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20 novembre 2024
EN MATIERE DE GOUVERNANCE, LE PROCESSUS DECISIONNEL NE S’ACCOMMODE D’AUCUNE PRECIPITATION
Abdoul Aziz Tall, diplômé en Sciences politiques de l’Université de Montréal, ancien ministre et ancien directeur de Cabinet du président de la République, sonne l’alerte et décline des recommandations dans le sens d’une gestion «Jub, Jubal et Jubanti».
Abdoul Aziz Tall est formel. «En matière de gouvernance, le processus décisionnel ne s’accommode d’aucune précipitation». A la veille de la première sortie du nouveau président de la République face à la presse, ce samedi 13 juillet, après 100 jours au pouvoir, Sud Quotidien est allé à sa rencontre. Diplômé en Sciences politiques de l’Université de Montréal, l’ancien ministre et ancien directeur de Cabinet du président de la République sonne l’alerte et décline des recommandations allant dans le sens d’une gestion «Jub, Jubal et Jubanti». Entretien.
Après 100 jours d’une nouvelle gouvernance, quelle appréciation faites-vous du changement opéré le 24 mars dernier ?
Le profond désir de changement était manifeste. L’ampleur et le caractère inédit des résultats obtenus par le président élu, Bassirou Diomaye Faye, dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars, attestent éloquemment du désir ardent que les Sénégalais avaient d’opérer une rupture. Mais l’originalité de cette élection est le fait qu’elle aura permis aux Sénégalais d’obtenir par la voie des urnes ce que sous d’autres cieux, on n’a pu réussir que par des coups de force militaire. Nos nouveaux dirigeants tiennent le même discours en termes de souveraineté, de désir de changement, de réappropriation de nos ressources naturelles, que celui qui résonne un peu partout en Afrique qui tient plus à son émancipation, en plus de bénéficier de la compétence distinctive d’une vraie légitimité populaire. Il y a eu malheureusement un lourd bilan de morts, de blessés et d’emprisonnements aux multiples conséquences, avant qu’on en arrive à la victoire par les urnes. C’est l’occasion de regretter les nombreuses victimes de ces luttes dont les sacrifices n’ont pas été vains.
Je reformule ma question. Quel bilan peut-on tirer, selon vous, des 100 premiers jours du nouveau pouvoir?
Parler de bilan sur une période de 100 jours par rapport à une gouvernance d’un État qui doit durer cinq ans, me paraît à la fois inapproprié et prématuré. On ne saurait demander à un entraîneur dont l’équipe vient à peine de rentrer sur l’aire de jeu pour s’échauffer, de vous livrer les résultats du match qui doit durer en principe 90 mns. En revanche, il est permis, comme votre brillant confrère Mamadou Oumar Ndiaye du Témoin l’a fait récemment, d’identifier des actions dont l’appréciation renseigne sur les chances d’obtenir les résultats souhaités au moment de tenir un bilan. De ce point de vue, on peut remarquer qu’il y a des citoyens qui considèrent que les décisions du nouveau gouvernement sont lentes à prendre. On peut comprendre parfaitement leur impatience légitime par rapport à leur désir d’obtenir des solutions immédiates à leurs problèmes. Cela dit, en matière de gouvernance, le processus décisionnel ne s’accommode d’aucune précipitation avec un risque de goût d’inachevé, avec des solutions irréalistes et sans lendemain. En effet, il est établi en management des organisations que lorsqu’un dirigeant prend des décisions au rythme des rafales d’une mitraillette, il est fort à parier qu’il a peu de chance d’atteindre la bonne cible. C’est vous dire que la prise de décision est un aspect tellement important dans le Management d’une organisation que certains théoriciens en la matière n’hésitent pas à l’assimiler à la définition de ce concept. Il est donc vital de réfléchir sur toutes les conséquences qu’une décision peut générer avant sa mise œuvre. De ce point de vue, la prudence qui est de mise aujourd’hui par le gouvernement peut bien s’expliquer. En revanche, vouloir critiquer le gouvernement actuel sur des problèmes structurels qu’il a hérités de gestion antérieure comme par exemple la question des inondations ou le phénomène de l’immigration clandestine, du chômage des jeunes et autres, relève simplement d’une démarche purement politicienne, si ce n’est une méconnaissance du fonctionnement d’un Etat ou les deux . Tout le monde sait qu’il existe des problèmes structurels hérités des précédents régimes, qui se sont longtemps sédimentés et qu’on ne saurait résoudre d’une simple baguette magique. La crédibilité d’une critique doit reposer sur la bonne foi de celui qui l’émet.
Dans une récente contribution, vous avez appelé à un changement des comportements des citoyens pour accompagner la volonté de rupture. Considérez-vous cet aspect parmi les chantiers prioritaires du nouveau régime ?
Les changements de comportements devraient être un des chantiers prioritaires du gouvernement. Il ne sert à rien d’avoir toutes les ressources du monde capables de transformer structurellement un pays et adossé à un programme si séduisant soitil, si l’on n’a pas comme soubassement un peuple discipliné et organisé, doté de valeurs civiques et du sens des responsabilités individuelles et collectives. Aujourd’hui, il y a malheureusement trop de désordre, d’anarchie et d’indiscipline qui se sont accumulés dans notre pays au fil des années. On a l’impression que chacun fait ce qu’il veut et se c o m p o r t e comme bon lui semble, tout en considérant son attitude comme faisant partie de l’expression de la liberté et de la démocratie. Les nouvelles autorités semblent décidées à s’attacher en priorité à cette mission de restauration des valeurs civiques, de changements des comportements. A cet égard, les récentes mesures de déguerpissements des artères des grandes villes sont à encourager. Dans le même ordre d’idées, l’Etat devrait mettre fin à l’anarchie qui règne dans la circulation, à l’occupation irrégulière de l’espace public par des ateliers et garages de toutes sortes, les barrages systématiques des rues, sans autorisation préalable de l’autorité, lors des cérémonies familiales, les nuisances sonores etc. L’argument selon lequel on a le droit de travailler pour subsister ne saurait justifier certaines pratiques comme l’occupation anarchique des artères destinées à la circulation des automobiles ou la violation de l’intimité de ses concitoyens. Ce qui se passe autour de certains marchés où les populations riveraines ont des difficultés d’accéder à leur propre domicile du fait de l’envahissement de leur espace privé est inacceptable. Les pouvoirs publics ont l’obligation de mettre fin à cette forme d’agression dont ces citoyens sont victimes. Le droit de chacun de nous s’arrête là où commence celui des autres. Tout recul face aux pressions de toutes sortes, d’où qu’elles émanent, serait perçu comme une capitulation de nature à fragiliser l’autorité de l’Etat pour toutes les mesures salutaires qu’il est appelé à prendre à l’avenir. Évidemment, toutes ces actions de remise en ordre devront être accompagnées par une communication préalable et par des mesures tendant à atténuer leur impact négatif au plan social sur des personnes concernées.
Justement, la communication a toujours été le talon d’Achille des gouvernements précédents. Que pensez-vous de la méthode du nouveau régime ?
À travers un changement de paradigme, il serait opportun et judicieux de mettre en place une agence de communication gouvernementale (ACG) en lieu et place de l’actuel bureau d’information gouvernementale (BIG). Naturellement, cette entité devrait être pourvue de ressources conséquentes afin qu’elle puisse assurer avec efficacité et performance les objectifs d’image et de notoriété inhérents à l’exercice gouvernemental. Par ailleurs, cette agence de communication gouvernementale jouerait un rôle d’aiguilleur pour les médias d’Etat, notamment en termes de pro positions de contenus stratégiques. Autre suggestion, c’est surtout éviter de couper les liens avec les populations au prétexte qu’on est débordé par son travail. C’est la plus grosse menace qui pèse sur la qualité des rapports entre les citoyens et les délégataires de pouvoirs publics. C’est l’occasion d’encourager. Il faut rester en contact avec les populations et surtout faire l’effort de répondre à leurs courriers. Le président Abdou Diouf avait fait de la réponse aux courriers qui lui étaient adressés un impératif, une exigence liée au sacerdoce. Il ne manquait aucune occasion de le rappeler à ses ministres et à leurs collaborateurs.
Le gouvernement vient d’engager des audits dans tous les secteurs publics et parapublics. Ne craignez-vous pas que l’objectif soit de museler les tenants de l’opposition actuelle ?
L’audit est une procédure de contrôle qui fait partie intégrante du dispositif managérial de toute organisation. Il permet à tout moment d’étudier les conditions de fonctionnement d’une organisation par rapport à ses diverses composantes : finances, ressources humaines, production, communication, marketing, etc. L’audit est un outil essentiel de la reddition des comptes. Malheureusement, ce concept est aujourd’hui chargé négativement en raison de l’utilisation qui en a été faite par le passé. À savoir un moyen de chantage, de menace ou de punition d’adversaires politiques à travers des poursuites judiciaires.
Est-ce à dire que vous craignez que la même utilisation soit faite des audits engagés par les nouvelles autorités, une fois terminés ?
Deux raisons me font penser qu’il n’en sera pas ainsi. D’abord, le fait que les audits soient confiés à deux corps de contrôle dont la réputation de sérieux, de rigueur et de neutralité ne souffrent d’aucun soupçon. En l’occurrence l’IGE et la Cour des comptes. Il y a donc une présomption favorable que ces audits seront menés dans les règles de l’art. Mais un audit est composé de plusieurs phases avant que les conclusions définitives ne soient livrées à l’autorité. D’où la nécessité là encore de faire preuve de patience. Maintenant, concernant l’exploitation des résultats, s’il n’y a aucune faute ou anomalie détectée, la personne faisant l’objet de l’audit est félicitée. C’est des cas qui existent bel et bien, même si l’on n’en parle pas souvent. Dans l’hypothèse où il y aurait des fautes liées à des malversations, détournements ou autres anomalies, les conclusions sont soumises à la justice. Jusqu’à ce que celle-ci se prononce, la personne incriminée bénéficie d’une présomption d’innocence. A ce niveau, je pense que les Assises de la justice dont les conclusions viennent d’être remises au chef de l’Etat, appellent entre autres, au renforcement de l’indépendance de la justice. Et je crois que les magistrats qui seront nommés prochainement feront preuve de respect de l’orthodoxie liée à leur fonction pour ne pas se laisser éventuellement influencer par qui que ce soit, comme certains peuvent le penser. Ensuite, je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je pense qu’il n’est pas dans l’esprit des nouvelles autorités de chercher à punir délibérément des adversaires politiques à travers des pratiques qui ont été toujours décriées par le passé. Enfin, l’actuel Garde des sceaux, ministre de la Justice (Ousmane Diagne-Ndlr) est un homme viscéralement attaché aux valeurs qui fondent sa profession de magistrat. Il en a déjà donné la preuve par le passé, à un moment où c’était loin d’être évident.
Quid des nominations ? Ne craignez-vous pas que les mêmes pratiques antérieures soient poursuivies?
Jusque-là, il faut avouer que le tempo est correct, même si certaines relèveraient d’une réelle récompense. Maintenant, il faut considérer que la compétence n’est pas le seul critère qui puisse présider à des nominations. La confiance et la proximité sont à prendre en considération. Certains considèrent que le rythme des nominations est lent. Certes ! Mais, il faut savoir que l’administration publique sénégalaise compte près de 300 Directions générales, Directions et Agences. A ce jour, je ne pense pas que la moitié de ces organes ont été affectés par des changements de Direction. Deux raisons peuvent l’expliquer. Soit, l’on est à la recherche de profils adéquats à travers une sélection de candidats, ou simplement parce qu’il existe des organismes pour lesquels l’on n’estime pas la nécessité d’opérer des changements au niveau de la direction pour l’instant. Cela relève évidemment de la discrétion du chef de l’Etat.
Sur le cas spécifique de la RTS, pensez-vous que les mesures du nouveau Directeur Général soient en conformité avec l’orthodoxie ? Ne craignez-vous pas qu’elles débouchent sur une crise ?
Dans la théorie, comme dans la pratique managériale, il est de bon ton de comprendre la logique des mesures conservatoires ou d’urgence liées parfois à la gestion de la trésorerie héritée. C’est plus ou moins le cas à la RTS. À ce propos, à la veille d’élections, il faut éviter de prendre certaines décisions au regard de l’éthique et de la courtoisie républicaines qui engageraient éventuellement son successeur. Si cette règle n’est pas respectée, il ne faudrait pas s’étonner que certaines décisions soient remises en cause. En 2000, le président Diouf avait donné des instructions fermes aux départements ministériels stratégiques de ne pas prendre des décisions qui engageraient et gêneraient même son éventuel successeur, s’il lui arrivait de perdre le pouvoir. Donc, dans le cas d’espèce, cette situation pourrait ne pas être particulièrement spécifique à la RTS. Dans tous les cas, il vaut mieux gérer dès à présent un conflit que de devoir poursuivre sa gestion avec des dysfonctionnements pathologiques.
Quels changements pourrait-on attendre du fonctionnement de l’Administration publique ?
En plus des changements attendus sur les comportements de l’ensemble des citoyens, le fonctionnaire de l’Etat doit se considérer d’abord c o m m e un serviteur de sa c o m m u - nauté. Les Anglais ont trouvé le terme approprié pour désigner un fonctionnaire en parlant de “civil service” dans le sens de “serviteur de l’Etat” avec toute la charge affective associée au patriotisme. Occuper une fonction conférée par la République, c’est surtout assumer la posture républicaine, en termes de valeurs, de repères et de références basées sur l’éthique, la transparence, la solidarité, la rigueur, le respect des droits humains. Les usagers du service public ont de plus en plus des exigences en matière de traitement. Aujourd’hui, Ils veulent être considérés davantage en clients en lieu et place de simples sujets qui viennent quémander un service public dont ils sont légitimement destinataires. Dans cette logique, il est primordial de poser un regard particulier dans la gestion de l’accueil et la prise en charge diligente des dossiers introduits par les citoyens. L’image positive du service public, c’est aussi et surtout le bannissement de la corruption dans tous les secteurs d’activités. À ce sujet, des sanctions exemplaires doivent être prises pour dissuader tout agent public qui serait tenté de se livrer à de telles pratiques. Au niveau des services de police et de gendarmerie, la brigade prévôtale doit être réhabilitée et renforcée dans ses prérogatives. L’un dans l’autre, même si elles en sont parfaitement conscientes, il convient de rappeler aux nouvelles autorités la nécessité de mettre le turbo, surtout sur les questions à haute valeur et portée sociales. En définitive, l’homo senegalensis est épris de paix et de justice. Il demande justice, de l’empathie, du respect et de la considération.
Les rapports entre le président de la République et son Premier ministre font l’objet de supputations dans le sens d’y entrevoir des conflits. Qu’en pensez-vous?
S’il y a des individus qui souhaitent et travaillent à l’entretien et à la survenue de malentendus et d’une crise de confiance entre le président de la République et son Premier ministre, alors cela serait franchement indécent. Au-delà même des considérations politiciennes, un croyant ne devrait jamais scruter, provoquer ou souhaiter la discorde entre des personnes unies et en bonne entente. Une telle entreprise n’est souhaitable ni pour la démocratie, ni pour la santé de nos institutions encore moins pour la stabilité politique du pays. Vouloir jeter du sable dans le couscous, juste pour que nous soyons tous privés de dîner relève simplement de manœuvres abjectes. Le Président de la République et le Premier ministre sont conscients qu’ils doivent poursuivre leur mission en parfaite intelligence. Par conséquent, il faut se garder de toute interférence extérieure, de jouer aux oiseaux de mauvais augure. C’est encore le lieu de rappeler cette maxime de mon homonyme Abdoul Aziz Sy Dabakh, qui nous mettait en garde face au danger qu’il y a pour soi-même et pour sa communauté d’être dans une même embarcation dont on souhaite à tout moment le naufrage.
Par Vieux SAVANÉ
L’AUBERGE DES FÊTARDS
Porté par une écriture alléchante empreinte de poésie, ce roman est dédié à l’ancien président du Conseil Mamadou Dia. En hommage « A l’homme de droiture et de rigueur. A l’immuable patriote »
Babacar Sall - Roman L’Harmattan - Avril 2024. 241 pages
L’endroit est très fréquenté par la « jet set ». Dans ce lieu au nom évocateur se retrouvent des gens aux « richesses subites et douteuses », des intellectuels, des artistes, des hommes et des femmes obsédés par le désir de séduire. Submergée par les effluves de la « boisson interdite », l’atmosphère y est forcément sulfureuse.
Une telle approche de la vie a pour cadre un pays qui a beaucoup changé en s’asseyant outrageusement sur la valeur travail, la glorification de l’effort, pour emprunter le chemin d’une déchéance programmée qui cherche à s’émanciper de toutes les formes d’entraves. Qu’importe les moyens et les techniques déployés pour gagner de l’argent! Il suffirait simplement de s’en mettre plein les poches et de veiller à s’éclater follement en empruntant un chemin aux extravagances déroutantes. Dans un tel univers, l’argent qui a pris le dessus sur tout plastronne, imprimant sa marque sur les relations sociales car désormais, tout y est calcul. « L’auberge des fêtards » se présente ainsi comme une confrérie de parvenus de la République dont l’unique horizon est le paraître. Aveuglés par la quête de luxure, de jouissance, de gaspillage, ils revêtent le visage méprisant de « dirigeants serviles et sociophages » qui s’ingénient ainsi à défaire et à détricoter la chaîne des valeurs qui exaltent l’effort, la probité, l’honnêteté.
Un dénominateur commun semble les fédérer. Consommer, épater, pour finalement se donner en spectacle en succombant à l’illusion, l’évanescent. On devine que cet argent qui est ainsi gaspillé n’a pas été gagné à la sueur de leur front. Ce roman est une critique acerbe de l’étalage indécent de la richesse à travers les billets de banque neufs jetés à même le sol pour tapisser une portion de route. Alors qu’en arrière-plan s’étale la pauvreté de la grande majorité de populations enfermées dans des besoins de survie. Une sorte de satire sur le gaspillage scandaleux orchestré par des élites hors sol, préoccupées par le m’as-tu-vu. Elles mettent en branle des pratiques qui ne participent nullement à sortir les populations les plus démunis de leur misère. Là git le mal. Dans ces ressources gaspillées, vandalisées, portées par une gestion dont le nom est la mal gouvernance.
Porté par une écriture alléchante empreinte de poésie, ce roman est dédié à l’ancien Président du Conseil Mamadou Dia. En hommage « A l’homme de droiture et de rigueur. A l’immuable patriote ».
Par Silèye Gorbal Sy
UNE AFFAIRE DE TOUS, PAR TOUS ET POUR TOUS EN VUE DE L’ATTEINTE DE L’ODD 4
En 1948, l'éducation a été déclarée « droit humain universel ». Ce droit a été réaffirmé en 2015, lorsque les Nations unies se sont fixées pour objectif de développement durable l’accès de tous à une éducation de qualité.
En 1948, l'éducation a été déclarée « droit humain universel ». Ce droit a été réaffirmé en 2015, lorsque les Nations unies se sont fixées pour objectif de développement durable l’accès de tous à une éducation de qualité. Pourtant, malgré des décennies de progrès dans l’accès à l’éducation, 250 millions d’enfants et de jeunes à travers le monde sont encore déscolarisés et 70 % des enfants de 10 ans dans les pays à faible et moyens revenus ne sont pas en capacité de comprendre un texte simple à l’écrit.
A l’occasion d’une réunion des ministres de l’Éducation, tenu dernièrement au siège de l’UNESCO à Paris (France), en présence du Président du Chili, Gabriel Boric, qui co-préside à ses côtes le Comité directeur de haut niveau pour une éducation de qualité pour tous, Audrey Azoulay a appelé les 194 Etats membres de l’Organisation à « respecter leur engagement de faire passer l'éducation d'un privilège à une prérogative pour chaque être humain à travers le monde ». La Directrice générale a également rappelé que « l'éducation est une ressource essentielle pour relever les défis contemporains, de la réduction de la pauvreté à la lutte contre le dérèglement climatique ».
En mai 2015, le forum mondial d’éducation d’Inchéon (République de Corée) réunissait 1600 participants de 160 pays qui n’avaient qu’un seul objectif en tête : assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous à l’horizon 2030. La déclaration d’Inchéon –Education 2030 a joué un rôle déterminant dans la définition de l’Objectif de Développement Durable relatif à l’éducation, qui vise à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie »
Elle confie à l’Unesco la direction, la coordination et le suivi de l’Agenda Education 2030 et au Rapport Mondial de Suivi sur l’Education ainsi que du Volet Educatif des autres ODD. S’appuyant sur ce qui a été fait pour continuer et construire le mouvement EPT, Education 2030 prend en compte les acquis engrangés depuis 2000. L’Agenda 2030 est novateur en ce qu’il met l’accent sur le renforcement et l’élargissement de l’accés , de l’inclusion et de l’équité ,de la qualité et des résultats d’apprentissages à tous les niveaux dans une approche de l’apprentissage tout au long de la vie .
Education 2020 doit être vu dans le contexte plus large du développement aujourd’hui. Les systèmes éducatifs doivent être pertinents et répondre à des marchés de travail en rapide évolution, aux avancées technologiques , à l’urbanisation, aux migrations ,à la dégradation de l’environnement , aux risques et aux catastrophes naturels.
Nous devons fondamentalement changer notre façon de concevoir l’éducation et son rôle dans le bien-être de l’humanité et le développement mondial. Tout d’abord, il est urgent d’adopter des approches nouvelles. Il faut une volonté politique, des ressources, de l’innovation et des ressources pour infléchir cette tendance. Si nous voulons réellement concrétiser l’ODD 4, nous devons agir avec une conscience plus aigue de l’urgence des mesures à prendre et nous engager sur la durée .En cas d’échec ce n’est pas seulement l’éducation qui en pâtira mais les progrès de chacun des objectifs de développement : la réduction de la pauvreté, l’élimination de la faim, l’amélioration de la santé, l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, la production et la consommation durables, la résilience des villes, des sociétés plus égalitaires et inclusives.
L’Education est étroitement liée à d’autres secteurs, tout comme la santé, l’eau, l’alimentation et l’énergie sont essentielles à l’éducation. La santé des enfants détermine leurs capacités à apprendre, les infrastructures sanitaires peuvent être utilisées pour dispenser l’éducation et les enseignants en bonne santé sont indispensables au bon fonctionnement du secteur de l’éducation. Il revient à chaque génération de définir les compétences et connaissances indispensables à transmettre pour relever les défis de son époque .La nôtre ne fait pas exception. Face aux défis planétaires que sont le creusement des inégalités, le changement climatique, la montée en puissance des technologies numériques, il faut aujourd’hui selon l’Unesco réinventer l’éducation, « l’arme la plus puissante pour transformer le monde », selon les mots de Nelson Mandela.
Notre pays a réaffirmé sa vision et sa volonté politique reflétées dans de nombreux traités internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme et qui consacrent le droit à l’éducation et ses liens réciproques avec d’autres droits fondamentaux. La pédagogie doit s’organiser autour de principes de coopération, de collaboration et de solidarité. Ces objectifs pédagogiques doivent donner lieu à un processus d’évaluation conçu pour encourager chez tous les élèves des progrès significatifs en matière de développement et d’apprentissage.
Le curriculum doit mettre l’accent sur des apprentissages écologiques, interculturels et interdisciplinaires en mesure d’aider les élèves et les étudiants à accéder et à contribuer au savoir, tout en développant leur capacité à mettre ce savoir en pratique mais aussi le remettre en cause. Un développement social inclusif exige la fourniture universelle des services cruciaux comme l’éducation.
Dans le cadre de la mise en œuvre des politiques éducatives, notre pays qui a élaboré des programmes éducatifs comme le PDEF et le Paquet a eu à organiser des rencontres d’envergures nationales comme les Etats Généraux de l’Education, les Concertations Nationales sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur, les Assises nationales de l’Education.
Pour le maintien d’un climat social apaisé dans la mise en œuvre de nos politiques éducatives, il est souhaitable que le Comité de suivi des accords signés en février 2022 composé de différents ministères, de syndicats d’enseignants de la société civile active en éducation se réunisse sous la présidence de M. Premier Ministre qui a accordé déjà une oreille attentive aux acteurs de l’éducation lors du conseil interministériel sur les préparatifs des examens.
Le renforcement de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle notamment en termes de financement en rapport avec les organisations actives du sous-secteur, l’éducation inclusive, le numérique, zéro abris provisoires demeurent indispensables pour notre système éducatif au moment où au niveau mondial, l’Unesco sous la coordination de l’Unesco, un rapport dans l’éducation est intitulé : Repenser nos futurs ensemble, un nouveau contrat social pour l’éducation. Les actes déjà posés par le Ministre de l’Education Nationale en proposant une société éducative et avec celui de la Formation professionnelle montrent toutes leurs disponibilités et leur sens de dialogue qui sans nul doute s’ils se poursuivent sans relâche feront de l’éducation et de la formation une affaire de tous, une réalité pour le devenir et l’avenir de notre système éducatif.
Silèye Gorbal Sy
Expert en Education et Développement Local
Président Coalition Nationale Education Pour Tous du Sénégal
Membre du Comité Dialogue Social / Secteur de l’Education
Coordinateur de la Coalition Africaine et Francophone pour l’Alphabétisation
Membre Ccong Unesco
Chevalier de l’Ordre National du Lion
L’ETAT OFFRE UNE PRIME DE 11.300.000 FCFA A CHAQUE ATHLETE OLYMPIQUE
Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diene Gaye a tenu, hier, vendredi 12 juillet 2024, une séance de travail avec les athlètes sénégalais qualifiés aux JO de Paris 2024
Le ministère des Sports dirige par Mme khady Diène Gaye a décidé d’accompagner les athlètes sénégalais en leur octroyant chacun une prime spéciale de 11 millions FCFA, informe un communique du département parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien.
Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Madame Khady Diene Gaye a tenu, hier, vendredi 12 juillet 2024, une séance de travail avec les athlètes sénégalais qualifiés aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
La rencontre s’est déroulée dans une «bonne ambiance de 10 heures à 11 heures dans les locaux du ministère, sis à la Cité Keur Gorgui. Le format bimodal a été utilisé pour l’occasion, sachant que la majorité des athlètes sont en Europe pour la dernière phase de leur préparation», précise l’édit. Mme le Ministre a rassuré les athlètes par rapport aux primes qu’ils devront recevoir en leur qualité de sportifs qualifiés pour les JO. Ainsi, chaque athlète recevra une sommes de onze millions trois cent mille francs CFA (11.300.000) répartis comme suit : 5.000.000 francs CFA de prime de participation ; 4.000.000 francs CFA de prime de préparation ; 2.000.000 francs CFA de prime de qualification ; 300.000 francs CFA pour les équipements spécifiques. Aussi bien les athlètes qualifiés que ceux invités recevront le même montant, contrairement à ce qui se faisait lors des JO précédents, où les athlètes invités recevaient beaucoup moins de primes que ceux qualifiés. Les entraîneurs aussi recevront leurs primes en même temps que les athlètes dans les heures qui suivent, souligne la même source. Mme le Ministre a précisé que le même traitement sera réservé aux sportifs paralympiques.
En outre, Madame le Ministre a exhorté nos athlètes à défendre dignement les couleurs du Sénégal en leur garantissant l’accompagnement de l’État dans les échéances à venir. Elle a souligné qu’en dépit de la tension budgétaire et de l’épuisement des lignes de crédit destinées au sport de haut niveau, l’État a tenu à accompagner les sportifs olympiques sénégalais. Par ailleurs, elle a rappelé l’importance d’actualiser le cadre juridique et les textes qui gouvernent le sport sénégalais, afin d’arriver à une équité dans le traitement des sports et des sportifs.
Aux JO de Paris, prévus du 26 juillet au 11 août 2024, le Sénégal sera représenté au par onze athlètes dans sept disciplines sportives. Lors des précédents Jeux Olympiques à Tokyo, notre pays était représenté par neuf athlètes, dont quatre étaient invités. Les athlètes et leur encadrement seront reçus prochainement par le Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhare Faye, à l’occasion de la cérémonie de remise du drapeau national.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, L'As, Walf Quotidien, Le Quotidien, Libération, Le Soleil, L'Observateur, Bes Bi le jour, Stades, EnQuête
Baadoolo - Finalement, le Président fait la Dpg !
Puisque l’un n’a pu faire sa Dpg à temps et à l’hémicycle, l’autre la fait devant la presse ce 13. Hors de l’Assemblée, comme promis aux députés qui ne veulent pas revoir le Règlement… inférieur à la Constitution. Parce que, n’oublions pas, Sonko moy Diomaye nak. Premier ministre moy Président. Si ce n’est pas lui, c’est donc son frère quoi ! Et ce n’est pas une fable. Tiey le 15 ! Comme le 13, la date suspense de l’autre chef-d’œuvre de Daaray Kocc. Après tout, c’est théâtral ce rendez-vous du Pm. Bon, à lundi.
PODOR Affaire du corps repêché à Mbolo Birane L’épouse du défunt et un vigile en garde à vue
Le mercredi dernier, avant d’acheminer le corps sans vie de Ndao, le commandant de la brigade de gendarmerie de Pété avait fait venir sur les lieux (au bord du marigot Danayol de Mbolo Birane) le chef de village de Diaba. Dès les premiers échanges, des témoins ont laissé entendre que la victime Ndao s’est bagarrée le matin avec le gardien du projet agricole de Diaba (un peu distant du village). Ndao, qui avait eu écho que le gardien coucherait avec sa femme, aurait surpris les deux dans la chambre du gardien, dans le projet agricole. La femme s’enfuit et les deux hommes se battent violemment. La dame, elle retourne au village sans mot dire. Chagriné par «l’infidélité» de son épouse et la défiance d’un autre homme, Ndao prend le chemin du marigot Danayol pour ne pas revenir. Avec ces informations reçues dès les premières heures de l’enquête, le gardien et la femme de Ndao ont été placés en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Pété depuis hier. Les enquêteurs attendent les résultats de l’autopsie pour donner suite à l’affaire
La 5ème «Gingembre littéraire» du Sénégal sur «Le Vivre Ensemble» «Sport et Cohésion sociale» au menu
Le «Gingembre littéraire» du Sénégal revient. Cette 5ème édition qui portera encore sur «Le Vivre Ensemble» aura lieu à Dakar du 22 au 23 novembre, a-ton appris de son initiateur El Hadji Gorgui Wade Ndoye, journaliste accrédité auprès des Nations Unies à Genève. Spécifiquement, le promoteur de l’association ContinentPremier éditrice du magazine éponyme indique que la thématique sera axée sur «Sport et Cohésion sociale». «D’éminents experts sénégalais animeront les panels en présence d’un public toujours plus nombreux et divers», indique-t-on.
Rencontre avec le Cnp - L’Apix prête à accompagner le patronat
Pour appuyer le secteur privé, l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix), sous la conduite de son directeur général, a rencontré mercredi dernier le Conseil national du patronat (Cnp). Bakary Séga Bathily a partagé la vision du Président Diomaye Faye qui consiste à «impliquer activement le secteur privé sénégalais dans la stratégie nationale de développement économique et sociale». Il a été question, lors de cette rencontre, d’établir un pacte avec le secteur privé pour pousser les investisseurs à respecter les cadres réglementaires et à œuvrer pour une meilleure gouvernance des entreprises, indique le communiqué. Le président du Cnp, Baïdy Agne, a magnifié la visite du Dg de l’Apix et en a profité pour plaider «la poursuite des travaux de groupe du cadre de dialogue public-privé longtemps restés en léthargie», sollicite-t-il. Une requête a été bien prise en compte par M. Bathily.
Réponse aux accusations du syndicat La Caisse de sécurité sociale rassure les sociétaires
La Caisse de sécurité sociale (Css) a réagi à la sortie du Syndicat autonome des travailleurs de la sécurité sociale (Sat2s) qui déplorait les conditions de travail et la gestion de la Direction générale. Dans un communiqué, l’institution précise : «Quand la direction contrôle et audite à découvert le modus operandi utilisé par les personnes incriminées, celles-ci sont rapidement passées aux aveux. La Direction rappelle qu’il arrive dans toutes les institutions les plus réputées de se faire flouer par des agents.» Répondant à Omar Foutah Badiane et ses camarades, la Css ajoute : «Pour l’essentiel, la Caisse rassure les usagers qui lui ont toujours fait confiance, que leur Institution se porte financièrement bien. Quelques chiffres clés de l’exercice 2023 le prouvent : En termes de cotisations sociales, la Caisse est à 31 milliards 696 millions 076 mille 784 de FCFA et 25 milliards 747 millions 510 mille 929 de FCFA en termes de cotisations recouvrées, soit un taux de recouvrement de plus de 81%. A ce jour, la Css compte 48 978 employeurs pour 300 265 salariés du privé et non fonctionnaires.»
Agressions physiques et sexuelles de 12 femmes à Kafountine Des associations de femmes interpellent l’Etat
Plusieurs organisations de la société civile et associations de femmes luttant contre les violences basées sur le genre ont exprimé leur profonde consternation et leur indignation face aux récents événements tragiques survenus à Kafountine, en Casamance. En effet, 12 femmes innocentes ont été «victimes de violences physiques et d’agressions sexuelles insoutenables (de février à juin 2024)» dont la dernière est la dame Awa Cissé, une femme en état de grossesse, agressée et tuée dans son lit conjugal en présence de ses enfants. Dans un communiqué, ces associations saluent «la diligence des forces de défense et de sécurité qui ont pris toutes les dispositions utiles pour arrêter le meurtrier». Avant de lancer un «appel pressant au ministère de la Famille et des solidarités à fournir un soutien adéquat aux survivantes et à la famille de feue Awa Cissé pour les aider à traverser cette épreuve insoutenable».
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LA GUERRE EST DÉCLARÉE ENTRE MANSOUR FAYE ET ALIOU SALL
Les tensions étaient manifestement latentes, elles explosent désormais au grand jour. Le frère de Macky Sall et ancien édile de Guédiawaye balance ses vérités sur le maire de Saint-Louis, accusé d'avoir conduit à la perte de l'ex-président
(SenePlus) - La relation était-elle déjà tendue entre l'ex-maire de Guédiawaye et le maire de Saint-Louis ? Dans un entretien accordé à RFM ce vendredi 12 juillet 2024, Aliou Sall n'a pas mâché ses mots pour décrire sa réalation avec Mansour Faye : "Nous ne sommes pas amis. Je ne lui ai jamais rendu visite. Lui aussi n’est jamais venu chez moi".
Plus encore, Aliou Sall accuse Mansour Faye de l'avoir "envoyé des filles pour des marchés de communication" lorsqu'il était à la CDC. Des allégations graves qu'il justifie en soulignant : "Quand j’ai reçu ces jeunes femmes, je les ai toutes éconduites, en leur disant que je ne leur donnerai pas le marché, vu leur habillement vulgaire".
Aliou Sall se dit étonné des attaques de Mansour Faye à son encontre : "Je ne comprends pas pourquoi Mansour Faye se permet de tenir des tels propos à mon endroit, bien que je peux dire énormément de choses sur lui".
Mais le frère du président ne s'arrête pas là et accuse l'ancien ministre d'avoir "entaché le parcours du président Macky Sall" à travers "la manière dont il a géré ses charges publiques" et "son arrogance".
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ALIOU SALL LÂCHE SES VÉRITÉS
L'ancien maire de Guédiawaye révèle le peu de contacts qu'il a eu avec son frère, Macky Sall, en 12 ans. Il dément aussi avec véhémence toute accusation de trahison en expliquant n'avoir jamais vraiment fait partie de la garde rapprochée présidentielle
(SenePlus) - Invité vendredi de l'émission "Rfm matin" ce vendredi 12 juillet 2024, Aliou Sall n'y est pas allé de main morte pour régler ses comptes avec ceux qui l'accusent de "trahison". Visiblement irrité par les attaques de Mansour Faye, l'ancien maire de Guédiawaye, récemment démissionnaire de l'APR, a livré une interview cash où il a levé le voile sur ses relations très distantes avec son grand frère, l'ex-président Macky Sall.
"En 12 ans, j'ai eu à peine trois entretiens en tête-à-tête avec Macky Sall et je n'ai mis les pieds chez lui que deux fois. Je ne fais clairement pas partie de son cercle politique restreint", a-t-il lâché d'entrée, citant cette proximité très limitée pour réfuter l'idée d'une quelconque "trahison". Pire, il accuse Mansour Faye et sa famille d'avoir "poussé Macky Sall dans des impasses" comme le fameux projet de troisième mandat qu'il a lui-même "combattu à visage découvert".
Les révélations ne s'arrêtent pas là. Aliou Sall affirme également entretenir des rapports très froids avec Marième Faye Sall, qu'il ne considère que comme "l'épouse de son frère". Surtout, il confirme ne rien devoir à Mansour Faye, laissant entendre que les rumeurs de tensions entre les deux clans sont fondées. Autant de déclarations choc qui jettent une lumière crue sur les luttes intestines qui mineraient l'ancienne famille présidentielle.
Autre révélation de taille : Aliou Sall explique publiquement pourquoi il a soutenu Amadou Ba contre la volonté de la mouvance présidentielle. Selon lui, c'était le choix le plus judicieux et rationnel face à la menace d'une victoire de l'opposition radicale. Une prise de parole cash où le frère de Macky Sall signe clairement sa rupture avec le clan Faye et assume ses positions discordantes sur les grandes orientations politiques de ces dernières années.
FC METZ, SOUTHAMPTON OFFRE 10 M€ POUR LAMINE CAMARA
Devenu un cadre en puissance malgré son jeune âge et sa faible expérience du haut niveau, le natif de Diouloulou a fait les beaux jours du FC Metz au point d’être élu pépite de la saison en Ligue 1.
Révélation de la dernière saison du côté du FC Metz, Lamine Camara suscite l’intérêt de Southampton sur ce mercato estival. Si les Saints ont vu leur première offre de 10 M€ être refusée par les Grenats, ils devraient rapidement revenir à la charge pour la pépite sénégalaise, désireuse d’ouvrir une nouvelle page de sa jeune carrière en Angleterre.
Le FC Metz est attaqué de toutes parts sur ce mercato estival. Battu sur le fil par l’AS Saint-Etienne lors des barrages d’accession à l’élite française le 2 juin dernier, le club lorrain va retrouver la Ligue 2 seulement un an après l’avoir quittée. Si les Grenats ambitionnent, en toute logique, de regagner rapidement les sommets, ils devront pour y parvenir conserver quel qu’en soit le prix leurs hommes forts du dernier exercice. Une tâche loin d’être aisée quand on constate que de nombreux éléments de l’effectif messin suscitent les convoitises dans l’Hexagone ainsi qu’à l’étranger.
Parmi eux, on retrouve forcément Georges Mikautadze. Brillant avec le FC Metz sur la deuxième partie de saison (13 réalisations et 4 passes décisives en 22 rencontres), l’attaquant de 23 ans a confirmé sa forme étincelante à l’occasion de l’Euro 2024 disputé en Allemagne avec la Géorgie à l’image de son statut de co-meilleur buteur de la compétition avec 3 pions dans la musette. Sans surprise, l’international géorgien ne restera pas chez les Grenats, même si ces derniers ont levé son option d’achat afin de mieux le revendre. Si ce feuilleton est en train de prendre fin, le club à la Croix de Lorraine risque également de perdre son talisman, Lamine Camara.
Metz se montre gourmand pour Lamine Camara
Pour sa première saison dans l’élite française, le milieu de terrain sénégalais a bouclé un exercice 2023-2024 plein avec les Grenats en comptabilisant 1 but et 5 passes décisives en 32 matchs disputés au total. Devenu un cadre en puissance de l’effectif dirigé à l’époque par László Bölöni malgré son jeune âge et sa faible expérience du haut niveau, le natif de Diouloulou, qui a participé à sa première Coupe d’Afrique des Nations en début d’année avec le Sénégal, a fait les beaux jours du FC Metz au point d’être élu pépite de la saison en Ligue 1. Dans cette perspective, plusieurs clubs se sont rapidement penchés sur son profil de joueur polyvalent, capable d’évoluer aussi bien en relayeur qu’en sentinelle.
Si Lamine Camara a été associé au Barça ces derniers jours avant que cette rumeur ne prenne du plomb dans l’aile, c’est bel et bien Southampton qui a manifesté un intérêt concret pour l’international sénégalais (10 sélections, 3 buts). De retour en Premier League après un passage express en Championship, les Saints comptent se renforcer pour demeurer en première division et ont fait du Messin une priorité cet été en dégainant une première offre estimée à 10 M€ pour le principal concerné selon nos informations. Néanmoins, le club anglais s’est heurté au refus de Metz, qui en demande plus. Malgré tout, Southampton est disposé à revenir à l’assaut de la pépite sénégalaise, emballée à l’idée de traverser la Manche pour évoluer au sein d’un club avec lequel s’est révélé un certain Sadio Mané. À noter également que d’autres clubs, dont les noms n’ont pas filtré, vont passer à l’action pour le Sénégalais.