Après un arrêt de trois ans, Miss Sénégal est de retour avec l’ambition d’en faire une vitrine du pays dans le respect de l’éthique et de nos valeurs. En direction de la finale qui aura lieu à Dakar, les candidates au sacre sont à Saly où le comité a tenu un point de presse, mardi dernier.
Le comité Miss Sénégal 2024 est à pied d’œuvre. Après les soubresauts que ses organisateurs ont connus, ce concours de beauté reprend de plus belle. Sa présidente Amina Badiane dit avoir «pardonné à ses ennemis» et les yeux tournés vers l’avenir avec la participation du Sénégal à Miss Univers Miss Monde, Miss Afrique Miss Élite. «Miss Sénégal, plus qu’un concours de beauté est une vitrine de notre pays, un vecteur de nos valeurs. Depuis vingt ans, nous n’avons pas partici- pé aux concours de beauté comme Miss Monde, Miss Elite. Cette année, nous avons acquis les licences. Depuis 2021, nous n’avons pas organisé Miss Sénégal», a-t-elle dit. Avant de faire allusion au scandale qui avait dicté la suspension de Miss Sénégal : «J’ai pardonné à ceux qui m’ont fait du mal car ce n’est pas ma personne qui compte mais le Sénégal.»
La conseillère technique de la ministre de la Famille et des solidarités, Astou Fall, a, quant à elle, assuré «l’engagement du ministère à accompagner cet évènement majeur compte tenu des thématiques comme l’autonomisation des femmes, l’entreprenariat féminin, la protection des femmes et des jeunes filles qui cadrent avec les missions du ministère». Elle ajoute : «Qui dit autonomisation et entreprenariat féminin dit protection des femmes. Aujourd’hui, les femmes sont victimes de maltraitance et de discrimination. Nous avons le devoir de protéger les candidates, de les encadrer.» C’est le sens du comité éthique que dirige Hélène Tine. L’ancienne députée d’ajouter : «Ces jeunes filles sont porteuses de messages autour des valeurs morales et culturelles car la femme est le socle de la famille et de la société. Nous sommes là pour prendre la place des parents de ces candidates. Il faut que les patents se rassurent. Le comité éthique va pleinement jouer son rôle et les droits des candidates seront respectés. Par ailleurs, il est important que les candidates soient sensibilisées sur les Odd (Objectifs de développement durable) comme l’autonomisation des femmes.»
PROCÈS EN APPEL AFFAIRE FERDINAND COLY- SALIOU SAMB, BEAUCOUP DE ZONES D'OMBRE LEVÉES
Le feuilleton judiciaire entre trois citoyens sénégalais qui sont Mamadou Niang, Ferdinand Coly et Saliou Samb a été jugé ce lundi 8 juillet à la cour d’appel de Thiès. Ça a été l’occasion pour les parties de s’expliquer sur beaucoup de zones d’ombre.
iGFM - (Dakar) Le feuilleton judiciaire entre trois citoyens sénégalais qui sont Mamadou Niang, Ferdinand Coly et Saliou Samb a été jugé ce lundi 8 juillet à la cour d’appel de Thiès. Ça a été l’occasion pour les parties de s’expliquer sur beaucoup de zones d’ombre.
La première chose qui a été éclairée par les avocats de Saliou Samb est le fait que Monsieur Saliou Samb n’est pas poursuivi pour escroquerie, mais pour abus de biens sociaux et banqueroute frauduleuse.
Les avocats de Ferdinand Coly ont maintenu leurs accusations en première instance à l’encontre de Saliou Samb, l’accusant d’avoir utilisé l’argent viré par Mamadou Niang (324 millions de francs) à des fins personnelles, mais aussi d’avoir vendu une machine à glace qui avait été donnée en gage. Les conseillers de Ferdinand Coly réclament la somme de 1 milliard 200 millions à Saliou SAMB.
L’avocat général a demandé la confirmation du jugement de première instance qui condamne Saliou SAMB.
Quant aux avocats de Saliou SAMB, ils ont rappelé à la cour, preuves à l’appui, que Saliou SAMB avait offert des parts gratuitement à monsieur Ferdinand COLY, car il n’avait pas de liquidités pour acheter des parts comme Mamadou Niang. Saliou SAMB a rappelé qu’il n’a pas connu le Ferdinand Coly footballeur, mais le Ferdinand Coly courtier immobilier. En effet, c’est lors de la vente de sa villa aux Almadies que Ferdinand Coly a servi d’intermédiaire à Mamadou Niang pour l’achat de cette villa. Saliou Samb a donné une commission de plus de 14 millions à Ferdinand Coly.
Dans le business qui les lie, Ferdinand Coly avait donné son immeuble à Ecobank en hypothèque au profit de la société Blue Trade pour le fond de roulement et des investissements à hauteur de 494 000 000 FCFA, répartis comme suit : un credit spot de 100 millions, une ligne de crédit de 194 000 000 FCFA, une ligne d’escompte de 200 millions. Après des mois d’exploitation, la société Blue Trade a vu ses containers de poissons envoyés à Abidjan être saisis par les services vétérinaires ivoiriens pour le motif de produits impropres à la consommation dus à une panne de chambre froide où étaient stockés les produits.
Dès lors, vu que la perte a occasionné l’arrêt de l’exploitation, Blue Trade n’était plus en mesure de payer les échéances bancaires. Le 25 juin 2014, Ecobank envoie une mise en demeure à Blue Trade pour réclamer 451 millions, équivalent selon elle à la totalité de sa dette. 2 jours plus tard, alors que monsieur Saliou Samb contestait le montant de la dette, la banque a procédé de connivence avec Ferdinand Coly, à l’insu de Saliou Samb et de Mamadou Niang, à une dation en paiement avec une compensation financière à hauteur de 1 milliard 220 millions au profit de Ferdinand Coly. Pour des termes plus simples, monsieur Ferdinand Coly a vendu son immeuble à Ecobank à la somme de 1 milliard 220 millions et cette dernière l’a revendu à un certain Maodo Sarr qui est décédé (paix à son âme) à 1 milliard 800 millions.
Quelques mois plus tard, Maodo Sarr donna en garantie l’immeuble à la SGBS pour un prêt de 2 milliards 400 millions. Pourtant, Ferdinand Coly a crié sous tous les toits que la Banque avait saisi son immeuble. Ce qui est faux. Ferdinand Coly a menti aux Sénégalais, au Tribunal et à ses associés.
Pour ce qui est de l’argent viré par Mamadou Niang, ce dernier a affirmé devant un huissier que les 324 millions n’étaient pas un apport, mais bien un ticket d’entrée et que cet argent appartenait à Saliou Samb. Mamadou Niang a dit que Saliou Samb avait le droit d’en faire ce qu’il veut.
Mais aussi, tout le monde sait qu’en matière de droit des sociétés, un apport doit être notarié, et ici, il n’y a aucun acte notarié qui confirme que cet argent donné par Mamadou Niang est un apport. Donc, Monsieur Saliou Samb avait belle et bonne raison.
Pour ce qui est de la machine à glace, le procureur a dit que Saliou Samb a acheté cette machine avec le crédit de Blue Trade garanti par Ferdinand Coly par un cheque Ecobank. Saliou Samb a démontré le contraire. En effet, la machine à glace a été achetée en Turquie, donc impossible de payer la transaction avec un cheque Ecobank du Sénégal. Première chose qui démontre que le procureur est à côté de la plaque :
Deuxième point : Saliou Samb a produit le Swift du virement qui a payé la machine à glace. Cette machine a été payée par Sangomar Fishing sur son compte UBA, donc différent de Blue Trade.
Troisième point : la machine a été achetée avant la mise en place du crédit octroyé par Ecobank. Donc, ce qui fait que c’est impossible qu’une machine à glace puisse être achetée par un crédit qui n’était pas encore octroyé au moment de l’achat. Le crédit a été positionné des mois après l’achat de la machine et du virement.
Les affirmations de Saliou Samb ont été confirmées par le comptable de la société, Monsieur Oumar Niass. Il a confirmé tout ce qu’a dit Saliou Samb.
En définitive, il revient au juge de dire le droit et de rétablir la vérité, en se fondant sur les preuves écrites et matérielles ramenées par les parties.
Le tribunal a renvoyé les parties le 29 juillet pour le délibéré.
AMADOU GALLO DIOP CHARGE LES CHERCHEURS
Déficit des données factuelles dans l’élaboration des décisions politiques publiques. Une barrière qu’il impute la responsabilité aux chercheurs et scientifiques.
Le directeur de la recherche et de l’innovation au ministère de l’enseignement supérieur a présidé hier, jeudi 11 juillet 2024 au nom du ministre Abdourahmane Diouf, l’atelier sous-régional (Afrique de l’Ouest) du réseau francophone international en conseil scientifique (RFICS. Pr Amadou Gallo Diop, a profité de cette occasion pour souligner le déficit des données factuelles dans la formulation des décisions politiques publiques. Une barrière qu’il impute la responsabilité aux chercheurs et scientifiques.
L a complexité et la multi dimensionnalité des processus de décisions, notamment étatiques, rendent la prise en compte des preuves scientifiques et données probantes fondamentales. Toutefois, selon Amadou Gallo Diop, directeur de la recherche et de l’innovation, «il se trouve que l’élaboration des décisions politiques publiques souffre d’un énorme déficit en données factuelles venant de la recherche passant par les processus scientifiques vérifiés et solides. »
Une barrière linguistique entrave aussi la prise de décision éclairée par les preuves scientifiques au sein des gouvernements. Sur ce point précis, il impute la responsabilité aux chercheurs et scientifiques : « Ce sont les universitaires, les scientifiques, les chercheurs qui ne savent pas, qui ils sont, qui ne savent pas ce qu’ils représentent, qui sont dans l’autosatisfaction d’avoir produit de puissants travaux scientifiques et des articles sortis dans les plus grands journaux du monde. Visitez chacun de nos bureaux, nous les enseignants du supérieur, vous allez trouver des centaines de thèses, de mémoires, de copies d’articles dans toutes les langues dont personne n’a connaissance et qui n’a aucun impact dans la vie des populations ou dans la prise des décisions », a soutenu le directeur de la recherche et de l’innovation.
Et le PrAmadou Gallo Diop d’indiquer pour le regretter : « Nous sommes considérés comme des gens compliqués, avec un langage incompréhensive, qui se parlent entre eux, qui considèrent le reste de la population comme de simples ignorants qui n’ont un seul intérêt, c’est d’écouter et d’appliquer ce qu’on leur dit. »
C’est à ce titre exhorte-il, «il faudrait que, l’atelier serve de manière puissante à l’autocritique de la communauté scientifique et sa déconnexion des populations et son interconnexion absolument désastreuse avec les pouvoirs politiques quelle que soit la pensée politique et ça dure depuis très longtemps. Ça ne doit pas continuer. »
GESTION DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE, DES LENTEURS DANS LES DECISIONS
La mayonnaise tarde à prendre dans le secteur de la santé. Après trois mois de prise de fonction, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Ibrahima Sy se cherche.
Depuis quelques jours, des établissements de santé semblent retrouver le souffle avec le remboursement de la dette de l’Etat dans le programme de la couverture universelle sanitaire. A cet effet, une enveloppe de 10 milliards avait été décaissée par le ministère de la Famille pour solder une grande partie de cette dette. Cependant, au sein des programmes, les nominations ont suscité des controverses. L’attente de la population sur la promesse du nouveau régime de mettre les postes en compétition semble être rangée dans les tiroirs.
La mayonnaise tarde à prendre dans le secteur de la santé. Après trois mois de prise de fonction, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Ibrahima Sy se cherche. Ce dernier a pris du temps pour mettre en place son équipe devant l’accompagner durant toute sa gestion. Cependant, dans cette démarche, certaines de ses nominations ont suscité moult tensions. Les syndicats se sont levés pour dire non à la nomination du nouveau chef de la division Sida. Aujourd’hui, ils sont très nombreux à décrier le management du ministre de la Santé et de l’action sociale. Si ce dernier semble privilégier l’approche inclusive en étant proche des populations, certains acteurs pensent que ce rôle ne fait que l’enfoncer. « Le ministre est un manager. Il a des représentants dans chaque département qui doivent l’accompagner dans la mise en œuvre de la politique de santé de l’Etat. Il doit refuser d’être toujours au-devant de la scène pour certains sujets » a déclaré Amadou Sylla, expert en sciences sociales. M. Sylla fait allusion à la sortie du ministre de la Santé lors du retour des pèlerins sur la terre sénégalaise, en rapport à la flambée des cas de Covid. « C’est une situation qui devait être gérée par le Directeur de la prévention ou encore la cellule de communication et non par lui. Tout le monde sait que la Covid est endémique au Sénégal et à chaque retour de la Mecque, il y a une augmentation des cas de grippe. Normal qu’une hausse des cas de Covid soit notée », a-t-il fait savoir. Un autre problème décrié demeure la gouvernance. Selon le syndicaliste Cheikh Seck, le ministère de la Santé ne manque pas de moyens mais plutôt un problème de management qui se pose ainsi que l’utilisation efficiente des ressources. « Depuis que le ministre est là, les négociations sont au ralenti. Les travailleurs des collectivités locales sont toujours en grève. Il y avait des engagements du ministère pris sur le suivi des accords mais rien n’est fait » a-t-il fait savoir.
Au-delà de la rupture vendue à la population sénégalaise par le nouveau régime, la mise en compétition des postes a été rangée aux oubliettes en faveur des nominations. Malgré ces quelques points gris, les établissements hospitaliers ont cependant retrouvé le souffle avec le remboursement d’une grande partie de la dette dans le cadre de couverture universelle sanitaire pour une valeur de 10 milliards de nos francs.
NIAMONE VEUT LA LUMIÈRE SUR LA GESTION DE LA FORÊT CLASSÉE ET SA DÉCALCIFICATION
Des populations de la commune de Niamone, dans le département de Bignona, ont battu le macadam, jeudi , pour réclamer, entre autres, l’audit de la forêt classée de Bignona, sa déclassification et la restauration de ses terres
Bignona, 11 juil (APS) – Des populations de la commune de Niamone, dans le département de Bignona, ont battu le macadam, jeudi , pour réclamer, entre autres, l’audit de la forêt classée de Bignona, sa déclassification et la restauration de ses terres, a constaté l’APS.
”Nous ne sommes pas des Sénégalais de seconde zone mais des sénégalais à part entière. Déclassez la forêt et rendez nos erres . Justice pour Niamone. Niamone réclame ses terres”, ont crié en coeur les habitants de cette localité du département de Bignona.
Selon leur porte-parole, Joachin Davila Bessane, ”la population réclame aux autorités administratives et surtout au gouvernement, un audit de la forêt classée, l’arrêt et la destruction de toutes les nouvelles constructions qui sont dans la forêt classée, la déclassification de la forêt classée, la restauration des terres de la commune de Niamone”.
Il a dénoncé “l’occupation illégale, illicite et anarchique” de cette forêt classée située entre les communes de Niamone, Coubalan, Tenghory et Bignona.
”Cette forêt se trouve aujourd’hui occupée et vandalisée par des gens venus d’horizons divers sans qu’il y ait des mesures ou des actions de déguerpissement”, a dénoncé Joachin Davila Bessane, soulignant que ”malgré de nombreuses alertes à l’endroit des agents des Eaux et forêts du secteur de Bignona et des autorités administratives, cette question est restée sans solution”.
EDUCATION, LES CHANTIERS DE TITAN DE DIOMAYE
Le Sénégal fait face à plusieurs défis majeurs en matière d’éducation et depuis son installation, le nouveau gouvernement est à l’œuvre pour tenter d’apporter des réponses à ceux-ci
Même si beaucoup d’efforts sont consentis dans le secteur de l’éducation, il n’en demeure pas moins que des difficultés persistent. Au cours des cent premiers jours de sa gouvernance, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a annoncé des chantiers en ce qui concerne le secteur de l’éducation. Il s’agit par exemple d’une évaluation du système éducatif.
Le Sénégal fait face à plusieurs défis majeurs en matière d’éducation et depuis son installation, le nouveau gouvernement est à l’œuvre pour tenter d’apporter des réponses à ceux-ci. Dans les cent jours passés à la tête du Sénégal, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a donné des instructions pour une évaluation du système éducatif dont « les programmes sont en inadéquation avec les réalités nationales, les enjeux du numérique et les besoins de l’économie nationale ».
Parmi les priorités du Président de la République, il y a la formation des formateurs. Et pour une amélioration de la qualité des enseignements, il a appelé au « renforcement du rôle et de la place de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation (FASTEF), de l’UFR des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport (UFR SEFS) ainsi que des écoles nationales de formation d’instituteurs », lors d’un conseil des ministres. Au titre des recommandations urgentes dans le secteur de l’éducation, le Chef de l’Etat a demandé de « réguler l’implantation, l’ouverture et le contrôle du fonctionnement des établissements scolaires privés qui exercent, sur autorisation de l’Etat, une mission de service public ».
Il a également demandé au Premier ministre « d’accorder une attention particulière au processus de digitalisation du système éducatif, à la planification, sur les cinq prochaines années, des recrutements d’enseignants, et d'un programme concerté de réalisation d’infrastructures scolaires adaptées et d’amélioration de l’environnement pédagogique dans toutes les académies du pays ». En effet, depuis leur installation, les nouvelles autorités se sont déterminées pour la stabilisation du calendrier universitaire. Pour cause, depuis une dizaine d’année, les nouveaux bacheliers sont orientés avec beaucoup de retard sans oublier les grèves cycliques. Ce qui compromettait le bon déroulement des enseignements. A ce sujet, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf veut que les nouveaux bacheliers soient tous orientés cette année dans les universités le 19 septembre pour qu’ils puissent démarrer leur cours le 21 octobre de la même année.
« L’année dernière, ils ont été orientés au mois de janvier, six mois après l’obtention de leur bac. Mais, cette année, nous avons mis en place un système qui nous permettra de les orienter le 19 septembre et de démarrer les cours le 21 octobre 2024 », avait-il dit à la presse, au terme de l’installation de la commission d’orientation des bacheliers, à Diamniadio.
Concernant le personnel enseignant, le ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy a pris les devants dès sa prise de fonction. Il a lancé un « recensement exhaustif du personnel enseignant en service dans les écoles, établissements et structures relevant de son département ». L’objectif de cette initiative étant de « dresser une photographie exhaustive et précise de la répartition de nos ressources humaines ».
BABACAR BA ET MOUNDIAYE CISSÉ AUDITENT DIOMAYE
Si la volonté de réformes est saluée, les observateurs de la société civile soulignent la nécessité pour le président de la République de concrétiser rapidement ses engagements
Installé dans ses fonctions de 5e président de la République du Sénégal le 2 avril dernier après son élection avec 54,28% des suffrages au premier tour de la présidentielle du 24 mars dernier, Bassirou Diomaye Diakhar Faye boucle, en ce jour du vendredi 12 juillet, ses 100 premiers jours à la tête du pouvoir exécutif. Interpellés par Sud quotidien, Babacar Ba, président du Forum du justiciable et Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de l’Ong 3D livrent leur diagnostic des premiers actes posés par le successeur du président Macky Sall dans le domaine de l’Etat de droit et de la gouvernance du pays.
Babacar Ba, président du Forum du justiciable : « Les actes posés par le nouveau régime au cours de ces 100 premiers jours, contribuent au renforcement de notre État de droit »
«Nous dirons que les actes posés par le nouveau régime au cours de ces 100 premiers jours, contribuent au renforcement de nôtre État de droit. À titre d’exemple, on peut citer : la tenue des Assises de la justice dont la participation des acteurs a permis de glaner des provisions pertinentes allant dans le sens de la réforme et de la modernisation de la justice sénégalaise au grand profit des justiciables. Aujourd’hui, on aura droit à une Cour constitutionnelle plus autonome et ouverte à d’autres profils que des magistrats, au lieu d’un Conseil constitutionnel. On aura aussi droit à un juge des libertés pour éviter le recours quasi-systématique à la détention préventive. Outre la tenue des Assises de la justice, nous pouvons compter également parmi les actes posés par le nouveau régime au cours de ces 100 premiers jours et qui contribuent au renforcement de notre État de droit, la demande de mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale par le Premier ministre. Une mise à jour qui s’impose à la faveur de l’adoption par l’Assemblée nationale, le 10 décembre 2021, du projet de loi constitutionnelle n°38-2021 restaurant le poste de Premier ministre. Toujours parmi les actes posés par le nouveau régime au cours de ces 100 premiers jours et qui contribuent au renforcement de notre État de droit, nous pouvons également citer la finalisation du projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Les instructions ont été données par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, au ministre de la Justice, Garde des Sceaux ».
Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D : «On sent une volonté manifeste d’améliorer la gouvernance du pays mais...»
« Globalement, nous avons une note positive sur les premiers actes du régime en place. Nous avons noté des prémices en matière de gouvernance à travers des engagements. Je peux citer entre autres, les audits annoncés dans la gouvernance économique, les mesures visant la réduction du train de vie de l’Etat, il y’a aussi la publication des rapports des organes de contrôle et les suites judiciaires annoncées. Tout cela peut être considéré comme un bon signal en attendant la concrétisation de tous ces engagements. Autrement dit, joindre l’acte à la parole. En matière de gouvernance démocratique, il y a le dialogue en vue de la réforme du système électoral qui est également annoncé en vue de la modernisation et la rationalisation des partis politiques, l’inscription systématique sur les listes électorales à partir de l’âge de 18 ans, le changement annoncé de la Cena en Céni même s’il y’a quelques réserves à ce niveau.
Dans le secteur de la justice, nous pouvons citer également les dernières Assises de la justice avec leurs fortes recommandations et la volonté affichée du chef de l’Etat lors de la réunion du Conseil des ministres du 10 juillet dernier de matérialiser tous les accords consensuels. Je rappelle que dans ces accords, il y’a l’instauration du juge des libertés qu’on a toujours demandé mais aussi la réforme du Conseil supérieur de la magistrature en vue de renforcement de son autonomie et l’érection d’une Cour constitutionnelle à la place de l’actuel Conseil constitutionnel. Tout cela est autant de recommandations positives que le président de la République s’est engagé à matérialiser. Dans la gouvernance des ressources naturelles, il y’a également cette volonté exprimée par les nouvelles de revoir les contrats en vue de voir si l’intérêt du Sénégal a été bien pris en compte. Tout ceci me fait dire que le nouveau régime est dans la bonne voie. Il y’a une volonté manifeste d’améliorer la gouvernance. On sent également les ministres sur le terrain. On sent une volonté manifeste d’améliorer la gouvernance du pays. Ce qui reste maintenant, c’est de joindre l’acte à la parole pour matérialiser cette volonté mais aussi revoir certaines sorties du gouvernement sur les secteurs comme la presse, les magistrats ».
CES MARQUES-PHARES DES 100 JOURS DE DIOMAYE
Entre ouverture des assises de la justice, lutte contre l'accaparement foncier et bras de fer avec la presse, retour sur les actes marquants des débuts du nouveau président
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a fait cent (100) jours à la tête du Sénégal. Sa gouvernance est marquée par les Assises de la justice, adossées à la journée du Dialogue national tenu le 28 mai 2024, sous le thème de la «Réforme et la Modernisation de la Justice», qui ont abouti à des propositions de réforme qu’il entend appliquer ; une application qui résultera sur la création d’un juge des libertés et de la détention, l’amélioration des conditions de détention et une réduction des pouvoirs du Procureur de la République au profit du Parquet général afin de lutter contre les mandats de dépôt intempestifs, la création d’une Cour constitutionnelle à la place du Conseil constitutionnel, la révision de différents codes (Code pénal, Code de procédure pénal, Code de la famille…).
Pour cela, en Conseil des ministres d’avant-hier, mercredi 10 juillet, le président Faye a demandé, «au Premier ministre, Ousmane Sonko, au ministre de la Justice, Ousmane Diagne et aux ministres concernés, de lui proposer un calendrier de mise en œuvre des réformes du secteur de la justice en droite ligne du programme législatif du Gouvernement. Cet agenda législatif doit viser notamment la révisions de la Constitution et des Codes spécifiques».
L’action gouvernementale s’est aussi tournée vers la lutte contre l’inflation. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, El Hadji Malick Ndiaye, a pris des mesures salutaires lors de la fête de la Tabaski pour gérer les transports des Sénégalais désireux de se rendre à l’intérieur du pays. El Hadji Malick Ndiaye a effectué, le samedi 15 juin, une descente à la gare routière des Baux Maraîchers pour s’enquérir du respect des tarifs du transport en cette veille de fête de Tabaski. Face à une forte spéculation avec la hausse vertigineuse des coûts du transport qui ont doublé voire triplé, pour certaines destinations de l’intérieur du pays, le ministre des Infrastructures et des Transport terrestres et aériens a déployé sur place plus de 100 bus de la société nationale de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) pour faciliter les déplacements, à des prix imbattables. En plus des départs à partir du terminus de Liberté 5.
Cependant, les premières semaines du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir restent aussi marquées par le bras de fer entre l’Etat et les entreprises de presse. Le chef de l’Etat a mis un terme à l’effacement de la dette fiscale des médias, décidé par son prédécesseur Macky Sall. Le blocage des comptes de plusieurs médias a impacté la qualité du service.
La lutte contre l’accaparement foncier est également une marque de ces premiers 100 jours de présidence. La suspension des travaux sur la corniche de Dakar et la bande des filaos de Guédiawaye, a été décidée dès les premières heures du gouvernement. En outre, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a récemment annoncé également la suspension de permis d’occuper délivrés à Anse Bernard.
«Nous avons dans le cadre des travaux de cette commission découvert que ce site a été morcelé et vendu, en novembre 2023. Certains des bénéficiaires ont eu 5000 mètres carrés de parcelles, 3000 ou 2500 mètres carrés pour d’autres, alors que cette partie relève du domaine public maritime », avait déploré le Premier ministre, Ousmane Sonko qui a promis par ailleurs, un programme d’urgence pour rendre le site plus attractif. A Thiés, le lotissement polémique de Mbour 4 a été aussi suspendu.
ABDELMADJID TEBBOUNE VEUT UN SECOND MANDAT
Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, jeudi, sa candidature pour un second mandat à l’élection présidentielle prévue le 7 septembre, appris l’APS de source médiatique.
Dakar, 11 juil (APS) – Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, jeudi, sa candidature pour un second mandat à l’élection présidentielle prévue le 7 septembre, appris l’APS de source médiatique.
“A la demande de plusieurs partis et organisations politiques et non politiques et de la jeunesse, je pense que le moment est venu d’annoncer que je me présente pour un deuxième mandat comme le permet la Constitution et c’est au peuple algérien que reviendra le dernier mot”, a-t-il dit.
Dans un entretien avec des médias nationaux, Abdelmadjid Tebboune, candidat à sa propre succession est revenu sur les réalisations faites sous son magistère.
‘’Il est de notoriété publique que les recettes de l’Etat ont augmentée’’, a-t-il argué indiquant que “le citoyen algérien aujourd’hui jouit de tous ses droits et accomplit ses devoirs”.
Le président de la République avait au mois de mars décidé d’avancer la date de l’élection initialement prévue en décembre prochain.
Le successeur de Abdelaziz Bouteflika a été élu en 2019 avec 58% des des suffrages exprimés.
LE BLANC-SEING DU CNCR À DIOMAYE
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux salue la démarche consultative tout comme les premières mesures d’accompagnement prises par les nouvelles autorités pour la campagne agricole 2024-2025 en trois mois d’exercice
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) salue la démarche consultative tout comme les premières mesures d’accompagnement prises par les nouvelles autorités pour la campagne agricole 2024-2025 en trois mois d’exercice du pouvoir. Ce qui, aux yeux de cette organisation paysanne, présage de bonnes perspectives en termes de rendements attendus.
La démarche consultative et active du gouvernement à travers le ministère de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l'élevage visant à soutenir le monde agricole est bien accueillie par le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr). Son porte-parole Sidy Ba renseigne que le CNCR a été l’une des toutes premières plateformes à être « consultée par les nouvelles autorités ». De prime abord, il salue la fusion des deux départements ministériels en un seul ministère. Puisque selon lui, l’un ne peut aller sans l’autre. Mieux, la mise en place du secrétariat d’État aux coopérations et à l’encadrement paysanne. Toutes ces initiatives ont trouvé écho favorable dans le monde agricole. Pour s’en convaincre, il tient à rappeler que dans le passé, des sociétés d’encadrement rural telles que la Société de développement et de vulgarisation agricole (Sodeva) ; la Société de mise en valeur agricole de la Casamance (Somivac) entre autres avaient grandement boosté le monde agricole. La disparition de ces structures à partir des années 80-85 a impacté négativement.
Donc, mettre en place ce dispositif d’encadrement ne peut être salutaire. Certes, l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) existe, mais elle est dépourvue de moyens. Dans le même ordre d’idées, il préconise le financement de la recherche devant permettre de trouver la meilleure qualité des semences pour propulser l’autosuffisance alimentaire. Pour y arriver, il faut la doter de moyens conséquents pour jouer pleinement son rôle. Autre point de satisfaction, mentionne Sidy Ba ; c’est la participation du ministre de l’agriculture au dernier conseil d’administration du CNCR. Une occasion pour le ministre de donner son point de vue sur l’agriculture et l’élevage, ses attentes du Cncr et surtout comment les orientations du gouvernement en place. Et ce geste a été « magnifié par tous les administrateurs du CNCR », a fait savoir le porte-parole de cette organisation faitière. Toujours au registre de la démarche inclusive, explique le porte-parole, « la participative du CNCR au démarrage de la campagne, notamment à la sélection des opérateurs privés pour fournir les intrants de qualité et à bon marché pour le monde rural ». Une contribution « significative du CNCR, saluée par le ministre », témoigne le non moins acteur agricole.
Revenant sur le budget qui est passé de 100 à 120 milliards, le CNCR applaudit, non sans demander que l’accent soit mis sur les fertilisants.
Sur les semences et les entrants, Sdy Ba ne tarit pas d’éloges. « Sur quelques 500 commissions de cession des entrants, il y a à quelques exceptions près des récriminations », martèle Sidy Ba. Se voulant rassurant, il dira : « Dans la région de Kaolack où je m’active, tous les représentants des commissions de cession des entrants m’ont à 90 voire 95 % attesté que les semences, les entrants sont de qualité ». Et mieux, « les prix sont bon marché comparativement à l’année dernière », confirme le porte-parole. Sidy Ba d’implorer au Tout-puissant une bonne pluie répartie dans le temps et dans l’espace pour de bons résultats agricoles.