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20 novembre 2024
COMPÉTITIONS INTERCLUBS DE LA CAF, TEUNGUETH FC ET JARAAF DE DAKAR FIXÉS
Premier à être tiré au sort, le Jaraaf fera face aux East End Lions de Sierra Leone, au premier tour préliminaire de la Coupe de la Confédération Africaine de Football (CAF). Le club sénégalais se déplacera à l'aller avant de recevoir au retour.
iGFM (Dakar) La Confédération africaine de football (CAF) a procédé, ce jeudi au tirage au sort des deux tours préliminaires de la Ligue des champions et de la Coupe CAF édition 2024-2025. Les clubs sénégalais, Teungueth FC et Jaraaf de Dakar connaissent leurs adversaires.
Premier à être tiré au sort, le Jaraaf fera face aux East End Lions de Sierra Leone, au premier tour préliminaire de la Coupe de la Confédération Africaine de Football (CAF). Le club sénégalais se déplacera à l'aller avant de recevoir au retour.
En cas de qualification, le Jaraaf sera opposé au deuxième tour, au vainqueur du match Union Touarga (Maroc) et RC Abidjan vainqueur de la Coupe de Côte d'Ivoire.
Quand au champion du Sénégal, Teungueth FC, il défiera le Stade d'Abidjan. Les Sénégalais iront en Côte d'Ivoire pour le match aller avant de recevoir au retour. En cas de qualification, le club rufisquois sera confronté au vainqueur du duel entre le Champion de Guinée Milo FC et le FC Nouhadibou.
Agenda Coupe de la CAF
Premier tour préliminaire-Aller : 16-18 août et retour 23-25 août 2024
Deuxième tour préliminaire-Aller 13-15 septembre et retour 20-22 septembre 2024
Agenda Ligue des Champions de la CAF
Premier tour préliminaire-Aller 16-18 août et retour 23-25 août 2024
Deuxième tour préliminaire-Aller 13-15 septembre et retour 20-22 septembre 2024
ABDOURAHMANE DIOUF ÉVOQUE UNE POSSIBILITÉ DE SECONDE CHANCE POUR LES CANDIDATS EXCLUS AU BAC
« Certains candidats le font exprès, malgré les mises en garde. Je tiens à dire de façon solennelle que le ministère approuve la décision du président du jury parce qu’il a appliqué la loi, c’est le droit », a dit le ministre de l'Enseignement supérieur.
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a pris la parole sur l’émission « Débat de fond » sur la chaîne 2stv pour commenter l’exclusion de 64 candidats au baccalauréat au nouveau lycée de Kaolack. Ces candidats ont été renvoyés par le président du jury numéro 1506 pour possession de téléphone portable.
Le ministre a souligné que la communication sur l’interdiction des téléphones portables dans les centres d’examens avait été claire et préventive. « Un mois avant le début des examens, nous avons sensibilisé les candidats sur l’interdiction d’utiliser des téléphones portables dans les centres d’examens. J’ai moi-même fait la communication pour prévenir les élèves et leurs parents, afin qu’ils laissent leurs téléphones à la maison », a déclaré le ministre.
Dr Abdourahmane Diouf a affirmé son soutien à la décision du président du jury, précisant que ce dernier n’a fait qu’appliquer la loi. « Du point de vue de l’application de la loi, le président du jury a appliqué la réglementation en vigueur. En tant que ministre de tutelle, je ne peux rien lui reprocher. »
Le ministre a également mentionné que des infractions similaires avaient été constatées dans d’autres centres d’examens, comme celui d’Amadou Ampathé Ba, où 42 candidats ont été pris en possession de téléphones portables le deuxième jour des épreuves. « Certains candidats le font exprès, malgré les mises en garde. Je tiens à dire de façon solennelle que le ministère approuve la décision du président du jury parce qu’il a appliqué la loi, c’est le droit », a-t-il souligné.
Dr Abdourahmane Diouf a évoqué la possibilité de donner une seconde chance aux candidats exclus, tout en précisant que cette décision ne dépend pas uniquement de lui. « On va vers cela, mais ce n’est pas moi qui décide, il y a des lois », a-t-il affirmé.
ASSISTE-T-ON A UNE «DEMEDICALISATION DE LA SANTE» ?
Peu d’attention à la santé et nominations controversées - Quelle mouche a piqué le nouveau ministre de la Santé pour prendre une telle décision ? Comment justifier qu’un tel service soit confié aux mains inexpertes d’un professeur d’économie familiale ?
Le syndicat des médecins du Sénégal, le SAMES a fait un communiqué pour déplorer la nomination d’un chef de la Division Sida. Le communiqué explique que « Le SAMES rejette avec une extrême fermeté les récents actes de nomination effectués par le ministre de la Santé et de l’Action Sociale au détriment des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes ». Par contre, l’alliance des Syndicats Autonomes de la Santé « And Gueusseum », composée essentiellement de paramédicaux et d’assistants sociaux, soutient une « démédicalisation du système de santé ». Cette polémique a été relayée par de nombreux débats dans les réseaux sociaux où la plupart des acteurs biomédicaux se sont prononcés contre cette nomination. Même des membres de l’association des personnes vivant avec le VIH ont également exprimé publiquement leur frustration contre cette décision.
Quelle mouche a piqué le nouveau ministre de la Santé pour prendre une telle décision ? Comment justifier qu’un tel service soit confié aux mains inexpertes d’un professeur d’économie familiale ? La réponse semble être que Maguette Ndoye Ndiaye est le responsable du Pastef à Malicounda. Il a travaillé à la Division Sida comme stagiaire puis chargé de suivi évaluation d’un projet avant d’aller dans des ONG exercer des activités de suivi de projet. Et c’est tout. Pour rappel, la Division Sida fait suite au Programme national de lutte contre le sida (PNLS) qui avait été dirigé par Dr Ibra Ndoye. Elle avait été mise en place après l’adoption du programme multisectoriel de lutte contre le Sida logé à la primature.
Depuis les années 90, le Sénégal n’a cessé d’être parmi les pays dont la performance des résultats dans la lutte contre le sida a été reconnue au niveau international. La plupart des dirigeants tels que le Pr Mboup, Pr Eva Marie Coll Seck et Dr Ndoye ont été primés par de prestigieuses distinctions qui ont honoré le Sénégal et notre système de santé. L’ancien chef de Division est un médecin, spécialiste en maladies infectieuses, professeur d’université formé par le Pr Eva Marie Coll Seck qui a assuré la prise en charge médicale de centaines de patients vivant avec le VIH. Il est également membre de Sociétés Savantes et de différentes instances sanitaires internationales. Il a participé aux activités biomédicales et multisectorielles de lutte contre le sida à Dakar et dans les différentes régions depuis plus de 20 ans.
Les différentes équipes qui se sont succédé à la Division sida sont composées de médecins, pharmaciens, biologistes, spécialistes en santé communautaire, en communication. Ils ont élaboré des normes, des protocoles biomédicaux, formé les acteurs de la santé, et rendu disponibles gratuitement les tests et les médicaments antirétroviraux dans les 14 régions du Sénégal sous la coordination du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) qui abat un travail titanesque pour aller chercher des financements et superviser un programme multisectoriel avec le soutien des acteurs de la société civile. Résultat de tout cela : en 2023, la proportion de personnes ayant le VIH a baissé pour atteindre 0, 3%. Sur les 41560 PVVIH, 88% connaissent leur statut, 91% sont sous traitement et 90% ont une charge virale indétectable donc ne peuvent plus transmettre le VIH. Ces données témoignent du succès d’un programme de la santé coordonné par des experts biomédicaux sénégalais, financé par divers partenaires surtout le Fonds Mondial qui assure à lui seul la majeure partie du financement réduisant la pression sur les finances publiques de l’Etat.
Tous les gouvernements successifs ont maintenu des compétences médicales de haut niveau dans ce service et renforcé le leadership du gouvernement en prenant des décisions inédites qui ont été ensuite reprises par les pays africains : Abdou Diouf a été le premier président à acheter des antirétroviraux contre l’avis de la communauté sanitaire internationale mais sous les conseils avisés de Dr Ndoye, Wade les a rendus gratuits pour tous et Macky Sall a augmenté la participation de l’État au budget de la lutte contre le sida. Et aucun d’entre eux n’a remis en cause le leadership biomédical en nommant des experts médecins ou pharmaciens aux compétences reconnues à la fois dans la santé publique et dans la recherche. En effet, la coordination des activités de ce programme, comme tous ceux de la santé publique, implique la participation à des instances à la fois nationales et internationales ou siègent des experts de haut niveau de tous pays. Ainsi, ces experts sénégalais ont pu dénicher de nombreux financements internationaux qui ont soutenu le renforcement du système de santé en formant des acteurs de santé, équipant, construisant des structures de santé dans tout le pays.
Et voilà qu’en 2024, avec un gouvernement qui prône le Jubal et le Jubanti, au moment où tout le ministère de la Santé attend que les acteurs les plus compétents soient mieux valorisés, promus aux meilleurs postes pour plus de performances, on assiste à une promotion purement politique visant certainement à récompenser un « fidèle partisan ». Quelle déception pour ceux qui avaient cru au Projet, espéré que la dépolitisation de l’administration tant chantée allait également s’appliquer dans un secteur qui regorge d’acteurs bardés de diplômes (Bac plus 10 ou 12 voire plus), formés au Sénégal qui sont très sollicités par les organisations sanitaires internationales comme en atteste la candidature du Dr Socé Fall à la Direction Régionale de l’OMS.
A propos aussi du poste de Directeur général de la Santé
De plus, la nomination d’un jeune médecin (médecin personnel du PM)sans aucune expérience en santé publique au poste de Directeur Général de la Santé fait aussi désordre. Là aussi, pour la première fois, ce poste technique le plus important du Ministère de la Santé vient d’être attribué à un clinicien profane en santé publique.
Ne sous estimons pas les dégâts collatéraux de ces actes chez les professionnels du système de santé publique à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Ils sont souvent mal rétribués, ont trimé des années dans les structures de santé sous équipées, éloignées ou dans des programmes peu financés par l’État en allant chercher les soutiens auprès des partenaires le couteau entre les dents pour assurer le financement d’activités qui auraient dû être prises en charge par leur gouvernement. Ils ont fait de longues études, sacrifié leur jeunesse, leurs loisirs et souvent leur vie de famille pour améliorer la santé des Sénégalais. Ils ont connu le chômage, le sous-emploi, les longues distances, les longues heures de travail, les frustrations, et parfois la peur, les humiliations dans la discrétion. Beaucoup d’entre eux ont soutenu le projet politique actuel ou tout simplement appliqué les principes éthiques de leur serment même lorsque leur vie était en danger comme le médecin qui a refusé de faire un certificat médical de complaisance malgré la proposition de dizaines de millions malgré des revenus modestes, lorsque le leader du Pasteef a fait l’objet de poursuites.
Ainsi, est-ce que la gestion du ministre de la Santé, géographe de formation, semble s’orienter vers une démédicalisation avec la mise sur la touche des biomédicaux expérimentés qui ne semblent pas avoir sa confiance ? L’avenir nous le dira. Mais les actes dénoncés plus haut semblent indiquer que les dirigeants actuels relèguent la gestion de la santé au second plan des priorités avec un ministre politicien qui privilégie ses pairs aux postes de la haute administration en mettant à l’écart les experts biomédicaux. Dans ce contexte, comment ne pas approuver la tendance des jeunes médecins, pharmaciens ou chirurgiens-dentistes bien au fait des conditions de vie difficiles et des sacrifices peu reconnus de leurs ainés, à déserter le secteur public et aller vers le secteur privé comme en témoignent l’ouverture par dizaines des plateaux médicaux dans toutes les villes du Sénégal avec des tarifs élevés ? Et les inégalités pour l’accès aux soins de santé qui risquent de se creuser pour les plus démunis…
Un Professeur de médecine à la retraite
LES RAISONS DE L'ÉCHEC DU RÉGIME DE MACKY SALL CONCERNANT LA GESTION DES DENIERS PUBLICS
Entre projets pharaoniques surfacturés, exonérations fiscales nébuleuses et corruption endémique, le pouvoir précédent a largement dévié du Plan Sénégal Emergent pour orienter les emprunts contractés vers des investissements peu productifs
Malgré un niveau d’endettement très élevé de 14.000 milliards et un budget record d’un montant de 7.000 milliards, le Président sortant, Macky Sall, n’a pas réussi pour autant à rationaliser nos ressources financières. Retour sur les raisons d’un tel échec...
Durant les douze années de son « règne », le président de la République sortant, Macky Sall, a été un mauvais élève en ce qui concerne une utilisation rationnelle de l’argent du contribuable sénégalais.
Ceci s’est traduit par un déficit de 800 milliards CFA sur le dernier budget. Pour combler ce gap, les nouvelles autorités ont fait recours sur le marché international à une émission d’eurobond d’un montant de 451 milliards. Cette nouvelle émission est la septième contractée par notre pays dont une sous le président Wade et six sous le magistère de son successeur Macky Sall. Elle vient ainsi gonfler le montant de l’endettement du Sénégal qui était de 14.000 milliards de francs CFA au moment du départ du prédécesseur du président Diomaye Faye. Malgré cet endettement record dépassant le seuil autorisé par l’UEMOA, notre pays est toujours confronté à un problème de liquidités. Ceci s’explique par une mauvaise orientation économique, des dépenses à outrance à caractère politicien, une floraison de détournements de deniers publics ou une mauvaise gestion de ces derniers, un niveau de corruption très élevé, des projets mal exécutés, une impunité réelle... du pouvoir sortant. Aujourd’hui, pour faire face à l’impératif de remettre nos finances publiques à niveau, il fallait très vite trouver une alternative, même la moins souhaitable, pour s’attaquer aux urgences. Toutefois, le chef de l’État et son gouvernement doivent bien utiliser les emprunts faits (notamment l’eurobond de 451 milliards et les 230 milliards attendus du Fmi au cours de ce mois de juillet) afin de se projeter vers la réalisation des grandes promesses que les populations attendent toujours. Des populations obligées de faire preuve d’un peu de patience le temps que la situation financière soit rétablie.
Les failles du PSE, la violation du code des marchés publics, des projets surfacturés ou mal gérés...
Dès l’arrivée au pouvoir du Président Macky Sall au pouvoir, il a filé droit en France pour négocier un appui budgétaire de 80 milliards de francs pour faire face à un besoin pressant d’argent puisque, disait-il, il avait trouvé les caisses vides. Deux ans après, le Yoonu Yokkuté, programme qui l’a porté au pouvoir, est remplacé par le PSE (Plan Sénégal Emergent) devenu le nouveau référentiel pour le développement économique et social de notre pays. Pour financer ce plan, le Sénégal a décroché auprès du Groupe Consultatif de Paris d’un montant de 3729 milliards de nos francs pour sa première phase. Une somme qui venait ainsi gonfler l’ardoise de la dette trouvée sur place qui était de 3.000 milliards de francs CFA. Mais, comme on dit, la dette n’est pas mauvaise en soi si on en fait bon usage. Autrement dit, lorsqu’elle est orientée vers des secteurs porteurs de croissance. C’est justement à ce niveau que le régime sortant a failli. Au lieu d’orienter la manne obtenue vers les secteurs stratégiques ayant un impact positif direct sur les populations à savoir l’agriculture, l’élevage et la pêche, aux fins de les booster, le pouvoir du président Macky Sall a choisi de privilégier la construction d’infrastructures. Il est vrai que c’est dans ce secteur qu’il est le plus facile de faire des surfacturations à milliards ni vu ni connu ! C’est ainsi que des centaines de milliards de francs ont été injectés dans la réalisation du Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD), du stade Abdoulaye Wade, de la salle Dakar Arena, du Parc des Expositions, du Marché& d’intérêt national, de la Gare des gros-porteurs, des sphères ministérielle de Diamniadio... Quant à la réfection du Building Administratif de Dakar, d’un coût initial de 17 milliards de francs, la facture a atteint 42 milliards à l’arrivée. Moins d’un an après son inauguration en grande pompe, un incendie s’y déclenchait dû à des malfaçons. Selon les spécialistes, l’argent injecté dans cette réhabilitation aurait pu servir à construire trois buildings similaires ! Quant au TER (Train Express régional), il a coûté presque 1000 milliards de francs pour un linéaire de… 19 km, ce qui en fait l’infrastructure de ce type la plus coûteuse du monde ! Ne parlons pas du BRT (Bus Rapid Transit) qui aurait coûté 100 milliards de francs.
C’est donc dans cette dynamique peu appréciée que le Président Macky Sall s’est longtemps inscrit pour espérer mettre notre pays sur les rampes du développement. Ou, plutôt, de l’émergence ! Toutes ces entreprises coûteuses ont été confiées à des entreprises étrangères. Résumons : des projets surfacturés, des investissements lourds à croissance extravertie, des accords de partenariat qui profitent plus aux étrangers. Ah, on allait oublier l’autoroute Ila Touba qui a nécessité un investissement de 400 milliards de francs alors que le trafic automobile entre Dakar et la capitale du mouridisme ne justifiait nullement la réalisation d’une infrastructure aussi coûteuse. Résultat : un déficit d’exploitation chronique. Dans la même veine, les bailleurs que sont la Banque Mondiale et le FMI ont dicté leurs lois quant aux secteurs où leurs fonds devraient être utilisés. C’est la raison pour laquelle le secteur primaire n’a pas eu la part part belle dans ces financements.
Priorité aux infrastructures pour s’en mettre plein les poches !
Ainsi la politique agricole mise en œuvre n’a jamais permis de réaliser l’autosuffisance alimentaire encore moins moderniser le secteur, l’élevage n’a pas pris son envol et la pêche est la chasse gardée des navires étrangers qui pillent nos mers grâce à des contrats dont les termes ne sont pas encore élucidés. Pourtant, ces trois secteurs réunis pouvaient à eux seuls régler une bonne partie du chômage, réduire le coût de la vie, réguler le flux de ruraux vers les zones urbaines et permettre de booster la croissance. Mais la démarche mise en œuvre par le régime de Macky Sall a été telle que les exonérations fiscales aux motivations nébuleuses accordées à des entreprises, la privatisation à outrance de notre industrie dont le secteur stratégique de l’eau (donnée au français Suez), ainsi que les lourdes charges de l’État n’ont fait qu’accentuer le mal qui a affecté la bonne santé de nos finances publiques. Aussi il est souvent arrivé que les marchés publics soient attribués en violation du code qui les régit, que des projets soient surfacturés et d’autres ne soient pas exécutés à hauteur des investissements annoncés. C’est le cas du Projet Décennal de Lutte contre les Inondations (700 milliards) et du PRODAC (29 milliards). Au finish, le régime du président Macky Sall s’est montré incapable d’assainir nos finances publiques, d’en assurer la transparence et la rationalisation.
De lourdes dépenses et des pratiques politiciennes...
Macky Sall qui avait prôné la gestion sobre et vertueuse à son accession au pouvoir, n’a pas attendu longtemps pour jeter à la poubelle ce slogan. Deux ans après son installation dans ses fonctions de président de la République, il avait eu un besoin pressant de disposer d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale et d’une bonne représentation dans les collectivités territoriales. Ceci afin de pouvoir mener à bien sa politique économique et sociale gage d’un second mandat en 2019. Un objectif qu’il a très tôt mis au-dessus de tout, toutes ses réalisations, déclarations et activités étant subordonnées à la réalisation de cet objectif. Pour ce faire, le chef de l’APR (Alliance Pour la République) qu’il était a commencé par menacer de ses foudres les responsables de son parti et de sa coalition si toutefois ils ne gagnaient pas dans leurs localités. Cela voulait dire que la fin justifiait les moyens et que lesdits responsables pouvaient piller les ministères ou sociétés nationales qu’ils dirigeaient pourvu qu’ils offrent une victoire au président de la République ! Et ils ne s’en sont pas privés. Après les élections municipales de 2014, Macky Sall traduit en actes ses menaces en récompensant les vainqueurs par des nominations à des postes plus élevés et en sanctionnant les perdants qui ont été limogés de leurs fonctions. Après, il a changé d’approche pour se consacrer résolument à la politisation à outrance de l’Administration après avoir cautionné et encouragé le phénomène honteux la transhumance qu’il avait vertement critiquée auparavant ! Désormais, avec Macky Sall, tout état permis à ses hommes et femmes détenteurs de la carte du parti APR (Alliance Pour la République) ou membres de la coalition Benno Bokk Yaakar : les détournements de deniers publics, la mauvaise gestion, les recrutements à outrance pourvu qu’ils profitent aux militants du parti présidentiel, les financements orientés, les salaires alloués à des personnes payées à ne rien faire etc. Plus condamnable était l’impunité érigée en règle même pour des personnes épinglées par les corps de contrôle de l’Etat. Ces derniers avaient recommandé que certaines parmi ces personnes épinglées ne soient plus promues à des postes de direction du fait de leur gestion calamiteuse. Comme pour faire un pied de nez à ces corps de contrôle, Macky Sall a nommé ministres les personnes en question ! A cela s’ajoute la longue liste des personnes qui ont bénéficié des largesses du pouvoir pour s’enrichir à coups de milliards dans le dessein de participer au financement du parti. En même temps, on a assisté à une floraison d’institutions budgétivores servant au recasement de la clientèle politique du président.
Toutes ces pratiques ont contribué à donner un sacré coup aux finances publiques. Surpris par la situation catastrophique de ces finances, le nouveau régime n’avait d’autre choix que de se rabattre dans des conditions défavorables à l’eurobond pour se donner un peu de souffle, le temps de remettre le compteur des finances à un bon niveau. C’est compte tenu de cette situation catastrophique que les populations sont obligées de prendre leur mal en patience, le temps que les nouvelles autorités remettent de l’ordre dans les finances publiques. Ce qui risque de prendre du temps…
LES PREMIERS BARILS SUSCITENT L’ESPOIR DES SÉNÉGALAIS
La population nourrit de grandes attentes mais aussi certaines craintes que suscitent les risques de mauvaise gouvernance ou de malédiction des ressources
Le Sénégal a extrait son premier baril de pétrole il y a quelques jours. Après plusieurs années d’attente, le pays de la Téranga entre dans le cercle fermé des producteurs d’or noir. Il espère atteindre une production de 100 000 barils par jour. Ce qui devrait permettre de générer des milliards de dollars de revenus et d’accélérer le développement du pays. Ces perspectives suscitent un enthousiasme parmi les Sénégalais, même si certains de nos compatriotes restent sceptiques.
La date du 11 juin 2024 restera gravée dans l’histoire du Sénégal. Après une longue attente de plus d’une décennie, une nouvelle ère s’ouvre pour le pays. L’annonce du début de l’extraction de pétrole du champ de Sangomar (à 100 km de Dakar) a été largement commentée sur les réseaux sociaux. L’intérêt est vivace, et l’espoir est palpable chez les populations !
Sur l’avenue Papa Guèye Fall, le trafic routier est dense malgré les feux de signalisation. Les piétons se précipitent pour rejoindre la gare du BRT (Bus Rapid Transit), la nouvelle attraction des Dakarois. Amadou Dione attend patiemment un bus pour rejoindre la banlieue. Partisan indéfectible du gouvernement actuel, il soutient que l’extraction du premier baril de pétrole arrive au bon moment. « La situation économique est actuellement difficile. L’attente a été très longue. Aujourd’hui, c’est une nouvelle page qui s’ouvre. Espérons que ce soit la meilleure pour notre cher pays », se réjouit-il. D’après lui, la manne financière générée par l’exploitation pétrolière doit être « bien gérée » par les gouvernants.
Au Marché Sandaga, c’est le grand rush comme d’habitude. Dans ce grand désordre où se côtoient commerçants, acheteurs, badauds, mécaniciens et gargotières, le début de l’exploitation de l’or noir n’est pas passé inaperçu. Beaucoup y voient un signe d’espoir. Sur une travée du marché, Ndongo Diop, 35 ans, s’active à ranger ses bagages. Aux murs de son magasin, des effigies des marabouts de la confrérie mouride. Pour lui, une gestion transparente des ressources pétrolières doit primer sur tout. « Plusieurs pays ont basculé dans des conflits à cause du pétrole. La question d’un partage équitable de la rente pétrolière doit être plus que jamais un leitmotiv pour éviter les frustrations », avertit-il d’un ton nasillard.
Sur la rue Fleurus, Mamadou Mbengue, sueur dégoulinant sur son visage à cause de la forte canicule, accepte de lâcher quelques mots. Ce qui préoccupe les Sénégalais, explique-t-il, c’est la transparence. « Vu les scandales qui se sont succédé avec les régimes des Présidents Wade et Macky Sall, il faut suivre de près l’utilisation des recettes issues de l’exploitation du pétrole », met-il en garde. L’affaire Pétrotim, souligne-t-il, est une illustration parfaite de ce qui guette notre pays en matière de mauvaise gouvernance des ressources hydrauliques. « Toutes les données qui tournent autour de l’exploitation du pétrole et du gaz doivent être rendues publiques. C’est la meilleure façon pour les autorités de montrer leur bonne foi », insiste-t-il. « Où est passé l’argent issu de l’exploitation de l’or de Sabadola ou encore du zircon à Diogo ? », s’interroge-t-il. À l’image des pays du Golfe Persique, dit Mamadou, le pays doit également songer à accélérer son développement.
À côté de lui, Assane Ndiaye, 40 ans, se félicite du démarrage de l’exploitation de l’or noir. Il s’attend à une utilisation « rationnelle » des fonds. « Comme beaucoup de pays exportateurs de pétrole, nos dirigeants doivent dès maintenant songer à investir dans des secteurs clés porteurs de développement comme l’agriculture, l’éducation et l’élevage », conseille-t-il. Ce qui permettra d’éviter une dépendance excessive au pétrole.
Pour Dior Thiam, l’enjeu est de résoudre l’équation de l’emploi des jeunes. Cette étudiante en marketing se dit « rassurée » après l’annonce du début de la production de pétrole après plusieurs reports. Elle appelle les décideurs à financer des projets fructueux pour la jeunesse. « L’exploitation des hydrocarbures n’est pas éternelle. Nous en disposons peu par rapport aux pays arabes du Golfe. Le mieux est d’en profiter pour développer des programmes visant à résoudre le chômage des jeunes », conseille cette femme âgée d’une trentaine d’années
À quelques pas de là, Ousmane Sakho tient une agence de voyage. Les bonnes nouvelles du large lui sont parvenues. Selon lui, c’est une « aubaine » pour résoudre certains problèmes qui plombent le quotidien des « gorgorlu ». « Avec nos parts issues de l’exploitation du pétrole, nous pouvons arrêter d’importer du fuel pour nos centrales électriques »,suggère-t-il. Ce qui se traduira par une baisse des coûts de l’électricité. D’après le quarantenaire, la manne pétrolière peut permettre de subventionner certains produits alimentaires. « Malgré la baisse des prix de certains produits de première nécessité, l’État peut aller plus loin avec l’argent issu des hydrocarbures », avance Ousmane pour qui le vrai enjeu est de financer l’autosuffisance alimentaire.
Eviter la malédiction du pétrole
À la place de l’Indépendance, le trafic est intense. Sur les bancs en fer, plusieurs personnes sont assises, visiblement protégées des rayons solaires qui illuminent les immeubles du Plateau en cette après-midi. Cheikh Sy feuillette tranquillement son journal. Le sexagénaire est au diapason de l’actualité. Malgré l’enthousiasme autour du premier baril, il préfère rester prudent. « Il ne faut pas crier victoire trop vite. Le pétrole est souvent synonyme d’instabilité », avertit ce fonctionnaire à la retraite. Selon lui, les autorités doivent être vigilantes. Le pétrole a plongé plusieurs pays dans l’instabilité. L’Irak et la Libye en sont des exemples patents. Il est essentiel, ajoute-t-il, que les retombées profitent à tous. « Les erreurs commises dans l’est du Sénégal ne doivent plus se répéter. Pour cela, une distribution équitable des bénéfices doit être une priorité des autorités », précise Cheikh, soulignant que la visite de Diomaye sur la plate-forme de Sangomar est un signe positif quant à l’intention réelle des autorités actuelles.
Pour Mor Sarr, « une gestion sobre et vertueuse » de la rente pétrolière est un gage pour éviter « la malédiction du pétrole ». Selon lui, il faut s’inspirer des politiques de distribution des richesses en vigueur dans les pays arabes du Golfe pour étouffer les frustrations. « L’argent du pétrole ne doit pas servir seulement à construire des routes et des ponts, mais il faut que les localités les plus reculées en profitent pour réduire les disparités territoriales », soutient notre interlocuteur. Avec les autorités qui ont fait de la transparence sur la question des ressources naturelles leur maître-mot, croisons les doigts !
LA RÉPONSE DE NORMAND DU PRÉSIDENT SUR LA RÉFORME DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE
Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Tout semble démontrer aujourd’hui que le président de la République Bassirou Diomaye Faye est véritablement indécis sur la question de sa présence ou non au sein du Conseil supérieur de la Magistrature.
Dans sa communication au Conseil des ministres de ce mercredi 10 juillet, le président de la République a encore remis sur la table la question de sa présence au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Il dit être encore ouvert à toute contribution sur le sujet tandis que se pose aussi le débat sur l’élargissement du Conseil à d’autres acteurs non membres de la magistrature et sur la présence du Premier ministre aux réunions de l’instance.
Tout semble démontrer aujourd’hui que le président de la République Bassirou Diomaye Faye est véritablement indécis sur la question de sa présence ou non au sein du Conseil supérieur de la Magistrature. En recevant le rapport des « Assises de la justice », il avait fait savoir qu’il n’avait pas de position arrêtée sur cette présence ou cette non présence et que tout lui était finalement égal. A l’en croire, certains magistrats sont pour cette présence tandis que d’autres de leurs collègues sont contre. Hier, d’ailleurs, le communiqué du Conseil des ministres a informé que le Président a évoqué encore les recommandations des Assises de la justice et les réformes urgentes de ce secteur.
Bassirou Diomaye Faye a marqué son accord de principe sur les recommandations « consensuelles » des Assises de la justice consignées dans le rapport. Il a félicité le Gouvernement, le ministre de la Justice notamment, les membres de son Cabinet, le facilitateur, les membres du Bureau et le Comité scientifique des Assises, ainsi que toutes les parties prenantes pour leurs contributions « remarquables » ayant permis l’élaboration et la mise à disposition d’un « rapport public de qualité ».
Le président de la République a salué l’esprit participatif et inclusif de l’exercice, soutenu en cela par l’activation de la plateforme JUBBANTI. Il a demandé au Premier ministre, au ministre de la Justice et aux ministres concernés, de lui proposer un calendrier de mise en œuvre des réformes du secteur de la justice en droite ligne du programme législatif du Gouvernement. Cet agenda législatif doit viser notamment la révision de la Constitution et des Codes spécifiques.
Le Président a demandé l’évaluation, sous l’égide du ministre des Finances et du Budget, des coûts et impacts financiers des réformes proposées en vue d’apprécier l’opportunité de leur priorisation dans la programmation budgétaire. Il a informé le Conseil de sa disponibilité à recevoir encore toute contribution ou proposition pertinente relative à la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature concernant notamment l’élargissement de ses membres aux acteurs n’appartenant pas au corps des magistrats et la problématique de sa présence dans l’instance ainsi que celle du ministre de la Justice. Cette nouvelle position du président de la République sur le Conseil supérieur de la Magistrature installe davantage le flou.
Le jeudi 04 juillet dernier recevant le rapport final des Assises de la Justice au palais de la République, le chef de l’Etat avait déclaré : « Je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature. » Il a souligné que les raisons avancées par les magistrats pour justifier la présence du président de la République au CSM devaient être davantage étayées, mais il a également reconnu que ces arguments méritaient d’être pris en compte.
Le président a proposé d’approfondir la réflexion sur ce sujet, en insistant sur l’importance de la neutralité et de l’indépendance des magistrats. « Après tout, c’est à eux que l’on souhaite d’être indépendants, » avait-il précisé. Bassirou Diomaye Faye avait conclu en affirmant que toute décision concernant sa présence au CSM devait être basée sur des arguments convaincants. « Si on mène des discussions sans prendre une décision concernant ma présence au Conseil supérieur de la magistrature, je n’y resterai pas » avait-il déclaré.
Les magistrats pour le maintien du président de la République
La question de la présence ou non du président de la République et du ministre de la Justice au Conseil supérieur de la magistrature a fait l’objet d’un avis tranché entre les « assisards » et les magistrats. Les premiers avaient recommandé le retrait de l’exécutif de cette instance. Cette position a été battu en brèche par les magistrats. Ces derniers, représentés par l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), avaient émis un avis contraire en défendant le maintien du président de la République au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Les magistrats avaient justifié leur position en précisant que le maintien du président de la République permet de garantir un certain équilibre. En ce sens qu’il (président de la République) serait un peu le gardien de certains équilibres au sein de la magistrature et apporterait des correctifs au besoin. L’UMS avait préconisé au besoin qu’on puisse procéder à des changements par l’augmentation du quota de magistrats élus pour ainsi donner plus de poids à ces derniers face à leurs autres collègues qui siègent dans cette instance !
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
LE VISAGE IMMONDE
Faut-il continuer à se couvrir les yeux et refuser de voir le visage immonde de nos villes devenues de grosses bourgades rurales ? Elles ne charment pas et n’attirent plus.
Faut-il continuer à se couvrir les yeux et refuser de voir le visage immonde de nos villes devenues de grosses bourgades rurales ? Elles ne charment pas et n’attirent plus. La capitale, balafrée, est devenue une véritable catastrophe environnementale et architecturale et ne parle plus aux visiteurs. Elle partage cette figure repoussante et disgracieuse avec presque toutes les villes de l’intérieur du pays où des badauds ont pris de plein droit des artères, masquant les trésors cachés de ces villes.
Du Dakar d’antan, il ne restera bientôt rien du tout avec le scandale de bâtiments classés presque vandalisés par un Etat voyou qui a tout bazardé alors que son rôle était de les protéger contre des courtiers qui se sont indument enrichis par leur proximité avec lui. Vous voulez des noms ?
Braquez-vos yeux sur ceux qui gesticulent après l’arrêt ordonné par les nouvelles autorités des travaux dans certaines zones dont le Littoral de Dakar. La capitale est devenue ainsi sans âme ni histoire.
Son riche passé architectural a été détruit à coups de Bulldozers. Ajoutez à tout cela, l’occupation anarchique des principales artères par des gens qui se croient dans leurs droits et en territoire conquis et qui ont été, de tout temps, protégés par des maires véreux et malhonnêtes, et des marabouts pour qui seul le gain compte.
Mais aussi, en période électorale, par des politiciens soucieux de leur réélection. Des marchés ont été construits dans des lieux dédiés pour ceux qui veulent y gagner dignement leur vie mais, par un extraordinaire laisser- aller, tous ces lieux de commerce ont leurs excroissances souvent jusqu’à des centaines de mètres des périmètres qui leur sont dévolus. Faisant ainsi fuir des riverains. Des citoyens ont ainsi préféré vendre leurs maisons et aller vivre ailleurs. Des cités sont transformées en marché.
Castors est devenu un grand bordel voire un scandale écologique. Les habitants des Hlm 5 et 6 ont vu leur cadre de vie complètement dégradé par la présence de gens qui occupent jusqu’aux devantures de leurs domiciles et tous les coins et recoins. Il nous faut reprendre possession de nos rues et plus principalement de Dakar- Plateau envahi par des gens qui ne devraient jamais y être sans la complicité de ceux qui voulaient les faire déguerpir hier. Il faut que force reste à la loi.
Un camion entre dans une chambre à Thiès et tue une fille
Un rocambolesque accident a fait hier un mort et plusieurs blessés à Keur Ibra Niane dans le département de Thiès, juste au croisement Hanène, non loin de Touba Guèye sur la route de Khombole. C’est un camion chargé de béton, en provenance de Ngoundiane, qui a dérapé, pour ensuite pénétrer dans une maison et finir sa course dans une chambre où dormaient plusieurs personnes. La fille Astou Seck âgée de 15 ans a été atrocement tuée sur le coup et dans le matelas où elle dormait. Le drame est survenu juste après la prière du matin. Astou Seck, la victime, est pourtant venue à Keur Ibra Niane il y a moins de 48 heures, de son village natal de Ndirène, à quelques kilomètres de là, pour aider sa grande sœur qui est en état de grossesse très avancé et qui fait d’ailleurs partie des blessés. Mais malheureusement, le coup du sort en a décidé autrement et elle ne reverra jamais ses parents et proches. Juste après le drame, le chauffeur du camion est allé se livrer à la gendarmerie à Thiénaba, qui a ouvert une enquête.
Un homme tombe dans la rue à Kaolack et meurt
Un homme est tombé dans la rue. Il a rendu l’âme sur le coup, mercredi, près du rond-point Mboutou Sow, en centre-ville de Kaolack. En effet, l'homme en question était sur une moto Jakarta. Il ne se sentait pas bien. Alors il est descendu de la moto. Quelques minutes plus tard, il rendit l'âme. Alertés, les éléments des sapeurs-pompiers se sont déployés sur les lieux pour acheminer la dépouille à la morgue de l'hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass. L'identité de la victime n'est pas encore connue.
Babacar Justin Ndiaye qualifie la presse de gilet pare-balles…
Le chevronné journaliste Babacar Justin Ndiaye est toujours égal à lui-même. Invité de l'émission « Faram Facce » sur Tfm, l'ancien de Sud quotidien est revenu avec pertinence sur la relation de la presse avec le pouvoir en place. De son avis, la presse doit payer ses impôts. Rappelant néanmoins que le fisc n'est pas la gendarmerie mais une régie financière. Dans le même ordre d'idées, Babacar Justin Ndiaye pense que le pouvoir doit avoir une relation particulière et pacifique avec la presse. «La presse a été toujours un gilet pare-balles pour tous les pouvoirs», révèle-t-il non sans faire savoir que si les différents pouvoirs qui se sont succédé au Sénégal n'ont pas « liquidé» leurs principaux opposants, c'est grâce à la presse. «Un homme comme Abdoulaye Wade n'aurait pas survécu au régime d'Abdou Diouf et de Jean Collin s'il n’y avait pas la presse», renchérit-il.
3e édition de «Setal Sunu Réew» consacrée à la reforestation
Le chef de l’Etat adopte l’opération «Setal Sunu Réew» au contexte. Après les deux éditions d’investissements humains, le Président Diomaye a demandé au gouvernement de veiller à la bonne préparation de la 3e édition qui sera consacrée à la thématique de la reforestation dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre. Celle-ci sera exceptionnellement célébrée les samedi 03 et dimanche 04 août 2024. Par ailleurs, il a félicité le Premier ministre, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, les membres du gouvernement, les autorités administratives, les maires, les services de l’Etat, les acteurs privés, les jeunes, les femmes et les forces vives de la nation en action, pour le succès de la seconde édition de la Journée de mobilisation nationale «Setal Sunu Réew» qui s’est déroulée le samedi 06 juillet.
Sonko et les Khalifes généraux
En conseil des ministres hier, le Premier ministre a fait part des visites qu’il a effectuées à Touba et à Tivaouane auprès du Khalife général des Mourides et du Khalife général des Tidianes. C’était l’occasion, selon Sonko, d’entretenir les guides religieux de l’ambition de transformation systémique du Sénégal avec les principes de «JUB, JUBËL et JUBËNTI»
Déclaration de patrimoine
Les membres du nouveau régime se sont tous acquittés de l’obligation de déclaration de patrimoine. Le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, a fait la révélation en conseil des ministres. A ce propos, il s’est félicité de l’acquittement par le président de la République lui-même et l’ensemble du gouvernement de leurs obligations de déclaration de patrimoine, respectivement au Conseil constitutionnel et à l’OFNAC, dans les délais impartis, à savoir trois mois après la prise de fonction. Pour rappel, Diomaye avait demandé aux ministres de veiller au respect scrupuleux de cette exigence par les responsables assujettis, placés sous leur tutelle.
Les femmes microentrepreneures de Pout
Le réseau des associations de femmes Micro-entrepreneuses de Pout et environs (RAFMEP) vient de décrocher un partenaire de taille, à travers la signature de convention avec Simplon Africa Sénégal, une entreprise dont la spécialité porte sur le numérique. A travers cette convention, l’entreprise Simplon Afric Sénégal va désormais reverser toutes les ressources qu’elle dégage en termes de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE), dans la trésorerie de RAFMEP, qui se meut dans la transformation des céréales, des fruits et légumes. Et selon Mme Diop née Awa Diouf Présidente du réseau, ces fonds seront utilisés dans le cadre de la formation et du financement. C’est d’autant plus important, dit-elle, que le RAFMEP est de plain-pied dans la digitalisation, avec une ambition de faire passer le commerce de ses produits par les plateformes numériques. Pour Bouna Kane, DG Simplon Africa, le développement de l’Afrique passera inéluctablement par les femmes et les jeunes. Simplon Afric se veut être une entreprise socialement responsable, c’est pourquoi, elle est toujours décidé à rendre quelque chose à la communauté d’où cette approche d’accompagner ce réseau, mais aussi de l’aider à accéder à d’autres interlocuteurs.
Renforcement de la coopération entre le Sénégal et la Russie
Président de la Fédération de Russie, Poutine veut renforcer la coopération avec le Sénégal. A cet effet, il a envoyé Mikhaïl Bogdanov, son Représentant spécial au Moyen-Orient. Ce dernier a été reçu en audience hier par le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye. M. Bogdanov était porteur d'un message du Président Vladimir Poutine. Les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale multiforme entre le Sénégal et la Russie.
Plaidoyer du Sutsas de la région de Dakar
La section régionale de Dakar du syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) a réagi à la libération de leurs cinq camarades arrêtés dont Idrissa Diallo, suite au différend qui les oppose à la direction de Talibou Dabo. Le secrétaire général national adjoint Yankhoba Fall qui salue la décision de justice appelle tout de même leurs pairs à la poursuite de la lutte pour le paiement de leurs arriérés de salaires. Il invite le ministre de tutelle, Dr Ibrahima Sy, à intervenir sur la situation sociale tendue dans ce centre de la promotion et de l’éducation des handicapés.
Abus confiance
Commerçant de son état, le sieur M. S. Tall se repose à la citadelle du silence pour abus de confiance. Le mis en cause est déféré au parquet par la Division des investigations criminelles (Dic). Il a escroqué 6 millions à un client dans une histoire de vente de véhicules. En effet, M. Diop, désireux d’acheter un véhicule minicar 14 places, s’en est ouvert au commerçant Tall habitant les Parcelles assainies. Et après discussion, les deux parties tombent sur la somme de 08 millions. Et sans tarder, Diop met la main à la poche pour remettre au commerçant la somme demandée en contrepartie de la livraison du véhicule qui devrait venir de Dubai. Mais une fois l’argent encaissé, M. Tall change d’attitude. La victime lui demande de rembourser son argent. Ce qu’accepte Tall dans un premier temps en versant la somme de 02 millions. Il sollicite un moratoire qu’il ne respectera jamais. Et las d’attendre, M. Diop se rend à la Dic pour porter plainte contre le mis en cause. Et Tall a reconnu les faits. Suffisant alors pour qu’il soit placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Arrestation d’un mécanicien pour vol
Habitant la Patte d’Oie, Bassirou écume les ruelles des Dakar pour voler des motos. Un exercice qu’il a toujours réussi. Mais il a eu la malchance de tomber sur ses victimes qui l'épiaient. Il va tomber dans le piège en se rendant à la cité Mixta où il trouve une moto stationnée. Constatant le calme plat qui régnait sur les lieux, Bassirou décide alors de passer à l’action. Il ne s’imaginait pas que des jeunes avertis des vols de moto dans la cité veillaient au grain. Et dès qu’il allume la moto, Bassirou voit des jeunes l’encercler. Conduit à la Police des Parcelles, Bassirou a tenté de nier les faits dans un premier temps avant de passer aux aveux. Ce qui a motivé sa garde à vue et son défèrement au parquet pour flagrant délit de vol.
DEPUIS 1990, IL N'Y A PLUS DE VERITABLE POLITIQUE PUBLIQUE D'EMPLOIS DECENTS
Selon Tamba Danfakha, le président de la Coalition Priorité Emploi, seul le gouvernement du président Abdou Diouf a réussi à mettre en place une stratégie innovante pour promouvoir l’emploi des jeunes
Les différentes politiques notamment d’emploi des jeunes des différents régimes ne sont pas à la hauteur de la demande. Selon Tamba Danfakha, le président de la Coalition Priorité Emploi, interrogé par la Rédaction de Sud Quotidien, seul le gouvernement du président Abdou Diouf a réussi à mettre en place une stratégie innovante pour promouvoir l’emploi des jeunes. Entretien !
On a constaté une vague de déguerpissement des marchés ces derniers temps. Quelles sont les conséquences de ces opérations ?
Les opérations qui sont en cours visent à libérer les trottoirs, les rues et les grandes artères qui sont irrégulièrement occupés par différents agents économiques, notamment les marchands ambulants et les tabliers. C’est, donc, une opération salutaire et à encourager car le désordre ne saurait être une manière de vivre dans aucun pays digne de ce nom. Par conséquent, les avantages escomptés sont énormes : circulation plus fluide, salubrité et sécurité pour les riverains. Les dégâts collatéraux produisent, cependant, des inconvénients comme la perte des emplois existants qui, même s’ils sont précaires, n’en constituent pas moins des sources de revenus pour des populations aux quotidiens difficiles. C’est, entre autres, cet inconvénient qui crée la colère chez les impactés, colère qui, à juste raison, est amplifiée par les opposants du pouvoir actuel. Par conséquent, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a bien raison de parler de mesures d’accompagnement. Hélas ! L’Administration sénégalaise n’est pas assez bien préparée pour faire des choses légales et légitimes, avec bienveillance. Si les nouvelles autorités veulent résoudre durablement le problème des occupations irrégulières, elles devraient faire preuve de plus d’imagination.
L’emploi des jeunes demeure un enjeu majeur. Quelle est la meilleure formule pour prendre en charge ce problème ?
L’emploi est, selon une ancienne enquête de l’Agence nationale de Démographie et de statistiques ou ANSD, la première préoccupation des sénégalais. Dans les pays qui nous servent de références, les chômeurs représentent rarement plus de 10% de la population actuelle ; c’est donc un problème d’une minorité et pour y faire face ces Etats conçoivent des politiques sociales. Au Sénégal, les chômeurs, au sens légal de l’emploi, peuvent être estimés à au moins 54% de la population active. Et donc, il faudrait des politiques économiques vigoureuses et non sociales. Il faudrait, donc, repenser l’économie ou ce que nous appelons économie, dans notre pays, avec un Etat souverain qui recrute, progressivement, au moins 20% des personnes actives dans la fonction publique et qui crée un environnement favorable à l’entrepreneuriat et au privé national. Pour ce faire, il faudrait une souveraineté monétaire car aucun Etat sérieux ne devrait s’endetter pour payer les salaires de ses agents et aucun Etat ne peut être respecté s’il n’a pas assez d’employés.
Comment analysez-vous les politiques d’emploi initiées par les différents régimes ?
En dehors de l’opération maitrisards des années 80, avec le président Abdou Diouf, il n’y a pas eu, dans notre pays, une véritable politique publique d’emplois décents. L’échec relatif de cette opération n’a pas permis d’apprendre des leçons qui auraient pu servir par la suite. De sorte que, du début des années 90 à nos jours, on a jamais fait que du pilotage à vue, aucune réflexion globale n’a été (faite) et, par conséquent, le chômage n’a fait que croître. Nous avons, aujourd’hui, plus de 300.000 nouveaux demandeurs d’emplois qui arrivent chaque année au Sénégal et moins de 10% trouvent un emploi. Ce n’est donc pas étonnant que les différents échecs des différents gouvernements, dans la lutte contre le chômage, aient pu faire du Sénégal un pays tristement célèbre avec ses vagues d’émigration suicidaires.
Le nouveau gouvernement veut miser sur la Délégation à l’Entreprenariat Rapide (DER) pour le financement des jeunes. La DER peut-elle servir de bon exemple ?
La DER-FJ est une des solutions possibles, qui a un personnel très qualifié et aux méthodes d’intervention modernes et ils ont envie d’être utiles. Mais, je ne crois pas qu’elle soit apte à répondre aux besoins de financement des porteurs de projets de notre pays. D’abord, parce que le crédit est un métier qui est celui des banques et des organismes financiers, pas celui de l’Etat ou d’un de ses démembrements. L’échec, donc la possibilité de ne pas rembourser le prêt, est une possibilité courante dans l’entrepreneuriat. Même à la Silicon Valley, «La Mecque des entrepreneurs», le taux de faillite pour de nouvelles créations d’entreprises est de 70%. Or, manifestement, c’est un aspect que la DER-FJ ne semble pas prendre en compte. Ensuite, la DER FJ n’a pas les ressources financières suffisantes pour faire face aux demandes de financement qui lui sont soumises. Avec plus de 600.000 demandes de financement reçues et, selon les hypothèses mêmes de la DER-FJ, à raison de 3 millions de francs CFA pour créer un emploi (pour moi il en faut au moins 5 millions de francs CFA), il aurait fallu au moins 540 milliards de francs CFA pour satisfaire 180.000 ou 30% du total. Or, depuis sa création, la DER-FJ n’a, mal, investi que 125 milliards de francs CFA dans le crédit, la garantie ou l’accompagnement. Et, enfin, la politisation de la DER-FJ est son principal talon d’Achille, c’est ça qui a fait d’elle la championne du nano crédit qui est une stratégie de survie pour les populations mais (pas) une stratégie entrepreneuriale apte à créer des emplois décents..
Quelles sont les risques de l’oisiveté des jeunes ?
La jeunesse ne peut pas rester sans rien faire. Et si les adultes ne leur trouvent pas des occupations saines, elle finira par trouver ses propres occupations ou se laisser entraîner par des marchands d’illusions qui l’utiliseront contre sa propre communauté. Mais, l’oisiveté de la jeunesse est un énorme gaspillage pour notre pays qui consacre d’énormes ressources pour l’éducation de sa jeunesse, mais laisse celle-ci en jachère ou à l’abandon.
Que doivent faire les autorités pour une bonne prise en charge de l’emploi des jeunes ?
Les nouvelles autorités doivent trouver les moyens de donner l’exemple, en recrutant massivement dans la fonction publique, en faisant la promotion du secteur privé national et, surtout, en responsabilisant la jeunesse. Car c’est elle qui a les capacités d’inventer les solutions les plus originales à ses propres problèmes et à ceux de nos populations. Pour ce faire, il faut que l’Etat crée les conditions culturelles, mentales, économiques et psychologiques favorables à l’initiative individuelle
DÉCLARATION DE PATRIMOINE DU PRÉSIDENT, LA PUBLICATION ATTENDUE
Après la révélation du Premier ministre, il est attendu la publication du patrimoine du Président Faye conformément à l’article 37 de la Constitution.
Après la révélation du Premier ministre, il est attendu la publication du patrimoine du Président Faye conformément à l’article 37 de la Constitution.
Depuis sa prestation de serment le 2 avril dernier, les Sénégalais attendaient la publication de la déclaration du patrimoine du président de la République. En Conseil des ministres hier, le Premier ministre a annoncé que le chef de l’Etat s’est soumis à cette obligation au niveau du Conseil constitutionnel, ainsi que les ministres au niveau de l’Office national de la lutte contre la corruption dans les «délais de trois mois requis».
Composition du Csm, déclaration de patrimoine, réexamen de certains contrats : Diomaye prend son temps
Pour le Président Faye, les Sénégalais attendent que sa déclaration de patrimoine soit rendue conformément à l’article 37 de la Constitution. Pour Birahim Seck, l’information sur la déclaration de patrimoine des assujettis présents au Conseil des ministres est appréciable. Cependant, le Conseil constitutionnel n’a pas encore fourni au public l’information relative au patrimoine du Président. Question : qu’est-ce qui retient le Conseil constitutionnel, surtout que le Président avait fait l’exercice lors de la campagne électorale ?
Lire la chronique – Diomaye-Sonko, osez montrer vos biens !
Il avait estimé qu’il lui restait à évaluer sa maison de Mermoz. Entre autres, il avait publié une liste de biens composés du foncier non bâti avec un terrain à Ndiagagniao, son village natal, d’une valeur de 3 millions de francs Cfa depuis 2017, un autre terrain agricole à 15 millions 050 mille de francs Cfa à Sandiara, acheté en 2022, et un autre terrain nu à Thiès, acheté à 700 mille francs Cfa. Il y a également un patrimoine bâti avec un terrain de 200 mètres carrés à Mermoz, octroyé par le Syndicat des Impôts, construit de 2017 à 2021 en partie sur fonds propres, et prêts bancaires, selon le document rendu public par le candidat. Bassirou Diomaye dispose de deux véhicules, trois avoirs et quatre dettes.