Le football féminin, il le connaît bien pour avoir été l’un des précurseurs au Sénégal. Ancien sélectionneur des Lionnes et présent au Maroc, Bassouaré Diaby analyse la prestation historique des Filles de Mame Moussa Cissé à la Can.
Quel bilan tirez-vous de la participation des Lionnes du foot à la Can au Maroc, avec au bout une qualification aux barrages du Mondial 2023 ?
Le bilan devait être fait normalement par l’entraîneur et son staff. On est venus juste pour apporter un peu notre expérience, notre vécu dans le football féminin. En tant qu’un des responsables du football féminin depuis des années et maintenant responsable au niveau de la Direction technique nationale, on peut dire que cela a été une très bonne campagne pour le Sénégal. Même si l’objectif minimal qu’on s’était fixé, c’est-à-dire qualifier directement l’équipe à la Coupe du monde, n’a pas été atteint. Mais quand même, le Sénégal a montré un très beau visage et les résultats le montrent. Aujourd’hui, on est respecté sur le continent, au niveau du football féminin.
Vous faites partie de l’un des pionniers du football féminin au Sénégal, avez vous été surpris par la prestation de cette équipe ?
J’étais un peu loin de l’équipe quand même. Quand je suis venu au début au Maroc, j’ai été impressionné par le niveau atteint, sans même que la compétition ne commence. Quand j’ai suivi les entraînements et les matchs amicaux en derrière phase de préparation, j’ai vu qu’il y avait un truc et qu’on peut vraiment faire quelque chose. Connaissant les autres pays, on sait que le Ghana n’est pas présent, le Nigeria n’est plus ce foudre de guerre qu’on connaissait, c’est une équipe vieillissante. Il n’y avait, pour moi, que l’Afrique du Sud qu’on pouvait attendre. Ils ont une politique bien élaborée au niveau du football féminin et qui commence depuis l’élémentaire jusqu’au niveau du lycée, à l’Université. C’est une réalité là-bas. Il y a une vraie politique qui est mise en place là-bas avec beaucoup d’équipes qui jouent. Donc, je ne suis pas surpris des résultats de l’Afrique du Sud. Mais pour le Sénégal, je les ai vu venir, à partir du moment où je les ai suivies en dernière phase de préparation. Cela s’est confirmé au fil des matchs. On pouvait aller beaucoup plus loin, mais je pense que le Sénégal a fait un excellent résultat au Maroc.
Qu’est-ce qui a fait la force de cette équipe sénégalaise ?
C’est d’abord la préparation. Si on ne travaille pas, on n’avance pas. Quand on avait l’équipe, c’était difficile d’avoir autant de jours de regroupement.
Aujourd’hui, les filles se regroupent pendant quatre à cinq mois. On a nos centres et la Fédération met plus de moyens pour que les filles jouent. Ensuite, on a une bande d’expatriées à qui on peut faire appel comme on veut. De mon temps, il n’y avait que Mamy Ndiaye. Maintenant, on a une dizaine de joueuses qui jouent en France notamment, et à qui on peut faire appel à tout moment. Il y a aussi le fait qu’au niveau africain, les équipes ont été augmentées. Ce n’est plus 8, mais 12 équipes qui vont en phase finale de Coupe d’Afrique. Avec aussi, une excellente organisation du Maroc.
Dans quel secteur il faudra mettre l’accent pour que l’équipe joue un rôle au niveau africain ?
Je crois qu’il faut parler des expatriées qui quittent le Sénégal avec un bon niveau, mais malheureusement, on n’a pas eu la chance de les voir jouer à un très grand niveau. Elles jouent, pour les meilleures, en deuxième division. Il y a un bon paquet qui joue en division d’honneur. Donc, ce n’est pas un niveau qui peut les faire progresser. Il faut qu’elles travaillent davantage pour celles qui sont ciblées pour l’Equipe nationale.
Le résultat obtenu par les filles lors de cette Can devrait booster le football féminin sur le plan national également…
Bien sûr ! D’ailleurs, avant qu’on ne quitte là-bas, il y a des filles qui ont été contactées par des clubs qui veulent les engager pour une carrière professionnelle. C’est une bonne chose pour le football féminin. Ensuite, il faut faire encore plus au niveau de notre championnat. Le dernier élément qui, pour moi, est très important, il faut que les clubs soient beaucoup plus forts. Aujourd’hui, on a des clubs qui disparaissent. Il y a quelques années, c’étaient les Gazelles qui étaient les pionnières, après Médiour de Rufisque qui était l’une des meilleures équipes. Toutes les autres équipes pataugent dans des difficultés pour renouveler les effectifs. Il faut qu’on commence à faire un travail à la base. On n’oublie pas l’école, on n’oublie pas l’Université. Il faut que le football féminin soit dans ces structures-là où on trouve beaucoup de jeunes pour pouvoir faire un maillage de tout cela. Mais aussi, avoir une bonne politique au niveau de la Direction technique nationale (Dtn).
A ce niveau, c’est une responsabilité de la Dtn, de la Fédération, mais aussi du ministère des Sports…
Effectivement, c’est l’ensemble. Aujourd’hui, quand tu prends des pays comme l’Afrique du Sud, c’est depuis le début. Il y a tout le monde qui les surveille. Il y a un travail à la base qui se fait. Il est difficile de renouveler les effectifs au niveau des clubs. C’est pourquoi, certains clubs arrivent à disparaître. Ensuite, il y a deux ou trois clubs qui commencent à payer les joueuses. Je crois que c’est une bonne chose. Malheureusement, les autres n’arrivant pas à le faire, on retrouve les meilleures joueuses dans ces clubs-là. Et dans les autres, il n’y a rien. Il faudrait que les gens réfléchissent sur tous ces problèmes pour pouvoir avancer.
Est-ce que l’Uassu ne devrait pas être la solution au problème de notre sport, surtout pour le football féminin ?
En effet. Je vois d’ailleurs que dans les écoles, ils commencent à faire des championnats. Cette année, la Caf a initié un tournoi scolaire où des représentants de certains pays participent à des compétitions internationales. Tout cela, ce sont de bonnes choses. Maintenant, il faut qu’il y ait une bonne politique pour qu’on puisse avancer parce qu’on a le potentiel, aussi bien chez les garçons que chez les filles.
Comment aborder cette fenêtre des barrages ?
Il faut forcément avoir des matchs amicaux. Il faut que le travail continue. Il ne faut pas se leurrer, cela ne sera pas facile. D’après les informations, il y aura trois poules dont deux de trois et une de quatre. Il faudra mettre le paquet, continuer le travail, voir si on peut avoir d’autres joueuses qui peuvent nous apporter quelque chose. Je sais que le staff est très dynamique. Ils feront tout pour voir comment améliorer l’effectif. Ce sera à l’entraîneur de faire des descentes en Europe pour voir les matchs.
EGALITE SALARIALE DANS LES MÉDIAS , LES FEMMES COINCEES DANS LA GRILLE
D’après Pamela Morinière «les femmes n’osent pas négocier. C’est le rôle des syndicats. Ils doivent les former à la négociation. Il doit y avoir plus de femmes dans les négociations pour inclure une parité salariale»
Malick GAYE (Envoyé spécial au Maroc) |
Publication 28/07/2022
Elles ont les mêmes diplômes que les hommes. Parfois même, elles sont plus diplômées ! Elles abattent le même travail mais gagnent généralement moins que les hommes. Une situation qui doit changer. A défaut, elles resteront «longtemps à contempler les fissures du plafond de verre».
«91% des employées britanniques gagnent moins que leurs collègues hommes, tandis que l’écart salariale en Belgique est de 16% et de 23% en Australie.» Ce constat fait en Occident est assez explicatif des problèmes que rencontrent les femmes dans les rédactions. Et pourtant, une convention de l’Organisation internationale du travail (Oit) garantit un traitement salarial équitable entre homme et femme.
D’après Pamela Morinière, la responsable Campagne et communication à la Fédération internationale des journalistes (Fij), «les femmes n’osent pas négocier. C’est le rôle des syndicats. Ils doivent les former à la négociation. Il doit y avoir plus de femmes dans les négociations pour inclure une parité salariale». Invitée à faire une communication sur l’égalité professionnelle entre les journalistes femmes et hommes au sein des rédactions, les freins à l’égalité salariale, la performance économique et la responsabilité sociétale, elle dira qu’il «existe une convention de l’Organisation internationale du travail qui garantit l’égalité salariale entre homme et femme. Une directive de l’Union européenne est à l’élaboration pour la transparence sur les salaires. Les indépendants sont payés à la pige avec un contrat précaire. Il faut avoir au moins une femme dans le panel de recrutement. Il faut rendre les offres d’emploi publiques et avec une orthographe genrée».
Loin de vouloir déclencher une rébellion, Pamela Morinière a invité ses consœurs à vérifier leurs situations sur la plateforme web Wage indicator. Cette dernière fait une comparaison des salaires entre hommes et femmes dans tous les pays du monde.
Revenant sur l’écart de salaire dans les rédactions, elle a rappelé l’affaire Bbc. «La Bbc a été obligée de publier sa grille salariale grâce à une loi qui l’impose à toute entreprise qui a plus de 250 employés, votée en 2017.
C’est par la suite que la Bbc a été poursuivie pour inégalité de traitement par ses employées», a-t-elle indiqué. Ce qui ne cadre pas avec la réflexion de Amina Gharib, la coordinatrice du Comité de parité et veille à la société nationale de radiodiffusion et de télévision du Maroc. Pour elle, la solution est d’ordre législatif. «Nous devons dire aux politiques, qui pensent faire beaucoup pour la cause des femmes, que l’inégalité est toujours là», a-t-elle lancé. Ainsi, croit-elle, «pour mettre en valeur les femmes, il faut rendre nos médias plus performants. Avoir la parole est un pouvoir, en priver les femmes c’est pénible», a-t-elle constaté.
Avant d’ajouter : «Il faut reconquérir les leaderships féminins en détruisant le plafond de verre que nous avons fissuré. Cela passe par une confiance en soi. Il faut qu’on arrête d’attendre qu’on nous donne. Nous devons aller l’arra¬cher. Engageons-nous. Si nous nous contentons d’attendre, on restera longtemps à contempler les fissures du plafond de verre.»
WEST HAM SE POSITIONNE POUR ABDOU DIALLO
Actuellement au Japon pour les besoins de la présaison avec le Paris Saint-Germain (Psg), Abdou Diallo attire les convoitises.
Placé sur la liste des transferts par les dirigeants du Psg, Abdou Diallo est surveillé par plusieurs clubs européens. Après Rennes et Naples, c’est au tour de West Ham de se renseigner sur le défenseur âgé de 26 ans. Du côté de la France, Sochaux a refusé l’offre de Toulouse pour le transfert de Rassoul Ndiaye.
Actuellement au Japon pour les besoins de la présaison avec le Paris Saint-Germain (Psg), Abdou Diallo attire les convoitises. Annoncé dans un premier lieu du côté de l’Italie, le défenseur sénégalais pourrait rebondir en Angleterre. Capable de jouer dans l’axe tout comme latéral gauche, le pensionnaire du PSG intéresse les dirigeants de West Ham. Peu utilisé la saison dernière par Mauricio Pochettino à cause de la forte concurrence au sein du club de la capitale, le champion d’Afrique est aujourd’hui à la recherche d’un temps de jeu afin de mieux préparer la Coupe du monde qui s’annonce à grands pas. Sous contrat jusqu’en juin 2024 avec le club de la capitale, le champion d’Afrique a encore une belle cote sur le marché des transferts. Malgré le statut de remplaçant de leur élément, les responsables du Paris Saint-Germain réclament la somme de 25 millions d’euros pour le laisser filer. Le défenseur central a été recruté pour 32 millions d’euros en provenance du Borussia Dortmund en juillet 2019. La saison précédente, il n’a disputé que 16 matchs toutes compétitions confondues avec le Paris Saint-Germain. A 26 ans, Abdou Diallo a déjà connu une aventure à l’étranger puisqu’il a porté les couleurs de Zulte Waregem (Belgique), Mayence et le Borussia Dortmund (Allemagne).
TROYES SUR LES PAS DE DEMBA SECK
Demba Seck de Torino (Serie A) pourrait rejoindre la Ligue 1. En effet, l’attaquant sénégalais est devenu une priorité pour Troyes. Le club français mise sur la venue du Sénégalais pour étoffer son secteur d’attaque. Arrivé cet hiver en provenance de SPAL (Serie A) pour 3,5 millions d’euros, le jeune Sénégalais dispose d’un contrat jusqu’en juin 2026. Les dirigeants de l’ESTAC auraient formulé une première offre que Torino a refusée. Le club italien n’a aucune intention de laisser partir son ailier gauche sénégalais, D’autant que le joueur de 21 ans, convoqué dernièrement en équipe nationale, réalise une présaison prometteuse.
SOCHAUX REFUSE L’OFFRE DE TOULOUSE POUR RASSOUL NDIAYE
De retour en Ligue 1, le Toulouse Football Club tente de construire un effectif taillé pour se maintenir. Le TFC s'active donc pour densifier son effectif et lorgne sur le prometteur Rassoul Ndiaye. Une offre de transfert a bien été transmise à Sochaux. Selon la presse française, elle a été tout simplement refusée par les dirigeants sochaliens. Pour le transfert de Rassoul Ndiaye, Sochaux attend 4 millions d'euros. Toulouse devra donc doubler la mise pour envisager une issue favorable dans ce dossier.
JAMMI GOX YI APPELLE À VOTER CONTRE BBY
S’il ne tenait qu’aux membres du mouvement Jammi Gox Yi, le contrôle de l’Assemblée Nationale allait échapper à la coalition Benno Bokk Yakaar
Les responsables du mouvement Jammi Gox Yi invitent les citoyens à aller voter massivement ce dimanche pour élire les députés devant siéger à l’Assemblée nationale. Fadel Barro et ses camarades demandent à leurs militants et sympathisants de sanctionner le président Macky Sall et son régime en votant contre la liste Benno Bokk Yaakaar (Bby). En effet, Jammi Gox Yi accuse le pouvoir de Macky Sall d’être une gangrène de la démocratie au Sénégal.
S’il ne tenait qu’aux membres du mouvement Jammi Gox Yi, le contrôle de l’Assemblée Nationale allait échapper à la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). En effet, Fadel Barro et ses camarades ont appelé les Sénégalais à aller voter massivement le 31 juillet prochain et à sanctionner la liste Bby afin de l'extirper du système démocratique sénégalais. Ecartée de la course pour les Législatives pour défaut de parrainage, la coalition Jammi Gox Yi n’entend pas pour autant rester passive en direction du scrutin du juillet.
Rappelant que le vote est un devoir citoyen, Fadel Barro (chef de file du mouvement) exhorte alors les citoyens à aller exprimer leurs voix, qu’il pleuve ou qu'il neige. «Nos recours auprès du Conseil constitutionnel ont été vains sans exception, donc notre dernier recours est l’exercice du vote», indique l’ancien coordonnateur du mouvement Y en a Marre.
A l’en croire, la dynamique de changement est enclenchée depuis la première alternance politique survenue au Sénégal. «Notre coalition est sanctionnée par le régime de Macky Sall qui est une gangrène pour notre système démocratique.
En effet, il utilise les institutions de la République pour éliminer des adversaires politiques. Macky Sall n’a pas respecté les 15 points du référendum de 2015. Pourtant, on avait tiré la sonnette d’alarme. Conséquence : il aspire à une troisième candidature. Ce qui a été investi en armes de répression afin de se maintenir au pouvoir le démontre amplement», affirme Fadel Barro.
Très optimiste quant à l’issue du scrutin du 31 juillet prochain, l’ancien journaliste estime que les électeurs prendront leurs responsabilités en vue de choisir les députés de leurs choix. «Dans toutes les localités, nos sympathisants se sont rangés derrière les candidats de coalitions de l’opposition. Notre principe est de ne pas fragiliser l’opposition. On passe la main à nos camarades opposants. Nous qui sommes dans le mouvement de l’opposition avons les mêmes visées.
L’essentiel pour nous, c’est d’extirper Bby de notre système démocratique», clame Fadel Barro qui, se prononçant sur l’organisation du scrutin, tire à boulets rouges sur la Direction Générale des Elections (Dge). «Le diktat de la Dge conduit le pays droit au mur. Si les acteurs ne se retrouvent pas autour de la table, nous risquons d’aller à la Présidentielle avec le même climat et les mêmes tensions. Et les résultats des urnes souffriront de légitimité et seront contestés… », avertit l’ancien journaliste.
Pour lui, la seule issue viendra du «Pencoo» qui est une invite à de larges concertations. «On doit ouvrir des pourparlers entre tous les acteurs afin de s’accorder sur les bases de la tenue des élections. Ces concertations doivent cependant être pilotées par des acteurs non partisans de la société civile, entre autres forces vives de la nation», souligne le leader de Jammi Gox Yi, Fadel Barro.
ALIOUNE NDOYE ACCUSE YAW D’ÊTRE FINANCÉE PAR LE LOBBY LGBT
Se prononçant sur les moyens déployés par la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) dans sa campagne pour les Législatives, le candidat de Benno Bokk Yaakaar (Bby) à Dakar, Alioune Ndoye, l’accuse d’être financée par le lobby Lgbt.
Se prononçant sur les moyens déployés par la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) dans sa campagne pour les Législatives, le candidat de Benno Bokk Yaakaar (Bby) à Dakar, Alioune Ndoye, l’accuse d’être financée par le lobby Lgbt.
Comme une patate chaude entre leurs mains, pouvoir et opposition se refilent à tour de bras la lancinante question de la promotion des droits de la communauté Lgbt (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) au Sénégal. Le dernier à jeter un pavé dans la mare, c’est Alioune Ndoye.
Répondant à Yaw qui accuse le pouvoir de faire la promotion des homosexuels au Sénégal, Alioune Ndoye indique que le camp de Sonko et Cie est financé par le lobby Lgbt. «C’est pourquoi, ils veulent banaliser l’homosexualité au Sénégal et en faire un sujet de société. Depuis le référendum de 2016, nos adversaires parlent d’un supposé agenda de promotion des droits des homosexuels au Sénégal. Ce sont eux qui font la promotion des homosexuels au Sénégal. On dirait qu’ils ont été payés pour le faire. D’ailleurs, ils en font un sujet de campagne électorale contre le régime qui n’a rien à voir avec cela. Vous savez pourquoi nos adversaires en font un fonds de commerce ? Parce qu’ils (ndlr : le lobby Lgbt) ont essayé de passer par le Président Macky Sall qui a refusé la légalisation de l’homosexualité au Sénégal. Ils ont essayé de passer par les ministères. Ce qui n’a pas été possible.
Après avoir échoué à faire passer leur projet, ils sont passés par l’opposition qu’elle finance en réalité. La preuve, ce sont les moyens colossaux déployés par nos adversaires dans la campagne», accuse Alioune Ndoye qui était, hier, en meeting dans la commune de Biscuiterie en compagnie de leur nouvel allié, le maire actuel Djibril Wade. Après avoir vanté les réalisations du régime en place, le candidat de la majorité présidentielle à Dakar a demandé aux populations de la commune de Biscuiterie d’offrir une majorité éclatante à Benno Bokk Yaakaar.
Comme si cela ne suffisait pas, le maire de Dakar-Plateau a raillé son adversaire dans le département de Dakar, Barthélémy Dias, sur ses caravanes bondées de monde. «Nos adversaires sont dans la manipulation. Si à chacune de mes caravanes, tous les leaders de la majorité présidentielle se mobilisaient avec leurs militants, vous verrez des foules à Dakar. Mais malgré leurs mobilisations, nous voyons que ce sont des enfants qui n’ont même pas l’âge de voter qui courent derrière eux», peste Alioune Ndoye qui demande aux «Sénégalais de ne pas commettre l’erreur de voter pour des gens qu’ils ne connaissent même pas».
LE COLLECTIF DES FÉMINISTES SÉNÉGALAISES LISTE UNE SÉRIE DE RÉFORMES PHARES POUR LA 14E LÉGISLATURE
Age légal du mariage, puissance maritale, établissement de la filiation paternelle…plaidoyer pour inciter les décideurs à engager un certain nombre de réformes cruciales sur le code de la famille
Le Collectif des Féministes Sénégalaises (Cfs) a lancé cette semaine une campagne de plaidoyer pour inciter les décideurs à engager un certain nombre de réformes cruciales sur le code de la famille. Il espère que son cri sera entendu et que la 14e législature sera sensible à son combat.
Le code de la famille du Sénégal présente des dispositions discriminatoires à l’égard des femmes. C’est la conviction du Collectif des Féministes Sénégalaises (Cfs) qui a engagé un fort plaidoyer dans ce contexte électoral afin de sensibiliser les acteurs politiques sur la nécessité de réformer ce texte qui date de 1972.Il rappelle d’ailleurs que le gouvernement avait mis en place un comité pour réfléchir sur les réformes. Et que ce comité était composé entre autres d’agents des ministères de la Famille, de la Santé et des membres de l’Associations des Juristes Sénégalaise (Ajs), seule organisation de la société civile. C’est ainsi que certains articles ont été ciblés pour faire l’objet de révision. Le Cfs pense ainsi qu’en cette période de campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet prochain, il serait opportun d’engager à nouveau le plaidoyer afin d’interpeller les candidats sur la nécessité de revoir le code et d’envisager une réforme pour plus d’égalité.
De prime abord, ces femmes se sont penchées sur le sexe et l’âge légal du mariage prévu à l’article 111 du Code de la famille. «Il est fixé à 18 ans pour les garçons et à 16 ans pour les filles. Nous demandons donc pour plus d’égalité des chances dans la vie que la fille comme le garçon puissent se marier légalement à l’âge de 18 ans», indique le Cfs dans un communiqué parvenu à «L’As». Il appelle à une révision allant dans le sens de l’alignement de l’âge légal du mariage de la fille à 18 ans comme chez le garçon. Une autre proposition importante pour le Cfs, c’est la révision de l’article 52 du code de la famille qui consacre la puissance maritale. Rappelant la proposition du comité de révision du code de la famille, le Collectif souligne que l’administration de la famille doit être une charge du couple pas seulement du mari. En cas d’absence, note-t-il, la femme peut prendre en charge les problèmes familiaux, signer à la place du mari ou prendre des décisions concernant leurs enfants.
RESIDENCE ET CHARGES DU MENAGE
En outre, le collectif appelle à revoir les dispositions relatives à la résidence du ménage en laissant le choix aux deux époux comme cela, en cas de désaccord un juge pourra trancher. Selon le Collectif, la plupart du temps, certains abusent de ce «pouvoir» que leur donne le code de la famille. Explications : «Il serait normal que le domicile puisse être décidé d’un commun accord par le couple. Plusieurs femmes victimes de violences ne peuvent pas quitter le domicile, car ceci est considéré comme abandon de domicile conjugal. Aussi, si le lieu de travail de la femme est différent de celui où le mari souhaite que le couple vive, cela pose souvent problème. La femme est obligée d’avoir l’autorisation du mari pour aller exercer son activité en dehors du lieu de résidence établi par le mari. Ce qui constitue un vrai handicap pour la femme.» Sur le même registre, le Cfs plaide pour qu’on reconnaisse légalement la participation des femmes dans la gestion du foyer, une manière de les responsabiliser, et de leur donner plus d’autonomie quant à la prise de décision concernant la famille.
DIVORCE ET ETABLISSEMENT DE LA FILIATION PATERNELLE
En plus, les membres du Collectif des Féministes Sénégalaises pensent que les violences physiques, psychologiques et autres doivent être considérées comme motif de divorce. «Une femme battue, harcelée, intimidée, persécutée ne peut pas quitter le ménage, car la justice considère cet acte comme abandon de domicile conjugal. Le divorce peut être prononcé et elle n’obtiendra même pas la garde des enfants», se désolentelles. En ce qui concerne toujours les points à réformer, le Collectif pense que l’établissement de la filiation paternelle est un droit fondamental pour l’enfant. Tout enfant, dit-il, a le droit d’avoir des parents, un père et une mère. Donc interdire à un enfant de rechercher son père est une aberration, souligne le Cfs avant de demander la modification de l’article en question dans le code de la famille pour autoriser la recherche de paternité.
Le Collectif des Féministes Sénégalaises a espoir en la prochaine législature qui, selon lui, sera composée de plus de jeunes hommes et femmes conscients des enjeux et sensibles à la cause des droits des femmes de notre pays. «On ne réinvente pas la roue, nous venons appuyer des initiatives existantes, consolider des acquis pour au final arriver à l’objectif ultime qui est la révision du code de la famille qui existe depuis 1972», souligne le Cfs. Il estime d’ailleurs que les Sénégalais de 1972 ne sont pas ceux de 2022 et que les mentalités ont évolué. «Il est donc temps que le code qui dit nous régir tous en tant que Sénégalais change en même temps», affirment les membres du Cfs qui interpellent l’Etat du Sénégal sur des conventions signées et toujours pas respectées. «Que tous les acteurs concernés se réunissent pour discuter et trouver un consensus à propos du code de la famille pour qu’aucun Sénégalais ne se sente lésé ou discriminé», tranche le Collectif.
Papa Amadou Seck démonte le récit de l'administration pénitentiaire…
Le fugitif Papa Amadou Seck a démonté les accusations portées à son encontre, surtout lors de sa figue, et clarifié les circonstances de son arrestation. C’est du moins ce que révèle son avocat Me Cheikh Koureyssi Ba, à l’issue de l’audition de son client par les enquêteurs de la Sûreté urbaine. Sans entrer dans les détails de son audition-marathon, renseigne la robe noire, force est de préciser que le fugitif arrêté dimanche dernier à Darou Karim par les gendarmes, ramené à la maison d'Arrêt de Reubeuss avant d'être ramené au Pavillon Spécial, a eu le loisir de détruire par son récit circonstancié des faits le linéaire construit dans son dos et en son absence par l'administration pénitentiaire. Depuis son départ de la prison-hôpital dans la nuit du 9 juillet à son retour forcé à la case-départ ce lundi 25, l'occasion lui a été donnée, selon Me Ba, par le biais de cette enquête, de livrer sa version en taillant en pièces les énormités servies à l'opinion sur cette affaire ayant donné lieu à une abondante production de contrevérités les unes plus ahurissantes que les autres.
…Et une confrontation générale n’est pas à exclure
Restons avec le responsable de Pastef arrêté dans le cadre de l’affaire dite «les forces spéciales» pour dire que malgré les stigmates des perfusions continues et les douleurs lancinantes provoquées par le port des menottes, indique Me Cheikh Koureyssi Ba, Papa Amadou Seck semble ne rien avoir perdu de sa détermination à exiger que justice lui soit rendue, et à poursuivre tous ces supports qui ont excellé dans la propagation desdites contrevérités. Selon la robe noire, les innombrables violations de ses droits perpétrées à tous les niveaux de son arrestation, le 16 juin à sa capture récente par les gendarmes l'exhibant en triomphe telle une bête de foire, en passant par les commentaires sulfureux, imaginaires et tout aussi inadmissibles sur sa vie privée, sont aujourd'hui les principales préoccupations de cet homme brisé par autant d'injustices et qui se dit innocent de tout ce dont on l'accuse. La suite de l'enquête s'annonce pleine de surprises, d’après Me Koureyssi Ba qui n’exclut pas une confrontation générale.
Accident de la caravane de l’inter-coalition Yewwi-Wallu
Vingt-quatre heures après l’accident d’un camion qui a fait 27 blessés dont 4 graves, la caravane de la coalition Wallu Sénégal a été aussi victime d’un accident hier à hauteur de Gandon. Il s’agit du véhicule de sonorisation du cortège de Abba Mbaye et Cie qui s’est renversé entre Rao et Gandon non loin du Centre d’enfouissement technique. C’est le pneu arrière du véhicule qui a éclaté et il s’est retrouvé dans le décor. Une vingtaine de blessés a été dénombrée dont deux graves. Le convoi accompagnait le leader de Tekki et membre de Wallu Sénégal, Mamadou Lamine Diallo, à Mpal, à l’occasion d’un meeting de la candidate du département, Anta Gaye. Les blessés ont été évacués aux urgences de l’hôpital régional de Saint-Louis. Abba Mbaye, le chef de file de l’inter-coalition et Djibril Sakho, coordonnateur local du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) sont allés s’enquérir de l’état de santé des blessés. Sur place, ils leur ont exprimé leur compassion et le soutien de l’inter-coalition. Mansour Faye, ministre des Transports, était aussi à l’hôpital pour apporter son soutien aux blessés. L’inter-coalition Yewwi-Wallu a suspendu ses activités.
Démission d’un candidat de la coalition Bunt-bi à Dakar
A trois jours du scrutin, la tête de liste départementale de Bunt-Bi à Dakar rend le tablier. Dans un communiqué, le président de «Sunu Senegaal Naat», Serigne Saliou Ndiaye non moins membre fondateur de la coalition, annonce sa démission de tous les postes de responsabilités dans la coalition Bunt Bi, à la suite d’une décision collégiale de 25 candidats investis, en vue des Législatives du 31 juillet 2022. Investi sur la liste départementale de Dakar et président du comité électoral de Dakar, il justifie son départ de Bunt Bi par un manque de considération, d’élégance, de transparence, de sincérité, des principes et valeurs qui sont conspués. Ainsi le leader de «Sunu Senegaal Naat» demande à ses militants et sympathisants des Sicap Liberté, de Dakar, du Sénégal et de la diaspora de surseoir à toute activité liée à la campagne électorale pour la coalition Bunt Bi. Il demande à ses militants de rester à l’écoute de la décision de l’instance dirigeante de «Sunu Senegaal Naat».
Grève des contrôleurs aériens de l’Asecna
On va vers des perturbations des aéroports. L’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’agence pour la sécurité́ de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) a déposé un préavis de grève qui prendra effet à compter du jeudi 25 août 2022. C’est après le constat «d’un dialogue de sourds qui met en mal la sécurité aérienne » que le syndicat a décidé de déposer un préavis. Selon le communiqué reçu à «L’As», cet appel à la grève est motivé par la démarche abusive, arrogante et menaçante de la direction générale qui refuse tout dialogue avec le syndicat. D’après la même source, ce syndicat légalement constitué et enregistré à Abidjan et fort de près de 700 membres a jusqu’ici adressé, à plusieurs reprises, un chapelet de revendications à la direction générale, qui sont restées lettre morte. Les revendications sont relatives au renforcement des capacités opérationnelles, à l’épanouissement professionnel et au plan de carrière du contrôleur aérien de l’Asecna. Selon le syndicat, ces trois piliers essentiels continuent dangereusement de s’effriter depuis la prise de fonction du directeur général, Mohamed Moussa en 2017, menaçant au passage la sécurité́ aérienne dans le ciel africain. Ainsi, face à ce qu’elle considère comme un mépris de la direction générale, l’Usycaa n’a d’autres choix que d’appeler à une cessation du travail, tout en restant disponible pour l’ouverture immédiate de négociations dans le respect des organisations syndicales et de ses propres prérogatives.
Division de Bby à Diamaguène
Impossible unité de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) dans la commune de Diamaguène Sicap Mbao. Dans cette localité du département de Pikine, les responsables battent campagne en rangs dispersés. En plus, il y a deux comités électoraux dont l’un est dirigé par le coordonnateur national des cadres du parti humaniste «Naxx Jarinu», Lèye Ndiaye et l’autre est piloté par l’ex-maire apériste Coumba Ndoffène Fall. A l’origine de la division, la débâcle du maire Coumba Ndoffène Fall aux locales. Pour Lèye Ndiaye, l’ex-édile a montré ses limites et ne doit pas conduire les destinées de leur coalition aux Législatives face à l’inter-coalition Yewwi Wallu. Il interpelle le président de la coalition Bby. Pour le sieur Ndiaye, les perdants doivent se ranger derrière pour éviter une seconde déroute aux élections législatives qui sont d’une importance capitale pour la stabilité du pays.
Inter-coalition Yewwi-Wallu de Thiaroye Sur Mer
L’inter-coalition Yewwi-Wallu de Thiaroye Sur Mer a organisé hier une caravane et des visites de proximité. Occasion saisie par la tête de liste départementale de Wallu, Ndiaga Niang, pour promettre une défaite cuisante à Benno Bokk Yakaar (Bby) au soir du 31 juillet. A l’en croire, le régime de Macky Sall a montré ses limites à tous les niveaux. Pour le responsable libéral, cette législature est la plus médiocre de l’histoire de l’Assemblée nationale.
Elevage équin et courses hippiques
Le ministre des Finances et du Budget et ses collègues de l’Élevage, des Sports et de la Formation professionnelle ont été instruits hier en conseil des ministres de développer l’élevage équin et des courses hippiques. Ils sont invités par le chef de l’Etat à travailler avec les acteurs pour revaloriser les métiers du cheval, consolider la filière équine, assurer l’effectivité du reversement intégral(des 2%) des ressources destinées aux courses hippiques et à l’élevage équin, mais également accélérer la réalisation prochaine du projet d’hippodrome national de dernière génération. Évoquant par ailleurs la question de la modernisation des marchés, le Président Macky Sall a demandé au ministre du Commerce, celui des Collectivités territoriales et le ministre de l’Économie sociale et solidaire, d’accélérer la cadence et engager avec les acteurs une dynamique consensuelle de modernisation de la gestion des marchés avec la revalorisation des fonctions de délégué de marché.
Élection des Hauts conseillers du 04 septembre 2022
Le cycle des élections sera bouclé le 04 septembre prochain. Le conseil des ministres a adopté hier, le projet de décret portant répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental pour l’élection des Hauts conseillers du 04 septembre 2022. Le gouvernement a adopté aussi le projet de décret portant organisation et fonctionnement de la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie.
L’ex-directeur de l’hôpital de Linguère écope 2 ans avec sursis
Le Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Louga a condamné, mercredi, l’ex-directeur de l’hôpital Magatte Lô de Linguère, Abdou Sarr, et deux de ses co-accusées à deux ans de prison avec sursis pour «homicide involontaire» dans l’affaire des quatre nourrissons morts brûlés dans cet hôpital, en avril 2021, a appris l’ «Aps» de sources judiciaires. Les trois mis en cause ont été également condamnés à payer une amende de deux millions de francs CFA à la famille de l’une des victimes qui avait demandé une indemnisation pour dommages intérêts. Outre l’ex-directeur de l’hôpital Magatte Lô de Linguère, une aide-infirmière chargée de la surveillance de la salle de néonatologie et la chef du service de pédiatrie de l’hôpital étaient également jugées dans le cadre de cette affaire. Après plusieurs renvois, le procès s'est tenu le 14 juillet dernier au Tgi de Louga. Le procureur de la République avait requis une peine de 6 mois avec sursis. Au terme de l’audience, le tribunal avait mis le verdict en délibéré au 27 juillet. Quatre nouveau-nés avaient été tués et deux autres blessés dans un incendie survenu le 24 avril 2021 à la maternité de l’hôpital Magatte Lô, à Linguère, dans la région de Louga. Le directeur de cet hôpital, Abdou Sarr, avait démissionné de ses fonctions, trois jours après le drame. Au lendemain de sa démission, le chef de l’Etat avait demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, de veiller à ce que toute la lumière soit faite sur le sinistre.
Accord entre la Russie et l’Ukraine
Le Président Macky Sall s’est réjoui hier en conseil des ministres du succès de sa mission en Russie en tant que président en exercice de l’Union Africaine (UA). D’ailleurs, il a entamé sa communication sur l’accord entre la Russie et l’Ukraine, signé le 22 juillet 2022 à Istanbul. Cet accord est relatif à la libération des corridors pour l’exportation des céréales et des fertilisants, conformément à la demande de l’Union Africaine, qu’il a porté lors de sa rencontre, le 3 juin à Sotchi, avec le Président Vladimir Poutine.
Sécurité routière
Restons avec le Président Macky Sall qui a émis hier, en conseil des ministres, ses préoccupations sur la sécurité routière. A ce propos, il a demandé au gouvernement de renforcer la sécurité routière avant de présenter les condoléances de la Nation aux familles des victimes des deux accidents mortels survenus ces derniers jours sur la route des Niayes, et en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés avant d’appeler au respect du code de la route. Dans le même sillage, Macky Sall invite les ministres en charge de l’Intérieur et des Transports terrestres à encadrer les acteurs des transports émergents, à veiller à la régulation optimale des activités concernées et soutenir efficacement les professionnels des deux roues.
PAPE MATAR SARR, ITINÉRAIRE D'UN TALENT PUR
Lors des CAF Awards de jeudi passé, l’Afrique a découvert le talent de jeunes sénégalais parmi lesquels Pape Matar Sarr, lauréat du prix meilleur jeune joueur de l’année.
Lors des CAF Awards de jeudi passé, l’Afrique a découvert le talent de jeunes sénégalais parmi lesquels Pape Matar Sarr, lauréat du prix meilleur jeune joueur de l’année.
Alors qu’il n’avait que 17 ans, son entraîneur du club Génération Foot, convaincu de son talent, l’avait surclassé pour le faire évoluer en équipe première de la Ligue1 sénégalaise lors de la saison 2017-2018. En prenant cette décision, Balla Djiba était sûr de faire un bon choix. Celui de donner l’occasion au jeune espoir d’exprimer ses potentialités sur le terrain : sa technique, sa bonne lecture de jeu et ses frappes redoutables. Ce flair, Aliou Cissé l’a aussi eu très tôt en lui faisant confiance malgré son jeune âge. Lors de la dernière CAN au Cameroun, même s’il n’était pas titulaire, le fils d’un ancien international du Sénégal, a fait son apparition en demi-finale contre le Burkina Faso dans les treize dernières minutes. Qu’importe, le coach continuait à lui faire confiance en rappelant qu’il fait partie des tous prochains cadres de l’équipe nationale sénior. En éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique contre le Bénin et le Rwanda à Dakar, Pape Matar Sarr démarre ces rencontres et le public sénégalais découvre les potentialités du natif du 14 septembre 2002. A moins de vingt ans, il fait parler son talent et donne des arguments. Jouant sans complexe, il anime le jeu au milieu. Sa mobilité, ses pénétrations, ses dribbles, ses passes avaient convaincu le public de Diamniadio. Un potentiel technique qu’il n’a fait que répéter après l’avoir exprimé en 2019 au Mondial des U17 au Brésil où il a fait bonne impression en amenant le Sénégal jusqu’en quart de finale.
De grands clubs sous son charme...
Sous le charme du club de Metz, le petit Sarr arrive en France en 2020 pour signer un contrat de 5 ans avec les grenats. Malgré ses débuts difficiles avec son nouveau club contre Brest et l’Olympique Lyonnais dus à des problèmes d’acclimatation, il parvient à trouver très vite ses marques au point de s’imposer dans l’équipe type. Séduit par sa polyvalence à évoluer devant la défense, en meneur et en relayeur, l’entraîneur de Metz, Frédéric Antonetti, tient à protéger celui en qui il voit une future star du football. Ce, suite aux nombreuses sollicitations de grands clubs comme chealsea, Manchester United, City, Aston Villa et Everton lors du dernier Mercato. «Laissez Pape Sarr tranquille. Laissez le grandir. Il a encore beaucoup de progrès à faire dans tous les domaines. Il a un gros potentiel pour faire une grande carrière. Tout le monde reconnaîtra qu’il a un grand talent. C’est un gamin qui a quitté ses parents. Laissez le grandir. Il ne faut pas le perturber. Il n’a que 18 ans.» avait-il prédit. Un message qui traduit sa ferme volonté à protéger le nouveau lauréat de la CAF mais surtout à le conserver. Mais face à la proposition de Tottenham évaluée à 30 millions d’euros, un record pour le club messin (dont d’aucuns disent la meilleure opération de son histoire), parvenir à le retenir relèverait du miracle. Et le départ était alors inévitable. Avec son tout nouveau club anglais, Pape Matar va évoluer dans l’un des championnats les plus durs où évoluent de grandes figures du football. C’est un nouveau challenge pour lui qui aime franchir des obstacles. Il en a le talent et la volonté. Après avoir séduit le jury des CAF Awards, PMS, le tout nouveau Prince du milieu du Sénégal, est en quête d’une nouvelle aventure en Liga. A lui de prouver….
Par Walmaakh Ndiaye
UNE « MALADIE D’ELÉPHANTIASIS » POUR PAYS SOUS-DÉVELOPPÉS
Historiquement conçue comme un antidote contre le pouvoirisme, in fine, la chose s’est révélée, un exercice de désossement de la politique au sens premier du terme et un frein chaotique à tout élan de Développement.
Historiquement conçue comme un antidote contre le Pouvoirisme, in fine, la chose s’est révélée, un exercice de désossement de la politique au sens premier du terme et un frein chaotique à tout élan de Développement. Oui désossement, discréditation de la politique qui n’a pour finalité que le bienêtre des citoyens et la convivialité dans la Cité, pendant que l’Alternance mécanique aiguise plus d’appétits pour l’accès au « Pouvoir » par un foisonnement de partis politiques, divise et favorise les intrigues et éloigne de la noble finalité de la « politiké ». C’est pourquoi, la piste électorale en Afrique est toujours congestionnée au point qu’on ait parfois besoin de recourir à des subterfuges eux-mêmes jugés anti- démocratiques (différentes formes filtres).
Ainsi les tensions et crises électorales ante, in situ et posté, permanentes, qui comme cette maladie handicapante d’Eléphantiasis, déforment , retardent l’ évolution du métabolisme de Développement économique, social et culturel des pays sous développés qui ont pris goût à ce gros traquenard (Alternance démocratique) qui nous a été posé par la France- Afrique, pour nous divertir et au pire nous nous mettre sous anesthésie. Les débats en cours sur la limitation des Mandats, économiquement stériles et distractifs et potentiellement périlleux, socialement et politiquement, car essentiellement portés par de porte-serviettes de lobbies extérieurs ou de Consultants-charlatans, manipulateurs, en sont une parfaite illustration du danger du Démocratisme alors que les enjeux sont tout autres.
Aucune place n’est laissée aux programmes économiques encours, sur leur pertinence ou non, sur les acquis à consolider pour aller de l’avant sur les perspectives ou offres nouvelles mais plutôt des intrigues de part et d’autres autour du « pouvoir », des hallucinations et délires autour du « gâteau national ». Ces tensions et crises autour des mandats sont donc plus que toutes autres choses, révélatrices d’immaturité politique et de perception dévoyée de la Démocratie qui n’est ni exclusivement politique, ni une propriété privée pour politiciens et moins encore une fin en soi mais plutôt un modus vivendi, entre autres, de vie en société.
Attention, le long traumatisme historique subi par les peuples Africains (Esclavage, colonisation) et le retard économique inhérent, ne doivent jamais nous empêcher de réfléchir pour nous-mêmes pour saisir les grandes dialectiques qui sous tendent l’évolution des choses et du Monde. Dans ce cadre il est impérieux de bien lire le lien entre Développement et Démocratie. Dans cette vaine il est aisé d’affirmer que nulle part au Monde la Démocratie n’a précédé le Développement. La France berceau de la Démocratie (Révolution 1789), l’Allemagne ( premières conférences sur le Droit du Travail, 1792) étaient déjà Développés avant de se jeter à l’aventure de la Démocratie qui partout a été un exercice de sauts d’étapes, ponctué de chutes.
Partout donc la Démocratie est intervenue comme cerise sur le gâteau du Développement, sauf pour l’Afrique que ses vieux objecteurs de conscience et suppôts veulent faire tomber dans l’illusion que la Démocratie est le moteur du Développement. Et pour leur bonne cause quand ils nous forgent une Démocratie, synonyme de liberté d’entreprendre, ouverture des Marchés alors que les moyens sont concentrés entre leurs mains, de liberté de circulation des personnes , des biens et services mais dans un sens unique ( Nord- Sud) , de mise en touche des Etats des secteur marchands et même de la production alors qu’en Afrique l’Etat répond de tout. L’Afrique doit également prêter attention pour réussir son Développement à la dialectique entre Démocratie et son versant naturel le Désordre, pour se rendre compte que les pays les plus performants économiquement et socialement aujourd’hui (chines, dragons noirs, Ruwandas) ne l’ont pas été grâce à la Démocratie libérale libertine.
Au Sénégal ce qui donne substance au débat trop prématuré sur la possibilité ou non d’un troisième mandat pour le Président Sall, c’ est encore moins la Constitution qui est sans ambiguïté sur une telle éventualité, aussi bien dans le contenu de l’Article 27 et dans la légistique de celui-ci et ce nonobstant les nombreuses « VARS » auxquelles les contempteurs s’empressent d’exposer dans les Réseaux sociaux , VARS qui appellent d’autres références non juridiques ou même politiques, que l’empressement d’accéder au banquet de la République et au « gâteau national » et non un attachement à une Démocratie (absente dans les pratiques de tous les jours). L’intérêt national, celui du Sénégalais lamda, n’est pas non plus dans la violence, le discours séditieux, le non respect des Lois et des institutions que le peuple s’est librement donné, préoccupé qu’il est par la paix, l’impact de la finalité de l’Action politique, le bilan.
Par contre ce qui pourrait rendre intéressant et utile un tel débat pour notre pays et pour notre Démocratie est qu’on ramène celui-ci, à une confrontation de programmes, à un débat d’idées et non de personnes comme c’est le cas depuis 10 ans durant lesquels, toute opposition confondue n’ a dévoilé aucun programme alternatif si ce n’est de sabrer et de jeter aux orties tout ce que fait le Président Sall et sa coalition, et Aujourd’hui face à un bilan plus qu’éloquent, l’on tente de franchir le Rubicon, forcer le destin par des intrigues, des tentatives désespérées de manipulations, d’affabulations et de subversion dont le cas échéant, meneraient droit au chaos.
Qu’Allah (SWT) veille sur notre pays et nous préserve, de Satan et de ses suggestions, de ses affidés et pour ce nous devons tous retenir que nous avons une Démocratie majeure, éprouvée par le temps, à ne pas vendanger à l’autel de la surenchère des chimères politiciennes, qu’en République l’homme propose, le Droit dispose et en Démocratie l’homme propose et le peuple dispose par les urnes et non la Rue. La doctrine en Démocratie est que le peuple est souverain et il s’exprime toujours par les urnes et qu’en cas de crise, il faut savoir retourner au peuple ce qui appartient au peuple : l’arbitrage en tout.
Par Madi Waké TOURE
PLAIDOYER POUR UNE DÉMOCRATIE CIVILISÉE !
Quand, dans une république, on en arrive à certaines situations fort embarrassantes— en particulier des morts d’hommes répétées dans les commissariats et autres lieux de détention — il y a lieu de sonner l’alerte
Quand, dans une république, on en arrive à certaines situations fort embarrassantes— en particulier des morts d’hommes répétées dans les commissariats et autres lieux de détention — il y a lieu de sonner l’alerte.
La mort d’un détenu « politique » en détention est une abomination absolue. Un anachronisme politique. Une atteinte grave à la construction de notre démocratie. Tanor parlait de démocratie apaisée, Dansokho de démocratie civilisée, d’autres de démocratie majeure. C’est cela qui est remis en cause. Une régression grave !
Quand, dans une société, l’injustice et l’impunité sont érigées en règle avec des citoyens de première et de seconde zones, il y a lieu de désespérer de cette société-là ! Quand, dans une société, le mérite ne paie plus. Quand le larbinisme et copinage vous ouvrent les portes de certaines stations, de certains lieux de sinécures et de privilèges…une société fonctionnant sur ce registre est vouée à la perdition.
Notre société, qui se voulait un modèle de démocratie majeure, ne peut raisonnablement accepter qu’on invoque régulièrement des cas de tortures dans ses centres de détention. Des hommes et femmes ont témoigné pour dire qu’ils ont fait l’objet de sévices dans leurs lieux de détention.
Aucune suite judiciaire ou autre à ces accusations gravissimes portées contre certains démembrements de l’Etat. C’est inquiétant ce qui nous arrive ! Ce pays réputé pour ses bonnes manières — en particulier le respect de la personne humaine — va-t-il basculer dans la …barbarie avec des forces de défense et de sécurité qui n’hésitent plus à utiliser la manière forte pour casser manifestants et autres activistes ? La question est posée !
Quoi qu’il en soit, il y a urgence à poser ces questions fondamentales sur la table. Le pays va dans tous les sens. Et ce n’est pas moi qui le dis. C’est entre autres l’avis d’un éminent universitaire, Pr Makhtar Diouf, qu’on ne peut soupçonner de parti pris du fait qu’il n’appartient à aucune formation politique. Il dit tout haut que le pays va mal.
Dans une tribune intitulée « Le Sénégal candidat à la démocratie » et publiée par beaucoup de journaux de la place, le brillant professeur, économiste de surcroit, auteur de nombreux ouvrages de référence, tire la sonnette d’alarme : « Les injures, les menaces de mort jusqu’à appel au meurtre sont le lot quotidien de proches du pouvoir mais la justice ne tire que sur ce qui frétille du côté de l’opposition. Pour ne rien dire d’une autre violence infligée aux Sénégalais, le détournement massif des deniers publics par les mêmes coquins, dans l’impunité totale. On peut écrire des livres sur les scandales financiers et fonciers de ce régime. » Qui peut contester ces dire ? Personne ! Qui n’a pas entendu, ces temps derniers, un énergumène de la pire espèce dire haut et fort que le pouvoir doit…TUER. Où sommes-nous ?
Et le procureur ne bouge pas pour recadrer cet homme qui vit hors du temps présent. Hélas, il n’est pas le seul ce petit parvenu dans cette surenchère verbale qui, ailleurs, aurait valu à ses auteurs la prison. Mais ici, quand tu es de l’autre bord — celui marron et beige — , tu peux tout te permettre. Tous ces faits et gestes posés par le régime du président Macky Sall, et qui font dans le « Coumba am Ndèye, Coumba amoul ndèye », me rappellent ce titre à la une fort évocateur d’un magazine de la place: « La république abimée ».
Nous étions alors dans la première alternance. Un large dossier avait alors été consacré aux graves dysfonctionnements qui ébranlaient fortement les assises morales, institutionnelles et politiques de notre pays. Les mots assez durs du magazine sur la gouvernance du président Wade, et qui révélaient un malaise assez profond, sont toujours d’actualité. Hélas !
La deuxième alternance, par sa manière de fonctionner et de gérer les affaires de la cité, est entrain de saper les bases qui ont cimenté jusqu’ici les fondements de notre république. Dieu sait que ce changement de régime avait suscité en son temps un grand espoir ! Un espoir qui s’est mué en lamentations pour le plus grand nombre.
L’alternance, version APR, s’embourbe dans les marécages de la mal gouvernance sous toutes ses formes. On assiste à un embouteillage de scandales à tous les niveaux de l’architecture étatique. Une situation qui fait peur parce que les institutions, censées réguler la marche du pays, ont perdu toute once de crédibilité. Ils sont nombreux les Sénégalais qui ne croient plus à la parole officielle. Après chaque sortie d’un responsable niché au sommet de l’Etat, l’expression qui revient dans la bouche des Sénégalais est toujours la même : « Il n’a fait que raconter sa vie ! »
C’est là où nous en sommes ! Et malheureusement, ceux-là qui nous dirigent ne se rendent pas compte que leurs discours ne passent plus. Ces discours, surfant le plus souvent sur la ruse et la légèreté, sont déconstruits avec une facilité déconcertante dans les réseaux sociaux à la minute qui suit. Cette décrédibilisation de la parole de l’Autorité tient au fait que la plupart de nos institutions ont failli gravement par rapport à leurs missions.
De nos jours, on fait des accusations gravissimes sur des bases très légères. On emprisonne pour des faits anodins. Et chacun de se demander dans son for intérieur : à quand mon tour ? « Kaccoor bi » du journal LE TEMOIN, admirable de pertinence, de courage de lucidité, qui anime la rubrique « Keemtaan Gui » et très attentif aux pulsions qui agitent sa société, campe bien le décor dans lequel est installé notre société : « Les terroristes ne sont assurément pas ceux que l’on traque. Mais sont perchés au sommet de l’Etat. Et dans ses forces de sécurité. C’est triste de voir que celui qui nous a ramenés à ce niveau de délabrement total est né après nos glorieuses indépendances. Mais ce qui crève le plus le cœur, c’est le silence de ceux qui doivent parler et qui se taisent. La bouche pleine, ils ont perdu toute capacité de s’indigner. » Tout cela fait qu’on a peur pour soi-même !
On a peur pour ses enfants ! On a peur pour l’avenir du pays ! Normal que la peur s’infiltre dans les consciences avec toutes ces accusations et contre-accusations qui polluent dangereusement l’espace politique. Le champ politique, qui devait être un espace pacifié d’échanges ou de confrontation d’idées, de propositions constructives, est devenu hélas un champ de bataille où tous les coups sont permis. On n’est plus dans la dimension humaniste de la politique, autrement dit la politique porteuse de bonification morale et sociale pour la société dans son ensemble. On est en plein dans la guerre des mots !
Dans la guerre tout court avec utilisation d’armes blanches et parfois d’armes de guerre. Et tout cela, qu’on le veuille ou pas, déteint dans le fonctionnement de nos institutions. On ne travaille plus ! On passe son temps dans les calculs politiciens pour voir par quels moyens neutraliser voire détruire définitivement l’adversaire. Et le plus cocasse dans tout cela, des structures qui n’ont rien à voir avec la politique sont appelées en renfort pour donner un coup de main aux basses manœuvres de déstabilisation et de neutralisation de l’adversaire. Quand la politique entre par effraction dans le fonctionnement de la Justice, alors bonjours les dégâts. Ils sont énormes !
Pour dire vrai, l’Etat central a intérêt à revoir de fond en comble sa façon de faire. Nos institutions ont perdu de leur superbe parce que beaucoup d’entre elles fonctionnent sur un registre partisan. De fait, elles n’inspirent plus confiance ! Et sans cette confiance, aucune institution ne peut jouer avec efficacité le rôle que la société est en droit d’attendre d’elle.
C’est cela qu’a compris El Hadj Ibrahima Sall, philosophe doublé d’économiste pour marteler ses vérités qui défient le temps et qui doivent être inscrites en lettres d’or au fronton de tous les bâtiments publics afin que nul décideur n’en ignore : « L’une des toutes premières raisons d’être de l’Etat, dans une démocratie, est de contribuer à l’instauration d’une société de confiance dans laquelle tous les membres, égaux devant les lois et les utilités publiques, sont servis par des fonctionnaires investis de cette mission….
De toutes les ressources dont un gouvernement a besoin le plus pour accomplir son action aucune n’est plus importante que la confiance. Cette confiance est le fruit de la transparence et du sérieux dans l’accomplissement du service public. » Vaste et difficile chantier pour ces libéraux mâtinés à la sauce tropicale ! Sauront-ils s’engager, par devoir patriotique et dans un sursaut salvateur, dans une autre direction que celle suivie jusqu’ici et qui vaut à ce pays une décrépitude morale et sociale sans précédent ? La question reste posée !