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20 novembre 2024
VISA AUX CITOYENS DE L’AES, LA RÉACTION DU MINISTRE MALIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
« Dans tous les cas, dans un processus d’intégration, il y a des gains et des pertes pour tout le monde. Nous devons travailler à en minimiser l’impact pour nos populations et c’est à ça que s’attèlent les autorités maliennes », selon Abdoulaye Diop.
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a indiqué lors d’une intervention sur la télévision publique ORTM, qu’une imposition de visas aux citoyens de l’AES « ne fera que justifier ce que les dirigeants maliens, nigériens et burkinabé pensent de la Cedeao ».
« Si c’était avéré, ça nous donne raison en ce sens que probablement certains responsables de la Cedeao ne sont pas sortis des anciennes méthodes. (C’est-à-dire) faire peur aux populations, faire du chantage aux populations, utiliser les populations comme arme pour créer des problèmes à leurs dirigeants. Nous pensons aujourd’hui que nos populations ne doivent pas servir de boucliers… Nous sommes dans une autre dimension, nous sommes dans une autre dynamique qui est celle de la fraternité, de la solidarité et de l’amitié entre les peuples. Et dans ce contexte, toutes les populations africaines sont les bienvenues dans notre pays », a-t-il déclaré.
« Dans tous les cas, dans un processus d’intégration, il y a des gains et des pertes pour tout le monde ».
Abdoulaye Diop de rassurer que les autorités maliennes mettront « tout en œuvre pour apporter toute l’attention nécessaire aux ressortissants maliens qui vivent dans les autres espaces autour de l’AES ».
« Dans tous les cas, dans un processus d’intégration, il y a des gains et des pertes pour tout le monde. Nous devons travailler à en minimiser l’impact pour nos populations et c’est à ça que s’attèlent les autorités maliennes », a-t-il souligné.
Il affirme par ailleurs que le chemin pris par les pays de l’AES est un « chemin difficile, mais tout est fonction de l’objectif ».
Pour rappel lors du 65e Sommet de la CEDEAO tenu le dimanche 7 juillet dernier à Abuja (Nigeria), Omar Alieu Touray, le président de la Commission de l’organisation communautaire a déclaré que les trois pays de l’AES risquent « l’isolement diplomatique et politique ». De plus, des visas pourraient être imposés à leurs ressortissants pour voyager dans l’espace CEDEAO.
FAYE-SONKO DANS LE VISEUR DE L'APR
Dans une déclaration cinglante, l'ex-parti présidentiel tire à boulets rouges sur les 100 premiers jours du tandem au pouvoir. Déplorant l'immobilisme et la cacophonie, il décrit un président "confiné" par un Premier ministre qualifié d'encombrant
Après 100 jours, l'Alliance pour la République dresse un constat sévère de l'action du président Bassirou Diomaye Faye, relayant une opinion publique déçue. Absence de cap, Premier ministre omniprésent, immobilisme... Le nouveau pouvoir patine et déçoit, selon la déclaration ci-dessous :
"100 jours de confinement d'un président de la République par un Premier ministre encombrant
Le 24 mars 2024, les Sénégalais ont opéré un changement en optant pour l'élection de nouvelles autorités à la tête du pays. En réalisant ainsi la troisième alternance démocratique en 24 ans, le peuple sénégalais, en toute souveraineté, a tenu sa place, honoré son rang et ouvert une séquence nouvelle dans le cours politique, économique et social de notre pays.
En bons démocrates, nous responsables et militants de l'Alliance Pour la République (APR), restons convaincus que lorsque le peuple s'exprime par la voie des urnes, il faut s'incliner, assumer avec fierté et dignité le rôle et la mission que nous confie l'histoire à l'issue de l'élection présidentielle, celui d'être l'alternative, celle de bâtir, dans un esprit d'ouverture et de rassemblement, une opposition intelligente mais ferme, républicaine mais déterminée pour la défense des intérêts supérieurs de la nation. C'est tout le sens qu'il faut donner à notre posture depuis l'installation des nouvelles autorités, en dépit des multiples affabulations, accusations et provocations, affirmations et menaces de toutes sortes.
Faire face et ne rien lâcher, placer d'abord et toujours la cause et les intérêts de nos compatriotes et du Sénégal au cœur de notre action, tels sont les fondamentaux structurants de notre orientation politique depuis le 1er décembre 2008 marquant la création de notre parti, dans le respect des institutions de la République, de l'État de droit et de la continuité de l'État.
Incontestablement, entre 2012 et 2024, le Sénégal a été qualitativement transformé à la faveur d'une vision et d'orientations ambitieuses ainsi que d'une méthode de travail cohérente. De même, le Sénégal, sous la période en revue a toujours fait preuve de résilience. Le régime sortant avait très tôt indiqué et mis en œuvre les impératifs à prendre en compte par les politiques publiques pour faire face aux crises, en atténuer les impacts sur l'économie afin de poursuivre la trajectoire d'émergence.
Parmi ceux-ci, la réduction de la dépendance vis-à-vis de l'extérieur, l'industrialisation durable et inclusive, l'accélération de l'atteinte des souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutique, la consolidation de la protection sociale et de l'équité territoriale ainsi que le renforcement du secteur privé national et de la bonne gouvernance.
Sans verser dans le triomphalisme les politiques publiques conduites par les différents gouvernements du président Macky Sall ont mis le Sénégal en expansion économique dans tous les territoires et tous les secteurs, permis un rattrapage infrastructurel dans les villes et le monde rural, renforcé le capital humain, la mobilité collective (TER, BRT), la connexion et l'aménagement du territoire, la justice sociale et l'équité territoriale. Au surplus, il convient de consigner la mise en place d'un écosystème cohérent (l'adhésion du Sénégal à l'ITIE, le COS Petrogaz, l'Institut National du Pétrole et du Gaz, la loi sur le contenu local, la loi sur la répartition des ressources tirées de l'exploitation du pétrole et du gaz, la mise à jour des codes pétrolier et minier) favorable à l'épanouissement d'une véritable économie pétrolière et gazière qui nourrit aujourd'hui toutes les espérances. En témoignent les prévisions de croissance et les avis des partenaires techniques et financiers du Sénégal. A l'épreuve du pouvoir nous avons mis en œuvre une vision audacieuse avec des résultats tangibles.
Il est aujourd'hui aisé de reconnaitre que ce legs constitue un point de confort majeur et incontestable pour les nouvelles autorités que ne manquent pas de saluer nos compatriotes.
En vérité, le Sénégal à l'instar de beaucoup d'autres pays en Afrique et dans le monde est pris en tenailles, depuis des décennies par des impatiences démocratiques et des urgences sociales qui exigent de tout gouvernant, l'élaboration d'un ordre de priorités et d'un agenda de reformes pour porter le développement et faire face aux mutations de notre époque. De ce point de vue, nos compatriotes, attendent du pouvoir actuel, un nouveau souffle et une nouvelle impulsion.
Paradoxalement, les actes inauguraux posés par le nouveau pouvoir ont semé le doute et l'incertitude. Les excès du Premier ministre qui, cherchant à masquer l'insignifiance de l'actif des 100 premiers jours, saturent l'espace public par une parole qui crispe et irrite bon nombre de nos compatriotes. La dernière en date, relative à la Déclaration de Politique Générale est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase au mépris de son obligation de se présenter devant la représentation nationale, conformément aux dispositions de la Constitution. Son refus d'honorer son rang reste à nos yeux une attitude inacceptable mais digne de Ousmane Sonko, dans la droite ligne de son manque de respect pour les institutions de la République et dans la continuité de ses discours clivant et dangereux pour la cohésion sociale.
Les Sénégalais, qui avaient fondé beaucoup d'espoir sur l'élection du président Bassirou Diomaye Faye, restent préoccupés par l'inexistence du « Projet » dont la gestation proclamée semble avoir mis fatalement notre pays en mode pause.
Nous le savons de science certaine, l'économie se fonde sur la confiance. Mais aujourd'hui, après cent jours, la conviction d'une très large frange de l'opinion est que le président Diomaye et son Premier ministre n'ont pas de direction. Cette perception accentue la déception et le manque de confiance.
« Il n'y a point de bons vents pour celui qui ne sait pas naviguer ». Les vents n'ont jamais été aussi favorables avec la stabilité politique, le pétrole, les ressources humaines mais le duo Diomaye-Sonko non seulement ne sait pas naviguer, mais n'a ni cap ni direction.
Notre pays aborde un tournant décisif. Les nouvelles autorités surfent sur la nécessaire reddition des comptes aux relents de chasse aux sorcières pour occulter l'absence de perspectives et le confinement du président de la République par un Premier ministre de plus en plus encombrant et dont la compétence est sujette à caution.
A cet égard, l'Alliance Pour la République exige avec fermeté et solennité du premier ministre qu'il respecte la Constitution de République et l'Assemblée nationale, en se rendant sans délai devant la représentation nationale pour sa déclaration de politique générale afin d'édifier nos compatriotes sur les grandes lignes et les orientations des nouvelles politiques publiques ou sur ce qui en tient lieu.
Pour l'Alliance Pour la République, en vue de construire l'alternative, le temps est à l'unité et à la remobilisation des forces, à la concertation et à la consolidation de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar et à l'ouverture politique, dans une dynamique de consensus, de solidarité afin de préparer dans les meilleures conditions les échéances à venir et tracer ainsi les perspectives porteuses d'espérance pour nos vaillantes populations.
L'Alliance Pour la République (APR) appelle tous les militants et responsables à l'unité, à la mobilisation, à l'engagement et à la reprise de l'initiative politique à tous les échelons du territoire national et dans la diaspora, pour poursuivre le travail d'évaluation de notre participation aux dernières élections, conformément aux directives de son leader le président Macky Sall.
Vive l'APR
Vive Benno Bokk Yaakaar
Vive le Sénégal"
ALIOUNE NDOYE DÉTERMINÉ À POURSUIVRE LE DÉGUERPISSEMENT
Mercredi et jeudi, des marchands à la sauvette s’en sont pris à des agents municipaux chargés de faire respecter la mesure municipale de déguerpissement, au rond-point Sandaga et aux alentours.
Le maire de la commune de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, a déclaré que les opérations de déguerpissement de la voie publique, occupée par des tabliers et des vendeurs à la sauvette, vont se poursuivre, malgré des heurts notés mercredi et jeudi, au centre-ville, entre ces derniers et des agents municipaux épaulés par des éléments de la police.
‘’Nous sommes face à une situation que je ne peux ni accepter ni pardonner. Nous allons continuer les opérations de déguerpissement et assumer nos actes jusqu’à ce que les autorités qui en ont la compétence ou le pouvoir nous notifient officiellement par écrit d’arrêter’’, a-t-il dit lors d’un point de presse jeudi devant les locaux de sa mairie.
Mercredi et jeudi, des marchands à la sauvette s’en sont pris à des agents municipaux chargés de faire respecter la mesure municipale de déguerpissement, au rond-point Sandaga et aux alentours.
Le maire de Dakar-Plateau a dénoncé les attaques subies par les agents municipaux déployés pour mener des ‘’opérations de suivi’’, jugeant ‘’inacceptables’’ de tels actes.
Selon Alioune Ndoye, les opérations de suivi qui succèdent à la phase de désengorgement sont destinées ‘’à réhabiliter le cadre de vie, à assurer la fluidité de la circulation, mais sont surtout liées à des questions de sécurité’’.
Vers l’érection d’un centre commercial R+5
‘’Tous les carrefours et avenues ne peuvent être des marchés, Petersen une gare routière que les commerçants ont transformée en marché, de même que le rond-point de Sandaga. L’endroit dénommée +Roukou Disquette+ est une voie publique qui n’est pas censée être occupée’’, a déploré le maire.
Il a précisé que les opérations de déguerpissement et d’assainissement ne ciblent pas particulièrement les tabliers et autres marchands à la sauvette.
‘’Les installations sur les trottoirs sont en train d’être enlevées, des panneaux de publicité, des totems et cantines de sociétés nationales aussi’’, a-t-il précisé.
Pendant deux semaines, a-t-il dit, des équipes de la mairie de Dakar-Plateau ont mené campagne d’information et de communication dans les médias et auprès des marchands ambulants pour que tout le monde comprenne les avantages la lutte contre l’occupation anarchique de la voie publique.
Alioune Ndoye a par ailleurs promis la construction d’un centre commercial R+5 qui sera dédié aux commerçants, notamment les tabliers et marchands à la sauvette, rappelant que la majorité des commerçants impactés par la fermeture du marché de Sandaga ont été recensés et recasés au champ de course, tandis que d’autres ont été indemnisés.
‘’Pour une meilleure gestion de la situation, nous allons convier les dix-neuf maires que comptent la ville de Dakar pour des discussions dans le sens de trouver la meilleure solution au bénéfice des populations de la capitale’’, a-t-il ajouté.
LES PREMIERS PAS MESURÉS DE DIOMAYE
Le nouveau souffle promis par le président prend des allures de douce brise pour l'instant. Arrivé sur la vague d'un ras-le-bol populaire, le quadragénaire multiplie les audits mais ménage les équilibres hérités, en attendant une majorité parlementaire
(SenePlus) - Les cent premiers jours de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal ont été marqués par une série d'audits portant sur les finances publiques et les contrats miniers. Cependant, des mesures rapides ont également été mises en œuvre pour attirer les capitaux dans cette nation ouest-africaine et amortir les effets de la hausse du coût de la vie, afin de préserver sa popularité naissante.
À 44 ans, celui qui a accédé à la présidence en avril après un tourbillon de quelques mois l'ayant mené d'une cellule de prison au palais présidentiel, a mis en œuvre son plan pour le Sénégal sur un ton plus mesuré que la verve révolutionnaire de sa campagne, estime le site américain d'information Semafor. Aucun contrat avec des multinationales n'a été annulé. Son premier voyage à l'étranger hors d'Afrique l'a conduit à rencontrer le président français Emmanuel Macron à Paris. Le Sénégal reste membre de la zone monétaire CFA arrimée à l'euro.
Selon Jeanne Ramier, associée Afrique au cabinet de conseil Eurasia Group , l'ambiance au Sénégal est que Faye "prend le temps d'évaluer les affaires de l'État, d'affiner ses plans politiques et d'apprendre les rouages de la gouvernance". "L'administration est encore en train de rédiger le document 'Projet', qui remplacera le Plan Sénégal Émergent de [l'ancien président] Macky Sall et met du temps à élaborer et mettre en œuvre des politiques concrètes", a-t-elle déclaré à Semafor Afrique.
Parmi les actes rapidement gagnants de Faye sur l'économie, figure l'émission d'une obligation de 750 millions de dollars en juin pour répondre aux besoins de financement du gouvernement avant le début de la production pétrolière et gazière cette année. Une semaine après la vente de cette obligation, le gouvernement a réduit les prix du pain, de l'huile et du riz, tout en suspendant les taxes et droits de douane pour les importateurs. Des mouvements susceptibles, selon Ramier, d'accorder un peu de temps à Faye avant d'avoir à prendre des décisions politiques plus difficiles impliquant des réformes perturbatrices.
Selon la Banque mondiale, l'économie sénégalaise a progressé de 4,3% en 2023, un taux supérieur à celui de l'année précédente, tandis que l'inflation a reculé de près de 4 points de pourcentage par rapport au record de 9,7% atteint en 2022. Les projets pétroliers et gaziers entrant en production cette année pourraient faire croître l'économie sénégalaise de 7,5% en moyenne par an entre 2024 et 2026.
Là où des chocs externes comme la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont conduit des pays africains comme le Ghana et la Zambie au défaut de paiement de leur dette souveraine, le Sénégal est resté "à risque modéré de surendettement public" et a maintenu sa décennie de croissance et de stabilité.
La pauvreté devrait légèrement reculer à 8,7% cette année grâce à la croissance du secteur agricole, selon la Banque mondiale en juin.
Faye a affirmé qu'il "gouvernerait avec humilité" en acceptant sa victoire aux élections de mars qui, selon lui, montrait que le Sénégal voulait rompre avec le passé. Si l'intention de forger un nouvel avenir l'a vu commander une litanie d'audits des agences et processus étatiques, il a également paru prudent pour ne pas démanteler les piliers de ce qu'il a hérité, conclut Semafor.
LE CAPITAINE TRAORÉ ACCUSE TALON ET OUATTARA DE VOULOIR DÉSTABILISER LE BURKINA
«Il y a bel et bien, à Abidjan, un centre des opérations pour déstabiliser notre pays. Personne ne peut le nier. Nous vous montrerons des preuves physiques», a-t-il promis.
Le Capitaine Ibrahima Traoré a encore chargé les autorités ivoiriennes et béninoises. Elles seraient de connivence avec la France pour déstabiliser son régime.
«Il y a bel et bien, à Abidjan, un centre des opérations pour déstabiliser notre pays. Personne ne peut le nier. Nous vous montrerons des preuves physiques», a promis l’homme fort du Burkina.
Pour ce qui est du Bénin, le Capitaine Ibrahima Traoré tonne : «Personne ne peut nous dire qu’au Bénin, il n’y a pas de base française dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes», dit-il.
Le président militaire explique que dans ces bases, des pistes ont été réaménagées, des avions y atterrissent et des formateurs équipent et entrainent des terroristes.
«Nous avons des enregistrements audio d’agents français au Bénin là-bas dans les centres d’opération des terroristes. Ils montent les opérations avec eux, ils les aident à se soigner. Nous savons tout ce qu’il y a là-bas», clame-t-il.
L’OFNAC INVITE LES DIRECTEURS GÉNÉRAUX À FAIRE LEUR DÉCLARATION DE PATRIMOINE
Lors de la Journée africaine de lutte contre la corruption, Serigne Bassirou Guèye a rappelé le ton est bien donné par le gouvernement.
Diamniadio, 11 juil (APS) – Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Serigne Bassirou Guèye, s’exprimant à l’occasion de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption, jeudi, a invité les directeurs généraux des sociétés nationales à faire leur déclaration de patrimoine.
‘’Nous invitons maintenant les autres assujettis, qu’ils soient des directeurs généraux ou des personnalités que la loi énumère [parmi les personnes concernées], à venir faire leur déclaration de patrimoine’’, a déclaré le magistrat.
Le Premier ministre et les autres membres du gouvernement ont déjà déclaré leur patrimoine, a-t-il dit, confirmant une information donnée par le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, lors du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet.
‘’Le ton est bien donné par le gouvernement’’, a reconnu M. Guèye en marge de la célébration, à Diamniadio (ouest), de la Journée africaine de lutte contre la corruption.
Par ailleurs, il a salué la réforme qui étend les prérogatives de l’OFNAC en lui conférant le pouvoir, au même titre que le procureur de la République, d’ordonner la garde à vue de toute personne faisant l’objet de poursuites judiciaires pour des faits de corruption.
‘’En mettant entre les mains de l’OFNAC le pouvoir de garder à vue, le pouvoir de gel et le pouvoir de saisine, je crois que les autorités ont pris une très bonne option’’, a dit M. Guèye.
L’ANSD LANCE UNE ENQUÊTE NATIONALE SUR LE SECTEUR INFORMEL
Dr Abdou Diouf a souligné l’importance de l'initiative pour établir une situation de référence, permettant une meilleure compréhension des acteurs du secteur, de leurs productions, charges, difficultés, ainsi que des caractéristiques de leur production.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) sensibilise les acteurs du secteur informel en vue de la grande enquête nationale qu’elle mènera du 1er au 31 juillet 2024 sur l’ensemble du territoire national.
Dr Abdou Diouf, directeur général de l’ANSD, a précisé que l’objectif de cette enquête est de recueillir des données économiques permettant de mieux comprendre le secteur informel et d’évaluer sa contribution à la création de richesse du pays, facilitant ainsi une planification efficace des programmes de développement.
« Nous nous sommes réunis aujourd’hui avec les acteurs du secteur informel pour partager les objectifs de l’enquête nationale. Cette opération s’inscrit dans le cadre des activités de changement de l’année de base des coûts nationaux du Sénégal », a déclaré Dr Diouf.
Il a souligné l’importance de cette enquête pour établir une situation de référence, permettant une meilleure compréhension des acteurs du secteur informel, de leurs productions, charges, difficultés, ainsi que des caractéristiques de leur production. Ces informations sont cruciales pour intégrer de manière adéquate le secteur informel dans le changement de l’année de base, ce secteur étant essentiel à l’économie nationale.
Dr Diouf a également rappelé qu’en 2022, 40 % de la valeur ajoutée nationale provenait du secteur informel, démontrant son rôle central dans l’élaboration des comptes de la nation et dans la production économique du pays. En 2022, environ trois millions cinq cent mille personnes étaient actives dans ce secteur.
Khadim Sylla, président de l’association des commerçants et industriels du Sénégal, a salué cette initiative et a appelé les acteurs du secteur informel à se montrer accueillants et disponibles pour faciliter le travail des enquêteurs.
Selon M. Sylla, les résultats de cette enquête permettront non seulement à l’État d’identifier les acteurs du secteur informel et de comprendre leurs conditions de travail, mais également aux acteurs eux-mêmes de mesurer leur contribution exacte au PIB national.
Cette enquête, préparée depuis le début de l’année 2024, sera menée par plus de 200 agents à travers tout le territoire national et se conclura à la fin de juillet 2024.
par Hamidou Anne
LA FARCE TRAGIQUE DE L'AES
Le quarteron de putschistes bande les muscles, souffle sur les braises de l’anti-France, délégitime les institutions pour se maintenir au pouvoir, sans renier le chaos. Ils vivent de la rente de la peur et de la manipulation
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont posé le 6 juillet, un nouvel acte dans leur volonté de quitter la Cedeao, après la première annonce faite en janvier dernier.
Les trois pays ont lancé en grande pompe la Confédération «Alliance des Etats du Sahel» à travers la Déclaration de Niamey. Les trois dirigeants putschistes poursuivent leur attitude de défiance vis-à-vis de la communauté économique régionale ouest-africaine. Il ne saurait en être autrement quand on a confisqué le pouvoir par les armes au mépris des règles communautaires, avec une volonté d’y rester en dépit du bon sens, des engagements passés et de la logique de l’histoire de la région.
Tiani, Goïta et Traoré ont rompu l’ordre constitutionnel dans leur pays au nom de la souveraineté, de la reprise en main de l’outil sécuritaire face aux menaces des groupes armés terroristes et de l’inaction supposée de présidents élus démocratiquement. Depuis, aucune de leurs promesses n’a été tenue en dépit des bravades et des bains de foule.
Goïta, Tiani et Traoré se moquent du destin de leur pays ; le drame que vivent leurs concitoyens les laisse de marbre. Ils ne sont animés par aucun esprit patriotique ni par aucune volonté progressiste visant à rompre avec la corruption, les détournements de fonds et la mal-gouvernance que l’on pouvait reprocher aux régimes précédents. Au Burkina Faso, Ibrahim Traoré, qui se peint en Sankara, n’a pas une once de flamme progressiste pour émanciper les populations les plus vulnérables, les jeunes et les femmes notamment. Il s’est arrogé un délai supplémentaire au pouvoir. Au Mali, Assimi Goïta emprisonne les opposants, dissout les partis et associations à but politique et ne montre aucune velléité de mettre un terme à la transition qui dure depuis 2021.
Sous Tiani, le Niger n’arrive pas à endiguer la menace des diverses milices dans le pays. Les autorités putschistes maintiennent le président Bazoum en otage dans des conditions scandaleuses et inacceptables.
Les massacres par les bandes armées se poursuivent dans les pays de l’Aes malgré le parapluie russe. Parfois ces raids meurtriers sont même le fait de militaires en compagnie des mercenaires affiliés au groupe Wagner. Les armées, qui avaient promis de secourir des citoyens éprouvés, versent parfois dans une entreprise non dissimulée de nettoyage ethnique visant une catégorie de population. Les économies des membres de l’Aes sont en grande difficulté du fait des sanctions infligées par les instances régionales mais aussi et surtout de l’incapacité de ces militaires à gouverner. Malgré la situation chaotique des trois pays, le quarteron de putschistes bande les muscles, souffle sur les braises de l’anti-France, délégitime les institutions pour se maintenir au pouvoir, sans renier le chaos. Ils sont prêts à régner sur des ruines s’ils peuvent jouir des lambris dorés des palais, loin du front où des soldats laissés à eux-mêmes, sans armement, sans munitions, sans entraînement, tombent sous les balles des terroristes.
Quitter la Cedeao n’est qu’une grossière manœuvre de gens obnubilés par le fait de rester au pouvoir tout en ne rendant aucun compte. Ils violent de manière systématique les droits humains, appauvrissent davantage des économies déjà malades, ferment leurs pays au monde et expriment au quotidien la brutalité et l’irresponsabilité.
L’Aes, qui se prévaut d’être un recours face à une Cedeao jugée sous la tutelle de la France - ce qui est une contrevérité - n’est qu’une farce grossière de gens animés uniquement par la volonté de jouir du pouvoir par l’instrumentalisation de la précarité et du désir d’espérance des jeunes. D’ailleurs, qu’est-ce qui retient encore ces souverainistes en treillis, éminents démocrates mandatés par les électeurs, dans l’espace Uemoa ? Il me semble que c’est cette organisation qui régit la monnaie objet de fantasmes et d’accusations de soumission à la France de tant de populistes et démagogues en Afrique et dans sa Diaspora.
Mais la rengaine tiers-mondiste, relayée par un puissant appareil sur internet et dans les médias, ne tiendra pas toujours face aux vraies urgences des Maliens, des Burkinabè et des Nigériens. Ces derniers, au moment où les chefs des juntes mettent sur pied l’Aes, font face à des préoccupations de survie quotidienne : l’eau, la nourriture, l’électricité, la sécurité… La jeune militante des droits de l’Homme du Mali, Fatouma Harber, a résumé cette tragique farce de l’Aes par cette phrase drôlement à propos : «24h sans électricité. Oui je sais que nous sommes souverains maintenant !»
Ces régimes illégitimes, membres de l’Aes, comme toutes les autocraties, vivent de la rente de la peur et de la manipulation. Ils vont aussi continuer à brandir le complot étranger, l’ennemi intérieur et le sabotage pour se maintenir au pouvoir tout en échouant à régler les problèmes de leurs concitoyens. Ils vont user jusqu’au bout le fil réducteur et anachronique du nationalisme et du souverainisme de pacotille. Au regard des vies en jeu, tout ceci relève d’une tragique farce.
AUGUSTIN SENGHOR ET LAYE SOW ENTENDUS PAR LA COUR DES COMPTES
La Cour des comptes s’attaque à la Fédération sénégalaise de Football (FSF). Elle a convoqué certains gros bonnets de la FSF dont Augustin Senghor, Abdoulaye Sow et Abdoulaye Fall, pour enquêter sur l’épineuse question des finances de l’instance.
La Cour des comptes s’attaque à la Fédération sénégalaise de Football (FSF). Elle a convoqué certains gros bonnets de la FSF dont Augustin Senghor, Abdoulaye Sow et Abdoulaye Fall, pour enquêter sur l’épineuse question des finances de l’instance.
Les bisbilles notées çà et là entre différents responsables de la Fédération sénégalaise de football n’ont pas laissé de marbre la Cour des comptes qui a, depuis fort longtemps, la Fédération sénégalaise de football dans son collimateur. L’instance a décidé de fouiller dans la gestion des dirigeants de la FSF.
Le président Augustin Senghor et son 2e vice-président Abdoulaye Sow, tout comme l’ancien président de la Commission des finances Abdoulaye Fall, ont défilé devant les enquêteurs. Ces derniers veulent avoir le cœur net sur l’utilisation des fonds alloués par l’Etat mais aussi les dividendes des différentes compétitions auxquelles le Sénégal a pris part, notamment la Coupe du monde Qatar 2022 et la Coupe d’Afrique des Nations Côte d’ivoire 2023.
Les dirigeants de la FSF ont été entendus quelques jours après les deux derniers matchs du Sénégal face à la RD Congo (1-1) et la Mauritanie (1-0), pour le compte des qualifications à la Coupe du monde 2026. Selon les informations de Dsports.sn, la Cour des comptes a demandé à Senghor et compagnie d’envoyer dans les plus brefs délais une liste exhaustive qui comprend toutes les données concernant les subventions, les primes mais aussi l’argent encaissé dans la période du Mondial 2022 et des dernières joutes africaines.
Cette démarche est, pour beaucoup d’observateurs, salutaire. Elle marque une ère nouvelle. Car selon plusieurs présidents de clubs consultés, « depuis deux décennies, les acteurs du football sénégalais ne se contentaient que de rapports financiers faits par la FSF elle-même et votés au cours d’assemblées générales sans pratiquement de justificatifs ».
Autrement dit, tous les comptes de la FSF seront passés au crible pour savoir si l’argent public est utilisé à bon escient pour le développement du football sénégalais dans son ensemble. On se rappelle qu’après le Mondial 2002, le rapport de la Cour des comptes avait créé un séisme dans le football sénégalais.
LE SUDES/ESR DÉNONCE LE SILENCE DU MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR SUR LES ABUS DU RECTEUR
Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal exige que les autorités universitaires lancent sans délai l’appel à candidatures au poste de recteur de l’UCAD.
Face à la presse ce jeudi, le SUDES/ESR exige que les autorités universitaires lancent « sans délai l’appel à candidatures au poste de recteur de l’UCAD conformément aux articles 2 et 3 du décret 2021-846 du 24 juin 2021 »; installent « le comité de validation et de sélection des candidats suivant les articles sus indiqués » et mettent fin « aux fonctions du recteur à la date du 22 juillet 2024 conformément à l’article 16 de la loi 2015-26 du 28 décembre 2015 ».
Le SUDES/ESR a dénoncé le silence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur ses multiples interpellations. «Ayant vu venir cette manœuvre désespérée, le SUDES-ESR section UCAD n’a cessé de multiplier les alertes à travers des communiqués de presse et des courriers adressés au président du Conseil d’Administration et au Ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Ces appels se sont malheureusement heurtés à un mur de silence et d’indifférence », ont déclaré les syndicalistes.
Qui ajoutent en menaçant: « Nous ne pouvons plus tolérer cette mascarade et ce coup de force qui menace de plonger notre université dans une crise administrative sans précédent.(…) Nous sommes prêts à déclencher une grève totale et illimitée. Nous bloquerons les délibérations des examens dans toutes les facultés, écoles et instituts de l’UCAD. Nous paralyserons l’université s’il le faut, mais nous ne laisserons pas fouler aux pieds les principes de bonne gouvernance et les textes qui régissent notre institution »