Le secteur des assurances a-t-il tiré profit de la Covid19? Quelles leçons tire le secteur de cette pandémie? Le président de la commission communication de l'association des assureurs du Sénégal répond à nos questions
Le Sénégal se prépare à accueillir la 46è édition de l'assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droits national africaines (FANAF) à Dakar du 23 au 25 mai placée sous le thème « Risques Systémiques : Assurance et Résilience ».
En prélude à cette grand-messe des assureurs, une conférence de presse a été organisée ce mercredi, à Dakar, par les assureurs pour informer le public des enjeux et les perspectives de ce secteur dans un contexte marqué notamment par des crises comme la pandémie de COVID-19.
En marge de cet échange avec les médias, nous avons interviewé Majdi Yassine, le président de la Commission communication de l’association des assureurs du Sénégal et membre du Comité d’organisation de la 46è AD de la FANAF. Monsieur Yassine revient sur les leçons tirées de la pandémie de la COVID-19 ainsi que les mesures qu’une telle donne impose aux acteurs de l’assurance notamment en termes de digitalisation, de innovations, etc.
LA FSF DÉCHIRE LA LETTRE DU CONSEIL NATIONAL DE L’ETHIQUE DE LA FFF
Augustin Senghor et les siens fustigent le traitement par les autorités sportives françaises de l'affaire Idrissa Gana Gueye
S’il y a quelqu’un qui doit clarifier sa position c’est bien Patrice Anton du conseil national de l’éthique de la Fédération française de football et non Idrissa Gana Gueye. Une telle précision est de la Fédération sénégalaise de football dans un communiqué parvenu à notre Rédaction hier, jeudi 19 mai
«Quand l’éthique se base sur l’hypothétique et le diktat, la liberté individuelle est en péril. C’est avec une grande surprise (et une grande inquiétude sur le traitement de certains joueurs essentiellement d’origine africaine, disons le clairement) que la Fédération Sénégalaise de Football a pris connaissance de la lettre du 17 mai 2022 portant en-tête de la FFF(Fédération Française de Football) et censée venir de son Conseil National de l’Ethique.
S’il est difficile de trouver les bases légales, statutaires ou réglementaires d’une telle démarche dans les textes du Football ou du sport en général, sa finalité est par contre claire : contraindre le joueur à faire ce que son libre arbitre ne l’incline à faire. Est-on vraiment dans cette France que l’on nous avait contée et racontée dans nos écoles, celle qui a comme devise la liberté, la fraternité et de l’égalité pour tous ? Comment une instance qui prétend promouvoir l’éthique dans le Football peut se fonder sur des supputations pour s’adresser à une personne pour lui enjoindre de s’exprimer et pire encore de s’afficher avec le maillot aux couleurs LGBTQI+ pour mettre fin aux dites supputations ? Cela ne rappelle-t-il pas ces pratiques d’un autre temps dans les salles de classes des écoles où pour punir l’élève « insoumis », le maître ou le professeur le mettait au supplice de l’humiliation devant ses autres camarades de classe pour la sanction comme pour l’exemple ? Il est un principe élémentaire en droit qui dit que nul ne peut être tenu à apporter la preuve d’un fait négatif. Pourquoi le dit Conseil national d’éthique n’a-t-il pas commencé par demander aux médias français qui ont porté l’accusation d’apporter la preuve de leurs allégations ?
Mieux, pourquoi ne s’est-elle pas adressée au club du joueur qui a communiqué sur les raisons de la non participation d’Idrissa Gana Guéye au match de la polémique ? La tournure de la correspondance est d’autant plus inquiétante en ce qui concerne le respect des droits élémentaires du joueur Idrissa Gana Guéye qu’on y lit cette phrase qui sonne comme une sentence comminatoire sans jugement préalable : « en ne participant pas à cette opération, vous validez le comportement discriminatoire, le refus de l’autre et pas seulement de la communauté LGBTQI+. »
La suite est sans commentaire car elle traduit en elle-même toute la dimension des préjugés de l’auteur de cette lettre éthique : »Nous devons tous nous sentir concernés par toutes les discriminations et pas seulement celles qui nous touchent personnellement. » Manifestement et inconsciemment, au moment d’écrire sa lettre, le sieur Patrick Anton n’a pas pu s’empêcher de mettre en lien la situation qu’il décrit ou déplore avec la couleur (ou la religion) de M. Idrissa Gana Guéye. Ce faisant, s’est-il rendu compte qu’il est en train de stigmatiser le dit joueur en le classant d’emblée et sans son avis dans la catégorie des personnes discriminées ?
Ainsi se présente toute la problématique des libertés de nos jours, elles ne sont plus universelles : il ya celles que l’on promeut voire impose, même au forceps s’il le faut, d’autres pour lesquels on détourne la tête et qui ne bénéficieront jamais d’une journée de championnat dédiée malheureusement. S’il ya quelqu’un qui doit clarifier sa situation ou faire amende honorable, ce n’est point Idrissa Gana Guéye mais bien M. Patrice Anton du Conseil National d’éthique de la FFF qui non content de chercher de la fumée là il n ya point de feu est pris en flagrant délit de menaces voilées et de propos discriminatoires à l’encontre d’un joueur professionnel dont le seul tort est de ne pas avoir joué un match de championnat, ce qui au demeurant jusqu’à plus ample informer est un fait courant et ne concerne que les relations entre ce dernier et son club employeur.
La Fédération Sénégalaise de Football se voit obligée dans de telles circonstances et sans préjudicier en aucune manière aux règles qui régissent le Football dans une association sœur, d’exprimer toute sa solidarité au Joueur Idrissa Gana Guéye, membre de l’équipe nationale du Sénégal et dont elle peut témoigner des qualités humaines exceptionnelles et de son sens poussé du respect de l’autre sans concession sur le respect qu’on lui doit lui-même en tant personne jouissant d’une totale liberté de conscience. Elle se réserve également le droit de saisir les instances internationales compétentes dans le domaine du sport ou en matière de droits de l’homme pour que ce qui ressemble à un harcèlement institutionnalisé cesse ».
Par KENNETH TOAH NSAH
LA LITTÉRATURE DU BASSIN DU CONGO OFFRE DES PISTES POUR FAIRE FACE À LA CRISE CLIMATIQUE
Le continent africain n’est responsable que de 2% à 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone provenant de sources énergétiques et industrielles. Mais il souffre de manière alarmante des effets de la crise climatique
Le continent africain n’est responsable que de 2% à 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone provenant de sources énergétiques et industrielles. Mais il souffre de manière alarmante des effets de la crise climatique, comme le montrent les rapports de l’ONU et d’autres organisations.
Sur le plan positif, l’Afrique dispose d’un énorme potentiel d’atténuation des effets du changement climatique, notamment grâce à ses forêts tropicales humides. Les forêts tropicales du Bassin du Congo, en Afrique centrale, sont parfois appelées le deuxième poumon de la Terre (après l’Amazonie) en raison de leur capacité à stocker du carbone.
En plus des arbres de la forêt, le bassin abrite les plus grandes tourbières tropicales du monde, découvertes en 2017. Les scientifiques estiment que ces tourbières stockent du carbone d’une valeur équivalente à environ 20 ans des émissions de combustibles fossiles des États-Unis. Le bassin du Congo est également riche en biodiversité et en minéraux. Tant que cette région riche et stratégiquement importante n’est pas détruite, l’Afrique peut contribuer à la lutte contre le changement climatique sur le plan mondial. Les forêts tropicales et les populations du Bassin du Congo sont gravement menacées par le changement climatique mondial et d’autres facteurs humains. L’exploitation forestière commerciale, l’exploitation minière, l’agriculture extensive, le développement des infrastructures, l’urbanisation rapide, la consommation d’énergie et le braconnage transnational des espèces sauvages en font partie.
LE RÔLE NÉGLIGÉ DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
Les universitaires et les décideurs politiques ont tendance à considérer les sciences pures comme les seules disciplines capables d’offrir des solutions aux défis écologiques. Ils négligent parfois le rôle des sciences sociales et humaines, y compris les arts et la littérature, dans la lutte contre le changement climatique et les problèmes environnementaux. Mais cela est en train de changer, grâce à des domaines interdisciplinaires émergents, tels que les humanités environnementales. Elles utilisent des sources telles que les textes littéraires et artistiques. Ce domaine emprunte également des méthodes à des disciplines telles que la communication, l’histoire, la philosophie, les sciences politiques, la sociologie et l’anthropologie. Ma récente thèse de doctorat soutient que les textes littéraires et les études critiques de ces textes ont un rôle à jouer en vue de sauver le Bassin du Congo.
En m’appuyant sur l’écocritique postcoloniale et l’activisme littéraire environnemental, j’ai examiné une sélection de romans, de pièces de théâtre et de poèmes d’écrivains du Bassin du Congo. Leurs textes dépeignent ou condamnent les problèmes climatiques et environnementaux tels que la déforestation, l’activisme climatique des jeunes, le braconnage des animaux sauvages, la pollution de l’eau douce et l’urbanisation non planifiée. Ils remettent également en question des pratiques telles que l’injustice environnementale et les violations des droits des populations locales et autochtones. En bref, les textes littéraires représentent les problèmes climatiques et écologiques de manière à les rendre plus palpables et plus accessibles. Je suggère que la littérature peut servir d’appel à l’action climatique. Elle peut montrer comment les individus, les communautés et les institutions contribuent, atténuent ou s’adaptent au changement climatique, à la perte de biodiversité et à la dégradation de l’environnement. Les textes littéraires sont utiles pour la communication environnementale et ont la capacité de représenter la complexité.
LA RECHERCHE
Les auteurs dont j’ai étudié les œuvres sont : Athanasius Nsambu Nsahlai, Ekpe Inyang, Gaston-Paul Effa, Patrice Nganang, et Osée Colins Koagne du Cameroun, Étienne Goyémidé de la République Centrafricaine, Assitou Ndinga et Henri Djombo du Congo-Brazzaville, In Koli Jean Bofane du Congo-Kinshasa ou de la République démocratique du Congo et Nadia Origo du Gabon. J’ai analysé la manière dont leurs textes dépeignent les problèmes climatiques et écologiques du Bassin du Congo et y apportent des éléments de réponse. Par exemple, les romans Cheval-roi d’Effa, Temps de chien de Nganang, et The Buffalo Rider de Nsahlai représentent les relations entre l’humain et l’animal. Les romans Congo Inc : Le Testament de Bismarck de Bofane, Le Silence de la forêt de Goyémidé et Les Marchands du développement durable de Ndinga promeuvent les systèmes de connaissances et les pratiques autochtones des peuples Babinga et Ekonda. Ils remettent en question les aspects néfastes du capitalisme néolibéral, de la mondialisation et du développement durable. Des pièces de théâtre comme Water Na Life d’Inyang et Le Mal de terre de Djombo traitent respectivement de la pollution de l’eau douce et de l’urbanisation désordonnée. Les textes littéraires peuvent contribuer de multiples façons à la résolution de ces problèmes. Ils peuvent sensibiliser aux enjeux écologiques et favoriser la communication sur les différents problèmes environnementaux.
L’un des problèmes environnementaux du Bassin du Congo est la déforestation et ses conséquences pour l’humain et la nature. En 2020, des taux croissants de perte de forêts primaires ont été signalés dans le Bassin du Congo, avec la République démocratique du Congo et le Cameroun en tête du classement. Cette question est analysée dans des pièces telles que The Hill Barbers d’Ekpe Inyang et Le Cri de la forêt d’Henri Djombo et Osée Koagne. Ces pièces identifient les causes de la déforestation et suggèrent des moyens de l’enrayer. La littérature peut également motiver les gens à s’attaquer au changement climatique et amplifier le travail des activistes. Je soutiens que les écrivains du Bassin du Congo tels que Inyang, Djombo, Koagne et Origo ont prédit l’émergence d’un activisme climatique mondial chez les jeunes. Cet activisme est illustré par la Suédoise Greta Thunberg, l’Ougandaise Vanessa Nakate et le RD-Congolais Remy Zahiga, entre autres. Ces auteurs représentent de jeunes personnages africains, comme les enfants volontaires de la pièce Les Bénévoles de Djombo, qui luttent contre le changement climatique et les crimes environnementaux. La littérature est donc à la fois une source d’inspiration et un moyen de communication pour l’activisme climatique des jeunes dans le Bassin du Congo et bien au-delà.
CÉLÉBRER LE LIEN ENTRE L’HUMAIN ET LA NATURE
Les textes littéraires rappellent également aux humains leur relation avec le reste de la nature, y compris les animaux, les rivières et la terre. Des romans tels que ceux de Nsahlai, Effa et Nganang illustrent les enchevêtrements entre l’humain et l’animal. Des pièces de théâtre comme Water Na Life et Le Mal de terre mettent en évidence les enchevêtrements homme-eau et homme-terre. Elles montrent comment la mauvaise gouvernance et l’ignorance des liens entre l’humain et la nature conduisent à des problèmes écologiques. Non seulement les textes littéraires mettent en évidence les violations des droits de l’homme et des droits de la nature, mais ils décrivent également les conséquences de ces violations. La littérature peut également aider à dissiper les idées préconçues et les mythes. On peut en citer cette idée coloniale et raciste d’une Afrique édénique : une nature africaine imaginaire vierge et débarassée de toute présence humaine. C’est une idée qui alimente le colonialisme vert en Afrique. Et elle sous-tend le modèle très contesté de conservation de forteresse dans le Bassin du Congo. La conservation de forteresse consiste à chasser les populations de leurs forêts ancestrales au nom de la préservation de la nature. Si des mythes tels que celui de l’Afrique édénique sont identifiés et éliminés, les conservationnistes pourront être plus inclusifs et respectueux des populations locales et autochtones et de leurs systèmes de connaissances. Des romans comme Congo Inc. de Bofane, Le Silence de la forêt de Goyémidé et Les Marchands du développement durable de Ndinga sont utiles à cet égard. Ils mettent en avant les connaissances et les pratiques des personnes qui ont habité les forêts du Bassin du Congo depuis des temps immémoriaux.
LES PERSPECTIVES
La crise climatique et environnementale mondiale n’est pas seulement une crise du capitalisme et de l’industrialisation. C’est aussi une crise de la culture. C’est pourquoi il faut se débarrasser des métaphores culturelles et des idées philosophiques telles que la séparation entre l’humain et la nature. Ces idées ont longtemps encouragé la domination et l’exploitation de la nature et des animaux par les humains. À travers le cinéma, la musique et la littérature, les humains en sont venus à se construire une image d’eux-mêmes comme étant différents et supérieurs au reste de la nature. Mais la littérature peut aussi célébrer les enchevêtrements entre les humains et la nature et s’inspirer de cultures telles que celles du Bassin du Congo. De manière très significative, la littérature offre des moyens considérables pour communiquer sur des questions complexes telle que l’actuelle urgence climatique mondiale. La littérature peut donc contribuer, en plus d’autres disciplines académiques et efforts - politiques, scientifiques et technologiques - à protéger la biodiversité et les populations du Bassin du Congo.
PAR KENNETH TOAH NSAH
* EXPERT IN cOMPARATIVE lITERATURE AND ENVIRONMENTAl HUMANITIES, AARHUS UNIVERSITY (THEcONVERSATION.cOM)
VIDEO
LES VÉRITÉS D'ADAMA NDIAYE SUR LES ASSURANCES
Comment fonctionne la micro assurance? Jusqu'à quel niveau nous sécurisons l'économie? Pourquoi notre secteur communique si peu? Quelle est la manne de retraite dont s'occupe les assureurs - Réponse du directeur de la société sénégalaise de réassurances
En prélude à la tenue de la 46è assemblée générales de la Fédération des sociétés d’assurances de droits national africaines (FANAF), à Dakar, les assureurs ont tenu une conférence de presse mercredi pour communiquer sur cet événement, ses enjeux et les perspectives du secteurs dans un contexte d'émergence de nouvelles pandémies comme la COVID-19.
En marge de cette conférence de presse, Adama Ndiaye, le président de la Société sénégalaise de réassurance et président du Comité d’organisation de ladite 46è assemblée générale a accordé une interrogée exclusive à AfricaGlobe.Info et AfgricaGlobe Tv pour discuter de diffénetes questions sur les assurances.
Au menu de l’entretien, la naissance et le développement timide de la micro assurance, les enjeux de l’assurance pour les petites bourses, la suspicion (injustifiée ?) que l’opinion entretient vis-à-vis des assurances. Pour Adama Ndiaye, les assurances ce n’est pas du tout une affaire de bourgeois et objectivement tout individu devrait souscrire à une assurance.
Sur un autre plan, M. Ndiaye parle du rôle stratégique que joue les assuranceurs dans la sécurisation de l’économie et la masse monétaire de la retraite dont s’occupe le secteur. Les détails dans cette vidéo.
LA BIENNALE DAK’ART FAIT SON RETOUR
Dakar renoue avec l’énergie de la créativité ! La Biennale d’art africain contemporain Dak’Art fait son retour pour sa quatorzième édition.
C’est parti pour la quatorzième édition de la Biennale d’art africain contemporain Dak’Art axé sur le thème général «I Ndaffa/Forger/Out of the fire». Le coup d’envoi a été donné hier, jeudi 19 mai, par le Président de la République, Macky Sall, après deux ans d’attente en raison de la pandémie de covid-19. Une kyrielle d’expositions à visiter jusqu’au 21 juin prochain.
Dakar renoue avec l’énergie de la créativité ! La Biennale d’art africain contemporain Dak’Art fait son retour pour sa quatorzième édition.
Après deux années de pause en raison de la pandémie de covid-19, le grand rendezvous de la créativité africaine a débuté hier, jeudi 19 mai et se poursuivra jusqu’au 21 juin prochain. Il s’inscrit sous le thème «I Ndaffa/Forger/Out of the fire» qui signifie «forger» en langue sérère. «Forger nous plonge dans la création. C’est-à-dire la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou à construire et donner forme à un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à un problème», a expliqué le Président de la République, Macky Sall qui présidait la cérémonie d’ouverture. Les deux pays d’honneur de Dak’Art 2022 sont la Chine et la Côte d’Ivoire.
«La Chine est un grand pays à la civilisation millénaire où l’esprit s’est sublimé dans la création d’œuvres artistiques et artisanales aussi belles qu’ingénieuses (…). La Côte d’Ivoire a très bientôt compris, avec le Sénégal, la puissance de l’art comme marqueur d’identité et facteur de développement et d’ouverture au monde», a fait savoir Macky Sall. Cette année, 59 artistes visuels et collectifs sont retenus pour l’exposition officielle internationale qui mettra en lumière une belle palette de créations avec des innovations et qui intègre «un focus» sur le grand maitre malien Abdoulaye Konaté, grand prix du chef de l’Etat lors de la biennale 1996.
L’ancien Palais de justice de Dakar où est érigée une maison de la Biennale sur le parvis, la maison de la Culture Douta Seck, la Corniche Ouest (projet Ndokhantou), le musée des Civilisations Noires, le musée Théodore Monod, le Monument de la Renaissance, l’UCAD, les Manufactures des Arts décoratifs de Thiès, entre autres endroits, vont accueillir des expositions et d’autres activités comme un colloque, des programmes pédagogiques, des rencontres professionnelles, la tenue de la première édition du Marché international de l’Art africain de Dakar (MIAD) organisé par le peintre Kalidou Kassé. «Les expositions du Off disséminées dans toute la ville de Dakar, dans d’autres départements du pays et de la diaspora offrent une vitrine à des artistes qui n’ont pas été sélectionnés dans des expositions officielles. Le Off qui a contribué à l’émergence de nombreux artistes sénégalais comme étrangers compte cette année plus de 400 manifestations», a indiqué le président du Comité d’orientation de la Biennale, Me Moustapha Ndiaye.
«LA BIENNALE 2018 A GÉNÉRÉ PLUS DE 8 MILLIARDS DE TRANSACTIONS D’ŒUVRES D’ART»
En effet, concernant l’impact socio-économique de la Biennale, Me Moustapha Ndiaye a annoncé que «la Biennale 2018 a généré plus de 8 milliards de transactions d’œuvres d’art». Une évaluation faite par le secrétariat de la Biennale et l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie, selon lui. Sur ce, il a invité les sociétés à soutenir le secteur de la culture. «Je profite de cette tribune pour demander à nos entreprises publiques et privées dans l’esprit de I Ndaffa de créer, imaginer de nouveaux modèles économiques pour le financement et la valorisation de l’industrie culturelle», a laissé entendre Me Moustapha Ndiaye.
LE PLAIDOYER DE SIDIKI DIABATÉ POUR LE MALI
De l’ambiance, il y en avait également lors de la cérémonie d’ouverture de la Biennale avec l’Orchestre Baobab, le chanteur malien qui va d’ailleurs animer le concert de lancement ce vendredi à l’ancien palais de justice. Sidiki Diabaté a profité de sa prestation pour envoyer un message fort à Macky Sall. «Le griot de l’Afrique est là ce matin pour vous faire plaisir ici à Dakar, et pour vous dire que le Mali et le Sénégal, c’est le même pays (...) Monsieur le Président, je suis là pour déployer l’amour du Mali envers vous et vous faire changer d’avis, oui on vous aime Monsieur le Président et demande aussi des doléances pour que la situation puisse changer pour mon pays, le Mali», a déclaré le jeune chanteur. Pour rappel, le Mali a été placé par la CEDEAO sous embargo depuis que la junte militaire qui dirige le pays, a annoncé le report des élections. Par ailleurs, le peintre éthiopien Tegene Kunbi Senbeto a reçu des mains de Macky Sall le prix du Président de la République d’une valeur de 20 millions de F CFA.
LES DÉPUTÉS BIAYE ET SALL ET LEURS COMPLICES CONDAMNÉS
La Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a rendu hier, jeudi 19 mai, son verdict dans le cadre de l’affaire de trafic présumé des passeports diplomatiques.
La Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a rendu hier, jeudi 19 mai, son verdict dans le cadre de l’affaire de trafic présumé des passeports diplomatiques. Le député Boubacar Biaye, son collègue du groupe majoritaire Benno Bokk Yakaar et l’ancien président du Conseil départemental de Saraya, Sadio Dansokho, au centre de cette affaire dont le cerveau n’est rien d’autre que El Hadj Diadji Kondé, ont été tous reconnus coupables. Le tribunal les a ainsi respectivement condamnés à des peines d’emprisonnement allant de 02 ans dont 5 mois ferme, 02 ans de prison dont 6 mois ferme, 02 ans de prison dont 10 mois ferme.
L e député Boubacar Willembo Biaye, son collègue du groupe majoritaire Benno Bokk Yakaar, El hadj Mamadou Sall, et l’ancien président du Conseil départemental de Saraya, Sadio Dansokho, au centre de cette affaire dont le cerveau n’est rien d’autre qu’El Hadj Diadji Kondé, ont été tous reconnus coupables. La Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a ainsi prononcé « des peines d’emprisonnement de 02 ans dont 5 mois ferme pour « complicité de faux et usage de faux » à l’encontre de Boubacar Willembo Biaye, 02 ans de prison dont 6 mois ferme pour les délits « d’abus de confiance et d’escroquerie » pour El hadj Mamadou Sall et Sadio Dansokho.
Présenté comme le cerveau de cette affaire, le commerçant, El Hadj Diadji Kondé a écopé de la peine la plus sévère avec 02 ans de prison dont 10 mois ferme pour des délits « d’escroquerie, association de malfaiteurs et trafic de migrants».
En plus de cette peine, le juge de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance hors classe a également condamné le groupe des quatre à payer des dommages à hauteur de trois millions cinq cents (3 500 000 FCFA) aux six victimes dans cette affaire. Il s’agit entre autres de Ngamet Camara, Fatoumata Binta Diallo, Oumou Touré, Cheikh Tidiane Thioub, Ibrahima Arabi Kébé et Niélé Sylla. Le juge n’a cependant pas suivi à la lettre le réquisitoire du procureur de la République qui avait demandé lors du procès, le 20 avril dernier, des peines d’emprisonnement allant de 02 ans de prison ferme contre El Hadji Diadié Kondé et 02 ans dont 3 mois ferme pour les autres prévenus, à savoir les députés Mamadou Sall, Boubacar Biaye et Sadio Dansokho, ancien président du Conseil départemental de Saraya. Devant la barre, ils avaient plaidé non coupable en niant tous les faits pour lesquels ils sont poursuivis malgré le témoignage de leurs victimes, Ngamet Camara, Fatoumata Binta Diallo, Oumou Touré, Cheikh Tidiane Thioub, Ibrahima Arabi Kébé et Niélé Sylla.
« SI LE JUGE ÉTAIT CONVAINCU DE LA CULPABILITÉ DE MES CLIENTS DANS CETTE AFFAIRE, LA SANCTION AURAIT DÛ ÊTRE PLUS LOURDE
S’exprimant à la sortie de la salle d’audience, Me Antoine Mbengue, avocat des deux parlementaires, membres du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République a déploré ce verdict qu’il n’a pas manqué d’ailleurs de qualifier de « surprenant».
Estimant qu’il s’attendait à ce que le tribunal prononce la relaxe pour ses clients, la robe noire a indiqué que cette décision montre que le juge n’était pas vraiment convaincu de la culpabilité de ses clients dans cette affaire. « Si le juge était convaincu de la culpabilité de mes clients dans cette affaire, la sanction aurait dû être plus lourde parce qu’il s’agit des gens qui auraient dû servir d’exemple à la société. Mais quand on doute sur la chose et qu’on ne veut pas relaxer, c’est ça qui conduit à des peines aussi mitigées », a dénoncé l’avocat de la défense avant de renchérir. « D’ailleurs, le réquisitoire du procureur en est une parfaite illustration du doute autour de cette affaire parce que pour de tels faits, on ne peut pas requérir une peine de 03 mois si on est vraiment sérieux. Il en est de même pour la condamnation, cette peine prononcée n’est pas sérieuse au regard des infractions visées. Donc, si on n’est pas convaincu de la culpabilité, au lieu d’être enfermé dans le tribunal de l’opinion, on doit relaxer ».
« S’IL NE DÉPENDAIT QUE DE MOI, JE FERAIS SYSTÉMATIQUEMENT APPEL DE CETTE DÉCISION »
Interpellé sur la suite qu’il compte donner à cette décision, Me Antoine Mbengue, précisant que si ça dépendait de lui, il allait interjeter appel, a annoncé qu’il va rencontrer d’abord ses clients pour échanger avec eux sur cette question. « J’attends de rencontrer mes clients pour qu’on discute et si il faut faire appel, on le fera. Je ne peux pas prendre la décision de faire appel sans les avoir au préalable d’autant entendu. D’ailleurs, Mamadou Sall sort dans quelques jours parce que la durée de sa détention couvre presque la peine prononcée contre lui. Mais s’il ne dépendait que de moi, je ferais systématiquement appel de cette décision parce que je trouve qu’elle n’est pas fondée ».
LE FORUM CIVIL CHARGE L’OFNAC
Birahim Seck, n’y est pas allé de main morte avec l’Ofnac dont les représentants ont zappé l’atelier tenu hier, jeudi 19 mai 2022, dans le cadre du projet de lutte contre la corruption pour la promotion de la redevabilité territoriale
Le Forum civil, filiale sénégalaise de Transparency International, a fustigé par la voix de son coordonnateur, les dysfonctionnements et lenteurs criards notés dans les actions de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption déclinée sur une période de 4 ans (2020-2024). De l’avis de Birahim Seck, il s’agit d’une paralysie institutionnelle doublée d’ « un manque de volonté » de l’Ofnac à jouir de ses prérogatives pour procéder à des investigations de fond afin de couper court à l’ascension de la corruption, phénomène aux antipodes des règles démocratiques.
Le coordinateur du Forum civil, Birahim Seck, n’y est pas allé de main morte avec l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption, dont les représentants ont zappé pour des raisons non déterminées l’atelier tenu hier, jeudi 19 mai 2022, dans le cadre du projet de lutte contre la corruption pour la promotion de la redevabilité territoriale. Selon lui, l’institution qui a, à sa disposition tous les rudiments requis pour procéder à des enquêtes de fond afin de prévenir ou, à cas échéant, de dénoncer les cas de fraude ou de corruption fait preuve d’inertie qui sape le moral. C’est d’ailleurs ce qui justifie la stagnation de la stratégie arrivée à mi-échéance sans résultats probants.
En effet, a-t-il dit, l’Ofnac a la possibilité de s’autosaisir pour les questions d’enjeux majeurs comme les finances publiques (dossier EIFFAGE, construction du Centre international de conférence Abdou Diouf et du stade Abdoulaye Wade, conventions de financement signés par les ministres, financements des campagnes électorales, budgets votés à l’Assemblée nationale, fonds politiques …). Seulement, a-t-il relevé, l’Ofnac préfère se tapir dans l’ombre en attendant une saisine pour mener des enquêtes dont l’aboutissement sera sans grands impacts. « Cette incompétence dont fait preuve l’organe dédié pour lutter contre la corruption a induit l’opinion publique à une banalisation des actes de corruption qui sont aussi flagrantes que multiformes: transhumance, réception de partisans et maires opposants au palais qui se solde par des remises d’enveloppes dont la provenance est douteuse, refus de certaines autorités d’effectuer des déclarations de patrimoine ou d’éclairer sur les conditions de contractualisation des conventions signées ou encore le refus de la part d’institutions comme l’Armp, la Cour des comptes ou l’IGE de publier leurs rapports d’activités », a-t-il lâché devant l’assistance.
Avant de poursuivre : «l’Etat du Sénégal a dépensé au moins 728 milliards de FCFA en 2021 dans les contrats de gré à gré. Il s’y ajoute les montants colossaux mis à la disposition des juges lors d’événements électoraux et le puisement de fonds dans le budget public non sans ignorer l’existence de budgets prévus par secteur». Ce panaché de motifs à encouragé le Forum civil, de concert avec ses partenaires dont Osiwa, à mettre sur pied un atelier d’échanges sur le financement de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption en vue de conforter la stratégie nationale déclinée sur une période de quatre ans (2020-2024) pour un montant effleurant la dizaine de milliards. De ce fait, ce programme subdivisé en trois étapes majeures que sont l’amélioration des cadres juridiques et institutionnels de la lutte contre la corruption, l’amélioration de la gouvernance et de la coordination ainsi que la communication et le renforcement de capacités, «donne la possibilité à l’Etat d’en exploiter les axes et de concrétiser sa lutte contre ce fléau grandissant faisant obstruction au développement», souligne Birahim Seck.
Ainsi suggère-t-il l’adoption de lois relatives au financement des partis politiques de même que des audits financiers de l’Exécutif, du Législatif et du Judiciaire car «la lutte contre la corruption repose fondamentalement sur une justice crédible et en règle dans son fonctionnement, avec les dispositions légales », a-t-il martelé.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
CE QUE CHEIKH ANTA DIOP AURAIT FAIT DES RÉSEAUX SOCIAUX...
Qu'il s'agisse des personnes hautement éduquées, peu instruites ou analphabètes chacun trouve son compte dans l'usage des réseaux sociaux. Que ferait l’éminent savant Cheikh Anta Diop, s’il avait connu ces outils numériques ? Réponse du Dr Aoua Bocar Ly-T
Facebook, Twitter, Instagram, Whatsapp, Tik tok, ces réseaux sociaux numériques, sont définitivement entrés dans nos vies. Les usages utiles qu'on peut en faire sont illimités dans bien des domaines.
Que ce soit en politique, en économie, dans le domaine de la science, de l’enseignement, du commerce, de la formation, la recherche, des médias, l’éducation ces technologies de l'information et de la communication sont devenus incontournables.
Très rares sont des personnes qui ne possèdent un compte sur un moins un de ces réseaux sociaux numériques. Qu'il s'agisse des personnes hautement éduquées ou analphabète chacun y trouve son compte. Qu'elle usage aurait fait l’éminent savant et égyptologue, Cheikh Anta Diop, s’il avait connu ces réseaux sociaux ?
Selon la sociologue Aout Bocar Ly-Tall,l'égyptologue n’aurait pas hésité à se saisir de ces technologies pour atteindre les objectifs qu’il nourrissait pour l’Afrique. En clair si Cheikh Anta Diop avait connu cette ère des réseaux sociaux, il les aurait utilisé à fond pour faire avancer la cause de l’éducation pour tous au Sénégal et en Afrique.