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1 mars 2025
MESSI REMPORTE UN HUITIÈME BALLON D'OR, PREMIÈRE RÉCOMPENSE POUR AITANA BONMATI
A 36 ans, l'Argentin a devancé Erling Haaland et Kylian Mbappé après avoir remporté la Coupe du monde 2022 avec l'Argentine cet été. Il améliore son propre record avec désormais trois Ballons d'Or de plus que Cristiano Ronaldo, qui en compte 5
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 30/10/2023
Lionel Messi a été sacré pour la 8ème fois lors de la cérémonie du Ballon d'Or lundi soir à Paris. A 36 ans, l'Argentin a devancé Erling Haaland et Kylian Mbappé après avoir remporté la Coupe du monde 2022 avec l'Argentine cet été au Qatar. Il améliore son propre record avec désormais trois Ballons d'Or de plus que Cristiano Ronaldo, qui en compte 5.
Chez les femmes, c'est l'Espagnole Aitana Bonmati qui a remporté pour la première fois le prestigieux trophée. La milieu de terrain du FC Barcelone et de la sélection espagnole s'est illustrée en remportant la Ligue des champions et la Coupe du monde 2023, où elle a été élue meilleure joueuse.
Erling Haaland et Kylian Mbappé, dauphins de Messi, ont également réalisé de grandes performances cette année mais c'est bien le sacre mondial de l'Argentine qui a fait la différence. L'avenir dira si cette nouvelle récompense était la dernière pour Lionel Messi, qui évoque déjà une participation à la prochaine Copa America.
Chez les jeunes, le trophée Kopa a été remis à l'Anglais Jude Bellingham, 20 ans, qui vient de rejoindre le Real Madrid. Célébrant les légendes Pelé, Luis Suarez et Bobby Charlton récemment disparues, la cérémonie a aussi mis en avant la nouvelle génération.
LAMBAYE ENTRE OMBRES ET LUMIÈRES
Ancienne capitale du Baol, la communauté rurale de Lambaye est riche de son patrimoine matériel et immatériel. Elle dispose d’énormes potentialités, mais elle est dépourvue de route bitumée
Ancienne capitale du Baol, la communauté rurale de Lambaye est riche de son patrimoine matériel et immatériel. Elle dispose d’énormes potentialités, mais elle est dépourvue de route bitumée. Le village, ancien fief des Teignes, s’ouvre à la modernité tout en étant attaché à son passé glorieux.
Un des villages les plus célèbres du pays, Lambaye cherche à s’inscrire dans un cycle de renouveau. Cet arrondissement situé au centre du pays semble être dépouillé des stigmates de son passé de « ceedo » ou de royaume dirigé par des Teignes. L’ancienne capitale du royaume du Baol, passe aujourd’hui pour une terre de foi. Elle garde jalousement les traces de ceux qui sont considérés comme des piliers solides du mouridisme. Leurs noms reviennent toujours dans les discussions, leurs louanges chantés. L’ombre de ces « hommes de Dieu » plane dans ce village teinté d’une forte dose de spiritualité. Il s’agit, entre autres, de Cheikh Babacar Ndiaye, de Serigne Alioune Diouf et de Serigne Mor Mané Mbaye, trois fidèles compagnons du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba. Ils ont su mettre en avant le sens de l’honneur et du devoir pour s’émanciper de l’influence des rois de l’époque, dont la plupart ont été des animistes. Cette partie de la région de Diourbel a beaucoup œuvré pour la propagation du mouridisme. « On peut dire, avec force conviction, que la voie du mouridisme tire sa source de Lambaye », martèle Serigne Saliou Diouf. Son guide, Serigne Alioune Diouf, appelé Borom Lambaye, y a joué un rôle déterminant. Son nom s’associe à l’histoire du Baol.
Rencontré le jour de la célébration de la naissance du Prophète Muhammad (Psl) ou Gamou chez le khalife de Serigne Alioune Diouf, notre interlocuteur feuillette, avec passion, les pages de l’histoire de ce dernier qui continue à jouir d’une solide réputation. Au départ, il s’appelait Serigne Aly Diouf, mais il a été rebaptisé Serigne Alioune Diouf par le guide spirituel du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. Sa maison est le point de convergence de plusieurs disciples mourides en ce jour de Gamou avec la bénédiction du Khalife Serigne Thierno Faly Diouf, qui a bien voulu nous ouvrir ses portes. Après un accueil chaleureux, il nous oriente vers Serigne Saliou Diouf pour nous fournir les informations nécessaires.
Notre interlocuteur est entouré de ses condisciples qui opinent de la tête chaque fois que des anecdotes sont racontées. Tous cherchent à livrer un témoignage sur Borom Lambaye.
Les orientations religieuses de Serigne Alioune Diouf, Borom Lambaye, ont impacté, à grande échelle, la vie des ressortissants de cette localité. Elles ont aussi permis de lutter contre toutes les poches de résistance de l’animisme. L’islam y est bien implanté. Serigne Alioune Diouf est le fils de Sokhna Coumba Nar Ndiaye, appartenant à une lignée aristocratique et de Birama Dior Diouf, qui fut un Jaaraf et un ceedo très tôt converti à l’islam suite à sa rencontre avec Serigne Malick Kaye. « Ils ont fait connaissance lors d’une bataille qui a eu lieu à Samé. Elle était conduite par son père, Birama Dior qui portait le titre de Fara Lambaye. Il a régné pendant plus d’une trentaine d’années. Birima Dior a vu en rêve un marabout qui lui a intimé l’ordre d’emprunter la voie islamique et de le retrouver à khandague. Il a quitté Dengue, où il habitait, pour le rejoindre avec son fils Serigne Aly Diouf qui n’avait que 7 ans. Quand il est décédé, il a été décidé de ne pas l’enterrer dans une localité ensanglantée par les ceedos. Il a été le premier à être enterré à Diacko, mais son fils Serigne Alioune Diouf a tenu à revenir à Lambaye pour faire rayonner l’islam. C’était un « tanef », un homme de Dieu, on peut considérer qu’il fait partie de ses élus », raconte Serigne Saliou Diouf.
Après un cheminement spirituel auprès du fondateur du mouridisme, Serigne Alioune Diouf a consacré sa vie à l’islam. « À l’image de ses deux autres compagnons, il a défié l’autorité des Teignes et montré sa détermination à sacrifier sa vie pour le triomphe de ses idéaux et des principes islamiques. C’était un homme de refus et d’honneur qui marque l’histoire de Lambaye », témoigne à son tour le chef de village de Lambaye escale, Ibrahima Sarr.
Décédé en 1951, il a été enterré à Touba. Lambaye, empire des Teignes, lui décerne une fière chandelle. Ses descendants, dont ses premiers fils Serigne Modou Cheikh Diouf et Serigne Modou Diouf, encadrés par Mame Thierno Ibrahima Faty Mbacké, Borom Darou Mousty, se sont évertués à préserver son héritage et contribuer à l’implantation du mouridisme à Lambaye. Aujourd’hui, son khalife maintient le flambeau.
Lambaye à l’heure de la modernité
Lambaye tient aussi à s’inscrire dans une dynamique de modernisation. Ses fils ont pris l’option d’apporter leur contribution pour donner un nouveau souffle à la localité. Déjà à l’entrée, plus précisément à Lambaye escale, des infrastructures socioéducatives y sont construites avec un style architectural frisant la modernité. C’est le cas d’un bâtiment flambant neuf érigé par un ressortissant de la localité établi aux États-Unis.
Il sert de centre polyvalent qui offre aux jeunes du village la possibilité de se former aux différents métiers, nous explique le chef du village de Lambaye escale, Ibrahima Sarr. Il raconte que de petits changements sont en train de s’opérer dans cet espace chargé d’histoires. La place de l’indépendance, baptisée Alioune Meissa Tanor Fall, et inaugurée le 12 juin 2021, par le maire Cheikh Ndiaye, dégage des airs de modernité. Ce lieu est aussi porteur d’une partie de l’histoire de Lambaye. Le « Kad palukay » y est implanté. Un tableau avec deux photos des deux illustres chefs de canton est accroché. Il s’agit d’Alioune Meissa Fall et son frère Tanor Momar Fall, les deux derniers chefs de cantons. Un mur peint aux couleurs du drapeau national est érigé autour d’un mythique baobab qui trône au milieu.
D’autres chefs de canton sont aussi immortalisés. Leurs noms figurent sur le panneau installé par le maire sortant Cheikh Anta Ndiaye. Il permet de retracer l’histoire de cette localité à l’époque où elle était la capitale du Baol. Parmi les chefs de canton qui ont pris le relais des teignes, figurent Cheikh Yacine Diama Fall 1923-1928, Ndongo Malicoumba Fall 1928-1933, Lamame Dieng 1938-1947, Alioune Meissa Fall 1949-1959 et Tanor Momar Fall.
Lambaye se souvient également de ses chefs d’arrondissement. Il a inscrit dans les tablettes de l’histoire le nom de Bounama Sall qui a occupé ce poste de 1923-1928, suivi d’Ibra Fall 1928-1933, puis d’Aissa Diaga Ndiaye de 1938-1947, Sakhéwer diop 1949-1959, enfin de Mamadou Saliou Fall de 1959-1960. Il en est de même pour ses sous-préfets allant du premier à exercer cette mission, Mamadou Bousso de 1976 à 1979 à Cheikh Anta Dieng depuis 2020.
Un passé glorieux
Lambaye peut aussi s’enorgueillir, selon les témoignages, du courage de ses fils, qui ont toujours réclamé une certaine autonomie. Son histoire a pris une nouvelle tournure après l’accession du Sénégal à l’indépendance en 1960. Elle a connu une évolution administrative, mais ses fils gardent aussi en mémoire le passé des Lamanes. Le mot, qui vient du mot sérère Lam, désigne les propriétaires terriens. « L’histoire retient l’époque des Lamanes, riches terriens qui n’hésitaient pas à affronter les rois qui faisaient preuve d’un abus de pouvoir. Parmi eux, figurent Lamane Dieng qui a su se battre pour préserver ses biens et œuvrer pour l’intérêt des populations », raconte M Sarr. Il a souligné que son père à lui, venu de Mekhé Lambaye, a marché sur ces traces. « Avec la collaboration de valeureux hommes comme Gorgui Bassirou Ndiaye, Gorgui Samba Awa Badiane, Modou Thiam, ils se sont battus pour créer Lambaye escale. En tant qu’opérateurs, ils tiraient leur richesse du commerce, de l’élevage et de l’agriculture. Ils ont pu obtenir gain de cause en fédérant leurs actions. Ils ont aussi bénéficié du soutien d’un proche du premier président de la République du Léopold Sédar Senghor. Grâce à lui, ils ont pu procéder à une délimitation territoriale et contribuer au développement de la localité », explique-t-il.
Lambaye compte aujourd’hui plus de 2000 habitants avec deux chefs de villages, l’un de Lambaye Pé et l’autre de Lambaye Escale, mais souffre d’une absence de routes bitumées. « C’est notre principale doléance. Nous souhaitons que les autorités se soucient davantage du devenir de notre localité. La route est sablonneuse et notre localité difficile d’accès. Nous vous exhortons à porter le plaidoyer pour qu’on puisse avoir une route digne de ce nom », indique M Sarr. Il estime que l’ancienne Capitale du Baol mérite un meilleur traitement en ce sens qu’elle garde un riche patrimoine matériel et immatériel du Sénégal.
par Texte Collectif
AFFAIRE OMAR BLONDIN DIOP, L’HEURE DE VÉRITÉ
50 ans après la mort en détention du philosophe, une cinquantaine de personnalités politiques, intellectuelles et artistiques, dont Boris Diop, Felwine Sarr, Mohamed Mbougar Sarr entre autres, exhortent à réouvrir le dossier judiciaire
50 ans après la mort en détention du philosophe Omar Blondin Diop, une cinquantaine de personnalités politiques, intellectuelles et artistiques exhortent les autorités sénégalaises à réouvrir le dossier judiciaire. Un appel renforcé par le témoignage du juge à l’époque chargé de l’enquête, une nouvelle reconstitution 3D des dernières heures du détenu ainsi que la révélation inédite d’un ancien collaborateur du président Senghor.
La tragique disparition d’Omar Blondin Diop le 11 mai 1973 à la prison de Gorée n’est toujours pas élucidée 50 ans après. Selon la version officielle, il se serait suicidé dans sa cellule.
Le 6 juin 1973, le père d’Omar, feu le Dr Ibrahima Blondin Diop, a déposé une plainte pour « coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner » et « non-assistance à personne en danger », qui s’est soldée par une ordonnance d’incompétence prise par le Tribunal Correctionnel de Dakar le 12 juin 1975.
Aujourd’hui, plusieurs éléments nouveaux viennent renforcer cette exigence de vérité et la nécessité d’une réouverture du dossier judiciaire.
D’abord, la récente apparition de feu le Juge Moustapha Touré dans le film documentaire intitulé Omar Blondin Diop, un révolté du réalisateur Djeydi Djigo, qui affirme, après reconstitution sur site, son intime conviction de l’impossibilité matérielle pour Omar de commettre un tel suicide. Une reconstitution que tout un chacun peut visualiser grâce à la modélisation 3D inédite proposée par Le Monde dans son reportage vidéo du 27 octobre 2023 intitulé « Affaire Omar Blondin Diop : enquête sur la mort suspecte du célèbre opposant sénégalais » et réalisée par la journaliste Laureline Savoye.
Ensuite, le témoignage de Jean-Pierre Biondi, ancien conseiller audiovisuel au cabinet du président Léopold Sédar Senghor, dans la série podcast du 18 septembre 2023 intitulée « Omar Blondin Diop, plutôt la mort que l’esclavage » et réalisée par les journalistes Clémentine Méténier et Florence Morice pour Radio France Internationale, qui qualifie la version officielle de la mort d’Omar de « mensonge d’État », révélant que la version circulant à la présidence parmi les proches du président Senghor était bien celle d’un homicide commis par les gardiens de la prison.
Nous, Sénégalais-e-s, Africain-e-s, citoyen-ne-s du monde épris de justice, aux côtés de la famille, des amis et des camarades d’Omar, exigeons vérité et justice pour Omar Blondin Diop.
50 ans après, nous disons toujours, à l’instar du proverbe africain : « Quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finit toujours par se lever ».
Ont signé :
Abdoulaye Diallo, ingénieur (Mali) ;
Adama Samassekou, ancien ministre de l’éducation nationale (Mali) ;
Aguibou Diarrah, diplomate, ancien ambassadeur (Mali) ;
Alioune Nouhoum Diallo, ancien président du Parlement de la CEDEAO, ancien président de l’Assemblée nationale (Mali) ;
Alioune Sall dit Paloma, sociologue (Sénégal) ;
Alioune Sall, député à l’Assemblée nationale (Sénégal) ;
Alioune Tine, militant des droits humains (Sénégal) ;
Alymana Bathily, sociologue des médias (Sénégal) ;
Amadou Tidiane Wone, ancien ambassadeur et ministre (Sénégal) ;
Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre de la culture et du tourisme, essayiste (Mali) ;
Aminata Fall, juriste, présidente de l’Association des juristes sénégalaises (Sénégal) ;
La présente pétition est une initiative de la Fondation Omar Blondin Diop, établie par la famille, les camarades et les amis du philosophe révolutionnaire dans le sillage du 50ème anniversaire de sa mort, commémorée à Dakar en mai 2023. Pour toute question, veuillez contacter : info@omarblondindiop.com
LA DIASPORA SOUS LES PROJECTEURS DE LA PRÉSIDENTIELLE
Dispersée aux quatre coins du monde, cette communauté de près de 200 000 expatriés suscite un intérêt croissant de la part des candidats à l'élection présidentielle. Son soutien pourrait influencer le résultat du scrutin
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 30/10/2023
L'élection présidentielle imminente au Sénégal voit émerger un acteur de poids jusqu'alors sous-estimé : la diaspora sénégalaise. Bien qu'elle représente moins de 5% de l'électorat total, soit environ 200 000 personnes sur 6,5 millions d'électeurs, la diaspora suscite un intérêt grandissant de la part des candidats en lice.
Dans un article publié ce lundi 30 octobre 2023, Jeune Afrique (JA) se penche sur le rôle de plus en plus important joué par la diaspora sénégalaise dans le contexte de l'élection présidentielle. Le site d’information souligne que deux événements récents illustrent la politisation croissante de cette diaspora et les divisions qui en découlent entre les partisans du pouvoir en place et l'opposition.
Lors de son récent voyage aux États-Unis pour l'Assemblée générale de l'ONU, le président sortant et candidat à un troisième mandat, Macky Sall, a été accueilli de manière très hostile par certains membres de la diaspora sénégalaise. Devant son hôtel new-yorkais, une petite manifestation a eu lieu, marquée par des slogans hostiles tels que "Macky Sall terroriste" ou réclamant la libération d'Ousmane Sonko, principal opposant.
Un autre exemple révélateur des tensions au sein de la diaspora a été observé lors du dernier concert parisien de Youssou N'Dour, ancien ministre de la Culture de Macky Sall. Le spectacle a dû être interrompu face aux cris de partisans d'Ousmane Sonko venus perturber l'événement.
Ces incidents récents mettent en lumière la montée en puissance de la diaspora sénégalaise sur le plan politique et les divisions qui la traversent entre les partisans du pouvoir et l'opposition. Bien que numériquement minoritaire, sa dispersion à travers le monde et son potentiel de mobilisation font d'elle un acteur clé. Les candidats à la présidentielle comprennent désormais l'importance de courtiser activement cette diaspora afin de gagner son soutien lors du scrutin décisif.
JA souligne que l'issue de l'élection présidentielle pourrait dépendre de la capacité de la diaspora sénégalaise à s'exprimer par le vote et à faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Ainsi, cet électorat de la diaspora sénégalaise revêt un caractère incontournable et pourrait jouer un rôle déterminant dans le résultat final de l'élection présidentielle à venir.
AMADOU BA DEVANT LE PROCUREUR
Le responsable de Pastef appréhendé par les éléments de la Section de recherches de Colobane devant les locaux de la Sen Tv, est accusé de diffusion du rapport médical d'Ousmane Sonko, selon son avocat
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 30/10/2023
Amadou Bâ, membre du directoire du parti Pastef les Patriotes, vient d'être déféré devant le procureur de la République. Il est accusé de diffusion du rapport médical d'Ousmane Sonko.
Selon son avocat Me Ciré Cledor Ly, M. Bâ a été appréhendé par les éléments de la Section de recherches de Colobane, devant les locaux de la Sen Tv, à la suite de sa participation à l'émission « Nboumbélane ».
Après la publication de documents sur l'état de santé d'Ousmane Sonko sur Internet, le procureur de la République a ordonné l'ouverture d'une enquête. La police a alors lancé une recherche active des individus impliqués dans cette divulgation.
Les enquêteurs ont remonté le parcours administratif du rapport médical, jusqu'à la direction de l'administration pénitentiaire et au ministère de la Justice, afin d'identifier les responsables. Cette recherche s'étend des services postaux aux assistants et conseillers des administrations concernées. Les services spécialisés dans la cybercriminalité ont également été mobilisés, selon e-media.
Amadou Bâ est à ce jour la première personne à être déférée dans ce cadre, soupçonnée d'être impliquée dans cette diffusion illégale de documents médicaux confidentiels.
Poursuites contre ceux qui ont exhumé et brûlé le corps de C. F.
Le procureur de la République de Kaolack, Abass Yaya Wane, annonce l’ouverture d’une enquête contre les personnes qui ont exhumé et brûlé le corps de C. F. Dans la soirée du 28 octobre 2023, le parquet a été informé par le Commissaire Central de Kaolack que des individus non identifiés se sont présentés au cimetière de Léona Niassène à la recherche de la tombe C. F. qui avait été inhumé avant-hier. Ayant réussi à identifier sa tombe, ces individus ont tout simplement exhumé son corps, l'ont traîné au dehors avant de le brûler, a renseigné le procureur de Kaolack dans un communiqué parvenu à la rédaction. Le maître des poursuites qualifie ces actes d'une extrême gravité, relevant de la barbarie et interpelle les autorités. Il promet que ces faits ne peuvent rester impunis. Abass Yaya Wane a demandé l'ouverture d'une enquête afin d'en identifier les auteurs et engager, contre eux, les poursuites pénales prévues par la loi en la matière.
Dr Babacar Diop et le parrainage
Dr Babacar Diop, maire de Thiès, est désormais très proche de l’officialisation de sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024. En effet, un pas de géant vient d’être franchi en ce qui concerne l’étape des parrainages avec l’atteinte du taux national requis. «Au niveau national, nous avons atteint le nombre de parrains requis, il ne reste que quelques réglages à faire dans une ou deux régions, mais le taux national a été atteint», a-t-il indiqué ce weekend à Thiès, après une descente sur le terrain pour aller à la rencontre des populations de la cité du Rail qui est sa base politique. « J’avais assigné des objectifs très précis aux différents responsables du parti à Thiès. Il s’agit de collecter au moins 20 000 parrains et aujourd’hui, c’est heureux de constater que 12 à 13 000 parrains ont déjà été sécurisés et avant la fin du mois de novembre, il est clair que les 20 000 seront largement bouclés. A travers ces performances, les populations ont montré que j’étais le candidat naturel de ce terroir », a-t-il souligné après sa randonnée qui l’a mené dans beaucoup de zones de la ville.
La promotion sortante de médecine de l’UCAD, chez Gaydel
La promotion sortante 2023, de la faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, était ce weekend à Bakhdad à Thiès, chez Serigne Khadim Lô Gaydel. C’était pour les besoins d’une journée de consultations médicales gratuites et de dons de médicaments, qu’elle a offerte à Bakhdad, un quartier qui compte une quinzaine de daara, une population très diversifiée, de nombreux groupements de femmes et d’associations de jeunes. Pour Pape Babacar Ly président de la promotion, au total 1 091 personnes ont été consultées dont 771 femmes. Il s’agit de 257 patients en pédiatrie, 363 en médecine générale, 247 en gériatrie. Et en gynécologie, il note qu’il a été enregistré 32 patientes en consultations simples et 67 qui ont bénéficié du dépistage des cancers du col et du sein dont 7 cas suspects et un cas avéré de cancer du sein. Parrain de l’évènement, Serigne Khadim Lô Gaydel Boroom Ndaam, qui est à l’origine de la création de la cité qu’il a lui-même baptisée Bakhdad, s'est réjoui de cette contribution de ces jeunes médecins. Pour lui, c’est d’autant plus important que cet acte est posé dans un contexte économique difficile, qui a négativement impacté l’accès aux soins de santé.
Le marché au poisson de Thiès achevé à 95%
Dans le cadre de sa tournée économique à Thiès, le Premier ministre Amadou Bâ a visité hier les chantiers du marché au poisson de Thiès, qui ont nécessité un financement de 2 milliards de Fcfa. Le Chef du gouvernement s’est félicité de l’état d’avancement, avec un taux d’achèvement de 95% des grosses œuvres, tandis que tout le matériel des secondes œuvres est déjà commandé. D’ailleurs l’assurance a été donnée que l’infrastructure sera livrée en décembre. Le Premier ministre Amadou Bâ s’est également félicité de la position stratégique du marché, juste à la sortie de Thiès sur la route de Tivaouane, à un jet de pierre de l’Institut Supérieur de Formation Professionnelle (ISEP). Il est composé d’une mosquée, d’un site d’hébergement de 60 chambres, d’un bloc administratif, d’une salle de réunion avec une capacité de 50 personnes pour les réunions du comité de gestion et de l'organisation des mareyeurs etc. Des espaces sont aussi réservés aux opérateurs de la fabrique de glace et selon le PM, il sera envisagé dans l’avenir l’agrandissement, pour en faire un bel exemple dans le pays, avec la prise en charge du secteur des légumes et de la viande.
Amadou Ba chez la famille Ndiéguène
Le Premier ministre Amadou Ba, en tournée dans la région de Thiès, a fait le tour des familles religieuses de la cité du Rail. Il a rendu visite à la famille Ndiéguène ce samedi, et il a été accueilli par le Khalife Serigne Mounirou Ndiéguène. Au cours de cette visite de courtoisie, le chef du gouvernement est revenu sur ses ambitions présidentielles et sa volonté de poursuivre le Plan Sénégal Émergent (PSE) dans la paix et la stabilité. Non sans rappeler le souhait du président de la République d'avoir un gouvernement qui aille au contact de la population pour une prise en charge rapide et efficace de leurs préoccupations. A l’en croire, le Président a exhorté les ministres à faire preuve d'écoute.
Le «jakartaman» abusait des prostituées
Chantage, usurpation de la fonction d'agent des forces de défense et de sécurité, et agression sexuelle sont entre autres les chefs pour lesquels Ibrahima Niang devra s'expliquer devant le tribunal des flagrants délits de Diourbel, jeudi prochain lors de son procès. Âgé de 46 ans, le "Jakartaman" qui est mécanicien de formation, opérait la nuit à bord de sa moto. Il faisait le tour des bars et autres lieux de débauche pour épier les belles de nuit. Et avec son smartphone, il les filmait lorsque ces dernières faisaient du racolage au centre-ville de Diourbel. Ensuite, Ibrahima Niang les accostait en leur montrant les photos et vidéos qu'il avait prises pour les faire chanter. Et pour monnayer leur silence, il exigeait d'elles des faveurs sexuelles et parfois de l'argent ou des bijoux. Mais comme toute chose a une fin, Ibrahima Niang a croisé mardi dernier le chemin de Soda Fall, une prostituée de 34 ans. Après avoir déroulé son modus operandi, il parvient à ses fins en couchant avec elle. Mais après le rapport sexuel, le faux flic confisque son sac avec tout l'argent que la prostituée avait gagné depuis la veille. Alors poussée à bout, Soda Fall part porter plainte contre son bourreau au commissariat central de Diourbel. Mais devant le chef du poste de police, elle tombe des nues quand elle découvre qu'en réalité, Ibrahima Niang n'est pas un policier. M. Niang est interpellé la même nuit aux abords du marché central Ndoumbé Diop. Il a nié les faits bien que les flics aient retrouvé en sa possession le sac à main de la prostituée Soda Fall. Placé sous mandat de dépôt, il sera jugé jeudi prochain.
Astou Mboup tabasse son époux
Une affaire pour le moins insolite a été vidée devant le tribunal d'instance de Mbacké. La quarantaine, Astou Mboup est du genre très belliqueux et n'est pas de ces femmes prêtes à se morfondre face à des époux aux comportements pas galants. La preuve, elle était présentée à la barre du tribunal d'instance de Mbacké pour répondre du chef de coups et blessures volontaires. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, sa victime n'est autre que son propre époux Cheikh Ba. Il y a environ une semaine, Astou Mboup suspectait son mari de la tromper. Le soir, elle le surprend en train de téléphoner avec un sourire qui en disait long sur son entente avec la personne au bout du fil. Très en colère, Astou Mboup décide d'interroger Cheikh Ba au sujet de son coup de fil mais aussi son changement de port vestimentaire et ses sorties nocturnes. Et sur un ton plaisantin, il lui rétorque qu'il s'apprêtait à lui trouver une coépouse. Une blague de très mauvais goût qui a littéralement sorti de ses gonds la dame. D'un geste brusque, elle saisit un ustensile de cuisine avec lequel elle administre de violents coups à son époux. Une sévère bastonnade au point que l'infortuné Cheikh Ba a fini la soirée aux urgences. Il porte plainte contre sa femme qui est alors interpellée et placée en garde à vue puis placée sous mandat de dépôt. Jugée, elle a reconnu avoir tabassé Cheikh Ba. Mais malgré le désistement de son mari, le juge a condamné Astou Mboup à six mois assortis de sursis.
Rébellion à l’APR
L’Alliance pour la République (Apr) renoue avec les démons de la division à quelques mois de la présidentielle. Malgré les appels à l’unité, des responsables du parti présidentiel venus presque de toutes les contrées du pays et de la sous-région dont Gambie et Togo, ont tenu un point de presse. Devant de nombreux militants, ils menacent de bloquer les fiches de parrainage pour dire basta aux agissements malsains de certains ténors de leurs partis qui prennent les moyens de l’Etat pour les combattre à la base. Selon le porte-parole des révoltés, Ngoumba Macky Guèye venu de Togo, si le Président Macky Sall ne remet pas de l’ordre dans les rangs de l’Apr d’ici les joutes électorales de 2024, ils vont sanctionner le candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba.
Effondrement d’une dalle
Une dalle d’un appartement au quartier Baye de la commune de Wakhinane-Nimzaat s’est effondrée la semaine dernière. Il y a eu quatre blessés, tous membres d’une même famille. Selon nos sources, les blessés ont été acheminés dans une structure sanitaire de la place.
Grogne des ressortissants du Bossolel
Les ressortissants du village de Bossolel, localité située dans la commune rurale de Touba Mbella (département de Mbirkilane), sont en colère contre les autorités. Leur terroir est abandonné parce que ne disposant pas de réseau électrique, de routes praticables, d’ambulances et de collège d’enseignement moyen. Une situation qui favorise, à leurs yeux, l’insécurité et la déperdition scolaire parce que les élèves marchent 5 kilomètres pour rallier quotidiennement leurs établissements.
Division de l'équipe municipale de Sandiara
Considérant la déclaration de candidature du maire Serigne Guèye Diop à la prochaine présidentielle comme une défiance à l'endroit du Président Macky Sall chef de la coalition Benno Bokk Yaakaar, le 1er adjoint au maire et une partie de l’équipe municipale lâchent leur édile. Aliou Gning et Cie ont choisi de rester dans la mouvance présidentielle. En fait, la commune de Sandiara sera l'une des localités les plus disputées à la prochaine élection présidentielle. La guerre est déjà ouverte entre le maire Serigne Guèye Diop et son premier adjoint Aliou Gning. Pour cause, les deux hommes ne sont plus dans la même barque. Aliou Gning, actuel Directeur du crédit hôtelier, a décidé de mettre fin à son compagnonnage avec le maire Serigne Guèye Diop en refusant de le suivre dans son aventure. Il veut éviter l'effritement des voix de la coalition Benno Bokk Yaakaar à la prochaine élection. Déjà sur le plan électoral, la mouvance présidentielle connaît une baisse de son poids électoral à Sandiara et les autres communes du département. Dans un tel contexte, le départ de Serigne Guèye Diop reste un coup dur pour Bby et pourrait être dévastateur. C’est pourquoi Aliou Gning et Cie comptent limiter les dégâts. Il multiplie les rencontres avec les militants pour casser la dynamique de l’édile de Sandiara.
UN LONG METRAGE ENTRE RESILIENCE ET RESISTANCE DE LA FEMME
Pour l’avant-première de son 5e long métrage, «Sira», la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré a choisi Dakar.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 30/10/2023
Pour l’avant-première de son 5e long métrage, «Sira», la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré a choisi Dakar. La grande salle du Ciné Pathé a d’ailleurs refusé du monde jeudi dernier, en présence de l’ambassadeur du Burkina-Faso au Sénégal, Jacob Ouédraogo, et de celui du Mali au Sénégal. Un film actuel vu le contexte de terrorisme qui hante le Sahel. La réalisatrice qui a pointé sa caméra en mettant en exergue la parole de la femme, sa résistance et sa résilience, a été bien appréciée par les férus du 7e art.
«Sira» est le 5e long métrage de la réalisatrice burkinabè Appolline Traoré. Ce film relate l’histoire d’une «jeune fille peule, violée et abandonnée dans le désert» par un chef terroriste. Elle décide alors de tout donner pour se venger en déjouant les plans macabres des terroristes. Le film a été projeté en avant-première au cinéma Pathé de Dakar, ce samedi. Le public venu en masse a été plongé dans ce drame pendant plus d’une heure, écrit et réalisé par Apolline Traoré, avec des acteurs principaux tels que Nafissatou Cissé, Mike Danon, Lazare Minoungou, Nathalie Vairac et Ruth Werner. L’assistance a vécu le film intensément. On entendait ainsi des chuchotements dans la salle : «Non ils sont cruels !», «Oh le Sahel !»… Certains même, dans le feu de l’action, poussaient un cris : «Wouy, il va le tuer, méchant terroriste». Des réactions qui pouvaient se comprendre, puisque «Sira», l’actrice principale, est une jeune fille peule et sa tribu traversent le désert pour se rendre dans un village où son fiancé, Jean-Sidi l’attend pour l’épouser. Soudain, tous les hommes sont violemment massacrés par une bande qui surgit de nulle part. Violée et laissée pour morte dans le désert, «Sira» se retrouve seule face à son instinct de survie. Elle trouve refuge dans une grotte. Elle découvre dans ce désert que le camp des terroristes est dirigé par Moustapha, le meilleur ami de son père, et Yéré, son violeur. Entre amertume, désolation et désir de vengeance, «Sira», qui va devoir assumer qu’elle est enceinte de son agresseur, décide de tout faire pour déjouer les plans macabres des terroristes. Tandis que sans qu’elle ne le sache, son fiancé est parti à sa recherche… Ce film d’Apolline Traoré, entre résilience et résistance, a remporté l’Etalon d’argent de Yennenga lors du dernier Fespaco au Burkina-Faso. L’Etat du Sénégal a participé à cette coproduction à travers le Fopica.
RÉACTIONS… RÉACTIONS… RÉACTIONS
Nataly Vairac, actrice : «C’est un film qui m’a demandé beaucoup de travail»
«Je me sens sénégalaise, je suis touchée que le film soit présenté à Dakar. J’étais touchée pendant les réactions parce que je voyais la différence entre un public comme le Burkina, comme Adjina qui a été touché par les attaques. Et nous, par la grâce de Dieu, nous sommes encore préservés, donc tout était émouvant, ma famille était dans la salle. C’est un film qui m’a demandé beaucoup de travail, car je ne suis pas peule, je suis originaire de la Guadeloupe. Mais en tant que comédienne noire, femme, on doit se battre, investir nos rôles pour sauver notre humanité».
Pr Magueye Kasse, critique «Ce qui m’a frappé surtout, c’est l’originalité de sa thématique»
«J’ai vu le film pour la 2e fois puisque j’étais à l’édition du Fespaco quand le film a eu l’Etalon d’argent. Mais ce qui m’a frappé surtout, c’est l’originalité de sa thématique. Elle aborde beaucoup de questions de société, de transition dans nos espaces régionaux. Elle constitue pour moi une très bonne relève pour le cinéma africain. Puisqu’on a l’habitude de voir des réalisateurs et très peu de réalisatrices. On a l’habitude de voir des thématiques qui ne nous incitent pas à la réflexion. Dans ce film ‘’Sira’’, il y’a énormément de choses comme la lutte contre l’incroyance, contre toutes les menaces qui pèsent dans la sousrégion ouest africaine. Ensuite, la volonté d’émancipation de la femme, sa prise de parole de la femme. Donc, je salue son courage d’aborder des thèmes qui n’étaient pas évidentes, surtout dans le contexte d’aujourd’hui où il y a le terrorisme, le djihadisme, l’utilisation de la religion pour pervertir les mentalités. Nous avons beaucoup d’espoir en Appolline. Notre cinéma ne peut pas être un cinéma pleurnichard, un cinéma comme on le fait à Hollywood ou ailleurs. Nous devons affirmer notre identité africaine dans un media qui s’appelle le cinéma».
Critique Ces impairs qui troublent la qualité du film
Cependant, aucune œuvre humaine n’étant parfaite, hormis le décor naturel du film tourné dans le désert de la Mauritanie, le thème très intéressant, il y a des hauts et des bas. Il y a un problème de raccord, des détails qui ne passent pas. Par exemple au niveau du costume qui n’est pas bien travaillé. L’autre aspect, c’est un problème d’harmonie, l’idée des tentes étaient trop clean, on ne sentait pas ce côté misérable des terroristes, etc. Aussi, par la manière de faire de Sira, on sent qu’elle n’est pas une actrice. Par exemple, la séquence après le viol, elle se lève pour marcher et on ne sentait pas la véracité de l’action, son regard n’est pas un regard juste. Peut-être une erreur de casting, car c’est son premier rôle. Il y a des maladresses de débutante (…). Il y a aussi la partie dans laquelle un des acteurs se flagelle, sodomise les hommes, l’homosexualité en quelque sorte qui fait tiquer la salle. Peut-être que c’était une manière pour la réalisatrice de montrer que les terroristes ne sont pas des personnes normales, mais on pouvait se passer de cette scène ou le montrer d’une autre manière. Il y a également une scène très dure d’une prisonnière qui montre la cruauté des terroristes.
«ON NE PEUT PAS AVOIR UN CAMPUS SOCIAL STABLE AVEC LA POLITIQUE»
Invité du Jury du dimanche, Dr Khadim Bamba Diagne regrette la situation que vit Ousmane Sonko qui risque de ne pas participer à la Présidentielle. Dr Khadim Bamba Diagne plaide pour la reprise des cours, mais en présentiel et à distance
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR & Pape Doudou Diallo |
Publication 30/10/2023
Dr Khadim Bamba Diagne plaide pour la reprise des cours, mais en présentiel et à distance. L’économiste, enseignant-chercheur estime que le Fmi commence à ne plus avoir confiance au Sénégal avec son rythme d’endettement et ses subventions. L’invité du Jury du dimanche a par ailleurs regretté la situation que vit Ousmane Sonko qui risque de ne pas participer à la Présidentielle. Et, selon lui, ça pourrait être une sorte de référendum pour ou contre le régime.
Pour une bonne reprise des cours, des Assises ont été organisée à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). A l’issue de cette rencontre, un certain nombre de résolutions ont été prises pour pacifier et sécuriser l’espace universitaire, pour mettre fin à l’insalubrité, aux trafics de tous ordres, à la circulation des armes blanches, aux bagarres entre étudiants, entre autres. Invité du Jury du dimanche, Dr Khadim Bamba Diagne invite les étudiants à faire la différence entre le Coud et l’université. «L’année passée, on a fait cours même si l’université avait fermé ses portes. On faisait les cours à distance. Maintenant, je suis professeur à l’université mais j’ai été également ancien président du mouvement des étudiants pendant tout mon cursus. Les saccages du 1er juin ont eu des impacts sur le campus pédagogique et sur le campus social. Les travailleurs du Coud ont été psychologiquement perturbés par ces événements mais je pense que l’université doit être résiliente», a dit l’enseignant chercheur à l’Ucad. Mais l’économiste a surtout déploré le fait que la politique ait arrêté les cours. «Ça m’a fait très mal parce que l’université, c’est le temple du savoir. Il y’a au moins 100 000 esprits compétents et on ne peut pas comprendre que des étudiants saccagent un lieu aussi sacré. Quand j’ai entendu que ces gens qui ont saccagé l’université avaient mis des cagoules, on ne peut pas dédouaner les étudiants. Parce qu’ils savaient qu’il y’avait des caméras de surveillance. Si on ne règle pas le problème exogène qui est la politique, on ne peut pas avoir un campus social stable. Quand on veut mettre la pression à l’Etat, on met la pression sur le Coud. Mais l’université, c’est autre chose», a-t-il préconisé.
«Le malheur est qu’on n’a pas évalué les phases du Pse»
Une équipe du Fonds monétaire international (Fmi), dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission au Sénégal du 31 août au 7 septembre 2023, pour faire le point sur les récents développements économiques, mettre à jour les prévisions de croissance et de budget, et discuter du projet de budget 2024. Dr Khadim Bamba Diagne rappelle que le Fmi joue le rôle d’un gendarme, c’est à dire contrôler les déséquilibres financiers. «Le Sénégal a décidé d’avoir une économie d’endettement. Maintenant une fois que vous dépassez le plafond des 70% du taux d’endettement, vous ne respectez plus les critères de convergence de la zone qui disent que les pays doivent avoir un taux d’endettement intérieur à 70%. Nous, on est à 75% et le Fonds commence à perdre confiance à l’économie sénégalaise. Et si le marché perd confiance le taux d’intérêt va prendre l’ascenseur», a-t-il soutenu. Avant de poursuivre : «A chaque fois que vous voyez le Fmi, c’est parce que cette économie a besoin d’aide. Parce que le Fmi est également un médecin. Il vous consulte et vous donne une ordonnance. Et si vous êtes d’accord il vous aide financièrement. Donc, le Sénégal est mal en point sur le plan économique et a demandé l’aide du Fmi qui est venu avec des mécanismes pour permettre au Sénégal d’assurer un financement d’ici au moins un an ou deux ans avec 1,5 milliard de dollars presque 1200 milliards. On va recevoir 169 milliards à la fin de l’année.». Mais, souligne-t-il, «le Fonds a dit oui au Sénégal à condition que les subventions qui étaient de 700 milliards en 2022 et qui sont de 500 milliards aujourd’hui soient ramenées l’année prochaine à 250 milliards. C’est à dire il faut arrêter les subventions, il faut de la bonne gouvernance, entre autres, critères que le Fmi a mis en place que le Sénégal va accepter. Donc, c’est aux consommateurs de supporter cette subvention et les prix vont encore devenir plus chers», regrette l’invité du Jdd. Pour expliquer cet état de fait, il a indiqué que «le malheur c’est qu’on n’a pas évalué les phases du Pse alors que les 25.000 milliards qu’on a dépensé sur la première et deuxième phase n’ont pas perturbé la structure économique. « Il faut que nos hommes politiques comprennent que manager une économie, c’est régler la qualité de vie des citoyens».
«On a perdu beaucoup d’argent avec Air Sénégal et le Ter»
Alors que Macky Sall va quitter le pouvoir en 2024, Dr Khadim Bamba Diagne estime que son bilan est très compliqué. «J’aime bien quand il y’a des investissements sur les routes et les voies ferrées parce qu’au Sénégal, produire dans la vallée et l’amener à Dakar est plus cher qu’acheter le produit en Chine et l’acheminer à Dakar. Ça veut dire que les moyens de transport sont très chers. Le problème avec le Président Macky Sall, c’est qu’on a perdu beaucoup d’argent avec Air Sénégal et le Ter. Il y’a eu tellement d’investissements lourds. On a besoin de ces investissements mais gérer un pays, c’est mettre de l’ordre dans ces priorités», a-t-il dit. Or, soulogne-til, la première priorité pour les Sénégalais c’est l’emploi. «Nous avons 300 000 jeunes qui arrivent chaque année dans le marché de l’emploi. Maintenant, s’il n’y a pas d’entreprise, ni de stratégies de production de richesses pour ces jeunes-là, ça va être très compliqué. Gérer le pays c’est réduire les inégalités. Il faut réfléchir sur des mécanismes qui vont sortir le pays de l’extrême pauvreté», a-t-il préconisé.
«Il ne faut pas qu’on fasse de Sonko un Sénégalais à part»
Le 24 février prochain, les sénégalais connaîtront le successeur de Macky Sall. Et pour Dr Khadim Bamba Diagne, économiste et enseignant chercheur à l’UCAD, cette élection doit être inclusive. «Pour la première fois j’ai vu des candidats qui prennent au sérieux le poste de président de la République avec des programmes extrêmement intéressants. Ce que je voulais, c’est vraiment qu’on a règle le problème de l’inclusivité des candidats pour ouvrir le débat. Je vois pour cette élection des profils qui peuvent vraiment se rivaliser pour permettre aux sénégalais de choisir», a-t-il dit, magnifiant au passage l’initiative du Groupe E-Media d’inviter tous les jeudis soir un candidat déclaré pour parler de son programme. Sur le cas de Ousmane Sonko, l’auteur de «Comment votent les Sénégalais ? Analyse du comportement de l’électeur de 1960 au 20 mars 2016», paru à L’Harmattan en 2017, estime que si ce problème continue les électeurs risquent de voter pour ou contre le pouvoir. «Alors que si tout le monde participe, l’électeur va choisir le meilleur candidat, le meilleur profil. Il ne faut pas qu’on fasse de Ousmane Sonko un Sénégalais à part. C’est au Conseil constitutionnel de décider qui seront les candidats», a-t-il rappelé.
AROUNA SANGANTE NE FERME PAS LA PORTE A LA GUINEE-BISSAU
Dans un entretien diffusé samedi sur Foot Mercato, Arouna Sangante a évoqué la sélection nationale et ses origines, notamment bissau-guinéennes. Le défenseur du Havre AC n’a pas encore tranché.
Bés Bi le Jour |
Wiwsport.com |
Publication 30/10/2023
Dans un entretien diffusé samedi sur Foot Mercato, Arouna Sangante a évoqué la sélection nationale et ses origines, notamment bissau-guinéennes. Le défenseur du Havre AC n’a pas encore tranché.
La situation internationale d’Arouna Sangante est toujours floue. International espoir sénégalais, le défenseur central de 21 ans peut également faire le choix de représenter la sélection de la Guinée-Bissau. D’ailleurs, le capitaine du Havre AC ne ferme pas la porte aux Djurtus, à moins de trois mois de la Coupe d’Afrique des Nations, qu’il évoque comme un de ses objectifs cette saison.
«Entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, je n’ai pas vraiment de préférence, je vais voir les choses comme elles se présenteront. Ça dépendra aussi beaucoup de moi, de mes performances, de mon état et des solutions qui s’offriront à moi. Après, ce que je peux dire, c’est que pour la sélection, je n’ai pas encore fait mon choix», a-t-il d’abord indiqué dans un long entretien avec le site français Foot Mercato.
Incontournable en Ligue 2 sous les couleurs havraises en 2022-2023, Sangante avait tapé dans l’œil de Demba Mbaye, le sélectionneur des Espoirs sénégalais qui l’avait convoqué en mars dernier pour les éliminatoires à la CAN U23. Capitaine du HAC cette saison, le joueur passé par les U19 du Red Star a bien entamé son aventure dans l’élite française mais n’a toujours pas été appelé par Aliou Cissé.
«La CAN est un objectif que j’ai en tête»
«Je ne lui en veux pas, Aliou Cissé est le sélectionneur, il fait ses choix et je me suis dit que si aujourd’- hui je n’y suis pas, c’est que j’ai encore beaucoup de choses à travailler et c’est ce que je vais continuer à faire, avec détermination et après ça on verra si les choses vont changer. Si j’échange avec le sélectionneur ? Non pas du tout, j’échange un peu avec ceux des U23 mais ils ne sont pas en relation avec ceux d’en haut, c’est un peu compliqué».
Si le protégé de Luka Elsner n’a pas encore eu sa chance avec les Lions A, c’est aussi parce qu’il y a une forte concurrence à son poste Moussa Niakhaté, Abdou Diallo ou encore Kalidou Koulibaly. « Ce sont des bons joueurs qui ont déjà prouvé tout au long de leur carrière et maintenant c’est à moi de monter les curseurs pour coller à leur niveau et pour espérer plus. La CAN est un objectif que j’ai en tête, forcément. Avec qui ? Je ne sais pas encore mais c’est un objectif que je me fixe et que j’aimerais réaliser. Pour ce qui est du favori pour la CAN, je n’en ai pas (rires)».
Par Abdoulaye DABO
L’EQUATION DE LA DIFFUSION DE LA CAN
A trois mois du coup d’envoi tout un mystère entoure les droits télé de la Can 2024. Inhabituel. A pareille époque tout se savait sur les droits
Bés Bi le Jour |
Abdoulaye DABO |
Publication 30/10/2023
On connaît à peu près tout sur la prochaine Can. Les équipes, les sites, les arbitres les groupes et les dates. On peut même spéculer sur la folle l’ambiance qui va régner un peu partout en Côte d’Ivoire pendant ce grand rendez-vous. Mais ce n’est pas pourtant la disparition de tous les nuages dans le ciel. Une grande inconnue et pas des moindres persiste encore dans le lot. A trois mois du coup d’envoi tout un mystère entoure les droits télé de la Can 2024. Inhabituel. A pareille époque tout se savait sur les droits. Le détenteur, le coût et toutes les modalités d’acquisition. Aujourd’hui rien n’a encore filtré sur cette importante question. Ça donne l’image d’un marché qui garde ses rideaux fermés d’une opération de rétention voulue qui pourrait déboucher sur une surenchère. En lieu et place des négociations, l’inquiétude des Etats, des diffuseurs, des sponsors et par ricochet le public sportif. Traditionnellement, cette période était celle des négociations, des transactions et des accords. Mais c’est plutôt un calme plat, une omerta qui nous change des précédentes éditions.
Le seul droit dont dispose tout le monde, c’est celui de s’inquiéter
Si le foot africain a atteint une grande valeur marchande et une si grande popularité dans le monde, c’est bien grâce à sa large diffusion. Son coût onéreux pour les diffuseurs, qui a souvent été dénoncé n’a jamais entraîné un quelconque renoncement des pays à acquérir les droits. Au contraire, les coûts des droits Tv ont poussé les Africains à trouver des solutions pour développer des stratégies commerciales, rentables ou pas, pour offrir aux populations cette fête du football africain. Une situation presque inédite qui interroge plus qu’elle inquiète. La presse africaine face au défi des retransmissions télévisées de sa plus prestigieuse compétition se déroulant sur son sol. Une Afrique fragmentée au plan satellitaire, démunie au plan technique et divisée au plan commercial. Bref, mal organisée pour affronter ce marché. Un tableau peu reluisant pour s’imposer dans un marché ouvert et où règne un véritable rapport de force économique et financier. Le seul droit dont dispose tout le monde en ce moment, c’est celui de s’inquiéter. Mais pas celui de retransmettre la Can 2024. Affaire à suivre.