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24 avril 2025
AND SAMM JIKKO YI DEVANT L’AMBASSADE DE FRANCE AUJOURD’HUI
And samm jikko yi ne compte pas laisser passer cette affaire Gana Gueye sans se faire entendre. L’association pour la préservation des valeurs a annoncé hier qu’elle déposera ce jeudi une lettre de protestation à l’ambassade de France à 11h.
And samm jikko yi ne compte pas laisser passer cette affaire Gana Gueye sans se faire entendre. L’association pour la préservation des valeurs a annoncé hier qu’elle déposera ce jeudi une lettre de protestation à l’ambassade de France à 11h. Mardi, le Président Macky Sall avait déclaré : « Je soutiens Idrissa Gana Gueye. Ses convictions religieuses doivent être respectées ». Son homologue français, Macron a lui aussi évoqué cette affaire sans nommer le joueur de Paris. « L’homophobie, la transphobie, la biphobie frappent, discriminent, rejettent. Aux côtés de celles et ceux qui en sont victimes, de celles et ceux qui se battent pour les droits humains et l’égalité, nous continuerons le combat. Chacun est libre d’être soi, d’être aimé et d’aimer », a-t-il tweeté.
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LE REPORT DU DELIBERE DU PROCES DANS L'AFFAIRE NDIAGA DIOUF ET LES LEGISLATIFS DE 2022 AU MENU DE LA REVUE DE L'ACTUALITE DE ZIK FM CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi 19 mai 2022 rapportent le report du délibéré du procès de l'affaire Ndiaga Diouf dans lequel le maire de Dakar est impliqué ainsi que les différents rebondissements politiques dans la tenue des législatives prochaines.
Les parutions de ce jeudi 19 mai 2022 rapportent le report du délibéré du procès de l'affaire Ndiaga Diouf dans lequel le maire de Dakar est impliqué ainsi que les différents rebondissements politiques dans la tenue des législatives prochaines. Ecoutez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur les ondes de la Zik Fm.
LES CONTENTIEUX CONSÉCUTIFS AU DÉPÔT DES LISTES DE CANDIDATURE AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les contentieux découlant du dépôt des listes de candidature aux élections législatives du 31 juillet prochain sont le sujet le plus commenté par les quotidiens, qui sont préoccupés aussi par le renvoi du délibéré du procès de Barthélémy Dias
Dakar, 19 mai (APS) - Les contentieux découlant du dépôt des listes de candidature aux élections législatives du 31 juillet prochain sont le sujet le plus commenté par les quotidiens, qui sont préoccupés aussi par le renvoi du délibéré du procès de Barthélémy Dias pour la mort du jeune Ndiaga Diouf.
"La coalition [Yewwi Askan Wi] exige la validation de sa liste à Dakar et le rejet de celle de Benno Bokk Yaakaar", rapporte L’Observateur.
"L’opposition a déposé (…) des recours au Conseil constitutionnel pour contester le rejet de certaines listes et demander que la liste de Benno Bokk Yaakaar soit déclarée irrecevable", ajoute-t-il.
Le spécialiste des élections Babacar Fall, interrogé par L’Observateur, affirme que les recours déposés auprès du Conseil constitutionnel peuvent ne pas avoir un impact sur le processus électoral.
"Sonko joue son va-tout", titre EnQuête. Il annonce, comme d’autres journaux, un rassemblement prévu dans les jours à venir, à l’initiative de YAW, en guise de protestation contre le rejet de sa liste de candidature à l’élection des députés de Dakar.
"Les coalitions en lice pour les élections législatives n’ont aucune intention de se faire des cadeaux (…) BBY multiplie les sorties (…) pour que la liste de YAW à Dakar soit déclarée [définitivement] irrecevable. Ousmane Sonko, de son côté, engage le combat pour que la liste de BBY soit invalidée pour non-respect des dispositions du parrainage", lit-on dans EnQuête.
La polémique consécutive au dépôt des listes de candidature est l’occasion pour Le Vrai Journal d’analyser le parcours politique du député Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud).
"Son étoile a par la suite pâli", après une "ascension fulgurante entre 2017 et 2019", fait remarquer le journal en rappelant les accusations de viol concernant le parlementaire, "la révélation de l’élection présidentielle de 2019", avec 15 % des voix.
L’invalidation de la liste de YAW par la Direction générale des élections a entraîné une brouille entre Ousmane Sonko et le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), selon Tribune.
"Reprochant au maire de Ziguinchor d’accuser la société civile d’être à la solde du président Macky Sall", note le journal, la COSCE dénonce des "accusations graves, infondées, disproportionnées, inacceptables, voire inexcusables".
"Si le pouvoir traîne une vilaine affaire de surplus de parrainages, motif d’invalidation de la liste de BBY sur l’étendue du territoire national (de l’avis de l’opposition), YAW, empêtrée dans une affaire d’escroquerie politique et de copinage, est au bord de l’implosion", résume Kritik’.
WalfQuotidien est d’avis que "tous ces problèmes (…) relèvent de la complexité du parrainage (…) que le régime de Macky Sall a instauré pour faire barrage à la ’pléthore’ de candidatures et aux candidatures ’farfelues’".
"Volonté d’apaisement"
Dans ce climat tendu, Macky Sall prépare une lettre destinée aux militants de BBY. Une lettre dans le but de "tout faire pour éviter des frustrations qui pourraient conduire à un vote-sanction" aux élections législatives, ajoute le journal.
Le leader de BBY veut, avec cette correspondance, faire en sorte que ses militants "ne se découragent pas et ne se démobilisent pas", selon Le Quotidien.
La cour d’appel de Dakar a décidé de reporter au 21 septembre prochain le délibéré du procès de Barthélémy Dias, jugé pour meurtre après le décès de Ndiaga Diouf, un jeune homme tué par balle lors d’une manifestation à Dakar, en 2011.
"Le juge a-t-il fait droit à la volonté d’apaisement du président Macky Sall ?", se demande Le Témoin Quotidien.
"Nous pensons que c’est une excellente chose. Ça permet d’apaiser la situation", affirme Vox Populi, citant l’avocat Ousseynou Fall, conseil du maire de Dakar dans ce procès.
"Le verdict sera rendu deux mois après les élections législatives", fait-t-il remarquer.
L’Info rappelle que, lors du jugement en appel, le procureur a demandé l’infirmation de la peine de deux ans de prison dont six mois ferme requise en première instance et à condamner M. Dias à cinq ans de prison ferme.
"Le calvaire de [Barthélémy Dias] continue", lit-on dans Sud Quotidien. De toute façon, M. Dias dirigera la mairie de Dakar pendant les cinq prochaines années, jure son allié Ousmane Sonko, cité par le même journal.
Le Soleil s’est surtout intéressé à la consigne d’exécuter rapidement le programme spécial de désenclavement du pays, qui a été donnée aux membres du gouvernement par le chef de l’Etat, mercredi, en Conseil des ministres.
"Il est prévu la réalisation d’un linéaire de 2.700 kilomètres", ajoute Le Soleil, concernant ce programme du gouvernement.
Les coupures d’électricité survenues récemment sont la cause d’un mauvais combustible livré à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), affirme Bés Bi Le Jour.
A la Senelec, ajoute-t-il, "les investigations se poursuivent pour situer les responsabilités".
Par Mody NIANG
OBNUBILÉ PAR UN TROISIÈME MANDAT, IL NOUS EN FERA VOIR DE TOUTES LES COULEURS
Malgré son engagement à ne pas briguer un troisième mandat (repris devant RFI et France 24, dans son « livre-programme » Le Sénégal au cœur et par ses plus proches collaborateurs), il ne peut pas se résoudre à quitter le pouvoir en mars 2024
Malgré son engagement sans équivoque à ne pas briguer un troisième mandat, engagement repris devant des médias étrangers (RFI, France 24), dans son « livre-programme » Le Sénégal au cœur et par ses plus proches collaborateurs, le président-politicien ne peut pas se résoudre à quitter le pouvoir en mars 2024. Ce reniement avant l’heure ne devrait surprendre ni étonner personne d’entre nous. Chez cet homme, la parole ne vaut pas un copeck, et il nous en administre la preuve depuis le 2 avril 2012, date son installation officielle comme quatrième président de la République du Sénégal. Le Var est heureusement là pour la boucler à tous ses courtisans qui seraient tentés de prendre sa défense ici. Ce président-politicien nous prend vraiment pour des moins que rien. Sinon, comment ose-t-il, avec tout ce qu’il a dit et écrit sur la limitation des mandats à deux, se réveiller un beau matin, pour nous jeter à la figure que « la limitation des mandats présidentiels ne correspond pas au mode de gouvernance souhaité ». Souhaité par qui ? Et, pour convaincre, il accuse les exigences procédurales qui ont vraiment bon dos.
Suivons-le : « Les procédures, qui datent des années soixante, sont toujours les mêmes qui conditionnent les décaissements. Alors, quand est-ce que les régimes mis en place vont avoir un bilan ? On risquerait de virer des régimes tous les cinq ans et ça va être un éternel recommencement qui est contraire à l’idée du développement. » Le lecteur a bien lu mais, avant de commenter ses bizarreries, laissons M. Khadre Sakho1 nous rappeler une de ses déclarations, dans un entretien avec Tv5 monde, RFI, Le Monde. Il disait sans sourcilier : « Le nombre de mandat ne pose plus de problème au Sénégal. J’ai droit à deux mandats… Aujourd’hui, avec la mondialisation, la sculpture de l’information, l’internet nous ne sommes plus dans les années 50 ou 60. Donc, il faut comprendre que le monde a changé, les citoyens ont changé et la manière de gouverner a changé » Ce n’est pas tout ; il ajoutait : « Les deux mandats me paraissent un idéal. Si on ne peut pas faire quelque chose en une décennie, on ne le fera plus… »
Et, pour terminer, il se permettait de donner un conseil à ses pairs présidents africains en ces termes : « Les présidents ne doivent pas considérer que leur présence à la tête de l’État doit être une obligation. Si l’on considère que le mandat du président est au service de son peuple, si on a la chance de l’exercer pendant 10 ans, on doit donner la main à quelqu’un d’autre et aller faire autre chose… En tout cas, je m’inscris dans cette dynamique. » Voilà l’homme qui nous gouverne malheureusement depuis le 2 avril 2012. Depuis cette date, il dit aujourd’hui une chose, et son contraire le lendemain. Et sans se gêner le moins du monde.
Revenons à sa première déclaration !
Il accuse les exigences procédurales des années soixante qui conditionnent les décaissements. L’a-t-on jamais entendu faire état de ce problème, s’il en est vraiment un ? A-t-il eu des problèmes pour décaisser les milliards qui lui ont permis de réaliser les infrastructures de loin plus de prestige que de développement dont ils se gargarisent aujourd’hui, lui et sa tonitruante coalition ? Et il se pose bizarrement cette question : « Alors, quand est-ce que les régimes mis en place vont avoir un bilan ? » Donc, si on le suit sur son raisonnement, sur quel bilan at-il été élu en février 2019 ? Il nous mentait donc, lui qui nous présentait son bilan comme élogieux ! Il va plus loin : si on change de régime tous les cinq-dix ans, « ça va être un éternel recommencement qui est contraire à l’idée du développement ». Comment donc, des pays comme ceux de l’Europe, d’Amérique du Nord et de nombreux autres sont-ils arrivés à leur niveau de développement actuel ? Combien de temps les Paul Biya, Denis Sassou Ngesso, Teodoro Obiang Nguema, les Bongo et les Éyadéma sont-ils restés au pouvoir ? Quel est le niveau de développement de leurs pays aujourd’hui ? Et puis, pourquoi, avec tous les pouvoirs dont il est doté depuis plus de dix ans, n’a-t-il pas réformé ces procédures de soixante ans et aller plus vite?
Avec ces procédures-là, son « fast track » était donc du cinéma ! Est-ce vraiment cet homme qui nous gouverne depuis le 2 avril 2012, et dont tout indique qu’il aura le toupet de solliciter un troisième mandat ? Il va sûrement le solliciter, avec tous les risques que ce choix comportera pour lui-même, sa famille, son parti, sa tonitruante coalition comme pour tout le pays. Et il va tout mettre en œuvre pour atteindre son objectif. Dans cette perspective, il a commencé déjà à renier sans honte ses engagements les plus solennels et à dérouler sa stratégie. Il va s’en prendre sans ménagement à tous les obstacles qui se dressent sur son chemin. Parmi eux, les réseaux sociaux qui l’empêchent de dormir et qu’il considère comme un « Cancer des sociétés modernes » et une « peste mondiale ».
En matière de réseaux sociaux, pense-t-il, « aucune société organisée ne peut accepter ce qui se passe aujourd’hui chez nous (et il va) y mettre un terme d’une façon ou d’une autre ». Ce ne sera sûrement pas aussi facile qu’il le pense. Il ne s’en débarrassera pas du jour au lendemain ou les orientera à sa guise. En tout cas, c’est ce que pensent les spécialistes. Et puis, les réseaux sociaux sont un couteau à double tranchant : ils ont un bon comme un mauvais côté. Il suffit de bien les utiliser pour y apprendre énormément de choses utiles. Ils permettent de suivre l’évolution du monde. Le président-politicien, lui, ne considère que le côté mauvais, voire très mauvais. Et nous le comprenons. Nous ne sommes pas ici comme à la RTS, d’où des tombereaux de louanges sont déversés sur lui au quotidien. Les rappels par le Var de ses reniements comme de ceux de ses détestables transhumants dont il raffole, ne peuvent pas leur faire plaisir.
Le président-politicien n’aime pas les réseaux sociaux
C’est vrai que le mauvais côté dérange, avec ses insultes et ses insanités que personne ne peut défendre. Le problème, c’est que le futur candidat au troisième mandat ne les situe que d’un côté. Son camp compte des insulteurs qui passent le plus clair de leur temps sur la toile. Ils se cachent derrière des noms imaginaires et brandissent des signes de partis d’opposition. L’un d’eux a reconnu, lors d’une émission d’une télévision privée, que c’est le président-politicien en personne qui l’a affecté dans les réseaux sociaux pour qu’il l’y défende. Tout ce beau monde couvre d’injures l’opposition, la vraie, et principalement celui qui est considéré comme son chef, jusqu’à preuve du contraire. Même votre modeste serviteur, l’auteur de ce texte, n’est pas épargné.
Au contraire, les militants dits libéraux, ceux vieux président-politicien comme ceux du président-politicien Jr et de son « frère » Idrissa Seck, le traitent de tous les noms d’oiseaux. Le président-politicien n’aime donc pas les réseaux sociaux – et pour cause – et menace « d’y mettre un terme par tous les moyens ». Il n’aime pas non plus l’opposition qu’il n’est pas encore arrivé à « réduire à sa plus simple expression ». Celle-ci résiste, résiste vaillamment. Les collectivités territoriales qu’elle contrôle sont de ses cibles privilégiées. La stratégie utilisée ici est le soit disant respect des organigrammes-type dans le recrutement.
Ainsi, selon M. Oumar Guèye, Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territoire, « Les collectivités territoriales ont l’obligation de recruter en fonction des organigrammes-types ». Avant lui, le président politicien avait sonné l’alerte, en réponse à l’interpellation d’un secrétaire général de syndicat sur « des recrutements de certains maires qui ne suivent pas les textes réglementaires ». Formel, il répondait ceci : « Un maire ne peut pas faire ce qu’il veut. Il et soumis aux exigences de la loi et du règlement sinon il est révoqué. Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et de nul effet (…) »2.
Tout est parti du recrutement, par le Maire de Dakar, de l’ex-capitaine Oumar Touré et de Guy Marius Sagna. M. Oumar Guèye et son président croient peut-être que nous ne vivons pas au Sénégal. Si, par extraordinaire, le président-politicien appliquait sa menace, peu de maires, de présidents de conseils départementaux, de directeurs d’agences et d’autres structures, de ministres resteraient en place : ils seraient pratiquement tous révoqués parce que nombre d’entre eux ne sont pas « soumis aux exigences de la loi ». Les organigrammes ne sont nulle part respectés. Qui en a entendu parler d’ailleurs avant cette affaire de recrutement par le Maire de Dakar ?
Cheikh Oumar Anne et Ciré Dia seraient les premiers révoqués. Le premier a recruté, en un seul acte, 400 jeunes du Département de Podor dont 150 de Ndioum, dont il est le maire. Il était alors Directeur général du COUD. Dans son dossier (de l’OFNAC) qui dort d’un sommeil profond sur la table du Procureur de la République, il a tordu des dizaines de fois le cou aux lois et règlements en vigueur.
Ciré Dia en a fait autant avec son lourd dossier déposé également par l’OFNAC. Il est, pour l’essentiel, responsable de tous les problèmes que connaît aujourd’hui la Poste. Son ami ou cousin, le président-politicien, le savait parfaitement et l’a laissé faire pendant plusieurs années. Aujourd’hui, interpellé par les syndicalistes qui lui remettaient leurs cahiers de doléances, il reconnaît la situation grave que vit la Poste qui doit 189 milliards à l’État et ne voit, pour la sauver, qu’une solution : faire une recapitalisation et créer une nouvelle société. Pas seulement. « Il nous faut aussi être plus regardant sur la gestion des sociétés nationales, surtout au niveau des recrutements », ajoute-t-il. Il reconnaît ainsi et « regrette » que la Poste compte 5000 travailleurs.
Poursuivant sa route vers Canossa, il déclare : « Nous ne pouvons pas payer tous ces travailleurs, dont un grand nombre ne travaille pas. L’État a remis à cette société tout récemment un montant de 12 milliards de francs CFA en guise de reliquat pour permettre de sauver l’essentiel ».
Á qui la faute ? Pourquoi a-t-il laissé faire depuis dix ans ?
Cette situation insoutenable, avec des milliers d’agents qui sont payés à ne rien faire, existe presque partout dans l’administration marron : au niveau des hôpitaux et centres de santé, des agences et autres directions, des écoles – oui, des écoles –, etc. Elle l’est encore plus dans les mairies qui sont des fourre-tout. Barthélémy Dias a vraiment bon dos. Cette situation inacceptable que semble déplorer le président-politicien existe à des niveaux plus élevés encore, en particulier dans les ambassades et consulats qui grouillent de membres de la famille présidentielle, de l’APR et, plus généralement, de la coalition gouvernementale.
La présidence de la République n’est pas épargnée. Du temps de Senghor comme de Diouf, elle était un modèle de fonctionnement, s’appuyant sur des textes clairs appliqués avec méthode et organisation. Depuis le 1er avril 2000, elle devenue le « poulailler de la république ». N’importe qui y est nommé. L’homme au décret facile ne connaît même pas le nombre de personnes qui y travaillent. Qu’il laisse donc en paix Barthélémy Dias ! Il est le maître incontesté en matière de « recrutements anarchiques » qu’il dénonce sans y croire vraiment.
Notre administration est souillée par des gens venus de nulle part, plutôt de toutes parts, et nommés en fonction de critères subjectifs, qui piétinent au quotidien nos lois et règlements en vigueur. Le président- politicien et son ministre Oumar Guèye que nous connaissons bien, sont mal placés, très mal placés pour nous donner quelque leçon de bonne gouvernance que ce soit. Notre administration en général et nos ressources halieutiques ne me démentiront sûrement pas.
1 SENEGO, le 07 mai 2022.
2 Combien de recrutements seraient-ils alors nuls et de nul effet depuis le 2 avril 2012.
TRANSPORT DES NOIX D'ACAJOU DE ZIGUINCHOR À DAKAR
Les opérateurs de la région râlent contre l’obligation qui leur est faite d’emprunter la voie maritime
Jean Diatta, Correspondant permanent |
Publication 19/05/2022
Cette année encore, le lancement de la campagne de commercialisation des noix d’anacarde en Casamance a été présidé par la ministre du Commerce, Mme Aminata Assome Diatta. C’était lors d’un conseil régional de développement qui s’est tenu vendredi dernier à Ziguinchor. Mais, une fois de plus, les opérateurs économiques de la région sont sortis de cette rencontre avec de l’amertume. Et pour cause, le principal problème qui gangrène leurs activités n’a pas été réglé : il s’agit du transport des noix de Ziguinchor à Dakar.
En fait, depuis plusieurs années maintenant, on leur impose de faire transporter ces noix par la voie maritime pendant que leurs homologues des autres régions de la Casamance naturelle transportent leurs stocks par voie terrestre. Pour rappel, cette décision de faire évacuer les noix par cette voie leur a été imposée pour, dit-on, empêcher l’exportation de celles-ci par le port de Banjul comme ils le faisaient auparavant. Mais le hic, selon eux, c’est que les autres opérateurs des régions de Sédhiou et de Kolda, eux, transportent leurs noix par la voie terrestre jusqu’à Dakar. Cela leur permet de gagner du temps et de faire des économies.
En fait, aujourd’hui seul, seule la compagnie maritime COSAMA est autorisée à évacuer les noix alors qu’elle ne dispose présentement que d’un seul navire opérationnel, ce qui fait perdre énormément de temps aux opérateurs. Conséquence de cette lenteur dans l’évacuation des noix, la campagne de commercialisation qui, d’habitude, s’achève à la fin du mois de juillet se prolonge jusqu’à décembre au grand dam des opérateurs qui doivent continuer à louer des magasins pour conserver leurs noix. L’autre problème c’est que les tarifs par le bateau sont très élevés comparés à ceux appliqués par les camionneurs. Cette situation provoquée par l’imposition qui leur est faite de recourir à la voie maritime continue de susciter la colère des opérateurs de la région.
Biram Ndiaye, le responsable régional de l’Unacois/Jappoo, pense que COSAMA bénéficie de complicités d’autant que cette exclusivité ne repose sur aucune loi ni d’arrêté et moins encore de décret présidentiel. ‘’Cela date de trois ans. Au départ, le combat était noble parce qu’il était question d’arrêter l’exportation de la noix d’acajou qui vient de Ziguinchor par la Gambie. Cela était une lutte noble dans la mesure où cela impactait sur le produit intérieur brut de notre pays. C’est comme ça que nous nous sommes engagés pour interdire l’exportation de la noix à partir de la Gambie. Mais dans la mesure où ces opérations qui se faisaient à partir de la Gambie, c’est devenu une vieille histoire, je ne vois pas pourquoi on maintient cette interdiction. Maintenant que cette situation est dépassée, je ne vois pas pourquoi on continue cette interdiction. D’ailleurs, ce n’est pas une loi ni un arrêté ministériel ni un décret. Donc on a interdit aux transporteurs de prendre la noix de Ziguinchor à Dakar par camions alors que, parallèlement, les régions de Sédhiou et de Kolda ont la possibilité de le faire Donc on demande pourquoi vraiment cette interdiction touche uniquement la région de Ziguinchor’’, peste Biram Ndiaye.
Pour le responsable de l’Unacois/Jappo, grondant comme un volcan en éruption, cette interdiction plombe leurs activités et entraîne un manque à gagner énorme pour les opérateurs. ‘’Non seulement on interdit la noix par voie terrestre mais encore on ne permet pas aux opérateurs économiques de trouver un navire, alors qu’il y a la possibilité de trouver un navire qui va faire la liaison entre Dakar et Ziguinchor. Ça ne s’explique pas.
Des tentatives ont été menées mais à chaque fois, arrivés au niveau de l’ANAM, on nous dit qu’il faut un bateau battant pavillon Sénégal ou quelques fois il y a des gens qui vont jusqu’à dire que le transport sur cette brèche-là est exclusivement réservé à COSAMA, ce qui n’est pas vrai, ce qui est faux. Peut-être que si on parlait de transport de personnes, là on peut dire qu’il faut une société nationale pour des raisons de sécurité parce que la vie humaine est très sacrée. Mais le transport maritime est libre, c’est des chartes que le Sénégal a signées avec la CEDEAO concernant la libre circulation des personnes et des services. On ne peut pas comprendre que cette interdiction frappe uniquement les transporteurs de Ziguinchor, alors qu’ils ont leurs licences comme COSAMA a sa licence.
COSAMA fait son travail alors que les transporteurs ne peuvent pas faire le leur. Cette situation, on l’a décriée N fois, on ne peut pas transporter par voie terrestre, on ne nous autorise pas à amener un navire, ça c’est un manque à gagner énorme que les opérateurs économiques subissent. Un exemple : l’année dernière on avait 82 000 tonnes de noix qu’il fallait amener à Dakar mais avec cette interdiction, pratiquement jusqu’au mois de décembre, COSAMA ne parvenait pas à évacuer ce produit, alors que ce sont des opérations qui pouvaient se faire en trois mois au moment même où les opérateurs, par le fait de COSAMA, sont en train de louer des magasins qu’ils pouvaient libérer quatre ou cinq mois avant.
Deuxième conséquence, les opérateurs ont emprunté de l’argent à la banque. Tant que le produit n’a pas quitté le Sénégal pour aller à l’extérieur que ce soit à Hong-Kong, en Inde ou en Chine, le partenaire qui est l’aval ne paie pas. Il y a aussi un rythme de livraison, signé entre les opérateurs nationaux et les partenaires extérieurs. Là aussi, si le calendrier n’est pas respecté, il y a des pénalités qui sont appliqués sur nous. Et il y a la banque qui est là qui attend si tu ne paies pas au moment convenu, il y a des pénalités’’, martèle- t-il. Aujourd’hui la question que tous les observateurs se posent c’est celle de savoir comment est-ce que les gens se sont débrouillés pour créer cette interdiction qui n’émane pas des autorités étatiques ? D’ailleurs comment peut-on interdire à des privés de surcroît sénégalais de choisir, eux-mêmes, leur moyen de transport ?
Dans les autres pays de la sous-région comme la Guinée-Bissau où le gouvernement exige que toutes les exportations des noix d’acajou se fassent à partir du port de Bissau, il n’est fait obligation à personne de faire passer les noix par voie fluviale jusqu’à Bissau. ‘’Ce qui est bizarre, nous pensons qu’il y a une complicité entre l’Exécutif régional et COSAMA. S’il y a des non-dits ou des choses qu’ils nous cachent, ils n’ont qu’à nous le dire ! » tonne encore Biram Ndiaye, le responsable régional de l’Unacois-Jappoo.
Par KACCOOR BI
ESCROCS POLITIQUES
Keemtaan Gi - La race de politiciens nourrie d’idéaux que l’on a connue jusque dans les années 90 est assurément en voie d’extinction. S’il en existe encore, on peut les compter sur les doigts d’une seule main.
Ne pas le dire, c’est être complice. Ce pays est en train de foutre le camp. Et à une grande vitesse. On s’est déjà fait à l’idée que des acteurs de premier plan de la politique voguent au gré de leurs intérêts, et selon le bord où ils se trouvent. Défendant une chose quand ils sont de l’opposition et ravalant leurs vomissures une fois qu’ils se retrouvent à déambuler dans les allées du pouvoir. Des girouettes. Pour dire les choses de façon très prosaïque, ils ne croient en rien. Sauf bien sûr au dieu Mammon. Le fric, les plaisirs du palais et du bas ventre. De vrais escrocs politiques qui disent militer pour un idéal, alors que tout le monde sait que leur obsession, c’est la course aux richesses.
La race de politiciens nourrie d’idéaux que l’on a connue jusque dans les années 90 est assurément en voie d’extinction. S’il en existe encore, on peut les compter sur les doigts d’une seule main. Ces gens d’une autre époque, nourris d’idées de gauche, existent toujours. Mais se tiennent loin de la scène politique qu’ils ne reconnaissent plus. C’étaient des hommes de refus, déclinant toute compromission. A la place de cette espèce rare et digne, la scène politique de ce charmant pays est à présent bourrée d’hommes et femmes rompus dans les fourberies et les retournements de kaftans et de camisoles. Ils veulent tous être députés et sont prêts à tout pour y arriver. Quel intérêt à quitter une coalition et la combattre tout juste parce qu’on se trouve dans une place où votre éligibilité pourrait être compromise ? Le plus triste, c’est de les entendre, la bave à la bouche, déverser des insanités sur leurs anciens camarades.
Des escrocs politiques qui sont, hélas, très nombreux aujourd’hui dans ce charmant pays. Il nous faut pratiquer la politique autrement. Revenir aux idéaux d’antan. On va sans doute nous dire que nous sommes des naïfs. Vaux mieux ça que d’être cyniques !
LA LENTE MORT DES PARTIS POLITIQUES TRADITIONNELS À ZIGUINCHOR
Le PS, le PDS et les partis communistes ainsi que le PIT, La LD et AJ sont tous à l’agonie. Tentative d'explication de cette situation pour le moins inquiétante
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 19/05/2022
Les partis politiques traditionnels sont tous en déclin à Ziguinchor. Le Ps, le Pds et les partis communistes comme le Pit, La Ld et AJ sont tous dans l’agonie. À l’origine de leur état de mort clinique, on peut relever de multiples causes. Si on prend par exemple le Ps qui a dominé la vie politique en Casamance, depuis l’indépendance du Sénégal jusqu’à la première alternance à la tête du pays en 2 000, son déclin a commencé lors des élections locales de 1996, année qui marque le début de la décentralisation au Sénégal.
On se rappelle qu’au cours de ces élections, Aj/PADS, la formation de Landing Savané, avait réussi un véritable coup d’éclat dans le département de Bignona où il avait réussi à remporter presque toutes les communes rurales. Les luttes de tendances entre partisans de feu Landing Sané et ceux de Robert Sagna étaient passées par là. En fait pour montrer à l’opinion et surtout à la direction du Ps que la tendance A, favorable à Robert Sagna, avait la majorité dans le département contrairement aux résultats ‘’préfabriqués’’ à l’occasion des renouvellements des coordinations départementales de cette année-là, tous les leaders de cette tendance avaient rejoint Landing Savané.
Conséquence : Aj avait fait une razzia dans tout le département de Bignona lors de ces joutes qui marquaient le début de la décentralisation au Sénégal. Ce coup de massue avait ébranlé durement les verts au niveau de ce département où, à part le faux pas de 1988 qui avait vu le Pds remporter les législatives (suite à des votes-sanctions de certains militants socialistes), ils ont toujours régné sans partage depuis l’indépendance de notre pays. Mais la véritable raison de la mort du Ps à Ziguinchor est incontestablement liée au départ de Robert Sagna qui a fondé son propre parti politique, le RSD (Rassemblement pour le socialisme et la démocratie) en l’occurrence. L’ancien maire de Ziguinchor, en quittant la barque, est parti avec tous les militants au niveau régional. Les quelques militants qui étaient restés ont essayé de maintenir le flambeau en se regroupant autour d’un certain Bacary Bassène qui était jusque-là inconnu du grand public ziguinchorois.
Hélas, les socialistes n’ont jamais réussi à se remettre du départ du baobab Robert Sagna et à combler le vide que ce dernier a laissé. Mieux, des divisions ont éclaté dans le petit groupe qui voulait redresser la situation et sont à l’origine de la seconde mort du parti de Léopold Sédar Senghor à Ziguinchor. Constatant qu’il était quasiment impossible de ressusciter le Ps à Ziguinchor, les quelques militants qui restaient se sont résolus à migrer vers d’autres cieux et particulièrement au Pds.
Comme le Ps, le Pds est mort ceux fois dans la commune
Le Pds, lui aussi, a pratiquement subi le même sort que le Ps. Sa mort a commencé au soir de la victoire de Macky Sall face à Me Abdoulaye Wade au second tour de l’élection présidentielle de 2012. Le jour même, après la proclamation des résultats, Abdoulaye Baldé, qui était à l’époque le principal pilier de la formation libérale à Ziguinchor, a jeté l’éponge et fait une déclaration pour prononcer son divorce avec la formation libérale. Et quand il a créé son parti, l’Ucs (Union centriste du Sénégal), la quasi-totalité des militants locaux du Pds l’ont rejoint. Depuis lors, le parti de Me Abdoulaye Wade joue les figurants à Ziguinchor. Par la suite, c’est l’ex-sénateur Mamadou Lamine Sakho, soutenu par quelques fidèles militants, qui y faisait vivre cette formation. Mais à la veille des dernières élections locales, M. Sakho a décidé de rejoindre Ousmane Sonko avec armes et bagages. Ce départ a sonné le glas du parti de Me Abdoulaye Wade à Ziguinchor. Aj/PADS et la LD, eux aussi, sont morts de leur belle mort. La première formation citée ne doit encore son existence à Ziguinchor qu’à l’école privée ACAPES, créée par des cadres de ce parti pour permettre aux enfants issus de couches pauvres, exclus des établissements publics, de poursuivre leurs études. Quant à la LD, son existence se résume à son haut conseiller des collectivités territoriales Abdoulaye Badji qui est, en même temps, le responsable régional du parti « jallarbiste ».
Le Rewmi d’Idrissa Seck se résume, lui, à un responsable, en l’occurrence Souleymane Diawara qui est parmi les plus grands fidèles du président du Conseil économique, sociale et environnemental (CESE) qu’il soutient depuis la création de ce parti. Bien que n’ayant jamais été récompensé pour les gros efforts qu’il fournit pour éviter la mort définitive de Rewmi à Ziguinchor, Souleymane Diawara décline toutes les offres que d’autres formations lui font, indiquant toujours à ses interlocuteurs que c’est Idrissa Seck ou rien. Il erre aujourd’hui dans les rues de Ziguinchor avec en bandoulière ses convictions et défend inlassablement les couleurs de Rewmi. Un exemple de fidélité militante ! IL fait dire que même l’Alliance Pour la République, bien que ne faisant pas partie à proprement parler des partis politiques traditionnels, est en passe de pousser son dernier soupir dans la ville dont le maire est Ousmane Sonko depuis janvier dernier…
LA SOCIÉTÉ CIVILE HAUSSE LE TON ET RECADRE SONKO
Accusée d’être à la solde de Macky Alioune Tine, Safiatou Diop de Siggil Jiggen et Cie n’ont pas mis du temps à réagir aux déclarations du principal leader de l’opposition et membre de la coalition Yewwi Askan wi, Ousmane Sonko.
Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Elections (COSCE) n’a pas apprécié les accusations du leader de Pastef, le mardi 18 mai dernier, lors de son face-à-face avec la presse. Dans une déclaration de presse, le COSCE a recadré Ousmane Sonko tout en lui faisant savoir que ces accusations sont « inacceptables voire inexcusables... ».
Alioune Tine, Safiatou Diop de Siggil Jiggen et Cie n’ont pas mis du temps à réagir aux déclarations du principal leader de l’opposition et membre de la coalition Yewwi Askan wi, Ousmane Sonko. Lors de ce point de presse, le leader de Pastef les avait accusés d’être à la solde du Président Macky Sall. « Ces accusations graves, infondées, disproportionnées sont inacceptables voire inexcusables d’autant plus qu’elles viennent d’un acteur politique de premier plan. Le COSCE rappelle à Monsieur Ousmane Sonko que la société civile est à équidistance de toutes les parties prenantes et ne peut être ni instrumentalisée ni discréditée auprès de l’opinion publique. L’indépendance de la société civile n’est point négociable », fait savoir le COSCE.
Alioune Tine et Cie disent, en effet, ne ménager aucun effort et ne souffrir d’aucun complexe pour défendre les principes de la République et de l’Etat de droit. Mieux, ils ont fait savoir au maire de Ziguinchor que leur posture de société civile responsable leur a toujours permis de trouver les solutions les plus inclusives pour une participation démocratique de tous les acteurs politiques.
Et le COSCE de renchérir : « Qu’ils soient de l’opposition comme du pouvoir avec comme objectif principal l’expression du suffrage universel garant de la cohésion sociale. Nous ne pouvons, sous aucun prétexte, être sous l’emprise d’aucun groupe de lobbying et de pression au risque de violer les valeurs intrinsèques et l’éthique qui sont à la base de nos statuts et règlements intérieurs. Ayant un statut d’observateur, nous avons l’obligation, sous réserve de la loi, de donner notre point de vue, avec la rigueur et l’objectivité nécessaires, sur tout le processus électoral et ce, sans aucun parti pris. » « En conséquence, la société civile condamne fermement les propos de Mr Ousmane Sonko et appelle les acteurs politiques au calme et à la sérénité », concluent les organisations signataires du communiqué. Il s’agit de l’Anafa, l’Ondh, le Réseau Siggil Jiggeen, la Raddho, l’Ong 3D, l’Ajed, l’Handicap, Formeduc, l’Urac, la Lsdh, l’Osidea, le Forum du justiciable et l’Afrikajom Center.
KEEMTAAN GI - ESCROCS POLITIQUES
Ne pas le dire, c’est être complice. Ce pays est en train de foutre le camp. Et à une grande vitesse. On s’est déjà fait à l’idée que des acteurs de premier plan de la politique voguent au gré de leurs intérêts, et selon le bord où ils se trouvent. Défendant une chose quand ils sont de l’opposition et ravalant leurs vomissures une fois qu’ils se retrouvent à déambuler dans les allées du pouvoir. Des girouettes. Pour dire les choses de façon très prosaïque, ils ne croient en rien. Sauf bien sûr au dieu Mammon. Le fric, les plaisirs du palais et du bas ventre. De vrais escrocs politiques qui disent militer pour un idéal, alors que tout le monde sait que leur obsession, c’est la course aux richesses. La race de politiciens nourrie d’idéaux que l’on a connue jusque dans les années 90 est assurément en voie d’extinction. S’il en existe encore, on peut les compter sur les doigts d’une seule main. Ces gens d’une autre époque, nourris d’idées de gauche, existent toujours. Mais se tiennent loin de la scène politique qu’ils ne reconnaissent plus. C’étaient des hommes de refus, déclinant toute compromission. A la place de cette espèce rare et digne, la scène politique de ce charmant pays est à présent bourrée d’hommes et femmes rompus dans les fourberies et les retournements de kaftans et de camisoles. Ils veulent tous être députés et sont prêts à tout pour y arriver. Quel intérêt à quitter une coalition et la combattre tout juste parce qu’on se trouve dans une place où votre éligibilité pourrait être compromise ? Le plus triste, c’est de les entendre, la bave à la bouche, déverser des insanités sur leurs anciens camarades. Des escrocs politiques qui sont, hélas, très nombreux aujourd’hui dans ce charmant pays. Il nous faut pratiquer la politique autrement. Revenir aux idéaux d’antan. On va sans doute nous dire que nous sommes des naïfs. Vaux mieux ça que d’être cyniques ! KACCOOR BI
DECES ACCIDENTELS DE 09 SENEGALAIS LES CONDOLÉANCES DU CHEF DE L’ETAT
Le président de la République, Macky SALL, a présenté, hier, en réunion hebdomadaire de Conseil des ministres, les condoléances de la Nation aux familles des 04 personnes décédées suite au feu de brousse, dans le village de Loumbele, département de Podor, dans la région de Saint-Louis et également aux familles des 05 victimes de l’accident de la route survenu, à Kédougou, le 16 mai 2022, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO ET AMADOU HOTT FÉLICITÉS
Le président de la République s’est, ensuite, félicité de la tenue, à Dakar, de la Conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, sous l’égide de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ainsi que de l’organisation de la conférence économique de Dakar par l’OCDE, le cercle des économistes et son cabinet. Il a ainsi félicité le ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération pour le succès de la conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, instance qui vient de désigner le Sénégal, comme Président du bureau.
UNE FEUILLE DE ROUTE POUR LA RESTRUCTURATION DE LA POSTE
Abordant la question liée à la nécessaire accélération du processus de restructuration de la société nationale La Poste, le président de la République a demandé aux ministres en charge des Finances et de l’Economie numérique de lui proposer une feuille de route consensuelle, stabilisée et chiffrée, sur les options de modernisation de cette entreprise.
MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME SPÉCIAL DE DÉSENCLAVEMENT
Le chef de l’Etat a souligné, enfin, la nécessité d’évaluer les ressources du Fonds d’Entretien routier autonome (FERA), dans le cadre du plan d’actions déployé en liaison avec les acteurs publics impliqués (Communes, AGEROUTE, PROMOVILLES). Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, Macky Sall a insisté sur le dialogue social, pour consolider la modernisation des transports routiers. A ce titre, il a invité les ministres concernés, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’application effective, à compter du 1er juin 2022, des contrôles routiers (groupés) mixtes (Police nationale, Gendarmerie nationale, Douanes, Eaux et Forêts), au niveau des corridors nationaux.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Maodo Malick NDAO, Juriste financier, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille verte au Ministère de l’Environnement et du Développement durable en remplacement du Colonel Moussa DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Monsieur Babacar GUEYE, Médecin Spécialiste en Santé publique, précédemment Directeur de la Lutte contre la Maladie, est nommé Directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques (DPRS), en remplacement de Docteur Youssoupha NDIAYE. Monsieur Mamadou Moustapha DIOP, Médecin Spécialiste en Santé publique, précédemment Médecin-Chef de la région médicale de Kaffrine, est nommé Directeur de la Lutte contre la Maladie (DLM), en remplacement de Docteur Babacar GUEYE, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Mamadou Lamine NDIAYE, titulaire d’un diplôme d’Etudes supérieures spécialisées (DESS) en Gestion de Services de Santé, précédemment Chef du Service d’Audit interne de l’Hôpital général Idrissa POUYE (HOGIP), est nommé Directeur de l’Institut d’Hygiène sociale (IHS), en remplacement de Madame Aïssatou SY NDIAYE, admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
LE PROCES DE SEYNABOU DIENE RENVOYE AU 25MAI
Le procès de l’aide-infirmière ayant par inadvertance déclaré un bébé mort, prévu hier à Kaolack, a été renvoyé au 25 mai prochain. Le motif évoqué par le juge est l’absence des témoins cités dans cette affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques jours. En tout état de cause, cette audience était attendue par les Sénégalais particulièrement ceux du Saloum qui avaient sûrement retenu leur souffle pour connaitre le sort réservé à l’aide infirmière Seynabou Diène. Le plaignant et la mise en cause avaient répondu à l’appel du juge. Mais à la barre du tribunal de Kaolack, ils se sont vus notifier le renvoi du procès pour la cause citée. Rappelons que l’aide infirmière avait bénéficié d’une liberté provisoire et d’un retour de parquet après 24h de garde à vue au commissariat central de Kaolack. Elle doit sa liberté provisoire au retrait de la plainte d’Alassane Diallo, père du nouveau-né finalement décédé. Il a tenu à rappeler d’ailleurs hier, à sa sortie du tribunal, qu’il ne se constitue pas partie civile car, il a décidé de pardonner comme le lui a conseillé le khalife général de Medina Baye qui avait dépêché une délégation chez lui pour lui demander à s’en remettre à Dieu. A rappeler que Seynabou Diene est inculpée de mise en danger de la vie d’autrui et usurpation de fonction de médecin.
DÉCÈS DE MARIE JOSÉPHINE DIALLO DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
L’Assemblée nationale vient de perdre l’une de ses figures emblématiques. Sa secrétaire générale, Marie Joséphine Diallo, est décédée, ce mercredi 18 mai 2022. Très discrète, Marie Joséphine Diallo passe presque inaperçue alors qu’elle occupe le poste de secrétaire général de l’hémicycle depuis 1996. Elle a travaillé dans la plus grande loyauté avec les cinq derniers présidents de l’Assemblée nationale : Cheikh Abdoul Khadre Cissokho, Youssou Diagne, Pape Diop, Macky Sall, Mamadou Seck et Moustapha Niasse.
LEGISLATIVES DIAMNADO VEUT SON MAIRE COMME TITULAIRE SUR LES LISTES DE BBY
Les rumeurs ont fini d’installer le maire de Bambilor et une Khady Diène de l’APR comme les titulaires de Benno Bokk Yakaar dans le département de Rufisque. Malgré cela, à Diamnadio, les administrés persistent à vouloir que le maire Mamadou Moulaye Guèye soit investi comme titulaire. Ce mercredi 18 mai, BBY de Diamnadio a tenu une assemblée générale extraordinaire pour exiger de Macky Sall un tel choix. Les partisans de « Moulaye » expliquent leur exigence par le fait que, de 2009 à 2022, année de son troisième mandat, Mamadou Moulaye Guèye a gagné toutes les élections (locales 2009, 2014, 2022 ; Référendum 2016, Législatives 2017, Présidentielle 2019 avec 66,66%, meilleur score dans le département). En outre, ils ne comprennent pas que le maire Mamadou Moulaye Guèye, coordonnateur de la coalition BBY reste exclu en termes de postes nominatifs et électifs. Surtout que la vision du chef de l’Etat qui se reflète dans le PSE a pour point de départ la commune de Diamnadio. Ils avertissent qu’une stratégie qui tend à mettre Mamadou Moulaye Guèye dans les coulisses ne fonctionnera pas.
LEGISLATIVES/ MOUSSA TINE QUITTE LA LISTE YEWWI ASKAN WI
Moussa Tine ne figure plus sur la liste proportionnelle de la coalition Yewwi Askan Wi de Dakar. Dans un communiqué, il a fait savoir qu’il renonce à sa position à la 21ème place de la liste proportionnelle aux élections législatives du 31 juillet prochain ». Toutefois suite au rejet de leur liste par la direction générale des élections, le responsable de Yewwi Askan Wi a demandé au Conseil Constitutionnel de respecter leur décision. « J’espère que le conseil constitutionnel nous suivra et autorisera son retrait conformément aux dispositions pertinentes de la loi électorale. En tout état de cause, toutes les conséquences utiles pourront à tout moment, être tirées de ma décision », a-t-il indiqué. Il a aussi rappelé qu’il reste toujours membre de la coalition Yewwi Askan Wi jusqu’à la victoire au soir du 31 juillet 2022…
59 ARTISTES DONT UN SCULPTEUR LAURENT CARVALHO
Laurent Carvalho est né à Dakar et a grandi à ziguinchor, il travaille aux Parcelles assainies dans la sculpture. Il a commencé la sculpture depuis l’âge de 12 ans. Son amour pour la sculpture s’est révélé pendant les vacances.
La 14ème édition de la Biennale de Dakar regroupera 59 artistes et collectifs d’artistes pour forger un nouveau destin commun, créer, imaginer et inventer. Parmi ces artistes figure Laurent Carvalho amoureux de la sculpture depuis l’âge de 12 ans
Laurent Carvalho est né à Dakar et a grandi à ziguinchor, il travaille aux Parcelles assainies dans la sculpture. Il a commencé la sculpture depuis l’âge de 12 ans. Son amour pour la sculpture s’est révélé pendant les vacances.
C’était d’abord une simple attirance vers la sculpture pour se divertir et après c’est devenu une vraie passion. Il a débuté professionnellement en 2006-2007 avec Madame Ndione, propriétaire de ADT où il a fait la découverte d’autres perspectives dans la sculpture (début lignes droites, d’autres formes plus techniques entre autres).
En 2010, après sa participation grâce à l’entreprise ADT à FESMAN, il décide d’arrêter son travail (6ans) suite de la maladie (AVC) de mon père car, étant le plus jeune, il a dû s’occuper de ce dernier jusqu’à sa mort. Mais durant ces 6 années, il a pu développer son côté artistique précisément dans le dessein, technique de coupe du bois, mieux comprendre les différentes qualités de bois. Son défunt père, avant sa mort, avait insisté pour qu’il continue sa voie dans le monde artistique.
L’artiste Carvalho profondément attaché à ses parents qu’il décrit comme ses “plus grands supporters (soutiens) et influenceurs” malgré les critiques, d’autres personnes qui ont contesté sa voie (mieux à faire, domaine qui pourra subvenir à mes besoins …) a pu faire des merveilles dans son domaine. Il a été Influencé artistiquement par Louis XIV. Ses centres d’intérêts, à part la sculpture, sont l’élevage, le contact avec la nature.
Dans le future, il envisage une continuité dans le domaine, acquérir d’autres connaissances, s’améliorer vu qu’il n’a jamais eu de formations et ne détient pas de diplômes dans le domaine, aller plus haut pour avoir la possibilité de faire des études plus avancées dans le domaine. Il aimerait aussi pouvoir travailler la sculpture du fer (combinaison avec le bois). Il est inspiré par la nature (l’environnement), le quotidien, les rencontres, le rejet de certaines œuvres qu’il veut reprendre pour en sortir un meilleur point de vue. Il donne quelques explications de l’œuvre, pour le poisson (piss espada, espadon) pour dénoncer les attaques envers les poissons, la pollution marine. C'est plus une œuvre de sensibilisation, de protection de la mer pour les générations futures, la rareté de certaines espèces.
Pour Laurent Carvalho, la patience est un art, il se dit que le temps de Dieu n’est pas le temps des humains, faire avec le cœur sans tricherie et sans état d’âme, tout ce qui vient du cœur retourne au Coeur. C’est pourquoi son amour pour la sculpture triomphera !