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24 avril 2025
LE SPRINT FINAL POUR BENNO ET YEWWI
Les différentes coalitions en lice, notamment Benno Bokk Yaakar et Yewwi-Wallu ont rivalisé à distance dans la mobilisation des foules tout en accélérant la cadence pour les dernières heures de cette drague aux électeurs…
La campagne électorale du scrutin du 31 juillet a vécu hier son avant-dernier jour. Les différentes coalitions en lice, notamment Benno Bokk Yaakar et Yewwi-Wallu ont rivalisé à distance dans la mobilisation des foules tout en accélérant la cadence pour les dernières heures de cette drague aux électeurs…
Kolda : Les populations déroulent le tapis rouge à Sonko et compagnie
Le Fouladou a réservé ce jeudi un accueil chaleureux aux leaders de l’inter-coalition Yewwi-Wallu dirigée par Ousmane Sonko. Dès 6 h 30 du matin, les populations de Kolda passaient et repassaient devant l’hôtel où Ousmane Sonko et sa délégation ont passé la nuit. Les militantes et militants de cette inter-coalition ont accueilli la délégation nationale à trois kilomètres de la ville de Kolda. Ce jeudi, la caravane de l’inter-coalition YewwiWallu a démarré ses activités à partir de midi. Les activités d’Ousmane Sonko et compagnie ont été décalées vers la fin des épreuves de la mi-journée du second tour du BFEM pour ne pas perturber les élèves. Malgré un soleil particulièrement chaud, les militants ont accueilli la caravane qui a fortement perturbé la circulation au centre-ville. Brandissant des pancartes où on pouvait lire « Sonko président », « Sonko moy sunu yakaar », « Avec Sonko l’espoir est permis », les « yewwistes » de Kolda ont fait une véritable démonstration de force. Jeunes, adultes et autres personnes âgées chantaient et dansaient au grand bonheur du leader du parti Pastef/Les Patriotes. Des discours ont été prononcés qui font ressortir l’étendue du sous-développement à Kolda. Des jeunes en proie au manque d’emplois dans cette région sont montés au créneau pour réclamer un changement à la tête de ce pays. Ils ont lancé la campagne «la carte ma voix» et demandé aux citoyens d’aller retirer leurs cartes d’ici le dimanche 31 juillet, jour du scrutin des législatives.
Le cortège de Sonko attaqué à Kolda, la Police décante la situation
Des militants de Bby ont voulu saboter la caravane de l’inter-coalition Yewwi-Wallu. Après des discours sur ce qu’ils ont appelé la « mauvaise gouvernance du régime en place », Ousmane Sonko et compagnie ont longé la route qui passe devant la mairie de Kolda. C’est là qu’un groupe de jeunes a surgi pour tenter de bloquer le convoi. La réaction musclée de la garde rapprochée du leader de Pastef a fait replier les assaillants qui ont vite trouvé refuge dans les locaux de la mairie. Avec quelques jets de pierres, ces manifestants ont riposté à leur manière. L’intervention de la police a permis de maîtriser la situation, au moment où le cortège de l’inter-coalition Yewwi-Wallu continuait son chemin. Les éléments du commissariat central de Kolda ont dispersé la foule en procédant même à des interpellations. Le calme est revenu grâce aussi à certains responsables politiques de BBY qui ont joué les bons offices.
Sonko fait foule à Sédhiou
Après Kolda, Ousmane Sonko a fait foule à Sédhiou, plus précisément à la place de l’indépendance de la capitale du Pakao. Les artères principales et secondaires de la ville étaient noires de monde le temps des prises de parole. Impressionné par la forte mobilisation des habitants de Sédhiou, le leader de Pastef a déclaré au nom de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) et dès ses premiers propos en manding, que BBY «abanta, a Fata a siyata» pour dire que la coalition au pouvoir est finie, est morte et refoulée. Listant toutes les régions qui, selon lui, ont tourné le dos au président Macky Sall, Ousmane Sonko a cité Ziguinchor, Dakar, Thiès, Diourbel et y a ajouté celle de Sédhiou qui vient de choisir, dit-il, le changement. Pourquoi Sédhiou votait-elle toujours pour le pouvoir alors le pouvoir ne fait rien pour Sedhiou ? a-t-il demandé aux nombreux habitants présents qui lui ont rétorqué que cela relève désormais du passé. ‘’Arrêtez de voter pour les criminels financiers et fonciers qui s’enrichissent sur le dos des populations et choisissez des députés à l’image de ceux de la coalition YAW qui ont toujours défendu les intérêts de ces dernières ‘’, lance-t-il.
A Mbour : Mimi Touré galvanise les responsables politiques
La caravane de Aminata Touré, tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar était, ce jeudi, à Thiadiaye. Une étape qui a marqué la vingtième journée de la campagne électorale de la tête de liste nationale de la grande coalition de la majorité présidentielle. Dans cette commune du département de Mbour, l’ex-Première ministre a été accueillie chaleureusement par le maire Oumar Youm, ex-directeur de cabinet du président de la République, qui a mobilisé tous ses militants pour dérouler le tapis rouge à la tête liste de Bby. Aminata Touré s’est félicitée de l’unité des responsables du département de Mbour. Selon elle, seule cette unité peut permettre à la coalition Benno Bokk Yakaar de gagner les élections au soir du 31 Juillet. « Nous saluons l’unité entre les leaders politiques, ici, dans le département de Mbour. Vous n’avez qu’un jour pour rendre la monnaie au président Macky Sall. C’est le 31 juillet prochain. Donc, je vous exhorte à sortir voter massivement la liste Benno Bokk Yaakaar», a lancé Mimi Touré.
La Grande Coalition Wallu Sénégal à St-Louis Louga et Kébémer
A Saint-Louis où l’inter-coalition va briguer les suffrages sous pavillon Yewwi Askan Wi, une caravane exceptionnelle a sillonné les rues de l’ancienne capitale avec à sa tête les candidats Abba Mbaye (Yewwi Askan Wi) et Adja Fatou Gaye (Wallu Sénégal). Sur le chemin de Mpal, lieu du rassemblement, le cortège a eu un accident qui a fait dix (10) blessés. Après les secours des sapeurs-pompiers, l’évacuation des blessés et le constat de la gendarmerie, le directeur de campagne, Mamadou Lamine Thiam, en collaboration avec les candidats, a arrêté la caravane pour aller assister les blessés. Heureusement, plus de peur que de mal. La délégation a par la suite pris le chemin de Louga sous bannière Yewwi Askan Wi.
À Louga, un accueil chaleureux a été réservé aux membres de la délégation par les candidats investis, en l’occurrence Mansour Sour (Yewwi) et Fatou Sarr Wade (Wallu Sénégal), et les responsables des deux coalitions Wallu et yewwi. Ils ont sillonné les rues de Louga. Les populations ont exprimé leur ancrage dans l’inter-coalition. Selon les candidats, le département de Louga traverse une situation difficile dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Ils ont aussi soulevé la question du manque d’emplois pour les jeunes, l’absence de sécurité, voire le manque de considération des responsables de Benno bokk yakar vis-à-vis des Lougatois. Ils ont alors invité les populations à voter massivement pour l’intercoalition Wallu-Yewwi, à sécuriser le vote et à faire face à l’achat de consciences. C’est ainsi que Mamadou Lamine Thiam a félicité et remercié les candidats et leurs collaborateurs pour le travail remarquable qu’ils sont en train d’abattre. Il a appelé à un vote massif pour la victoire de l’inter-coalition pour imposer la cohabitation afin d’abroger les lois « scélérates », voter des lois répondant aux as pirations profondes des Sénégalais et faire barrage au désir prêté au président Macky Sall de briguer un troisième mandat.
À Kébémer, Mamadou Lamine Diallo, le coordonnateur de Wallu Sénégal a salué la dimension de la mobilisation. Puis, après avoir interpellé Mimi Touré sur la criminalisation de l’homosexualité, il a fustigé la gestion gabegique et nébuleuse de gouvernants tels que Mansour Faye et Aliou Sall. Il a aussi décrié la dilapidation des ressources halieutiques au profit de l’Occident. Une occasion pour le leader de Tekki de soulever les dossiers Franck Timis, Arcelor Mittal et de réitérer son désir de débattre avec les responsables de Benno. Et, suite à la décision de la Chambre de Commerce Internationale de Paris de condamner l’Etat du Sénégal à payer 150 milliards à Bibo Bourgi, Mamadou Lamine Diallo appelle Mimi Touré à rendre compte aux Sénégalais. Il a martelé que la traque des biens mal acquis n’était qu’un acharnement sur Karim Wade. Pour finir, il a appelé les populations à donner la majorité parlementaire à Wallu-yewwi pour un changement radical.
UNE MISSION QUASI IMPOSSIBLE POUR LE CAMP PRÉSIDENTIEL À ZIGUINCHOR
Encore une fois, Ziguinchor retiendra l’attention de l’opinion dimanche prochain, jour des élections législatives. Un département où le camp présidentiel ne veut pas abdiquer malgré des déconvenues répétées.
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 29/07/2022
Encore une fois, Ziguinchor retiendra l’attention de l’opinion dimanche prochain, jour des élections législatives. Un département où le camp présidentiel ne veut pas abdiquer malgré des déconvenues répétées.
Les partisans du président Macky Sall, et notamment Doudou Ka, ont déployé un grand arsenal de guerre pour reprendre cette circonscription des mains de Ousmane Sonko et ses alliés. Le directeur général de l’AIBD, comme c’est devenu une habitude, sillonne les quatre coins de Ziguinchor à travers des caravanes et fait des clins d’œil à toutes les couches sociales. En dehors des caravanes, il fait également des visites de courtoisie à des notabilités du département et partout il fait preuve de largesses. Il ne lésine sur aucun moyen pour charmer les électeurs.
Les candidats de la coalition présidentielle, Moussa Diédhiou et Victorine Ndèye, sont également très visibles sur le terrain. Accompagnés par les leaders locaux de la coalition BBY, ils multiplient les visites de proximité et les réunions publiques d’informations (RPI). On a même vu, cette semaine, Victorine Ndèye faire le tour des marchés de Ziguinchor serrant la main des femmes vendeuses de légumes et autres fruits. C’est dire que la coalition présidentielle met les bouchées doubles pour récupérer Ziguinchor des mains de YAW. Mais les choses ne s’annoncent pas simples. D’abord, à travers leurs discours, les responsables de la majorité ne parlent point de projets à développer et pouvant changer le quotidien des populations et notamment les jeunes qui continuent à mourir dans les océans en voulant rallier l’Espagne. Ils se focalisent plutôt sur les réalisations de Macky Sall, chantant à tout bout de champ que l’actuel président de la République a réalisé ce qu’aucun autre président n’avait jamais fait en Casamance depuis l’indépendance de notre pays. Un discours qui, apparemment, convainc peu les populations qui savent faire la comparaison avec ce que leur propose l’opposition. Les visites de proximité que Victorine Ndèye et ses amis effectuent à travers les quartiers de la ville de Ziguinchor et dans les villages du département ne semblent pas non plus enthousiasmer les populations qui se demandent pourquoi ils ne font pas ça après les élections étant donné que c’est eux qui dirigent le pays.
La campagne inédite de Guy Marius Sagna à Ziguinchor
En face, l’inter-coalition YAW-Wallu menée par la tête de liste départementale Guy Marius Sagna mène une campagne inédite à Ziguinchor. Le leader de Frapp, comme un bulldozer, ratisse partout et se déploie même sous la pluie pour montrer aux Ziguinchorois sa détermination à s’investir pour leur cause. Cet engagement et cette détermination déclarés de changer la posture du député à l’Assemblée nationale, une fois élu, fait de lui un Ousmane Sonkobis aux yeux des populations qui sont nostalgiques des bouillants députés Coumba Ndiaye du Pds et feu Michel Sambou du PS qui défendaient avec acharnement leurs préoccupations. Partout à Ziguinchor, beaucoup de voix s’élèvent pour dire que le leader de ‘’Frapp/France dégage’’ peut remplacer valablement Ousmane Sonko pour porter la voix du département et, audelà, défendre les intérêts du Sénégal Place Soweto. Ce qui est un grand atout pour Guy Marius Sagna et ses compagnons au cours de cette campagne. Les derniers événements liés aux morts controversées de Idrissa Goudiaby à Ziguinchor, de Alexis Abdallah Diatta à Bignona, lors des manifestations du 17 juin dernier et celle récente de François Mancabou en détention, tous des Casamançais, plaident en faveur des candidats de Yaw/Wallu. N’ayant pas condamné ces tueries, les responsables locaux de l’Apr et leurs alliés sont considérés comme des complices des comploteurs contre les fils de la région. Comprenant cela, Guy Marius Sagna a, d’ailleurs, dès l’entame de la campagne électorale, organisé une marche pour condamner ces tueries et exprimer sa compassion aux familles des victimes.
Des milliers de Ziguinchorois avaient répondu à son appel. Et lors d’un débat radiodiffusé qui l’a opposé à Victorine Ndèye, avant-hier, il est revenu sur ce sujet brûlant qui met au banc des accusés les gens du pouvoir, du moins aux yeux de la majorité des Casamançais, pour soutenir que ‘’la Casamance n’est pas un terrain de chasse et les Casamançais ne sont pas des lapins ou des pintades à tuer’’.
Dans la foulée, il a demandé à son vis-à-vis pourquoi elle n’a pas condamné ces meurtres avant de promettre de tout mettre en œuvre pour faire cesser cela, une fois élu député. Les conditions malencontreuses que Mimi Touré a posées aussi pour accepter un débat télévisé avec Ousmane Sonko ont davantage alourdi le sentiment de frustration de beaucoup de Casamançais à l’égard des gens du régime du président Macky Sall. Une bonne partie de l’opinion locale se dit convaincue que les gens du pouvoir n’ont aucune considération pour les fils de la Casamance. Pour certains même, Mimi n’a fait qu’exprimer un sentiment d’exclusion à l’égard des fils de la région. Cela pourrait se traduire par un vote massif contre les candidats du camp présidentiel dimanche prochain.
Chaque élection oppose Macky Sall à Sonko
Sur un autre plan, il faut souligner aussi que, dans la tête de la majorité des populations de Ziguinchor, l’idée que, désormais, chaque élection oppose Macky Sall à Ousmane Sonko, est bien ancrée. Un sentiment qui s’est renforcé ces derniers temps suite à l’invalidation de la liste nationale de YAW, suivie des manifestations qui ont occasionné des morts parmi les militants de Pastef. Quand on fait le tour des quartiers de Ziguinchor, le sujet fait partout débat et la plupart des gens se disent prêts à sanctionner le camp du pouvoir.
En plus de cela, le discours constant de Ousmane Sonko, avant et pendant cette campagne, qui dit que donner la majorité à Macky Sall, c’est lui baliser la route du troisième mandat incite davantage les Ziguinchorois à voter contre les candidats de BBY. C’est sans doute ce sentiment de nouvelle défaite pointant à l’horizon qui a motivé certains leaders locaux du camp présidentiel, en l’occurrence Amadou Zico Badji, le coordonnateur des cadres de l’Ucs de Abdoulaye Baldé et le Dr Idrissa Bodian, un des candidats malheureux de BBY aux dernières locales, à rallier Ousmane Sonko et YAW.
À signaler que le maire de Ziguinchor termine sa campagne électorale par Ziguinchor où il est attendu ce jeudi. Dans son agenda, il est prévu des caravanes dans la ville de Ziguinchor puis à Bignona et Oussouye. Selon un de ses proches, le but est de démolir tout le travail que les responsables de BBY ont abattu jusqu’ici.
«LA FAIBLESSE DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE, C’EST LE DÉFICIT DE DÉBAT PUBLIC»
El hadj Ibrahima Sall, président de la commission d’évaluation des politiques et programmes publics, tient néanmoins à dire haut et fort qu’il est prêt à débattre avec Ousmane Sonko après les législatives
Propos recueillis par El Hadj SOW |
Publication 29/07/2022
Si la démocratie sénégalaise présente une grande faiblesse, c’est le déficit de débat public. La dégradation de notre démocratie viendrait de là. C’est la forte conviction du président de la Commission d’évaluation des politiques et programmes publics du Sénégal (CESPPP), El Hadj Ibrahima Sall. Selon lui, le débat public au Sénégal n’est ni organisé, ni formalisé au Sénégal. Il pense qu’il appartient aux acteurs politiques, pouvoir comme opposition, à la société civile, au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et surtout à la presse de formaliser l’instauration du débat public qui est une condition de la pacification de la démocratie sénégalaise. El Hadj Ibrahima Sall estime que la tête de liste de Benno Bokk Yakaar a bel et bien raison de ne pas dialoguer avec Ousmane Sonko du Pastef. « Ce dialogue est inopportun » dit-il parce que Mme Aminata Touré est tête de liste alors qu’Ousmane Sonko ne l’est pas. L’ancien ministre du Plan du président Abdou Diouf pense que le débat public permet de faire respirer une démocratie jugée avancée. C’est une nécessité, une condition sine qua non. L’absence de débat public est donc un paradoxe de la démocratie sénégalaise. Elle s’explique par plusieurs raisons selon l’ancien ministre. El Hadj Ibrahima Sall tient néanmoins à dire haut et fort qu’il est prêt à débattre avec Ousmane Sonko après les législatives sur toutes les questions suscitant un intérêt au sein de l’opinion et du leader de Pastef.
LE TEMOIN : M. le ministre, vous soutenez que la démocratie sénégalaise souffre d’une absence de débat public entre acteurs. Voulez-vous vous expliquer plus clairement ?
El Hadj Ibrahima Sall : C’est en effet un paradoxe qu’une société démocratique et de tradition orale comme la nôtre ne privilégie pas le débat public qui est le nœud de toute démocratie. Il en constitue, en principe, la condition sine qua non. Cela me semble lié à plusieurs raisons. Tout d’abord, notre culture politique et nos traditions sociales qui en sont le soubassement ne semblent pas faire obligation aux dirigeants de rendre compte au peuple de la gestion des affaires publiques. Celui qui dirige bénéficie en principe de la confiance de la population et se croit, de facto, dispensé de défendre son bilan et de rendre compte de sa gestion. Ensuite, le faible niveau de conscience politique des citoyens fait que les confrontations d’idées dans l’espace public sont jugées secondaires par les électeurs. Enfin, l’absence d’évaluation crédible des politiques publiques et de données fiables rend quasi impossible une appréciation objective de l’action publique. Il s’y ajoute l’incapacité de la presse à animer et à arbitrer, pour l’opinion publique, les confrontations d’idées sans oublier le niveau faible des dirigeants politiques. Devant la conjonction de tant de facteurs, on comprend aisément que le pouvoir se contente de gérer sans toujours rendre compte, et que l’opposition, faible et nihiliste, choisisse les raccourcis et des slogans en lieu et place de programmes précis, réalistes et crédibles.
Le débat démocratique est-il un bon baromètre pour apprécier la qualité d’une démocratie ? Si oui, que représente le débat démocratique au Sénégal ?
Dans toutes les démocraties avancées, le débat public est une nécessité. En effet, il permet de cerner de manière contradictoire les problèmes et de leur apporter des solutions. Le débat public est à la démocratie ce que l’information est au marché. Au demeurant, les acteurs politiques sont assimilables à des entreprises en compétition, dont le sort dépend de la disponibilité d’une information complète, fluide et transparente sur les produits qu’ils offrent, assimilés aux programmes politiques, afin de permettre aux électeurs de faire les meilleurs choix possibles. Ainsi, le débat public joue à la fois un rôle de commissaire-priseur sur les marchés politiques et de régulateur. C’est pour cette raison que la presse, en aidant à la disponibilité de cette information, constitue un pilier majeur de la démocratie. En un mot, le débat public permet d’éclairer les choix des électeurs et d’améliorer la qualité de la démocratie. C’est pourquoi, en bonne logique économique, le déficit de débat public se traduit soit par un niveau abstentionniste élevé, soit par des choix électoraux non éclairés. En définitive, le débat public participe au bien-être collectif. C’est la garantie d’un équilibre socio politique de qualité.
Le débat public ne doit-il intervenir qu’en temps de campagne électorale ou, au contraire, devrait-il être une réalité permanente de l’animation démocratique du Sénégal ?
Le débat public dans une démocratie doit être permanent. Nous devons avoir des institutions qui régulent ce débat et qui font que, pendant toute l’année, ce débat soit possible. Il y a deux types de débats. Le débat contradictoire entre candidats doit être organisé par la presse au sens large y compris le CNRA. Mais les débats sur les politiques publiques comme le TER qui doit passer par Rufisque obligeant les populations de la vieille ville à s’y prononcer, sont organisés par l’Etat. Ce qu’on appelle des conférences citoyennes sur les grands projets d’investissements de l’Etat.
Est-ce que les émissions politiques observées dans les télés privées et à la RTS peuvent-elles être rangées dans la catégorie de débats publics ?
Les formats des émissions politiques vues dans les télés privées et à la RTS sont de très mauvais formats qui dégradent la qualité du débat public. Si nous voulons avoir un débat politique véritablement de grande qualité, la presse doit commencer à mettre un format bien organisé. Si c’est un débat public contradictoire, le format doit commencer par proposer des thèmes encadrés dans un intervalle de temps. Cela veut va dire que si El Hadji Ibrahima Sall et Ousmane Sonko doivent discuter, ils vont discuter par exemple de quatre thèmes principaux comme la défense, l’emploi, la société, l’économie. Chacun de ces points aura droit à 20 mn. Comme quand le journaliste fait son protocole d’interview, il doit avoir un protocole de débats. Les candidats le regardent et le valident. La deuxième phase sera que chacun envoie son spécialiste en communication pour discuter du décor, la mise en place, la prise de vue des écrans. Un débat public, c’est un temps prédéfini, les temps de parole définis, la désignation de deux journalistes, un pour chaque débatteur. De tels formats n’existent pas au Sénégal. Les émissions de télés ne sont que des « wakh sa xalat ». Des émissions où personne n’écoute personne, les gens ne préparent pas leurs documents, les thèmes ne sont pas connus. Il n’y a pas une évaluation des politiques publiques pour que les hommes politiques puissent les prendre en charge pour en débattre. L’enjeu majeur de la démocratie sénégalaise, c’est le débat public qui permet de pacifier l’espace public, de ne pas se donner des coups de poings et de ne pas s’insulter. La dégradation de notre démocratie vient du fait qu’il y un déficit de débat public. C’est la presse, le CNRA et la CENA qui doivent animer les débats publics. Et même la loi électorale devait prévoir le nombre de débats qu’un parti politique doit avoir avant de prétendre à se présenter à la candidature de la présidence de la République. Le candidat à la présidence doit avoir un minimum de 5 débats pour qu’on puisse vérifier ses projets et ses programmes. Ousmane Sonko ne doit pas prétendre à diriger le Sénégal sans se soumettre à un débat sur sa vie. Abdoulaye Wade a au moins débattu une fois avec Moustapha Niasse. Personne ne doit pouvoir prétendre accéder au pouvoir sans vouloir débattre pour présenter ses projets et programmes politiques aux Sénégalais. Macky Sall a accédé au pouvoir sans débattre. Ousmane Sonko risque d’accéder au pouvoir sans débattre. Ce n’est pas possible. Il faut que les gens comprennent que le pays a évolué et qu’ils ne peuvent accéder au pouvoir sans défendre leurs projets. Il faut qu’ils défendent leurs projets.
M. le Ministre, Ousmane Sonko a invité Madame Aminata Touré à un débat politique. Cette dernière a posé des conditions. Quel commentaire faites-vous sur cette invite et les conditions posées ?
Il ne m’appartient pas de porter une appréciation sur ces préalables de madame Aminata Touré qui conduit la liste de BBY. Mais je comprends que Madame Aminata Touré, tête de liste ne veuille pas être divertie, en pleine campagne, par un acteur qui n’est pas investi sur une liste concurrente. A mon avis, ce débat est inopportun.
Vous semblez esquiver la question comme Mimi Touré l’a esquivée en posant des préalables ou conditions à Ousmane Sonko. Est-ce une fuite en avant de Mimi Touré ?
Je ne dis pas que le débat n’est pas fondé, n’est pas possible. Je dis que le débat n’est pas opportun, c’est le temps. Opportun renvoie à la campagne actuelle. En pleine campagne quelqu’un qui est tête de liste ne peut pas discuter avec quelqu’un qui ne l’est pas. C’est une perte de temps. Je ne crois pas que Mme Aminata Touré s’est débinée, elle ne peut pas répondre à une invitation d’une personne qui n’est pas tête de liste d’une coalition. Si l’invitation venait d’autres têtes de listes de coalition, j’aurais pu comprendre. Au passage, elle est la seule à répondre à cette question. Mme Aminata Touré, je le répète, le débat n’est pas opportun pour elle. Du fait que cette dernière est investie alors qu’Ousmane Sonko n’est pas investi. Mme Aminata Touré a besoin de débattre avec des gens comme elle qui ont quelque chose à perdre alors Ousmane Sonko n’a rien à perdre dans un débat public parce qu’il n’est pas investi. Au sein de la majorité présidentielle, nous avons des ressources humaines de très haute qualité qui peuvent tenir des débats publics très civilisés. On pouvait même avoir, au moment des débats, des gens qui vérifient la fiabilité des informations. En réalité, ni le pouvoir, ni la presse et l’opposition, personne ne joue son rôle. Nous nageons tous dans une sorte de choucroute qui fait que le niveau de la démocratie sénégalais est bas, du fait que le débat public ne passe pas comme il devait passer. Dans les grandes démocraties, les débats sont normés, organisés et codifiés. Au Sénégal, nous faisons du « wakh sa xalat », personne n’écoute personne et les gens passent leurs temps à s’insulter.
Etes-vous prêt à un débat public avec Ousmane Sonko ?
Pourquoi pas ? Avec lui et avec d’autres porteurs de projets politiques. Je ne vais pas, après avoir vanté les mérites du débat public, me soustraire à l’exercice.
Je suis donc tout disposé, dès la fin de ces élections législatives, à débattre sereinement et sans aucune condition préalable, sur les priorités nationales et sur l’avenir de notre pays, avec toutes les femmes et tous les hommes porteurs de projet politique d’envergure nationale.
Notre démocratie y gagnera, j’en suis sûr. Je crois être aujourd’hui parmi les voix les plus autorisées de la République pour discuter des politiques publiques et éclairer les Sénégalais sur leurs conduites.
Vous dirigez la Commission d’évaluation des politiques et programmes publics. Que signifie le dialogue politique dans le cadre de l’évaluation des politiques et programmes ?
Le citoyen étant au cœur de l’évaluation des politiques publiques, il importe aux autorités chargées de cet exercice de mettre à sa disposition toutes les informations disponibles y concourant. Le processus d’évaluation est ponctué à chaque étape d’un débat public, depuis la confection des cahiers de charges jusqu’à la validation du rapport final en passant par l’animation de conférence de consensus des acteurs de base. Notre devise à la Commission d’évaluation de suivi des politiques et programmes publics, « le citoyen au cœur de l’évaluation », en dit long. Mais il y a mieux. Le dialogue avec les citoyens est une exigence démocratique. Il est une condition d’efficacité et de légitimité de l’action publique. Le décideur public doit faire comprendre ses choix, le technicien défendre ses solutions techniques, et l’opposant dire le pourquoi et le comment des solutions alternatives qu’il propose, et cesser de se contenter d’indignation feinte et de procès d’intention. Le débat et le dialogue publics doivent améliorer la qualité des choix publics et faciliter l’acceptabilité sociale des décisions publiques. Et c’est la responsabilité de l’Etat dans un pays démocratique d’organiser le débat public entre acteurs politiques et de permettre l’expression des divers points de vue, avant, pendant et après une décision. Le dialogue politique est un outil précieux d’information, de participation et de négociation des utilités collectives. Il s’effectue à l’occasion de tous les grands choix de la nation : conférences de citoyens, grands débats nationaux, conférences territoriales, débats publics sur les grands projets d’aménagement…etc.
CARGALUG CAF AWARDS 2022 : SENEGAAL CA KOW, CA KANAM
Ngoonu keroog, Senegaal am na fa ndam lu réy. Ginnaaw bi doomam yii gàddoo neexal yii yépp, tabb nañ ko Ikibu Afrig bu gënn a ràññeeku ci at mi.
Alxemes, 21i fan ci weeru sulet lañ doon amal cargalug CAF Awards 2022 yi. Muy xew-xew bu mboolem kuréli futbal yu Afrig (CAF) di amal at mu nekk. Mu di ko amal ngir sargal doomi Afrig yi gënn a ràññeeku ci powum futbal ñeel Afrig ak ci àddina si, muy góor mbaa muy jigeen. Di na ciy sargal itam Ikibu réew yeek mbootaay yi gënn a fés ci kembarug Afrig.
Bu atum ren ji, ña nga ko doon amale ca “Complexe Mohammed VI” ca réewum Marog. Ñu waroon ca joxe lu tollu ci fukki neexal ak benn. Réewum Senegaal fésoon ci lool. Li ko njëkkoon a waral di doomam yi jotoon a takku lool ci tànneef yi doon xëccoo neexal yi. Juróom-ñaari Saa-Senegaal bokkoon nañ ca. Mu doonoon lim bu am maana bees ko nattee ci yaatuwaayu Afrig, ñi ci mënoon a bokk ak limub neexal yi ni mu desee takku.
Saajo Maane, di Saa-Senegaal bi ci gën a fés te nekk ca Bayern (Allemagne) moo jël Ballon d’Or bi ci kaw doomu Misra (Esipt) jii di Mohammet Salaa (Liverpool / Angleterre) ak jeneen doomu Senegaal jii di Eduwaar Mendi (Chelsea / Angleterre). Bii mooy ñaareelu yoonam mu koy jël ginnaaw ba mu ko jëlee ci atum 2019. Bu Saajo Maane jàllee, doomu Senegaal jii di Aliw Siise moo am neexalu tàggatkat bi gënn a xareñ. Paap Mataar Saar lañ jagleel neexalu joŋantekat bi gënn a féete ndaw dellu toftal ca Paap Usmaan Saaxo boroom bii bi gënn a rafet. Ñoom ñaar itam diy doomi réewum Senegaal.
Ngoonu keroog, Senegaal am na fa ndam lu réy. Ginnaaw bi doomam yii gàddoo neexal yii yépp, tabb nañ ko Ikibu Afrig bu gënn a ràññeeku ci at mi. Ci pàttali, Ikibu Senegaal bi moo jëloon kub bu Afrig 2021 biñ doon amale ca Kamerun. Mu dellu nekk Ikib bi jiitu ci Afrig te féete ci fukk ak juróom-ñetteelu palaas ci toftale bu Fifa.
MBËNN MI AK TOJ-TOJ YI : FAN LA MILIYAAR YI DUGGU ?
Njàqare, jaaxle la ñu bari ci ñi dëkke ci yenn diwaan yu nekk ci réew mi àndal gannaaw ba taw bi wàccee ci àllarba jii weesu rawatina ca Ndakaaru.
defuwaxu.com |
Mamadu Jara |
Publication 29/07/2022
Njàqare, jaaxle la ñu bari ci ñi dëkke ci yenn diwaan yu nekk ci réew mi àndal gannaaw ba taw bi wàccee ci àllarba jii weesu rawatina ca Ndakaaru. Taw bu baree lëmbe woon Ndakaaru ci bile bés ba ay otorut am ci ay yàqu-yàqu. Bi ci gën a fés mooy bi jokkale « Patte d’oie » ak « aéroport Léopold Sédar Senghor ». Mu nekk lu askan wi di ñaawlu ba fa ñaawlu yam ndax tamñareet yi ñu dugal ci tabaxum (ndefarum) otorut yi.
Ci mbind yi « Préfet » bu Ndakaaru biral, « mbir mi kenn mënu ko woon fàggu ndax Ndakaaru, ci benn waxtu doŋŋ, daawul am taw bu baree nii ». Waxam jooju day wone mbetteel gim am ci yàqute yi. Moone de, Abdalaa Bari mi nekk doxalkat ci këru liggéeyu bii di BTP, safaan bi la gëm. Kàddu yooyee Moor Taala biral àndu ci. Moom dafa jàpp ne liggéey bi lañu caxat-caxatee. Maanaam, jaarul yoon te looloo tax otorut bi toj. Saytu bi waroon a ànd ak liggéey bi it amul woon te ñi ko yore woon, seen doole néewoon na lool. Nde, xew-xew bi nekkul lu bees ci réew mi ndax, ci benn dog bi, amoon na « pont » bu tojoon ci juróom-ñetteelu weer bi ñu ko ubbee ca atum 2017.
Gannaaw li dal otorut bi jokkale « Patte d’oie » ak « aéroport Léopold Sédar Senghor », « autopont » bu Yoof ak bu Kër Masaar ñoo jël raw-gàddu gi ci ndox mi. Nde, foofu moom kenn amul fu mu jaar. Du daamaar, du nit. Yoon yaa ngi fees dell ak ndox. Waaye li gën a ëlëm maxejj yi mooy « autopont » Kër Masaar bi sóobu/sànku ci ndox mi te bi ñu ko ubbee ak léegi deful weer. Léegi, lan moo ko waral? Ndox mi moo bari walla liggéey bi moo muccul ayib.
Mbooleem xew-xew yii ñooy jur ay sikki-sàkka ci boppi maxejj yi. Muy lu deme ni taxawaayu jëwriñ yi nguur gi dénk wàll woowu, ci seen njub, seen xarañte, añs. Ba tax na ñuy dëkk ci di laajte fu miliyaar yiñ jagleeloon fànn woowu duggu? Ak lan lañ ci def ca dëgg-dëgg? Ndax, bu dee lépp jaar na yoon, li ñu génnee ci xaalis ci ndefarum « autopont » yi ak otorut yi waroon na leen a mën a aar fileek ay at. Ndegam, maxejj yi mënuñu nànd mbir mi, ñoo ngi njort ay njuuj-njaaj ci sémb taaxu laltu yoon yi. Te it, ay at ci gannaaw, génnee woon nañ xaalis bu bari ngir mbënn mi, waaye ba léegi mbir dafa mel ni mbir mi amul coppite.
Fan la miliyaar yi duggu ? Fan la miliyaar yi duggu ? Loolu la askan wi jàpp, def ko aw woy fi ñu tollu nii.
XALIMA BËNN NA AY GËTAM
Mayleen ma nopp, abal ma seen i gët te ubbi seen um xel ma xellil leen !
Mayleen ma nopp, abal ma seen i gët te ubbi seen um xel ma xellil leen !
Man Xalima, amuma lu dul samay rongooñ. Ñooy sama gémmiñ, di samaw làmmiñ, kon boog teewluleen ma.
Altine, 8i fan ci weeru nowàmbar ci atum 2021 yemoo ak 2i fan ci rakki-gàmmu 1443, limub 25i dongo yu toll ci 5 jàpp 6i at ñoo faatu ginnaaw bu seen barabu jàngukaay tàkkee jëppet. Jéyya ja a nga xewee ca dëkk bu ñu naan Maradi, bokk ci tund yi gën a mag ca réewum Niseer, féete ca Bëj-Saalumu réew ma. Ci fàttali, Niseer mi ngi ci Afrig sowu jant, réewum Mali rekk moo dox ci diggam ak Senegaal.
Xale yooyu ñu ngi woon ci jàngu yu njëkk yi : ñenn ñi nekkoon ci jàngu bi ñu leen di tatagalee ak a dalal (“CI” ci farañse) ñeneen ñi, ci jàngu bi ñu leen di waajalee ngir ñu mën a tàmbali njàng mi ci daraa ju suufe ji (“CP” ci farañse). Ñu doonoon ay tuut-tànk yoy, àdduna sépp a leen manoon a jariñoo bu ñu màggoon. Li leen yóbbu du lenn lu dul nekkin yu doy waar ya ñu nekke woon ci seen daara jooju. Nga xam ne jàngu yi ay bant ak i ñax mu wow lañu ko defare. Loolu a waral ba safara si ñëwee, bàyyiwu fa lu bari. Xale yi dañoo lakk ba benn bàmmeel lañu leen boole denc. Muy lu tiis lool ! Ndax moos way-jur wi xëy wutiji, yabal doomam mu sàkkuji xam-xam, bu ñu ko woowee ne ko sa doom dootul dellusi, dem na ci anam yu mel nii, dina am naqar wu diis a diis.
Lii nag, ag fàttali la woon rekk ngir laltaayal li ma bëgg a indi ci suuf. Ginnaaw man Xalima bu samay kàddu jibee rekk samay gët tooy, toppleen samay toq-toqi ràngooñ nu ànd ci ñaari poñ yi ma bëgg a yaatal ngir jàngat la xewoon ca Maradi.
Nanuy bàyyi xel li xew ci kër gi
La woon ca Maradi, niki xew-xew yeneen yu ni mel tey am ci réew yi nu wër yu bari dañuy jaar jàll. Mu mel ni nun waa Senegaal yëgunu ko.
Ci ndoorteelu weeru suwe ci atum 2021, ay defkatu ñaawteef song nañub dëkk faat fa lu ëpp téeméeri nit ca Burkinaa-Faso. Ci njeexitalu atum 2021, ba tay ca réew moomu, 41i nit bóom nañu leen ba waral njiitu réew ma woon woote woon ñaari fani dëj ca réew ma yépp. Ca Mali, ci weeru desàmbar wi weesu, lu mu néew néew fanweeri nit faat nañu leen fa ba tax ñu amaloon fa ñatti fani dëj. Ca Niseriyaa, ca Niseer…
Xew-xew yii yépp, dafa mel ni waa réew mi duñu ko yëg. Te moone de, ci biir kër gi lay xewe. Ndax Kembaaru Afrig manees na ko a xaaj ci juróomi kër, pegg bu ne benn, ak bi ci digg bi. Ci lanuy gisee ni ndekete Mali, Niseer, Burkinaa-Faso, Niseriyaa, añs. Duñu sunuy dëkkandoo rekk yem ca, danoo bokk kër sax faf. Te lenn warul xew ci kër gi, ñi ko dëkkee gëmm seen i gët, fatt seen i nopp : janax jiy yàq ci néeg bi nu janool, man na noo ganesi suba !
Te li ma jaaxal sax man Xalima mooy mbir dafay xew ca àll ba waa Senegaal bëgg ko a def seen mbiru bopp. Ci atum 2020, ca réewum Amerig, ba fa ab takk-der faatee ngóor su nuy wax Soors Foloyit ñépp moom lañu doon waxtaane. Senegaal gépp di ko naqarlu. Dëgg la, ñu bari li taxoon ñuy ñaxtu, dañoo jàppoon ni jëfu takk-der boobu dara lalu ko woon lu dul xeeb nit ku ñuul. Waaye ak lu man a am, ci jamono jooju, ay jéyya yu ne fàŋŋ ñu ngi xew ci kër gi nu ne patt.
Fi mu ne nii, ñépp a ngi wax ci xeex ba ca réewu Ikren, ku nekk di wut fu mu far ak a naqarlu daw-làqu yi mu jur ak xale yi ciy tumurànke. Te ñu néew a néew ñooy yëy-yàbbi ci njaboot yiy loru ca Niseriyaa, Mali, Ecópi, añs. Ndax ay cong yoo xam ne askan wi ciy yàqule ak a gaañu sax ñaare xamuñu lu ko sooke. Mu mel ni ñoom, seenug loru, lu jaadu la. Dafay niru ne nun ak sunuy ñoñ, yoon lanuy dund jafe-jafe ci kaw jafe-jafe. Loolu moy li jaadu ci nun. Nun daal aw askan lanu woo xam ne bu nu dundul ci fitna rekk nekkunu ci jàmm. Waaye keneen ku dul nun, buy dund lu metti, danoo war a mànkoo ñaawlu ko. Naka lanu àggee ci tolluwaay bii ? Danoo xamul sunu cër walla danoo réere sunu bopp ? Ak lu ci man a am, sunuw doxaliin wone na ni, mbiru ñeneen ñi a nu gën a yitteel liy xew ci kër gi.
Dëgg la nag, bakkan bu rot, ak fu mu man a amee, walla nu mu man a demee danu koy naqarlu bu baax a baax. Waaye Wolof dafa ni : « Bala ngaa laax jaay, laax lekk ». Lu tax nu war a soofantal sunu yëfi bopp yoo xam ne bu nu ci jéemul a wut i pexe, kenn du ñëw di nu ci defal dara ba noppi bëgg a jël mbiri jàmbur ne fàww nu taxaw ci ?
Ñàkk a fullal yi fiy xew, yemul rekk ci di nu doyadil waaye dafay tax dootunu sax sóoraale ni am nanu ay jafe-jafe yu nu war a wutal i saafara. Foofu laay jaare man Xalima barastiku ci sama ñaareelu tomb.
Jàngu négandiku yi ci réew mi, ba kañ ?
Goney Maradi yi, safara si faatu leen de, déedéet ! Li dooleel safara si moo leen yóbbu te du lenn lu dul melokaanu barab ya ñu nekkoon di jàng. Ay néegi ñax lañu doon jàngee. Te jàngu yu ni mel bari nañu lool ci sunu réew mi nu leen di woowe ay “jàngu négandiku” (“abris provisoires” ci farañse). Ñu ngi leen xayma woon ci lu ëpp 6300 ci réew mépp. Bu nu sukkandikoo ci Abdulaay Jàllo, di kenn ci waa “Cosydep” di kurél guy saytu ak a sàmm njàngum njémmeer li ci réew mi, ci tund Séeju doŋŋ waññi nañu fa limug 647 ci daara yu suufe yi ak 238 ci daara yu digg-dóomu yi ci atum 2018. Mi ngi waxee lii ci ngoliiru taskatu xibaar bii di Paab Aale Ñaŋ mi def liggéey bu am solo ci jàngu négandiku yi ci Bëj-Saalumu réew mi.
Jàngu yooyu nag am nañuy melokaan yu bari te wuute : yii ay ñax la, yee di ay sàkket. Dongo yi ak seen i sëriñ-daara, di nokki ci pënd bi (ndax amul dër), naaj wi tiim leen, yenn saa jaan ganesi leen, ndoxum teen lañuy jëfandikoo, mbëj moom waxaalewuñu ko sax.
Seen lim bu takku bii rekk waroon na a tax, bu fekkoon nun Saa-Senegaal yi nu ngi bàyyi xel ci liy am ci dëkk yi nu wër, ba jéyya ja amee ca Maradi, mboolaay gépp a waroon a jóg def wenn say wax ak kilifa yi ŋànk njàng mi ñu taxaw temb jële fi jàngub négandiku yi. Dëgg la nag, nee nañu ñu ngi ci waaye ñu soññ leen ñu baral seen i tànk.
Bu nu ko xoolee ci lu gën a jege, danuy gis ne li ne fee rekk moo ne fii : ñàkk a bàyyi xel ci liy xew ci li nu wër. Ndax ñi nekk ci gëbla gi walla ci yenn gox yu mag yi mbir mi taxul mu yitteel leen lool, xayna sax xamuñu ne am na, te moone bu ñu gisoon ne mbir mi ñépp la soxal, taxawaay bi doon na gën a am solo te du ñàkk saafara si doon na fi gën a yaatu. Ndax bu nu xoolee, ñi koy dund ñu ngi def seen i pexe ngir wut leneen lu ko gën donte ne seen lim takkuwul te it seen doole demeewul noonu. Ci goxu Gudomp, am na kurélug way-juri dongo yu àgg ba ci jël guddig lëmm dem nappi sippax ngir li ñu ciy am man a tabax ay jàngu ci daara yi seen i doom di jàngee.
Te bu weesoo ñàkk kaaraange gi ci nekk, xeetu jàngu yooyu dañuy am njeexital ci njureefu dongo yi. Duñu man a jàng diir bi war, ndax yeex a tàmbali ba noppi nar a njëkk a tëj bu dee ci gox yiy teel a taw. Waaye itam yemale gi waroon a am ci xale yi dafay sooxe. Ndax bu ñenn ñi nekkee ci ay taax yu mucc ayib, ñeneen ñi ñu ngi ci ay barab yu doy waar lool te jagadi. Kon bu nu màndaxee li dongo yooyu di jàng dëgg-dëgg ak li ñu war a jàng ci at mi, danuy gis ne am na lu bari lu des. Waaye it, bu nu nattee seen tolluwaay, seen digg ak seen i moroom yu nekk ci anam yu jaadu, danuy gis ne ñaar yi yemuñu.
Kon nag jot na, kilifa yi ak képp ku ci man dara, ak lu mu man a doon, ñu jóg te baral jéego yi jële fi lii.
Lu war a jeex la ndax du yoon.
Lu war a jeex la ndax rafetul.
Lu war a jeex la ndax man naa jur musiba.
LE FONSIS ET L’USAID POUR L’AMÉLIORATION DE LA COMPÉTITIVITÉ DES ENTREPRISES
Babacar Gning du FONSIS et Zeric Smith de l’USAID, ont signé, hier jeudi 28 juillet 2022, à Dakar un protocole d’accord pour la promotion et l’amélioration du développement économique et social durable
Le directeur exécutif en charge des investissements du FONSIS, Babacar Gning et le directeur par intérim de l’USAID, Zeric Smith ont signé, hier jeudi 28 juillet 2022, à Dakar un protocole d’accord pour la promotion et l’amélioration du développement économique et social durable.
Par cet accord, nous renseigne le communiqué reçu, les deux parties à savoir le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et l'Agence des Etats-unis pour le développement international (Usaid) confirment leur intention mutuelle à continuer à travailler ensemble pour promouvoir et améliorer un développement économique et social local durable.
Selon la source, la collaboration s’articule autour du financement des Pme-Pmi à fort potentiel et le développement d’entreprises, avec notamment un focus particulier sur celles détenues par des femmes et des jeunes ; le renforcement des capacités des entrepreneurs dirigeants d’entreprises dans les domaines de la préparation à l’investissement et de la mobilisation de ressources ; l’accompagnement des entreprises du portefeuille du FONSIS dans la consolidation de leurs activités, notamment par l’appui au recrutement et la mise à disposition d’outils de gestion d’entreprise ; la mobilisation des partenaires financiers et la promotion des mécanismes de co-investissement adaptés aux besoins des entreprises locales.
Le FONSIS et USAID considèrent les performances économiques, environnementales et sociales positives comme des facteurs essentiels pour une entreprise durable. Le chargé des investissements du FONSIS, Babacar Gning d’affirmer que «la signature de ce protocole est un jalon important dans la collaboration entre le FONSIS et l’USAID. Nos structures ont travaillé au cours des trois dernières années à développer et mettre en œuvre un fonds d’investissement dédié aux PME assorti d’un programme d’assistance technique pour le renforcement des capacités des entrepreneurs. L’objectif visé est d’accroitre les investissements privés dans les PME afin d’accélérer leur développement et de créer massivement des emplois formels».
Le représentant de l’USAID, pour sa part dira que l’accord avec le FONSIS ainsi que d’autres accords signés avec des acteurs locaux que sont DER/FJ, la Korean Productive Center (Kpc), le Women's Investment Club (WIC) et la compagnie BP, permettront de renforcer les capacités de plus de 200.000 jeunes et femmes et de susciter chez eux le désir de créer de nouvelles entreprises. Vingt mille (20.000) micro, petites et moyennes entreprises (Mpme) seront encadrées et formées et se verront offrir d'autres services de développement de leurs activités en fonction de leurs besoins.
LE SÉNÉGAL ENCHAÎNE AVEC UNE DEUXIÈME VICTOIRE FACE AU GHANA (2-1)
Tennis- Coupe Davis, Le Sénégal a effectué sa deuxième sortie à la Coupe Davis, ce jeudi, après son succès lors de la première journée face au pays hôte, le Cameroun.
Le Sénégal a effectué sa deuxième sortie à la Coupe Davis, ce jeudi, après son succès lors de la première journée face au pays hôte, le Cameroun. Les Lions se sont imposés sur le score de 2 à 1 face au Ghana.
Et comme lors de la première sortie, le Sénégal a assuré les deux matchs en simples face au Ghana. Pour le premier match en Simples, Nicolas JADOUN du Sénégal a gagné en 2 sets 6/3, 6/1. Bon début pour la journée. Deuxième match : Seydina André a gagné 2/6, 6/3, 6/3.La paire Yannick et Hassimiyou a perdu en 2 sets 3/6, 2/6 pour céder le point au Ghana et porter le score du match à 2 à 1. Il faut dire que le Sénégal n’a pas encore remporté de matchs en doubles. Lors de la rencontre d’ouverture, la paire Jadoun-Yannick a été battue par celle camerounaise.
Demain vendredi, le Sénégal jouera son troisième match du groupe B contre l’Ethiopie (qui a perdu ses 2 premiers matchs contre le Ghana et le Cameroun).
A noter que le Sénégal est pratiquement qualifié en finale pour samedi contre le Burundi (qui a battu le Nigeria dans le troisième match décisif 6/1,4/6 et 6/4, le Double).
GLOBAL FOOTPRINT NETWORK ALERTE, LA PLANÈTE EN SURSIS ?
Sommes-nous réellement en sursis ? L’humanité a déjà consommé ses réserves annuelles en cours
Sommes-nous réellement en sursis ? L’ONG Global Footprint Network semble répondre par l’affirmative, au regard des conclusions de son étude. Hier, jeudi 28 juillet, son porte-parole, Laetitia Mailhes, a révélé que «ce jour tombe à celui où "l’humanité a consommé l’ensemble de ce que les écosystèmes peuvent régénérer en une année"». Le péril environnement est donc établi, avec à la clé les incendies de forêts, le pillage des ressources naturelles et l’augmentation du niveau des océans à l’origine des dérèglements climatiques.
Si l’on en croit Global Footprint Network, qui se charge de calculer le rythme de consommation de la planète, hier, jeudi 28 juillet 2022, tombe à celui où «l’humanité a consommé l’ensemble de ce que les écosystèmes peuvent régénérer en une année». En termes plus clairs, cela signifie qu’à compter de cette date, la planète vit à crédit vis-à-vis de la nature qui lui pourvoit sa pitance. Autrement dit donc, durant le reste de l’année, notre consommation de ressources renouvelables va consister à «grignoter le capital naturel de la planète», a indiqué Laetitia Mailhes, la porte-parole de l’ONG Global Footprint Network, lors d'une conférence de presse, hier jeudi.
À ce rythme, poursuit-elle, il faudrait 1,75 planète pour subvenir aux besoins de la population mondiale qui ne cesse de grossir. Et le dépassement intervient de plus en plus tôt. Ce dépassement précoce du rythme de consommation de la planète intervient dans un contexte de péril environnemental accru marqué par un déboisement massif. Le Sénégal qui perd chaque année plusieurs dizaines d’hectares de forêts frauduleusement coupées et vendues à l’étranger. Ailleurs comme en Amérique du Sud et en Europe, l’ampleur des incendies de forêt met en péril des millions de superficies et de vies.
D’ailleurs, la National Aeronautic and Spatial Administration (NASA) relève que tous les continents sont touchés par les feux de forêt. En voilà donc une des raisons principales du réchauffement des climats, à l’origine du dérèglement de l’écosystème. Les saisons sont chamboulées, le niveau des cours d’eau gonfle et les forêts se rétrécissent comme peau de chagrin.
Loin de verser dans un pessimisme béat, la côte d’alerte rouge est dépassée et l’urgence climat exige qu’on s’y attarde quelque peu. Pendant ce temps, le défi majeur qui s’impose à l’humanité est d’assurer l’autosuffisance alimentaire, elle-même compromise par les guerres et autres facteurs d’instabilité dans le monde. Sommes-nous tous en sursis ? Les faits semblent imposer l’affirmative et le temps reste le seul juge.