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24 avril 2025
LIGUE 2, SONACOS, LEADER, WALLIDAN ET STADE DE MBOUR AUX AGUETS
Le leader de la Ligue 2, Sonacos, conforte son statut après un match nul, mais ses poursuivants, Wallidan et le Stade de Mbour, sont aux aguets grâce à leurs victoires enregistrées lors de la 23-eme journée.
Dakar, 23 mai (APS) - Le leader de la Ligue 2, Sonacos, conforte son statut après un match nul, mais ses poursuivants, Wallidan et le Stade de Mbour, sont aux aguets grâce à leurs victoires enregistrées lors de la 23-eme journée.
Contraints au nul (2-2) par le Port, les huiliers de Diourbel gardent la tête du classement de Ligue 2.
Mais, avec ce résultat, la Sonacos voit son avance se réduire. Elle est même tallonnée par Wallidan et le Stade de Mbour.
Les thiessois et les mbourois ont respectivement battu Dakar université club et Renaissance.
L’Union sportive de Ouakam se positionne également pour la montée en Ligue 1.
Les ouakamois ont battu, 1-0, Jamono de Fatick .
En bas du classement, l’équipe de Niarry Tally-Grand Dakar-Biscuiterie (NGB) s’enfonce après sa defaite concédée devant Oslo (1-2).
-Voici les résultats de la 23-eme journée de Ligue 2 :
-NGB-Oslo FA(1-2) ; Sonacos-Port(2-2) ; Demba Diop-Keur Madior (1-1) ; Thiès FC-Amitie FC (3-0) ; USO-Diamono Fatick (1-0) ; Stade de Mbour-Renaissance (1-0) et DUC-Wallidan (1-2).
«CELA PEUT ENTRAÎNER L’ABSENCE D’UNE REPRÉSENTATION LÉGITIME ET INCLUSIVE DES CITOYENS SÉNÉGALAIS À L’ASSEMBLÉE NATIONALE»
Alioune TINE alerte sur les rejets éventuels des listes de Bby et de Yaw
Le think tank Afrikajom Center dit être préoccupé par l’absence éventuelle de certaines coalitions électorales aux prochaines élections législatives. Dans un communiqué parvenu samedi dernier à «L’AS», Alioune tine a alerté sur les conséquences que pourraient engendrer les rejets des listes de Benno Bokk Yaakaar (BBY) et de Yewwi Askan Wi (YAW) ; non sans appeler le Conseil constitutionnel à agir dans le sens d’apaiser les tensions politiques et d’avoir une représentation parlementaire plurielle.
Le non-respect de la parité sur la liste nationale de BBY et les problèmes d’éligibilité incorrigible sur celle de YAW risquent de disqualifier les deux entités aux élections législatives du 31 juillet prochain. Une situation inédite qui sera certainement portée au niveau du Conseil constitutionnel. En attendant que celle-ci soit saisie, le Think tank Afrikajom Center est sorti de sa réserve pour lui demander en tant qu’organe de régulation du Contentieux électoral d’agir de manière à apaiser les tensions politiques grandissantes et les risques de violences politiques.
A en croire le communiqué parvenu samedi à «L’AS» signé Alioune Tine, la juridiction constitutionnelle doit veiller à renforcer le système démocratique, la paix etla sécurité, et à contribuer à l’avènement d’une institution parlementaire plurielle et inclusive.
AFRIKAJOM Center estime que cela est d’autant plus important qu’il y a une vive préoccupation face à l’aggravation du contentieux préélectoral qui durcit chaque jour et crée une fuite en avant de la logique d’exclusion des listes électorales, qui risque de devenir une menace pour la survie de l’Etat de droit au Sénégal. «Aujourd’hui, on a atteint un seuil critique de l’autodestruction du système politique et démocratique au-delà duquel il n’existera plus de démocratie, ni d’Etat de droit au Sénégal », a déclaré Alioune Tine. Il ajoute que jamais l’horizon d’élections législatives au Sénégal n’aura été aussi incertain, sombre, confus et indécidable au regard des menaces réelles d’effondrement du système. «On assiste en direct à des révélations tonitruantes portant sur les difficultés liées à l’application du parrainage ou de la loi sur la parité, par certains acteurs politiques. Ce qui peut entraîner de façon absurde et catastrophique l’absence d’une représentation légitime et inclusive des citoyens sénégalais à l’Assemblée Nationale », affirme Alioune Tine.
Selon lui, l’élection doit être une fête pour le citoyen électeur et une célébration de l’Etat de droit démocratique. Mieux, dit-il, tout concourt à se mettre dans une logique absurde et insensée d’autodestruction de l’Etat de droit, du système politique et démocratique sénégalais, que rien ne semble pouvoir stopper pour le moment.
MOTIVATIONS D’AFRIKAJOM CENTER
Par ailleurs, pour conforter sa position, Afrikajom Center invoque la Constitution sénégalaise en son article 3 qui, souligne-t-il, garantit la liberté de candidature. Aussi, il a fait appel à l’article 13 de la Charte africaine des droits de l’Homme et de peuples intégrée dans le Préambule de la Constitution qui stipule : « Tous les citoyens ont le droit de participer librement à la direction des affaires publiques de leur pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis, ce, conformément aux règles édictées par la loi ».
Le Think tank se base également sur la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance qui prône d’instaurer sur le continent une culture politique de changement de pouvoirs, fondée sur la tenue d’élections régulières, libres, équitables et transparentes, conduites par des organes électoraux nationaux compétents, indépendants et impartiaux.
Il considère en outre qu’aux termes de l’article 25 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques : « Tout citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune des discriminations visées à l'article 2 et sans restrictions déraisonnables : de prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis ; de voter et d'être élu, au cours d'élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret, assurant l'expression libre de la volonté des électeurs... ».
En définitive, il a été fait appel à la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO relative au parrainage qui note clairement qu’on doit prendre en compte la nécessité absolue de la continuité de l’Etat de droit, de la démocratie et de la survie de notre système politique bâti dans la durée pour garantir la paix civile et la stabilité de la Nation. Aussi, conclut-il, prendre en compte également l’intérêt supérieur de la Nation.
LES PROCUREURS DE TAMBA ET THIÈS MUTÉS
Bien que peu démocratiques, les fameuses consultations à domicile du conseil supérieur de la magistrature ont repris en force avec un fort relent de règlement de comptes entre vieux et jeunes magistrats ou encore pour faire des promotions de copains et...
Bien que peu démocratiques, les fameuses consultations à domicile du conseil supérieur de la magistrature ont repris en force avec un fort relent de règlement de comptes entre vieux et jeunes magistrats ou encore pour faire des promotions de copains et coquins. Celle de la semaine écoulée n’a pas dérogé à la règle en ce sens qu’elle a consacré, entre autres décisions majeures, la mutation du procureur Issa Ndoye de Tamba et Abdoulaye Bâ de Thiès.
Le Procureur de la république du tribunal de grande Instance de Tamba devient substitut général à la cour d’appel de Ziguinchor. Il est remplacé par Aliou Dia jusque-là Délégué du Procureur de Dakar. Son collègue Abdoulaye Bâ précédemment patron du parquet de Thiès est affecté à la cour d’appel de Kaolack comme substitut général. Ce sont là des décisions majeures de la dernière consultation à domicile du conseil supérieur de la magistrature.
LA GESTION DE LA SAISIE DE PRÈS DE 2 MILLIARD EN CASH
Si les raisons de l'affectation du procureur Issa Ndoye ne sont pas connues, tout laisse deviner que c'est une mesure-sanction sauf que Issa Ndoye jouit d'une réputation d'homme très sérieux et très courtois. «Ce n’est pas pour rien s’il a été désigné responsable de classe par ses promotionnaires », confie un magistrat à «L’As». «Partout où il est passé, il a laissé les empreintes d'un homme disponible, rigoureux et courtois. De Dakar en passant par Rufisque, Tivaouane, Sédhiou, jusqu’à Tambacounda où il a été il n’y a même pas 06 mois», dit-il.
Seulement après quelques investigations, «L’As» est en mesure de dire que le procureur Ndoye a subi la foudre du procureur général de la cour d’appel de Tamba. Djibril Bâ lui reprocherait d’avoir libéré les suspects dans l’affaire de la saisie de plus d’un milliard CFA en liasses, effectuée à la frontière malienne. Or en l’espèce, la transaction signée par la Douane annule la procédure. Autrement dit, le procureur n’est plus en droit de les garder s’il se conforme au code douanier qui s’impose dans ce cas. Mais visiblement, le Procureur général, se prévalant de sa proximité avec le garde des Sceaux, n’aurait pas apprécié son attitude qu’il a qualifiée d’insubordination : Il a fait abattre le couperet sur la tête du chef du parquet régional. Après moins de six mois, Issa Ndoye va injustement se tourner les pouces à Ziguinchor.
Pour le cas d’Abdoulaye Bâ, il a dû sans doute aussi être emporté par cette affaire où l’As a appris que 350 millions ont été payés par les convoyeurs pour recouvrer leurs sous. Au-delà de ces deux nominations plus ou moins surprenantes puisqu’elles ont été effectuées six mois seulement après le dernier Conseil supérieur de la magistrature, le magistrat Moussa Thiam en service à l’Agence judiciaire, proche d'Aissé Gassama Tall, est nommé Procureur de Thiès. Sohibou Sy précédemment Substitut Général à Kaolack atterrit à Tamba comme Substitut Général. Alors que Samba Sèye précédemment Président du Tribunal d’Instance de Kaffrine est promu patron du tribunal de grande instance de Kaffrine. Cheikh Faye en devient Procureur de la république.
Fatou Ngom Cissokho qui a fait 15 ans au Tribunal d’instance devient Présidente du tribunal d'instance de Kaffrine. D’après nos sources, ce mois, il y a eu deux consultations à domicile : le premier en début de mois a consacré le renforcement du Parquet de Pikine avec la nomination de Lamine Cissé comme substitut du Procureur. Il s’agit en effet des corrections apportées au dernier CSM de novembre, un CSM avec beaucoup de cafouillages qui ont créé dans certains endroits des vides comme au Parquet Général de Tambacounda nouvellement installé ainsi qu'à Pikine avec le départ de Baye Thiam. Ce mouvement a aussi été l'occasion de réparer quelques injustices comme le cas de Cheikh Faye le nouveau Procureur de Kaffrine (non encore installé) ; les juges ne sont pas encore nommés, seul le Procureur et le Président ont été nommés.
Pour beaucoup de magistrats contactés, la sanction d’Issa Ndoye est une pilule amère. «Les gens ne lui connaissent pas de choses louches. Tout laisse croire que c'est un règlement de comptes ou du gang qui sévit à la Chancellerie », confie un magistrat rencontré au parquet de Dakar où la plupart des personnes interrogées disent qu'elles ne voient pas l'urgence d'une consultation à domicile. «Une consultation à domicile n'est pas faite pour sanctionner des personnes ou promouvoir des personnes à des postes de responsabilité, surtout s'il n'est pas avéré que ces gens sont fautifs », concluent nos sources.
JOM OFFERT EN EXEMPLE
Le film "Jom" d'Ababacar Samb Makharam a été projeté dans le cadre de la saison culturelle 2022 de la compagnie théâtrale «Kaddu Yaraax». C’est sur initiative du Fonds d’archives africain pour la sauvegarde des mémoires que ce film a été projeté
Le film «Jom» de Ababacar Samb Makharam a été projeté dans le cadre de la saison culturelle 2022 de la compagnie théâtrale «Kaddu Yaraax». C’est sur initiative du Fonds d’archives africain pour la sauvegarde des mémoires que ce film a été projeté.
La saison culturelle de la compagnie Kaddu Yaraax se poursuit. Après le grand oral des frères Guissé, place à la projection du film Jom, de feu Ababacar Samb Makharam. Une projection de plus d’une heure à laquelle a assisté un public venu nombreux au pôle théâtre Kaddu Yaraax. Jom, qui signifie en wolof «dignité, honneur», est le titre de ce film de Ababacar Samb Makharam, qui campe son décor sur «l’opposition entre deux groupes de grévistes d’une grande fabrique, l’un mené par le radical Madjeumbe, l’autre par le modéré N’Dougoutte». Ce long métrage réalisé en 1981 met en avant l’incarnation de la mémoire africaine dans ses multiples facettes de résistance face à l’oppression. Une résistance affichée autant par le colonisé face au colonisateur, le domestique face au maître, que par le travailleur face au patronat.
«L’endurance, dans toute sa noblesse et sa splendeur, est ainsi représentée», peut-on lire à travers une note de presse. Les comédiens de renom, comme feu Abou Camara, ont pris part à ce film où Babacar Mbengue, maire de Hann Bel Air, a joué comme figurant dans une séquence. Enfant jouant avec ses camarades, un ballon entre les mains, cette scène a replongé l’édile dans son royaume d’enfance.
Le maire de Hann Bel Air, qui se souvient comme si c’était hier du tournage de ce film, a partagé ces moments avec le public. «40 ans après, on profite d’une nouvelle leçon», déclare Babacar Mbengue, étreint par l’émotion. Ce film est ainsi entrecoupé par une parenthèse historique relatant les hauts faits d’armes de Diéry Dior Ndella, dont la résistance face au colon est offerte en exemple. Dans l’histoire du Sénégal, les liens d’amitié entre Diéry et son ami, Sarithia Diéye, sont restés dans la postérité. Et c’est cette histoire que le griot rapporte à ces ouvriers en pleine grève et confrontés aux manœuvres de leur employeur.
Face à ceux qui trahiront la cause, ceux qui ont violé le pacte consistant à se montrer solidaires avec leurs camarades licenciés et dont la réintégration avait été un des motifs de la grève, le griot ramène la figure historique de Diéry Dior qui incarne l’honneur et la loyauté.
La projection de Jom est organisée en collaboration avec le Fonds d’archives africain pour la sauvegarde des mémoires dont l’objectif est la valorisation et la préservation du patrimoine culturel sénégalais et panafricain. Ce fonds a également pour parrain Ababacar Samb Makharam, pionnier du cinéma africain, co-fondateur du Fespaco et de la Fepaci, disparu en 1987.
DES ARTISTES AFRICAINS PARTAGENT LEUR VISION DU MONDE
Entre l’excision, les éléments, l’esclavage ou l’exploration de nos imaginaires, les 6 artistes béninois et la gabonaise, qui prennent part à l’exposition «Essence et Résilience» qu’abrite le siège d’Innov Africa, ont donné leur contribution à «I Ndaffa #
Entre l’excision, les éléments, l’esclavage ou l’exploration de nos imaginaires, les 6 artistes béninois et la gabonaise, qui prennent part à l’exposition «Essence et Résilience» qu’abrite le siège d’Innov Africa, ont donné leur contribution au thème de cette année, «I Ndaffa #» (Forger).
La scène se passe de mots. En pleine forêt tropicale, deux jeunes femmes sont assises à même le sol, jambes écartées. Une matrone officiant entre celles-ci pour leur faire subir une excision. L’image a été découverte par l’artiste gabonaise, Owanto, dans des affaires appartenant à sa famille. Choquée et interpellée par cette pratique, elle s’empare de ces images d’un autre temps certes, mais qui documentent une pratique encore en cours, pour la déconstruire et la dénoncer. «En tant que femme et mère, et en tant qu’artiste, je comprends que ces choses qui sont tombées dans mes mains ne sont pas là par hasard. Au lieu de les retourner dans le tiroir de l’oubli, je décide de les révéler au grand public», raconte l’artiste dont la participation à l’exposition Essence et Résilience qu’accueille le siège d’Innov Africa, sur une initiative de la fondatrice de la chaîne Edan, tourne autour de ce fléau qui touche encore 200 millions de femmes à travers le monde. Pendant le temps de la biennale, ce parcours off réunit, en un même lieu, 6 artistes béninois et une gabonaise. Cette dernière a axé son travail sur la dénonciation de l’excision. Des installations visuelles et sonores et des tableaux pour apporter plus de forces à toutes ces voix qui disent «Non à l’excision» en 24 langues.
L’artiste Owanto propose ainsi une démarche en plusieurs actes intitulée Flowers. Sur Flowers V, une toile monochrome en rose, au centre de laquelle une belle fleur attire l’attention. «Ces fleurs en porcelaine froide représentent la beauté, la fragilité et la renaissance de la femme. C’est une invitation à regarder et résoudre ce problème», souligne-t-elle. «Flowers est une excursion sensible dans le monde féminin de l’excision. Elle transcende l’expérience douloureuse de l’ablation, en magnifiant le corps soustrait de la femme avec ces fleurs en porcelaine posées sur le visage en souffrance ou sur les parties génitales mutilées. Ces fleurs délicates incarnent la beauté́, la douceur, la renaissance et la résilience», écrit à ce propos l’initiatrice de l’exposition, Eveline Diatta-Accrombessi.
A côté de cette proposition de l’artiste gabonaise, 6 artistes béninois, Julien Sinzogan, Dominique Zinkpe, Eliane Aisso, Eric Mededa, Soniart et Tchif, ouvrent leur imaginaire sur des tableaux ou sculptures. Sur la série que Zinkpe présente, entre sculpture et proposition picturale, l’artiste a axé son travail sur des questions existentielles. «L’âme et l’esprit ressembleraient à quoi ? Sur mes peintures, je cherche à m’approcher de cela puisqu’une photographie ne pourrait pas le faire. Mais moi, avec mes peintures, je cherche à accéder à cela», explique l’artiste en face d’une de ses toiles.
Cette réflexion sur l’identité africaine se retrouve dans chacune des œuvres présentées dans cette exposition. Quand Tchiff propose une symphonie de couleurs dans un travail axé sur les éléments, la jeune Soniart documente sa vie quotidienne, tandis que Sinzogan remonte le temps pour évoquer cette blessure encore béante qu’est l’esclavage. Au total, ces 7 artistes proposent un parcours authentique et diffèrent sur l’identité africaine, mais installent également des ponts entre les pays.
DAKAR SANG SECURITE
La recrudescence des cas de meurtre, des agressions au Sénégal, surtout à Dakar, pousse de nombreux citoyens à pointer du doigt le travail des forces de sécurité. Les populations aussi ne sont pas sans reproche.
La recrudescence des cas de meurtre, des agressions au Sénégal, surtout à Dakar, pousse de nombreux citoyens à pointer du doigt le travail des forces de sécurité. Les populations aussi ne sont pas sans reproche.
La multiplication de cas de meurtre, des agressions, des vols à l’arrachée résume le climat d’insécurité qui règne actuellement au Sénégal, notamment dans la capitale. Il ne se passe presque plus un jour sans que la presse ne fasse état d’un cas de violence.
L’affaire encore fraîche dans les mémoires est la mort atroce à Pikine de la gérante d’une agence de transfert d’argent. Un suspect proche de la victime aurait été arrêté par la police. Même s’il y a arrestation, les populations de la banlieue ainsi que les autres parties de Dakar ne sont pas rassurées. Elles ne se sentent plus en sécurité ni dans la rue ni chez elles. Si des malfaiteurs arrivent à commettre leur forfait en plein jour sans être inquiétés, les Dakarois ont raison d’avoir peur. Il est vrai qu’on ne peut pas mettre derrière chaque citoyen un agent de sécurité. Pourtant, toutes les zones criminogènes sont connues : technopôle, forêt de Mbao, Marché Boubess, Grand-Yoff,…
Alors les Sénégalais se demandent légitimement pourquoi les forces de défense et de sécurité ne quadrillent pas ces zones quand on sait que des bandits gagnent du terrain de jour en jour. Parce que des scènes que l’on voyait à travers les films et que l’on n’imaginait jamais vivre cela au pays de la Teranga se passent sous nos cieux. Les agresseurs à bord de scooters ont fini de terroriser passants, automobilistes.
Maintenant c’est même dans les maisons. Ils réussissent à se fondre dans la nature sans laisser de trace dans une ville truffée de caméras de surveillance.
Il règne partout un sentiment de peur : dans la rue, à bord des transports en commun, d’honnêtes citoyens sont parfois dépouillés de leurs biens sans la moindre assistance.
Par Adama Baytir DIOP
QUAND LA MEMOIRE ENTRE EN CONFLIT AVEC L’HISTOIRE
Il est donc normal que dans notre mémoire collective, certains épisodes ou événements marquants de notre passé soient des sources de référence pour nous tous ou pour certains d’entre nous qui construisent ou reconstruisent leur identité de groupe
Depuis un certain temps, de façon récurrente dans la presse, certains de nos concitoyen ne manquent pas de convoquer l’histoire : soit pour donner un éclairage nouveau sur cet événement dramatique de notre passé précolonial que fut Talaatay Nder ou pour l’invoquer, soit pour interpeller notre conscience sur le fait que dans nos grandes villes, figurent encore dans certains édifices, monuments, rues…, les noms de personnages célèbres de notre passé commun avec la France comme Faidherbe, De gaulle et d’autres moins connus.
Tout cela peut paraître normal dans le cadre de notre quête identitaire pour un meilleur destin commun, après ce long passé fait de souffrances et d’humiliations que connurent le Sénégal et l’Afrique noire. Nous interviendrons dans ce débat, en respectant la chronologie des événements et en les replaçant dans leur contexte historique, signe que nous entendons nous libérer des syndromes mémoriels. D’où l’intitulé de notre analyse.
Talaatay Nder fut une appellation donnée à une page sombre de l’histoire du Waalo. Il nous faut tout de suite saluer l’initiative de notre collègue, Mamadou Youry Sall, de rétablir la vérité historique sur cet événement, dans un article paru dans Le Quotidien, numéro 5725. L’histoire du Waalo suscite un vif intérêt chez nos compatriotes, sans doute parce que la tradition orale recueillie par Yoro Boli Diaw (1847-1919) et par la suite, les remarquables travaux historiques de Boubacar Barry ont permis de considérer ce royaume comme le premier royaume fondé par les Wolofs. Cela se passa au XIIe siècle dans la vallée du fleuve Sénégal, que d’aucuns présentent comme le berceau de la Nation sénégalaise.
Ainsi Talaatay Nder, Djalawaly, Djembët Mbodj, Ndate Yalla sont des mots ancrés dans la mémoire de bon nombre d’entre nous parce qu’ils expriment des événements notables ou des figures historiques féminines qui exercèrent le pouvoir suprême dans ce royaume. Ce qui fait que l’histoire du Waalo a été une source d’inspiration pour le dramaturge Alioune Badara Bèye, dans sa pièce Djalawaly, terre de feu, donc un lieu de mémoire depuis la 2ème décennie du XIXe siècle, une bataille de plus (victorieuse cette fois) face aux troupes de l’Almamy du Fouta Toro, qui symbolisa cette perpétuelle opposition dialectique entre conservation et changement, entre ordre social et culturel traditionnel africain et ordre islamique. Djalawaly a aussi inspiré le mouvement sportif qui a donné son nom à des équipes de football. Mais c’est surtout Talaatay Nder qui, aujourd’hui, captive tant nos compatriotes : les militantes féministes en font leur cri de guerre chaque année, lors de la fête du 8 mars. Il y a quelques semaines, a l’occasion du match de qualification à la Coupe du monde de football 2022, Sénégal-Egypte, le très sérieux Aliou Cissé n’a pas trouvé mieux que d’invoquer Talaatay Nder pour galvaniser et mobiliser les supporters.
Or, comme notre collègue l’a montré, une confusion a été faite dans la représentation de cet événement, plutôt funeste que glorieux. En effet, ce fut un massacre au sommet du pouvoir survenu en 1734 entre Teddyek et Dyoss, deux des trois lignages (le 3ème étant les Loggar) qui s’alternaient au trône du Brack (roi). Cette tuerie aboutit à la mort du Brack régnant, de son vainqueur et successeur et de la Linguère, conseillère du Brack.
L’événement dont s’est emparée la mémoire de bon nombre de nos concitoyens, eut lieu en 1819, près d’un siècle après Talaatay Nder. Lors de l’invasion du Waalo par les Maures Trarza, les femmes de la cour et leurs princesses, pour échapper à l’ennemi, avaient mis le feu à la case où elles s’étaient retranchées.
C’est ce suicide collectif qu’on appelle «sacrifice des femmes de Nder», tout à la gloire des femmes qui refusèrent de survivre et d’être réduites en esclavage. Parce qu’elle est affectivité et produit de l’émotion, la mémoire a créé la confusion entre ces deux événements, qui n’eurent en commun que le lieu où ils se déroulèrent : Nder, capitale du Waalo. L’histoire, elle, se veut réflexion et production d’un récit porteur de vérités scientifiques quoique «idéologique, relevant d’une connaissance partisane» (Halwachs), destiné à tous les citoyens.
Ainsi, il nous semble utile de faire connaitre l’histoire du royaume du Waalo en vue du renforcement de notre unité nationale. Il n’est cependant pas question ici de faire un long développement sur ce sujet. Ce royaume amphibie fut fondé, sur un fond maure, par des groupes ethniques (Serer, Lebu, Pël, Manding) qui auparavant, pour certains d’entre eux (Lebu et Serer par exemple), cohabitèrent longtemps dans la moyenne vallée du fleuve et par delà la rive droite, dans le désert mauritanien et ses environs. Creuset ethnique où se fondirent ces groupes réfractaires au prosélytisme musulman lancé par les Almoravides au XIe siècle, le Waalo serait, selon Yoro Diaw et ses disciples, le berceau de l’ethnie wolof. Mais ceci, non sans qu’auparavant ne fut créé un état monarchique aux institutions caractéristiques d’une volonté de limiter le pouvoir du roi (Brack) par un partage des rôles avec une assemblée formée par des dignitaires issus de ces différentes ethnies et dénommée «seb ak baor».
De cet état de fait naquit une tradition de refus de toute forme d’acculturation, surtout quand elle est imposée. Mais le Waalo précolonial fut de façon constante, en proie à l’instabilité politique. Cette situation s’explique par les rivalités permanentes et les luttes de préséance entre les trois matrilignages précités, mais aussi par des relations difficiles avec les Etats voisins (Futa, Trarza, Jolof (où avaient migré de nombreux éléments qui peuplaient le Waalo à ses débuts) ; Kajoor et par la suite le comptoir français de Saint-Louis.
Situé dans la basse vallée, point stratégique, passage obligé pour le commerce des esclaves et de la gomme arabique, ce royaume connut une histoire troublée, surtout à partir du XVIIe siècle, avec l’installation française, la mise en place du mercantilisme dans la vallée du fleuve. Pour survivre, le royaume noua des alliances selon la conjoncture. Mais le traité signé le 8 mai 1819 avec les Français, pour la cession de terres destinées à la culture du coton, de l’indigo, de la canne à sucre, fut une violation du principe (adopté par tous les Etats de la vallée) selon lequel les Européens ne pouvaient obtenir «la cession de terres sur le continent» (Mamadou Diouf). Autrement dit, aucune terre sur les rives du fleuve ne pouvait être cédée aux Blancs. D’où la coalition qui se forma contre le Waalo et son invasion par les Maures Trarza et les Toucouleurs…
En définitive, le projet agricole français échoua. Les essais furent abandonnés en 1831 après que Richard, un des 3 experts sous l’autorité du Gouverneur Roger (1821-1831), eut laissé son nom sur les lieux : Tollu Richard (Richard Toll). Il fallut attendre l’année 1854 et l’avènement de Louis Faidherbe (1854-1865) comme Gouverneur de la colonie, pour voir les Français, avec un autre état d’esprit, déployer leurs actions de conquête du Sénégal pour sécuriser le commerce de la gomme sur le fleuve et surtout développer la culture de l’arachide.
Ceci nous amène à poser la question : faut-il brûler Faidherbe, ainsi que certains compatriotes le demandent ? Avec Faidherbe en effet, ce furent des campagnes militaires avec leur cortège d’horreurs, mais aussi la ruse politique et diplomatique. Ce qui l’amena à créer et lancer le redoutable bataillon des tirailleurs sénégalais, en 1857 (Abdoulaye Bathily), ce corps emblématique formé à l’Ecole des otages de Saint-Louis, qui allait connaitre son développement singulier au Sénégal et en Afrique noire. Continuateur de ses prédécesseurs mais non initiateur de la violence systématique, Faidherbe usa de tous les moyens politiques et diplomatiques possibles pour sécuriser le commerce français contre le Trarza et le kajoor, deux états à la position stratégique, respectivement entre le Waalo et Saint-Louis et sur l’axe Saint-Louis-Gorée. D’où le développement du négoce (bordelais et marseillais) et du commerce de traite dans ce qui était alors l’espace colonial.
Ainsi, en 1960, dans le cadre de l’élaboration d’une idéologie politique pour la construction de l’Etat-Nation, Faidherbe fut reconnu «père de la Nation par la bourgeoisie bureaucratique sénégalaise» (M. Diouf). En fait, ce gouverneur-administrateur, ethnographe et bâtisseur avait un bilan que s’était approprié une partie de l’élite intellectuelle : il avait d’abord fait de l’ancien comptoir de Saint-Louis, une ville devenue centre administratif et culturel, une place forte d’où partira l’expansion française vers l’Afrique de l’Ouest, ensuite il avait jeté les bases de ce qui allait devenir le territoire du Sénégal, enfin par sa promotion de l’école française laïque, il avait définitivement établi la modernité dans notre pays.
Pour notre Armée nationale, le Président Senghor décida de choisir comme devise, ce propos célèbre de Faidherbe à l’endroit des Ceddos : «Ces gens, on les tue, on ne les déshonore pas.»
Que reste-t-il aujourd’hui de cette mémoire tiraillée entre la nécessité de revisiter l’histoire, pour recouvrer sa personnalité profonde niée par le colonisateur, et cet attachement à la modernité, synonyme d’acculturation de cette élite, véritable relais des valeurs du colonisateur auprès des masses analphabètes.
Des nombreux symboles sur lesquels était inscrit le nom de Faidherbe ou qui représentaient sa figure, il ne reste plus que le pont mythique de Saint-Louis et une avenue de Dakar sur laquelle s’est installée la mairie du Plateau ; les statues ont été déboulonnées à Dakar, puis à Saint-Louis, le lycée et la place publique débaptisés, dans l’ancien chef-lieu de la colonie. Mais la devise, elle, est restée parce que les Sénégalais s’y reconnaissent.
Notre pays étant indépendant depuis plus d’une soixantaine d’années, il est normal que la mémoire de ce personnage colonial soit effacée de nos édifices, monuments, rues, places etc. Ces nombreux vestiges de ce passé colonial qui subsistent encore, nous devons cependant les considérer comme signes de l’échec de l’aventure faidherbienne et de tant d’autres dans notre espace de vie. Elles butèrent sur notre résilience de sociétés lignagères fondées sur des structures stabilisatrices où le social et le religieux écrasent l’économique. Nous n’avons pas perdu notre âme quoique l’assimilation culturelle française ait laissé ses marques profondes.
Enfin, mémoire pour mémoire, n’est-il pas un paradoxe de conserver le nom de De Gaulle sur l’une des plus grandes artères de notre capitale, celle-là même ou nous célébrons chaque année notre fête nationale ? Il est vrai que le contexte historique a changé. En ce qui concerne l’ancien Président français, c’est notre pays qui a souverainement choisi de donner son nom à cette avenue mythique que les autorités coloniales françaises, à la veille de leur départ définitif, avaient baptisé «Allées du centenaire» (centenaire de Dakar (1857-1957). De Gaulle, en effet, passait pour l’homme de la décolonisation. Mais, les apparences se sont révélées trompeuses. Les indépendances octroyées ont été plus formelles que réelles : la France de De Gaulle ayant imposé aux dirigeants africains de l’époque, des accords de coopération qui la liaient à ses anciennes colonies.
Le philosophe béninois, Stanislas Adotevi, ne dit pas autre chose : «De Gaulle est venu en décolonisateur non pas pour écrire la fraternité sur les murs, mais pour définir pour la France, une nouvelle forme de présence française en Afrique noire.» En réalité, De Gaulle ne fut que le continuateur de Faidherbe et ses successeurs, plutôt que le fossoyeur de la colonisation. Contraint par les circonstances historiques de procéder à l’émancipation de l’Afrique noire (difficultés politiques internes, pressions externes), De Gaulle, pour servir les intérêts de la France, substitua le concept de coopération à celui de colonisation. C’est le «give and keep» anglais mais à la française, c’est-à-dire le pré-carré.
Pour servir notre fierté nationale, la «raison raisonnée» exige que cette artère soit débaptisée pour être dénommée ainsi que M. Jean Paul Dias l’a si judicieusement préconisé dans la presse : «Boulevard de la Nation».
Au terme de cette analyse, nous comprenons que c’est l’élan patriotique qui a poussé nos féministes à s’inspirer de notre passé précolonial pour affirmer leur double identité féminine et militante de la cause des femmes. Elles ont puisé à la bonne source, car l’histoire du royaume du Waalo est un bel exemple de la place importante de la gente féminine, souvent au sommet du pouvoir dans certains de nos Etats monarchiques avant la pénétration coloniale. C’est aussi un exemple typique de la philosophie politique africaine de rejet de l’absolutisme royal. En effet, le seb ak baor par sa composition pluri-ethnique et sa répartition judicieuse des charges selon l’ancienneté de l’installation du lignage dans le pays et la vocation professionnelle, fut un instrument de cohésion et de stabilisation sociale sans pareil.
Pour toutes ces raisons, l’histoire de ce royaume emblématique appartient à tous les Sénégalais, comme celle de toutes les provinces du Sénégal (Fouta Toro, Sine, Saloum, Gabou, etc.). Mais les démêlés du Waalo avec le conquérant français, Faidherbe, et ses troupes coloniales, comme ceux d’autres provinces de notre pays avec les mêmes envahisseurs, ne doivent pas, sous peine d’être une source de victimisation, constituer la seule chose que retienne notre mémoire collective dans le passé colonial. Il faut donc que nos compatriotes écoutent davantage les historiens car ces derniers, hommes de métier censés connaitre la réalité du passé, pourront par des récits logiques et cohérents, les affranchir des effets réducteurs de la mémoire, bien que celle-ci soit un puissant facteur d’unification pour un groupe social, voire pour tout un peuple. Seuls ceux d’entre nous qui sont munis de la conscience historique parce qu’ayant une compréhension claire de notre passé, sont en mesure de transcender l’affectivité mémorielle pour manifester la volonté d’agir en vue de transformer notre situation d’anciens colonisés. Une telle entreprise devra commencer par la création d’une école débarrassée de tous les instruments d’aliénation culturelle hérités de la colonisation, mais ouverte à la modernité. «Celui qui serait maître de l’éducation dans un pays pendant 50 ans, serait maître de l’avenir de ce pays» (Leibnitz).
Parce qu’elle est un creuset de l’identité nationale, l’histoire du Sénégal nous appartient à tous : celle du Waalo comme celle de toutes nos anciennes provinces.
Il est donc normal que dans notre mémoire collective, certains épisodes ou événements marquants de notre passé soient des sources de référence pour nous tous ou pour certains d’entre nous qui construisent ou reconstruisent leur identité de groupe. Mais nous, Sénégalais et Africains, devons comme les autres peuples anciennement colonisés, appréhender notre histoire coloniale tout en ayant à l’esprit que dans la durée, nos cultures ont été préservées dans leur essence (mode de penser, sensibilité, croyances) malgré les vicissitudes de tout destin. Et comme le passé ne régit pas le présent, sachons que pour ne pas rester prisonnière de la victimisation, notre personnalité recouvrée a un besoin absolu de la liberté d’agir pour construire l’avenir. C’est cela comprendre le sens de l’histoire : arracher le droit de «combiner sa participation à un monde désirable et les multiples facettes de son identité culturelle» (A. Touraine). On est loin du repli identitaire.
ILIMAN NDIAYE, NOUVELLE RECRUE DE CISSE
La prochaine liste d'Aliou Cissé pour les deux premiers matchs des Lions, contre le Bénin et le Rwanda, en éliminatoires de la Can 2023, devrait enregistrer l’arrivée de trois nouvelles têtes : Iliman Ndiaye, Demba Seck et Alpha Dionkou.
La prochaine liste de Aliou Cissé pour les deux premiers matchs des Lions, contre le Bénin et le Rwanda, en éliminatoires de la Can 2023, devrait enregistrer l’arrivée de trois nouvelles têtes : Iliman Ndiaye, Demba Seck et Alpha Dionkou.
Dans un récent entretien accordé à Oh My Goal, le binational, Iliman Ndiaye, affichant ses ambitions pour la suite de sa carrière, déclarait sa flamme à l’Equipe nationale du Sénégal.
«Mon objectif c’est déjà la Coupe du monde avec le Sénégal et après individuellement le Ballon d’Or. Depuis tout petit je me dis que je vais gagner la Coupe du monde avec le Sénégal. J’ai toujours aimé le Sénégal», avait soutenu le joueur de Sheffield United. Avant d’ajouter : «Dans 10 ans, je me vois parmi les meilleurs joueurs du monde et dans l’un des meilleurs clubs du monde.»
Et c’est comme si l’appel du natif de Rouen a été entendu du côté du staff technique national. En effet, Le Quotidien a appris que Iliman Ndiaye va faire partie de la prochaine liste des joueurs convoqués pour les matchs des Lions, contre le Bénin (4 juin) et le Rwanda (7 juin), comptant pour les deux premières journées des éliminatoires de la Can 2023.
Attaquant polyvalent, capable de jouer milieu offensif ou sur les côtés, ce jeune talent de 22 ans sera d’un apport considérable au niveau de l’animation offensive sénégalaise.
Mais celui qui a marqué sept buts et délivré deux passes décisives avec Sheffield United, ne sera pas la seule surprise de la liste de Cissé où on annonce deux autres nouveaux.
Toujours en attaque, le sélectionneur national a en effet fait appel à une autre jeune pousse, il s’agit de Demba Seck qui évolue à Torino, en Italie. Très intéressant, l’ailier droit de 21 ans a fait la Une du quotidien italien Tuttosport, la semaine passée, après son gros match en Serie A face à Spezia (2-1). Le virevoltant attaquant a fait de bons débuts en tant que titulaire lors de ce match. Le média de Turin a exalté le jeune sénégalais en ces mots : «Troubles, évasions et talent : c’est ça Seck.» Le journal a même consacré une étude approfondie sur le «nouvel espoir de Turin», ajoutant que «l’attaquant sénégalais, arrivé de Spal en janvier dernier, pourrait bien être la surprise de cette fin de saison chez le Toro». Demba Seck qui a signé à Torino pour une durée de 4 ans, pourrait donc être une doublure crédible pour Ismaïla Sarr sur les flancs.
La dernière surprise de la liste de Cissé se situe au niveau de la défense, avec la convocation du latéral droit, Alpha Dionkou, en prêt au Barça B. Une convocation qui n’est pas étrangère au forfait de Bouna Sarr, qui devrait profiter des vacances pour soigner son genou.
Le latéral doit international U20 sénégalais (5 sélections), qui a également joué avec les petites catégories de l’Espagne en U17, est prêté par Granada à la filiale du club catalan jusqu’à la fin de la saison. Dionkou (20 ans) pourrait beaucoup apprendre aux côtés de son aîné Youssouf Sabaly.
LA LOI DES JUGES
Pour avoir inscrit une femme à deux reprises sur la liste nationale, Yewwi askan wi risque le rejet de sa liste. Une faute d’inattention «terrible et dommage» aux yeux de la tête de liste de cette coalition, Ousmane Sonko.
Pour avoir inscrit une femme à deux reprises sur la liste nationale, Yewwi askan wi risque le rejet de sa liste. Une faute d’inattention «terrible et dommage» aux yeux de la tête de liste de cette coalition, Ousmane Sonko.
Marimar, Rosa, Catalina, Tour de Babel ou encore Luz Clarita… A la fin des années 1990-début 2000, les telenovelas sud-américaines diffusées sur la Rts tenaient en haleine le pays, toutes générations confondues, avec leur lot d’intrigues, de passions, de surprises, de retournements de situations… Des années après, les mêmes scénarii reviennent en politique. Car depuis deux semaines, les épisodes les plus ubuesques se suivent depuis la clôture des listes de candidatures pour les Législatives du 31 juillet.
En fin de soirée de samedi dernier, l’on a appris que la liste de Yewwi askan wi risquait l’invalidation du fait de l’investiture à 2 reprises sur la liste nationale de la nommée Anta Touré. «Dommage. Une dernière faute d’inattention vient compromettre notre liste nationale, tout le travail abattu par Yewwi, et risque de remettre les compteurs à zéro avec l’autre coalition. Terrible et dommage», a posté Ousmane Sonko, tête de liste nationale de cette coalition de l’opposition sur sa page Facebook.
La nouvelle a provoqué un séisme dans le landerneau politique comme lorsque Déthié Fall a relevé vendredi que Benno bokk yaakaar n’aurait pas respecté la parité et se dirigerait par conséquent vers l’invalidation. Mais qu’est-ce qui a conduit à cette bourde ?
Toujours sur Facebook, Bassirou Diomaye Faye est revenu sur les détails du problème. «Dans le cadre de la régularisation des listes qui s’est opérée, hier vendredi 20 mai 2020, Yewwi devait remplacer une titulaire investie par le Pur, mais frappée d’inéligibilité en raison de son âge (moins de 25 ans). Pour la remplacer, on a fait appel à son parti, qui a malencontreusement donné le dossier d’une dame qui était déjà investie suppléante. Notre mandataire a remis le dossier sans vérifier si elle ne figurait pas déjà sur la liste des titulaires, ne s’imaginant certainement pas qu’on puisse lui remettre le dossier d’une personne déjà investie par le même parti. Du coup, cette dernière se retrouve sur les deux listes de la coalition Yewwi askan wi, titulaire et suppléante à la fois», a dit le président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap), inscrit à la 11ème place sur la liste de Yaw.
Après les 15 listes départementales dont Dakar, qui n’auraient pas respecté le parrainage, selon Bby, Yaw est en eaux troubles. Malgré tout, Bassirou Diomaye Faye appelle à l’application stricte de la loi. «Yewwi et Benno out ? Qu’en dit la loi pour chaque cas ? Les autres listes ont-elles couvert tout le territoire pour «compétir» seules, si le juge considérait que les listes sont invalides ? La loi est dure mais elle doit être appliquée dans toute sa rigueur, à tous, par le juge constitutionnel qui serait inspiré de regarder du côté de la jurisprudence de la Cour suprême !», a conclu le candidat malheureux à la mairie de Ndiaganiao lors des dernières élections locales.
Dans la soirée d’hier, un communiqué de la conférence des Leaders de Yaw prétendait que «sa liste proportionnelle est conforme aux dispositions du Code électoral et sa recevabilité ne souffre d’aucune irrégularité». Cette déclaration prenait le contrepied de celle de Ousmane Sonko qui, la veille, se plaignait sur Facebook de la probable invalidation de la liste dont il était la tête de liste. Tout en exonérant leur liste de toute faute, les leaders de Yewwi attendaient du ministre de l’intérieur, qu’il applique toutes les rigueurs de la loi à celle de leurs adversaires de Benno.
Par Madiambal DIAGNE
OUSMANE SONKO, UN «PRESIDENT» A POIL
Au demeurant, «la responsabilité du pouvoir est une affaire trop grave pour être livrée à des individus sans compétence ni expérience. De même, on ne bâtit rien avec la haine, la rancune ou l’esprit de vengeance».
La semaine dernière, je mettais en garde du péril qui guette le Sénégal, si d’aventure l’opposition arrivait à obtenir une majorité parlementaire, à l’issue du scrutin prévu pour le 31 juillet 2022. Cette opposition songe à imposer une cohabitation à la tête du pays et le cas échéant, cela ouvrirait la porte à une belle pagaille. En effet, je soulignais l’immaturité des leaders de l’opposition qui se donnent en spectacle, se déchirent, s’invectivent, s’insultent. Ces responsables politiques ne s’entendent sur rien : pas un accord programmatique ou même une ébauche de feuille de route ou une répartition d’éventuels rôles futurs pour gouverner le Sénégal ; ce dont il est question est d’aller chercher le maximum de sièges de députés et après on verra. D’ailleurs, le Dr Cheikh Tidiane Dièye, proche du leader de Pastef, Ousmane Sonko, et membre de la coalition Yewwi askan wi (Yaw), agacé par cette situation, a apostrophé ses camarades en leur disant : «Vous êtes plus préoccupés par les places sur les listes d’investitures que par le respect de la légalité.»
La cacophonie s’est donc installée dans les rangs de cette coalition et chacun y va de son insulte et de son accusation. Tout le monde traite tout le monde de traitre. Les couteaux, qui manifestement étaient aiguisés depuis longtemps, sont sortis de leurs fourreaux pour la dispute des postes de «députables». On s’imagine alors aisément ce qu’il adviendrait en cas de victoire de l’opposition quand il s’agira de choisir des personnes pour occuper des «stations» comme le poste de Premier ministre, de président de l’Assemblée ainsi que les membres des autres institutions ou du gouvernement. Mais l’opération de préparation des listes d’investitures a surtout eu le mérite de révéler toutes les tares, les lacunes, les carences et l’incompétence de ces leaders de l’opposition.
Qui confiera le destin du Sénégal à Ousmane Sonko ?
Je ne me suis jamais trompé sur le personnage Ousmane Sonko. Le 14 janvier 2019, dans une chronique intitulée «M. Sonko, quelqu’un qui veut devenir Président du Sénégal ne doit pas faire ça !», je relevais de nombreux travers de cet homme qui aspire à nous gouverner. Je mettais en exergue son immaturité, son côté puéril, ses comportements d’arrogance et sa propension au mensonge. Mais surtout, je mettais le doigt sur sa boulimie foncière pour avoir participé à de multiples opérations de prédation du patrimoine foncier de l’Etat et je montrais, preuves à l’appui, qu’il était tout le contraire du parangon de vertu pour lequel il voulait se faire passer. Je ne savais pas si bien dire. Depuis lors, tous les Sénégalais ont pu observer que Ousmane Sonko est capable de faire pire ! Le «président Sonko» est nu, complètement nu, au propre comme au figuré !
Les accusations d’abus sexuels portées en février 2021 contre lui par la dame Adji Sarr, avec leurs lots de révélations continues et pour lesquelles Ousmane Sonko éprouve toutes les peines à s’expliquer, devraient le disqualifier pour prétendre à la fonction présidentielle. Quel peuple accepterait cette fatalité d’être gouverné par un chef d’Etat dont les photos et vidéos de ses ébats sexuels, de son anatomie intime, sont dans les smartphones de tous ses concitoyens ?
En outre, parler de l’insolence ou de l’arrogance de Ousmane Sonko c’est comme rajouter de l’eau à la mer. En relisant le message qu’il a envoyé la semaine dernière à son allié Mansour Sy Djamil, on mesure jusqu’où cet homme pourrait aller dans l’autoritarisme s’il avait davantage de pouvoir et de prise sur ses interlocuteurs et autres partenaires. Dans une conférence de presse, tenue le mardi 17 mai 2022, il laisse libre court à sa perfidie à l’endroit de ses alliés Khalifa Ababacar Sall et Barthélemy Dias. Aussi, Ousmane Sonko, toujours bavard à souhait, tient à montrer qu’il est le seul «patron à bord» et clame son droit de retirer qui il veut du groupe de communication mis en place pour les échanges entre les leaders de sa coalition Yaw. Il assume ainsi avoir retiré de ce groupe un autre chef de parti, Mamadou Lamine Thiam, qui (Ousmane Sonko le dit à haute et intelligible voix), a accusé dans ce groupe privé Khalifa Sall d’être «un voleur de riz et de mil». Quel est le dessein de Ousmane Sonko en remuant ainsi le couteau dans la plaie pour révéler publiquement des échanges qui jettent à la figure de Khalifa Sall la cause de ses déboires judiciaires ? S’il fallait jeter son allié politique en pâture, on ne ferait pas plus féroce. Barthélemy Dias appréciera lui aussi que Ousmane Sonko dise publiquement l’avoir remis à sa place en lui précisant «qu’il n’est pas un leader et qu’il a à obtempérer aux décisions prises par les leaders de la coalition Yaw».
Versatile comme il n’a pas son pareil, Ousmane Sonko a réadmis Mamadou Lamine Thiam dans le fameux groupe, sans aucune autre explication. Lui-même Ousmane Sonko, a fini par quitter le groupe depuis ce samedi 21 mai 2022. Préfigure-t-il un enterrement de sa coalition après avoir constaté qu’il ne pourra plus être candidat aux élections législatives du fait de multiples bévues dans la préparation des listes de candidatures et qui ont fini par rendre irrecevable la liste nationale qu’il dirige ? Les élections législatives à venir n’intéresseront plus l’égoïste Ousmane Sonko, dès l’instant que lui-même ne pourra plus être élu député. Le risque de disqualification de la liste de Dakar et qui avait pour conséquence de recaler Barthélemy Dias ne l’empêchait pas pour autant de poursuivre à briguer les suffrages, mais désormais on verra bientôt Ousmane Sonko entonner le refrain du boycott des élections. On ne lui connait pas la générosité ou l’altruisme de laisser d’autres personnes se faire élire à ses dépens.
Ousmane Sonko aura renforcé la zizanie dans les rangs de sa coalition en se faisant un malin plaisir de raconter aux autres les médisances qu’aurait faites Khalifa Sall sur leur compte pour justifier leurs mauvaises places sur les listes d’investitures. Khalifa Sall avait été chargé de confectionner la liste des investitures de sa coalition. Finalement, tous les responsables de Yaw, satisfaits ou pas de leurs places sur les listes d’investitures, seront logés à la même enseigne avec la perspective funeste de l’invalidation de leur liste au scrutin proportionnel.
Le coup de pied de l’âne (titre emprunté à un papier d’anthologie de Tidiane Kassé à Walfadjri, qui l’avait emprunté à Jean de la Fontaine)
Le leader de Pastef a voulu nier la révélation faite dans ma chronique du lundi 16 mai 2022, de ses échanges aigres-doux avec Khalifa Sall. Ce dernier lui demandait de sonner la mobilisation pour empêcher l’invalidation de la liste de Yaw au niveau de la circonscription électorale de Dakar, frappée d’irrecevabilité pour cause de défaut de parité. Ousmane Sonko s’est menti en niant les faits que la chronique a révélés et qu’il finira par avouer lui-même.
Je veux bien faire mienne la remarque de Hamidou Anne, dans l’édition du journal Le Quotidien du 10 mai 2022 qui disait que «vos attaques sont nos médailles» car «parler et agir dans l’espace public, distiller un discours de justice, d’égalité, de progrès sont un impératif même si notre pays est dans une séquence folle ; séquence qui le confine à bannir la mesure pour sacraliser l’outrance». C’est connu, on vous insulte quand on n’a pas d’argument à vous opposer. Mais le plus désolant est que Ousmane Sonko s’en prend à moi, non pas pour donner des arguments ou pour me reprocher quelque chose (parce qu’il en est incapable) mais pour parler de la couleur de ma peau, trop noire à son goût. Honnêtement il m’a surpris, pour une fois, car je ne le croyais pas capable d’un tel crétinisme pour ne pas dire une telle ânerie. Pourtant, je ne devrais pas être surpris.
En effet, un de ses avocats, Me Joseph Etienne Ndione, constitué dans l’affaire m’opposant au magistrat Souleymane Téliko, avait dit la même bêtise dans sa plaidoirie. Un autre avocat de Ousmane Sonko, Me Bamba Cissé, lui aussi constitué pour Souleymane Téliko, avait lui aussi été ignoble avec des arguments du genre. Comme quoi ceux qui se ressemblent s’assemblent ! Tiens ! Me Bamba Cissé a d’ailleurs disparu des médias depuis que j’avais saisi, au lendemain de ce fameux procès de juin 2021, le Conseil de l’Ordre des avocats d’une plainte contre sa personne. J’ai enregistré de nombreuses réactions outrées de personnes atteintes ou interpellées par la stigmatisation faite sur la couleur de ma peau. Aussi, des responsables de Pastef m’ont dit être désolés de tels propos et je les crois sincèrement, tout en leur soulignant que «la moquerie est souvent indigence d’esprit» (Jean de la Bruyère).
Les militants, électeurs et sympathisants du leader de Pastef, ayant la peau aussi noire que la mienne, auront sans doute apprécié la sottise de leur champion, autoproclamé panafricaniste et défenseur de l’homme noir. Mais ils sont encore loin de tout découvrir de ce personnage qui se révèle, de jour en jour, indigne d’être un père de famille, encore moins un chef d’Etat. Ousmane Sonko se montre de plus en plus étourdi et manque de sérénité ces dernières semaines. Et pour cause ! L’influenceur Bah Diakhaté a insinué, à travers les réseaux sociaux, l’agenda de Ousmane Sonko qui a rappliqué dare-dare de Ziguinchor pour des entrevues à Dakar et dans la banlieue, dans la nuit du 13 au 14 mai 2022. Assurément, il cherche coûte que coûte à étouffer une affaire qui a éclaté postérieurement à l’affaire Adji Sarr. Ignore-t-il que des preuves et autres témoignages vidéo de père, mère, frères et sœurs, ainsi que «le corps du délit» ont déjà pu circuler ? Le Sénégal ne devrait point mériter de tomber entre de telles mains. C’est pourquoi on peut être d’avis que les déboires de Yaw procèdent d’une justice immanente. La main de Dieu n’est pas loin de tout ce qui se joue sous nos yeux.
C’est faire œuvre de salubrité publique que de travailler à barrer la route à un tel personnage
Le profil bas complice de Ousmane Sonko devant la dernière tuerie et prise d’otages humiliante de soldats sénégalais en Gambie par des éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) devrait être une raison suffisante pour convaincre tout citoyen, épris de paix et soucieux de la préservation de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale, que Ousmane Sonko n’est pas digne d’être le chef d’Etat du Sénégal. De toute façon, les Sénégalais ont assez d’exemples pour mesurer les périls qui guettent leur pays. On voit bien où ce pays sera mené si Ousmane Sonko arrive au pouvoir. On ne le dira jamais assez : «L’exercice du pouvoir par des mains inexpertes, expose un pays à des aventures des plus périlleuses.» Ousmane Tanor Dieng continue de parler d’outre-tombe aux Sénégalais.
Au demeurant, «la responsabilité du pouvoir est une affaire trop grave pour être livrée à des individus sans compétence ni expérience. De même, on ne bâtit rien avec la haine, la rancune ou l’esprit de vengeance». «Nous devons nous sentir tous responsables du destin d’une Patrie qui est notre patrimoine commun.» Narcissique, égocentrique… La prétention de Ousmane Sonko est sans limite. Relisons encore son post, fait le 18 juillet 2019, à l’hommage de Mamadou Dia : «Aujourd’hui 18 juillet, est célébré le Président Mamadou Dia, l’un des valeureux hommes politiques du Sénégal, à côté de Cheikh Anta Diop. Avec cet homme exceptionnel, nous partageons une même ville : Khombole d’où est originaire ma mère, et tellement de convergences politiques que notre naissance au même mois de juillet, à trois jours d’intervalle, ne sauraient relever de la pure coïncidence.» Il s’avère donc nécessaire de barrer la route à Ousmane Sonko. Qu’on se le tienne pour dit, je ronge mon frein et n’hésiterai pas à lâcher les brides et que personne ne vienne me faire la leçon !