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24 avril 2025
GRONGNES AUTOUR DES LENTEURS DANS LA LIVRAISON DES CHANTIERS DE L'UIDT
Après avoir battu le pavé ce mardi 17 mai, le personnel administratif, technique et les étudiants de l’université Iba Der Thiam de Thiès ont décrété ce mercredi 18 mai une journée totale de grève
Cheikh CAMARA, correspondant permanent à Thiès |
Publication 18/05/2022
L’Intersyndicale PER (Saes et Sudes), PATS (Stesu et Satuc) et la Conférence des présidents des amicales d’étudiants de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, en protestation contre les lenteurs dans la livraison des interminables chantiers de l’UIDT, a organisé une marche pacifique (cessation de travail) ce mardi 17 mai 2022, qui sera suivie, ce mercredi 18, d’une journée totale de grève
Après avoir battu le pavé ce mardi 17 mai à travers une marche pacifique très réussie, de la Cité Malick Sy à l’Auditorium en passant par la route nationale, le personnel administratif, technique et les étudiants de l’université Iba Der Thiam de Thiès ont décrété ce mercredi 18 mai une journée totale de grève. Ils réclament l’achèvement des chantiers de ce temple du savoir.
Une énième manifestation pour amener les autorités à s’intéresser davantage aux chantiers de l’université. « Depuis 2015 les chantiers de l’université sont là. Les travaux étaient budgétisés. L’Etat devrait prendre en charge 3 milliards de FCFA et les autres 3 milliards FCFA, la Banque mondiale, mais rien n’avance, les chantiers ne bougent pas », déplore Khalifa Ababacar Sy Traoré, président de la conférence des amicales de l’université Iba Der Thiam de Thiès. Il poursuit que « toutes les autres universités ont livré leurs chantiers sauf Thiès. Ailleurs les gens parlent d’extension des périmètres universitaires ».
Une situation d’autant plus préoccupante que « le nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter et les conditions sociales deviennent plus difficiles », selon le personnel administratif, technique et les étudiants qui remarquent : « le nombre d’étudiants augmente d’année en année, les effectifs sont pléthoriques dans les chambres. Il est anormal que les chantiers traînent. Depuis l’année dernière les couleurs de l’université commencent à changer, car les étudiants s’incrustent dans des mouvements qui ne devraient pas être les leurs parce n’étant pas la nature de l’université Iba Der Thiam de Thiès, laquelle souffre énormément de manque d’infrastructures ». Ils constatent qu’ « il y a eu des avancées l’année passée, mais finalement la situation est restée telle quelle du fait d’une certaine indifférence de la part des autorités qui semblent faire la sourde oreille ». Selon Khalifa Ababacar Sy Traoré, « cette marche est un avertissement ». Les marcheurs qui ont décrété une « journée sans activités pédagogiques dans tout l’espace universitaire » trouvent « anormale » que des « étudiants orientés ne puissent pas avoir de salle classe ».
Aussi il a été question dans les doléances des étudiants d’« assainissement au sein du temple du savoir », puisque, remarquent les manifestants, « la station d’épuration en chantier ne pourra pas réceptionner la quantité de déchets issus des fosses septiques vu le nombre d’étudiants. Par rapport aux missions effectuées par les services du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le personnel administratif, technique et les étudiants de penser que « ce sont là des déplacements inutiles puisque rien n’a changé ».
Enseignants et étudiants disent «Non !» à la réception provisoire des chantiers inachevés
« Pour réponse à la revendication de la communauté universitaire de l’UIDT de Thiès, les autorités n’ont d’autre solution que de précipiter la réception (et « Non ! » la finition) des chantiers inachevés de l’Université Iba Der Thiam », dénonce la Coordination des syndicats (SAES, SUDES, STESU, SATUC) et la Conférence des présidents des amicales d’étudiants de l’université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès. Elle informe que « les autorités de l’établissement universitaire ont programmé une réception provisoire qui fait ressurgir de très mauvais souvenirs comme l’auditorium, l’auberge des jeunes, les salles de classes de l’UFR Santé et de l’ENSA ».
En effet, soulignent le secrétaire général de la Coordination du Campus de Thiès du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), Mamadou Tandiang Diaw, et ses camarades, « dès la réception provisoire de ces bâtiments, les entreprises en charge de la construction ont déserté les chantiers en amenant tous les plans. Aujourd’hui, ces infrastructures «réceptionnées» avant leur finition sont soit abandonnées, soit «achevées» avec les moyens propres de l’Université en l’absence de la garantie décennale de l’entreprise pourtant obligatoire ».
INNOCENCE NTAP NDIAYE RAPPELLE LES VERTUS DE LA GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS
e programme d’activités annuel de 2022 devra intégrer la mise en œuvre du PNRDS document de promotion du dialogue social dont plusieurs axes épousent le cadre stratégique d’interventions 2020 – 2022 du HCDS et son Programme d’activités annuel 2021.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 18/05/2022
Évaluer les activités de 2021 et planifier celles de 2022. Tels sont les objectifs globaux assignés à la 26ème assemblée plénière du Haut Conseil du Dialogue Social(HCDS) dont les travaux se sont ouverts hier (mardi) à Saly. Le programme d’activités annuel de 2022 devra intégrer la mise en œuvre du PNRDS document de promotion du dialogue social dont plusieurs axes épousent le cadre stratégique d’interventions 2020 – 2022 du HCDS et son Programme d’activités annuel 2021. A l’ouverture des travaux, Innocence Ntap Ndiaye a rappelé aux conseillers les vertus de la gestion axée sur les résultats.
Concrètement, il s’agit au cours de ces travaux de trois jours, d’abord d’évaluer le niveau d’exécution des activités prévues par le Programme d’activités annuels 2021 ; ensuite de délibérer sur le Programme d’activités annuel 2022 de l’Institution et le budget y afférent. Il s’agit en effet de mesurer le niveau de réalisation de l’année écoulée et de fixer les projets de l’année en cours. Il s’agit aussi de prendre ou de confirmer des engagements pour l’avenir. « Est-il besoin de vous rappeler que le défi de la transparence budgétaire et la reddition des comptes sont au cœur de l’Etat de droit et de la démocratie et sont, d’une manière générale, une demande sociale pressante et permanente du citoyen, usager du service public. Et, dans un contexte de rareté des ressources et d’exigence sans cesse croissante des populations à davantage de transparence, il convient pour les Institutions comme la nôtre de rester ancrées dans la logique plus vertueuse de gestion axée sur les résultats », a dit la présidente du Haut Conseil du Dialogue Social, Innocence Ntap Ndiaye, en ouvrant les travaux de Saly. « Dans la vie d’une Institution comme la nôtre, l’évaluation et l’adoption du budget est un acte fondateur. Avec l’adoption de son cadrage budgétaire 2020-2022 arrimé au Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) 2019 – 2023 du Plan Sénégal Emergent et intégrant la nouvelle orientation du budget programme, le Haut Conseil du Dialogue s’est résolument engagé dans une véritable prospective pluriannuelle », a fait valoir Innocence Ntap Ndiaye.
La présente assemblée plénière se tient après la validation et la vulgarisation du Plan national de Renforcement du Dialogue social (PNRDS). Plusieurs axes de ce document de promotion du dialogue social épousent le cadre stratégique d’interventions 2020 – 2022 du HCDS et son Programme d’activités annuel 2021. Le programme d’activités annuel de 2022 devra intégrer la mise en œuvre du PNRDS d’autant plus que le Président Macky Sall, a demandé au Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions et au Haut Conseil du dialogue social « d’intensifier, dans l’esprit du tripartisme (Gouvernement, Employeurs, Travailleurs), l’exécution du Plan national de Renforcement du Dialogue social ».
Le Chef de l’Etat a, ensuite, souligné « l’urgence de finaliser, d’une part, l’actualisation des conventions collectives et, d’autre part, la conclusion des conventions dans les secteurs émergents et/ou dépourvus de cadre de pilotage consensuel des relations professionnelles ». Le Président de la République a aussi demandé, au Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions et au Haut Conseil du Dialogue social, de préparer la tenue, avant la fin de l’année 2022, de la quatrième édition de la Conférence sociale, rencontre déterminante qui doit matérialiser l’adoption des réformes du code du travail, du code de sécurité sociale, ainsi que du nouveau pacte de stabilité sociale et d’émergence économique.
S’ajuster aux mutations du monde du travail.
Pour Innocence Ntap Ndiaye, loin d’un rituel, ces travaux d’examen et d’adoption du Programme d’Activités annuel de l’institution qu’elle dirige offre aux conseillers « l’opportunité de capitaliser les expériences diverses que vous avez engrangées au cours des dernières années ». « Votre abnégation nous a permis de relever tous les challenges auxquels nous avons fait face dans le cadre de l’exercice de nos missions mais aussi à fructifier le capital dont jouit notre pays en matière d’approfondissement de la démocratie sociale et de rénovation des relations professionnelles. Mais l’heure est plus que jamais à la consolidation des acquis et à la mobilisation pour être en mesure de s’ajuster aux mutations rapides et complexes du monde en général et du monde du travail en particulier », a lancé la présidente du HCDS aux conseillers. Docteur Birane Thiam, Secrétaire administratif permanent du Conseil du travail et du Dialogue Social de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), a pris part à l’ouverture de cette 26ème assemblée plénière du HCDS.
Pour Innocence Ntap Ndiaye, le Conseil du travail et du Dialogue social de l’UEMOA, « au-delà, de faire du dialogue social un instrument d’intégration, contribue aussi à rendre plus inclusives les politiques économiques qui sont mises en œuvre au niveau de l’Espace UEMOA ». C’est pourquoi la présidente du HCDS n’a pas manqué de saluer les initiatives de partage des expériences que le CTDS de l’UEMOA développe au profit des mandants tripartites de la sous-région.
AMADOU HAMPATÉ BA, LE «VIEILLARD-BIBLIOTHÈQUE» QUI A ÉBLOUI LE MONDE OCCIDENTAL DE SA SAGESSE
Amadou Hampaté Bâ est né en 1900 ou 1901 à Bandiagara, chef-lieu du pays Dogon et ancienne capitale de l’Empire toucouleur. Enfant de Hampaté Bâ et de Kadidja Pathé Poullo Diallo, il est descendant d’une famille peule noble
Amadou Hampaté Bâ est né en 1900 ou 1901 à Bandiagara, chef-lieu du pays Dogon et ancienne capitale de l’Empire toucouleur. Enfant de Hampaté Bâ et de Kadidja Pathé Poullo Diallo, il est descendant d’une famille peule noble. Peu avant la mort de son père, il sera adopté par le second époux de sa mère, Tidjani Amadou Ali Thiam, de l’ethnie toucouleur. Il fréquente d’abord l’école coranique de Tierno Bokar, un dignitaire de la confrérie tidjaniyya, avant d’être réquisitionné d’office pour l’école française à Bandiagara puis à Djenné. En 1915, il se sauve pour rejoindre sa mère à Kati (Mali) où il reprendra ses études. Il manquera d’être mobilisé par l’armée Française à Mopti, en 1916, pour partir au front en Europe, comme il n’arrivait pas à prouver la date de sa naissance. Finalement, il ne sera pas recruté, les Français estimant qu’il avait sans doute 15 ans, un âge trop jeune pour combattre. En 1921, il refuse d’entrer à l’École normale de Gorée. À titre de punition, le gouverneur l’affecte à Ouagadougou, en qualité d’« écrivain temporaire à titre essentiellement précaire et révocable ». De 1922 à 1932, il occupe plusieurs postes dans l’administration coloniale en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) puis jusqu’en 1942 à Bamako. En 1933, il obtient un congé de six mois qu’il passe auprès de Tierno Bokar, son maître spirituel.
De l’Ifan à l’Unesco…
En 1942, il est affecté à l’Institut français d’Afrique noire (IFAN) de Dakar grâce à la bienveillance de son directeur, le professeur Théodore Monod. Il y effectue des enquêtes ethnologiques et recueille les traditions orales. Il se consacrera notamment à une recherche de quinze ans qui le mènera à rédiger l’Empire peul du Macina. En 1951, il obtient une bourse de l’Unesco lui permettant de se rendre à Paris et de rencontrer les milieux africanistes, notamment Marcel Griaule. En 1960, à l’indépendance du Mali, il fonde l’Institut des sciences humaines à Bamako et représente son pays à la Conférence générale de l’Unesco. En 1962, il est élu membre du Conseil exécutif de l’Unesco. En 1966, il participe à l’élaboration d’un système unifié pour la transcription des langues africaines. En 1968, il est nommé ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire. En 1970, son mandat à l’Unesco prend fin.
Ahmadou Hampaté Bâ et son disciple Alfa Ibrahima Sow seront récompensés en 1975 par l’Académie française en reconnaissance des services rendus au dehors à la langue française (Médaille d’argent du Prix de la Langue Française). Amadou Hampaté Bâ se consacre alors entièrement à son travail de recherche et d’écriture. Les dernières années de sa vie, il les passera à Abidjan en Côte d’Ivoire à classer ses archives accumulées durant sa vie sur les traditions orales d’Afrique de l’Ouest ainsi qu’à la rédaction de ses mémoires, Amkoullel l’enfant peul et Oui mon commandant !, qui seront publiés en France en 1991. Il meurt à Abidjan en mai 1991. La publication, la révision et la conservation de ses écrits ont reçu l’aide de Hélène Heckmann, devenue sa femme en 1969.
Passionné par le patrimoine culturel africain, Ahmadou Hampaté Bâ le recueille, le transcrit et le traduit dès son plus jeune âge pour le sauvegarder, et rassemble de précieuses archives en français, pular, adjami, bambara, arabe qui alimentent son œuvre. Il collecte, transcrit, commente et publie ainsi de nombreuses traditions orales peules. Il accorde une grande importance aux valeurs de solidarité et de responsabilité présentes dans les civilisations africaines traditionnelles, et au rapport au monde naturel et à la spiritualité. Il affirme : « On se condamne à ne rien comprendre à l’Afrique traditionnelle si on l’envisage à partir d’un point de vue profane ». Dans sa première recherche à l’Ifan « L’Empire peul du Macina », Ahmadou Hampaté Bâ explique comment la tradition orale, analysée avec méthode, peut être considérée comme une archive fiable. Pour lui, « C’est notre devoir, à nous qui avons hérité d’une tradition orale, que d’essayer d’en transmettre ce que nous pouvons avant que le temps et l’oubli ne la fassent disparaître de la mémoire des hommes ».
« Chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est toute une bibliothèque qui brûle »
Lors de la onzième conférence générale de l’Unesco Amadou Hampaté Bâ prononce un discours le 1er décembre 1960 où il demande « que la sauvegarde des traditions orales soit considérée comme une opération de nécessité urgente au même titre que la sauvegarde des monuments de Nubie ». Il a cette métaphore : « Pour moi, je considère la mort de chacun de ces traditionalistes comme l’incendie d’un fond culturel non exploité ».
En 1962, au Conseil exécutif de l’Unesco où il a été élu, il répond au sénateur américain Benton qui traite les Africains d’ingrats, analphabètes et ignorants : « Je concède que nous sommes des analphabètes, mais je ne vous concède pas que nous soyons des ignorants.[...] Apprenez que dans mon pays, chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui a brûlé ». Dans la pure tradition orale, la formule est abondamment reprise et déclinée en de multiples variantes, telles que « Chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est toute une bibliothèque qui brûle ». L’auteur fait lui-même une mise au point lors du Festival mondial des arts nègres de Dakar en 1966 et reformule ainsi sa pensée : « En Afrique, chaque fois qu’un vieillard traditionaliste meurt, c’est une bibliothèque inexploitée qui brûle ». Sa déclaration – « véritable fleur de l’oralité » – a pris le rang de proverbe africain et Hampaté Bâ incarne désormais le « vieillard-bibliothèque ». En 1975, l’Académie Française décerne à Ahmadou Hampaté Bâ la médaille d’argent du prix de la langue française pour ses services rendus à la langue française au dehors. En 1974, le Grand prix littéraire d’Afrique noire lui est octroyé pour L’Étrange Destin de Wangrin.
Une fondation Ahmadou Hampaté Bâ, soutenue par les autorités ivoiriennes, a été créée à Abidjan, avec pour vocation, notamment, de préserver le riche patrimoine que constituent les manuscrits, y compris non publiés, les recherches et les archives d’Ahmadou Hampaté Bâ. Une pièce de théâtre a été consacrée à l’héritage d’Ahmadou Hampaté Bâ et à Dakar (Zone B), une université privée porte son nom. Dans le 10e arrondissement de Paris, le square Amadou-Hampaté-Bâ lui rend hommage.
AU SÉNÉGAL, UN ADULTE SUR TROIS SOUFFRE DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE
Kaolack, l'épicentre de la maladie accueille les activités de cette année
Aujourd’hui, il urge de « bien connaître sa tension artérielle, la contrôler pour mieux vivre»! C’est le thème choisi à l’occasion de la journée du 17 mai, célébrée à Kaolack pour éduquer et sensibiliser sur la maladie qui prend de l’ampleur au Sénégal où 1 adulte sur 3 est hypertendu. Les cardiologues exigent un suivi continu pour éviter les complications de la maladie qui peuvent provoquer la mort.
L’hypertension artérielle gagne du terrain au Sénégal où un adulte sur trois est hypertendu et un nombre important qui ne sait pas qu’il a la maladie. Encore que seuls 2 patients sur 10, parmi les cas diagnostiqués, suivent un traitement adéquat, selon les cardiologues sénégalais de la Sosecar (Société sénégalaise de cardiologie). Ces professionnels du cœur estiment qu’un adulte sur 3 est hypertendu et que 2 sur 3 ignorent leur maladie encore que la majorité des cas diagnostiqués hypertendus, 8 sur 10 parmi eux ne sont pas vraiment traités. Il faut dire que 9 hypertendus sur 10 sont mal contrôlés avec la tension qui reste élevée avec un risque majeur de complication telle qu’un AVC, une insuffisance rénale, un accident cardiaque, un malaise, une mort subite... « En 2015, le ministère de la Santé a mené une étude qui a montré une prévalence à 29,8% avec 46% des patients qui se savaient hypertendus, mais «malheureusement, les patients contrôlés étaient aux alentours de 8% », a révélé le chef de service de de la cardiologie de l’hôpital régional de Kaolack. La capitale arachidière, où la courbe des cas monte, a aujourd’hui atteint un niveau inquiétant.
Dans cette structure sanitaire, « près de deux tiers des activités, pour ne pas dire des admissions en service de cardiologie, relèvent de l’hypertension artérielle et de ses complications tels que : l’infarctus du myocarde (crise cardiaque), l’insuffisance cardiaque, les AVC...», a fait savoir Dr Souleymane Thiam. Le chef service cardiologie de l’hôpital régional de Kaolack considère que « Kaolack est un cas particulier. Surtout avec son eau très salée». Du moins, au niveau de ce service de cardiologie, « c’est le repère, et on se rend compte que deux tiers de nos activités tournent autour de l’hypertension avec 67,71% de patients hypertendus. Soit hypertension simple soit hypertension compliquée d’AVC, infarctus ou insuffisance cardiaque». Une situation qui justifie d’ailleurs le choix de cette région du Saloum pour abriter les activités de l’édition 2022 de la journée internationale de l’hypertension artérielle.
Hypertension, la maladie la plus répandue dans le monde
L’occasion a permis aux acteurs impliqués dans la prise en charge de l’HTA de discuter des grands défis liés à cette pathologie. Et c’est pour aider à «connaître sa tension artérielle avec précision, la contrôler, vivre plus longtemps»! C’est d’ailleurs le thème choisi cette année! Lequel sujet permet de prévenir, à travers le dépistage, et en cas de diagnostic positif, accepter sa maladie, la contrôler en la mesurant régulièrement pour une espérance de vie plus longue. Réputée être la maladie la plus répandue à travers le monde, l’hypertension artérielle touche plus d’un milliard et demi de personnes à travers le monde.
Selon le cardiologue et médecin du sport, Dr Mbaye Paye, les Américains l’assimilent à un «tueur silencieux». Car, et comme l’explique le coordonnateur du groupe de travail sur l’hypertension artériel à la Société sénégalaise de cardiologie (Sosecar), Dr Mounir Dia, l’existence de l’hypertension est un terrain qui favorise d’autres complications cardiovasculaires comme les AVC (paralysie, difficulté à parler...), qui expose à la survenue de la maladie du rein, cause d’insuffisance rénale chronique. «La majorité des insuffisants chroniques sont dues à l’hypertension artérielle», dit-il non sans faire état d’un autre élément «plus grave», à savoir les complications cardiaques des maladies cardiaques, telles que : les crises cardiaques et certains autres accidents cardiaques pouvant aboutir à l’insuffisance cardiaque (une faiblesse d’un cœur qui n’arrive pas à se contracter normalement. Ce qui fait que les sujets soufflent trop rapidement)».
A côté de ces risques auxquels sont exposés les sujets hypertendus, il y a certains facteurs qui touchent les yeux. Parce que, «l’hypertension artérielle peut toucher l’intérieur des yeux jusqu’à atteindre la cécité qui peut parfois être définitive», a prévenu le cardiologue d’après qui l’hypertension touche et attaque des organes nobles tels que le cœur, le cerveau, les reins, les yeux, très importants dans le fonctionnement de l’organisme. D’où l’importance du traitement eu égard à la gravité de cette pathologie dans certains cas lorsqu’elle n’est pas bien traitée. « Il est important de savoir que lorsqu’on prend en charge correctement l’hypertension artérielle, quelles que soient les complications, on arrive à bien la maitriser, bien la contrôler, bien normaliser les chiffres de tension pour protéger les sujets aux complications». C’est tout le sens du traitement continu pour éviter la survenue d’autres choses qui pourraient causer des complications à l’hypertendu. « Le traitement est très long, c’est une maladie chronique, mais ne pas jamais être arrêté même si on arrive à bien la contrôler. C’est un traitement continu pour être tout le temps protégé», a insisté le spécialiste du cœur, Dr Dia.
Selon, le praticien, la prise en charge commence déjà par une hygiène de vie en ayant une activité physique régulière, une alimentation saine et équilibrée. «C’est en second lieu que viennent les médicaments qui, assez souvent, n’est qu’un seul médicament par jour, et le sujet est protégé. Car on arrive à bien maitriser cette hypertension contre ces complications», a-t-il indiqué tout en ajoutant que le traitement ne doit pas être arrêté. La règle reste le traitement continu pour éviter les complications et vivre longtemps. C’est la prescription donnée par le coordonnateur du groupe de travail sur l’hypertension artérielle de la Société sénégalaise de cardiologie, Dr Mounir Dia. Il considère que la prise en charge correcte de la maladie va permettre d’éviter les complications.
Parlant de prévention, les cardiologues sénégalais ont communiqué pour dire qu’il faut toujours faire 30 minutes de marche, manger moins gras, moins sucré et moins salé. C’est d’avoir une alimentation saine et équilibrée et éviter le sédentarisme en faisant régulièrement une activité physique.
KEEMTAAN GI - SE PARLER !
Dans un pays où il y a des lois écrites et inscrites dans notre Constitution, on en fait malheureusement de multiples interprétations. Des faits qui ne se passent souvent que dans nos Etats africains où les praticiens du Droit ne s’accordent jamais sur rien. Il arrive également qu’ils prennent position selon leur appartenance politique douteuse. Depuis quelques jours, ça part dans tous les sens. Et chaque jour, un juriste ou un expert électoral sort de son cabinet pour nous interpréter une loi ou un arrêté, créant une véritable cacophonie. Laquelle pourrait nous pousser irrémédiablement vers le chaos. Le pays traverse une situation assez difficile, laquelle pourrait compromettre notre devenir dans un monde en crise. Jamais sans doute, une veille d’élection n’a été aussi incertaine avec des nerfs déjà à fleur de peau. Une loi qu’une majorité a imposée sans en discuter largement avec l’opposition est à l’origine de ce fâcheux malentendu politique. Des partis sont ainsi écartés d’une participation à une élection par un système de filtre mal conçu et dont tout le monde s’accorde à reconnaitre les limites. L’autre problème consiste en une grande connerie de parité. Deux camps s’opposent ainsi. L’un voudrait que l’autre ne participât pas aux prochaines Législatives car disqualifié par une loi sur le parrainage. L’autre camp pense que la liste de son adversaire est forclose dans la capitale. Cependant chaque juriste ou expert électoral s’accroche à son raisonnement. Quand une partie élève la voix, l’autre veut se faire entendre, se marquant à la culotte. Chacun y allant de ses menaces et interprétations. Tout cela par la faute de lois que l’on considère nous, au Témoin, comme des conneries. Il urge de mettre tout à plat et se parler, plutôt que de bander les muscles. Il y va de la paix sociale de ce pays. A l’arbitre de siffler la fin du match. Demain, ce sera trop tard… KACCOOR BI
MEURTRE DE NDIAGA DIOUF BARTHÉLÉMY DIAS ÉDIFIÉ CE MERCREDI
Barthélémy Dias a battu le rappel de ses troupes ce mercredi pour être édifié sur son sort par la chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar sur le procès en appel, opposant le maire de Dakar Barthélémy Dias à la famille du défunt lutteur Ndiaga Diouf. Le maire de Dakar ne sera pas seul puisque le leader de Pastef Ousmane Sonko a aussi appelé à la mobilisation. Barthélémy Dias a besoin de soutien puisque si le juge de la chambre correctionnelle suit le réquisitoire du parquet, le fils de Jean Paul Dias pourrait passer une bonne partie de son mandat en prison. Le parquet avait requis lors du procès, une peine d’emprisonnement ferme de 5 ans contre l’édile de la ville de Dakar. Ce dernier est poursuivi à la suite d’une attaque de nervis supposés envoyés par le parti au pouvoir d’alors, le Pds à la mairie de Mermoz-Sacré Cœur. Au cours de cet affrontement, l’un des gros bras, le lutteur Ndiaga Diouf, a perdu la vie en recevant une balle. Barthélémy Dias fut désigné comme le meurtrier. Il sera envoyé en prison pour ensuite bénéficier plus tard d’une liberté provisoire à l’arrivée du Président Macky Sall, soutenu par le Parti socialiste. Le dossier refait surface plus tard. En première instance, Barth’ a été condamné à deux ans de prison, dont 6 mois ferme pour coups mortels et détention d’arme sans autorisation administrative par le Tribunal correctionnel de Dakar, en 2017. Une peine jugée légère par le procureur de la République qui avait interjeté appel. Donc, ce mercredi est un jour de vérité pour Barth’.
FORMATION PROFESSIONNELLE LE MINISTRE DAME DIOP ÉTOUFFE L’ONFP
Certainement le directeur général de l’Office national de la formation professionnelle (ONFP) Souleymane Soumaré n’est pas du Baol pour subir les misères que lui inflige le ministre de la Formation professionnelle Dame Diop. Parce que ce dernier qui a fini par « baoliser » son ministère où tous les directeurs et chefs de service viennent du Baol se singularise particulièrement contre l’Onfp qui devait être son principal bras séculier au niveau de ce département aujourd’hui devenu hautement stratégique dans le cadre de la vision du président Macky Sall de doter les jeunes du pays d’une formation professionnelle. C’est ce moment précis que Dame Diop a choisi pour saboter et étouffer l’ONFP. Si l’on en croit le Dg de l’ONFP Souleymane Soumaré qui s’en fout d’être débarqué ce mercredi ou les mercredis à venir parce que hier en marge de l’atelier de formation des formateurs du programme national de certification numérique, a posé sur la table la question du budget de l’ONFP. Souleymane Soumaré s’est vivement indigné de la discrimination budgétaire dont il est victime. « L’office fait face à des difficultés pour payer quelques enseignants formateurs, mais aussi doit des arriérés pour la formation de certains élèves alors que le secteur de la formation professionnelle a bénéficié d’un bon budget » a vociféré Souleymane Soumaré. « L’ONFP n’a pas de limite, ne sera pas bloqué et ne se laissera pas bloquer (…). Quand il faudra taper sur la table pour que les moyens soient mis en place, le nécessaire sera fait » a-t-il ajouté. Dame Diop reste une véritable catastrophe qui doit débarrasser le plancher si Macky Sall veut réussir sa politique de formation professionnelle pour les jeunes Sénégalais.
AFFAIRE ENA LES 55 ENSEIGNANTS RENVOYÉS À LA FONCTION PUBLIQUE
Les 55 enseignants admis à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) qui ont raté hier la rentrée du fait que leur ministre de tutelle Mamadou Tall a oublié de leur fournir leur lettre de mise en position, ne sont pas au bout de leurs peines. Par monts et vaux, ils ont rallié hier la sphère ministérielle de Diamnadio pour envahir les locaux du ministère de l’Education. Ils ont pu rencontrer le directeur de la Formation et de la Communication Moustapha Diagne qui leur fera comprendre que le précieux document recherché est à trouver du côté du ministère de la Fonction publique Mariama Sarr, la plus grande dormeuse du Gouvernement. Ce qui est sidérant c’est que les services du ministère de l’Education n’aient pas daigné donner cette réponse à la lettre du 03 février que la direction de l’ENA leur a envoyée. Et encore même à travers la lettre-relance, Mamadou Talla a continué à faire le mort jusqu’à vouloir sacrifier ces 55 enseignants qui ont trimé dur pour entrer à l’ENA. Ces derniers ont eu quand même la possibilité de trouver une oreille attentive au niveau du directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education nationale. Moustapha Diagne a demandé à chacun des 55 enseignants de faire individuellement des demandes manuscrites en plus du pv d’admission pour un dépôt collectif au niveau du ministère de la Fonction publique. Nous surveillons de près l’évolution de ce dossier parce qu’il n’est pas question que ces enseignants soient sacrifiés au nom d’intérêts occultes non avoués. Mamadou Tall et Abdoulatif Coulibaly sont appelés à afficher du sérieux dans ce dossier.
ARNAQUE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX COURSE AUX VUES MONÉTISÉES !
S’il existe dans le monde un pays où les Instagrameurs, Youtubeurs et Blogueurs faussent le jeu de la monétisation, c’est bel et bien le Sénégal. Car tous les voies et moyens de dérapages mensongers sont bon pour avoir autant de vues et pour autant d’argent à travers les plateformes monétisées comme Youtube, Facebook, Instagram etc. La preuve par cette bande d’agresseurs de la zone de captage que les éléments du Commissariat de police de Grand-Yoff ont démantelée. Dès que la nouvelle de leur arrestation est tombée constate « Le Témoin » quotidien, certains youtubeurs se sont précipités pour faire circuler des photos d’archives (voleurs) de la gendarmerie afin de les présenter comme étant les agresseurs au scooter de Grand Yoff. En un temps record, des millions d’internautes se sont partagé les images. Et le tour est joué ! De même que dans l’affaire du vol des câbles du Train Express Régional (Ter) où des Youtubeurs avaient mis en ligne des photos d’archives de voleurs arrêtés. En présentant ces malfaiteurs comme « ceux » du Ter, les youtubeurs ont réussi le coup malhonnête de gonfler artificiellement leur audience en vues. Que diriez-vous sur ces titres accrocheurs et sensationnels du genre : « Mohamed Salah insulte Sadio Mané », « Le match Sénégal/Egypte sera joué sur terrain neutre…»etc. Sans oublier les mises en scène d’agression, les querelles de ménage et les « barrages » crées toutes pièces entre invités et animateurs sur des plateaux de Télé-youtube. Hélas pour gagner leur vie sur Youtube, Facebook, et Instagram, les Sénégalais du Net s’adonnent à toutes sortes d’arnaques relatives à de fausses informations. Aujourd’hui, il y a de quoi donner raison au président Macky Sall dans sa volonté de mettre fin aux dérives sur l’Internet. Selon un expert des réseaux sociaux, seul l’Etat peut éradiquer le mal « C’est difficile, mais pas impossible ! Pour y parvenir, l’Etat peut saisir Youtube, Facebook, Instagram etc pour les inviter à démonétiser les réseaux sociaux au Sénégal. Et certains pays ont réussi à le faire tout en épargnant les sites professionnels agrées et reconnus par le Code de la presse. Parce que c’est la course aux vues monétisées qui provoque les dérives et autres mises en scène sur les réseaux sociaux » explique cet ingénieur en informatique et expert en réseaux sociaux.
BORIS SOLIDAIRE DE GANA
Dans lot des soutiens à l’international sénégalais Idrissa Gana Guèye, l’écrivain Boubacar Boris Diop s’est prononcé. L’auteur de « Murambi, le livre des ossements» a réagi par un twitter. « Solidarité totale avec Idrissa Gana Guèye. Ils sont étranges, ces gens qui se donnent tant de mal pour imposer à tous et à chacun leurs opinions. Au nom, suprême stupidité, de la liberté d’expression. Savent-ils seulement qu’ils font de plus en plus rire? », écrit Boris sur son compte.
TENTATIVE DE SUICIDE D’UN PRISONNIER
Un détenu du nom de Ibrahima Diankhé a tenté de se suicider hier à la Mac de Liberté 6. Dans un communiqué, l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) interpelle le ministre de la Justice, Me Malick Sall, informant « que le détenu Ibrahima Diankhé a tenté de se suicider entre 4h et 5h » ce mardi matin. Selon le document, son codétenu a alerté les gardes pénitentiaires, qui « sont venus pour le secourir et des images ont été prises ». L’ASRED précise que « des détenus qui sont au quartier de haute sécurité (QHS) de la Mac de Liberté 6 sont en grève de la faim depuis une semaine, dont le plus ancien est Grendine Eko, un Nigérian qui a fait cinq ans en détention provisoire sans jugement ni notification. » Ces détenus protestent contre « les longues détentions préventives et le surpeuplement », ajoute le document. Le ministre de la Justice doit se rendre à la prison du Camp Pénal « pour s’enquérir de cette situation alarmante » liée à « un manque criard de magistrats d’avocats et de greffiers. Car plusieurs détenus sont dans cette même situation alors qu’il n’y a pas de solution », justifie le président de l’ASRED, Ibrahima Sall.
LES PRÉCISIONS DE SEYNABOU NDIAYE DIAKHATÉ SUR LE RAPPORT DE L'OFNAC
La présidente de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), Seynabou Ndiaye Diakhaté a apporté des précisions, en ce qui concerne les rapports d’activités pour les années 2021, 2020 et 2019 de cette institution
La présidente de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), Seynabou Ndiaye Diakhaté a apporté des précisions, en ce qui concerne les rapports d’activités pour les années 2021, 2020 et 2019 de cette institution remis le mardi 10 mai dernier au Président de la République, Macky Sall. « C’est des rapports qui retracent l’ensemble des activités menées durant toute l’année par l’OFNAC. C’est différent des rapports d’enquêtes qui sont transmis au procureur de la République. Dans ces rapports d’activités, ce que vous voyez, c’est une synthèse en matière de prévention, de lutte, de coopération et de renforcement des capacités.
Dans ces rapports encore une fois, ce qu’il faut préciser, nous, on parle toujours de présomption. C’est ce qu’on recherche, de présomption à mettre à la disposition du Procureur. Qui dit présomption dit probabilité. On est loin des certitudes. C’est la décision du juge qui importera le plus », a déclaré Seynabou Ndiaye Diakhaté. Elle s’est exprimée hier, mardi 17 mai, en marge de la signature de partenariat entre l’OFNAC et la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD).
En effet, cette convention qui constitue un cadre de collaboration entre l’institution sous régionale et l’institution nationale de lutte contre la corruption, est un premier pas posé dans la mutualisation des ressources, des moyens et des compétences en vue de renforcer la lutte contre ce fléau dans l’espace UEMOA.
Le protocole d’accord a donc « pour objet de définir le cadre de coopération entre les deux structures dans la prévention, la détection et la lutte contre la corruption et infractions assimilées, suivant la législation applicable à chaque partie, les conventions internationales, régionales ou sous régionales.
LE FMI ANNONCE DES RÉSULTATS MITIGÉS POUR LE SÉNÉGAL
La crise sanitaire, l’embargo sur le Mali, les répercussions de l’invasion Russe en Ukraine ne militent pas en faveur des petites économies, comme pour le cas du Sénégal, nous apprend le Fonds monétaire international (Fmi).
Le Fonds monétaire international (Fmi) continue de réclamer à l’Etat Sénégalais des restrictions budgétaires pour viabiliser ses finances publiques durement éprouvées par le ralentissement de la croissance, le creusement du déficit budgétaire et l’hyper-inflation. C’est ce qui ressort de l’analyse de la fin de mission du Fmi dans le cadre de la 5ème revue du programme économique et financier du Sénégal soutenu par l’Instrument de Coordination de la politique économique et de la 2ème revue du programme soutenu par la facilité de crédit de confirmation et l’accord de confirmation.
La crise sanitaire, l’embargo sur le Mali, les répercussions de l’invasion Russe en Ukraine ne militent pas en faveur des petites économies, comme pour le cas du Sénégal, nous apprend le Fonds monétaire international (Fmi). C’est ce que Gemayel Edward, chef de la délégation de l’institution de Bretton Woods a fait savoir hier, mardi, à Dakar. Face à la presse, il a circonstancié les facteurs d’un tel décompte, à savoir le ralentissement de la croissance, l’inflation galopante (hyper-inflation), le creusement du déficit budgétaire entre autres éléments. Cette analyse de la situation économique s’inscrit dans le cadre de la 5ème revue du programme économique et financier du Sénégal soutenu par l’Instrument de Coordination de la politique économique et de la 2ème revue du programme soutenu par la facilité de crédit de confirmation et l’accord de confirmation.
Dans son argumentaire, il met en exergue les éléments dégradants, relevant de l’inflation au niveau mondial causée par la guerre Russo-Ukrainienne, les effets des mesures de rétorsion économiques décidées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre l’Etat Malien pour non remise de pouvoir aux civils, sans occulter les conséquences de la crise sanitaire qui ont impacté négativement sur la croissance du Produit intérieur brut (Pib) du Sénégal qui décroit cette année de « 5%, soit ½ % de moins qu’initialement prévu», selon Gemayel Edward. Il s’y ajoute la hausse du taux d’inflation qui, selon lui, devrait effleurer les « 5,5 % en fin d’année sans omettre le déficit budgétaire qui passe de 4,8 à 6,2 % ».
Ces chiffres assez inquiétants résulteraient de la conjoncture géopolitique tumultueuse qui gangrène de manière abyssale l’économie sénégalaise obligeant les autorités à adopter une loi de finance rectificative pour incorporer des dépenses supplémentaires, notamment les subventions à l’énergie, des salaires à la fonction publique et les transferts monétaires aux couches les plus vulnérables de la population pour assurer la sécurité nationale. Au regard de toutes ces menaces lourdes de conséquences socioéconomiques, le Fmi et l’Etat du Sénégal s’engagent sur un ensemble de mesures visant à éviter le dérapage budgétaire tout en garantissant une bonne gestion des finances publiques, devant converger vers sa cible à moyen terme de 3% de Pib, conformément aux orientations du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa)».
Pour ce qui est de l’évaluation, la mission relève que les résultats enregistrés dans ce sens sont nuancés. En effet, seul un des trois objectifs indicatifs a été atteint. Et ce, malgré le respect à une exception près, des critères de réalisation à la fin décembre 2021, a remarqué Mr Edward. Il ajoutera que les recettes fiscales ont été inférieures à l’objectif fixé par le programme en raison de la mise en œuvre limitée du train de mesures fiscales dans la première loi de finance rectificative adoptée en 2021. Il affirmera de suite que la proportion de contrats de marché public, conclus sans mise en concurrence, a continué de dépasser le plafond du programme. Sur le plan structurel, dira-t-il, seuls quatre des huit repères établis ont été satisfaits. Ainsi, compte tenu de tout ceci, le Fmi souligne l’importance de limiter le recours à une telle pratique pour garantir un meilleur rapport qualité/prix dans les dépenses publiques.
LA HAUSSE DU PRIX DU BLÉ AFFOLE LE MONDE
Déjà fortement perturbé depuis le début du conflit Russo-Ukrainien, le cours du blé a battu hier, lundi 16 mai un record absolu sur le marché européen, après l’annonce d’un embargo de l’Inde sur ses exportations de cette céréale
Déjà fortement perturbé depuis le début du conflit Russo-Ukrainien, le cours du blé a battu hier, lundi 16 mai un record absolu sur le marché européen, après l’annonce d’un embargo de l’Inde sur ses exportations de cette céréale. Une décision qui va aggraver la crise d’approvisionnement de cette denrée au niveau mondial selon le G7. Quelles pourraient alors être les répercussions de cette mesure d’interdiction en Afrique et en particulier au Sénégal ?
Après l’annonce faite par l’Inde interdisant les exportations de blé, du fait de la baisse de sa production due notamment à des vagues extrêmes de chaleur, le cours du blé a atteint 438,25 euros (plus 287.053 F CFA) la tonne à la clôture des bourses européennes. Une décision qui ne sera pas sans effet pour le Sénégal car elle risquerait de faire hausser davantage le prix du blé qui avait au préalable subi une augmentation depuis le début de la crise en Ukraine. Le prix de la baguette de pain qui s’élevait à 150 FCFA avant la crise, revient à 175 FCFA pourrait de nouveau flamber.
Interrogé sur la question des conséquences de l’embargo indien sur les exportations de blé au Sénégal, l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meïssa Babou, a fait savoir à ce propos que le blocage des exportations indiennes va simplement compliquer les situations d’inflation que le monde vit actuellement «car, si ce n’était pas le blocage des prix par le gouvernement du Sénégal, probablement le prix du pain aujourd’hui serait multiplier par un» explique–t-il.
MEÏSSA BABOU PRÉCONISE DU «PAIN AU PROFIT DU MIL, DES BOUILLIES, BEIGNETS, ET TAPALAPA»
Poursuivant son propos, en ce qui concerne les solutions, Meïssa Babou a préconisé la mise en place d’une diplomatie économique par le Sénégal pour sortir de ces difficultés en allant vers les pays qui sont sous embargo pour dénicher probablement une quantité de prix assez exceptionnels. Mieux, il a ajouté qu’une autre solution serait un changement d’habitude de consommation, «il faut abandonner le pain au profit du mil, des bouillies, beignets, et tapalapa etc.», a-t-il avancé. Et d’ajouter : «il serait très difficile pour les Sénégalais de s’arrimer à ces habitudes car, ils sont très têtus et très attachés au pain de blé, il faut aussi noter que le sucre et le lait coûtent extrêmement chers, au point que si une famille veut en faire, nous risquerons d’effleurer le prix du pain maison».
D’ailleurs, dans l’édition de Sud Quotidien datant du samedi 14 mai dernier le Directeur Général de l’ITA, Mamadou Amadou Seck avait proposé des produits alternatifs par rapport au blé pour la fabrication du pain. Selon lui, si le Sénégal avait la possibilité d’utiliser produits locaux surtout en matière de fabrication de pain, cela aurait évité de dépenser des centaines de milliards pour aller acheter le blé. «A l’ITA, nous avons un atelier céréalier qui a beaucoup travaillé sur ces questions. Nous avons montré l’économie qu’on peut faire en nous appuyant sur une proportion de 15% de mil par rapport au blé. Ce qui nous permettait d’engranger près de 15 milliards FCFA en termes d’économie», avait-il fait savoir.
MACKY ET SONKO SOUTIENNENT GANA GUÈYE
Homophobie dans le sport, Idrissa Gana GUEYE - Le Sénégal se solidarise avec son footballeur international, champion d’Afrique
Le Sénégal se solidarise avec son footballeur international, champion d’Afrique. Le milieu de terrain du PSG, Idrissa Gana Guèye peut compter sur un soutien de taille suite à la polémique qui a suivi la révélation de son refus de jouer contre Montpellier et d’arborer le flocage arc-en-ciel en soutien à la communauté LGBTQ+. Il s’agit du Président de la République, Macky Sall. Ce dernier, comme beaucoup d’autres sénégalais, a tenu à affirmer son soutien au joueur de l’équipe nationale du Sénégal à travers un Tweet.
Alors que la polémique enfle autour du vice-capitaine de l’équipe nationale du Sénégal, champion d’Afrique, Idrissa Gana Guèye à la suite de son absence sur le terrain samedi dernier lors du match (37ème journée) contre Montpellier (0-4), les soutiens se multiplient en faveur du milieu du terrain de PSG.
«SES CONVICTIONS RELIGIEUSES DOIVENT ÊTRE RESPECTÉES»
Hier, mardi 17 mai, c’est un soutien de poids qui est tombé en la personne de Macky Sall. Dans un Tweet largement partagé sur différents forums mais aussi sur les réseaux sociaux, le Président de la République a pris la défense du joueur de l’équipe nationale du Sénégal. «Je soutiens Idrissa Gana Guèye. Ses convictions religieuses doivent être respectées», a écrit le Chef de l’Etat du Sénégal sur Twitter.
LA FRANCE VEUT NOUS IMPOSER L’HOMOSEXUALITÉ
Hier, mardi 17 mai, c’est le Chef de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko qui est monté au créneau pour voler au secours du champion d’Afrique. «Nous apportons notre soutien à Idrissa Gana Guèye. Les Français nous prennent pour de la poubelle. Ils pensent qu’il n’y a qu’eux qui ont de la valeur. Ils sont toujours dans la logique de colonistion-assimilation. Ils veulent désormais nous imposer l’homosexualité. Pendant ce temps, ils refoulent les polygames. Idrissa Gana Guèye a fait preuve de courage. Tous les Sénégalais sans distinction de religion devront le soutenir. Ils sont libres d’avoir leurs convictions. Mais, ils doivent accepter que quelqu’un d’autre dise qu’il n’est pas d’accord avec une telle conviction. Par conséquent, je n’y prendrai pas part. Il n’a insulté personne. On le félicite et l’encourage», a déclaré le président de Pastef-Les Patriotes. Mais il n’y a pas qu’eux. L’ancien ministre de l’Intérieur s’est également solidarisé avec le joueur. «J’exprime mon soutien ardent et indéfectible à notre compatriote Idrissa Gana Guèye pour son choix courageux de ne pas porter un maillot contenant des signes contraires à ses valeurs et croyances. C’est l’illustration achevée de l’expression et de l’assumation d’un principe universel : la liberté», a déclaré Aly Ngouille Ndiaye. L’écrivain Boubacar Boris Diop n’a pas aussi manqué de réagir. «Solidarité totale avec Idrissa Gana Guèye. Ils sont étranges, ces gens qui se donnent tant de mal pour imposer à tous et à chacun leurs opinions. Au nom, suprême stupidité, de la liberté d’expression. Savent-ils seulement qu’ils font de plus en plus rires ?», s’est interrogé l’homme de culture. Ce n’est pas tout. Des mouvements religieux et de la société civile se sont aussi prononcés. Jamra a adresse ses «félicitations fraternelles à notre compatriote Idrissa Gana Guèye, pour avoir refusé de s’ériger en contre-exemple pour la jeunesse, et de se laisser endoctriner et enrôler par les tenants de l’agenda LGBT mondial, dans leur volonté perverse d’uniformiser la société humaine, à travers un inadmissible diktat de leur vision», lit-on sur la page Facebook du mouvement qui lutte contre la promotion de l’homosexualité au Sénégal. Quant à Y’en a marre, il a, dans un communiqué rendu public, soutenu qu’Idrissa Gana Guèye est «resté en phase avec ses propres croyances, us et coutumes, en donc bénéficie du soutien total de son peuple» tout en «engageant les autorités sénégalaises, en l’occurrence le ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football, à apporter un soutien officiel à Gana Guèye dans ces moments difficiles».
MOÏSE SARR RÉPOND À VALÉRIE PÉCRESSE
Pour rappel, le milieu de terrain du PSG aurait refusé de jouer samedi dernier face à Montpellier lors de la 37e journée de Ligue 1 en France pour ne pas avoir à porter un maillot aux couleurs arc-en-ciel dans le cadre de la journée de lutte contre l’homophobie. Ce qui a fini de créer une polémique notamment avec la sortie de l’ex candidate à la présidentielle française. «Les joueurs d’un club de football, et ceux du PSG en particulier, sont des figures d’identification pour nos jeunes. Ils ont un devoir d’exemplarité. Un refus d’Idrissa Gana Guèye de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction», a déclaré Valérie Pécresse sur Twitter. Réponse du berger à la bergère !
Le Secrétaire d’Etat, chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Diégane Sarr n’a pas tardé à lui servir une réponse sur le même réseau social. «Non Valérie Pécresse, votre opportunisme vous enfonce davantage. Notre Gana national ne vous servira pas d’issue de secours pour renflouer vos caisses après votre belle performance à la Présidentielle. Circulez !», a-t-il posté.