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24 avril 2025
Par Serigne Saliou DIAGNE
LE MAROC OU LA VOIE DE L’UNIVERSITÉ AFRICAINE DE DEMAIN
Le Maroc a su mettre en place une université qui n’a rien à envier à aucun établissement d’enseignement supérieur dans le monde. C’est ça aussi tirer son épingle du jeu.
Les Assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) viennent de s’achever à Benguérir au Maroc. Elles ont été une occasion pour moi d’être trempé en plein dans l’Université polytechnique Mohammed VI de Benguérir. J’en sors frappé d’admiration par ce qui se fait dans ce temple d’éducation du royaume chérifien, qui a tout de l’université africaine de l’avenir. Le Maroc a su mettre en place une université qui n’a rien à envier à aucun établissement d’enseignement supérieur dans le monde. C’est ça aussi tirer son épingle du jeu.
Cette université part d’une initiative de l’Office chérifien du phosphate (Ocp), une des sociétés minières leaders sur le continent, qui avait voulu mettre en place son campus de cadres afin de former les bras et têtes voulus et de pouvoir y mener ses initiatives de recherche et développement. La copie d’origine sera modifiée par le Roi du Maroc, Mohammed VI, selon qui l’Ocp, étant une société publique, se devait d’être plus englobante et inclusive dans la mise sur pied d’une université. Ainsi, sur un site de 1000 hectares qui fut jadis une mine de phosphate, la construction d’une université pour l’Afrique intégrant les domaines que sont l’agriculture, les sciences et technologies, les sciences humaines et sociales, les métiers du management, l’entrepreneuriat et l’hôtellerie, fut entamée.
Sur le campus de l’Université polytechnique Mohammed VI de Benguérir, on est avant tout renversé par la qualité des infrastructures. Des logements étudiants aux laboratoires, en passant par les salles de cours et espaces de vie, les meilleurs outils ont été mis à disposition de la communauté. Un incubateur dénommé Stargate pour les entrepreneurs et startups est sur le campus principal pour permettre le développement de différents projets à des promoteurs venus du monde entier. Un parc technologique déjà opérationnel est ouvert aux industriels afin de pouvoir développer leurs idées de recherche avec le concours des étudiants. Une ferme expérimentale de 170 hectares est à disposition de l’université comme laboratoire vivant pour répondre à l’impératif de la recherche agricole poussée. La faiblesse que constitue la recherche scientifique dans les pays africains est le défi majeur que les promoteurs de l’Université polytechnique Mohammed VI cherchent à relever. Le Maroc investit à date moins de 0,76% du budget d’Etat dans la recherche scientifique et la recherche appliquée. En investissant dans une université technologique, les industriels comme Ocp tentent de résorber ce gap tout en offrant à leur économie nationale des voies de compétitivité.
L’université de Benguérir n’hésite pas, dans sa stratégie de recrutement du corps professoral, à débaucher les meilleurs professeurs dans le monde selon les disciplines. Une politique de recrutement incitative mettant en avant tout un écosystème de vie autour du campus est mise en œuvre. Une stratégie similaire est également conduite pour le recrutement des étudiants. Des bourses d’excellence sont offertes aux étudiants de tout le Maroc et l’Afrique, avec une prise en charge intégrale des frais d’études et d’intendance. L’idée est d’en faire des ascenseurs sociaux en misant sur une sélectivité dans l’éducation avec l’octroi des bourses aux meilleurs profils dans tout le Maroc et sur tout le continent africain. A titre d’exemple, plus de 6000 candidatures sont reçues pour intégrer chaque année l’école d’ingénieurs de cette université, mais 40 uniquement sont sélectionnées après écrémage.
Après cinq ans d’activité, l’Université polytechnique Mohammed VI dispose de campus dans les principales villes du Maroc avec une orientation sur des disciplines spécifiques pour chaque site. Elle vise à l’horizon 2025 d’avoir 6000 étudiants dont le quart issu de toute l’Afrique.
Un tel campus orienté recherche est une belle réussite du modèle d’investissement d’utilité publique et citoyenne que peuvent réaliser les industriels. Un industriel, en misant sur sa compétitivité technologique, parvient à offrir à tout un pays, voire à son continent, une université aux standards mondiaux. Quand on se rend compte que dans notre cher Sénégal, plusieurs de nos industriels peinent dans leur collaboration avec les établissements d’enseignement supérieur à offrir des stages ou des immersions professionnelles dignes de ce nom, le fossé peut être grand. Toutefois, il ne faudrait pas ménager d’efforts pour inciter nos industriels à investir dans l’éducation. Les Etats-Unis ont leur plateau éducatif actuel grâce à l’action de philanthropes ou de corporations qui ont voulu investir dans la recherche. Cornelius «Commodore» Vanderbilt, magnat des chemins de fer et de la marine marchande, ouvrait une brèche en 1873 en offrant 1 million de dollars pour la création d’une université de recherche au Tennessee. Ce modèle fera des émules dans le monde. Le Maroc montre une voie, à nos industriels de la suivre.
VERS LA DIGITALISATION DU SYSTÈME DE LA SANTE
A l’ère du numérique, le système de santé veut se digitaliser pour un meilleur accès aux soins, mais aussi pour qu’il soit plus performant.
Longtemps annoncée, la digitalisation du secteur de la santé va bientôt se matérialiser. C’est ce qu’a annoncé hier le directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques au ministère de la Santé, Dr Babacar Guèye, à l’occasion du comité interne de suivi du Plan National de Développement Sanitaire et Social (Pndss).
A l’ère du numérique, le système de santé veut se digitaliser pour un meilleur accès aux soins, mais aussi pour qu’il soit plus performant. Selon Dr Babacar Guèye, l’heure est venue d’aller vers la digitalisation du système de santé. «C'est une recommandation. Nous devons, autour de l'ensemble des acteurs, mettre en place ce plan de digitalisation», affirme Dr Guèye qui souligne que le Sénégal a été l'un des premiers pays par rapport à la gestion de la pandémie de Covid-19 et à la vaccination à avoir utilisé des pass sanitaires. «Et c’est un modèle que nous devons dupliquer relativement à l'information sanitaire, à la prise en charge. Nous sommes dans une perspective de redynamisation ou de mise en place de la télémédecine. Aujourd'hui, nous avons présenté le processus de digitalisation. Où est-ce que nous en sommes et quelles sont les perspectives ?
Le ministre a demandé à l'ensemble des partenaires techniques et financiers de venir, en plus des efforts que l'Etat est en train de faire pour appuyer la mise en œuvre de ce plan de digitalisation», dit-il. Pour cette année, indique Dr Babacar Guèye, le Sénégal est dans un processus de vote de la loi de finance initiale pour déterminer les crédits de l'Etat pour la gestion 2023. «Et un budget important a été inscrit dans les ressources domestiques du ministère de la Santé pour pouvoir assurer la digitalisation.
L'autre élément concerne les soins de santé primaires. Nous avons parlé de l'équité dans le cadre de la mise en œuvre des politiques de santé ; il est important que tout citoyen, où qu'il se trouve, puisse avoir accès à des soins de santé et de qualité», déclare-t-il. Le meilleur moyen de pouvoir accéder à ces soins de santé, indique-t-il, c'est la relance des soins de santé primaires au niveau de l'ensemble des régions du Sénégal.
Selon la ministre de la Santé,Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, le secteur doit être à l’heure du numérique et s’adapter au contexte actuel marqué par le développement rapide des technologies de l’information et de la communication.
LA LUTTE CONTRE LE VIH COMPROMISE PAR L’ÉPUISEMENT DES RESSOURCES
Alerte de l’Onusida, «Au cours des deux dernières années de la crise Covid-19, les progrès contre la pandémie de VIH ont faibli, les ressources ont diminué et des millions de vies sont en danger.»
«En Danger» ! Tel est l’intitulé du nouveau rapport de l’ONUSIDA publié mercredi dernier. Le Programme commun des Nations-Unies sur le VIH (ONUSIDA) alerte sur l’épuisement des ressources destinées à la lutte contre le VIH craignant ainsi que cette nouvelle donne annihile tous les efforts effectués jusque-là.
«Au cours des deux dernières années de la crise Covid-19, les progrès contre la pandémie de VIH ont faibli, les ressources ont diminué et des millions de vies sont en danger.» Tel est le constat de l’ONUSIDA qui note que le nombre de nouvelles infections à l'échelle mondiale n'a diminué que de 3,6 % entre 2020 et 2021, soit « la plus faible baisse annuelle des nouvelles infections au VIH depuis 2016.
A en croire son nouveau rapport intitulé «En danger», l'Europe de l'Est, l'Asie centrale, le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Amérique latine ont tous connu des augmentations des infections annuelles au VIH sur plusieurs années, tandis qu'en Asie-Pacifique, région la plus peuplée du monde, les données d'ONUSIDA révèlent que les nouvelles infections augmentent dans des zones où elles avaient jusque-là diminué. Toujours dans le document, il est relevé qu’en Afrique orientale et australe, les progrès rapides des années précédentes ont aussi considérablement ralenti en 2021.
L’ONUSIDA de soutenir que si quelques nouvelles positives sont à dénombrer, telles que les baisses notables de nouvelles infections en Afrique de l'Ouest et centrale ainsi que dans les Caraïbes, elles sont à relativiser car même dans ces régions, la riposte au VIH est menacée par une diminution des ressources. « Ces données montrent que la riposte mondiale face au sida est en grand danger. Si nous ne progressons pas rapidement, nous perdrons du terrain, car la maladie trouve un terrain prospère avec la pandémie de Covid-19, les déplacements massifs de population ainsi que d'autres crises. Gardons à l’esprit ces millions de morts évitables », a déclaré la Directrice exécutive d'ONUSIDA, Winnie Byanyima.
Signe encourageant cependant, souligne l’ONUSIDA, des autotests du VIH seront bientôt à la disposition du secteur public dans les pays les moins avancés ou à revenus intermédiaires au prix de un (1) dollar le test. Ce montant fait de ces autotests, parmi ceux approuvés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les moins chers jamais proposés sur le marché, a-t-il ajouté.
5,9 MILLIONS DE PERSONNES SEROPOSITIVES DANS LE MONDE
Non sans relever par ailleurs que malgré la disponibilité de diagnostics et de traitements abordables, on estime à 5,9 millions le nombre de personnes séropositives dans le monde ignorant leur statut. «Les personnes les plus à risques sont les travailleuses et travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les transsexuels, les personnes ayant recours à l'injection intraveineuse de narcotiques et les détenus ainsi que leurs partenaires. Ils représentent la majorité des nouvelles infections par le VIH », lit-on dans le document de l’ONUSIDA. Qui précise dans la foulée que les adolescentes et les jeunes femmes sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs homologues masculins. Nombreux sont celles et ceux, parmi les personnes issues de ces populations clés et parmi les jeunes, considérant l'autodiagnostic du VIH comme une option pratique et confidentielle pour le dépistage du VIH, note l’OMS dans un communiqué dédié.
Il recommande ainsi l'autodiagnostic du VIH comme un moyen « sûr, précis et efficace » d'atteindre des personnes qui ne se soumettraient peut-être pas au test autrement. À ce jour, selon l’ONUSIDA, l’OMS a préqualifié six autodiagnostics du VIH, qu'il s'agisse de produits collectant de la salive ou du sang, garantissant ainsi la qualité et l'utilité de ces produits. Avant de conclure qu’à l'échelle mondiale, de nombreux pays ont élaboré des politiques nationales en soutien à l'autodiagnostic, et la pratique progresse rapidement.
Me Abdoulaye Wade attendu samedi à Dakar
Même s’il était loin du Sénégal depuis le début de la campagne électorale, la tête de liste nationale de la grande coalition Wallu Sénégal pour les prochaines élections législatives, Me Abdoulaye Wade, est attendu à Dakar samedi vers 17h, pour voter le dimanche. La révélation est faite par le mandataire national et Directeur de campagne de la coalition Wallu Sénégal, Lamine Thiam, lors d’un meeting à Jaxaay. Sans doute les libéraux vont-ils réserver un grand accueil au Pape du Sopi qui vote au Point E.
L’alerte de Pastef Médina sur les nombreux bâtiments vétustes
L'effondrement d'une dalle survenu le 27 juillet 2022 à la Médina rue 39X18, a occasionné deux décès et des blessés. La section communale de Pastef qui présente ses condoléances aux familles éplorées exprime toute sa préoccupation sur les nombreux bâtiments qui menacent ruine dans la commune de la Médina. Son coordonnateur Ousseynou Ly invite les autorités, à travers les services compétents en la matière, à travailler de concert avec les populations, pour établir des mécanismes de prévention et d'accompagnement des familles sous la menace de bâtiments vétustes, afin que de tels événements malheureux ne se reproduisent plus. Pourtant lors d’un Comité régional de développement (CRD) tenu le lundi 25 avril 2022 pour la modernisation des communes de Dakar-Plateau et de la Médina, le maire Bamba Fall avait alerté sur le danger que constituent les 72 bâtiments menaçant ruine dans la commune. Il avait lancé un appel aux autorités étatiques afin qu'elles réagissent avant l'hivernage. Finalement l’appel n’a pas été entendu jusqu’à ce qu’il y ait un drame.
Le coordonnateur des jeunes de Taanka de Yoff, Ngor et Ouakam libre
Placé sous mandat de dépôt au mois de mars, Mame Birane Mbengue, président du Parti Rénovateur Progressiste PRP/Yeesal, et par ailleurs coordonnateur du collectif des jeunes de Taanka de Yoff, Ngor, Ouakam, a recouvré la liberté hier ainsi que ses 8 coaccusés. Ces jeunes avaient dénoncé l’attribution de terrains de 200 m2 aux footballeurs champions d’Afrique avant de déverser leur colère dans la rue. Il s’en est suivi de violents affrontements avec les gendarmes. C’est ainsi que la section de Recherches de la gendarmerie s’est mise à ses trousses. Le coordonnateur du collectif des jeunes de Taanka de Yoff, Ngor, Ouakam a été interpellé et inculpé des chefs de participation à une manifestation interdite, de saccages de biens appartenant à l’Etat et d’avoir provoqué directement l’attroupement du vendredi 25 févier à Ngor. Leurs dossiers ont été confiés à un juge d’instruction. Après l’audition dans le fond, le magistrat instructeur leur a accordé une liberté provisoire. Ainsi Mame Birane Mbengue, Ndongo Seck et les 8 jeunes de Ngor, Cheikh Abdourahmane Dieylany Samb, Nicolas Faye, Socle Ndiaye, Jean Emmanuel Gomis, Moustapha Samba, Lamine Samba, Moustapha Ndiaye et Papa Idy Samba, ont retrouvé leurs familles.
Le chien d’Omar Gaye mord un diabétique
Alors qu’il souffre du diabète, Jacques D. N. a été mordu par un chien de race Rodvailer appartenant à son voisin Omar Gaye. L'incident a eu lieu le 03 juillet dernier vers 22h. Jacques a été admis à l'hôpital Principal de Dakar suite à une blessure sur l'avant-bras gauche. Munie d’un certificat médical, la victime a déposé une plainte à la gendarmerie de la Foire. Il a raconté que l'animal circulait librement dans la cité sans aucune mesure de protection alors qu'il est classé dans la catégorie des chiens dangereux. A l’en croire, le propriétaire était incapable de lui présenter son carnet de vaccination. Devant la barre hier pour mise en danger et blessures involontaires, Omar Gaye explique que le chien surveillait les moutons qu'il gardait devant son domicile. Le canidé a pris le large au moment où son neveu le conduisait à l'étage. C'est sur ces entrefaites que le chien s'est dirigé vers le plaignant. Omar Gaye, bijoutier de profession, informe avoir appris le dressage de chien. C'est la première fois que son chien mord quelqu'un et les deux chiens avaient l'habitude de se fréquenter, affirme-t-il. D'après les avocats de la partie civile, leur client risque l'amputation parce que la blessure est tellement profonde. Ils ont ainsi demandé 10 millions de francs en guise de dédommagement. Le maître des poursuites a sollicité trois mois de prison avec sursis et une amende de 20 000 francs. Quant à la défense, elle précise d’emblée que l’affaire n'a aucune connotation pénale. Ils plaident le renvoi des fins de la poursuite. Mais le juge a condamné le prévenu à six mois de prison, dont 15 jours ferme et à payer 3 millions de francs.
Détournement de la «Une» de L’Obs : «Papito Kara» en garde à vue
Pape Ibra Guèye, plus connu sous le surnom de «Papito Kara» dans les réseaux sociaux, passera la nuit à la Division spéciale de cybercriminalité (Dsc). A la suite de son audition, il a été placé en garde à vue, d’après Libération Online. «Papito Kara» faisait récemment la revue de presse des «Une» de journaux détournés. Par ailleurs, contrairement aux informations diffusées ce matin, Outhmane Diagne de la mafia «Kacc-Kacc» n'a pas été arrêté par la Section de recherches de la gendarmerie. Il a néanmoins été contacté au téléphone par les enquêteurs, mais il n'était pas dans leurs locaux jusqu'au moment où nous mettions sous presse. Affaire à suivre.
Une bombe désamorcée au sein de Bby Thiès
Une puissante bombe qui risquait de faire exploser la coalition Benno Bokk Yaakaar de Thiès vient d’être désamorcée. La section de Thiès du réseau des enseignants de l’Alliance pour la République (Apr), qui compte par ailleurs un mouvement dénommé Alliance nationale pour le développement endogène (AND), avait fait une déclaration fracassante pour claquer la porte de la coalition Bby. En effet, Maty Senghor Bèye et Cie étaient profondément frustrées. Et pour cause, depuis 2012, ils sont sur le terrain pour mener des activités politiques sur fonds propres, mais ils n’ont jamais été respectés par les responsables à la base, qui les utilisaient seulement à des fins politiques, pour ensuite les jeter à la poubelle. C’est ainsi que Maty Senghor Bèye et Cie ont sonné la révolte. Mais Mamadou Thiaw, maire de Tassette, par ailleurs secrétaire exécutif du Programme National de Développement Local (Pndl), a pu réussi hier à mettre un terme à la dissidence. Après une rencontre d’explications à Tassette, les responsables du réseau et du mouvement sont revenus à de meilleurs sentiments, en acceptant de se retrousser les manches pour une victoire de BBY.
Thimbo et Thierno Ndom Ba éconduits à Guinaw rails Sud
De passage à Pikine Guinaw rails sud, la caravane de Benno Bokk Yaakaar conduite par le maire de la Ville de Pikine, Abdoulaye Thimbo et Thierno Ndom Ba responsable du mouvement "Pikine ci la Bokk » a passé un sale temps. Abdoulaye Thimbo étaient venu soutenir leur candidate Maye Ndour. Mais ils ont rebroussé chemin devant la forte mobilisation de la caravane du maire libéral de Pikine Guinaw rails sud, Abdoulaye Diop investi sur la liste nationale de la coalition Wallu Sénégal à la septième place. Thimbo et ses lieutenants n’ont pas eu le courage de tenir leur caravane dans la commune. Finalement, les responsables de la mouvance présidentielle sont allés tenir un meeting.
Arrestation de deux présumés dealers
Le Commissariat de police des Parcelles assainies à interpellé deux présumés dealers pour détention et trafic de chanvre indien. Il s’agit de Mactar Ng., un pêcheur domicilié à Yoff et Pathé D. à Yoff Tonghor. Les quidams qui opéraient entre les Parcelles Assainies et Yoff, sont tombés en possession d’un kilogramme de chanvre indien. Ils ont eu la malchance de croiser une patrouille des hommes du Commissaire Kébé. Conduits au poste de police, les mis en cause ont été déférés au parquet.
Marchands ambulants de Keur Massar
Les marchands ambulants du département de Keur Massar déplorent leur déguerpissement du site qu’ils occupaient. L’opération a occasionné des dégâts matériels. Ces marchands ambulants qui accusent le maire de Keur Massar sud, Mohamed Bilal Diatta, d'être le responsable ont d'ailleurs commis un huissier pour ensuite saisir la justice.
La Cena déjà prête pour les élections législatives…
La commission électorale nationale autonome (Cena) est déjà prête pour le scrutin du dimanche 31 juillet 2022. Les Sénégalais sont appelés aux urnes sur toute l’étendue du territoire national ainsi que dans cinquante (50) pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe pour élire les députés. Chargée du contrôle et de la supervision du processus électoral, la Cena est déjà à pied d’œuvre, selon un communiqué reçu à «L’As », pour assurer sa mission de veiller à la régularité et à la transparence du scrutin. La Cena a prévu de mettre en place un important dispositif mobilisant des superviseurs et contrôleurs qui seront effectivement présents dans les 15 196 bureaux de vote à l’intérieur du pays et les 758 de l’étranger. D’après la même source, outre le contrôle dans les lieux de vote, ce personnel participe au convoyage des procès-verbaux et au comptage des voix au sein des commissions départementales et de la commission nationale de recensement des votes. Elle ajoute que la Cena se fera un point d’honneur, encore une fois, d’exécuter toutes ses missions avec rigueur et vigilance afin de contribuer à la tenue d’un scrutin sincère et transparent.
… Mais déplore les violences physiques et verbales
Restons avec la commission électorale nationale autonome (Cena) qui déplore la violence durant la campagne électorale qui tire à sa fin. Selon l’organe de contrôle et de supervision du processus électoral, ces actes de violences physiques entre adversaires politiques ont entraîné parfois des blessés et des dégâts matériels. La violence verbale n’a pas manqué non plus, avec son lot de propos susceptibles de susciter des rancœurs, dénonce-t-elle. Pour la Cena, les auteurs de tels actes et paroles semblent avoir perdu de vue le fait que la démocratie est avant tout une confrontation d’idées et de programmes qui doit être sous-tendue par la force de l’argument plutôt que par l’argument de la force. Aussi lance-t-elle un appel au calme aux responsables des partis politiques ainsi qu’aux militants pour une pacification totale et immédiate du paysage politique national. Par ailleurs, la CENA exhorte les citoyens qui ne l’ont pas encore fait à aller retirer leur carte d’électeur, faute de quoi ils ne pourront pas accomplir leur devoir civique.
Par Demba Moussa Dembélé
POUR SAUVER LA RÉPUBLIQUE ET FAIRE RENAITRE L’ESPOIR !
Les élections législatives du 31 juillet pourraient infléchir le cours de l’histoire de notre pays en donnant une majorité nette à l’inter-coalition Yewwi-Wallu
Les élections législatives du 31 juillet pourraient infléchir le cours de l’histoire de notre pays en donnant une majorité nette à l’inter-coalition Yewwi-Wallu
Pour restaurer les valeurs fondamentales de la République et rétablir l’Etat de droit
Pour arrêter les dérives dictatoriales d’un régime aux abois et faire échouer toute velléité de briguer un troisième mandat, qui sera inévitablement source de tensions extrêmes et de répression à grande échelle
Pour ne pas allonger le bilan macabre de jeunes à la fleur de l’âge fauchés par les forces de l’ordre au service d’un régime criminel
Pour restaurer et consolider les acquis démocratiques conquis de haute lutte et au prix de nombreux sacrifices, mais aujourd’hui piétinés par un régime despotique
Pour redonner l’espoir à la jeunesse sénégalaise d’un avenir meilleur dans son propre pays et lui éviter ainsi les aventures à la recherche d’un improbable Eldorado et qui se terminent souvent par des drames: l’esclavage en Libye, la mort en pleine Méditerranée ou sous les balles assassines de forces de répression marocaines et espagnoles, comme à Melilla
Pour recouvrer et renforcer la pleine souveraineté de notre pays sur ses ressources et éviter leur mainmise par des forces extérieures, en l’occurrence la France et l’Union européenne, sevrées de pétrole et de gaz russes
Pour renouer avec l’idéal panafricaniste et devenir un pilier de l’Unité africaine au lieu d’être un pion entre les mains de la France et de l’Occident contre ses propres intérêts et ceux de pays frères, comme ce fut le cas avec l’embargo illégal et honteux contre le Mali
Pour restaurer l’unité et la cohésion sociales mises à mal par des apprentis-sorciers, des pyromanes et des mercenaires de tout acabit
Pour entamer le processus de rééducation de notre société en renouant avec les valeurs cardinales léguées par nos illustres prédécesseurs
Au nom de tout ce qui précède J’appelle les Sénégalaises et Sénégalais de l’intérieur et de la Diaspora à VOTER MASSIVEMENT POUR L’INTERCOALITION YEWWI-WALLU !
Dieu bénisse le Sénégal ! Dakar le 26 juillet 2022
DÉPENSE PUBLIQUE DE QUALITÉ ET ENDETTEMENT EXTÉRIEUR
Dans un contexte mondial où l’Etat joue un rôle important de régulation et d’impulsion de l’économie, et doit s’endetter pour ce faire, la crise de la dette publique s’est quasi généralisée.
Dans un contexte mondial où l’Etat joue un rôle important de régulation et d’impulsion de l’économie, et doit s’endetter pour ce faire, la crise de la dette publique s’est quasi généralisée. Le budget est l’instrument par lequel l’Etat met à la disposition de ses démembrements les moyens nécessaires à la mise en œuvre de sa politique économique et sociale.
L’endettement a pour objet de permettre la couverture des dépenses identifiées par des ressources extérieures, autres que celle propres à l’Etat. Le recours excessif à l’endettement non seulement met à mal l’indépendance financière de l’Etat mais encore vient alourdir les dépenses publiques via les charges financières induites. Lorsque les échéances de remboursement sont supérieures à la capacité de remboursement, on en arrive à des programmes de restructuration de dettes ou d’abandon pur et simple de la part des créanciers.
Au regard du risque de non remboursement encouru et de dégradation de la « signature » de l’Etat débiteur, les prises de décision en matière de dépenses publiques doivent être effectuées avec beaucoup d’attention. Dans la panoplie des dépenses publiques, celle que nous pensons adéquate pour illustrer notre propos sur la nécessité d’effectuer des dépenses publiques de qualité est celle afférant aux inondations.
Il s’agit d’une série de dépenses publiques programmées et exécutées sur 10 ans dont les effets sur les populations sont dévastateurs. Les années se suivent et se ressemblent. Les mêmes images de désolation et de détresse des populations reviennent tel un cycle sans fin.
Rappelons que le Plan Décennal (2012- 2022) de Lutte contre les Inondations (PDLI) a été adopté le mercredi 18 septembre 2012 pour un budget global estimé à 766 milliards FCFA. Son exécution est prévue en trois phases, soient une phase d’urgence de 66 milliards de FCFA, une autre phase à court terme de 450 milliards de FCFA et enfin une phase long terme de 250 milliards de FCFA.
Hélas, au bout de ce plan décennal, les inondations se manifestent encore, d’où l’interpellation légitime des citoyens sénégalais à l’endroit de leurs autorités : « mais où est donc passé… l’argent ? »
D’aucuns invoquent la météo mondiale pour expliquer que les ouvrages, bien que réalisés, ne sont pas en rapport avec l’ampleur du phénomène, d’autres demandent des comptes aux responsables compte tenu de l’inadéquation, selon eux, de la réponse gouvernementale pour mettre définitivement fin au problème.
Dans cette chronique, la question n’est pas de savoir si on est ou non en face de travaux dont la récurrence finit par renvoyer à la métaphore du rocher de Sisyphe de la mythologie grecque, mais plutôt celle de la gestion, sous l’angle du contrôle de la conception et de la bonne exécution des dépenses publiques.
Selon la Banque mondiale, la valeur des titres émis par les nations africaines et souscrits par les investisseurs institutionnels privés européens et américains (banques, fonds de pension, négociants en ressources primaires) avoisinerait 696 milliards de dollars, soit 35 % de la dette extérieure du continent, et les taux d’intérêt pratiqués exigés par ces souscripteurs seraient de l’ordre de 5 %.
Cela revient à dire que l’endettement multilatéral concessionnel s’efface devant un endettement privé plus onéreux et moins tolérant par rapport aux incidents de remboursement.
Dans ce contexte, opter systématiquement pour l’endettement, sous le prétexte que le Sénégal aurait une « bonne signature » sur les marchés financiers, sans pour autant s’appesantir sur la qualité de la dépense, en particulier sa capacité à générer un retour apte à faire face aux échéances d’emprunt, ne ferait que creuser un endettement déjà lourd.
C’est le lieu de s’interroger sur la satisfaction affichée par les autorités en charge de l’endettement lorsqu’elles informent de la levée de fonds sur le marché financier. Ce pendant que le président de la République demande l’annulation de la même dette dans les fora réunissant les bailleurs privés et multilatéraux. A terme, il faudra bien en arriver à l’équilibre budgétaire avec un endettement d’appoint.
Pour cela, la problématique est d’optimiser les dépenses publiques pour les rendre davantage efficaces et efficientes. Le « trop d’impôts » consistant à toujours collecter davantage de recettes fiscales étant contreproductif, l’option qui s’offre est la gestion efficiente et efficace des ressources publiques disponibles pour couvrir des dépenses efficientes.
Le bon gestionnaire de la dépense publique est par conséquent celui qui arrive à maximiser l’effet de ses recettes par un minimum de dépenses. Dans le droit fil de cette idée, Pierre Bérégovoy autodidacte, ouvrier fraiseur puis cadre à la SNCF, fut considéré comme l’un des meilleurs ministres de l’Économie, des Finances et du Budget de France, au regard de l’attention qu’il portait à la qualité des dépenses budgétaires afin de préserver la bonne santé des finances publiques de la France.
127.130 agents pour une masse salariale de 952 milliards de francs !
En matière de dépenses, l’un des postes les plus importants du budget du Sénégal est celui relatif aux ressources humaines de la fonction publique qui englobe toutes les autres dépenses connexes.
Un audit de la Fonction publique avait été commandité en novembre 2012 par le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les Institutions à l’effet de savoir ‘’réellement’’ le nombre de fonctionnaires sénégalais.
Ses conclusions avaient permis de faire ressortir 23 000 cas de contentieux sur un effectif de 91000 fonctionnaires. Ces cas concernent soit des agents qui n’occupaient plus leur poste, soit des décès ou des arrêts maladie non justifiés. A l’époque, la masse salariale globale s’élevait à 447 milliards de Fcfa.
En fin 2022, au terme de cette année en cours donc, la masse salariale est prévue pour atteindre 952 milliards Fcfa, soit un quasi doublement en 10 ans pour un effectif de 127.130 agents !
Un nouvel audit complet des effectifs et de la masse salariale de la fonction publique doit être effectué en vue de leur restructuration.
Cet audit devrait être conduit sur l’adéquation profil/poste de travail, et la mise en perspective de la digitalisation du travail, mais également sous le rapport charge de travail et rémunération.
Il faudrait revoir les organigrammes pour supprimer des niveaux de hiérarchie générateurs de primes et d’autres avantages pesant lourd sur la masse salariale.
Encourager aussi les départs négociés pour les postes où la technologie numérique pourrait être mise à profit, pour les agents d’âge avancé, et pour les candidats volontaires. L’effectif rénové devrait être rémunéré de façon à le motiver davantage.
Les sous-secteurs à prioriser en termes d’efficience, au regard de leur importance pour le développement du pays, seraient l’éducation et la santé.
Cet audit devrait, à notre sens, déboucher sur de profondes réformes pour aligner le Sénégal sur les standards mondiaux en termes de gestion des ressources humaines publiques.
En définitive, nous estimons que le budget de la nation doit être élaboré en tenant compte de la nécessité d’observer un équilibre interne. Faute d’ajustement par un surcroît de recettes publiques, une action doit être engagée pour veiller à la qualité de la dépense publique.
L’endettement externe doit être considéré comme un appoint et non comme une ressource permanente. Il doit permettre de faire face à des dépenses d’investissement permettant un retour sur capital investi pour en faciliter le remboursement. Les populations concernées par les inondations auraient été sollicitées pour payer le service d’un environnement assaini qu’elles auraient certainement accepté.
Le contrôle annuel de l’exécution du budget par l’Assemblée nationale via la loi de règlement doit être respecté. Il permet aux élus d’être informés et de pouvoir approuver en toute connaissance les différences entre les réalisations et les prévisions budgétaires, et de constater les résultats. La loi de règlement doit être élaborée six mois après la clôture de l’année civile.
Or, sauf erreur de notre part, la dernière loi de règlement adoptée par l’institution parlementaire de notre pays est celle de la gestion budgétaire 2017 présentée par le ministère de l’Economie et des Finances le 25 janvier 2019.
Ceci pour dire que le contrôle de l’exécutif par le législatif en matière budgétaire manque d’efficience.
LE SPRINT FINAL POUR BENNO ET YEWWI
Les différentes coalitions en lice, notamment Benno Bokk Yaakar et Yewwi-Wallu ont rivalisé à distance dans la mobilisation des foules tout en accélérant la cadence pour les dernières heures de cette drague aux électeurs…
La campagne électorale du scrutin du 31 juillet a vécu hier son avant-dernier jour. Les différentes coalitions en lice, notamment Benno Bokk Yaakar et Yewwi-Wallu ont rivalisé à distance dans la mobilisation des foules tout en accélérant la cadence pour les dernières heures de cette drague aux électeurs…
Kolda : Les populations déroulent le tapis rouge à Sonko et compagnie
Le Fouladou a réservé ce jeudi un accueil chaleureux aux leaders de l’inter-coalition Yewwi-Wallu dirigée par Ousmane Sonko. Dès 6 h 30 du matin, les populations de Kolda passaient et repassaient devant l’hôtel où Ousmane Sonko et sa délégation ont passé la nuit. Les militantes et militants de cette inter-coalition ont accueilli la délégation nationale à trois kilomètres de la ville de Kolda. Ce jeudi, la caravane de l’inter-coalition YewwiWallu a démarré ses activités à partir de midi. Les activités d’Ousmane Sonko et compagnie ont été décalées vers la fin des épreuves de la mi-journée du second tour du BFEM pour ne pas perturber les élèves. Malgré un soleil particulièrement chaud, les militants ont accueilli la caravane qui a fortement perturbé la circulation au centre-ville. Brandissant des pancartes où on pouvait lire « Sonko président », « Sonko moy sunu yakaar », « Avec Sonko l’espoir est permis », les « yewwistes » de Kolda ont fait une véritable démonstration de force. Jeunes, adultes et autres personnes âgées chantaient et dansaient au grand bonheur du leader du parti Pastef/Les Patriotes. Des discours ont été prononcés qui font ressortir l’étendue du sous-développement à Kolda. Des jeunes en proie au manque d’emplois dans cette région sont montés au créneau pour réclamer un changement à la tête de ce pays. Ils ont lancé la campagne «la carte ma voix» et demandé aux citoyens d’aller retirer leurs cartes d’ici le dimanche 31 juillet, jour du scrutin des législatives.
Le cortège de Sonko attaqué à Kolda, la Police décante la situation
Des militants de Bby ont voulu saboter la caravane de l’inter-coalition Yewwi-Wallu. Après des discours sur ce qu’ils ont appelé la « mauvaise gouvernance du régime en place », Ousmane Sonko et compagnie ont longé la route qui passe devant la mairie de Kolda. C’est là qu’un groupe de jeunes a surgi pour tenter de bloquer le convoi. La réaction musclée de la garde rapprochée du leader de Pastef a fait replier les assaillants qui ont vite trouvé refuge dans les locaux de la mairie. Avec quelques jets de pierres, ces manifestants ont riposté à leur manière. L’intervention de la police a permis de maîtriser la situation, au moment où le cortège de l’inter-coalition Yewwi-Wallu continuait son chemin. Les éléments du commissariat central de Kolda ont dispersé la foule en procédant même à des interpellations. Le calme est revenu grâce aussi à certains responsables politiques de BBY qui ont joué les bons offices.
Sonko fait foule à Sédhiou
Après Kolda, Ousmane Sonko a fait foule à Sédhiou, plus précisément à la place de l’indépendance de la capitale du Pakao. Les artères principales et secondaires de la ville étaient noires de monde le temps des prises de parole. Impressionné par la forte mobilisation des habitants de Sédhiou, le leader de Pastef a déclaré au nom de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) et dès ses premiers propos en manding, que BBY «abanta, a Fata a siyata» pour dire que la coalition au pouvoir est finie, est morte et refoulée. Listant toutes les régions qui, selon lui, ont tourné le dos au président Macky Sall, Ousmane Sonko a cité Ziguinchor, Dakar, Thiès, Diourbel et y a ajouté celle de Sédhiou qui vient de choisir, dit-il, le changement. Pourquoi Sédhiou votait-elle toujours pour le pouvoir alors le pouvoir ne fait rien pour Sedhiou ? a-t-il demandé aux nombreux habitants présents qui lui ont rétorqué que cela relève désormais du passé. ‘’Arrêtez de voter pour les criminels financiers et fonciers qui s’enrichissent sur le dos des populations et choisissez des députés à l’image de ceux de la coalition YAW qui ont toujours défendu les intérêts de ces dernières ‘’, lance-t-il.
A Mbour : Mimi Touré galvanise les responsables politiques
La caravane de Aminata Touré, tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar était, ce jeudi, à Thiadiaye. Une étape qui a marqué la vingtième journée de la campagne électorale de la tête de liste nationale de la grande coalition de la majorité présidentielle. Dans cette commune du département de Mbour, l’ex-Première ministre a été accueillie chaleureusement par le maire Oumar Youm, ex-directeur de cabinet du président de la République, qui a mobilisé tous ses militants pour dérouler le tapis rouge à la tête liste de Bby. Aminata Touré s’est félicitée de l’unité des responsables du département de Mbour. Selon elle, seule cette unité peut permettre à la coalition Benno Bokk Yakaar de gagner les élections au soir du 31 Juillet. « Nous saluons l’unité entre les leaders politiques, ici, dans le département de Mbour. Vous n’avez qu’un jour pour rendre la monnaie au président Macky Sall. C’est le 31 juillet prochain. Donc, je vous exhorte à sortir voter massivement la liste Benno Bokk Yaakaar», a lancé Mimi Touré.
La Grande Coalition Wallu Sénégal à St-Louis Louga et Kébémer
A Saint-Louis où l’inter-coalition va briguer les suffrages sous pavillon Yewwi Askan Wi, une caravane exceptionnelle a sillonné les rues de l’ancienne capitale avec à sa tête les candidats Abba Mbaye (Yewwi Askan Wi) et Adja Fatou Gaye (Wallu Sénégal). Sur le chemin de Mpal, lieu du rassemblement, le cortège a eu un accident qui a fait dix (10) blessés. Après les secours des sapeurs-pompiers, l’évacuation des blessés et le constat de la gendarmerie, le directeur de campagne, Mamadou Lamine Thiam, en collaboration avec les candidats, a arrêté la caravane pour aller assister les blessés. Heureusement, plus de peur que de mal. La délégation a par la suite pris le chemin de Louga sous bannière Yewwi Askan Wi.
À Louga, un accueil chaleureux a été réservé aux membres de la délégation par les candidats investis, en l’occurrence Mansour Sour (Yewwi) et Fatou Sarr Wade (Wallu Sénégal), et les responsables des deux coalitions Wallu et yewwi. Ils ont sillonné les rues de Louga. Les populations ont exprimé leur ancrage dans l’inter-coalition. Selon les candidats, le département de Louga traverse une situation difficile dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Ils ont aussi soulevé la question du manque d’emplois pour les jeunes, l’absence de sécurité, voire le manque de considération des responsables de Benno bokk yakar vis-à-vis des Lougatois. Ils ont alors invité les populations à voter massivement pour l’intercoalition Wallu-Yewwi, à sécuriser le vote et à faire face à l’achat de consciences. C’est ainsi que Mamadou Lamine Thiam a félicité et remercié les candidats et leurs collaborateurs pour le travail remarquable qu’ils sont en train d’abattre. Il a appelé à un vote massif pour la victoire de l’inter-coalition pour imposer la cohabitation afin d’abroger les lois « scélérates », voter des lois répondant aux as pirations profondes des Sénégalais et faire barrage au désir prêté au président Macky Sall de briguer un troisième mandat.
À Kébémer, Mamadou Lamine Diallo, le coordonnateur de Wallu Sénégal a salué la dimension de la mobilisation. Puis, après avoir interpellé Mimi Touré sur la criminalisation de l’homosexualité, il a fustigé la gestion gabegique et nébuleuse de gouvernants tels que Mansour Faye et Aliou Sall. Il a aussi décrié la dilapidation des ressources halieutiques au profit de l’Occident. Une occasion pour le leader de Tekki de soulever les dossiers Franck Timis, Arcelor Mittal et de réitérer son désir de débattre avec les responsables de Benno. Et, suite à la décision de la Chambre de Commerce Internationale de Paris de condamner l’Etat du Sénégal à payer 150 milliards à Bibo Bourgi, Mamadou Lamine Diallo appelle Mimi Touré à rendre compte aux Sénégalais. Il a martelé que la traque des biens mal acquis n’était qu’un acharnement sur Karim Wade. Pour finir, il a appelé les populations à donner la majorité parlementaire à Wallu-yewwi pour un changement radical.
UNE MISSION QUASI IMPOSSIBLE POUR LE CAMP PRÉSIDENTIEL À ZIGUINCHOR
Encore une fois, Ziguinchor retiendra l’attention de l’opinion dimanche prochain, jour des élections législatives. Un département où le camp présidentiel ne veut pas abdiquer malgré des déconvenues répétées.
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 29/07/2022
Encore une fois, Ziguinchor retiendra l’attention de l’opinion dimanche prochain, jour des élections législatives. Un département où le camp présidentiel ne veut pas abdiquer malgré des déconvenues répétées.
Les partisans du président Macky Sall, et notamment Doudou Ka, ont déployé un grand arsenal de guerre pour reprendre cette circonscription des mains de Ousmane Sonko et ses alliés. Le directeur général de l’AIBD, comme c’est devenu une habitude, sillonne les quatre coins de Ziguinchor à travers des caravanes et fait des clins d’œil à toutes les couches sociales. En dehors des caravanes, il fait également des visites de courtoisie à des notabilités du département et partout il fait preuve de largesses. Il ne lésine sur aucun moyen pour charmer les électeurs.
Les candidats de la coalition présidentielle, Moussa Diédhiou et Victorine Ndèye, sont également très visibles sur le terrain. Accompagnés par les leaders locaux de la coalition BBY, ils multiplient les visites de proximité et les réunions publiques d’informations (RPI). On a même vu, cette semaine, Victorine Ndèye faire le tour des marchés de Ziguinchor serrant la main des femmes vendeuses de légumes et autres fruits. C’est dire que la coalition présidentielle met les bouchées doubles pour récupérer Ziguinchor des mains de YAW. Mais les choses ne s’annoncent pas simples. D’abord, à travers leurs discours, les responsables de la majorité ne parlent point de projets à développer et pouvant changer le quotidien des populations et notamment les jeunes qui continuent à mourir dans les océans en voulant rallier l’Espagne. Ils se focalisent plutôt sur les réalisations de Macky Sall, chantant à tout bout de champ que l’actuel président de la République a réalisé ce qu’aucun autre président n’avait jamais fait en Casamance depuis l’indépendance de notre pays. Un discours qui, apparemment, convainc peu les populations qui savent faire la comparaison avec ce que leur propose l’opposition. Les visites de proximité que Victorine Ndèye et ses amis effectuent à travers les quartiers de la ville de Ziguinchor et dans les villages du département ne semblent pas non plus enthousiasmer les populations qui se demandent pourquoi ils ne font pas ça après les élections étant donné que c’est eux qui dirigent le pays.
La campagne inédite de Guy Marius Sagna à Ziguinchor
En face, l’inter-coalition YAW-Wallu menée par la tête de liste départementale Guy Marius Sagna mène une campagne inédite à Ziguinchor. Le leader de Frapp, comme un bulldozer, ratisse partout et se déploie même sous la pluie pour montrer aux Ziguinchorois sa détermination à s’investir pour leur cause. Cet engagement et cette détermination déclarés de changer la posture du député à l’Assemblée nationale, une fois élu, fait de lui un Ousmane Sonkobis aux yeux des populations qui sont nostalgiques des bouillants députés Coumba Ndiaye du Pds et feu Michel Sambou du PS qui défendaient avec acharnement leurs préoccupations. Partout à Ziguinchor, beaucoup de voix s’élèvent pour dire que le leader de ‘’Frapp/France dégage’’ peut remplacer valablement Ousmane Sonko pour porter la voix du département et, audelà, défendre les intérêts du Sénégal Place Soweto. Ce qui est un grand atout pour Guy Marius Sagna et ses compagnons au cours de cette campagne. Les derniers événements liés aux morts controversées de Idrissa Goudiaby à Ziguinchor, de Alexis Abdallah Diatta à Bignona, lors des manifestations du 17 juin dernier et celle récente de François Mancabou en détention, tous des Casamançais, plaident en faveur des candidats de Yaw/Wallu. N’ayant pas condamné ces tueries, les responsables locaux de l’Apr et leurs alliés sont considérés comme des complices des comploteurs contre les fils de la région. Comprenant cela, Guy Marius Sagna a, d’ailleurs, dès l’entame de la campagne électorale, organisé une marche pour condamner ces tueries et exprimer sa compassion aux familles des victimes.
Des milliers de Ziguinchorois avaient répondu à son appel. Et lors d’un débat radiodiffusé qui l’a opposé à Victorine Ndèye, avant-hier, il est revenu sur ce sujet brûlant qui met au banc des accusés les gens du pouvoir, du moins aux yeux de la majorité des Casamançais, pour soutenir que ‘’la Casamance n’est pas un terrain de chasse et les Casamançais ne sont pas des lapins ou des pintades à tuer’’.
Dans la foulée, il a demandé à son vis-à-vis pourquoi elle n’a pas condamné ces meurtres avant de promettre de tout mettre en œuvre pour faire cesser cela, une fois élu député. Les conditions malencontreuses que Mimi Touré a posées aussi pour accepter un débat télévisé avec Ousmane Sonko ont davantage alourdi le sentiment de frustration de beaucoup de Casamançais à l’égard des gens du régime du président Macky Sall. Une bonne partie de l’opinion locale se dit convaincue que les gens du pouvoir n’ont aucune considération pour les fils de la Casamance. Pour certains même, Mimi n’a fait qu’exprimer un sentiment d’exclusion à l’égard des fils de la région. Cela pourrait se traduire par un vote massif contre les candidats du camp présidentiel dimanche prochain.
Chaque élection oppose Macky Sall à Sonko
Sur un autre plan, il faut souligner aussi que, dans la tête de la majorité des populations de Ziguinchor, l’idée que, désormais, chaque élection oppose Macky Sall à Ousmane Sonko, est bien ancrée. Un sentiment qui s’est renforcé ces derniers temps suite à l’invalidation de la liste nationale de YAW, suivie des manifestations qui ont occasionné des morts parmi les militants de Pastef. Quand on fait le tour des quartiers de Ziguinchor, le sujet fait partout débat et la plupart des gens se disent prêts à sanctionner le camp du pouvoir.
En plus de cela, le discours constant de Ousmane Sonko, avant et pendant cette campagne, qui dit que donner la majorité à Macky Sall, c’est lui baliser la route du troisième mandat incite davantage les Ziguinchorois à voter contre les candidats de BBY. C’est sans doute ce sentiment de nouvelle défaite pointant à l’horizon qui a motivé certains leaders locaux du camp présidentiel, en l’occurrence Amadou Zico Badji, le coordonnateur des cadres de l’Ucs de Abdoulaye Baldé et le Dr Idrissa Bodian, un des candidats malheureux de BBY aux dernières locales, à rallier Ousmane Sonko et YAW.
À signaler que le maire de Ziguinchor termine sa campagne électorale par Ziguinchor où il est attendu ce jeudi. Dans son agenda, il est prévu des caravanes dans la ville de Ziguinchor puis à Bignona et Oussouye. Selon un de ses proches, le but est de démolir tout le travail que les responsables de BBY ont abattu jusqu’ici.
«LA FAIBLESSE DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE, C’EST LE DÉFICIT DE DÉBAT PUBLIC»
El hadj Ibrahima Sall, président de la commission d’évaluation des politiques et programmes publics, tient néanmoins à dire haut et fort qu’il est prêt à débattre avec Ousmane Sonko après les législatives
Propos recueillis par El Hadj SOW |
Publication 29/07/2022
Si la démocratie sénégalaise présente une grande faiblesse, c’est le déficit de débat public. La dégradation de notre démocratie viendrait de là. C’est la forte conviction du président de la Commission d’évaluation des politiques et programmes publics du Sénégal (CESPPP), El Hadj Ibrahima Sall. Selon lui, le débat public au Sénégal n’est ni organisé, ni formalisé au Sénégal. Il pense qu’il appartient aux acteurs politiques, pouvoir comme opposition, à la société civile, au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et surtout à la presse de formaliser l’instauration du débat public qui est une condition de la pacification de la démocratie sénégalaise. El Hadj Ibrahima Sall estime que la tête de liste de Benno Bokk Yakaar a bel et bien raison de ne pas dialoguer avec Ousmane Sonko du Pastef. « Ce dialogue est inopportun » dit-il parce que Mme Aminata Touré est tête de liste alors qu’Ousmane Sonko ne l’est pas. L’ancien ministre du Plan du président Abdou Diouf pense que le débat public permet de faire respirer une démocratie jugée avancée. C’est une nécessité, une condition sine qua non. L’absence de débat public est donc un paradoxe de la démocratie sénégalaise. Elle s’explique par plusieurs raisons selon l’ancien ministre. El Hadj Ibrahima Sall tient néanmoins à dire haut et fort qu’il est prêt à débattre avec Ousmane Sonko après les législatives sur toutes les questions suscitant un intérêt au sein de l’opinion et du leader de Pastef.
LE TEMOIN : M. le ministre, vous soutenez que la démocratie sénégalaise souffre d’une absence de débat public entre acteurs. Voulez-vous vous expliquer plus clairement ?
El Hadj Ibrahima Sall : C’est en effet un paradoxe qu’une société démocratique et de tradition orale comme la nôtre ne privilégie pas le débat public qui est le nœud de toute démocratie. Il en constitue, en principe, la condition sine qua non. Cela me semble lié à plusieurs raisons. Tout d’abord, notre culture politique et nos traditions sociales qui en sont le soubassement ne semblent pas faire obligation aux dirigeants de rendre compte au peuple de la gestion des affaires publiques. Celui qui dirige bénéficie en principe de la confiance de la population et se croit, de facto, dispensé de défendre son bilan et de rendre compte de sa gestion. Ensuite, le faible niveau de conscience politique des citoyens fait que les confrontations d’idées dans l’espace public sont jugées secondaires par les électeurs. Enfin, l’absence d’évaluation crédible des politiques publiques et de données fiables rend quasi impossible une appréciation objective de l’action publique. Il s’y ajoute l’incapacité de la presse à animer et à arbitrer, pour l’opinion publique, les confrontations d’idées sans oublier le niveau faible des dirigeants politiques. Devant la conjonction de tant de facteurs, on comprend aisément que le pouvoir se contente de gérer sans toujours rendre compte, et que l’opposition, faible et nihiliste, choisisse les raccourcis et des slogans en lieu et place de programmes précis, réalistes et crédibles.
Le débat démocratique est-il un bon baromètre pour apprécier la qualité d’une démocratie ? Si oui, que représente le débat démocratique au Sénégal ?
Dans toutes les démocraties avancées, le débat public est une nécessité. En effet, il permet de cerner de manière contradictoire les problèmes et de leur apporter des solutions. Le débat public est à la démocratie ce que l’information est au marché. Au demeurant, les acteurs politiques sont assimilables à des entreprises en compétition, dont le sort dépend de la disponibilité d’une information complète, fluide et transparente sur les produits qu’ils offrent, assimilés aux programmes politiques, afin de permettre aux électeurs de faire les meilleurs choix possibles. Ainsi, le débat public joue à la fois un rôle de commissaire-priseur sur les marchés politiques et de régulateur. C’est pour cette raison que la presse, en aidant à la disponibilité de cette information, constitue un pilier majeur de la démocratie. En un mot, le débat public permet d’éclairer les choix des électeurs et d’améliorer la qualité de la démocratie. C’est pourquoi, en bonne logique économique, le déficit de débat public se traduit soit par un niveau abstentionniste élevé, soit par des choix électoraux non éclairés. En définitive, le débat public participe au bien-être collectif. C’est la garantie d’un équilibre socio politique de qualité.
Le débat public ne doit-il intervenir qu’en temps de campagne électorale ou, au contraire, devrait-il être une réalité permanente de l’animation démocratique du Sénégal ?
Le débat public dans une démocratie doit être permanent. Nous devons avoir des institutions qui régulent ce débat et qui font que, pendant toute l’année, ce débat soit possible. Il y a deux types de débats. Le débat contradictoire entre candidats doit être organisé par la presse au sens large y compris le CNRA. Mais les débats sur les politiques publiques comme le TER qui doit passer par Rufisque obligeant les populations de la vieille ville à s’y prononcer, sont organisés par l’Etat. Ce qu’on appelle des conférences citoyennes sur les grands projets d’investissements de l’Etat.
Est-ce que les émissions politiques observées dans les télés privées et à la RTS peuvent-elles être rangées dans la catégorie de débats publics ?
Les formats des émissions politiques vues dans les télés privées et à la RTS sont de très mauvais formats qui dégradent la qualité du débat public. Si nous voulons avoir un débat politique véritablement de grande qualité, la presse doit commencer à mettre un format bien organisé. Si c’est un débat public contradictoire, le format doit commencer par proposer des thèmes encadrés dans un intervalle de temps. Cela veut va dire que si El Hadji Ibrahima Sall et Ousmane Sonko doivent discuter, ils vont discuter par exemple de quatre thèmes principaux comme la défense, l’emploi, la société, l’économie. Chacun de ces points aura droit à 20 mn. Comme quand le journaliste fait son protocole d’interview, il doit avoir un protocole de débats. Les candidats le regardent et le valident. La deuxième phase sera que chacun envoie son spécialiste en communication pour discuter du décor, la mise en place, la prise de vue des écrans. Un débat public, c’est un temps prédéfini, les temps de parole définis, la désignation de deux journalistes, un pour chaque débatteur. De tels formats n’existent pas au Sénégal. Les émissions de télés ne sont que des « wakh sa xalat ». Des émissions où personne n’écoute personne, les gens ne préparent pas leurs documents, les thèmes ne sont pas connus. Il n’y a pas une évaluation des politiques publiques pour que les hommes politiques puissent les prendre en charge pour en débattre. L’enjeu majeur de la démocratie sénégalaise, c’est le débat public qui permet de pacifier l’espace public, de ne pas se donner des coups de poings et de ne pas s’insulter. La dégradation de notre démocratie vient du fait qu’il y un déficit de débat public. C’est la presse, le CNRA et la CENA qui doivent animer les débats publics. Et même la loi électorale devait prévoir le nombre de débats qu’un parti politique doit avoir avant de prétendre à se présenter à la candidature de la présidence de la République. Le candidat à la présidence doit avoir un minimum de 5 débats pour qu’on puisse vérifier ses projets et ses programmes. Ousmane Sonko ne doit pas prétendre à diriger le Sénégal sans se soumettre à un débat sur sa vie. Abdoulaye Wade a au moins débattu une fois avec Moustapha Niasse. Personne ne doit pouvoir prétendre accéder au pouvoir sans vouloir débattre pour présenter ses projets et programmes politiques aux Sénégalais. Macky Sall a accédé au pouvoir sans débattre. Ousmane Sonko risque d’accéder au pouvoir sans débattre. Ce n’est pas possible. Il faut que les gens comprennent que le pays a évolué et qu’ils ne peuvent accéder au pouvoir sans défendre leurs projets. Il faut qu’ils défendent leurs projets.
M. le Ministre, Ousmane Sonko a invité Madame Aminata Touré à un débat politique. Cette dernière a posé des conditions. Quel commentaire faites-vous sur cette invite et les conditions posées ?
Il ne m’appartient pas de porter une appréciation sur ces préalables de madame Aminata Touré qui conduit la liste de BBY. Mais je comprends que Madame Aminata Touré, tête de liste ne veuille pas être divertie, en pleine campagne, par un acteur qui n’est pas investi sur une liste concurrente. A mon avis, ce débat est inopportun.
Vous semblez esquiver la question comme Mimi Touré l’a esquivée en posant des préalables ou conditions à Ousmane Sonko. Est-ce une fuite en avant de Mimi Touré ?
Je ne dis pas que le débat n’est pas fondé, n’est pas possible. Je dis que le débat n’est pas opportun, c’est le temps. Opportun renvoie à la campagne actuelle. En pleine campagne quelqu’un qui est tête de liste ne peut pas discuter avec quelqu’un qui ne l’est pas. C’est une perte de temps. Je ne crois pas que Mme Aminata Touré s’est débinée, elle ne peut pas répondre à une invitation d’une personne qui n’est pas tête de liste d’une coalition. Si l’invitation venait d’autres têtes de listes de coalition, j’aurais pu comprendre. Au passage, elle est la seule à répondre à cette question. Mme Aminata Touré, je le répète, le débat n’est pas opportun pour elle. Du fait que cette dernière est investie alors qu’Ousmane Sonko n’est pas investi. Mme Aminata Touré a besoin de débattre avec des gens comme elle qui ont quelque chose à perdre alors Ousmane Sonko n’a rien à perdre dans un débat public parce qu’il n’est pas investi. Au sein de la majorité présidentielle, nous avons des ressources humaines de très haute qualité qui peuvent tenir des débats publics très civilisés. On pouvait même avoir, au moment des débats, des gens qui vérifient la fiabilité des informations. En réalité, ni le pouvoir, ni la presse et l’opposition, personne ne joue son rôle. Nous nageons tous dans une sorte de choucroute qui fait que le niveau de la démocratie sénégalais est bas, du fait que le débat public ne passe pas comme il devait passer. Dans les grandes démocraties, les débats sont normés, organisés et codifiés. Au Sénégal, nous faisons du « wakh sa xalat », personne n’écoute personne et les gens passent leurs temps à s’insulter.
Etes-vous prêt à un débat public avec Ousmane Sonko ?
Pourquoi pas ? Avec lui et avec d’autres porteurs de projets politiques. Je ne vais pas, après avoir vanté les mérites du débat public, me soustraire à l’exercice.
Je suis donc tout disposé, dès la fin de ces élections législatives, à débattre sereinement et sans aucune condition préalable, sur les priorités nationales et sur l’avenir de notre pays, avec toutes les femmes et tous les hommes porteurs de projet politique d’envergure nationale.
Notre démocratie y gagnera, j’en suis sûr. Je crois être aujourd’hui parmi les voix les plus autorisées de la République pour discuter des politiques publiques et éclairer les Sénégalais sur leurs conduites.
Vous dirigez la Commission d’évaluation des politiques et programmes publics. Que signifie le dialogue politique dans le cadre de l’évaluation des politiques et programmes ?
Le citoyen étant au cœur de l’évaluation des politiques publiques, il importe aux autorités chargées de cet exercice de mettre à sa disposition toutes les informations disponibles y concourant. Le processus d’évaluation est ponctué à chaque étape d’un débat public, depuis la confection des cahiers de charges jusqu’à la validation du rapport final en passant par l’animation de conférence de consensus des acteurs de base. Notre devise à la Commission d’évaluation de suivi des politiques et programmes publics, « le citoyen au cœur de l’évaluation », en dit long. Mais il y a mieux. Le dialogue avec les citoyens est une exigence démocratique. Il est une condition d’efficacité et de légitimité de l’action publique. Le décideur public doit faire comprendre ses choix, le technicien défendre ses solutions techniques, et l’opposant dire le pourquoi et le comment des solutions alternatives qu’il propose, et cesser de se contenter d’indignation feinte et de procès d’intention. Le débat et le dialogue publics doivent améliorer la qualité des choix publics et faciliter l’acceptabilité sociale des décisions publiques. Et c’est la responsabilité de l’Etat dans un pays démocratique d’organiser le débat public entre acteurs politiques et de permettre l’expression des divers points de vue, avant, pendant et après une décision. Le dialogue politique est un outil précieux d’information, de participation et de négociation des utilités collectives. Il s’effectue à l’occasion de tous les grands choix de la nation : conférences de citoyens, grands débats nationaux, conférences territoriales, débats publics sur les grands projets d’aménagement…etc.
CARGALUG CAF AWARDS 2022 : SENEGAAL CA KOW, CA KANAM
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Alxemes, 21i fan ci weeru sulet lañ doon amal cargalug CAF Awards 2022 yi. Muy xew-xew bu mboolem kuréli futbal yu Afrig (CAF) di amal at mu nekk. Mu di ko amal ngir sargal doomi Afrig yi gënn a ràññeeku ci powum futbal ñeel Afrig ak ci àddina si, muy góor mbaa muy jigeen. Di na ciy sargal itam Ikibu réew yeek mbootaay yi gënn a fés ci kembarug Afrig.
Bu atum ren ji, ña nga ko doon amale ca “Complexe Mohammed VI” ca réewum Marog. Ñu waroon ca joxe lu tollu ci fukki neexal ak benn. Réewum Senegaal fésoon ci lool. Li ko njëkkoon a waral di doomam yi jotoon a takku lool ci tànneef yi doon xëccoo neexal yi. Juróom-ñaari Saa-Senegaal bokkoon nañ ca. Mu doonoon lim bu am maana bees ko nattee ci yaatuwaayu Afrig, ñi ci mënoon a bokk ak limub neexal yi ni mu desee takku.
Saajo Maane, di Saa-Senegaal bi ci gën a fés te nekk ca Bayern (Allemagne) moo jël Ballon d’Or bi ci kaw doomu Misra (Esipt) jii di Mohammet Salaa (Liverpool / Angleterre) ak jeneen doomu Senegaal jii di Eduwaar Mendi (Chelsea / Angleterre). Bii mooy ñaareelu yoonam mu koy jël ginnaaw ba mu ko jëlee ci atum 2019. Bu Saajo Maane jàllee, doomu Senegaal jii di Aliw Siise moo am neexalu tàggatkat bi gënn a xareñ. Paap Mataar Saar lañ jagleel neexalu joŋantekat bi gënn a féete ndaw dellu toftal ca Paap Usmaan Saaxo boroom bii bi gënn a rafet. Ñoom ñaar itam diy doomi réewum Senegaal.
Ngoonu keroog, Senegaal am na fa ndam lu réy. Ginnaaw bi doomam yii gàddoo neexal yii yépp, tabb nañ ko Ikibu Afrig bu gënn a ràññeeku ci at mi. Ci pàttali, Ikibu Senegaal bi moo jëloon kub bu Afrig 2021 biñ doon amale ca Kamerun. Mu dellu nekk Ikib bi jiitu ci Afrig te féete ci fukk ak juróom-ñetteelu palaas ci toftale bu Fifa.