« Seul un retour à des règles consensuelles en matière électorale peut nous éloigner du désordre » : telle est la conviction de Mamadou Diop «Decroix» qui se prononçait en conférence de presse hier, lundi, sur la controverse autour des listes de candidatures. Le leader d’And-Jef/Pads et de la coalition Sopi Doxaliin n’a pas manqué aussi de clamer ses vérités sur le parrainage et la prochaine Assemblée nationale.
« Nous en sommes toujours, il est vrai aux contestations, aux recours et aux surenchères concernant les parrainages rejetés et la validation des listes de candidats aux élections législatives du 31 juillet prochain », a dit Mamadou Diop « Decroix » d’And-Jef/Pads et de la coalition la coalition Sopi Doxaliin, qui a été recalée au contrôle des parrainages pour les Législatives de juillet.
Et de préciser dans la foulée : « En ce qui nous concerne, lorsque nos parrainages ont été rejetés, nous avons immédiatement formé un recours devant le Conseil constitutionnel et nous avons bon espoir, si le droit est dit, que notre dossier de déclaration de candidature finira par être validé ». Néanmoins, a-t-il tenu à relever : « Il reste constant que le type de contentieux électoraux auquel nous assistons et qui empeste l´atmosphère sociale après avoir empoisonné le monde politique à la veille de chaque élection, doit absolument connaître un terme. Un pays qui vote depuis plus de 100 ans ne peut pas se permettre, au 21ème siècle de vivre des situations aussi saugrenues ».
Pour autant, a-t-il fait savoir : « Nous réitérons notre position selon laquelle seul un retour à des règles consensuelles en matière électorale peut nous éloigner du désordre ». En rupture contre le système du parrainage, Mamadou Diop Decroix ne se montrera pas moins virulent contre celui-ci. « Le système de parrainage exige des candidats, partis ou coalitions, la collecte de 34580 à 55327 parrains sans doublons et sans erreurs matérielles de saisie. Et, tout ceci dans des délais brefs. Dans de telles conditions, sauf à disposer d´une expertise haut de gamme et en quantité, ce défi s’avère titanesque. Nous avons, en ce qui nous concerne rassembler plus de 70000 parrains au prix de mille et un sacrifices mais qui, à l´arrivée, ne permettent pas de valider la liste pour des raisons totalement irrationnelles ». Se prononçant en outre sur la prochaine législature, il a tenu à relever qu’elle sera « une assemblée de courte durée de laquelle on ne devrait pas attendre grand-chose ».
Et d’arguer : « Faut-il ajouter à ce qui précède le fait que la prochaine législature sera de courte durée ? En effet, l´actuel processus de recomposition politique rendra inéluctable la dissolution de cette assemblée nationale qui sortira du scrutin de juillet prochain. Si nous devons nous dire la vérité, une assemblée de courte durée dans le cadre d´une constitution ultra présidentialiste ne peut apporter et n´apportera aucune nouveauté radicale qu’elle que soit par ailleurs sa configuration ».
En gros, a noté Mamadou Diop Decroix, « L´institution parlementaire susceptible (nous disons bien susceptible) d´apporter les véritables changements tant attendus est celle qui sera en place en 2024 s´il plaît à Dieu. En effet, il faut s´attendre en 2024 à une remise à plat de toutes les institutions du pays et une reconfiguration du paysage politique qu´il est difficile d´entrevoir dans le moment »
QUAND LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ATTISE LA POLÉMIQUE
Non-respect du délai de 3 jours pour rendre sa décision sur les listes de candidatures après la saisie de 4 recours déposés le 18 mai dernier par les coalitions Yewwi Askan Wi et Gueum Sa Bopp, le Conseil constitutionnel n’a toujours pas réagit
Saisi de quatre recours déposés le mercredi 18 mai dernier par les mandataires des coalitions Yewwi Askan Wi et Gueum Sa Bopp, le Conseil constitutionnel n’a toujours pas encore réagi. Pourtant, l’article LO.184 du Code électoral fixe le délai de sa décision dans les trois (03) jours à partir de la date d’enregistrement du recours.
Un imbroglio politico-juridique est-il en train de se créer autour du processus électoral en vue des législatives du 31 juillet prochain au Sénégal ? En effet, en plus de la controverse autour du contentieux électoral concernant les dossiers de candidatures de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, et celle de l’opposition, Yewwi Askan Wi, une nouvelle confusion semble s’ajouter à la polémique.
Saisi de quatre recours déposés le mercredi 18 mai dernier par les mandataires des coalitions Yewwi Askan Wi et Gueum Sa Bopp visant à annuler la décision d'invalidation de leurs listes, prononcée par la Direction générale des élections et à déclarer irrecevable la liste de Benno Bokk Yakaar pour dépassement de nombre de parrains, lors du dépôt des listes de candidatures, Le Conseil constitutionnel tarde toujours à rendre sa décision. Conséquence, cette situation ouvre la voie à une nouvelle controverse autour de la posture des « 07 Sages » du Conseil constitutionnel.
En effet, selon les dispositions de l’article LO.184 du Code électoral, ceux-ci ont trois (03) jours à partir de la date d’enregistrement du recours pour donner leur décision. « En cas de contestation d’un acte du ministre chargé des élections pris en application des articles L.179, L.180 et LO.183, les mandataires des listes de candidats peuvent, dans les vingt-quatre heures suivant la notification de la décision ou sa publication, se pourvoir devant le Conseil constitutionnel qui statue dans les trois jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête », précise l’article LO.184 du Code électoral. .
KHALIFA SALL ET SONKO APPELLENT À UN GRAND RASSEMBLEMENT
Yewwi Askan Wi n’est pas prête à voir sa liste être invalidée par le Conseil Constitutionnel. En rencontre avec la presse hier, lundi, Khalifa Sall et les leaders de Yewwi ont menacé et annoncé un grand rassemblement pour défendre leur coalition.
Yewwi Askan Wi n’est pas prête à voir sa liste être invalidée par le Conseil Constitutionnel. En rencontre avec la presse hier, lundi, Khalifa Sall et les leaders de Yewwi ont menacé et annoncé un grand rassemblement pour défendre leur coalition.
Khalifa Sall, Habib Sy, Déthié Fall ont invité les Sénégalais à la vigilance face aux propos de la mouvance présidentielle. « S’il y a une coalition qui ne doit pas participer à ces élections, c’est bien Benno. Non seulement sur le parrainage ils ont été out, mais aussi, sur la parité, leur liste nationale ne peut pas passer », a fait savoir ainsi Déthié Fall sur « l’impossibilité » pour Benno de participer aux législatives tout en soutenant celle de leur coalition qui, selon lui, « est même appuyée par les experts électoraux ».
Pour sa part, c'est depuis Ziguinchor que le leader de Pastef, Ousmane Sonko s'est adressé à la population. Une déclaration qui fait suite à celle de ses camarades de la conférence des leaders. Le maire de Ziguinchor s'est adressé à la jeunesse qu'il a invité de facto à prendre ses responsabilités pour "dire stop à Macky Sall, à son administration et sa justice".
Ousmane Sonko qui a été informé du refus de la DGE au mandataire de leur coalition de procéder au changement noté sur la liste proportionnelle, a ainsi dit : « j'appelle tout Sénégalais épris de justice à rallier Dakar pour participer au rassemblement annoncé par Khalifa Sall. J'appelle les leaders aussi pour que ce rassemblement soit un prétexte de prise de décisions pour enfin faire face aux stratégies machiavéliques de Macky Sall, car fini les discours! J'appelle la jeunesse à se mobiliser ».
Pour Ousmane Sonko. "Macky Sall et son administration sont prêts à saboter les législatives car il sait que les sondages ne lui sont pas favorables. Et la coalition avec Wallu l'empêche de dormir. C'est pourquoi pour saboter les joutes qui doivent se tenir à date échue, il a activé l'administration contre l'opposition et la justice attend de l'autre côté aussi pour disloquer l'opposition ».
LES MEUNIERS SE DRESSENT CONTRE L’ETAT POUR SAUVER LEUR SECTEUR AGONISANT
Hausse du prix du blé, difficultés logistiques, dette publique, C’est la période de disette pour l’ensemble des 7 industries meunières du pays
Face à la presse hier, lundi 23 mai 2022, les acteurs de la filière meunière regroupés autour de l’Association des Meuniers du Sénégal (AMIS) ont exprimé leur désarroi vis-à-vis des difficultés continues d’approvisionnement auxquelles ils sont confrontés du fait de nombreux facteurs dont la flambée du prix du blé, du transport et les dettes publiques. Pour ces travailleurs dont les revenus s’amoindrissent de façon graduelle, adopter un certain nombre de mesures est plus qu’urgente pour la survie de la filière de la farine. Et cela n’exclut pas une réduction périodique et collective de la production et de la commercialisation du pain, jusqu’à ce que des mesures fortes et adaptées soit prises par l’Etat.
C’est la période de disette pour l’ensemble des 7 industries meunières du pays, qui subissent de plein fouet les turbulences économiques occasionnées par la pandémie mondiale de Covid-19, et plus récemment le conflit chez le plus grand producteur de blé européen, l’Ukraine. Ces effets combinés ont accru la tarification de la céréale essentielle pour la production du pain, durcit le coup du transport et surtout, ralentit l’approvisionnement en farine du marché local au grand dam des producteurs. Pour parer la situation, l’Etat sénégalais avait décidé d’homologuer le prix du sac de farine, le maintenant à 19.300 FCFA, « un prix dépassé » d’après le président de l’Association des meuniers du Sénégal.
S’exprimant devant la presse, Claude Demba Diop a fait savoir qu’ «à l’issue d’un dialogue avec le Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) et le ministère des Finances, un consensus avait été établi sur le fait que nous devons poursuivre nos activités jusqu’à l’entrée en vigueur des nouveaux prix homologués. Néanmoins, on ne peut plus continuer de vendre à perte. ».
En effet, selon lui, « l’article 30 de la loi n° 94-63 du 22 aout 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique, leur interdit formellement de vendre à perte. Et le décret du 14 janvier 2021 impose un prix de vente à 16.600 FCFA par sac sachant que le prix du blé était de 270 euros par tonne ».De surcroit, il renseigne sur le fait que les meuniers sont en attente de paiement d’une dette qui s’élève à plus de 04 milliards, une somme revue à la hausse depuis l’éclatement de la guerre russo-ukrainienne, atteignant les 14 milliards de FCFA avec l’engagement que l’Etat avait pris de compenser dans la limite de180.000tonnes le coût supporté par les meuniers industriels à compter du 1er mars dernier. Et cette dette est en train de causer d’énormes dommages aux secteurs obligés d’augmenter les prix ou arrêter la production et la commercialisation.
Pis, Claude Demba Diop a indexé de manière virulente les autorités locales pour n’avoir pas accordé un grand intérêt, si l’on s’en tient à ses dires, à l’alerte faite par l’AMIS au ministère du Commerce. Ce qui explique que le prix de revient de la farine vendue au Sénégal est bien au-dessus du prix de vente imposé par le gouvernement.
Ainsi, pour résorber le mal des industries meunières fortement prises entre les cours mondiaux des céréales constamment en hausse et le blocage des prix de vente de produits finis, « l’AMIS plaide pour une vraie compréhension de l’ampleur des enjeux auprès de tous les partenaires économiques car ce passif risque de plomber à coup sûr le domaine de la farine», a dit son président qui ajoute qu’ « une réduction périodique et collective de production permettant de freiner le niveau des pertes enregistrées quotidiennement sera en vigueur jusqu’à ce que s’effectue une prise en charge sérieux de la situation. Il y va du sauvetage de l’industrie meunière mais au-delà, de la filière toute entière ».
KEEMTAAN GI - AUX RAS DES PAQUERETTES
Ça vole si bas que personne ne doit participer à ces débats nauséabonds au risque d’être complice de cette entreprise de crétinisation de notre société. Cette façon de faire la politique ou de s’attaquer à l’adversaire est à mettre dans le même registre que le banditisme qui prend des proportions inquiétantes ces jours-ci dans ce pays jadis réputé pacifique. A la différence de ces criminels qui usent d’armes pour tuer, les autres usent du verbe ou de la plume pour faire mal à l’adversaire. Actuellement, ça s’insulte, ça se provoque, ça dénigre son adversaire en fouillant dans les poubelles. Et dans cette bataille menée avec des vocabulaires de charretiers, les contempteurs du principal adversaire du Chef s’illustrent. Chacun bandant les muscles et se promettant l’enfer. Tout cela se passe dans un pays où règne une grande pauvreté et une insécurité galopante. Notre pays est assis sur un baril de poudre qui peut exploser à n’importe quel moment. C’est affligeant d’entendre des gens dire que rien de ce qui s’est produit en mars 2021 ne se fera plus au Sénégal. Et ils le déclarent avec une telle assurance que l’on pourrait se demander où ils se trouvaient quand le pays était resté durant plus d’une semaine au bord de l’abîme avec plus de dix morts à la clef. Le même discours, Wade l’avait tenu comparant la contestation de 2012 à une simple brise de vent. La suite, on la connait. La scène politique est aujourd’hui infectée par des gens dépourvus d’idéologie, de peu de vertu et qui n’ont également aucune culture politique ni intellectuelle ne se passionnant que pour l’argent. Leur seul langage est celui de la force et de l’insolence. Il urge de revoir notre façon de pratiquer la politique. Ce qui se passe actuellement constitue une grande insulte pour notre si belle démocratie qui est en train de craqueler de toutes parts. KACCOOR BI
ANTOINE DIOME : « AUCUN RÉPIT NE SERA LAISSÉ AUX MALFAITEURS »
La série de meurtres survenus au cours du weekend a sorti le ministre de l’Intérieur de ses gonds. Antoine Félix Diome, qui visitait hier le site de l’incendie qui s’est déclaré au niveau de l’ancienne piste et ayant fait une victime, a piqué une grosse colère contre la montée de l’insécurité dont les dernières manifestations en date sont les meurtres de la dame Fatou Kiné Gaye à Pikine, du jeune Khabane Dieng à Diamaguène et de Papy Niang à Ouakam. Tous survenus ce weekend. Sans oublier les cas d’agressions à Sacré Cœur et dans certains coins de la capitale. Le ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome a regretté ces cas douloureux de meurtres. Il s’est voulu clair et ferme dans sa déclaration en s’adressant à ces malfaiteurs qui persistent dans leurs actes ignobles. « Je le dis ici, de façon très ferme, aucun répit ne sera laissé aux malfaiteurs. Il faut que ces gens comprennent que les braves populations qui vivent à la sueur de leur front, auront l’assistance, le soutien et toute la protection de l’État. Je me veux vraiment clair sur ce sujet » a indiqué Antoine Félix Diome qui avait le gouverneur de Dakar à ses côtés. Dans ce contexte d’insécurité permanente, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a annoncé qu’au-delà du numéro traditionnel de la gendarmerie qui est le 800 00 20 20, les citoyens sénégalais auront désormais à leur disposition un nouveau numéro plus facile à retenir, le 123. « J’invite toutes les populations de la région de Dakar et des autres régions du pays, qu’à chaque fois que quelque chose qui nécessite un secours est présente, elles appellent sur ce nouveau numéro rapidement pour que l’assistance leur soit apportée », a indiqué le ministre qui s’est voulu rassurant quant à la poursuite des opérations de sécurisation qui ont été entamées ce week-end.
LA GENDARMERIE ANNONCE L’ARRESTATION DU MEURTRIER DE P.A. NIANG À OUAKAM
Tout comme l’affaire du meurtre de Pikine, élucidée rapidement par la Police, la Gendarmerie a elle aussi réussi la prouesse de retrouver le meurtrier de P. A Niang de Ouakam. A travers un communiqué de la Division Communication de la Gendarmerie, les hommes en bleu indiquent que « l’auteur présumé du meurtre de P. A. Niang perpétré le 21 mai 2022 vers 12 heures au quartier Taglou de Ouakam a été identifié et interpellé par les éléments de la brigade de gendarmerie de la localité ce 22 mai 2022 à 23 heures. Pour rappel suite à une violente altercation avec le meurtrier, qui se trouve être son ami, la victime a été grièvement blessée à l’abdomen par arme blanche et évacuée à l’hôpital Annette Mbaye Derneville de Ouakam. Malheureusement, elle succombera quelques minutes plus tard à ses blessures. Aussitôt saisie, la brigade territoriale de Ouakam, après les opérations de constatations, a procédé à des investigations qui ont permis d’appréhender l’auteur des faits qui sera déféré auprès des autorités judiciaires compétentes à la clôture de l’enquête ».
L’USINE DE DESSALEMENT DE 137 MILLIARDS DE FRS LANCÉE LE 31 MAI
Depuis l’annonce de sa réalisation, l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles va enfin sortir de terre. Autrement dit, elle ne sera plus un serpent de mer. Le 31 mai prochain, le président Macky Sall va lancer, sur le site situé près du Monument de la Renaissance africaine, à Ouakam, les travaux de cet important ouvrage de 137 milliards de frs réalisé grâce à un prêt accordé au Sénégal par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). L’usine de dessalement d’eau de mer va injecter dans le réseau hydraulique une capacité de 100.000 m3/jour. L’ouvrage participe à la diversification des sources d’eau. Le dessalement permet de sécuriser l’alimentation en eau potable de Dakar en réduisant la dépendance de la capitale au Lac de Guiers situé à 250 kilomètres et de lutter contre la menace de contamination des nappes alimentant les forages de la capitale par l’effet de l’intrusion marine. L’usine de dessalement d’eau de mer est un projet du Plan Sénégal Emergent (PSE) au même titre que la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (KMS3) mise en service en juillet 2021. Les deux usines d’eau potable visent à assurer l’accès universel à l’eau à l’horizon 2035, selon une note du service de communication de la Sones. Ladite structure dirigée par le journaliste Habib Demba Fall ajoute qu’ « à la suite de l’incident survenu à Keur Momar Sarr en 2013 et qui avait occasionné une pénurie d’eau à Dakar, le président de la République a instruit la SONES de formuler et mettre en œuvre des réponses durables à la demande en eau potable dans la capitale et ses pôles émergents de Diamniadio, Thiès et la Petite Côte qui représentent 80 % des besoins en eau de l’ensemble du périmètre affermé. Instrument de planification des investissements, le Schéma directeur a été réactualisé pour renforcer la production d’eau potable à partir du Lac de Guiers avec KMS3 et diversifier les sources d’eau potable avec le dessalement d’eau de mer sur un site proche des zones de consommation. Le projet de dessalement comporte, entre autres, un renouvellement des conduites de distribution existantes sur une longueur totale de 316 kilomètres. Certaines de ces conduites ont environ 60 ans d’âge et occasionnent des pertes d’eau importantes. Toutes les études nécessaires ont été menées pour préserver l’écosystème marin, la plage et les sites traditionnels » assure le service dirigé par Habib Demba Fall.
55 ENSEIGNANTS DE L’ENA À L’ÉCOUTE DU MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE MARIAMA SARR
Les 55 enseignants du primaire et du secondaire qui ont réussi au concours professionnel de l’Ecole nationale de magistrature (ENA) continuent à vivre le calvaire de leur insertion effective à cette grande école publique de l’Etat. Comme nous le révélions dans nos éditions de la semaine passée, ces 55 enseignants se sont vu refuser l’accès à l’ENA pour pouvoir débuter les cours comme les autres corps de l’Etat qui ont réussi le concours professionnel. Ayant obtenu une oreille attentive au niveau du ministère de l’Education nationale pour leur position de mise en stage qui leur a permis de confectionner les dossiers individuels et de les acheminer au ministère de la Fonction Publique pour signature, ces enseignants attendent depuis la fin de la semaine dernière que Mariama Sarr puisse bouger. Les concernés espéraient voir ce lundi le bout du tunnel, mais ils ont attendu pendant longtemps devant les locaux du ministère de la F onction publique pour obtenir le fameux sésame pour pouvoir bénéficier des fruits de leurs durs labeurs. Seulement on ose espérer que le ministre de la Fonction publique pourrait décanter la situation dans les prochaines heures pour permettre à ces 55 enseignants de rejoindre l’ENA pour débuter leur formation.
SELON LE COMMISSAIRE MAME SEYDOU NDOUR UN NET RECUL DE L’ÉMIGRATION EST OBSERVÉ ENTRE 2020 ET 2022
Intervenant hier à Saly à l’ouverture des travaux du séminaire portant sur « La prise en charge du trafic des migrants et autres infractions assimilées par les autorités policières et judiciaires » dans le cadre du Partenariat opérationnel conjoint (Poc) sollicité par l’Etat du Sénégal auprès de la France et de l’Espagne et portant sur la lutte contre l’immigration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des personnes, le commissaire divisionnaire Mame Seydou Ndour, directeur de la Police de l’air et des frontières, a montré des chiffres attestant d’un net recul de l’émigration clandestine. En 2020, le Sénégal a connu plus de 3000 (trois mille) migrants qui sont arrivés sur les côtes espagnoles. Mais en 2021, avec la lutte accentuée, 247 migrants seulement ont été enregistrés et pour 2022 seulement 57 migrants sont pour l’instant dénombrés. Ce nombre concerne les migrants recensés par la Police des frontières et qui sont arrivés à destination, précise le commissaire Ndour. A l’en croire, le volet sensibilisation est crucial dans cette croisade contre l’émigration clandestine, car, fait-il remarquer, parmi les migrants il y a certaines personnes qui ne sont pas des chômeurs, qui gagnent honnêtement leur vie. Mais qui, du fait que l’Europe est considérée comme un Eldorado et que des gens se font plein d’illusions, ont tout abandonné sur place pour aller à l’aventure. Pour lutter contre ces pratiques délictuelles et à la limite criminelles du fait des risques que comportent ces voyages périlleux qui coûtent la vie à des centaines de personnes, les forces de sécurité ont changé de pratique en attaquant le mal à la racine. Désormais, la Police et la Gendarmerie mettent plus l’accent sur la prévention en s’attaquant aux lieux de départs plutôt que de rester sur la plage et guetter les mouvements suspects. D’ailleurs, ce qui était à l’origine d’une migration massive, c’est le fait que la plupart des candidats étaient des pêcheurs. Ainsi, les zones côtières comme Joal et Mbour ont été repérées comme les principaux points d’embarquement. Selon Alphonse Faye, substitut du procureur de Mbour, le tribunal de grande instance de la Petite côte a pour le moment 10 dossiers qui ne sont pas encore jugés. D’ailleurs, note-t-il, au niveau du TGI de Mbour, il est quasiment rare de passer un mois sans pour autant avoir à la barre un candidat qui aurait tenté de voyager avec de faux papiers. Doté d’un budget d’environ 6 milliards FCFA (9 millions d’euros) et financé par l’Union Européenne, le Partenariat opérationnel conjoint (POC) a démarré le 27 octobre 2019 pour trois (3) ans. Il est mis en œuvre par CIVIPOL, opérateur du ministère de l’Intérieur français, en partenariat avec la FIIAPP, agence espagnole de coopération et animé par une équipe sénégalo-européenne. Celle-ci entend, par une démarche partenariale, globale et inclusive, soutenir prioritairement la lutte contre les réseaux criminels de trafiquants de migrants, en associant les forces de sécurité et de défense, et ce dans le cadre du renforcement de la chaîne pénale.
Les organisations locales qui s’agitent dans le contre-lobbying du mouvement LGBT, ne doivent pas occulter le fait que les mots et actes qu’elles posent peuvent générer haine, violence et folie
L’ affaire Idrissa Gana Guèye continue à faire le buzz sur la Toile. Les Sénégalais, et même au-delà des frontières de notre pays, ont été bien nombreux à soutenir le jeune champion d’Afrique sous les couleurs nationales et champion de France avec le Paris Saint-Germain.
Il a sans doute raison, comme le lui permettent sa liberté personnelle et sa foi musulmane, de ne pas endosser une cause qu’il ne partage pas. Mais cela devrait-il autoriser des lobbies charognards à manipuler la fibre sensible des populations au point de les transformer en assassins ambulants ? Un jeune ressortissant américain, parce qu’habillé en look LBGT, a failli se faire tuer par des jeunes qui l’ont pris à partie dimanche dernier au quartier des HLM de Dakar.
La scène, qui a été filmée, montre des jeunes surexcités, proférant des insultes homophobes et des appels au meurtre. Finalement, ce citoyen américain s’en sort avec des blessures, ses effets personnels dont une parure en or volés par ses agresseurs et surtout le traumatisme à vie d’un séjour cauchemardesque au “Pays de la Téranga’’. La police a ouvert une enquête et nous savons déjà que la victime n’était même pas un homosexuel, mais un artiste au look particulier, venu participer à un événement culturel majeur : la Biennale de Dakar. Cette scène rappelle curieusement, par ses atours, l’affaire dite des “ rétrécisseurs de sexe’’.
On se souvient bien de la dernière grosse fièvre que ces événements tragiques, en 2010, avaient créée au Sénégal avec des ressortissants étrangers (surtout guinéens) lynchés par des foules saisies d’une sorte de folie collective. N’importe quel détraqué pouvait alors décréter (sans que personne ne baisse sa culotte pour vérifier) que son sexe avait fondu dans son caleçon, désigner le “coupable’’ et l’offrir à la vindicte populaire. Le malheureux était alors battu, détroussé ou même, dans certains cas… tué comme un animal. Comme aimait bien le rappeler feu Amath Dansokho, la singularité de notre histoire et de nos sociétés doit inviter à la mesure et à l’exigence de responsabilité.
Nous sommes encore un jeune État, avec un peuple fait d’une alchimie complexe et d’apports culturels divers. Du Nègre, de l’Arabe, de l’Occident… Cela veut aussi dire que nous sommes encore très fragiles, comme toute chose en construction. Nous pouvons donc creuser notre sillon sans être violents. La question que nous posons est, de notre point de vue d’une banalité effarante : doit-on tuer les homosexuels ? Bien malheureusement dans notre pays, on peut facilement décréter : “Nay leen ray !’’ (Tuonsles). Lorsqu’on valide cette posture, n’importe qui peut s’ériger en procureur.
Et si l’on pousse le bouchon plus loin, on pourra dire bye-bye la République et bonjour les abus ! En Europe et aux États-Unis, le débat sur le bien-fondé des idées véhiculées par les lobbies gay n’est pas tranché. Depuis quatre ans, les conservateurs américains ont déposé près de 670 projets de loi homophobes et transphobes à travers le pays, selon des chiffres officiels repris par le journal pro-gay “TêTu’’.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbot, et celui de Floride, Ron Desantis, et sa fameuse loi Don't Say Gay, s’activent sans masque dans la campagne contre l’homosexualité. Cette dernière loi est d’ailleurs assez originale du point de vue de l’impact visé, puisqu’il s’agit bien de protéger les enfants depuis l’école. On retrouve donc aux États-Unis des organisations déterminées dans l’objectif visé, sans en arriver à certains extrêmes.
Les organisations locales qui s’agitent dans le contre-lobbying du mouvement LGBT, ne doivent pas occulter le fait que les mots et actes qu’elles posent peuvent générer haine, violence et folie. Celles-ci, dont certaines sont mues par la recherche du buzz, de l’espace vital par la popularité et même de sous, doivent asseoir leur crédibilité en polissant leur discours pour éviter qu’elles ne soient interprétées comme des appels au meurtre.
Elles ne peuvent occulter le fait que Goorgoorlu a d’autres priorités et que son “nafa’’ (porte-monnaie) le lui rappelle tous les matins. Et surtout, ces organisations ne peuvent plus faire dans l’indignation sélective en fermant les yeux sur des tares comme la pédophilie et la torture infligée aux plus fragiles de la société. Nous voulons naturellement parler des enfants. N’est-ce pas le prix à payer pour rester… crédibles ?.
POUR DES DÉRIVES LANGAGIÈRES, LE CNRA MET EN GARDE
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), disant avoir constaté des dérives langagières à l’émission "Jakaarlo" de la Télé Futurs médias (TFM), vendredi dernier, appelle cette chaîne privée "à veiller à ce que de telles dérives cesssent
Dakar, 23 mai (APS) - Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), disant avoir constaté des dérives langagières à l’émission "Jakaarlo" de la Télé Futurs médias (TFM), vendredi dernier, appelle cette chaîne privée "à veiller à ce que de telles dérives ne se reproduisent plus".
Dans un communiqué parvenu à l’APS, lundi, le régulateur indique avoir "constaté au cours de l’émission JAKAARLO du vendredi 20 mai 2022, un usage, par l’un des chroniqueurs, de propos inconvenants, injurieux et méprisants à l’encontre d’un des invités de l’émission".
Le CNRA, "en sa qualité d’organe chargé de veiller au respect par les médias audiovisuels de la réglementation", rappelle que la TFM "est responsable du contenu des émissions diffusées".
Aussi précise-t-il "qu’il est attendu des journalistes, présentateurs, animateurs, chroniqueurs ou collaborateurs d’antenne de rappeler ou de ramener à l’ordre les intervenants qui versent dans des écarts par rapport à la réglementation et non de créer le désordre en tenant des propos désobligeants ou insultants, notamment contre leurs invités".
Sur cette base, le CNRA "appelle la TFM à veiller à ce que de telles dérives ne se reproduisent plus", d’autant qu’il "rappelle qu’un courrier d’observations a été adressé à la TFM dans le cadre de la même émission à la suite de la diffusion du numéro du vendredi 12 février 2021".
CHAN 2023, LA GAMBIE VEUT AFFRONTER LE SENEGAL EN MATCH AMICAL
La Fédération gambienne de football (GFF) a annoncé, lundi, sur son site Internet officiel, la tenue d’un match amical international entre sa sélection locale et celle du Sénégal, le 10 juin.
Dakar, 23 mai (APS) - La Fédération gambienne de football (GFF) a annoncé, lundi, sur son site Internet officiel, la tenue d’un match amical international entre sa sélection locale et celle du Sénégal, le 10 juin.
Le compte twitter officiel de la GGF rapporte que l’entraîneur de sa sélection locale, Alagie Sarr, a publié une sélection de 30 joueurs pour une rencontre amicale contre celle du Sénégal.
Cette rencontre devrait servir de préparation à l’édition 2023 du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévue en Algérie.
Pape Thiaw, le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale locale du Sénégal, a organisé plusieurs stages au centre technique Jules Bocandé de Toubab Dialaw, depuis sa nomination vers la mi-avril.
Le Sénégal n’a pris part qu’à deux phases finales du Championnat d’Afrique des nations, en 2009 et 2011.