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24 avril 2025
LE RECTEUR DE L’UCAD REND HOMMAGE AU PROFESSEUR MOUSTAPHA KASSÉ
Le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Pr Ahmadou Aly Mbaye, a rendu un vibrant hommage au Pr Moustapha Kassé, saluant sa vision et son courage qui ont contribué au développement de la science économique.
Dakar, 17 mai (APS) - Le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Pr Ahmadou Aly Mbaye, a rendu un vibrant hommage au Pr Moustapha Kassé, saluant sa vision et son courage qui ont contribué au développement de la science économique.
"Le professeur a initié une recherche originale, centrée sur les problèmes de l’Afrique, des projets et des programmes qui continuent encore de rendre service’’, a salué le recteur.
Il s’exprimait mardi, à la cérémonie d’hommage dédiée au professeur Moustapha Kassé en présence d’Abdou Karim Fofana, ministre chargé du PSE, et quelques élites africaines formées par l’économiste sénégalais.
Pr Mbaye a rappelé que la vision de promouvoir l’économie sénégalaise et africaine a fait que le professeur a créé l’Institut de formation en administration et de création d’entreprise (IFACE) et le Programme de la troisième interuniversitaire en économie (PTCI).
"Son esprit visionnaire a mené au détachement et création de la FASEG qui était une branche de la faculté de droit", a expliqué Ahmadou Aly Mbaye, rappelant que la vision du professeur est à l’origine de l’innovation des écoles de formations payantes au Sénégal.
Selon le recteur, le professeur a été conseiller de plusieurs Etats africains et a réussi de belles performances sur le plan économique au Burkina Faso, sous l’ère de l’ancien président Blaise Compaoré.
Pr Moustapha Kassé, doyen honoraire de la FASEG, membre de l’académie Hassan 2 des sciences et technique au Maroc, commandeur de l’ordre national du lion, officier des Palmes académiques du CAMES, était professeur dans Universités africaines (Lomé, Cotonou, Yaoundé, Abidjan, Ouagadougou) et Universités françaises (Paris 1, Bordeaux et Versailles) et américaines (Princeton et Michigan State), a renseigné un document remis la presse.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages tels que L’économie du Sénégal, Le secteur privé sénégalais, l’industrialisation africaine est possible et L’économie au défi des pathologies sociales, récemment publié.
DEBROUILLEZ-VOUS SEULS AVEC VOTRE CONNERIE
Dans sa chronique hebdomadaire dans Le Quotidien, ce lundi 16 mai, Madiambal Diagne révèle un échange téléphonique vif entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Le premier, selon le journaliste, aurait lancé au second : «Vous avez fait vos conneries
Dans sa chronique hebdomadaire dans Le Quotidien, ce lundi 16 mai, Madiambal Diagne révèle un échange téléphonique vif entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Le premier, selon le journaliste, aurait lancé au second : «Vous avez fait vos conneries, débrouillez-vous seuls. Je ne me mêle pas de ça.»
Madiambal Diagne affirme que l’ancien maire de Dakar demandait au leader de Pastef de sonner la mobilisation pour prêter main forte à Barthélémy Dias qui, le 11 mai, avait décidé de forcer l’accès à la Direction générale des élections (DGE) pour récupérer la liste de Yewwi Askan Wi à Dakar pour les Législatives du 31 juillet prochain.
Le maire de la capitale voulait y apporter des correctifs après qu’il a été constaté qu’elle ne respectait pas la parité. Les forces de l’ordre lui barrèrent le chemin.
Informé du refus de Ousmane Sonko de lui apporter le soutien demandé, Barthélémy Dias aurait piqué une colère noire, selon Madiambal Diagne. Criant à la trahison et débitant «invectives et menaces» contre le maire de Ziguinchor.
Selon le chroniqueur, Khalifa Sall a eu toutes les peines du monde avant de joindre Ousmane Sonko au téléphone. «Mais le leader de Pastef déclina tous les appels intempestifs et insistants de son allié politique, raconte Madiambal Diagne. Khalifa Ababacar Sall se sentit snobé et demanda à un autre collaborateur d’essayer de joindre Ousmane Sonko. Et miracle, le maire Ziguinchor décrocha sans aucune difficulté, mais n’accepta pas qu’on lui passe Khalifa Sall au téléphone.»
Le journaliste ajoute : «C’est suffisant pour mettre ce dernier et son poulain, Barthélémy Dias, dans tous leurs états ! Mais le plus dur pour eux était à venir.»
MACKY CHEZ LES PROTAGONISTES DE LA CRISE RUSSO-UKRAINIENNE
Le chef de l’Etat a annoncé avoir reçu un mandat de l’Union africaine pour se rendre en Russie et en Ukraine
Le chef de l’Etat, Macky Sall a annoncé avoir reçu un mandat de l’Union africaine pour se rendre en Russie et en Ukraine.
Ce, dans le but de discuter avec les deux pays sur les possibilités pour le continent africain de s’approvisionner correctement en céréales et en fertilisants.
« Nous avons reçu mandat de l’Afrique, pour demander au président Poutine, de créer les conditions pour permettre l’Ukraine d’exporter ces céréales et fertilisants dont nous avons besoin, mais également qu’on puisse lever certaines sanctions à l’encontre de la Russie pour qu’elle puisse commercer pour nous approvisionner en fertilisants», a dit le président Sall qui s’exprimait à l’ouverture officielle de la 54ème Conférence des ministres africains de l’Economie et des Finances (COM2022), au Centre international de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio.
Selon le chef de l’Etat, par ailleurs président en exercice de l’UA, l’Afrique est au «milieu d’un conflit, dans lequel elle ne peut rien faire».
«Si le gaz russe est fermé (…), nous ne pouvons pas nous approvisionner en Ukraine, nous ne pouvons pas acheter de fertilisants pour l’Agriculture, nous allons faire quoi ?», s’est interrogé Macky Sall.
MISSION IMPOSSIBLE POUR DETHIE FALL
Déthié Fall était parti aussi à la Dge pour déposer les retraits de Joseph Sarr et de Palla Samb de la liste de Yaw. « Nous avons échangé pendant une heure avec le président de la commission de réception des dossiers, le commissaire Sarr.
Déthié Fall était parti aussi à la Dge pour déposer les retraits de Joseph Sarr et de Palla Samb de la liste de Yaw. « Nous avons échangé pendant une heure avec le président de la commission de réception des dossiers, le commissaire Sarr. Pour nous, c’était un exercice simple et facile. Je suis le mandataire et cet exercice on doit me le permettre en toute circonstance », a-t-il dit.
Malheureusement, ajoute-t-il, on nous a opposé un refus. « Le commissaire n’a pas voulu recevoir les deux retraits qu’on était venu rectifier. Pourtant, c’est ce même président de commission qui nous avait dit qu’ils étaient encore au niveau du contrôle des parrainages et que la période d’examen allait s’ouvrir à partir d’aujourd’hui (lundi). Et qu’il fallait attendre pendant cette période pour venir parler des candidatures », a indiqué le mandataire de Yaw.
Mais en même temps, la coalition voulait faire invalider la liste de Bby. « La loi, pour ce qui est des élections législatives, n’autorise pas le dépôt de plus de 55 327 parrains. Vous avez vu que la liste qui a été déposée par la coalition Benno comporte 55 328 parrains. Ce récépissé de dépôt, c’est le mandataire lui-même qui l’a sorti, accompagné de Mme Aminata Touré. Par la suite, le ministre de l’Intérieur a sorti un arrêté qui datait du 27 avril qu’aucun acteur politique n’a vu.
On peut naturellement interpréter que c’est un rattrapage après qu’ils ont constaté qu’ils venaient de faire une bourde monumentale », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : « Ils ont lourdement fauté. La coalition présidentielle ne doit pas avoir de liste ni au Sénégal ni dans la diaspora. La commission n’a pas voulu recevoir nos correspondances. Pis, elle a refusé l’accès à l’huissier. » C’est au regard de tout cela que Déthié Fall renseigne avec force, il est impossible d’imaginer des élections au Sénégal sans la coalition Yewwi askan wi à Dakar.
MULTIPLE PHOTOS
LE TEMPS DE LA FIGURATION ET DE LA PARTICIPATION STÉRILES ET BÉATES EST RÉVOLU
le ministre des Sports, Matar Ba, a procédé au lancement du trophy tour, la tournée nationale du Trophée continental.
Suite aux instructions données par le chef de l’État, Macky Sall, après la victoire historique des Lions du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Cameroun 2021 et l’engouement populaire exceptionnel noté à travers le pays, le ministre des Sports, Matar Ba, a procédé au lancement du trophy tour, la tournée nationale du Trophée continental. La cérémonie officielle, animée par Dj Boubs, a eu lieu au Musée des civilisations noires, hier lundi après-midi. A l’occasion, le trophée a été exposé pour le plus grand bonheur du public.
« La Coupe est donc là, elle doit être dignement fêtée jusqu’à la prochaine Can. A l’écoute de son peuple, le président de la République a donné les orientations afin que la Coupe puisse être présentée au peuple sénégalais dans les régions, les départements, les villes et les villages les plus reculés, partout où bat ce sentiment de fierté et d’appartenance à une nation. Notre victoire finale à la CAN est celle du peuple sénégalais », a-t-il lancé, en présence du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique et vice-président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Abdoulaye Saydou Sow.
Poursuivant, le maire de Fatick a tenu à magnifier l’apport de son mentor, soulignant que « l’élément moteur capital et fondamental aura été sans doute le soutien massif et indéfectible du président de la République, Macky Sall. En effet, il a su relever le niveau de la sélection nationale, à la hauteur des standards internationaux, comparable à ceux des pays les plus développés. Aujourd’hui, notre équipe fait partie des meilleurs. C’est pourquoi, pour nous ministère des Sports et fédérations et même pour les populations, le temps de la figuration et de la participation stérile et béate est révolu. Cette partition nous sommes déterminés à la jouer dans quelques mois au Qatar. » Avant d’anticiper, s’adressant au président de la FSF, Me Augustin Senghor et le staff technique des Lions du Sénégal : « l’objectif, c’est de ramener encore le Trophée au Sénégal. »
S’agissant du timing choisi, Me Augustin Senghor a souligné qu’il fallait, avant de démarrer la tournée, assurer la qualification pour la Coupe du monde. « Dès que nous sommes rentrés de la compétition, on aurait pu faire cette tournée mais ç’aurait été oublier que nous n’avions fait qu’une partie du travail qui consistait d’abord à ramener pour la première fois ce trophée ici, ensuite, il fallait compléter (en allant) chercher une qualification à la Coupe du monde », a-t-il justifié.
La tournée dont le circuit qui est en cours d’élaboration, va démarrer demain dans des quartiers de Dakar comme Colobane et Sandaga. Allez Casa et le 12e Gaindé seront de la partie.
par Oswald Padonou
G5 SAHEL, LE DÉBUT DE LA FIN ?
L’audace – ou peut-être les excès – des autorités maliennes doit amener à questionner avec lucidité l’utilité d’une organisation qui n’aura apporté aucune plus-value spécifique en matière de sécurité et de développement à ses États membres
L’artillerie lourde déployée par le pouvoir de transition à Bamako pour rompre les accords antérieurs et rebâtir une nouvelle stratégie sécuritaire et diplomatique fondée sur ses besoins et ses choix de partenariats, continue de détoner. Après la fin actée de Barkhane et de la coopération militaire française en général, le gouvernement malien a annoncé, le 15 mai 2022, son retrait du G5 Sahel, y compris de sa force conjointe… ou du moins ce qu’il en restait.
Cette décision, fondée sur le refus du Tchad de concéder au Mali l’organisation du huitième sommet de l’organisation et sa présidence – Bamako soupçonne là encore la France d’être à la manœuvre – sonne le glas d’un cadre institutionnel déjà quasi moribond et sans résultats visibles en dehors du Collège de défense créé à Nouakchott.
Organisations inutiles ?
L’audace – ou peut-être les excès – des autorités maliennes, qui font feu de tout bois, doit amener à questionner avec lucidité l’utilité d’une organisation qui n’aura apporté aucune plus-value spécifique en matière de sécurité et de développement à ses États membres et aux populations. Et cette réflexion doit être élargie aux nombreuses organisations ayant de fait ou de droit un mandat dans les domaines de la paix et de la sécurité, notamment l’Uemoa, le Conseil de l’entente, l’Union du fleuve Mano, l’Autorité du Liptako-Gourma, la Commission du Bassin du Lac Tchad, l’Initiative d’Accra…
Cette panoplie d’institutions qui ne servent qu’à capter les rentes de l’aide étrangère et à gaspiller les maigres ressources disponibles, doit faire place à une rationalisation des initiatives et des cadres institutionnels de prévention et de gestion de l’insécurité dans la région.
Pour ce faire, il est urgent de recrédibiliser la Cedeao par l’organisation d’une concertation élargie sur les transitions en cours, sous l’égide de l’Union africaine et des Nations unies. Il est tout aussi urgent de faire exécuter les décisions de la Cour de justice de l’Uemoa en suspendant l’embargo contre le Mali et en exigeant des autorités de transition, au-delà d’un calendrier consensuel et raisonnable, des réformes de fond sur la gouvernance politique et sécuritaire.
« Les conseilleurs ne sont pas les payeurs »
Le temps qui passe joue en faveur de l’instabilité et il est temps que les guerres d’egos surdimensionnés cèdent la place à une démarche privilégiant l’intérêt régional. En l’état, le pourrissement de la situation au Mali n’épargnera aucun pays de la région et aucun redéploiement des forces françaises ne pourra venir à bout des menaces qui pèsent sur la stabilité des États.
Moussa Latoundji, le sélectionneur intérimaire du Bénin a publié une liste de 26 joueurs incluant tous les cadres de sa sélection à l’exception du défenseur Cédric Hountoundji, pour le match devant l’opposer au Sénégal, en perspective des éliminatoires
Dakar, 17 mai (APS) – Moussa Latoundji, le sélectionneur intérimaire du Bénin a publié une liste de 26 joueurs incluant tous les cadres de sa sélection à l’exception du défenseur Cédric Hountoundji, pour le match devant l’opposer au Sénégal, en perspective des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 prévue en Côte d’Ivoire.
De retour de blessure, le défenseur de Clermont Foot (élite française) était absent lors de la tournée de mars dernier en Turquie où les Béninois avaient joué trois matchs amicaux contre le Liberia (4-0), la Zambie (2-1) et le Togo (1-1).
Egalement absents de cette tournée, Jordan Adéoti (Stade Lavallois) et Michael Poté (Magusa Turk Gusu, Chypre) ont quant à eux été rappelés pour les deux matchs éliminatoires contre le Sénégal et contre le Mozambique.
En plus de ces joueurs, les vedettes des Ecureuils, quart de finalistes de la CAN 2019 et qui ont raté l’édition de 2021, seront présentes.
Il s’agit notamment du gardien Saturnin Allagbé qui a toutefois perdu sa place de titulaire à Dijon (France) et les attaquants Jodel Dossou (Clermont, France) et Steve Moumié (Brest, France).
Attaquants : Riyan Odigo (Wurzburgrer Kickers, Allemagne), Josué Ange Chibozo (Juventus, Italie), Jodel Dossou (Clermont, France), Marcellin Koupko (CS Constantine, Algérie), Steve Moumié (Brest, France), Mikael Poté (Magusa Turk Gusu, C
SIDIKI DIABATÉ VA ANIMER LE CONCERT D’OUVERTURE DE LA BIENNALE DE DAKAR, VENDREDI
L’artiste malien Sidiki Diabaté va animer le concert d’ouverture de la 14e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art, 19 mai- 21 juin), vendredi à 20 heures, à l’ancien palais de justice du cap Manuel
Dakar, 17 mai (APS) – L’artiste malien Sidiki Diabaté va animer le concert d’ouverture de la 14e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art, 19 mai- 21 juin), vendredi à 20 heures, à l’ancien palais de justice du cap Manuel, a appris l’APS auprès du comité d’organisation de l’événement artistique.
Le concert sera précédé de la cérémonie d’ouverture du Dak’Art, qui aura lieu jeudi à 9 heures, au Grand Théâtre national Doudou-Ndiaye-Rose.
L’ancien palais de justice du cap Manuel va accueillir une exposition internationale, à laquelle prendront part 59 artistes venus de plusieurs pays, selon le programme de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar.
Le document annonce d’autres concerts de reggae all stars, de black rock et d’art numérique à Dakar et dans sa banlieue.
L’association Africulturban, dirigée par le rappeur Matador, a prévu de tenir neuf concerts avec des artistes de Flow Up, au cours du Dak’Art.
‘’Toute une logistique sera mise en place, afin que la scène où se produiront les artistes ne puisse être accessible au public qu’à la seule condition de parcourir au préalable le circuit des expositions du ‘IN’ de la Biennale’’, lit-on dans le programme.
La compagnie de danse 5e Dimension se produira lors du Dak’Art.
MACKY SALL EXIGE LE RESPECT DES CONVICTIONS RELIGIEUSES DE GANA GUEYE
L’affaire Idrissa Gana Guèye, - objet d’attaques suite à son refus de s’associer à la lutte contre l’homophobie avec son club, le Paris Saint-Germain, samedi dernier contre Montpellier (4-0)-, continue de susciter de vives réactions
L’affaire Idrissa Gana Guèye, -objet d’attaques suite à son refus de s’associer à la lutte contre l’homophobie avec son club le Paris Saint-Germain, samedi dernier contre Montpellier (4-0)-, continue de susciter de vives réactions. En effet, après le ministre des Sports, Matar Ba, et beaucoup d’autres personnalités politiques et de la société civile, c’est au tour du président de la République de se prononcer sur le sujet. A travers un tweet, Macky Sall a apporté son soutien à l’international sénégalais, estimant ainsi que les convictions religieuses du joueur doivent être respectées.
« Je soutiens Idrissa Gana Guèye. Ses convictions religieuses doivent être respectées », a notamment écrit le chef de l’Etat.
A noter que cette affaire fait grand bruit en France et les politiques s’en mêlent, à l’image de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, qui a demandé au PSG de prendre des sanctions concernant le Lion de la Téranga (32 ans, 25 matchs et 3 buts en L1 cette saison).
« Les joueurs d’un club de football, et ceux du PSG en particulier, sont des figures d’identification pour nos jeunes. Ils ont un devoir d’exemplarité. Un refus d’Idrissa Gana Gueye de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction ! », a exhorté l’ancienne ministre sur Twitter.
D’autres autorités sportives françaises ont également réclamé « des sanctions financières » à l’encontre de l’ancien joueur d’Everton.
UNE BIENNALE POUR REPLANTER L'ART CONTEMPORAIN AFRICAIN DANS LA RUE
D'intriguantes pyramides...et un énorme chien jaune ont fait irruption sur la corniche de Dakar: pour la très attendue Biennale d'art contemporain africain s'ouvrant jeudi, des artistes investissent l'espace public pour "faire tomber les murs" des musées
D'intriguantes pyramides...et un énorme chien jaune ont fait irruption sur la corniche de Dakar: pour la très attendue Biennale d'art contemporain africain s'ouvrant jeudi, des artistes investissent l'espace public pour "faire tomber les murs" des musées et galeries, une innovation de cette 14e édition.
Face au bleu magnétique de l'océan, des habitants s'approchent en silence des deux mausolées en forme pyramidale.A l'intérieur et à l'extérieur, des dizaines de visages en terre, les yeux fermés à jamais, certains hurlant.Des chaussures s'échappent des mausolées, alignées jusqu'au bord de la falaise, comme tombant à la mer.
Une évocation et une dénonciation puissantes, par l'artiste sénégalais Yakhya Ba, des tragédies de la migration clandestine qui endeuillent tant de familles africaines.
Un peu plus loin, un imperturbable chien surdimensionné est l'objet de selfies de résidents amusés, le but de l'Egyptien Khaled Zaki qui a voulu donner de la joie aux enfants et évoquer le problème des chiens errants de la capitale.
Faire "tomber les murs des galeries et des musées", déplacer "l'atelier de l'artiste dans la rue" et briser "l'imaginaire élitiste que le citadin se fait de l'art": ce projet "Doxantu" (la promenade, en langue wolof) est un véritable "plaidoyer pour un art plus présent dans l'espace public", plaident les organisateurs.
- Centaines d'expositions -
La bouillonnante capitale est réputée pour son énergie créative, dans un pays qui a vu naître de grands artistes tels qu'Ousmane Sow.
Après un report en 2020 à cause du Covid, la 14e édition accueille jusqu'au 21 juin le meilleur de la création contemporaine du continent.L'édition 2018 avait drainé près de 250.000 visiteurs, dont plus de 50.000 venus de l'étranger.
"85 pays sont représentés et plus de 2.500 artistes présents dans le IN et le OFF sur l'étendue du territoire et de la diaspora", selon les organisateurs.
Le directeur artistique, El Hadji Malick Ndiaye, a la franchise de faire le constat que, dans ce pays pauvre, "la société, au-delà des acteurs culturels, n'a pas toujours ressenti la Biennale", malgré les centaines d'expositions et lieux ouverts à tous et la couverture médiatique.
Il a demandé à 17 artistes de produire in situ des oeuvres monumentales pour "dialoguer" avec les lieux jalonnant la corniche (village de pêcheurs, université, prison etc), et programmé des performances "dans des endroits reculés" de la capitale.
Le thème de cette édition est "Ndaffa (la forge, en wolof)", "la construction de nouveaux modèles".
Près de 300 expositions à Dakar et sur les îles de Ngor et Gorée, et une grosse centaine dans d'autres villes et pays de la diaspora, sont au programme du IN et environ 350 projets dans le OFF.
"Cette Biennale est symboliquement forte parce que c'est après la crise du Covid-19 qui a secoué et testé les pays africains", souligne M. Ndiaye dans un entretien à l'AFP.
"L'Afrique est au carrefour de plusieurs mutations : mouvements pour une nouvelle appropriation du patrimoine africain, questions sur le franc CFA, sur l'autonomie des pays africains, troubles dans plusieurs pays, émergence de nouvelles consciences citoyennes..."
Lors de cette Biennale, "on invite les artistes à avoir leurs propres points de vue sur tout cela, à forger de nouvelles manières de penser, à tout faire pour ne pas se replier sur soi-même et ne pas partir à la dérive", dit-il.
- "Faire crépiter la culture" -
L'exposition internationale présente, dans un ancien palais de justice à l'atmosphère hors du temps, 59 artistes visuels de la sélection officielle, venus de 28 pays, dont 16 pays africains et 12 pays de la diaspora.
Parmi eux, on pourra être interpellé par les visions oniriques de la sensation de l'art contemporain africain, le peintre sénégalais Omar Ba, par une vidéo de la Sud-Africaine Sethembile Msezane ou une installation transportant dans l'espace de la Franco-Togolo-Sénégalaise, Caroline Gueye, également astrophysicienne.
Parmi d'autres expositions phares, une "forêt" de 343 sculptures - hommes, femmes, enfants, sans bras, comme accablés - du Sénégalais Ousmane Dia, qui dénonce les inégalités, invitant à un ordre nouveau "qui s'appesantisse davantage sur la dignité humaine".
Un colloque scientifique, organisé par l'écrivain Felwine Sarr, débattra de la restitution du patrimoine africain.
"C'est aussi le moment où de l'autre côté du monde, il y a une guerre", dit M. Ndiaye à propos de l'invasion russe en Ukraine."Quand les armes crépitent, on doit faire crépiter la culture et miser encore plus sur elle", exhorte-t-il.