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20 novembre 2024
SONKO, LA TÊTE AUX LÉGISLATIVES
Entre sa descente à Colobane pour apporter son «soutien » aux ambulants et sa visite hier chez les chefs religieux, le tonitruant chef du gouvernement calme le jeu avant d'éventuelles élections législatives
Le Premier ministre et chef du parti Pastef essaie-t-il de déjouer le piège des législatives ? En tout cas, entre sa descente à Colobane pour apporter son «soutien » aux ambulants et sa visite hier chez les chefs religieux, le tonitruant chef du gouvernement calme le jeu avant d'éventuelles élections législatives.
Pour quelqu'un qui avait été décrit comme un homme politique qui rame à contre-courant des convenances religieuses, s'afficher avec les khalifes généraux de Touba et de Tivaouane peut taire manifestement la polémique. Mais, et si cette rencontre avec les chefs religieux, au-delà de la courtoisie et au nom de l'étroitesse des relations entre le temporel et le spirituel, entrait dans une stratégie savamment mûrie?
Certains diront que le puissant Premier ministre n'a pas besoin du soutien des chefs religieux pour gagner d'éventuelles élections législatives étant donné qu'il a quasiment vaincu tout seul le régime de Macky Sall sans ces pouvoirs annexes. Soit. Mais force est de dire qu'un monde sépare la conquête du pouvoir et son exercice. Et le tandem Diomaye-Sonko a encore besoin de l'assentiment des populations pour passer la dernière marche des législatives qui leur permettrait de gouverner sans entrave.
Et le président de la République Bassirou Diomaye, pour rappel, a démissionné de toutes ses fonctions après son élection ; la responsabilité politique du nouveau régime incombe au Premier ministre et non moins président du Pastef et à sa coalition pour essayer de déjouer le piège des élections législatives à venir inéluctablement et dont la victoire est loin d'être une évidence. Loin s'en faut.
Malgré l'euphorie d'une élection présidentielle qui a été brillamment remportée, le nouveau régime devra convaincre de sa capacité à gouverner et montrer une plus grande lisibilité dans la faisabilité du «Projet» qui a suscité tant de sacrifices ces dernières années. Et la coalition au pouvoir devra faire face à une opposition qui a du mal manifestement à trouver le bon bout et le contexte idéal pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement, mais qui affûte ses armes et attend.
De ce fait, Ousmane Sonko est conscient qu'il devra «dompter » ses militants et sympathisants pour passer le cap des législatives avec brio. C'est pourquoi il n'a pas lésiné sur les moyens, il y a quelques jours, pour voler au secours des commerçants et des ambulants qui commençaient à battre le macadam pour fustiger les déguerpissements tous azimuts. Ousmane Sonko a invité les maires et les services déconcentrés à faire preuve de «yeurmandé».
Et même s'il a déclaré après que son gouvernement ne subira aucune pression, Ousmane Sonko ne veut visiblement pas s'attirer la foudre de ces jeunes qui ont participé grandement à son ascension. L'Assemblée nationale sera probablement dissoute dans les jours et les semaines à venir, et ça serait une catastrophe pour eux de ne pas avoir la majorité à l'issue des futures élections législatives. Et si le leader du Pastef n'y est pas allé de main morte dans ses premières sorties en public, Ousmane Sonko sera obligé de faire de plus en plus profil bas pour ne pas indisposer » une certaine doxa nationale.
Pour le moment et à la lumière de ses différents déplacements dans le pays, sa popularité reste intacte. Mais il devra faire attention et la majorité parlementaire est loin d'être quelque chose qui va passer comme lettre à la poste. La politique est un sable mouvant.
Le cri du cœur de l’ancien maire de Tambacounda, Mame Balla Lo
L'hivernage s'est installé à Tambacounda avec un vent macabre. En moins de 48h, renseigne l’ancien maire de Tambacounda, Mame Ballo Lo, deux personnes ont perdu la vie dans des conditions tragiques. La première victime est le jeune Mamadou Diaby, vulcanisateur de profession. Il est mort dimanche dernier par électrocution dans son atelier au quartier Pont. Biagui Traoré, âgé de 8 ans, est mort par noyade dans le Mamacounda. Deux décès qui ont plongé Tambacounda dans une grande consternation, rapporte M. Lo. L’ancien édile de Tambacounda demande aux parents d'être plus vigilants et de surveiller les enfants pour éviter de pareils cas de noyade en ces périodes de vacances.
Amadou Chérif Diouf sauvent nos compatriotes en Libye
La Libye est l’enfer des migrants ouest africains. De nombreux candidats à l’émigration clandestine se retrouvent dans les geôles de la Libye. D’ailleurs, nos jeunes compatriotes avaient lancé récemment un appel aux autorités pour leur venir au secours. C’est dans ce sillage que le Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur, Amadou Chérif Diouf, a accordé une audience à Mustafa Mouhamed Zentani, le Chargé d'affaires de la Libye à Dakar. Les échanges ont porté sur la situation de nos compatriotes dans ce pays de l'Afrique du Nord où transitent des migrants, notamment sur les modalités d'aide au retour volontaire, mais aussi les voies et moyens à adopter pour la libération des Sénégalais se trouvant dans les prisons et centres de rétention de la Libye.
Le ministère de la Santé sur la radiothérapie de Dalal Jamm
Le ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS) a démenti la panne annoncée, dans une vidéo devenue virale le samedi 06 juillet 2024, des appareils de radiothérapie de l'hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye et de l'hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba. Dans sa vidéo, l’individu affirmait que la radiothérapie n'était plus disponible au Sénégal. Cette information, selon le ministère de la Santé, est fausse. Toutefois, regrette-t-on, elle a porté préjudice au système de santé et a créé la panique chez les patients qui doivent bénéficier de ce traitement. Pour rétablir la vérité, le ministère de la Santé et de l'Action sociale précise que les services de radiothérapie des hôpitaux de Dalal Jamm et de Cheikh Ahmadoul Khadim sont fonctionnels et continuent à délivrer correctement les soins relatifs au traitement des cancers. Dans un communiqué, le ministère, qui rappelle qu'il dispose de canaux appropriés pour communiquer sur les problèmes que rencontre le secteur de la santé, a invité les concitoyens à plus responsabilité et recommandé de vérifier les informations à caractère sensible auprès des services compétents afin d'éviter la diffusion de fausses nouvelles, interdite par la loi. Enfin, le ministère de la Santé se réserve le droit de saisir la justice pour diffusion de fausses nouvelles.
Les génies orientés dans les Classes préparatoires
Désormais, la politique du gouvernement est de retenir au pays nos génies après le Baccalauréat. A ce propos, la Direction de l’enseignement supérieur du ministère de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation a informé les nouveaux bacheliers sénégalais ayant obtenu une mention TRÈS BIEN ou BIEN au baccalauréat de l’ouverture des dépôts de candidature pour une admission en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) du Sénégal au titre de l'année académique 2024/2025. Le recrutement, poursuit la note, se fera sur dossier et sur la base des résultats au baccalauréat 2024, avec notamment les meilleures notes obtenues dans les disciplines de base (Maths, Physique Chimie), en Français-Philosophie et anglais. Les intéressés doivent déposer un dossier au plus tard le vendredi 02 août 2024.
Rassemblement de la jeunesse Tidjane à Tivaouane
Le Dâhiratul Muqtafina Bi Âssâril Âbâ’i wal Ajdad (ceux qui perpétuent l’œuvre des vénérés patriarches), regroupant les petits fils de Seydi El Hadji Malick Sy et 20 coordinations à travers le pays, organise chaque année la journée de Rassemblement National des Jeunesses Tidjanes au lendemain de la Tamxarit, sur l’esplanade des Mosquées à Tivaouane. Cette année, l’évènement aura lieu le mercredi 17 juillet 2024.D’ailleurs, Mamadou Guèye Préfet de Tivaouane a présidé hier un comité départemental de développement (CDD) consacré à la préparation de l’évènement, en présence de Serigne Sidy Ahmed Sy Ibn Al Amin. En dehors du Gamou annuel, ce rassemblement constitue la plus grande rencontre des jeunes de la Hadara Malikiya. L’objectif est de leur permettre de réfléchir sur les défis que la jeunesse musulmane, la jeunesse Tidjane en particulier, doit relever. C’est aussi l’occasion pour la jeunesse de renouveler son allégeance, de se ressourcer aux racines de la Tidjanya et de recueillir les recommandations allant dans le sens de perpétuer l’œuvre des vénérés patriarches de Tivaouane.
Rassemblement de la jeunesse Tidjane à Tivaouane (bis)
C’est en 1978 que le regretté Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine avait donné au dahira le nom de Dâhiratul Muqtafina Bi Âssâri-l Âbâ’iwalAjdad. Et l’évènement a deux parrains éternels, en l’occurrence le président de la République du Sénégal, quel que soit le locataire du Palais de Roume et le Roi du Maroc, quel que soit l’occupant du trône. Tous les aspects liés à l’organisation ont été revisités lors de la rencontre et un accent est mis sur l’aspect sécuritaire, avec la mobilisation de 500 éléments de la police, dont des agents en civil. D’ailleurs un détachement précurseur d’une centaine d’hommes sera déployé à Tivaouane la veille. La période d’hivernage est aussi prise en compte. C’est ainsi qu’il y aura la forte présence des sapeurs-pompiers, de la Croix rouge, du service d’hygiène, etc. Dans ce contexte marqué par la baisse des prix de certaines denrées alimentaires, décidée par le gouvernement, le service du commerce est sur le pied de guerre, pour faire respecter les nouveaux prix.
Manque de sang à Tivaouane
Le Directeur de l’hôpital Mame Abdoul Abdoul Aziz Dabakh avait récemment alerté sur le manque de sang au niveau de la structure hospitalière. L’affaire a encore été évoquée hier lors de la réunion du comité départemental de développement (CDD), consacré à la préparation du grand rassemblement de la jeunesse Tidjane. Et Serigne Sidy Ahmed Ibn Al amine a annoncé l’organisation d’une journée don de sang ce jeudi 11 juillet par le Dâhiratul Muqtafina, pour aller au secours de la banque de sang de l’hôpital. Le Préfet Mamadou Guèye a rappelé que c’est à la suite de l’alerte de la Directrice de l’hôpital, que l’initiative avait été prise de coupler samedi dernier la journée «setal sunu réew», à Mékhé, à une opération de sensibilisation et de don de sang. Il souligne que ce jour-là, 100 poches de sang avaient été collectées entre 8 heures et 10 heures et ce sang a permis de sauver des vies car, moins de 24 heures après, un tragique accident est survenu entre Mékhé et Pire, faisant deux morts. Le Préfet Mamadou Guèye a appelé tous les autres Dahira à emprunter cette même voie, afin que le stock de sang soit régulièrement renouvelé.
Sonko reçu par le Khalife général des Mourides
Après le chef de l’Etat, c’est au tour du Premier ministre de rendre visite aux familles religieuses. Ousmane Sonko a été reçu hier par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha à sa résidence deDarou Tanzil, en présence du député Cheikh Thioro Mbacké. Le leader de Pastef et le guide religieux ont longuement échangé. Serigne Mountakha Mbacké a offert un cadeau à Sonko, un exemplaire du Saint Coran, une natte de prière, un chapelet et des parfums. Ousmane Sonko et sa délégation ont pris le petit-déjeuner chez le Khalife général.
Le Premier ministre à Tivaouane
Restons avec le Premier ministre Ousmane Sonko qui s’est rendu aussi à Tivaouane pour voir le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Les discussions ont porté sur le « PROJET » du nouveau régime visant à promouvoir la prospérité du Sénégal.
Marche des agents municipaux interdite
Les agents municipaux de Pikine qui voulaient tenir une marche aujourd’hui pour dénoncer les réquisitions dont ils sont victimes ne pourront plus le faire. Pour cause le Préfet de Pikine, Moustapha Ndiaye, a interdit leur manifestation à cause des travaux sur l'axe routier de Tally Boumack qui faisait partie de leur itinéraire. Pour rappel, les agents municipaux réclament la généralisation de la hausse des salaires.
Grogne des enseignants décisionnaires
Les retards accusés dans le paiement de leurs allocations familiales mettent en colère les enseignants décisionnaires. Ces derniers, regroupés autour d'un collectif, ont investi d'une manière inopinée la devanture des locaux de la caisse de sécurité sociale de Guédiawaye pour crier leur ras-le-bol. Ils dénoncent une injustice sociale.
Décès de l’épouse de Sambou Biagui
Notre confrère et Directeur général de la Maison de la Presse, Sambou Biagui, a perdu hier son épouse. Fatima Ndèye Coumba Faye est décédée hier suite à une maladie. Le Directeur général de l’As et l’ensemble du personnel présentent leurs condoléances attristées à Sambou Biagui et à la famille Faye.
C. M. Diakhaté déboite le bras de A. Thiam
La modique somme de 5 000 francs ne vaut pas une dispute. Pour une histoire d’argent avec son client A. Thiam, C. M. Diakhaté a déboité le bras de celui-ci. Son acte lui a valu sa comparution hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires. «Je regrette mon acte. Je trouve que cela n’en valait pas la peine». Tels sont les propos du prévenu, C. M. Diakhaté. Agent commercial de profession, placé sous mandat de dépôt depuis le 28 juin dernier, le mis en cause est revenu sur les faits. Il renseigne qu’il gère un multiservice à Ouest Foire. Selon lui, le jour des faits, la partie civile était venue dans sa boutique pour faire un dépôt de 45 mille francs. Il a sorti 4 billets de 10 000 francs et m’a demandé d’attendre pour me remettre un billet de 5 000 francs Cfa. Entre-temps, un autre client est venu faire une transaction et je la lui ai faite. Par la suite, il lui a demandé de me remettre les 5 000 francs CFA qui restaient après l'envoi. C’est suite à cela qu’ils se sont disputés. A son tour, A. Thiam soutient qu’il lui a remis à deux reprises 20 mille francs et un billet de 5000 francs. Par la suite, il lui réclame 5 mille francs. Finalement, le tribunal a déclaré coupable C. M. Diakhaté pour coups et blessures volontaires et l’a condamné à 3 mois de sursis. Il devra payer 200 mille francs CFA à la partie civile à titre de dommages et intérêts.
Injures et langage grossier dans les séries télévisées
La recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, des plateaux et débats a fait sortir le Conseil national de régulation de l’audiovisuel de ses gongs. Selon l’organe de régulation la présence d’insultes, vulgarités et autres propos, déclarations ou présentations visuelles qui offensent la morale en général, dans les contenus audiovisuels avait justifié la diffusion de communiqués en date du 03 décembre 2020 et du 28 janvier 2021 pour mettre en garde les médias sur les conséquences de telles pratiques. A cet effet, le CNRA met en demeure les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, et les producteurs, de veiller à ce que les propos, comportements et images indécents, obscènes, outrageants ou injurieux ainsi que les scènes et propos susceptibles de nuire à la préservation des valeurs, sensibilités et identités culturelles sénégalaises ne soient plus diffusés.
MONNAIE COMMUNE ÉCO, LES CONTOURS D'UNE ALTERNATIVE AU F CFA
L'Afrique de l'Ouest est en effervescence. Le lancement de la nouvelle monnaie régionale, l'éco, marque un tournant significatif dans l'histoire économique du continent.
L'Afrique de l'Ouest est en effervescence. Le lancement de la nouvelle monnaie régionale, l'éco, marque un tournant significatif dans l'histoire économique du continent. Ce projet ambitieux, longtemps en gestation, vise à renforcer l'intégration économique et à offrir une alternative viable aux monnaies actuelles. Dans cet article, ‘’EnQuête’’ cherche à comprendre les motivations, les défis et les perspectives de cette nouvelle monnaie, tout en intégrant les analyses de l'économiste Maguette Gaye, une voix respectée sur les questions économiques africaines.
En amont du Sommet de la CEDEAO organisé à Abuja le 7 juillet, le ministre nigérian des Finances a relancé le projet, lors d’une réunion avec ses homologues de la sous-région. ‘’Wale Edun a souligné l’importance de l’éco dans la promotion de la croissance économique et du développement dans la région et a réitéré l’engagement du Nigeria à la mise en œuvre réussie de la monnaie unique’’, a détaillé Mohammed Manga, le porte-parole du ministère nigérian des Finances, le 6 juillet.
La réunion a rassemblé les principales parties prenantes de la Banque centrale du Nigeria (CBN), le ministre des Finances du Cap-Vert, Olavo Correia, le ministre des Finances et des Affaires économiques de la Côte d'Ivoire, Adama Coulibaly, et le ministre ghanéen des Finances Mohammed Amin Adam ainsi que d'autres représentants éminents.
Les chefs d’État de la CEDEAO ont également demandé à la Commission de la CEDEAO de ‘’soumettre un projet d’acte additionnel définissant les modalités de participation des États membres à l’Union monétaire’’.
Enfin, ils ont ordonné à la commission présidée par Omar Alieu Touray de ‘’procéder à une évaluation des coûts et d’identifier les sources et les modalités de financement pour la mise en place des institutions nécessaires à la création de l’éco’’. Un vrai pas en avant donc.
Un nouveau point d’étape est d’ailleurs prévu début 2025, lors de la prochaine réunion ordinaire des chefs d’État de la sous-région, début 2025.
Mais compte tenu des défis qui persistent, plus grand monde ne croit à l'éco en 2027.
L'idée de l'éco remonte aux années 1990, avec la création de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). L'objectif principal de l'éco est de faciliter les échanges commerciaux entre les 15 pays membres de la communauté, de réduire la dépendance vis-à-vis des devises étrangères et d'améliorer la stabilité économique de la région. Actuellement, huit des quinze pays de la CEDEAO utilisent le franc CFA, une monnaie dont la gestion est encore influencée par la France. Les sept autres pays utilisent leur propre monnaie nationale, ce qui complique les transactions transfrontalières et crée des barrières économiques.
La mise en place de l'éco vise à surmonter ces défis, en fournissant une monnaie commune qui pourrait stimuler le commerce intrarégional, attirer des investissements étrangers et promouvoir une plus grande cohésion économique.
Cependant, le chemin vers l'adoption de l'éco n'a pas été sans obstacle. Des divergences sur les critères de convergence économique, les inquiétudes sur la stabilité macroéconomique et la résistance politique ont retardé sa mise en œuvre.
Les défis de la mise en œuvre
Le lancement de l'éco présente plusieurs défis importants. L'un des principaux est l'atteinte des critères de convergence fixés par la CEDEAO. Ces critères comprennent un déficit budgétaire ne dépassant pas 3 % du PIB, une inflation à un chiffre et des réserves de change couvrant au moins trois mois d'importations. Peu de pays membres ont réussi à respecter ces critères de manière cohérente, ce qui soulève des questions sur la viabilité de la monnaie commune.
De plus, la transition vers l'éco nécessite une coordination politique et économique sans précédent. Les pays de la région doivent harmoniser leurs politiques fiscales, monétaires et commerciales. Cela implique non seulement des réformes structurelles importantes, mais aussi une volonté politique de céder une part de souveraineté nationale au profit de l'intégration régionale.
L'analyse de Maguette Gaye
L'économiste Maguette Gaye, reconnue pour ses analyses perspicaces sur les économies africaines, offre une perspective équilibrée sur l'éco.
Selon elle, la monnaie unique a le potentiel de transformer l'économie ouest-africaine, mais son succès dépendra de plusieurs facteurs clés.
Premièrement, M. Gaye souligne l'importance de la crédibilité des institutions régionales. "Pour que l'éco fonctionne, il est essentiel que les institutions de la CEDEAO soient perçues comme solides et impartiales. Cela nécessite des mécanismes de surveillance rigoureux et une transparence totale dans la gestion de la politique monétaire", affirme-t-il.
Deuxièmement, M. Gaye met en garde contre les risques de divergence économique. "Les économies des pays de la CEDEAO sont à des stades de développement très différents. Si l'éco doit réussir, il faudra mettre en place des mécanismes de compensation pour les pays les plus vulnérables, afin de prévenir des déséquilibres économiques qui pourraient mettre en péril l'ensemble de la zone monétaire".
Enfin, l’économiste insiste sur la nécessité d'un soutien populaire. "Pour que l'éco soit accepté, les populations doivent en comprendre les avantages. Une campagne de sensibilisation et d'éducation est indispensable pour éviter les résistances et assurer une adoption en douceur".
Perspectives et avenir de l'éco
Malgré les défis, le projet de l'éco avance en dents de scie. Les réunions ministérielles se multiplient pour résoudre les questions techniques et politiques, et plusieurs pays ont réaffirmé leur engagement envers la monnaie unique.
Si les obstacles peuvent être surmontés, l'éco pourrait apporter des avantages significatifs à la région.
L'un des principaux avantages attendus est l'augmentation des échanges commerciaux intrarégionaux. Actuellement, les transactions entre les pays de la CEDEAO sont souvent entravées par des taux de change fluctuants et des frais de transaction élevés. L'éco pourrait réduire ces barrières et stimuler le commerce, conduisant à une croissance économique accrue.
De plus, une monnaie commune pourrait renforcer la position de la CEDEAO sur la scène internationale. Avec l'éco, la région pourrait attirer plus facilement des investissements étrangers, en offrant un environnement économique plus stable et prévisible. Cela pourrait également renforcer le pouvoir de négociation de la CEDEAO dans les accords commerciaux internationaux.
Le lancement de l'éco représente une étape audacieuse et ambitieuse pour l'Afrique de l'Ouest. Bien que les défis soient nombreux, les potentiels bénéfices économiques et politiques de cette monnaie commune sont considérables. L'analyse de Maguette Gaye nous rappelle que la réussite de l'éco dépendra de la crédibilité des institutions, de la gestion des divergences économiques et du soutien populaire.
L'éco pourrait transformer l'économie ouest-africaine, en rendant les échanges commerciaux plus fluides, en attirant des investissements et en renforçant la position de la région sur la scène mondiale.
Pour réaliser cette vision, les pays de la CEDEAO doivent travailler ensemble de manière coordonnée et déterminée. Le chemin est long et complexe, mais l'objectif est clair : une Afrique de l'Ouest plus intégrée, prospère et souveraine.
En fin de compte, le succès de l'éco sera un test de la capacité de la région à surmonter les différences nationales au profit d'un bien commun. Si cela peut être réalisé, l'éco pourrait devenir un modèle pour d'autres régions du continent africain, inspirant une nouvelle ère de coopération et de développement économique.
Par Henri Valentin B. GOMIS
REFORMES DE LA JUSTICE POUR UN SYSTEME JUDICIAIRE EFFICACE ET EFFICIENT (SUITE ET FIN)
Dans ce jet dernier jet, Henri Valentin B. GOMIS explique les modes de nomination et d’affectation des magistrats, la rupture de la primauté du magistrat du parquet sur le juge d’instruction etc…
Troisième réforme : Le mode de nomination des magistrats
La première règle de transparence est « un appel à candidature » ou « une postulation », puis une élection par les pairs sur une liste de trois candidats arrêtée par le CSM ou une commission indépendante et enfin une enquête de moralité. Le juge ainsi élu par ses pairs sera nommé par le CSM au poste. Le second arrivé sur la liste des élus sera le vice-président ou l’adjoint ou le procureur adjoint. Par ailleurs, il faut fixer une durée de mandat et un an avant la fin du mandat faire une autre élection pour permettre au nouvel entrant de se préparer comme le dauphin chez les avocats.
Quatrième réforme : Le mode d’affectation
La pratique a montré qu’à chaque nouvelle nomination, le chef de juridiction vient avec ses hommes (parfois de paille ou de main ou à tout faire). L’affectation ne dépendra plus du ministre ou du président mais du conseil supérieur de magistrature, après avis du Bâtonnier (Conseil de l’Ordre), de l’UMS, du syndicat des travailleurs de la justice et du HCM. Il faut bannir l’affectation des magistrats hors des juridiction notamment les ministères, les ONG et surtout les sociétés nationales comme PDG ou DG. Cette interdiction se justifierait par le nombre non suffisant -déficit- de magistrats dans les juridictions de jugements. Pour optimiser les ressources humaines, il faut réduire au maximum le détachement des magistrats – comme c’est le cas actuellement à l’AJE avec une pléthore de magistrats – ou le supprimer. En effet le statut de magistrat est incompatible avec le statut de subalterne ou de subordonné à une quelconque autorité administrative.
Cinquième réforme : L’introduction de l’opinion dissidente ou contraire ou séparée des juges pour une sécurité juridique des décisions rendues
C’est quoi une opinion dissidente ? En formation au centre de formation des avocats d’Afrique francophones au Bénin appelé CIFAF en Août et Septembre 2006, j’avais appris que pour une sécurité des décisions de justice, le Canada avait institué l’opinion dissidente. En effet lorsqu’un juge de la collégialité n’est pas du même avis que les autres(2) il le fait mentionner dans la décision de justice. Les opinions judiciaires dissidentes sont les motivations des juges qui n’arrivent pas à la majorité des voix. Elles ne constituent donc pas le droit. Le premier bienfait est de favoriser la motivation des décisions de justice. Le second bienfait des opinions séparées, lié au précédent, est de favoriser l’acceptabilité de la décision de justice. Juger, disait Paul Ricoeur, est un acte de distribution dans lequel chaque partie doit pouvoir se reconnaître, celle qui a gagné, mais aussi celle qui a perdu parce qu’elle a pu entendre et qu’elle peut lire, dans l’opinion séparée, que ses prétentions avaient une valeur juridique reconnue et discutée au moment de la délibération ou du délibéré. L’opinion dissidente (au Canada) ou séparée (en France) affecte la sécurité juridique en offrant des perspectives nouvelles et en remettant en question le raisonnement de la décision unanime du Président qui préside. Cela a pour effet de mettre en place une sécurité juridique mais aussi de pousser les juges à rendre de façon responsable une décision en âme et conscience parce que connue et lue de tous. En sus, en raison de la collégialité même si le délibéré est secret celui-ci doit se faire en présence d’un greffier qui prend note de toutes les positions dans un plumitif signé à la fin par chaque juge ayant participé au délibéré.
Sixième réforme : La responsabilité pénale des magistrats
Le principe voudrait que « Les magistrats ne sont responsables que de leurs fautes personnelles ». Ce qui sous-entend qu’ils ne sont pas responsables des décisions qu’ils rendent au nom du peuple. « Ce que vous deviez désirer le plus, ce qui pouvait rendre surtout à votre ordre sa gloire, et aux tribunaux la considération, vous est accordé, vous est offert aujourd’hui, non par les hommes mais j’ose le dire, par les dieux (le peuple au nom duquel ils jugent) mêmes, dans les circonstances les plus décisives pour la République. » C’est en ces termes que Cicéron s’adressait aux juges en prenant la défense de citoyens siciliens contre Verrés, un ancien gouverneur de l’île mis en cause dans des affaires de corruption (70 av. J-C.) Rendre la justice, décider du sort d’un justiciable, d’un citoyen doit être non pas un métier mais un « sacerdoce » : serviteur du droit. C’est pourquoi lorsqu’ un juge au-delà de ses privilèges et malgré eux, cause un trouble manifeste par les décisions qu’il rend, doit voir sa responsabilité personnelle engagée et doit être sanctionné à la hauteur de la faute commise. Ne nous a-t-on pas appris que l’on prêche par les actes cela sous-entend par l’exemple. Il est inconcevable que le magistrat sanctionne la corruption, la malhonnêteté et que lui-même soit à l’abri lorsqu’il est corrompu par une partie ou par l’état. C’est pourquoi, le juge ne doit plus bénéficier d’aucun privilège de juridiction ni d’aucune immunité en cas de corruption flagrante ou d’abus d’autorité ou de prise d’intérêt dans un procès. Le cas échéant il faut engager sa responsabilité au pénal. Ces infractions constituent une violation à la règle déontologique et à la dignité du magistrat. Ce qui est incongru que le magistrat soit la seule personne à n’être responsable de rien dans ce Sénégal alors qu’il est un « fonctionnaire », là où le Président élu par le peuple ou un Député élu par le peuple peuvent être poursuivi pénalement. C’est totalement aberrant !
Septième réforme : Revoir ou réviser tous les codes
En effet le code pénal date de 1965 (Loi n°65-60 du 21 juillet 1965), le code de procédure pénale (Loi n°65-61 du 21 juillet 1965) etc… en effet il fait revoir le code de la famille, le COCC dont on ne voit plus la pertinence, le code de procédure civile… Il est urgent pour une meilleure harmonisation des textes de réactualiser les codes et de les adapter à notre réalité sénégalaise et non aux réalités françaises. Revoir les lois pour éviter les contrariétés de textes préjudiciables aux citoyens
Huitième réforme : Création de crimes spéciaux et de chambres criminelles et chambres criminelles d’appel pour juger lesdits crimes
Il faut en sus mettre en place non pas un pôle financier mais un code de crimes spéciaux avec une chambre criminelle et une chambre d’appel criminelle chargées de juger ces crimes spéciaux. Il faut un code des crimes de droit commun et un code des crimes spéciaux. Comme crimes spéciaux il faut viser les crimes économiques comme DDP, Corruption de fonctionnaires…), financiers (prise d’intérêt dans les marchés publics et les marchés de gré-à-gré, fonciers (spoliation et bradage de terrains, vent illégale de terrain appartenant à autrui, du domaine national, du domaine privé de l’état, de modification de plan cadastral pour dépossession de propriété…) dans un dossier judiciaire par un magistrat. Faire en sorte que ces crimes dits spéciaux soient imprescriptibles. Ce qui conduira à la reddition des comptes et à la naissance d’une nouvelle mentalité : servir et non se servir. Ces crimes doivent être poursuivis quel que soit la date de commission à compter de la date de leur découverte. Il faudrait pour ces crimes qu’aucune immunité ne puisse être opposable pour leur poursuite. Quel que soit le moment, quel que soit la fonction, quel que soit le degré de pouvoir, la personne pourra être poursuivie par cette juridiction à l’exception de toute autre notamment haute cour de justice (Président de la République). Nul ne pourra invoquer une quelconque immunité ou privilège de juridiction pour les crimes spéciaux (économiques, financiers et fonciers).
Neuvième réforme : la rupture de la primauté du magistrat du parquet sur le juge d’instruction
Il faut réviser les articles 25, 28 et 139 CPP pour rompre le lien Ministre -Parquet d’une part et rompre la subordination Parquet-juge d’instruction qui oblige ce dernier à placer sous mandat de dépôt quand le premier le requiert sans pourvoir d’appréciation.
Conclusion
Cette réflexion ne se veut pas et ne se prétend pas exhaustive. C’est juste une ébauche qu’il faudra parfaire par la réflexion et par les contributions de tout un chacun. Car je ne parle pas de l’égalité des armes entre le parquet et les avocats dans l’exploitation des pièces du dossier où généralement ce n’est qu’à l’audience que le parquet dévoile ses armes au grand dam des avocats et des prévenus.
Il a été bon de faire les assises de la justice, car la Bible dit au livre aux Romains « ce n’est pas pour leurs bonnes actions, mais pour leurs mauvaises actions que les magistrats sont à redouter. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal (Romains 13, 1-4). Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. Si nous devons nous soumettre à l’autorité judiciaire faudrait-il que cela soit fait avec la conscience que cette autorité fait bien et est au-dessus de toute iniquité. Nous voulons des juges à l’image de Salomon rempli de sagesse et d’amour. Le magistrat est un serviteur de Dieu ou un ministre de Dieu entièrement appliqué à cette fonction, un sacerdoce divin. En effet le magistrat a une autorité, celle de juger ses semblables, mais une autorité de service.
Henri Valentin B. GOMIS
Avocat à la cour
1er Secrétaire de Conférence
Maitrise en Droit Public option Relations Internationales
Master II en Droit de l’Homme
Master II en Droit et Gestion Maritime
Master II en Management de l’Energie et des Ressources Pétrolières
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
GUIGNOLESQUE
Vous n’avez pas le sentiment qu’il y a trop d’agitations stériles ces temps-ci à Galsen? Pour un pays qui a traversé des moments difficiles et ayant presque frôlé une guerre civile, le temps devrait plutôt être au travail, au dialogue, à la réconciliation
Vous n’avez pas le sentiment qu’il y a trop d’agitations stériles ces temps-ci à Galsen ? Pour un pays qui a traversé des moments difficiles et ayant presque frôlé une guerre civile, le temps devrait plutôt être au travail, au dialogue, à la réconciliation.
Et bien entendu, sans mettre sous le coude, comme l’autre, l’exigence d’une reddition des comptes. Surtout dans un pays qui a besoin de ressources financières et où tout est urgence avec une économie déchiquetée par des braconniers.
Deux années de perdues dans des troubles politiques que l’on aurait pu éviter. Ce pays a quand même vécu deux élections qui se sont bien déroulées et dont la dernière a pu permettre aux partis ou coalitions politiques de se jauger. Raison de plus pour aspirer à un climat politique fort apaisé en attendant les prochaines consultations. Surtout que ceux qui sont au pouvoir ont été élus par une large majorité des électeurs pour cinq ans et au premier tour.
Donc ayant la confiance de compatriotes pendant que des partis traditionnels se retrouvaient avec la portion congrue. Une élection qui a également permis de savoir qui est qui offrant une belle lecture de la représentativité des partis et mouvements.
Les candidats laminés à la dernière élection présidentielle étant en phase d’observation, ceux qui s’agitent le plus sont justement des gens dont la seule arme est leur grande gueule. Ils nous pompent l’air avec leurs logorrhées verbales qui incommodent tout le monde. Et pour la première fois dans l’histoire politique de ce charmant pays, plutôt que d’une opposition programmatique, on a affaire à une animosité personnelle.
Une opposition crypto-personnelle.
Ce n’est plus au Président élu que l’on se confronte mais à son Premier ministre. C’est lui qui est la bête à abattre. Plutôt que de confrontation d’idées, on assiste à une dispute de bornes fontaines à travers des jugements de valeurs, plongeant ainsi le pays dans une campagne électorale permanente.
Quand un ancien Premier ministre au bilan désastreux en matière d’émigration irrégulière se met à donner des leçons, on est tenté de se demander s’il ne fait pas dans la provocation. Il existe des moments où se taire est plus indiqué que de plonger le pays dans des discussions stériles ou de vouloir forcer les portes des médias pour s’imposer en chef de l’Opposition sans en avoir ni l’étoffe ni la carrure. Car c’est improductif de vouloir être le guignol d’une scène politique au ciel bien dégagé.
ABDOU MBOW INTERPELLE SONKO SUR LE DRAME DE LA MIGRATION
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Abdou Mbow, continue sa croisade contre le régime du président Bassirou Diomaye Faye. Il a adressé au Premier ministre une question écrite portant sur l’émigration clandestine des jeunes Sénégalais
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Abdou Mbow, continue sa croisade contre le régime du président Bassirou Diomaye Faye. Il a adressé au Premier ministre une question écrite portant sur l’émigration clandestine des jeunes Sénégalais qui continue, malgré le changement de régime. ‘’Maintenant que vous êtes à la tête du gouvernement du Sénégal, quelles solutions proposez-vous à cette jeunesse désemparée, pour mettre fin à ce phénomène ?’’, interroge le parlementaire.
Selon le député, il est ‘’urgent’’ que le Premier ministre Ousmane Sonko lui dise ce qu’il compte faire, ‘’en termes de mesures et de politiques pour cette brave jeunesse dont la bonne foi a été abusée’’ par les ‘’utopiques solutions’’ du régime en place. ‘’Le pays, soutient-il, attend de vraies solutions, celles qui empêcheront ces drames récurrents’’.
Très provocateur, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar a profité de l’occasion pour revenir sur le ‘’refus’’, par le Premier ministre, de faire sa déclaration de politique générale. À en croire Abdou Mbow, le respect de cette exigence constitutionnelle aurait pu être une belle occasion pour le gouvernement de décliner ses orientations et peut-être de convaincre les jeunes à rester dans leur pays.
‘’Peut-être si vous aviez sacrifié à la possibilité de venir devant la représentation nationale pour faire, conformément à la Constitution, votre déclaration de politique générale et ainsi y décliner vos orientations, votre cap et vos objectifs, peut-être cette jeunesse aurait pu les considérer comme une boussole plus certaine que celle des passeurs et faiseurs de morts…’’
PRES DE 1458 SÉNÉGALAIS DEVENUS FRANÇAIS EN 2023
Des citoyens sénégalais au nombre de 1458 ont acquis la nationalité française au cours de l’année 2023, indique le ministère de l’Intérieur et des Outer-Mers dans un document en date du 27 juin 2023.
Des citoyens sénégalais au nombre de 1458 ont acquis la nationalité française au cours de l’année 2023, indique le ministère de l’Intérieur et des Outer-Mers dans un document en date du 27 juin 2023. Dans les détails, 949 Sénégalais ont acquis cette nationalité par décret et 503 par déclaration. Ce chiffre est toutefois en baisse de 22,4 % par rapport à l’année 2022 où nos compatriotes étaient au nombre de 1879 à avoir eu accès à la citoyenneté française.
Les Sénégalais sont devancés en nombre par les Ivoiriens (1465 naturalisations, -23 %) mais arrivent devant les Camerounais (1337, -29 %), et les Congolais (1149, -39,6 %).
Seuls les Malgaches ont vu leur quota augmenter (1274, +8,1 %).
Le gros des naturalisations est allé aux pays du Maghreb : 8017 Marocains, 6737 Algériens et 3841 Tunisiens. Mais ces chiffres sont tous en recul respectivement de 18,3 %, 16,2 % et 14,1 %,
Au total, ce sont 97 288 ressortissants étrangers qui ont accédé à la nationalité française en 2023, en chute de 15 % par rapport à 2022.
« Le recul de est principalement porté par les acquisitions par décret, enregistrant une baisse marquée (-33,8 %) et dans une moindre mesure par les acquisitions sans formalité (-15,8 %), moins marquées. La progression des acquisitions par voie déclarative (+7,2 %) ne suffit pas à compenser la baisse des acquisitions par décret.
LES FAMILLES DES DEUX SOUS-OFFICIERS DEMANDENT AUX NOUVELLES AUTORITES D’APPORTER LA LUMIERE SUR LA MORT DE LEURS ENFANTS
Les ressortissants des îles Bliss Kassa à Dakar ont fait, hier, une déclaration au siège d’Amnesty International sur la disparition de leur parent Didier Badji et la mort tragique de Fulbert Sambou.
Les ressortissants des îles Bliss Kassa à Dakar ont fait, hier, une déclaration au siège d’Amnesty International sur la disparition de leur parent Didier Badji et la mort tragique de Fulbert Sambou. Les familles des deux sous-officiers de l’Armée et de la Gendarmerie appellent les nouvelles autorités à rendre justice à leurs deux enfants et que la lumière soit faite dans cette affaire.
Les familles, amis, voisins de feu Fulbert Sambou et Didier Badji ont fait face, hier, à la presse pour que la lumière soit faite sur la mort du premier nommé et la disparition du second. « La famille vit cette situation qu’elle endure pendant plus d’une année à cause du silence et la réaction du régime passé. On n’a aucune information venant de l’Etat, de la DIRPA, de la Présidence ni du ministre des Forces Armées alors que Didier Badji était détaché de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) », a déploré Alain Diédhiou, secrétaire aux relations avec les organisations des droits de l’Homme du comité de crise de la disparition des fils de la Casamance.
Selon lui, la femme de Fulbert Sambou est décédée car ne pouvant pas endurer cette souffrance. Le comité de crise sur la disparition des fils de la Casamance demande que la lumière soit faite et que les nouvelles autorités puissent les édifier sur ce qui s’est passé en apportant des réponses à leurs interrogations. « Nous voulons savoir qui a ôté la vie à nos enfants. Nous sommes meurtris et la douleur nous habite si nous voyons les informations qui sortent, plaçant ces deux événements sur la loi d’amnistie », a dénoncé le porte-parole de la famille des victimes. « Il y a des zones d’ombre dans la mort des amis, nous avons des points d’interrogations et nous avons besoin d’être édifiés sur ce qu’ils ont fait à Fulbert Sambou et Didier Badji », a soutenu Vincent Sambou, ami de Fulbert Sambou, tout en larmes.
Selon Me Amadou Diallo, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, c’est le silence des autorités judiciaires et militaires qui a plongé la famille dans cette situation. Une famille désireuse de connaître les raisons et les circonstances qui ont causé la mort des défunts gendarme et militaire. « Nous osons espérer que l’Etat et la justice prendront tous les dispositions nécessaires pour qu’Ismaïla Madior Fall (Ndlr, ancien ministre de la Justice) soit entendu et que ce dernier serait dans les dispositions de se faire entendre par la justice pour éclairer la lanterne de la famille et de l’opinion », a indiqué Me Diallo.
A l’en croire, sur la place publique, on ne peut dire de façon péremptoire que les cas de Didier Badji et de Flaubert Sambou sont couverts par la loi d’amnistie que le président Macky Sall a fait voter avant son départ et revenir le lendemain soutenir le contraire. Pour lui, le Pr Ismaïla Madior Fall sait quelque chose sur ces disparitions et il doit dire ce qu’il sait à ces familles et que justice soit rendue.
Selon Me Amadou Diallo, « le nouveau régime est attendu et nous espérons que tout soit fait pour que justice soit rendue. Amnesty s’est inscrit dans la logique d’assister les familles et de pouvoir communiquer avec l’opinion et a également commis des avocats pour les accompagner. Nous comptons mener des actions pour amener les nouvelles autorités à rendre justice à ces familles et les accompagner pour la tenue d’un procès » a poursuivi le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Me Amadou Diallo.
PLUS DE 1000 CIVILS TUÉS DEPUIS OCTOBRE EN RDC
Les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’Etat islamique, mènent des attaques contre les forces armées régulières et les civils. Elles auront tué plus de 1000 personnes depuis octobre 2023, selon un rapport transmis à APA.
Les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’Etat islamique, mènent des attaques contre les forces armées régulières et les civils. Elles auront tué plus de 1000 personnes depuis octobre 2023, selon un rapport transmis à APA.
Le rapport du Groupe d’experts des Nations Unies sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RD Congo) du 4 juin, met en lumière l’intensification des opérations militaires des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’organisation jihadiste, Etat islamique, depuis octobre 2023, en particulier dans le nord du territoire de Beni et le sud de la province de l’Ituri. Selon ce rapport de 299 pages auquel APA a eu accès, « les ADF restent le groupe armé le plus meurtrier en RD Congo en 2023, ayant tué plus de 1 000 personnes, principalement des civils ».
Le rapport exprime une vive inquiétude quant à la stratégie des ADF. Depuis le début de l’opération Shuja, une offensive militaire menée conjointement par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Forces de défense populaires de l’Ouganda (UPDF), en novembre 2021, note le document, « les ADF ont réduit leurs attaques contre les acteurs de la sécurité mais ont augmenté les meurtres de civils, une stratégie visant à se venger des opérations militaires menées contre elles ». Les insurgés islamistes ont évité les contacts directs avec les FARDC et les UPDF, ce qui a entraîné une diminution des attaques contre les acteurs de la sécurité. Cependant, « cette mobilité a eu des répercussions négatives sur la population, qui subit systématiquement des attaques lors des déplacements des ADF, provoquant panique et déplacements massifs », indiquent les experts onusiens.
Aussi, il a été noté que les jihadistes ont mené plusieurs attaques meurtrières contre des centres urbains densément peuplés, notamment autour des zones de Mavivi et de Beni. « Ces attaques ont entraîné des déplacements importants de populations vers la périphérie de Beni, où les camps de déplacés ont été attaqués à plusieurs reprises par les ADF sous prétexte qu’ils abritaient des éléments Wazalendo (une milice pro-gouvernementale », explique le rapport, soulignant que les insurgés ont également « visé des centres urbains pour détourner l’attention de l’opération Shuja, se concentrant sur les bastions des ADF dans la province de l’Ituri ».
En Ouganda voisin, les experts onusiens rapportent que les ADF ont continué leurs opérations avec des attaques contre des civils et des tentatives d’attentats à la bombe, bien que ces attaques aient diminué après que les UPDF ont tué et arrêté plusieurs combattants en fin 2023. Le rapport note également que « les ADF continuent de dépendre de collaborateurs pour le réapprovisionnement, y compris en nourriture, et pour la pose d’engins explosifs improvisés, certains collaborateurs ayant été recrutés de force ».
Les ADF ont profité de la présence fragmentée des entités de sécurité en Ituri et de la mobilisation de l’opération Shuja sur une large zone d’opérations pour influencer la dynamique et les opérations d’autres groupes armés. En réponse, les Maï-Maï et d’autres groupes armés ont intensifié leurs activités, « utilisant l’étiquette ‘Wazalendo’ pour justifier leur expansion ».
Le rapport souligne également que « les ADF ont connu des difficultés financières, bien qu’elles aient continué à dépendre d’un réseau de collaborateurs pour leur réapprovisionnement ». Si les experts onusiens n’ont pas donné les raisons de ces difficultés, elles peuvent être attribuées à la mort de l’un de leurs principaux financiers, Suhayl Salim Mohamed Abdelrahman alias Bilal al-Soudani, tué en janvier 2023 par les Etats-Unis dans une opération en Somalie. Dans son rapport de juin 2023, le groupe d’experts détaillait comment ce jihadiste tanzanien, les approvisionnait, via un système financier mis en place depuis 2019, impliquant plusieurs individus dans différents pays du continent, partant de la Somalie et passant par l’Afrique du sud et l’Ouganda. Le défunt jihadiste était le nœud de ce système, sous les ordres du fondateur de l’Etat islamique en Somalie, Yusuf Abdulqadir Mumin.
Cependant, les jihadistes sont restés résilients comptant sur des collaborateurs à Butembo. Ils ont aussi étendu leur réseau en Ituri, « s’appuyant sur les réseaux Nande (l’un des plus influents groupes ethniques de l’est de la RDC) d’hommes d’affaires et de notables du Grand Nord ». Ces collaborations ont facilité l’expansion et le réapprovisionnement du groupe dans le sud d’Irumu, à Mambasa et à Bunia, où les réseaux Nande exercent une forte influence économique et politique.
Ces réseaux ont permis aux ADF de se réapprovisionner et de s’étendre dans le sud d’Irumu, à Mambasa et à Bunia, où les réseaux Nande ont une forte influence économique et politique. « Les difficultés financières des ADF sont un point crucial, car elles montrent la dépendance croissante du groupe sur ces réseaux pour survivre et continuer leurs opérations », explique le rapport.
Le document relève que les réseaux des ADF dans les prisons ont été particulièrement actifs, notamment à Kinshasa, où des détenus importants avaient été transférés après l’évasion de la prison de Kangbayi, dans l’Est, en octobre 2020. Les détenus des ADF ont continué à recruter et à former des combattants et des collaborateurs, souvent en passant par les liens familiaux ou amicaux, principalement dans le Grand Nord. « Ils ont reçu des transferts d’argent mobile de la part des dirigeants des ADF et redistribué ces fonds pour le recrutement et la mobilisation », alertent les experts onusiens.
Créées en 1995 en Ouganda par Jamil Mukulu sous le nom du Mouvement des combattants ougandais pour la liberté, les ADF se sont progressivement installées dans l’Est de la RDC sous la pression de Kampala. Depuis 2019, le groupe, sous la direction Musa Baluku a prêté allégeance à l’Etat islamique dont il est la province en Afrique centrale.
PÉNURIE DE CARBURANT À L’AÉROPORT DE BAMAKO
L’aéroport international Modibo Keïta de Bamako fait face à une pénurie de carburant qui perturbe sévèrement les opérations des compagnies aériennes. Cette situation est due à des travaux d’entretien sur les cuves de stockage de carburant Jet A1
Les opérations aéroportuaires à Senou-Bamako sont perturbées en raison de problèmes d’approvisionnement en carburant, affectant les activités de plusieurs compagnies aériennes.
L’aéroport international Modibo Keïta de Bamako fait face à une pénurie de carburant qui perturbe sévèrement les opérations des compagnies aériennes. Cette situation est due à des travaux d’entretien sur les cuves de stockage de carburant Jet A1, réduisant ainsi la capacité de stockage et affectant l’approvisionnement en carburant nécessaire pour les vols.
La compagnie aérienne malienne Sky Mali a informé ses passagers de cette situation par un communiqué. En raison de cette pénurie, les opérations sont grandement perturbées et des mesures sont prises pour minimiser les désagréments pour les voyageurs. Sky Mali a également indiqué qu’elle collaborait étroitement avec les autorités aéroportuaires pour trouver des solutions alternatives.
Par ailleurs, Kangala Air Express a annulé tous ses vols. Le directeur général de Kangala Air Express, Baba Maiga, a présenté ses excuses aux passagers pour les inconvénients causés et a remercié les clients pour leur compréhension.
Les autorités ont indiqué que cette situation pourrait se prolonger jusqu’au 15 juillet, date prévue pour la fin des travaux d’entretien des cuves. Pendant ce temps, l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) a informé les compagnies aériennes et les pilotes afin qu’ils prennent les mesures nécessaires pour éviter de nouvelles perturbations.
Les passagers, bien que compréhensifs face à cette situation exceptionnelle, ont exprimé leur frustration. Beaucoup d’entre eux ont dû reporter ou annuler leurs voyages, entraînant des complications personnelles et professionnelles. « C’est vraiment difficile pour nous, mais nous espérons que la situation sera résolue rapidement », a déclaré un passager affecté.
En attendant un retour à la normale, les compagnies aériennes tentent de réorganiser leurs vols et de trouver des alternatives pour limiter les annulations.
Depuis un certain temps, la gestion du carburant au Mali est devenue un véritable casse-tête pour les autorités. Cela contribue grandement à la crise énergétique aiguë à laquelle le pays est confronté, sans solution à court terme en vue.
Des promesses de fourniture de carburant ont été faites par des pays comme la Russie et récemment le Niger. Cependant, ces promesses tardent à se concrétiser, exacerbant davantage la crise énergétique que le pays traverse.