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24 avril 2025
LA SEDENTARITE, CE MAL QUI DÉCIME NOS SOCIÉTÉS
La sédentarité se définit par le temps resté assis ou couché hors temps de sommeil, que ce soit sur le lieu de travail, dans les transports ou devant les écrans.
Que ce soit au bureau, derrière le volant ou à la maison, nombreux sont ceux qui passent une bonne partie de la journée en position assise ou couchée. Un acte simple à première vue, certes, mais qui peut avoir de lourdes répercussions sur la santé de manière générale. Dans nos sociétés modernes, beaucoup de personne se laissent aller, mais ignorent jusque-là les risques auxquels elles sont confrontées. Selon l’OMS), entre 4 et 5 millions de décès pourraient être évités chaque année si la population mondiale était plus active physiquement. Et des études montrent que rester assis pendant plus de 6 heures par jour peut augmenter le risque de maladies graves comme le cancer, le diabète et les maladies cardiaques.
La sédentarité se définit par le temps resté assis ou couché hors temps de sommeil, que ce soit sur le lieu de travail, dans les transports ou devant les écrans. Et selon une étude de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), entre quatre (4) et cinq (5) millions de décès pourraient être évités chaque année si la population mondiale était plus active physiquement.
La sédentarité est décidément un des maux de la société actuellement car engendrant directement un grand nombre de maladies chroniques. L'être humain, par nature, est fait pour bouger. Or, le développement de la société et la place prépondérante des nouveaux outils technologiques et d'internet n'arrangent non seulement pas les choses mais aussi et surtout font que nous bougeons moins. Des études l'ont prouvé et ceci peut paraître anodin : rester assis pendant plus de 6 heures par jour peut avoir des retombées sur la santé et augmenter le risque de maladies graves comme le cancer, le diabète et les maladies cardiaques.
Selon une étude de l'American cancer society, 37% des femmes risquent davantage de mourir comparativement à celles qui passent moins de trois heures assises. Vu sous l'angle familial, certaines femmes, en raison de leur obligation de mère de famille, se retrouvent dans l'engrenage de la sédentarité. Et Mère Fama en est un exemple. Mère de famille, elle a consacré toute sa vie à l'éducation de ses enfants. "Je me suis toujours consacrée à l'éducation de mes enfants. Maintenant qu'ils sont grands, je me retrouve seule à la maison. Sans aucune activité, je passe ma journée allongée devant la télé. Et, à force de ne rien faire, cela impacte sur ma santé. Pour descendre les escaliers, c'est tout un problème, pour marcher n'en parlons même pas", martèle-telle. Mais il y en a pour qui le travail rime avec la sédentarité. C’est le cas de notre interlocuteur. Juriste fiscaliste dans un cabinet de la place, sa journée, il la passe au bureau. 8 heures de temps en principe où il est assis. Une condition qui n'est pas sans impact sur sa santé. "C'est une situation pas facile du tout. Les gens pensent que c'est un privilège de rester dans un bureau climatisé tout le long de la journée. Je ressens des douleurs au dos ; raison pour laquelle, comme conseillé par les spécialistes, je me lève toute les 30 minutes pour me dégourdir les jambes." Ce temps resté assis concerne plusieurs corps de métiers notamment des tailleurs comme Alassane Niang pour qui, cette situation a des conséquences néfastes sur sa santé. "Avec le travail que je fais, je reste assis presque toute la journée. Au bout d'un moment, forcement on ressent des douleurs. Il m'arrive d'avoir des maux de dos, comme aujourd'hui par exemple. Mes jambes sont souvent gonflées et j'ai fréquemment des crampes." Le mode de vie sédentaire est décidément ancré dans notre société dite moderne, notre quotidien, au point de devenir un handicap pour certains. Sortir de ce cercle vicieux demande cependant une dose de volonté en prenant le temps de revoir l'organisation de notre mode de vie.
FACTEUR DE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE, AVC, DIABETE, INSUFFISANCES VEINEUSES ET RENALES, TROUBLES ARTICULAIRES, LOMBALGIES CHRONIQUES, LOMBOSCIATALGIES, HERNIES DISCALES… La sédentarité, un véritable problème de santé publique
La sédentarité est devenue aujourd'hui un véritable problème de santé publique. Elle constitue un facteur de risque pour des nombreuses maladies surtout chronique notamment celles cardio-vasculaire, des AVC (Accident vasculaires cérébraux), diabète, les insuffisances veineuses, cardiaques et rénales, des troubles articulaires, des lombalgies chroniques, des lombosciatalgies, des hernies discales, de l’hypertension… Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés à la rencontre du docteur Marième Hélène Diané, Cardiologue et du Docteur Alioune Diop, Kinésithérapeute qui nous parlent des risques encourus. Eléments d’explication !
MARIEME HÉLÈNE DIANE, CARDIOLOGUE RESPONSABLE SERVICE CARDIOLOGIE DE L'INSTITUT D'HYGIENE SOCIALE POLYCLINIQUE (IHS) : "C'est prouvé actuellement que la sédentarité favorise la survenue des cancers qui font partie des trois premières causes de maladies dans le monde"
En tant que cardiologue, que pouvez-vous dire sur la sédentarité?
On ne va pas dire que c'est une pathologie, mais on va dire que ce sont des mauvaises habitudes qui conduisent à beaucoup de pathologies. C'est ce qu'on considère en cardiologie comme étant un facteur de risque cardio-vasculaire. C'est-à-dire un risque de développer une maladie cardiaque ou vasculaire ou des maladies métaboliques comme le diabète, l'hypercholestérolémie. Donc on encourage beaucoup les gens à bouger. Être sédentaire, c'est le fait de ne rien faire, d'être assis en général, de ne pas faire travailler les muscles. Et donc pour dépenser de l'énergie, il faut bouger. On encourage beaucoup les gens à bouger un peu pour éviter certaines maladies.
Comment la sédentarité affecte-t-elle la santé cardiovasculaire?
Ce sont les maladies cardiaques comme l'hypertension artérielle, vous avez le surpoids qui conduit à d'autres pathologies cardiaques, l'infarctus du myocarde, le développement du cholestérol, la survenue du diabète. Il y a également l'AVC (Accident vasculaire cérébral)...
Et en dehors des maladies cardiovasculaires, que risque-t-on?
C'est prouvé actuellement que cela favorise la survenue des cancers qui font partie des trois premières causes de maladies dans le monde.
Peut-on en déduire qu'elle réduit l'espérance de vie?
Effectivement ! Elle réduit l'espérance de vie.
Quel conseil pouvez-vous donner à ceux qui nous lisent?
Alors le conseil que je peux donner, c'est surtout prendre de bonnes habitudes dès le bas âge, que les parents apprennent aux enfants à bouger, à ne pas rester sur le fauteuil, devant les ordinateurs, sur les tablettes etc. Il faut que l'enfant aille faire du vélo, courir, faire de la natation. Malheureusement, ici on n’a pas trop de pistes cyclables ; ce qui pourrait beaucoup encourager les jeunes à s'activer. Donc c'est dès le bas âge, c'est un apprentissage, ce sont de bonnes habitudes que l'enfant pourra conserver à l'âge adulte. Mais si un enfant voit toujours ses parents assis, ne pas être actifs physiquement, ce sera la même chose.
Quels sports recommandez-vous?
Ce qu'on encourage, c'est les sports dynamiques c'est-à-dire sur une durée assez longue. Pas bouger 5minutes. Tout sport est bon mais, particulièrement, les sports dynamiques. La simple marche pour les personnes un peu plus âgées et pour les personnes entre les deux âges qui peuvent marcher et courir : on recommande 30 à 40 minutes de marche au moins 3 fois par semaine. Pour les gens qui sont tout le temps au bureau, ce que je recommanderai, c'est de marcher le plus souvent, de se déplacer ; s'il y a des escaliers, les monter au lieu de prendre l'ascenseur, par exemple, se déplacer de temps en temps, bouger, se mettre debout, faire quelques petites contractions des muscles. Pour les petites courses, marcher au lieu de prendre un véhicule. Tout cela permet d'activer les muscles et donc d'améliorer la santé cardio-vasculaire.
LE MARCHÉ AFRICAIN DE L'ASSURANCE SE DÉVELOPPE MAIS…
Le marché de l’assurance en Afrique se dynamisme petit à petit mais sa part au plan mondial est de loin insignifiante eu égard à tout son pesant économique et social en termes de création de richesses et d’emplois
Le continent africain a fort à faire dans le secteur de l’assurance pour faire jouer tout le pesant économique dudit secteur à l’échelle mondiale. Une prise de conscience aux défis et enjeux réels que les acteurs entendent ébaucher des réponses stratégiques d’envergure à même de parvenir et de prendre en charge les conséquences de ces risques systémiques qui menacent les équilibres des écosystèmes au plan socioéconomique, lors de la 46ème Assemblée générale de la FANAF les 23, 24, 25 mai prochains à Dakar.
Le marché de l’assurance en Afrique se dynamisme petit à petit mais sa part au plan mondial est de loin insignifiante eu égard à tout son pesant économique et social en termes de création de richesses et d’emplois. Un gap largement tributaire à l’absence de culture et d’éducation à l’assurance, à la faiblesse des politiques incitatives mais aussi et surtout à la faiblesse des revenus des populations entre autres obstacles. C’est fort de ce constat, et des nombreux défis à relever que se tiennent les 23, 24, et 25 mai prochains à Dakar la 46ème Assemblée générale scientifique annuelle de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) sous le thème central des «Risques systémiques : Assurance et résilience». Trois panels de discussion de grande qualité permettront de développer cette thématique hautement stratégique pour le développement du secteur de l’assurance dans le continent.
Dans un contexte d’économie morose due à la pire crise sanitaire l’ensemble des sociétés d’assurances ont été durement éprouvées. Néanmoins, «la capacité de résilience de l’assurance africaine particulièrement de la zone Fanaf a su se maintenir, malgré un environnement particulièrement défavorable», a dit hier, mercredi 18 mai le président de l’Association des assureurs du Sénégal, Souleymane Niane, non moins président du comité d’organisation, lors d’un point de presse en prélude de la 46ème Assemblée Générale.
Ainsi, pour ce qui est des primes émises dans la zone Fanaf en 2020, les 12 pays pris en compte ont collecté 1 356,5 milliards de FCFA de primes. L’évolution de l’ensemble des primes est de +6,1% par rapport à 2019. Cette évolution est due en partie à la forte croissance observée au Burkina Faso (14,5% ; deuxième pays de la zone) et de la Côte d’Ivoire (+6,5% ; premier de la zone).
En termes de sinistres payés pour le marché vie en 2020, les 12 pays pris en compte ont versé 269,1 milliards de FCFA, soit 410,2millions d’euros au titre des prestations vie, en hausse de +9,5% par rapport à 2019. Quant au marché IARD, au 31 décembre 2020, les prestations et frais payés en non vie dans les 12 pays pris en compte s’élèvent à 367,04 milliards de FCFA contre 345,42 en 2019, soit une hausse de 6,3%. S’agissant des provisions techniques à la date du 31 décembre 2020, lesdites prévisions techniques vie et non vie au sein des 12 pays concernés se chiffrent à 2 199,6 milliards de FCFA contre 1 947,4 en 2019, soit une hausse de 13,09%.
En matière d’engagements réglementés à la date du 31 décembre 2020, les réglementés vie et non vie dans les 12 pays pris en compte s’élèvent à 137,8 milliards de FCFA contre 125,8 en 2019, soit une hausse de 9,6%. Du point de vue des placements, ils (placements vie et non vie) se sont élevés à 2761,7 milliards de FCFA en 2020 contre 1947,4 en 2019, soit une évolution brute de +8,6% pour l’ensemble des 123 pays par rapport à 2019.
A noter, relativement, à la structuration des placements, la part des «Liquidités» dans les placements vie et non vie en 2020 sensiblement comme en 2019 est de loin la plus importante avec 34%. Viennent ensuite pour les 2020 les «Obligations» avec 28% puis les «Actions» 17% et des «Droits réels immobiliers» pour 13%.
RÉACTIONS APRÈS LE RENVOI DU VERDICT DANS L'AFFAIRE NDIAGA DIOUF
S’exprimant à la sortie de la salle d’audience, Ousseynou Fall, membre du pool d’avocats de la défense du maire de Dakar, Barthélémy Dias a estimé que « ce renvoi est une excellente chose »
La 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance hors classe de Dakar qui devait rendre son verdict dans l’affaire Ndiaga Diouf hier, mercredi 18 mai, a finalement décidé de proroger celui-ci jusqu’au 21 septembre prochain. S’exprimant à la sortie de la salle d’audience, Me Ousseynou Fall, membre du pool d’avocats de la défense du maire de Dakar, Barthélémy Dias a estimé que « ce renvoi est une excellente chose ».
L e maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias, et ses partisans devront prendre leur mal en patience dans l’affaire Ndiaga Diouf, du nom du nervi tué en décembre 2011 lors de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur alors dirigée par Barthélémy Dias. La Chambre correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance hors classe de Dakar qui devait rendre son verdict dans le cadre de cette affaire hier, mercredi 18 mai, a finalement décidé de proroger celle-ci jusqu’au 21 septembre prochain.
Barthélémy Dias qui a fait appel n’a pas assisté à cette audience puisqu’au moment où la présidente de la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance hors classe de Dakar annonçait cette décision, le cortège du maire de Dakar n’était pas encore arrivé au tribunal malgré le retard noté dans le démarrage de cette audience. Cependant, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, et d’autres responsables de sa coalition politique Taxawu Dakar étaient présents depuis huit heures dans la salle 3 où s’est tenue cette audience en présence d’un important dispositif sécuritaire avec pas moins de dix Gendarmes veillant au respect des consignes de silence total dans la salle. Pour rappel, appelée à la barre le mercredi 2 mars, l’affaire Ndiaga Diouf, a été mise en délibéré pour ce 18 mai. Lors de l’audience dans le cadre de cette affaire, le Procureur général avait demandé l’infirmation de la peine de 2 ans dont 6 mois ferme retenue contre l’actuel maire de la ville de Dakar, Barthélémy Toye Dias par le juge de la première instance. Dans son réquisitoire, le maître des poursuites avait ainsi requis une condamnation à 5 ans d’emprisonnement ferme. Pour sa part, la famille de feu Ndiaga Diouf, du nom du nervi tué en décembre 2011 lors de l’attaque de la mairie de Mermoz Sacré Cœur alors dirigée par Barthélémy Dias réclamait 150 millions en guise de dédommagement et intérêts, soit 6 fois les 25 millions de F CFA retenus par le juge de la première instance. Soulignant de leur côté que la balle qui a tué Ndiaga Diouf ne provenait pas de l’arme que détenait leur client, les avocats de la défense avaient plaidé le renvoi de Barthélémy Dias à toutes fins de poursuite.
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
ME OUSSEYNOU FALL, MEMBRE DU POOL D’AVOCATS DE LA DEFENSE :« Ce renvoi est une excellente chose »
S’exprimant devant les journalistes qui faisaient le pied de grue dans le parking en face du Palais de justice Lat Dior de Dakar, Me Ousseynou Fall, membre du pool d’avocats de la défense du maire de Dakar, Barthélémy Dias, a salué ce renvoi du verdict décidé par la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. En effet, selon lui, cela va « permettre d’apaiser la situation » actuelle marquée par des tensions politiques en perspective des prochaines législatives. « Je pense que nous vivons une période très trouble avec les élections législatives qui se profilent au mois de juillet et compte tenu déjà des contentieux à n'en plus finir qui sont soulevés au niveau des instances électorales et dans tous les autres secteurs de l’administration, nous pensons que ce renvoi est une excellente chose », a souligné Me Ousseynou Fall qui dit espèrer que la « justice sera rendue à Barthélémy Dias afin qu’il puisse travailler utilement pour le bien et pour le bonheur des Dakarois qui l’ont investi ». Pour le moment, nous restons confiants et nous faisons confiance en cette justice. Nous prions Dieu de nous prêter une longue vie pour que ce jour-là, nous puissions enfin assister à une décision qui fasse honneur à la justice sénégalaise et qui blanchisse enfin le maire de Dakar Barthélémy Dias ».
BARTHELEMY DIAS SUR LE REPORT DU VERDICT : « Nous en prenons acte et nous continuons à inviter les populations à se mobiliser pour la démocratie »
Absent de la salle d’audience au moment où la présidente de la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance Hors classe de Dakar annonçait sa décision de proroger son verdict dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, le maire de Dakar, Barthélemy Dias, s’est prononcé sur cette décision depuis l’hôtel de ville de Dakar. En compagnie du leader de Pastef, Ousmane Sonko, par ailleurs tête de liste nationale de la coalition Yewwi Askan wi lors des prochaines législatives, Barthélémy Dias a dit prendre acte de cette décision tout en invitant ses partisans à continuer à se « mobiliser pour la démocratie et surtout pour l’avenir de notre pays ». « Le verdict tant attendu a été reporté à une date ultérieure, nous en prenons acte et nous continuons à inviter les populations à se mobiliser pour la démocratie et à se mobiliser surtout pour l’avenir de notre pays. Nous resterons debout parce qu’il y va de notre responsabilité. Nous avons en face de nous un régime qui s’amuse avec les institutions, nous en prenons acte, mais nous, nous avons choisi de marcher vers l’essentiel », a-t-il déclaré.
OUSMANE SONKO, PRESIDENT DE PASTEF ET TETE DE LISTE NATIONALE YEWWI ASKAN WI : «S’il plaît à Dieu, Barthélémy Dias dirigera Dakar pour les cinq prochaines années…»
Présent aux côtés du maire de Dakar, le leader de Pastef et tête de liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi, Ousmane Sonko s’est également prononcé sur la décision de la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance Hors classe de Dakar de reporter son verdict dans le cadre du procès en appel de l’affaire Diouf. Et c’est pour marteler à l’endroit du chef de l’Etat que « s’il plaît à Dieu, Barthélémy Dias dirigera pour les cinq (5) prochaines années la ville de Dakar » et que « des manœuvres politiciennes n’y feront rien parce que c’est le choix des habitants de Dakar ». Par ailleurs, loin de s’en tenir là, le maire de Ziguinchor rappelant à l’endroit de ses camarades de la coalition Yewwi Askan Wi que « l’heure est de se battre pour que la liste de Benno Bokk Yakaar soit rejetée par la Direction générale des élections (DGE) », a annoncé un grand rassemblement à Dakar dans les prochains jours. « J’appelle tous les adhérents de YAW, l’opposition, les citoyens engagés à comprendre que le débat ne s’oriente plus sur la recevabilité de la liste de YAW car elle sera acceptée. Aujourd’hui, le débat est que Benno Bokk Yakaar ne doit pas participer aux élections », a-t-il martelé.
Par Alassane THIAM
SÉNÉGAL, C’EST DUR DE PARTAGER LA MISÈRE
L’État providence n’existe pas au Sénégal, la solidarité familiale est le seul moyen de survie. Les Sénégalais souffrent en silence
Ce n’est pas un scoop de dire que la crise économique est accentuée par la guerre en Ukraine. L’inflation galopante mondiale met en grande difficulté tous les pays mais plus particulièrement ceux dits pauvres. Au Sénégal, les salaires ne sont pas indexés sur l’inflation et la cherté de la vie est sans commune mesure : Le prix des loyers a flambé, les denrées de première nécessité sont devenues un luxe, par conséquent les familles souffrent quotidiennement de cette situation. L’état providence n’existe pas au Sénégal, la solidarité familiale est le seul moyen de survie. Les sénégalais souffrent en silence.
JE SUIS UN FONCTIONNAIRE SENEGALAIS : je gagne 200 000 FCFA (300€). Je vis avec ma femme et mes trois enfants. J’habite dans le quartier Médina, sachant que je vis dans ce quartier populaire depuis longtemps, mon propriétaire m’a fait une faveur et je ne paie que 80 000 FCFA (120€) par mois. La centralité de ce quartier me crée des soucis majeurs auxquels je ne peux me défaire. Je suis sollicité par des amis en souffrance économique, des parents qui quittent le village pour venir se soigner à Dakar. Ils débarquent parfois sans prévenir pour que je les héberge sans durée limitée ; je n’ai pas le choix, je me culpabiliserai de les laisser dehors. Il faut bien partager la misère. Pourtant, je n’ai pas les moyens de les prendre en charge. Dès que ma femme m’appelle, surtout vers 16 h (1h avant l’heure de départ de mon travail), je panique, je sais qu’elle va me dire qu’il manque du lait, du sucre, du café, et il ne faut pas que j’oublie d’apporter de la farine pour le Domoda (plat sénégalais) du lendemain. Elle ne sait pas combien je gagne, je ne lui ai pas dit et de toute façon ça ne sert à rien. Parfois, je ne réponds pas et dès mon retour à la maison, j’affirme haut et fort que je n’ai pas vu son appel et j’accuse l’opérateur téléphonique Orange d’avoir un réseau merdique et j’insiste fort : ces gens-là gagnent des milliards et sont incapables d’offrir des réseaux de qualité. Je demande à ma femme d’aller prendre crédit chez le boutiquier du coin. Elle n’est pas dupe, elle sait que je mens. Je fais des insomnies. Le comble, c’est que tout le monde pense que je suis riche parce que mon bureau est beau, climatisé … je ne peux être qu’un patron, un chef quoi…C’est dur de vivre dans un pays pauvre car cela nous fait perdre notre dignité.
JE SUIS DEPUTE : J’ai des revenus confortables pendant cinq ans ; je prie que Macky Sall ne dissolve pas l’Assemblée. Sachez que je ne suis pas à plaindre, mais je le paie très cher. Ma maison est remplie de monde; je nourris vingt-cinq personnes par jour; je ne suis pas le député de la République, je suis leur élu pour ne pas dire leur jouet. Je dois payer parce qu’ils ont voté pour moi ; enfin, je sais même pas ; certains ne sont pas inscrits sur les listes électorales en tout cas, je prends en charge leurs frais médicaux, le mariage et le baptême de leurs enfants, leurs titres de transport pour rentrer chez eux. Un ami qui a été battu aux dernières élections ne les voit plus ; il est devenu pauvre et ils se moquent de lui. Sa maison s’est vidée de laudateurs, de griots et de personnes en situation très précaire. Notre député est réclamé dans sa circonscription ; il lui est reproché de rester plus de deux ans sans rendre visite à ses électeurs, enfin… ses sujets, sachant qu’il ne doit jamais venir les mains vides.
JE SUIS CADRE dans le secteur privé : je ne quitte jamais ma cravate ; je suis identifié comme un «Boss». J’ai une famille que les sénégalais appellent «kilométrique», très, très nombreuse. Je n’ai pas le choix, je dois subvenir à leurs besoins; c’est moi l’Etat. Je ne peux pas voir mes sœurs, mes frères, mes amis souffrir sans lever le petit doigt. Maniant bien les chiffres, je sais que je dépense plus que je ne gagne. Je suis dans une impasse ; je sais que j’aurai du mal à m’en sortir. Des fois, je craque et je pars me refugier avec ma famille à Saly (lieu de villégiature) et ne rentre que le dimanche soir vers 23h. Je sais que c’est un faux calcul parce que je dépense encore plus, mais j’ai besoin d’évacuer ; je reprendrai le rythme dès lundi.
JE NE TRAVAILLE PAS et je survis en vendant à la sauvette. Je souhaite que les embouteillages se poursuivent et avoir le nez sur les pots d’échappement pour survivre. Je rêve dans mon monde meilleur. Je vivote sans perspective d’avenir et pourtant, je ris souvent aux éclats. La vie au Sénégal est dure, chère et la solidarité subie devient la règle… Jusqu’à quand ? L’apparition de quelques velléités individualistes commence à gripper le système. Le sauve-qui-peut pointe le bout son nez et une cocotte-minute commence à bouillir. Cela se traduit par l’insécurité et la violence. Le Sénégal n’est pas sorti de l’auberge.
Un autre désistement dans les rangs de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). C’est celui de Moussa Tine. Le leader de l’Alliance démocratique / Pencoo l’a notifié au mandataire national de YAW, Déthié Fall.
Lors de sa déclaration, d’hier mardi, Ousmane Sonko, sans le nommer, faisait référence à lui. Le leader du parti Pastef déclarait : ‘’ un tel leader, je n’ai rien contre lui, au contraire, j’ai beaucoup d’admiration pour lui, mais il ne doit pas être sur la liste nationale, parce que, n’étant pas d’accord sur nos investitures aux élections locales, il avait décidé d’aller sur une autre bannière.
C’est après qu’il est revenu dans la coalition’’. Cette sortie de Sonko n’a surement pas plus à l’ancien député. Même s’il reste dans YAW, Moussa Tine dit souhaiter que son nom soit retiré sur la liste nationale. « À monsieur Dethié Fall mandataire de la liste Yewwi askan wi. Par la présente, je désiste à ma candidature à la 21ème place de la liste proportionnelle de Yewwi Askan Wi aux élections législatives du 31 juillet 2022.
J’espère que le Conseil constitutionnel nous suivra et autorisera mon retrait conformément aux dispositions pertinentes de la loi électorale. En tout état de cause, toutes les conséquences utiles pourront à tout moment, être tirées de ma décision », a-t-il écrit. Et de poursuivre : « Je reste membre de la coalition avec le plus ferme engagement à la victoire au soir du 31 juillet ».
RIHANNA LANCE SES PRODUITS DE BEAUTÉ SUR LE MARCHÉ AFRICAIN
La pop star et entrepreneure barbadienne à succès lance, fin mai, sa ligne de cosmétiques Fenty Beauty sur le continent. L’offensive commerciale témoigne du boom de ce marché marqué par la pléiade de marques déjà présentes sur place
Cinq ans après son lancement et une présence déjà effective dans la quasi-totalité du globe, Fenty Beauty, la marque de cosmétique promue par Rihanna, va officiellement se déployer sur le continent africain avec Fenty Skin, sa paire consacrée à la peau.
L’artiste originaire de la Barbade a personnellement donné l’information via Twitter, mardi 10 mai 2022. "J’attendais ce moment ! Fenty Beauty et Fenty Skin débarquent finalement en Afrique. Botswana, Ghana, Kenya, Namibie, Nigeria, Afrique du Sud, Zambie, Zimbabwe… Nous arrivons et ce n’est que le début", a-t-elle indiqué à ses 105 millions d’abonnés, prenant notamment date pour le 27 mai 2022.
Besoin évident
En perspective de ce lancement, la centaine d’influenceurs chargés de promouvoir les produits Fenty dans les pays indiqués s’est réunie deux jours plus tard par visioconférence. Objectif : permettre à ce groupe trié sur le volet d’échanger sur la meilleure façon de jouer les ambassadeurs de la marque auprès d’un public particulièrement enthousiaste.
Un sentiment renforcé par le besoin de la gent féminine – mais pas seulement – d’accéder à des produits cosmétiques et de beauté de qualité sur le continent, comme a pu le constater sur le terrain Aminata Thior, journaliste et fondatrice de Setalmaa, premier média dédié à la beauté en Afrique subsaharienne dont le rapport annuel fait depuis 2020, un état des lieux exhaustif du secteur. C’est d’autant plus vrai que de nombreux acteurs s’activent déjà de manière informelle pour satisfaire la demande des produits Fenty.
L’arrivée annoncée de la marque en Afrique devrait donc aider à élargir la chaîne d’approvisionnement afin de permettre une meilleure accessibilité aux usagers africains. Pour Rihanna, dont le groupe cosmétique a contribué à changer la donne à travers le caractère inclusif de ses produits, l’Afrique est une terre d’opportunités et Fenty s’y déploie avec plus d’une cinquantaine de teintes différentes.
Les francophones absents
Fort d’une croissance globale de 10% par an selon Euromonitor, le marché africain de la beauté reste à conquérir malgré la présence, parfois historique, de plusieurs mastodontes du secteur, dont L’Oréal Procter&Gamble ou encore Unilever. D’où des interrogations à propos de l’absence de pays francophones parmi les prochaines destinations africaines de Fenty.
Une région dont le potentiel estimé à cinq milliards d’euros en 2020 et devrait croître de quatre milliards supplémentaires d’ici 2025 avec d’énormes niches à exploiter, selon l’étude de Setalmaa.
Le choix de Fenty apparait donc difficilement compréhensible pour plusieurs observateurs, d’autant que le critère du pouvoir d’achat n’est pas nécessairement pertinent au regard du contexte économique au Zimbabwe, en Zambie et au Kenya entre autres. "C’est peut-être un choix pratique, mais pas forcément stratégique", pointe Aminata Thior, relevant que Fenty Beauty compte déjà parmi les marques de maquillage les plus utilisées aujourd’hui en Afrique francophone, notamment à Dakar et à Abidjan.
LES NOMMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES
Le président de la République a pris les décisions suivantes :
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Maodo Malick NDAO, Juriste financier, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille verte au Ministère de l’Environnement et du Développement durable en remplacement du Colonel Moussa DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Babacar GUEYE, Médecin Spécialiste en Santé publique, précédemment Directeur de la Lutte contre la Maladie, est nommé Directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques (DPRS), en remplacement de Docteur Youssoupha NDIAYE.
• Monsieur Mamadou Moustapha DIOP, Médecin Spécialiste en Santé publique, précédemment Médecin-Chef de la région médicale de Kaffrine, est nommé Directeur de la Lutte contre la Maladie (DLM), en remplacement de Docteur Babacar GUEYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Mamadou Lamine NDIAYE, titulaire d’un diplôme d’Etudes supérieures spécialisées (DESS) en Gestion de Services de Santé, précédemment Chef du Service d’Audit interne de l’Hôpital général Idrissa POUYE (HOGIP), est nommé Directeur de l’Institut d’Hygiène sociale (IHS), en remplacement de Madame Aïssatou SY NDIAYE, admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé, ce mercredi 18 mai 2022, le Conseil des Ministres, au Palais de la République.
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé, ce mercredi 18 mai 2022, le Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté les condoléances de la Nation aux familles des 04 personnes décédées suite au feu de brousse, dans le village de Loumbele, département de Podor, Région de Saint-Louis et également aux familles des 05 victimes de l’accident survenu, à Kédougou, le 16 mai 2022, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
Le Président de la République s’est, ensuite, félicité de la tenue, à Dakar, de la Conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, sous l’égide de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ainsi que de l’organisation de la conférence économique de Dakar par l’OCDE, le cercle des économistes et son cabinet.
Le Chef de l’Etat félicite le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, pour le succès de la conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, instance qui vient de désigner le Sénégal, comme Président du bureau.
Le Président de la République souligne que les deux (02) rencontres internationales évoquées, ont notamment porté sur le financement de la relance, l’avenir économique et le leadership de l’Afrique dans un monde en mutation profonde.
Le Chef de l’Etat indique, en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, la nécessité, dans ce contexte international particulier, de promouvoir une nouvelle gouvernance économique et financière mondiale adossée à des principes mutuellement avantageux ; de consolider une économie africaine résiliente, soutenue durablement par des instruments de financement accessibles et adaptés aux besoins d’investissement urgents du continent.
Le Président de la République signale que, la double crise (sanitaire et économique), incite les pays africains à accentuer : (i) le plaidoyer pour la réallocation des droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur de l’Afrique ; (ii) la montée en puissance des investissements privés en Afrique à travers des marchés financiers crédibles, les projets de mise en place d’un mécanisme africain de stabilité financière et la création d’une agence de notation panafricaine.
Le Chef de l’Etat demande, sur ces questions stratégiques et techniques, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, de finaliser avec les autorités monétaires (BCEAO) et la commission de l’UEMOA, des propositions de contributions visant le renforcement de la stabilité financière dans la zone UEMOA et en Afrique.
Abordant la question liée à la nécessaire accélération du processus de restructuration de la société nationale de la Poste, le Président de la République demande, aux Ministres en charge des Finances et de l’Economie numérique, de lui proposer une feuille de route consensuelle, stabilisée et chiffrée, sur les options de modernisation de la Poste.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat est revenu sur l’intensification de la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement (PSD), en indiquant que la réalisation d’infrastructures autoroutières, routières et des pistes de production, demeure un facteur accélérateur de notre développement économique et social.
Le Président de la République rappelle, ainsi, sa décision d’asseoir l’aménagement durable du territoire et la valorisation optimale du potentiel économique de nos terroirs, par la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement (PSD) à réaliser sur un linéaire global de près de 2700 km.
Le Chef de l’Etat demande, dès lors, au Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et aux Ministres en charge des Finances et de la Coopération, de veiller à l’exécution rapide des projets prioritaires du PSD validé.
Le Président de la République souligne, enfin, la nécessité d’évaluer les interventions et les ressources du Fonds d’Entretien routier autonome (FERA), dans le cadre du plan d’actions déployé en liaison avec les acteurs publics impliqués (Communes, AGEROUTE, PROMOVILLES).
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat a insisté sur le dialogue social, pour consolider la modernisation des transports routiers. A ce titre, le Président de la République invite, les Ministres concernés, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’application effective, à compter du 1er juin 2022, des contrôles routiers (groupés) mixtes (Police nationale, Gendarmerie nationale, Douanes, Eaux et Forêts), au niveau des corridors nationaux.
Le Chef de l’Etat demande, en outre, au Gouvernement : (i) d’actualiser la réglementation sur les autorisations de circulation des taxis interurbains et des cyclomoteurs ; (ii) de renforcer la formation initiale et le perfectionnement des chauffeurs professionnels via notamment les mécanismes du 3FPT; (iii) d’engager des concertations avec les acteurs du secteur, en vue de la conclusion rapide d’une nouvelle convention collective des transports routiers; (iv) d’accélérer l’exécution des différents projets de renouvellement des parcs de transports.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre des Mines et de la Géologie a fait une communication sur l’approvisionnement local en or pour la bijouterie nationale ;
- Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement a fait une communication sur la prévention et la gestion des inondations en perspective de l’hivernage 2022 ;
- Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur le projet phare "Dakar Campus Régional" dans sa composante Université Amadou Makhtar MBOW de Diamniadio.