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24 avril 2025
ALIOUNE BADARA NDIAYE RECONDUIT À LA TÊTE DE LA SA-ANSTS
La Société des amis de l’Académie nationale des Sciences et techniques du Sénégal (SN-ANSTS) a reconduit son président, Alioune Badara Ndiaye, au cours de son Assemblée générale statutaire, tenue samedi dans les locaux de la Maison de la Presse, à Dakar.
Dakar, 21 mai (APS) - La Société des amis de l’Académie nationale des Sciences et techniques du Sénégal (SN-ANSTS) a reconduit son président, Alioune Badara Ndiaye, au cours de son Assemblée générale statutaire, tenue samedi dans les locaux de la Maison de la Presse, à Dakar.
S’exprimant au terme de la rencontre, Alioune Badara Ndiaye a fait part de son engagement à s’appuyer sur le travail déjà abattu par sa structure pour la mise en place d’une Fondation avec la collaboration de l’Académie.
‘’Cette fondation compte continuer comme par le passé, à faire la promotion des activités de l’Académie’’, a-t-il assuré.
Selon lui, elle va faire la promotion des jeunes, des étudiants et essayer d’emmener les jeunes à s’orienter vers les matières scientifiques, en leur donnant des bourses et voyages d’études.
Le vice-président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, Dr Ousmane Kane, a précisé que la société des amis est créée pour appuyer l’Académie dans la mise en œuvre de ses programmes et dans la popularisation de ses activités.
‘’En gros, c’est l’utilisation des acquis de la recherche, de la science, de la technologie et de l’innovation comme élément moteur de notre développement et comme aussi source de compréhension des grands phénomènes mondiaux’’, a-t-il fait savoir.
‘’Nous avons assisté évidemment à l’élection de ce nouveau bureau (…). Nous avons toujours été en très bonne intelligence avec le bureau sortant et nous pensons que cette tradition va se poursuivre. Nous avons décidé d’harmoniser nos deux plans stratégiques’’, a-t-il laissé entendre.
L’ANSTS avait suscité en 2011, la création de l’Association dénommée ‘’Société des amis de l’Académie’’ pour qu’elle œuvre à ses cotés pour lui apporter le soutien et l’appui dont elle a besoin pour réaliser sa mission.
FRANCE : LA NOMINATION DE PAP NDIAYE À L'ÉDUCATION NATIONALE FAIT HURLER L'EXTRÊME DROITE
Les responsables du RN et de Reconquête! rivalisent de réactions outragées et dénoncent la présence d'un "militant indigéniste" et "anti-flics" dans le nouveau gouvernement
En cause, notamment: les positions de cet intellectuel reconnu au sujet de divers thèmes qu’exècre l’extrême droite, des violences policières aux luttes contre les discriminations à la visibilité des minorités.
“La nomination de Pap Ndiaye, indigéniste assumé, à l’Education nationale est la dernière pierre de la déconstruction de notre pays, de ses valeurs et de son avenir”, s’emporte Marine Le Pen sur Twitter, quand Jordan Bardella qualifie l’ex-directeur du musée national de l’Histoire de l’immigration de “militant racialiste et anti-flics”. Pas moins.
“Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger”, a renchéri Éric Zemmour sur le même réseau social, alors que plusieurs de ses lieutenants et de militants sont en boucle sur le sujet. Porte-parole de Reconquête! et candidat aux législatives, Stanislas Rigault a consacré pas moins de trois tweets à cette nomination.
Défendu par SOS Racisme
“Le nouveau ministre Pap Ndiaye regrette que la France ne mette pas de statue de la Liberté en France pour les migrants”, s’alarme-t-il, quand le responsable de la stratégie numérique d’Éric Zemmour se demande “combien de Français vont chercher à retirer leurs enfants de l’école publique” après cette nomination.
Tout juste désigné ministre français de l’Éducation nationale, l’universitaire spécialiste de l’histoire des minorités essuie une salve de critiques venues de l’extrême droite
En décembre 2020, Pap Ndiaye publiait dans Jeune Afriqueune tribune sur la relation Afrique – États-Unis. Il y détaillait le rôle crucial que les Africains-Américains pourraient être amenés à jouer dans le renforcement des liens entre les deux pôles. Particulièrement remarquée à l’Élysée, cette tribune lui vaudra d’être reçu par Emmanuel Macron, lequel organisera, quelques mois plus tard à Montpellier, un sommet Afrique – France faisant la part belle aux diasporas africaines… La première marche vers cette ascension qui le place aujourd’hui au cœur des commentaires sur la composition du nouveau gouvernement français. Car depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Éducation nationale ce 20 mai, Pap Ndiaye fait parler – ou hurler, c’est selon. Notamment au Rassemblement national, qui semble voir en cet agrégé d’histoire le nouvel ennemi public numéro un, l’homme qu’il faut à tout prix stopper.
Et ils ont sorti l’artillerie lourde : la présidente du parti d’extrême droite, Marine Le Pen, regrette la nomination d’un « indigéniste assumé », tandis que son porte-parole déplore, lui, la désignation d’un « militant racialiste et anti-flics », ce qui constitue, à ses yeux, « un signal extrêmement inquiétant envoyés aux élèves français au sein de l’Éducation nationale, déjà minée par le communautarisme ». Et Gilbert Collard d’enfoncer le clou : « Emmanuel Macron a pris un coup de woke sur la tête » pour oser ainsi promouvoir un adepte de réunions interdites aux Blancs. Une allusion au procès en « wokisme » fait à ce spécialiste de l’histoire des États-Unis et des minorités. À les entendre, un dangereux activiste doublé d’un délinquant est entré à l’Éducation nationale.
Essai fondateur
Qu’est-il reproché au juste à Pap Ndiaye ? Son ouverture aux réflexions post-coloniales ? Elles sont importantes en France comme ailleurs. Comment le désormais ex-directeur du Musée national français de l’histoire de l’immigration, qui répète à l’envi que cette dernière doit faire partie intégrante du récit national français, pourrait-il ne pas s’y intéresser ?
Membre du comité Mbembe chargé de réfléchir à la refondation de la relation Afrique-France, Pap Ndiaye disait, dans une interview à JA, avoir été marqué par deux propositions : la création d’une maison de l’Afrique à Paris et le Fonds pour la démocratie. Peut-être pensait-il être associé à ces deux projets et contribuer à tourner définitivement la page de la Françafrique ? Faudrait-il lui faire le grief d’avoir permis l’installation, dans le monde universitaire, grâce à son essai fondateur sur la condition noire en France, de questions peu abordées – ou marginalisées – en histoire, en anthropologie ou en sociologie ? Vain procès : la demande de tels programmes est forte chez les étudiants. D’oser évoquer l’idée d’un racisme structurel qui découle de réalités vécues telles les discriminations à l’emploi ? De dénoncer les contrôles au faciès par des formules définitives telles : « Être Noir, c’est avoir des soucis avec la police ! » Ces atteintes ne sont-elles pas désormais documentées en sciences sociales grâce à des données chiffrées et des études objectives ?
La ministre du travail, Elisabeth Borne, nommée première ministre par Emmanuel Macron, vient d’annoncer la liste de son gouvernement. Des entrées sont notées.
La ministre du travail, Elisabeth Borne, nommée première ministre par Emmanuel Macron, vient d’annoncer la liste de son gouvernement. Des entrées sont notées.
Ministre de l’Economie et de la Souveraineté numérique: Bruno Le Maire
Ministre de la Planification écologique territoriale : Amélie de Montchalin
Ministre de la Transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher
Ministre de l’Intérieur : Gérald Darmanin
Ministre des Affaires étrangères : Catherine Colonna
Ministre de l’Education nationale : Pap Ndiaye
Ministre du Budget : Gabriel Attal
Ministre de la Justice, garde des Sceaux : Eric Dupont-Moretti
Ministre de l’Agriculture : Marc Fesneau
Ministre de la Santé : Brigitte Bourguignon
Ministre des Affaires européennes : Clément Beaune
Ministre de la Culture : Rima Abdul Malak
Ministre de la Fonction publique : Stanislas Guérini
Ministre des Armées : Sébastien Lecornu
Ministre du Travail : Olivier Dussopt
Ministre des solidarités : Damien Abad
Ministre des outre-mers : Yaël Braun-Pivet
Porte-parole du gouvernement : Olivia Grégoire
Ministre délégué au Parlement : Olivier Véran
Ministre de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation : Sylvie Retailleau
Ministre des Sports et des Jeux olympiques : Amélie Oudéa-Castéra
Ministre délégué au commerce extérieur : Franck Riester
Ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes : Isabelle Rome
Ministre délégué en charge des collectivités territoriales : Christophe Béchu
MULTIPLE PHOTOS
NOTRE NATION A BESOIN DE CE GENRE D’ÉVÉNEMENT
A l’accueil du trophée, dans le cadre du Trophy tour, la tournée nationale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), le maire de Thies, Dr Babacar Diop, ne boude pas son plaisir.
A l’accueil du trophée, dans le cadre du Trophy tour, la tournée nationale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), le maire de Thies, Dr Babacar Diop, ne boude pas son plaisir. "C’est un honneur pour notre ville, une très grande fierté d’embrasser ce matin cette Coupe", a-t-il d’emblée relevé. Poursuivant, il a mis sa casquette de supporter pour rappeler que l’attente a été longue avant de recevoir cette "dame remplie de caprices".
"Elle nous a souvent joué de mauvais tours. Elle nous a fait des avances et quand nous (y) avons répondu, elle a rejeté ces avances. Elle nous a souvent piégés. Elle nous a montré que pour la conquérir, il fallait beaucoup de patience, d’intelligence mais à cœur vaillant, rien n’est impossible. Cette dame est une sorcière.
Pour la conquérir, il fallait un lion mais ce lion devait être aussi magicien. Le lion magicien a conquis cette sorcière. C’est l’occasion de saluer la Fédération sénégalaise de football (FSF), remercier tous ces lions qui se sont battus pour réaliser nos rêves.
Le football unit. Une nation comme la nôtre a besoin de ce genre d’événements. Et, cet événement a rassemblé, à soudé notre nation. Nous nous sommes rendus compte qu’en vérité nous étions une véritable nation. Nous partagions ce commun vouloir de vivre commun. Merci à ces lions qui nous ont donné cette fierté, qui ont rehaussé notre pays et qui ont fait que chacun, aujourd’hui, est fier d’être sénégalais".
L'HOPITAL FANN PLONGE DANS LA PENURIE D'EAU
S’il y a un secteur qui est véritablement sous perfusion dans ce pays, c’est bien celui de la santé. Après le scandale d'Astou Sokhna morte à l’hôpital de Louga une situation pour le moins ahurissante a eu lieu au Centre hospitalier universitaire de Fann
S’il y a un secteur qui est véritablement sous perfusion dans ce pays, c’est bien celui de la santé. Après le scandale de Astou Sokhna, morte à l’hôpital de Louga, une situation pour le moins ahurissante a eu lieu au Centre hospitalier universitaire de Fann. En effet, toutes les interventions chirurgicales prévues à ce centre hospitalier, ont été annulées, ce jeudi 19 mai, pour des raisons de…manque d’eau.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le liquide précieux a fait défaut dans les services du centre hospitalier universitaire de Fann ce jeudi 19 Mai. Une pénurie d’eau qui a eu des effets incommensurables sur le bon fonctionnement de cette structure sanitaire.
En effet, toutes les interventions chirurgicales de ce centre hospitalier ont été annulées, pour des raisons de manques d’eau. Or, l’eau, c’est la base de la salubrité dans un hôpital. Les praticiens ont besoin du maximum d’hygiène notamment d’avoir les mains propres et de laver leurs outils ou instruments dans l’exercice de leur fonction.
Qu’un hôpital, de surcroît de la dimension de Fann, manque donc de ce liquide précieux est tout simplement scandaleux.
Selon le site lavoixplus.com qui file l’information, une accompagnante d’une patiente qui devait subir une intervention chirurgicale et qui a bien voulu témoigné est restée sous le choc à l’annonce de la terrible nouvelle d’annulation. Et elle n’était pas la seule, puisque tous les malades étaient choqués par l’annulation du programme opératoire.
Les malades choqués par l’annulation du programme opératoire
Des annulations qui peuvent avoir de fâcheuses conséquences. En effet, il faut savoir que la programmation des interventions chirurgicales se fait sur la base d’une table clinique en fonction du calendrier du personnel médical, de la disponibilité du matériel qui doit être fin prêt et aussi de celle de la salle requise. Donc, les annulations doivent se faire pour des raisons majeures et non mineures pour éviter des chamboulements à savoir la remobilisation des ressources humaines, du matériel et d’une autre salle. Ce qui est une autre paire de manche.
Ensuite, la vie des patients est mise en sursis parce qu’au-delà de la date prévue, il peut se passer beaucoup de choses. Comme la perte du patient ou de la patiente.
D’autres départements du Centre hospitalier, notamment la pédiatrie, la pneumonie et les services des maladies infectieuses étaient aussi touchés par le problème, toujours selon notre source.
La direction de l’hôpital regrette et rassure pour une reprogrammation rapide
Le Service de communication du Centre hospitalier universitaire de Fann a finalement réagi aux sollicitations de nos confrères, sur la question du manque d’eau dans la structure qui a occasionné l’annulation du programme opératoire dans certains services.
La structure reconnaît effectivement que ce problème de manque d’eau revient depuis quelques temps et que la direction qui n’était pas au courant regrette les désagréments qui ont été causés hier aux patients programmés dans les blocs opératoires. « Nous présentons aussi toutes nos excuses aux familles et les rassurons que des dispositions conjointes des services administratif, financier et maintenance ont été dores et déjà prises afin de reprogrammer dans les plus brefs délais les malades qui devaient passer hier en bloc opératoire.
Déjà, pour aujourd’hui Ndlr : (ce vendredi), la distribution de l’eau se passe bien et nous allons tout mettre en œuvre pour que de pareils désagréments ne se reproduisent », a déclaré le service de communication du Centre hospitalier universitaire de Fann.
DES COUPURES D'EAU ANNONCEES POUR CE WEEK-END
Des perturbations dans la distribution de l’eau seront notées du samedi 21 mai à 07h au dimanche 22 mai dans la nuit.
La distribution de l’eau connaîtra des perturbations ce week-end
Des perturbations dans la distribution de l’eau seront notées du samedi 21 mai à 07h au dimanche 22 mai dans la nuit. Pour justifier ce manque d’eau, la SONES et la SEN’EAU informent, dans un communiqué, que des travaux de réhabilitation de l’usine de traitement d’eau potable de Ngnith et de la conduite de transport du Lac de Guiers N1, communément appelée ALG1 sont à l’origine de ces perturbations.
Les localités concernées sont les suivantes : Dakar et sa banlieue Rufisque, Mbour, Thiès, Louga et ceux habitant les villages riverains de Ngnith, lit-on dans le communiqué qui rassure que la remise en service qui sera effective aussitôt les travaux terminés ».
Mais selon le document, « Des mesures conservatoires seront prises pour atténuer l’effet de ces travaux et des camions citernes seront déployés dans les zones les plus impactes ».
GUIRASSY DÉMISSIONNE
Quelques heures avant la conférence des leaders de Yewwi askan wi (Yaw), un des leurs, Moustapha Guirassy, a posé un acte qui n’est pas pour résoudre la crise qui secoue cette coalition de l’opposition.
Quelques heures avant la conférence des leaders de Yewwi askan wi (Yaw), un des leurs, Moustapha Guirassy, a posé un acte qui n’est pas pour résoudre la crise qui secoue cette coalition de l’opposition. « Je vous prie, par la présente, de bien vouloir accepter ma démission de la présidence de la Commission communication de la coalition Yewwi askan wi. Ma démission de ce poste prend effet immédiatement », a écrit M. Guirassy dans une lettre adressée au président de la Conférence des leaders de Yaw, Khalifa Sall. Le président de Sénégal en tête (Set) ne semble pas ainsi convaincu par les explications de Sonko et Cie sur les investitures de la coalition.
A la suite du dépôt de la liste de Yaw et le rejet de la liste de Dakar, la frustration a jailli au sein de la coalition. Moustapha Guirassy et d’autres responsables des différentes formations politiques de la coalition comme Maître Moussa Diop, Mamadou Lamine Thiam, Aminata Lo Dieng, Serigne Mansour Sy Djamil, Hamidou Dathe, Djibril Diop, Cheikh Bamba Dièye et Abdou Karim Fall avaient dénoncé leur position sur la liste nationale de Yaw faite par Khalifa Sall.
A ce rythme, les autres leaders qui se sont démarqués pour le moment, pourraient suivre Guirassy. Il y a aussi Moussa Tine qui s’est retiré de la liste nationale de Yaw alors qu’il était investi à la 21e place.
MA RETRAITE EST LE FRUIT D’UNE RÉFLEXION ALLIANT...
Moustapha Niasse ne s’épanche pas trop sur cette fin de carrière. Mais le leader de l’Afp a quand même lâché quelques mots pour Bés bi. Cette retraite, il dit l’avoir voulue et en avoir discuté avec le Président Sall.
Moustapha Niasse ne s’épanche pas trop sur cette fin de carrière. Mais le leader de l’Afp a quand même lâché quelques mots pour Bés bi. Cette retraite, il dit l’avoir voulue et en avoir discuté avec le Président Sall.
Il est épié. Ces faits et gestes sont surveillés. Même sur les bruyants et brûlants sujets, il ne parle pas. Ou rarement. Mais Moustapha Niasse n’est pas connu pour un homme des médias. Sa posture de président de l’Assemblée nationale ne lui autorise pas certaines sorties. Ou en tout il ne se l’autorise pas. Bés bi qui a échangé avec le président de l’Assemblée nationale a quand même pu tirer quelques mots du Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp).
« C’est une retraire volontaire », a-t-il lâché. C’est donc cette retraite qu’il a tant évoquée depuis des années. D’abord, lors de la célébration de l’appel du 16 juin 1999, où il a, pour une première fois, enclenché sa succession. « Moi, je ne serai plus secrétaire général de l’Afp. Parce que 22 ans, ça suffit. Depuis 10 ans, je demande aux jeunes de se préparer pour la relève. S’ils m’avaient suivi, ils auraient pris la relève il y a 7 ans. Maintenant, ils sont prêts. Donc, je ne serai plus secrétaire général de l’Afp après le congrès », avait-il confirmé.
Son départ de la tête de son parti est intimement lié à son avenir à l’Assemblée nationale. Ce jour-là, il avait répondu concernant la présidence de l’Assemblée nationale : « J’en discuterai avec le Président Macky Sall qui est à la tête du pays. » Il soutient justement avoir pris cette décision de se retirer « en parfait accord avec le président de la République ». Donc, ajoute Moustapha Niasse : « Cette retraite est volontaire, parce qu’elle est le fruit d’une réflexion alliant la foi en Dieu et l’engagement patriotique. Tant que je vivrais, incha Allah, ma relation avec le Président Macky Sall, au service du Sénégal, sera de la même inspiration morale et républicaine. Je continuerai de l’aider et de l’accompagner loyalement dans sa noble mission ».
Niasse, c’est quand même, mine de rien, 10 ans au perchoir. 10 ans avec Macky Sall. Il reste encore le seul leader sénior de Benno bokk yaakaar. Mais le leader de l’Afp, c’est aussi une carrière politique remplie, de Senghor à Macky Sall, en passant par Diouf et Wade. Sa succession s’annonce âpre entre différents ténors de son parti. Mais le candidat qu’il aura choisi peut dormir tranquille parce qu’il a la main sur tout.
EN DIALOGUE AVEC LA JEUNESSE
Au cœur de l’université Cheikh Anta Diop, l’attention des étudiants est attirée depuis quelques jours par la sculpture et l’installation de l’artiste sénégalais, Ousmane Dia, «Ni Barsa ni Barsak»
Au cœur de l’université Cheikh Anta Diop, l’attention des étudiants est attirée depuis quelques jours par la sculpture et l’installation de l’artiste sénégalais, Ousmane Dia, «Ni Barsa ni Barsak». Pour sa première participation à la Biennale de Dakar, il s’est approprié l’espace universitaire pour dialoguer avec la jeunesse du pays.
En choisissant de planter une sculpture au cœur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Ousmane Dia a certainement atteint son objectif de discuter avec la jeunesse du pays. Depuis que la haute structure a émergé au rond-point de la Faculté de droit, le défilé est incessant. Les étudiants, curiosité en bandoulière, auscultent la structure métallique sous toutes ses formes. Certains sacrifient même au rituel du selfie. Et ce mercredi, nombre d’entre eux ont pu discuter de vive voix avec l’artiste. Après la discussion, une photo de groupe pour sceller l’entente ou plutôt la convergence des idées. Dans le cadre de la 14e édition de la Biennale de Dakar, le programme Doxantu ramène l’art au cœur des places publiques.
Et pour Ousmane Dia, ce sera dans l’espace universitaire où l’œuvre est destinée à rester, à en croire le Recteur, Amadou Aly Mbaye. Une appropriation qui prend son sens dans les mots et le texte qui l’accompagnent. «On a un socle qui fait 4m de diamètre, on a une pirogue qui est en train de sombrer. J’ai capté ce moment précis où la pirogue commence à s’immerger. Il y a le sauve-qui-peut, beaucoup de personnages autour qui vont dans tous les sens et, en haut de la pirogue, j’ai mis un enfant et un adulte. L’un pointant le doigt vers l’Occident et l’autre, vers l’Afrique. Et ce sont des doigts accusateurs», explique l’artiste. Cette œuvre d’une hauteur de 4m 65, évoque les noms de ces milliers de jeunes dont la vie s’est achevée tragiquement dans les flots de l’océan.
Parlant de l’œuvre, le commissaire Massamba Mbaye indique qu’elle explore le drame sans fin de ces mères dont les enfants sont partis à la recherche d’un ailleurs meilleur. «L’artiste saisit ainsi ce moment précis où la pirogue de migrants est à demi submergée. Par un jeu d’accumulations et d’entrelacs, il restitue, avec la puissance d’évocation du métallique maîtrisée, ce moment d’effroi. La clameur s’échappe de sa sculpture. Elle se prolonge en écho dans nos consciences. Aucun trait n’est visible et lisible. Ses personnages ont des têtes-chaises. La chaise est une symbolisation du pouvoir, du pouvoir de l’intellect sur la destinée du corps. A la place des chaises, des visages prennent forme, glacés de peur. Il ne reste plus que la stupéfaction après des jours de souffrance surmontés par l’espoir», écrit-il à propos de l’œuvre.
D’ailleurs, l’artiste ne cache pas sa colère dans cette œuvre. Il la proclame à la fois dans le métal figé de ces structures mais aussi par ses propos : «Je me dis que si on se retrouve dans cette situation qui perdure, c’est que nos autorités y ont une grande part de responsabilité. Mais l’Occident aussi.» A quelques encablures, l’installation des «343» ne passe pas non plus inaperçue. 343 est le résultat de l’opération 7x7x7 et renvoie à un article du texte fondamental de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Cette infinité de silhouettes assises à même le sol et ressemblant à des chaises est une interpellation sur l’inégalité des chances dans ce monde.
C’est à la veille du lancement de la biennale que le vernissage a eu lieu. Sous les notes d’un quatuor calebasse kora flute et guitare qui a enchanté l’assistance, le Recteur de l’Ucad a rappelé que la culture est indissociable de l’université. «C’est un cadre naturel d’expression de tous les talents, y compris les talents artistiques.» Bien après la fin de la biennale qui s’achève le 21 juin prochain, Ni Barsa ni Barsak continuera d’alimenter les réflexions et débats au sein de l’espace universitaire.