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20 novembre 2024
TOUT LE MONDE PEUT HUMILIER CETTE ASSEMBLÉE SAUF OUSMANE SONKO, SELON ABBA MBAYE
Pour le député de Taxawu, le Premier ministre ne doit pas tenir cette posture car le parlement a été au devant de la scène lors de ses combats pour la souveraineté.
Membre du groupe des non-inscrits et non moins ex-député du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, Babacar Abba Mbaye a donné la position des députés de Taxawu Sénégal sur la volonté du Premier ministre de tenir sa Déclaration de Politique Générale devant une assemblée populaire. Selon le parlementaire, Ousmane Sonko ne doit pas tenir cette posture car l’Assemblée nationale a été au devant de la scène lors de ses combats pour la souveraineté. Il doit plutôt «renforcer l’Assemblée nationale et demander la réadaptation de son règlement intérieur et changer la fonction parlementaire ».
«Nous lui demandons de ranger cette idée. Le faire, ce serait humilier l’Assemblée nationale. Or, tout le monde peut humilier cette assemblée sauf Ousmane Sonko. Parce qu’elle a été à ses côtés dans tous ses combats, pour toutes les initiatives parlementaires le concernant. Les gens se sont battus, ont engagé une guérilla parlementaire pour lui », déclare-t-il. Et de lui conseiller à faire des propositions constructives pour la bonne marche de l’hémicycle.
«J’aurai souhaité plutôt entendre de lui des propositions consolidantes comme donner le poste de questeur à l’opposition, faciliter la création de commissions d’enquête parlementaire », conclut-il.
BAMBEY PRESQUE SANS SIDA
La situation de l’épidémie à VIH/Sida dans le district sanitaire de Bambey ‘’n’est pas alarmante’’ avec un taux de prévalence ne dépassant pas 0,3%, a indiqué le médecin-chef dudit district sanitaire, Docteur Diéynaba Kane.
Bambey, 10 juil (APS) – La situation de l’épidémie à VIH/Sida dans le district sanitaire de Bambey ‘’n’est pas alarmante’’ avec un taux de prévalence ne dépassant pas 0,3%, a indiqué le médecin-chef dudit district sanitaire, Docteur Diéynaba Kane.
“La situation de l’épidémie à VIH n’est pas alarmante au niveau du district sanitaire de Bambey. Le niveau de prévalence est très faible au sein de la population et ne dépasse pas le taux de 0,3%”, a-t-elle précisé dans un entretien téléphonique avec le correspondant de l’APS à Diourbel.
Elle a cependant relevé que “le district sanitaire de Bambey a dépisté 10 nouveaux cas de VIH/Sida”, depuis le début de l’année 2024.
Dr Kane a précisé qu’au total 164 personnes infectées par le virus ont été suivies dans le district depuis 2007, date à partir de laquelle des cas de VIH ont commencé à être pris en charge à Bambey.
Elle a rappelé que ce district ‘’est une zone de transit’’, relevant qu’’’il y a des populations clés qui adoptent des comportements à risque et qui fréquentent le district sanitaire”.
Fort de cela, dit-elle, “le district sanitaire de Bambey est en train de mener des activités de prévention, de communication et de sensibilisation pour limiter la propagation du VIH/Sida.”
DEUX MORTS ENREGISTRÉS APRÈS LES PREMIÈRES PLUIES À TAMBACOUNDA
Mamadou, l'une des victimes, a été électrocuté dans son atelier situé dans le quartier Pont. Cet incident malheureux a plongé la communauté locale dans le deuil, rappelant les dangers liés aux installations électriques inadéquates.
Le début de l’hivernage à Tambacounda a été marqué par des événements tragiques, avec la perte de deux jeunes vies dans des circonstances dramatiques.
Mamadou Diallo, un vulcanisateur de 18 ans, a tragiquement trouvé la mort dimanche dernier. Selon les informations fournies par l’ancien maire Mame Balla Lo, relayées par L’AS, Mamadou a été électrocuté dans son atelier situé dans le quartier Pont. Cet incident malheureux a plongé la communauté locale dans le deuil, rappelant les dangers liés aux installations électriques inadéquates ou mal entretenues, surtout avec l’arrivée de la saison des pluies.
Le second incident concerne Biagui Traoré, un enfant de 8 ans, qui est décédé par noyade. Les détails entourant les circonstances exactes de cette tragédie n’ont pas été entièrement divulgués, mais il est clair que la période d’hivernage, avec ses fortes pluies et ses risques accrus de noyade dans les zones inondables, représente un danger important, en particulier pour les jeunes enfants.
par Mohamed Lamine Ly
RÉFLEXIONS SUR LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES À LA SANTÉ
L'appel à candidatures du Pastef aurait eu toute sa pertinence au ministère de la Santé et de l'Action sociale, car la gestion démocratique du personnel n'y a jamais été une réalité. Le nouveau ministre ne fait perpétuer d'anciennes pratiques
Il est souvent reproché au système sanitaire sénégalais un déficit chronique et permanent en ressources, aussi bien humaines, matérielles que financières. Pour la présente contribution, nous nous appesantirons sur la gestion des ressources humaines, en prenant prétexte des récentes nominations controversées au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui ont suscité des protestations véhémentes du syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) et semé la zizanie dans la famille des professionnels de santé.
S’il y a un secteur, où l’appel à candidatures mentionné dans le projet de transformation systémique du Pastef aurait eu toute sa pertinence, c’est bien celui de la Santé et de l’Action sociale, car la gestion démocratique du personnel n’y a jamais été une réalité, tout au moins, pour ce qui est de celle des cadres supérieurs de santé (et du secteur social), désignés, sans concertation formelle, même si c’est par note de service, arrêté ou décret.
C’est donc dire que le nouveau ministre de la Santé n’a fait que perpétuer d’anciennes traditions de gestion discrétionnaire de cette question importante et sensible, avec la complicité de divers groupes de pression, dont l’Exécutif central et les syndicats.
Au Sénégal, l’atmosphère du secteur socio-sanitaire est polluée par des accusations itératives de « médicalisation » du secteur de la Santé, à savoir, l’accaparement par le corps des médecins de la quasi-totalité des postes de directions.
Qu’en est-il réellement ?
Une gestion archaïque des ressources humaines
Au niveau des districts et régions
Il est vrai que les districts, unités opérationnelles par excellence du système socio-sanitaire, chargées d’activités de santé publique et de mise en œuvre opérationnelle du PNDS, sont tous gérés par des médecins. Cela vient essentiellement du fait que la fonction de chef de district et celle (très orientée vers le curatif) de chef de centre de santé sont encore confondues. Les dissocier offrirait l’opportunité à d’autres cadres supérieurs de santé non médecins (docteurs en pharmacie, en chirurgie dentaire, en sciences infirmières ou obstétricales) d’occuper le poste de chef de district et même de région. En l’absence de règles du jeu claires, les organes de participation communautaire et dévolus au transfert de la compétence Santé aux collectivités territoriales (comité de développement sanitaire) restreignent considérablement la marge de manœuvre des gestionnaires de district ou conduisent à une collusion au détriment des usagers et travailleurs.
Par ailleurs, les équipes des districts sanitaires et des directions régionales de santé incluent des techniciens supérieurs de santé, des assistants sociaux et même des agents paramédicaux expérimentés (IDE, SFE), dont la plupart acquièrent de nouveaux diplômes (master, doctorat) dans les domaines les plus variés (gestion des programmes, administration des services de santé, épidémiologie…), sans compter l’expertise acquise sur le terrain.
Au niveau des hôpitaux
Par contre, la gestion de l’écrasante majorité des structures hospitalières échoit à des non-médecins, qui ne sont parfois même pas du secteur de la santé, mais qui ont acquis des diplômes d’administration des services de santé. Ces directeurs nommés par décret présidentiel constituent une sorte de « lobby administratif et financier » dans les structures sanitaires, dont certains membres issus du monde politico-syndical, pensent devoir s’acquitter d’un devoir de gratitude envers l’Exécutif.
Cet état de fait est en contradiction flagrante avec la prétendue autonomie hospitalière, qui a permis, jusque-là aux ministres politiciens de vampiriser les structures hospitalières à leur profit, à travers des instances délibérantes ravalées au rang de caisses de résonnance.
Les cadres supérieurs de santé sont réduits au rôle d’observateurs impuissants, confinés dans des commissions médicales honorifiques, ayant peu de prise sur la réalité hospitalière. Il en est de même pour les agents paramédicaux, dont les commissions techniques ont un statut encore moins valorisé.
Au niveau de l’administration centrale
La nomination aux postes de direction du niveau central obéit à un faisceau de critères dont aucun ne renvoie à une compétition saine et loyale ou en rapport avec le profil des postulants :
Critère politicien, pour récompenser les cadres de la mouvance présidentielle, qui n’hésitent d’ailleurs pas à transhumer, à l’occasion,
Critère académique, qui devrait poser le débat sur les plans de carrière des cadres de santé publique, par rapport aux universitaires, qui viennent occuper des postes au niveau du Ministère,
Critère lié à l’appartenance à un groupe de pression syndical, associatif voire religieux…
En lien avec la gestion verticale du système sanitaire, occasionnant une foultitude de programmes, on note une pléthore de cadres supérieurs de santé et d’action sociale, dont certains n’ont même pas de bureau, au du siège du Ministère en charge de la Santé.
En l’absence de coordination optimale, avec pour objectif principal, le déroulement de leurs plans d’action et l’absorption des financements reçus, les gestionnaires de programmes et leurs équipes se télescopent aux niveaux régional et de district, jusqu’aux postes et cases de santé.
Nouvelles réalités du système sanitaire
Les exigences liées à la multi-sectorialité, mais aussi à la philosophie des soins de santé primaires, adoptée à Alma-Ata en 1978 commandent de réformer la gouvernance sanitaire et de faire la place aux nouveaux corps intervenant dans la Santé prise au sens large. En effet, partout dans le monde, la Santé est, de plus en plus caractérisée par une multiplicité d’intervenants, ayant des statuts et des employeurs différents, dont les agents et relais communautaires.
Dans ce contexte caractérisé par une complexité croissante, il faut en arriver à une organisation des acteurs, qui les pousse à se réinventer, pour s’adapter à plusieurs innovations technologiques en cours (génomique, numérique, liée à l’intelligence artificielle…), se déroulant en marge du système sanitaire, qui peine à se les approprier entièrement.
Dans le même ordre d’idées, le secteur de la Santé a vu, en quelques décennies, un élargissement de son champ d’action aux sciences sociales, y compris à la participation communautaire et au travail social, à la digitalisation, à l’économie, au droit, à la communication et même aux mathématiques (statistiques)…
Toutes ces considérations doivent induire un changement de paradigme dans la gestion des ressources humaines, laquelle devra reposer sur un socle démocratique, qui devra, de plus en plus bannir l’approche discrétionnaire, ouvrant la porte à des considérations extra-sanitaires voire à la complaisance et au népotisme.
Pour une gestion des ressources humaines basée sur des critères
Pour corriger les impairs dans la gestion des ressources humaines, il faut en revenir aux bonnes vieilles recettes, à savoir la représentation des professionnels de la Santé dans les réunions de redéploiement, à tous les niveaux et à l’appel à candidatures pour les postes de direction.
Il faudra également, en amont du processus de sélection des candidats, définir des critères minimaux auxquels doit satisfaire tout postulant, parmi lesquels, outre le profil, l’expérience, le parcours professionnel, les diplômes requis pour le poste … Ces critères devront transcender la qualification professionnelle ou le corps d’origine, mais être fondé sur la hiérarchie et le niveau d’études, mais surtout sur les compétences requises pour satisfaire à la description de poste.
De manière pratique, nous pensons, qu’on peut envisager que des cadres de santé non médecins (pharmaciens, chirurgiens-dentistes, docteurs en sciences infirmières ou obstétricales) puissent occuper le poste de directeur régional de la Santé. Pour les autres cadres, acteurs de la Santé comme les anthropologues, les sociologues, les géographes, les travailleurs sociaux ayant au moins le doctorat, ils pourraient, par contre, postuler, au même titre que les cadres de santé, pour être des coordonnateurs de la Santé, au niveau départemental, rattaché à la préfecture), pouvant abriter un service territorial de santé publique.
Dans le même ordre d’idées les directeurs d’hôpitaux devraient avoir des niveaux académiques élevés, leur accordant une pleine légitimité pour gérer tous les cadres de santé de la structure.
L’implication des nombreux acteurs de la Santé non médecins ne doit pas avoir pour corollaire l’éviction injuste des médecins des sphères de gestion administrative et de santé publique, pour les confiner au rôle de cliniciens exécutants, au service d’autres catégories socioprofessionnelles.
De même, des plans de carrière stimulants et des passerelles entre les différentes catégories d’acteurs de la santé permettront une flexibilité et une complémentarité pour mettre fin aux malentendus et préjugés.
Dr Mohamed Lamine Ly est Spécialiste en santé publique
LES TETES DE SERIE DEBUTENT ET TERMINENT LES ÉLIMINATOIRES DE LA CAN 2025 À LA MAISON
Etre tête de série dans un tirage au sort, c’est décidemment une bonne chose. Au-delà du rang, les équipes en tête de leur groupe ont l’avantage de débuter et de terminer leurs matchs à domicile. Détails.
Etre tête de série dans un tirage au sort, c’est décidemment une bonne chose. Au-delà du rang, les équipes en tête de leur groupe ont l’avantage de débuter et de terminer leurs matchs à domicile. Détails.
La Caf a procédé, jeudi dernier, au tirage au sort des éliminatoires de la Can 2025, prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. C’est ainsi qu’ils seront au total 48 équipes réparties dans 12 poules de 4. En parcourant le calendrier de la Caf sur ces éliminatoires, on constate que les têtes de série, comme prévu, sont gâtées, car débutant et terminant leurs matchs à la maison.
Le Sénégal débute par le Burkina et termine face au Burundi à la maison
Prenons le cas du Sénégal. Tête de série du Groupe L qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Malawi et le Burundi, l’Equipe sénégalaise va recevoir les Etalons pour le premier match, avant de terminer par le Burundi, au Stade Abdoulaye Wade. Des Burundais d’ailleurs qui vont recevoir pour la deuxième journée les Lions qui vont devoir s’habituer aux longs voyages. Les deux premières sorties de l’équipe, contre le Burkina et le Burundi, étant prévues entre le 2 et le 10 septembre.
Aller-retour Sénégal - Malawi entre le 7 et le 15 octobre
Puis, entre le 7 et le 15 octobre 2024, Aliou Cissé et ses poulains vont jouer le Malawi, en aller (à Dakar) et retour. Ce sera dans le cadre des 3e et 4e journées des éliminatoires.
Les 5e et 6e journées, qui sont programmées du 11 au 19 novembre 2024, verront les Lions se déplacer à Ouagadougou, avant de terminer à la maison par le Burundi.
Même programme pour les autres têtes de série. Avec dans la Poule A, la Tunisie qui reçoit Madagascar avant de terminer chez elle par la Gambie. Logé dans la Poule B, le Maroc, pays-hôte, reçoit le Gabon et termine par le Lesotho. Championne d’Afrique en titre, la Côte d’Ivoire, logée dans la Poule G, va débuter contre la Zambie avant de boucler contre le Tchad.
Dans le Groupe C, l’Egypte de Mo’ Salah ouvre contre le Cap-Vert, pour terminer face au Botswana.
Pour le Groupe D, on aura Nigeria-Bénin pour la première journée et Nigeria-Rwanda pour la der. Une dernière journée où l’Algérie, dans le Groupe E, va recevoir le Liberia, après avoir débuté contre la Guinée Equatoriale.
Pour le Groupe F, on aura Ghana-Angola pour la première journée et Ghana-Niger pour la der. Concernant le Groupe H, la Rd Congo débute par la Guinée Conakry pour boucler face à l’Ethiopie. Alors que pour le Groupe I, le Mali reçoit le Mozambique en ouverture et termine par l’Eswatini..
Enfin pour les groupes J et K, on a respectivement Cameroun-Namibie et Cameroun-Zimbabwe. Et ensuite Afrique du Sud-Ouganda et Afrique du Sud-Sud Soudan.
Rappelons qu’à l’issue des éliminatoires, ce sont les deux premières équipes de chaque poule qui se qualifient pour «Maroc 2025». Qui va finalement se jouer du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026
LES MATHEMATIQUES DOIVENT ETRE UTILISEES DANS LES PRATIQUES QUOTIDIENNES DE LA SOCIETE
L’enseignement des mathématiques doit être au cœur du système scolaire, notamment au niveau de l’élémentaire.
L’enseignement des mathématiques doit être au cœur du système scolaire, notamment au niveau de l’élémentaire.
Recruter et former des enseignants en mathématiques, articuler entre langue première et langue d’enseignement… Voilà, entre autres, des recommandations issues de la Conférence de consensus organisée par la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen) et le Centre national d’étude des systèmes scolaires (Cnesco, France), en partenariat avec le ministère de l’Education nationale du Sénégal, sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques à l’élémentaire.
Les membres du jury, qui ont fait face à la presse à Diamniadio pour la publication des recommandations, ont indiqué que l’initiative d’organiser ces assises en décembre 2023 était étroitement liée à un diagnostic du seuil de maîtrise des mathématiques des élèves à l’élémentaire au Sénégal, mais aussi dans quelques pays membres de la Confemen. Un diagnostic fait dans le cadre du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (Pasec), qui vise à informer sur l’évolution des performances des systèmes éducatifs.
Pour Andrée Marie Diagne Bonane, co-présidente du jury, la réalisation uniforme du quantum horaire national en mathématiques à l’école primaire dans toutes les régions du Sénégal, en zones urbaines comme rurales, dans le public comme dans le privé, doit être garantie.
Dans son speech, le Pr Moustapha Sokhna a souligné que l’incorporation des pratiques mathématiques traditionnelles locales dans l’enseignement conduit serait très bénéfique. «Cela devrait susciter l’intérêt des élèves pour les mathématiques par la reconnaissance de leur utilisation dans les pratiques quotidiennes ainsi que dans les activités professionnelles, sociales et culturelles de leur communauté, comme par exemple le tracé de la base de la case pour sa construction», explique le Doyen de la Faculté des sciences au titre de «Grand témoin» de la Conférence de consensus.
Le directeur de la Planification et de la réforme de l’éducation du ministère de l’Education nationale a salué la pertinence de cette démarche de la Confemen et de ses partenaires. Selon Cheikhna Lam, «le ministère de l’Education nationale compte tirer le maximum de profit des recommandations pour relever les défis liés à l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques au primaire au Sénégal».
lettres d'amérique, Par Rama YADE
DES RIVALITÉS QUI CHANGENT LA DONNE EN AFRIQUE
Après les Etats-Unis, la Chine et la Russie qui rivalisent en Afrique, des puissances dites moyennes comme la Turquie, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Indonésie, la Malaisie y font une percée de plus en plus remarquable
Alors que tous les regards sont tournés vers les Etats-Unis, la Chine et la Russie, ces grandes puissances qui rivalisent en Afrique, des puissances dites moyennes comme la Turquie, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Indonésie, la Malaisie y font une percée de plus en plus remarquable.
Ces acteurs -pas toujours nouveaux- profitent d’un théâtre africain aujourd’hui caractérisé par trois bouleversements majeurs. D’abord, après la Chine et l’Inde, l’Afrique sera le prochain champion démographique. Elle a déjà engagé un doublement de sa population d’ici 2050. Ensuite, les opinions publiques y sont tenaillées par un fort désir de souveraineté, qu’elles soient issues de régimes autoritaires comme les pays sahéliens ou démocratiques comme le Sénégal. Ce tropisme néo-souverainiste se décline dans tous les secteurs, de la défense (avec la remise en cause des accords militaires avec les Occidentaux) à la monnaie (avec le refus croissant du F Cfa). Enfin, l’Afrique d’aujourd’hui veut prendre le tournant de la transformation industrielle avec le souci de contrôler ses ressources minières, en mettant en avant l’impératif de la création de valeur et d’emplois. Dans ce contexte qui change profondément l’Afrique et les Africains, les puissances moyennes jouent une carte décomplexée, profitant de la diversification des partenariats.
Si on sait ce qu’elles ne sont pas (elles ne sont ni des superpuissances, comme les Etats-Unis et l’Urss de la Guerre froide, ni des puissances mondiales, comme les Etats-Unis, «première puissance mondiale de l’histoire» selon Zbigniew Brzeziński, et sans doute la Chine d’aujourd’hui), les puissances moyennes se définissent par quatre traits : 1) elles font des démonstrations de puissance comme lorsque l’Afrique du Sud saisit la Cour internationale de justice en mai 2024 contre Israël pour «risque de génocide» 2) elles exercent une influence régionale ou/et sectorielle à l’instar de la Corée du Sud qui a organisé, en juin 2024, un Sommet Afrique auquel ont participé 48 délégations africaines 3) leur influence est toutefois contenue car elles font partie d’un système d’influence plus global comme la Turquie, qui a beau étendre sa diplomatie en Afrique, n’en est pas moins limitée par son appartenance à l’Otan 4) Résultat : les puissances moyennes sont contraintes de déployer des techniques indirectes de persuasion sur le terrain, par exemple des influences religieuses : la Turquie a ainsi obtenu, en 2017, du Sénégal, la fermeture d’écoles liées à Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être à l’origine de la tentative de coup d’Etat en 2016.
Deux cas restent incertains. La Russie cherche à passer d’une puissance moyenne eurasiatique, intégrée dans la Communauté des Etats indépendants et protégeant ses intérêts régionaux en Ukraine et en Géorgie, à une puissance mondiale qui se déploie au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai jusqu’en Afrique avec Wagner, devenu Afrika Corps, qui y relaie des opérations de propagande. Egalement, l’Inde, pays le plus peuplé du monde et 3ème puissance économique mondiale, a su se projeter en Afrique grâce à la longue présence de sa diaspora à l’Est du continent et l’héritage idéologique du mouvement des non-alignés. L’incertitude de la position de la Russie et de l’Inde tient au fait qu’elles ont davantage d’impact que les puissances moyennes, mais moins que les puissances mondiales. Elles ont des caractéristiques des deux groupes. Le temps nous dira où elles tomberont.
De fait, les puissances moyennes se répartissent en trois groupes, selon la profondeur de leur engagement en Afrique : Emirats Arabes Unis, Inde, Brésil, Turquie (Niveau 1), Iran, Indonésie, Arabie Saoudite, Qatar (Niveau 2) et Corée du Sud, Japon, Malaisie, Israël, Allemagne (Niveau 3). Leur montée en puissance tient essentiellement au retrait des anciennes puissances coloniales en Afrique dont l’expression la plus éclatante a été celle de la France au Sahel. Il faut aussi relever l’affaiblissement relatif des superpuissances en Afrique mesuré récemment par l’institut Gallup, qui montre que la Chine dépasse désormais les Etats-Unis en popularité sur le continent en 2023. La position dominante chinoise elle-même n’est plus si assurée : si, depuis 2000, la valeur des échanges Chine-Afrique a été multipliée par près de trente, pour atteindre 282 milliards de dollars, faisant de la Chine le premier partenaire commercial de l’Afrique, les prêts officiels chinois, de plus en plus frappés de suspicion, atteignent en 2022 moins d’1 milliard de dollars pour la première fois en 18 ans, selon l’Initiative mondiale pour la Chine de l’Université de Boston. Lorsque les puissances mondiales sont moins impliquées, il y a un vide que les puissances moyennes se sont empressées de combler et de… cristalliser par la création de groupements régionaux dont le plus emblématique est les Brics, rejoints désormais par trois pays africains, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et l’Egypte.
De toutes les façons, les outils d’influence que les puissances moyennes déploient en Afrique sont différents de ceux des puissances classiques. Ainsi, ils ne se limitent pas aux outils militaires privilégiés par la Russie, premier fournisseur d’armes du continent. Ils couvrent une palette très diversifiée d’initiatives. Au niveau des investissements, les Emirats Arabes Unis se sont imposés en devenant le troisième investisseur en Afrique au cours de la dernière décennie, derrière la Chine et les Etats-Unis, avec Dubaï Ports World, l’un des plus grands opérateurs portuaires du monde, en tête de pont. Plus méconnue, l’influence culturelle des puissances régionales a été déterminante ces dernières années. Ainsi, les investissements de l’Arabie Saoudite dans les systèmes éducatifs d’Afrique de l’Ouest ont fait progresser l’usage de la langue arabe. Les diasporas indiennes ont servi de point d’appui efficace à la stratégie indienne dont les films qui ont fait le succès de Bollywood participent, d’une certaine manière, à la guerre de l’information. La chaîne qatarie Al Jazeera et l’agence de presse turque Anadolu couvrent efficacement le continent. Bon nombre de puissances moyennes diffusent leurs messages dans les langues locales africaines, à l’image des programmes turcs Trt et Natural Tv, qui proposent des émissions en haoussa et en swahili, et des séries télévisées populaires dans de nombreux pays. Le Brésil dont la moitié de la population est originaire d’Afrique, a multiplié les ouvertures d’ambassades sous Lula.
Dans ces conditions, ces puissances moyennes ont considérablement gagné en influence politique. Ainsi, l’Inde a tiré profit de sa présidence du G20 en septembre 2023 pour pousser et revendiquer l’entrée de l’Union africaine au sein de cette instance comme membre permanent. En 2015, le Niger, le Tchad et la Mauritanie ont rejoint la «Coalition sunnite contre le terrorisme», créée par l’Arabie Saoudite.
Si aucune de ces puissances moyennes n’a été en mesure de remplacer les puissances mondiales traditionnelles que sont les Etats-Unis et la Chine en termes de volumes d’engagement, leur influence croissante sur le continent les met en position de tailler des croupières à celles-ci. Mais la compétition ne profitera pas à tout le monde à long terme, de la même manière. Sans doute l’avenir appartient aux puissances qui sauront exploiter les recompositions en cours en formant des alliances complémentaires et gagnantes. Sans doute est-ce la raison pour laquelle des rapprochements se font entre les Etats-Unis et l’Inde ou encore entre la Russie et l’Iran. D’autres puissances régionales devront sans doute clarifier leurs intentions vis-à-vis de l’Afrique à l’instar des Emirats Arabes Unis, dans la guerre civile sanglante du Soudan, pour préserver leur avantage comparatif vis-à-vis d’opinions publiques africaines informées et conscientisées sur ce qui se passe chez elles. Du côté de l’Afrique, au regard de ces mêmes aspirations néo-souverainistes, elle ne saurait se contenter d’être l’objet de convoitises. Pourtant, du côté des puissances moyennes locales, aucun des champions économiques africains, l’Afrique du Sud, l’Egypte ou le Nigeria, n’a été en mesure jusqu’à présent de mener à bien un projet panafricain susceptible d’emporter la conviction du continent.
Sur le papier, bien que l’Afrique du Sud, pays de Nelson Mandela, ait des atouts, sa politique étrangère ambiguë et le souvenir des attaques xénophobes contre les immigrés nigérians en 2020-2022 font que Pretoria peine à jouer ce rôle. Deuxième économie d’Afrique en 2023, l’Egypte n’a jamais convaincu quant à son engagement sur le continent, comme l’ont prouvé la conflictualité entretenue avec l’Ethiopie ou sa présidence décevante de l’Union africaine en 2019, où elle avait été incapable de jouer un rôle de médiateur en Libye. Certaines attitudes, comme la plainte d’officiels égyptiens au sujet de la représentation d’une Cléopâtre noire sur Netflix en avril 2023, nuisent également à sa réputation. Enfin, le Nigeria, première population d’Afrique et grand producteur de pétrole africain, doit encore réussir à prendre en charge certains défis continentaux qui dépendent beaucoup de lui à l’instar de la nouvelle monnaie Eco, la Zone de libre-échange continentale africaine et la Cedeao qu’elle préside actuellement.
Après le siège permanent au sein du G20, les Africains ne pourront pas éluder cette question plus longtemps s’ils veulent atteindre leur prochain objectif -un ou plusieurs sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations unies. Il appartiendra alors au Nigeria, à l’Afrique du Sud ou, pourquoi pas, au Senegal qui en avait aussi exprimé la volonté, de s’élever au rang de puissance régionale africaine, primus inter pares.
Rama Yade est Directrice Afrique Atlantic Council.
GUY MARIUS SAGNA EN COLERE CONTRE LE GOUVERNEMENT
Le député est furieux contre certains ministres qui ne daignent pas répondre à ses questions écrites. il cite, à cet effet, le ministre de la Santé et son collègue des infrastructures
Le député Guy Marius Sagna est furieux contre certains ministres qui ne daignent pas répondre à ses questions écrites. il cite, à cet effet, le ministre de la Santé et son collègue des infrastructures. Le parlementaire promet de revenir sur cette même attitude qu’il dit noter dans d’autres ministères.
Par ces nombreuses questions écrites qu’il adresse au gouvernement, Guy Marius Sagna dit ne chercher qu’à consolider et renforcer la bonne perspective imprimée le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Mais le gouvernement ne semble pas rendre la pareille au député au point de l’amener à s’égosiller sur l’attitude de certains ministres qui n’ont pas daigné répondre à ses questions.
Il a, à cet effet, ciblé l’attitude du ministre de la Santé et de l’Action sociale. «Il y a un problème dans ces deux ministères. Le ministre des Infrastructures que j'ai interpellé 06 fois au moins sur la situation des travailleurs du FERA qui courent derrière 11 mois d'arriérés de salaire pour certains ne m'a jamais répondu. Et 45 jours avant que le ministère de la Santé et de l'Action sociale ne fasse un communiqué pour parler des troubles au centre Talibou Dabo, j'avais adressé une question écrite à son chef, qui, si elle avait été traitée, aurait pu éviter les troubles en question. J'ai ciblé ces deux ministères mais cela a été noté pour d'autres ministres et j'y reviendrai», fustige le parlementaire qui annonce le dépôt de 35 questions écrites sur la table du gouvernement.
D’ailleurs, il a adressé à nouveau une lettre au ministre de la Santé pour lui rappeler l’absence de réponse à ses questions. «Monsieur le ministre, je vous ai adressé plusieurs questions écrites relatives aux préoccupations de nos concitoyens. Parmi celles-ci, le 30 avril 2024, je vous ai adressé une question écrite relative à la situation du centre Talibou Dabo. Je vous ai adressé deux lettres relatives aux contractuels des établissements publics de santé (EPS) le 18 avril 2024 et le 14 mai 2024. Au moment où j'écris ces lignes, je n'ai reçu aucune réponse de votre part à ces trois questions écrites», a-t-il écrit à Ibrahima Sy.
Plus loin, il se demande : «Où est passée ma question écrite sur la situation du centre Talibou Dabo ? L'avez-vous reçue? L'avez-vous traitée ? Vos agents l'ont-elle cachée ? Monsieur le ministre, il y a un problème dans votre ministère. Ou certains de vos agents vous cachent et traitent très mal les initiatives parlementaires mais également les demandes d'acteurs du ministère de la Santé et de l'Action sociale comme celles du collectif des agents contractuels des EPS, ou c'est vous-même qui êtes à l'origine de cette situation. Qu'en est-il réellement monsieur le ministre ?»
Le député a adressé une lettre identique au ministre des Infrastructures dans laquelle il a déploré l’absence de réponse à ses questions écrites. «Monsieur le ministre, j'ai adressé à votre gouvernement six (06) questions écrites relatives à la situation des travailleurs du fonds d'entretien routier autonome (FERA). Monsieur le ministre, ces lettres vous ont été adressées depuis plus de mois. Or, le ministre a un mois à partir de la date de réception d'une question écrite d'un député pour y répondre. Monsieur le ministre, ou bien mes questions écrites ne sont jamais entrées dans votre ministère, ou bien elles y sont parvenues mais vous ne les avez jamais vues, ou vous les avez vues mais vous n'y avez jamais répondu, ou vos réponses ne me sont jamais parvenues», a-t-il écrit.
46,8% DES JEUNES ENTRE 15 ET 24 ANS NE SONT NI EN EMPLOI, NI EN ETUDES NI EN FORMATION
Dans son rapport provisoire sur le 5e recensement général de la population et de l’habitat, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dresse un tableau chaotique de l’emploi des jeunes.
L’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a rendu public son rapport provisoire sur le recensement général de la population et de l’habitat 2023 (RGPH-5, 2023). il ressort de l’étude que 46,8% des jeunes âgés entre 15 et 24 ans ne sont ni en emploi, ni en études ni en formation (NEET).
Dans son rapport provisoire sur le 5e recensement général de la population et de l’habitat, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dresse un tableau chaotique de l’emploi des jeunes.
L’analyse de la structure des jeunes en situation d’emploi montre qu’ils ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) ; et cela constitue un enjeu prioritaire des politiques publiques nationales. En effet, les NEET sont considérés comme l’un des groupes les plus vulnérables et les plus problématiques dans le cadre du chômage des jeunes. Selon les résultats de l'enquête, 46,8% des jeunes âgés de 15 à 24 ans au Sénégal ne sont, ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). Une analyse plus détaillée montre des disparités importantes selon le sexe, le milieu de résidence et la région.
L’analyse du taux de NEET montre qu’il est plus élevé chez les femmes (55,2%) que chez les hommes (38,0%), indépendamment de la région et du milieu de résidence. La proportion de jeunes NEET est également plus élevée en milieu rural, où 54,9% des 15 à 24 ans sont concernés, contre 40,3% en zone urbaine.
À l'échelle régionale, Matam (63,3%), Tambacounda (59,9%) et Kédougou (59,8%) affichent les taux de NEET les plus élevés. En revanche, les régions de Dakar (35,6%), Ziguinchor (37,4%) et Thiès (40,1%) enregistrent les taux de NEET les plus bas. S’agissant des jeunes de la tranche d’âge 15-30 ans, les résultats montrent que la proportion de NEET s’établit à 49,2%.
Selon le sexe, les hommes (37,9%) enregistrent un taux de NEET moins élevé que celui des femmes (59,9%), indépendamment de la région et du milieu de résidence. De plus, ce taux est également plus élevé en milieu rural (58,2%) qu'en zone urbaine (42,4%).
Au niveau régional, Matam (66,0%), Kédougou (62,6%) et Tambacounda (62,4%), affichent les proportions les plus élevées d’hommes âgés de 15 à 30 ans, ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). Par contre, les taux de NEET les plus faibles sont observés dans les régions de Dakar (36,4%), Ziguinchor (41,9%) et Thiès (43,1%).
EN MILIEU URBAIN, 42,8% DES JEUNES NE SONT NI EN EMPLOI, NI EN ETUDES, NI EN FORMATION CONTRE 59,2% EN MILIEU RURAL
Concernant la proportion de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation de la tranche d’âge 15-35 ans, elle est de 49,8% au niveau national. Ce taux est de 37,2% chez les hommes et 61,6% chez les femmes. En milieu urbain, 42,8% des jeunes sont concernés, contre 59,2% en milieu rural. Les taux de NEET sont également plus élevés dans les régions de Matam (67,3%), Tambacounda (63,1%) et Kédougou (63,0%), qui affichent des taux largement supérieurs à la moyenne nationale. A l’opposé, les plus faibles taux sont enregistrés dans les régions de Dakar (36,4%), Ziguinchor (43,4%) et Thiès (44,2%). Globalement, quelle que soit la région et le milieu, au moins un jeune sur trois n’est ni en emploi, ni en études, ni en formation.
SIX PERSONNES INACTIVES SUR DIX SONT DES FEMMES
L’analyse de la structure de la population inactive montre une prédominance des femmes occupées au foyer (35,1%) et des étudiants/élèves (31,5%). Les personnes du 3ème âge pensionnaires, celles non pensionnaires et les rentiers représentent respectivement 2,4%, 6,8% et 4,0% de cette population. Appelés personnes hors de la population potentiellement active, les inactifs englobent ceux qui ne sont ni en emploi ni au chômage. Parmi eux, se trouvent ceux qui pourraient potentiellement intégrer la population active. La répartition de la population inactive, selon le sexe, montre que plus de 6 personnes sur 10 inactives sont des femmes et ce, quel que soit le milieu de résidence. Par ailleurs, les femmes occupées au foyer résident plus souvent en milieu urbain (56,1%) qu’en milieu rural (43,9%). La répartition régionale des personnes inactives montre que les régions de Dakar (25,6%), Thiès (14,0%) et Diourbel (10,9%), en rapport avec leur poids démographique, enregistrent les effectifs les plus importants, soit 50,5% du total d’inactifs. En revanche, les régions de Sédhiou (2,9%) et Kédougou (1,3%), moins peuplées, affichent les plus faibles proportions d'inactifs. Cette répartition des inactifs par région est presque similaire, quel que soit le sexe. Alors que la part des jeunes dans la population inactive est évaluée à 44,7% chez les moins de 25 ans et 64,0% chez les moins de 35 ans. Cependant, la répartition des personnes inactives par tranche d'âge varie selon les profils d’inactifs. En effet, les jeunes de moins de 35 ans représentent une part prédominante parmi les personnes occupées au foyer (53,7%) et les rentiers (56,4%).
LES NIVEAUX D’INACTIVITE LES PLUS FAIBLES SONT ENREGISTRES DANS LES REGIONS DE DAKAR (44,4%), KEDOUGOU (44,3%), TAMBACOUNDA (43,1%) ET KAFFRINE (41,3%)
Par contre, pour les personnes du troisième âge, 9 sur 10 inactifs (91,5%), qu'elles soient pensionnaires ou non, ont plus de 60 ans. En plus, parmi les étudiants/élèves, 86,8% se situent dans la tranche d'âge 15- 24 ans. Au niveau régional, le taux d’inactivité demeure élevé dans l’ensemble des régions. Les régions de Matam (57,3%), Ziguinchor (53,6%), Saint-Louis (52,8%) et Fatick (52,2%) ont les taux d’inactivité les plus élevés, avec plus de la moitié des personnes en âge de travailler qui sont inactives. Les niveaux d’inactivité les plus faibles sont enregistrés dans les régions de Dakar (44,4%), Kédougou (44,3%), Tambacounda (43,1%) et Kaffrine (41,3%), avec des taux inférieurs à la moyenne nationale (47,8%). En outre, indépendamment de la région et du milieu de résidence, l'inactivité se révèle être plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.
SONKO, LA TÊTE AUX LÉGISLATIVES
Entre sa descente à Colobane pour apporter son «soutien » aux ambulants et sa visite hier chez les chefs religieux, le tonitruant chef du gouvernement calme le jeu avant d'éventuelles élections législatives
Le Premier ministre et chef du parti Pastef essaie-t-il de déjouer le piège des législatives ? En tout cas, entre sa descente à Colobane pour apporter son «soutien » aux ambulants et sa visite hier chez les chefs religieux, le tonitruant chef du gouvernement calme le jeu avant d'éventuelles élections législatives.
Pour quelqu'un qui avait été décrit comme un homme politique qui rame à contre-courant des convenances religieuses, s'afficher avec les khalifes généraux de Touba et de Tivaouane peut taire manifestement la polémique. Mais, et si cette rencontre avec les chefs religieux, au-delà de la courtoisie et au nom de l'étroitesse des relations entre le temporel et le spirituel, entrait dans une stratégie savamment mûrie?
Certains diront que le puissant Premier ministre n'a pas besoin du soutien des chefs religieux pour gagner d'éventuelles élections législatives étant donné qu'il a quasiment vaincu tout seul le régime de Macky Sall sans ces pouvoirs annexes. Soit. Mais force est de dire qu'un monde sépare la conquête du pouvoir et son exercice. Et le tandem Diomaye-Sonko a encore besoin de l'assentiment des populations pour passer la dernière marche des législatives qui leur permettrait de gouverner sans entrave.
Et le président de la République Bassirou Diomaye, pour rappel, a démissionné de toutes ses fonctions après son élection ; la responsabilité politique du nouveau régime incombe au Premier ministre et non moins président du Pastef et à sa coalition pour essayer de déjouer le piège des élections législatives à venir inéluctablement et dont la victoire est loin d'être une évidence. Loin s'en faut.
Malgré l'euphorie d'une élection présidentielle qui a été brillamment remportée, le nouveau régime devra convaincre de sa capacité à gouverner et montrer une plus grande lisibilité dans la faisabilité du «Projet» qui a suscité tant de sacrifices ces dernières années. Et la coalition au pouvoir devra faire face à une opposition qui a du mal manifestement à trouver le bon bout et le contexte idéal pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement, mais qui affûte ses armes et attend.
De ce fait, Ousmane Sonko est conscient qu'il devra «dompter » ses militants et sympathisants pour passer le cap des législatives avec brio. C'est pourquoi il n'a pas lésiné sur les moyens, il y a quelques jours, pour voler au secours des commerçants et des ambulants qui commençaient à battre le macadam pour fustiger les déguerpissements tous azimuts. Ousmane Sonko a invité les maires et les services déconcentrés à faire preuve de «yeurmandé».
Et même s'il a déclaré après que son gouvernement ne subira aucune pression, Ousmane Sonko ne veut visiblement pas s'attirer la foudre de ces jeunes qui ont participé grandement à son ascension. L'Assemblée nationale sera probablement dissoute dans les jours et les semaines à venir, et ça serait une catastrophe pour eux de ne pas avoir la majorité à l'issue des futures élections législatives. Et si le leader du Pastef n'y est pas allé de main morte dans ses premières sorties en public, Ousmane Sonko sera obligé de faire de plus en plus profil bas pour ne pas indisposer » une certaine doxa nationale.
Pour le moment et à la lumière de ses différents déplacements dans le pays, sa popularité reste intacte. Mais il devra faire attention et la majorité parlementaire est loin d'être quelque chose qui va passer comme lettre à la poste. La politique est un sable mouvant.