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20 novembre 2024
L'IMAM SÉNÉGALAIS EXPULSÉ DE LA FRANCE ENTRE LES MAINS DE LA DIC
Selon l'Observateur, le prêcheur, accusé d’être proche des Frères musulmans, a été mis à la disposition des limiers de la Division des investigations criminelles qui l’ont aussitôt acheminé dans leurs locaux. Sa garde à vue lui a été notifiée.
L’Imam sénégalais, Ahmadou Kaba, expulsé de de la France mercredi, “a été pris en charge, dès sa descente d’avion et conduit dans les services de police de l’aéroport où il a été soumis à la procédure d’enregistrement d’usage, selon L’Observateur.
Selon le journal, le prêcheur, accusé par les autorités françaises d’être proche des Frères musulmans, a été mis à la disposition des limiers de la Division des investigations criminelles (DIC) qui l’ont aussitôt acheminé dans leurs locaux. Sa garde à vue lui a été notifiée “pour nécessité d’enquête” après son admission aux environs de 23 heures dans les mêmes locaux.
L’enquête est confiée à la nouvelle brigade antiterroriste, entité de la DIC rattachée à la direction de la police judiciaire, indique L’Observateur.
Des interlocuteurs du journal, levant toute équivoque sur la nationalité du mis en cause, rapportent que “le prêcheur a débarqué à Dakar avec un passeport sénégalais”. D’ailleurs, “il a soutenu que sa mère est établie à Malika”, indique le journal.
L’Imam Kaba est accusé par le ministre de l’Intérieur de France, Gérard Darmanin, d’avoir dans ses prêches affirmé que les femmes doivent rester dans les maisons. Et que les musulmans ne doivent pas se mélanger aux non-musulmans.
UN EXERCICE PÉRILLEUX
En accordant une interview aux médias, Diomaye Faye prend le risque d'être confronté à des questions épineuses sur des sujets sensibles. Cette rencontre sera un test révélateur de la capacité du régime à gérer la contradiction
Adeptes des points de presse, les pontes du nouveau régime ne sont pas habitués à tenir de vrais face-à-face avec des journalistes professionnels, libres et indépendants. En accordant une grande interview à certains médias, Diomaye prend le risque de se faire challenger sur diverses questions.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, fera face à la presse ce samedi 13 juillet 2024 au palais présidentiel. A en croire la RTS, cette rencontre lui permettra, après cent jours passés au pouvoir, de répondre aux questions des journalistes et de communiquer directement avec la population sur l’état de la nation et ses perspectives. Parmi les sujets attendus, on trouve la bonne gouvernance, la baisse des prix de certains produits de première nécessité, la lutte contre la corruption et les missions d’audit.
Il faut noter que cet exercice est très utile aujourd’hui dans la mesure où la discussion est actuellement rompue entre le gouvernement et la majorité parlementaire. Or, l’hémicycle est par essence le lieu de débat entre les autorités et les représentants du peuple. Mais le Premier ministre Ousmane Sonko refuse toujours de tenir sa déclaration de politique générale (DPG) devant la représentation nationale. Il compte d’ailleurs l’effectuer devant un jury populaire si le règlement intérieur de l’institution n’est pas corrigé avant le 15 juillet pour prendre en compte les modalités d’organisation de la DPG. Et pour contrecarrer Ousmane Sonko, le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de surseoir à la tenue du débat sur le budget.
Pourtant, cette session consacrée à la DPG pourrait constituer un grand moment de respiration démocratique avec des séries de questions réponses sur toutes sortes de sujets. Elle aurait pu même épargner le chef de l’Etat de l’exercice qu’il prévoit de tenir demain avec les journalistes. En effet, le Président Diomaye Faye sent le besoin de parler directement aux Sénégalais ; c’est parce qu’il craint que des canaux de communication ne soient obstrués. Le cas échéant, le travail qu’il est en train d’abattre n’aurait pas l’impact attendu.
Pour l’heure, il faut se rendre à l’évidence qu’au niveau sectoriel, les différents départements ministériels ne communiquent pas assez. Et au niveau de la primature, on est plus dans la gestion de crise soit pour gérer le problème des marchands ambulants ou pour divulguer des scandales fonciers et autres. Le Premier ministre n’est pas à vrai dire dans la communication publique avec une valorisation conséquente du travail abattu. Avec l’absence d’initiatives comme celle du régime présidentiel notamment “le gouvernement face à la presse”, le besoin de communiquer directement avec le peuple se fait sentir.
On peut se demander cependant si les autorités actuelles sont bien préparées à cet exercice. La réalité est que durant leurs dernières années d’opposition, elles se livraient plus à des points de presse qu’à des conférences de presse. Vu que leur stratégie était plus basée sur l’amplification de leurs discours savamment construits par leurs officines via les réseaux sociaux, elles ont abusé avec des points de presse sans possibilité d'être relancées et challengés couramment par des journalistes chevronnés.
Aujourd’hui, Bassirou Diomaye Faye prend le risque et compte aller au charbon pour vendre ses réalisations après cent jours de gestion et vendre de l’espoir. Force est de constater cependant que cet exercice peut s’avérer périlleux. Macky Sall, qui voulait révolutionner sa communication après ses discours du nouvel an en organisant des face-à-face avec des journalistes, en a fait les frais. Le 31 décembre 2019 à l’occasion d’un entretien avec des professionnels des médias au palais de la République, il a été piégé par le journaliste de RFM Babacar Fall avec une question fermée sur le troisième mandat. Celui-ci lui avait demandé de répondre par “Oui” ou par “Non” s’il allait briguer un troisième mandat. Le président Sall avait rétorqué : « Je ne répondrai ni par oui ni par non.» Une telle posture n’avait fait ensuite qu’amplifier le débat durant toute l’année pendant laquelle «pro et anti troisième mandat » se sont donnés en spectacle. Mais sa réponse avait été le catalyseur pour déclencher un nouveau mouvement anti-troisième mandat.
Du temps d’Abdoulaye Wade, cela s’est souvent passé de manière assez irrespectueuse. Le Pape du Sopi avait souvent en face des journalistes qui n’avaient pas froid aux yeux et qui n’hésitaient pas à le titiller. On se rappelle ses échanges avec Mamadou Ibra Kane qui l’avait interpellé en lui disant qu’il parlait beaucoup plus qu’il ne travaillait. Une question qui avait irrité à l’époque le président Wade. Il n’avait pas manqué d’ailleurs de le traiter d’insolent.
Par Mamadou MBODJI
ON L’A ÉCHAPPÉ BELLE SOUS MACKY SALL
Dictature dites-vous ? On n’a pas voulu d’un Duvalier père ni d’un Duvalier fils au Sénégal ! Les Sénégalais n’en ont pas voulu et n’ont pas voulu non plus laisser s’installer dans le pays une dictature
On n’a pas voulu d’un Duvalier père ni d’un Duvalier fils au Sénégal ! Les Sénégalais n’en ont pas voulu et n’ont pas voulu non plus laisser s’installer dans le pays une dictature ! Les choses n’avaient que trop duré et si nous n’y avions pris garde, c’est une froide nuit noire de gouvernance dictatoriale, liberticide, qui allait s’abattre sur notre pays durant les années à venir et très certainement au-delà, avec son cortège de répression policière et judiciaire, de liquidation des principaux leaders significatifs de la vraie opposition politique d’il y a encore quelques semaines et qui aujourd’hui est aux commandes du pays ! Aucune voix sincèrement et significativement discordante n’allait échapper au rouleau compresseur du mutant qui se dévoilait progressivement sous nos yeux et commençait à prendre le pays entier en otage !
Résistance, résistance, résistance !!! Il en fallait !
Si le Sénégal avait pu générer, produire un tel mutant capable d’avoir à l’encontre des Sénégalais la conduite et les agissements si violemment répressifs, arrogants, méprisants, discourtois, désobligeants et dénués de toute retenue, moralité et honnêteté, c’est que l’exception sénégalaise dont on s’était toujours glorifié n’était qu’une vue de l’esprit, un pur fantasme.
Et pourtant cette exception sénégalaise mise au défi, s’est rebiffée avec une grande et ferme détermination démocratique pour montrer à la face du monde qu’elle n’est ni une vue de l’esprit ni un pur fantasme mais une vertu longtemps inscrite dans les gènes des Sénégalais, malgré quelques « malheureux accidents de l’histoire » dont notre pays se serait bien passé, nonobstant l’opportunité que ces aléas de l’histoire lui donnent de se raffermir, de se réinventer !
Macky, un individu d’une rare cruauté !
Ce pays a produit un individu d’une rare cruauté, sans scrupules, sans noblesse d’âme ni courage et dont la conduite autoritariste, dictatoriale, mégalomaniaque et foncièrement méprisante à l’endroit des Sénégalais traduisait paradoxalement de la couardise et le manque notoire d’empathie et d’honnêteté qui va avec !
Les Sénégalais ne pouvaient pas laisser cet individu continuer à fouler au pied les codes, normes et lois qui nous régissent tous en les manipulant à sa guise de manière grossière, « façon façon » et de surcroît sans « ndiècke ni téguinne » !
Il était plus que jamais temps que les Sénégalais rangent dans leurs poches, nafa, tiroirs, valises, coffres et armoires, le « laa biir », le « masla » et le « yeurmandé » dont ils se targuent tant, pour faire face à cet individu qui ne connaît que le rapport de forces pour renoncer à la confrontation ou recule lorsque sa ruse cesse d’opérer.
Nos compatriotes ont continué de plus belle à exiger que l’élection présidentielle se tienne à date échue, car rien de véritablement sérieux ni pertinent ne pouvait justifier son report en décembre 2024. Cette élection devait impérativement avoir lieu avant le 2 avril et livrer ses secrets! Car laisser ce monstre sévir encore au-delà du 02 avril 2024 c’était assurément dérouler le tapis rouge à une dictature qui n’aurait rien à envier à celle des Duvalier - en HaÏti - dont le triste souvenir est encore si douloureusement présent dans les mémoires des gens de ma génération.
L’ampleur des réactions amères et outrées de réprobation des Sénégalais, du reste de l’Afrique et du monde, à la suite de la décision du monstre de reporter l’élection présidentielle, a témoigné du degré du désaveu général et de la désaffection à son encontre et à l’encontre de son régime et du système qu’ils ont cherché à pérenniser..
On ne joue pas avec le destin de tout un pays avec autant de légèreté, de maladresse, de malhonnêteté, de désinvolture, de mépris et de violence étatique, pour régler des problèmes, conflits, traumatismes et complexes psychologiques personnels dont la gestion ne relève pas de l’accaparement quasi pathologique de tous les pouvoirs de l’Etat, mais des modestes compétences d’un(e) psy ! Ce mépris et cette violence sont intolérables et irrespectueux. Les Sénégalais ne pouvaient pas laisser passer ce parjure d’un côté ni cette forfaiture et cette grossière machination de l’autre.
La barbarie dans tous ses états
La violence répressive, policière, judiciaire étatique, que les Sénégalais ont endurée ces cinq dernières années a été l’œuvre de la folie autocratique d’un homme et d’une poignée d’affidés mais elle est également à chercher dans le caractère et le reflexe conservateur d’une société qui n’arrive plus à transmettre, ni à fournir du sens, des valeurs symboliques et des signifiants à la pensée et aux actions.
Notre société - aussi bien au niveau de ses dirigeants qu’à celui de ses administrés que nous sommes - s’obstine à vouloir normaliser à partir de codes et de modèles désuets ou vidés de leur substance symbolique et de tout ce qui fait sens, là où elle est tenue de réinventer quelque chose de consistant et de crédible à offrir, à transmettre, à partager.
Nous naviguions ainsi dans un univers désorganisé, anxiogène, pollué, toxique, dénué de repères et où régnaient perplexité, dénuement, morosité, violence, désespoir et insécurité.
Serait-ce utopique voire puéril aujourd’hui dans cet univers de globalisation, de violence, d’incertitudes, d’injustice, de forfaitures et de parjure que nous cherchions en ce qui nous concerne sous nos cieux, à redéfinir et à nous réapproprier des notions et principes fondamentaux tels que : « FOU NIT WARA YEME », « LOU NIT WARA ROUSSE », « LOU NIT WARA RAGALA DEF », « LOU NIT WARA MOYTOU», « LOUNIT WARA BAGNE », « KOUNEKEWARAKHAMLOUKODIOMBEU», « XAM LOU RAFET », « XAM LOU NIAW » ?
Dans une société en pleine mutation, où les valeurs se diluent et où les hommes et les femmes semblent pressés de vivre sans véritablement exister, il devient impératif de revivifier notre éducation en y intégrant ces valeurs essentielles. Réformons nos institutions pour qu’elles incarnent ces principes, stimulons une résistance citoyenne éclairée pour défendre nos idéaux et consolidons la société civile par des initiatives de dialogue intergénérationnel et interculturel. Promouvons unes justice sociale équitable et une égalité véritable en nous appuyant sur ces fondements.
Le mutant devait partir dès le 02 avril et dans les règles de l’art ! Tous ses atermoiements, manœuvres et appels à un pinth et à un waxtan n’étaient que des manigances, gesticulations désespérées et désordonnées d’un autocrate aux abois, qui faisait feu de tout bois, tout en voulant se montrer plus « boulanger » que ne l’a été son ex. homologue ivoirien vers la fin de son règne.
Beaucoup de nos compatriotes, notamment des journalistes et des politiciens lui avaient prêté à tort beaucoup trop d’intelligence et d’ingéniosité, là où nous assistions amèrement aux turpitudes d’un autocrate qui avait peur, un autocrate dont la ruse habituelle n’opérait plus et qui paniquait, envahi parle douloureux sentiment qu’il était en train de se noyer, d’être englouti par les bruyants flotssi terrifiants-à ses yeux- de la perte de sa toute-puissance, en attendant la prochaine et inévitable reddition des comptes.
Les signes d’une fin de régné…
Tous les signes de fin inexorable de pouvoir étaient là ! Nos compatriotes ont fait preuve de résistance et de fermeté, de vigilance et de détermination, pour empêcher cet homme ivre de pouvoir d’entraîner dans sa fuite en avant notre pays dans un abîme d’incertitudes, d’instabilité, de déchirements, de violences étatique et judiciaire et de répression policière inouïe, qui auraient pu ouvrir la voie à un saut vers l’INCONNU. « La main de Dieu » dit un ami ! Certainement ! Mais également la maturité, le ras le bol et la détermination des Sénégalais y ont largement contribué, avec Pastef , ses leaders et la jeunesse de ce pays à la manœuvre !
Macky et ses apprentis Tontons Macoutes
Ni « Papa Doc » ! Ni « Bébé Doc » ! Ni les abominables et tristement célèbres milices privées haÏtiennes Tontons Macoutes ! Dieu nous en a Gardés! Le Sénégal mérite mieux !
Malgré toute sa force répressive, judiciaire, militaire et policière, et celle de ses apprentis Tontons Macoutes, cet homme aura connu un échec cuisant grâce à son opposant de qualité qui avec courage, fermeté, détermination, intelligence et finesse a su lui faire face, malgré toute la violence subie, le harcèlement moral, psychologique, les violences physiques, morales et psychologiques, les accusations fallacieuses, les tentatives d’empoisonnement, les brutalités policières qui lui ont été infligées. Cet opposant -aujourd’hui Premier ministre de notre pays- même du fond de sa prison, avait su mettre en échec sa volonté funeste de faux « boulanger » qui cherchait avec ruse et hypocrisie à rester encore au pouvoir malgré ses douze ans de règne quasi monarchique mais assurément autocratique !
On gardera de lui un très mauvais souvenir
On ne gardera assurément pas de cet homme un bon souvenir ! Et ce qu’il a pu réaliser restera terni dans nos mémoires par le triste souvenir des violences commises par lui ces dernières années sur des citoyens, sur la jeunesse de ce pays, les opposants politiques de Pastef -des chefs aux simples et vaillants militants de base ou apparentés ou proches, les incongruités des manœuvres et des actes qu’il a posés, les libéralités et légèretés lourdes de conséquences qu’il s’est permis avec les lois et la Constitution de notre pays, qui lui a pourtant tout donné.
Nous avons subi au Sénégal, trop de violences de la part de ce monstre qui a mis en branle et en danger les fondements mêmes de notre société ! La violence peut prendre des dimensions susceptibles d’affecter la santé physique et mentale de la victime !
Elle est présente dans tous les aspects de la vie des individus! Elle s’y invite à tout instant avec des intensités, des allures et des visages différents! Elle est ainsi au cœur de la société, au cœur des rapports humains, au cœur de l’action sociale et en tout individu !
Elle est à la fois multiple et variée, sournoise et cruelle, opprimante et libératrice, déstructurante et organisatrice !
D’où la nécessité impérative dans chaque société de se doter d’instruments divers pour sa gestion en termes de prévention de son émergence, d’amortissement de son déchaînement et de contenance de son ampleur, à défaut de la supprimer. Sans cela, la société à terme risque de basculer dans la barbarie !
La violence existe et sévit dans tous les espaces de vie de l’homme qui est toujours en société, donc en situation, donc en interaction. Elle est en nous et fait feu de tout bois ! Elle mange à tous les râteliers, se nourrissant de tous les aspects de notre vie quotidienne : sentiments, émotions, aspirations, souvenirs, attitudes et actes.
Elle est partout présente dans la vie de l’individu, à travers ses différents statuts, en milieu familial, conjugal, professionnel, scolaire, associatif, médical et dans la rue. Elle est à l’affût dans toutes les situations sociales.
Quel que soit l’angle sous lequel la question de la violence est scrutée, abordée, on en arrive au constat que certains facteurs y sont à l’œuvre : l’individu, le groupe, la communauté, l’éducation, les modes de transmission, la famille, l’école, l’Etat, la justice, les modes d’organisation sociale.
Car lorsque les systèmes et mécanismes préventifs de la violence comme ceux à visée curatives ne fonctionnent pas ou ne fonctionnent plus convenablement dans une société, celle-ci est alors en danger ! Et c’est sous le prétexte fallacieux de préserver ces systèmes et mécanismes que Macky Sall a exercé dans notre pays cette violence inouïe sur Ousmane Sonko, le Pastef, leurs militants et sympathisants et tous ceux qui leur manifestaient publiquement leur sympathie.
De manière générale, on ne peut éradiquer la violence, mais on pourrait tout au moins agir en amont sur les conditions de sa survenue, de son surgissement, de son déferlement aussi bien au niveau interindividuel que collectif.
A suivre…
Par Abdoul Aly KANE
CREATION DE BANQUE AU SENEGAL ET CONTRAINTES DES NORMES PRUDENTIELLES DE BALE 3
Le propos est sous tendu par l’annonce par le groupe bancaire français « la Société Générale » de sa volonté de céder ses participations dans certaines de ses filiales africaines.
Le propos est sous tendu par l’annonce par le groupe bancaire français « la Société Générale » de sa volonté de céder ses participations dans certaines de ses filiales africaines.
Pour rappel, cette décision fait suite à celle du groupe BIAO/BNP en 1990/1991, suivie de celle du Crédit Lyonnais, de BCPE puis de la BNP pour ce qui concerne la France ; du côté britannique, Barclays Bank et la Standard Chartered Bank se sont également désengagées du continent.
En somme, c’est l’Europe qui a opéré un retrait de ses banques du continent, si l’on sait que la part de l’Afrique dans l’économie allemande a toujours été marginale.
Ce mouvement centrifuge a été noté dès les années 90, correspondant à la chute du mur de Berlin qui avait suscité un espoir en termes de « business » sur l’ensemble du continent européen. A l’époque, on avait qualifié ce retrait du continent d’ « afro-pessimisme » pour bien marquer le phénomène.
En réalité, c’est cette tendance qui se poursuit actuellement si l’on sait que le mouvement inverse de nouvelle création de banque européenne en Afrique ne s’est pas produit.
Ceux qui croient qu’il s’agit d’une politique de désengagement stratégique de la France d’Afrique seraient confortés en cela par les départs successifs de la BIAO, du CRÉDIT LYONNAIS (LCL) de la BCPE et de la BNP, pour la plupart filiales de banques européennes systémiques, qui ont tour à tour abandonné d’importantes parts de marché à de nouvelles banques africaines dynamiques.
Pour d’autres, l’actuel mouvement de désengagement des banques européennes aurait démarré, selon des analystes, lors de la crise financière de 2008, génératrice de grosses pertes qui ont eu pour principale conséquence le renforcement drastique des normes prudentielles dès 2010.
Les normes prudentielles édictées au fur et à mesure des crises systémiques ont eu comme conséquence de solliciter, de la part des banques, des apports en fonds propres de plus en plus consistants avec comme effet des débours de trésorerie croissants impactant la rentabilité financière des fonds engagés pour asseoir la solvabilité.
Ces demandes de débours en renforcement de fonds propres étaient effectuées par les groupes bancaires européens pour la couverture des risques « filiales » y compris celles d’Afrique considérées comme étant à risques.
Il est en effet notoire que l’Afrique est considérée par les marchés financiers comme un continent à risques, quand bien même il y aurait peu de faillites bancaires sur le continent, en particulier en zone UEMOA, depuis près de 40 ans. Les dispositions de Bâle 3, particulièrement répressives en matière de solvabilité, pourraient donc expliquer le retrait de ces banques systémiques d’Afrique, d’autant que le continent ne constituerait qu’environ 1% des flux financiers mondiaux, ce qui pousserait les managers à opter pour des choix financiers hors du continent.
En toutes hypothèses, il demeure que ce désengagement reste circonscrit aux banques européennes. A titre d’exemple, la banque américaine Citibank est encore présente dans le paysage bancaire africain malgré les diverses crises bancaires aux USA.
Au résultat, les banques européennes sont remplacées par les groupes bancaires marocains (Attijariwafa Bank) et nigérians (UBA, FNB) et le groupe panafricain Ecobank à capitaux majoritairement nigérians.
En 2023, malgré les nouvelles normes prudentielles, une crise bancaire systémique s’est déclenchée à partir de la banque américaine « Silicon Valley Bank », qui n’était plus en mesure de faire face aux demandes de retraits de ses déposants.
Par un jeu de participations croisées et de correspondances, cette crise s’est prolongée en Europe avec la faillite du « Crédit Suisse » vite absorbé par l’Union des Banques Suisses (IBS) pour éteindre le feu qui menaçait d’autres banques européennes.
Les règles de Bâle 3 sont ainsi créées pour protéger les banques européennes des faillites bancaires internationales, américaines en particulier.
Dès Bâle 1 (ratio Cooke du nom du Président de ce comité), l’exigence d’un relèvement des fonds propres du groupe BIAO, par la Banque de France, exposé au risque de défaut de paiement de crédits « offshore » octroyés dans quelques pays d’Europe de l’Est, avait entraîné l’appel en responsabilité de la BNP, actionnaire de référence dudit groupe dans les années 90. La BNP s’était exécutée mais avait décidé, en réaction, de procéder à la liquidation du groupe Biao, dont les filiales furent cédées à la Méridien Bank d’Andrew Sardanis, et atterrirent plus tard dans le portefeuille du groupe marocain ATTIJARIWAFABANK.
Nous déplorions d’ailleurs, dans une de nos contributions, que le Sénégal ait raté en son temps l’opportunité de se doter d’une banque nationale solide, au regard de l’important actif de cette banque, dont une part du portefeuille « crédit » était certes constituée de créances irrécouvrables mais avait été dûment couverte par des provisions de la part de l’actionnaire de référence.
Il n’y a pas eu de faillite bancaire dans la zone UMOA depuis 40 ans !
Pour en revenir au décrochage des banques européennes du continent africain, nous pensons qu’il n’est pas le fait des Etats européens pris individuellement mais plutôt celui des grands groupes bancaires et financiers internationaux dont ces Etats sont les « otages ».
Les banques européennes systémiques quittent le continent sur la base de décisions stratégiques, basées sur leurs propres orientations stratégiques, indépendamment des politiques menées par les Etats nationaux. Les comités de Bâle se succèdent donc les uns aux autres, du fait du contournement par les banques européennes des règles relatives aux ratios de solvabilité, qui n’ont pas permis d’éviter les crises bancaires systémique.
Appliquées sans édulcoration à l’écosystème bancaire africain, hyper contrôlé comme en UMOA, les dispositions de BÂLE 3 ont largement participé à éloigner les PME et TPME de l’accès au crédit et orienté les banques vers la gestion de trésorerie et non le financement de l’économie. Ainsi donc, au-delà des difficultés de financement de l’économie liées à la politique monétaire en zone euro, il faut rajouter une paralysie des banques africaines en matière d’octroi de crédits découlant de la réglementation européenne drastique de couverture des risques (par les fonds propres). La preuve en est qu’il n’y a pas eu de faillite bancaire en Afrique/UMOA depuis près de 40 ans, ce qui jure d’avec la situation en Europe et aux Etats unis, où les crises financières se poursuivent au gré des évolutions de taux d’intérêts tantôt bas pour financer la croissance et l’endettement, tantôt hauts pour juguler l’inflation.
Ces crises traversent les frontières du fait de l’internationalisation des capitaux financiers et des participations bancaires croisées, et ce malgré ce corset de fer des normes prudentielles de Bâle.
Pour ce qui concerne le Sénégal, les nouvelles autorités ont annoncé la création d’une banque qui résulterait d’une sorte de fusion des structures financières dédiées aux petites et moyennes entreprises.
Au regard du paysage bancaire international et africain, ainsi que des contraintes énumérées supra, la question est de savoir quel type de banque créer ? Avec quel « tour de table » ? Avec quelle orientation stratégique ?
Par ailleurs, la décision de créer une banque a-t-elle comme unique préoccupation de financer les Pme en manque d’accès au crédit, ou alors traduit-elle une vision plus large de créer un groupe bancaire ? On sait que les banques sont les bras armés des opérateurs économiques ou des pays ; Attijari l’est pour le Maroc, et UBA pour le Nigéria.
On sait par ailleurs que le Sénégal accuse du retard par rapport aux autres pays africains (Nigéria, Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon) en matière d’initiative publique de création de banque ou de soutien à la création de banques privées à dimension africaine.
Aussi, une réflexion devrait être engagée pour définir les contours d’un paysage bancaire sénégalais plus étoffé, répondant aux besoins des opérateurs privés, jeunes en particulier.
En toutes hypothèses, un groupe bancaire enfermé dans une loi bancaire et des normes prudentielles réductrices restreindrait la voilure de toute nouvelle institution ; c’est pourquoi la création de fonds de garanties forts devrait s’ajouter au dispositif, ce qui permettrait de circonscrire les risques inhérents au financement des PME et du secteur informel.
C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles la bataille à moyen terme pour le desserrement de l’étau monétaire et financier en UEMOA doit être engagée.
Abdoul Aly KANE
QUAND L’ARGENT DE LA DROGUE PROFITE AUX NARCOTRAFIQUANTS
Comptes bancaires offshore, immeubles de standing et parcs de véhicules luxueux, les convoyeurs et narcotrafiquants ne comptent reculer devant rien
Avant-hier à Tambacounda, les hommes du directeur général des douanes, Dr Mbaye Ndiaye, se sont encore distingués dans la lutte acharnée contre le trafic international de drogues. Ils ont procédé à une saisie de 365,4 kg cocaïne d’une valeur de près de 30 milliards CFA. Cette dernière saisie en date laisse croire que les convoyeurs et narcotrafiquants ne comptent reculer devant rien comme s’ils tiraient profit de failles…juridiques.
Jusqu’à une époque récente, une importante quantité de cocaïne saisie apparaissait aux yeux des Sénégalais comme étant un événement exceptionnel ! Lequel se retrouvait donc comme il se doit sous les feux de l’actualité. Hélas ! Avec les multiples quantités de cocaïne saisies ces derniers temps par les redoutables douaniers, les opérations « coke » sont en passe de se banaliser. La dernière saisie en date a été effectuée avant-hier à Koumpentoum (Tambacounda) où les unités mobiles de la Douane ont réalisé une saisie de 338 plaquettes de cocaïne d’un poids total de 365,4 kg représentant une valeur marchande de près de 30 milliards CFA. La drogue était dissimulée dans une cachette aménagée sous le plateau d’un camion-remorque. Au total, en moins de sept mois, près de 3 tonnes de cocaïne d’une valeur de 250 milliards CFA ont été saisies par les perspicaces et redoutables gabelous.
Ces convoyages de drogues laissent croire que les narcotrafiquants ne comptent guère abandonner la destination Sénégal. En réalité, c’est comme s’ils tiraient profit de failles de la législation sénégalaise pour convoyer dans notre pays leur marchandise de la mort. Alors que dans des pays comme le Soudan, le Nigeria, la Chine, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite, les Usa etc., le trafic de drogue est criminalisé et la peine de mort appliquée aux trafiquants, au Sénégal cette peine capitale n’existe pas. Mieux les trafiquants, pourvu qu’ils soient des Européens, sont libérés au bout de quelques semaines tandis que leurs complices sénégalais, eux, croupissent durant de longues années en prison où ils sont oubliés. C’est le cas de notre compatriote « Toubèye ».
L’adage qui dit que « Bien mal acquis ne profite jamais » subit régulièrement un cinglant démenti au Sénégal où l’argent sale de la drogue profite bel et bien aux narcotrafiquants. En effet, les trafiquants et autres parrains sénégalais de la drogue ne tombent pratiquement jamais avec leurs biens. Ailleurs, une fois arrêté, jugé et condamné, le narcotrafiquant voit tous ses biens mobiliers, immobiliers et avoirs bancaires saisis. Même dans l’attente d’un procès, le trafiquant présumé devait subir la loi d’une mesure conservatoire c’est-à-dire la confiscation de ses biens et avoirs le temps qu’il soit jugé. Car la justice dans ses différentes dispositions ordonne la confiscation au profit du Trésor public de produits tirés de la drogue, des biens mobiliers ou immobiliers dans lesquels les fonds de la drogue sont transformés ou convertis etc.
Toujours est-il que le Sénégal est l’un des rares pays au monde où le trafiquant de drogue arrêté et condamné ne s’inquiète pas pour son patrimoine composé en général d’immeubles, de parcs de voitures de luxe, de restaurants, d’agences de voyages et d’auberges construits ou implantés partout à Dakar notamment à Sacré-Cœur, Almadies, Mamelles, Dakar-Plateau, Saly-Portudal, Yoff etc. Sans oublier les différents entreprises prête-noms et autres comptes bancaires offshore.
Il est vrai que la lutte contre le trafic international de drogue que mènent les braves douaniers a porté ses fruits, mais la lutte contre le blanchiment de l’argent de la drogue semble être un échec quasi complet. La répression pénale voire la punition, c’est un autre débat ! A bien des égards, l’argent sale de la drogue profite bien aux narcotrafiquants. Qui ne sont donc pas près d’abandonner la destination Sénégal ! Où les attendent nos braves douaniers…
DEUX BLESSES GRAVES LORS DES HEURTS À SANDAGA
L’édile de la commune de Dakar Plateau croit dur comme fer que des «bandits et nervis» ont infiltré les ambulants pour attaquer ses agents déployés pour l’occasion
L’opération de déguerpissement de marchands « ambulants » au marché Sandaga a encore fait, hier, beaucoup de blessés dont deux agents municipaux qui ont reçu des coups de machettes. Ils ont été admis au poste de santé de Dakar Plateau où s’est rendu le maire Alioune Ndoye. Qui, malgré la tension, entend poursuivre les travaux jusqu’à ce que les autorités lui notifient clairement par écrit d’arrêter l’opération.
Les services techniques de la mairie de Dakar Plateau veulent dégager les commerces et étals qui encombrent les trottoirs du marché Sandaga. C’est dans ce cadre qu’il a entrepris d’exécuter une opération de déguerpissement des marchands ambulants par ses agents municipaux. Lesquels, malheureusement, n’ont pas pu accomplir leur mission face à des commerçants « ambulants » déterminés à en découdre avec eux. Au cours des affrontements, beaucoup de blessés ont été enregistrés du côté des agents de la mairie dont deux sauvagement attaqués à coup de machettes. Ils ont été admis au poste de santé de Dakar Plateau où le maire de la commune, Alioune Ndoye, s’est rendu pour s’enquérir de leur état. «Ce sont les blessés que je suis venu voir. Des blessés censés être protégés par les unités de la police sur place. J’attends la réaction des autorités. Deux parmi les blessés ont reçu des coups de machettes», s’est-il indigné.
L’édile de la commune de Dakar Plateau croit dur comme fer que des «bandits et nervis» ont infiltré les ambulants pour attaquer ses agents déployés pour l’occasion. «Si c’est des ambulants, dites-le moi. Ce ne sont pas des ambulants. C’est des nervis, des samba boy «, a-t-il insisté. «On a filmé et on va continuer de filmer leurs actes, individu par individu. On va après tout tirer au clair», a-t-il promis. Alioune Ndoye promet aussi de continuer l’opération de déguerpissement des ambulants encombrant le marché Sandaga malgré les affrontements. Ce jusqu’à ce que l’Etat lui dise stop ! «J’ai eu l’assurance que mes éléments peuvent continuer leur travail. C’est ma décision actuelle, jusqu’à ce que mon conseil municipal ou mes populations me désavouent. Le suivi qui est aujourd’hui à la charge et à la responsabilité de la mairie, nous allons le continuer. Sauf si l’Etat nous notifie de façon officielle que, pour des raisons qui lui sont propres, il faut arrêter cela. Ce sera alors le plus grand poignard pointé dans le dos des habitants du Plateau», selon l’ancien ministre de l’Environnement puis de la Pêche et responsable de premier plan du Parti socialiste. Qui entend poursuivre les opérations de déguerpissements pour plus de sécurité dans la commune et plus de fluidité dans la circulation.
Soutien et implication souhaités des habitants de la commune
Alioune Ndoye demande surtout l’implication et le soutien des habitants de sa commune. «C’est leur revendication. Ils ont toujours voulu et réclamé plus de sécurité dans leur commune. Je tends aussi la main aux autres 18 maires de communes de Dakar pour que nous puissions nous asseoir et discuter de ces questions pour voir comment les régler quelque soit le bord politique auquel ils appartiennent si tant est qu’ils sont élus pour veiller aux intérêts des Dakarois», a-t-il dit hier au cours d’une conférence de presse. Revenant surtout sur l’objet de cette opération dit de déguerpissement, le maire de Dakar-Plateau affirme que «l’organisation a été faite en toute intelligence avec tous les acteurs concernés par ce type d’opérations devenues une réalité dans le cadre de vie pour assurer la fluidité de la circulation mais souvent liées à des questions de sécurité. Nous avons tenu avant le démarrage de ces activités une réunion autour de l’autorité administrative compétente avec l’ensemble des services et société de l’Etat qui avaient une part de responsabilité hostile dans cette opération. Nous avons convenu de surseoir à l’opération jusqu’après la fête de la tabaski pour ne pas trop pénaliser les acteurs qui s’activent dans le commerce. En ce moment, nous avons partagé les responsabilités qui portaient surtout sur la question de sécurité.
A côté des autres sociétés concernées, la commune a mis du matériel et le personnel en place, et a engagé le suivi après ces opérations, toujours avec l’accompagnement si nécessaire des forces de l’ordre. Ce qui s’est passé hier est totalement inacceptable ! Nous allons assumer et nous entendons continuer à assumer auprès des autorités concernées. Nous allons continuer jusqu’à ce que celles qui en ont le pouvoir nous notifient officiellement par écrit l’arrêt de ces opérations. Qui sont aujourd’hui des opérations de suivi des zones désencombrées totalement. D’autres opérations continuent. On a sensibilisé et informé bien avant les actes posés. On a envoyé des vagues de jeunes dans toutes les rues pour informer les acteurs de ce qui va arriver. J’ai aussi fait tourner dans différents journaux et dans les sites internet un communiqué rappelant le contenu de ces actions. C’est pourquoi même l’Etat a subi. Il ne s’agit pas de quelqu’un qui a sa cave. Les installations sur les trottoirs sont en train d’être détruits et enlevées, des panneaux de publicité, des cantines de sociétés nationales sont en train d’être enlevées. Donc c’est un ensemble qui ne vise pas une catégorie d’acteurs», a-t-il précisé.
Le maire a insisté sur le fait que les trottoirs sont étroits et sont aussi à libérer pour permettre aux piétons d’y passer tranquillement. «Le site qui aurait pu poser problème, c’est Petersen, du rond-point aux allées Papa Guèye Fall. Ici, l’Etat, pour les raisons du BRT, a désencombré et déguerpi tout le monde. Mais tous ceux qui y étaient, l’Etat les a indemnisés et même créé des places pour des ambulants. Ceux qui disent qu’il faut nous proposer une solution avant de nous déguerpir, je rappelle que cela a été fait. Les avenues ne peuvent pas être des marchés. Les gens qui ont été dégagés en 2015 ont été recasés au champ de courses. Sandaga, la commune du Plateau qui est en train de reconstruire ce centre mythique d’une façon extraordinaire, aurait pu se limiter à ça. C’est moi, avec des collaborateurs et autres, tenant à ce marché mythique, qui ai décidé de maintenir ce marché. Ceux qui étaient là ont été recasés. Mais à chaque fois qu’on a posé une solution, cela faisait appel d’air. Vous qui demandez une indemnisation, vous n’en faites pas partie et vous n’en ferez pas partie. Vous avez été indemnisés. Ce n’est pas la peine de faire de la surenchère. Ça s’adresse à l’Etat pour lui mettre la pression. Mais personne ne peut nous mettre la pression», s’est adressé sur un ton ferme le maire de Dakar Plateau selon qui les ambulants «veulent imposer leur diktat». Ce qui ne passera pas, selon Alioune Ndoye qui entend mettre de l’ordre dans sa commune en continuant l’opération de déguerpissement à ses risques et périls.
Pour sa part, le sous-préfet de Dakar qui a tenu un langage de vérité aux « ambulants » s’est dit disposé à les recevoir tout en leur rappelant que l’occupation illégale des trottoirs ne saurait être tolérée.
DIOMAYE, LA VOIE DU COMPROMIS POUR LA REVISION DE LA CONSTITUTION ?
Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a évoqué une prochaine révision de la Constitution. Va-t-il recourir à un référendum ou passera-t-il par l’Assemblée nationale ? Dans les deux cas, il aura besoin des députés de BBY
L’annonce par le chef de l’État, au Conseil des ministres de mercredi dernier, de la révision de la Constitution, intervient dans un contexte où les députés de l’Opposition et leurs collègues de la majorité se livrent une bataille autour de la tenue ou non de la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Quelle lecture faut-il faire d’une telle déclaration du chef de l’État ?
Dans le communiqué du dernier Conseil des ministres, tenu ce mercredi 10 juillet 2024, le chef de l’État a demandé au Premier ministre et ses ministres concernés de lui proposer un calendrier de mise en œuvre de réformes du secteur de la justice en droite ligne du programme législatif du Gouvernement. Et d’ajouter que cet agenda législatif doit viser notamment la révision de la Constitution et des cadres spécifiques. Une déclaration qui a attiré l’attention de plus d’un puisqu’intervenant dans un contexte de guéguerre entre députés de l’ancien pouvoir encore majoritaires à l’Assemblée nationale, et leurs collègues soutenant le nouveau régime. Ce bras de fer a été engagé après les conditionnalités posées par le Premier ministre avant d’aller faire sa DPG devant la représentation nationale. Et depuis, le débat fait rage entre les deux camps qui ne se font pas de cadeaux, chacun s’appuyant sur des articles du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui lui sont favorables et brandissant des armes politiques supposés pourvoir blesser l’autre. En effet, si les députés de Benno (ancienne majorité présidentielle) menacent d’abroger la loi permettant au chef de l’État de dissoudre l’Assemblée nationale et même de voter une motion de censure, leurs collègues de la mouvance présidentielle, eux, menacent de dissoudre l’institution parlementaire au plus tard le 12 septembre prochain, qui correspondra aux deux années de la présente législature. Dans le cadre de cette bataille, les députés de Benno ont boycotté le débat d’orientation budgétaire du ministre des Finances et du Budget. Ce en riposte au Premier ministre qui avait conditionné sa présence à l’Assemblée nationale à la modification du règlement intérieur, en menaçant de tenir sa Déclaration de politique générale devant un jury populaire.
Toutefois, un compromis semble avoir été trouvé puisque les députés de Benno ont, après avoir pourtant refusé toute modification de ce même règlement intérieur, décidé de voter la proposition de loi introduite par la députée du PDS Nafissatou Diallo. Laquelle permettra de rétablir dans le règlement intérieur de l’institution toutes les dispositions relatives à la fonction de Premier ministre. Lesquelles avaient été retirées dudit règlement intérieur lorsque cette fonction avait été supprimée par le président de la République sortant.
Le développement d’un pays c’est aussi la bonne marche de ses institutions. Pour ce qui est du nôtre, l’Assemblée nationale, qui en est la deuxième après l’Exécutif, est confrontée à une situation où la majorité qui y siège n’est pas au pouvoir. Une situation paradoxale qui voit les députés soutenant l’actuel président de la République être dans l’opposition au Parlement ! Dans un tel contexte, il y a lieu d’arrondir les angles pour éviter un blocage institutionnel dont les conséquences pourraient entraver la bonne marche du pays. C’est seulement en faisant preuve de cet état d’esprit républicain que nos autorités, aussi bien de l’exécutif que du parlement, parviendront à trouver un compromis pour se consacrer résolument à leurs missions de servir leur pays. Ainsi, après ce passage du communiqué du Conseil des ministres qui vise la révision de la Constitution, l’on peut se demander si finalement la majorité et l’opposition n’ont pas trouvé un compromis et enterré la hache de guerre. La majorité présidentielle souhaiterait pouvoir faire passer ses lois pour exécuter sa politique de développement économique et social et les députés de l’ancien régime, eux, rester dans l’hémicycle afin d’exister politiquement et de continuer à bénéficier des avantages.
Un compromis a-t-il été trouvé ?
Entre la sortie musclée du président du groupe parlementaire de Benno Book Yakaar, reprochant au Premier ministre de « fuir » le débat face aux députés, et celui du député du Pastef Guy Marius Sagna demandant à Ousmane Sonko de ne pas se présenter à l’hémicycle tant que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne sera pas corrigé, il était nécessaire de trouver un compromis. Et l’annonce par le président de la République d’une révision de la Constitution peut être perçue comme un signe de décrispation. Les deux camps antagoniques ont-ils trouvé un terrain d’entente ? Que peut gagner chacun dans ce cas de figure ? Choisira-t-on la voie du référendum pour adopter cette constitution ou passera-t-on par l’Assemblée nationale pour le faire ? Dans tous les cas, l’Assemblée nationale, quoi qu’il en soit, devient incontournable. Si on en tient aux explications d’un ancien parlementaire «l’article 51 de la Constitution prévoit que le président de la République, après avoir requis l’avis du Président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, peut soumettre tout projet constitutionnel au référendum». Mais concernant l’initiative de la révision constitutionnelle, «il appartient concurremment au Président de la République et aux députés (article 103 de la C) a-t-il précisé. Et d’ajouter que le Premier ministre peut proposer au Président de la République une révision de la Constitution (2eme alinéa). Mais dans tous les cas de figure, le référendum (projet ou proposition de loi) doit obligatoirement passer par l’Assemblée nationale. Et dans le cas d’espèce, l’opposition y est majoritaire. Donc ce privilège doit être pris au sérieux ». Poursuivant, l’ancien député explique que «si c’est un référendum, l’Assemblée nationale examine d’abord le projet, le retourne au président de la République avant son organisation. Au cas où celui-ci préfère une révision de la Constitution, le projet passe toujours par l’Assemblée nationale pour un vote qui doit recueillir les 3/5 des suffrages exprimés pour être adopté. Ceci pour montrer comment l’institution parlementaire peut peser de tout son poids aussi bien pour le référendum que pour la révision constitutionnelle. Et de souligner qu’en 2001, Abdoulaye Wade avait organisé un référendum pour pouvoir dissoudre l’Assemblée nationale contrairement à Macky Sall qui, en 2016, a procédé par des modifications. Ce qui ne lui donnait pas ce droit de dissolution de l’institution parlementaire ».
En attendant d’en savoir plus, aussi bien la majorité présidentielle que celle de l’Assemblée nationale, chacune détient des armes pour gêner l’autre aux entournures. C’est peut-être ce qui fait que les deux parties ont finalement trouvé un compromis. Toutefois, la politique étant ce qu’elle est, il vaut mieux observer pour voir ce que nous réserve la suite.
LE BÉNIN RÉPOND AUX ACCUSATIONS DU BURKINA
Les relations entre le Bénin et ses voisins du nord n’ont cessé de se dégrader depuis l’arrivée des militaires au pouvoir dans ces pays. Accusé récemment par le Niger et le Burkina Faso, Cotonou rétorque et parle de désinformation.
Les relations entre le Bénin et ses voisins du nord n’ont cessé de se dégrader depuis l’arrivée des militaires au pouvoir dans ces pays. Accusé récemment par le Niger et le Burkina Faso, Cotonou rétorque et parle de désinformation.
Le secrétaire général et porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbedji, a répondu aux accusations du président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Ce dernier avait affirmé dans la matinée de ce jeudi 11 juillet que le Bénin abritait des bases militaires françaises visant à nuire au Burkina, ajoutant aussi avoir des preuves d’un centre d’opérations à Abidjan pour déstabiliser son pays.
« Voilà que nos frères et voisins, pour des raisons de politique domestique, s’emploient à vouloir faire de nous la source de leurs problèmes. C’est une tendance pernicieuse, venant de militaires qui connaissent ces camps et leur vocation », a déclaré Houngbedji sur les réseaux sociaux. Il a ajouté qu’« après le Niger, c’est au tour du Burkina-Faso d’emboucher cette trompette nauséeuse de désinformation qui alimente non le patriotisme, mais plutôt la rancœur des populations et menace à terme la coexistence pacifique des peuples ».
Le porte-parole du gouvernement béninois a également déclaré que le populisme déplace les problèmes sans les résoudre et que les populations finiront par se rendre compte qu’elles ont été trompées. Selon Houngbedji, « c’est l’hôpital qui se moque de la charité », rappelant que « les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina-Faso et le Niger ». Il a rappelé que « c’est d’ailleurs ce qui a amené le Gouvernement du Bénin, dans sa stratégie pour contrer le phénomène, à construire, depuis 2022, de petits camps militaires appelés bases opérationnelles avancées dans plusieurs de nos communes frontalières ».
BRAS DE FER UA-AES
Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel fustigent les critiques du commissaire de l’UA chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité concernant le retrait de leurs pays de la Cédéao.
Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES) ont exprimé leur mécontentement en suivant les délibérations publiques de la 65e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), tenue le 7 juillet 2024 à Abuja, au Nigeria.
Selon eux, lors de ce sommet, le Commissaire de l’Union africaine (UA) en charge des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité, Bankole Adeoye a déclaré que « le retrait de trois pays de la Cédéao est inacceptable pour l’Union africaine et nous croyons en une seule Cédéao ». Les ministres des Affaires étrangères de l’AES ont jugé ces propos comme une ingérence inappropriée dans les affaires intérieures de leurs États membres.
Le Malien Abdoulaye Diop, le Burkinabè Karomoko Jean-Marie Traoré et le Nigérien Bakary Yaou Sangaré ont rappelé que le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la Cédéao est une décision souveraine, conforme aux dispositions du Traité révisé de l’institution régionale du 24 juillet 1993. Les chefs de la diplomatie des trois pays ont dénoncé l’attitude du Commissaire de l’UA comme étant contraire au devoir de réserve et à l’obligation d’impartialité qui incombent à tout fonctionnaire d’une organisation intergouvernementale.
Les trois pays ont décidé de quitter la Cédéao en réponse à ce qu’ils considèrent comme des sanctions illégales et inhumaines imposées après les récents coups d’État. Ils accusent également l’organisation communautaire d’avoir échoué à les soutenir dans leur lutte contre le terrorisme et l’insécurité et de se laisser influencer par des puissances étrangères, notamment la France.
Les ministres des Affaires étrangères de l’AES demandent à la Commission de l’UA de fournir des justifications pour de telles déclarations, en indiquant sur quelle décision ou acte des organes politiques de l’organisation panafricaine elles se fondent. Ils ont également exprimé leur regret quant à la nature variable des jugements de la Commission, soulignant que le retrait d’un précédent membre (la Mauritanie) de la Cédéao en 2000 n’avait pas été jugé inacceptable.
Enfin, les ministres ont réaffirmé leur engagement à coopérer avec la Commission et les autres organes de l’UA dans le respect des choix souverains de leurs États membres et des textes de l’organisation continentale. Ils appellent les organes politiques intergouvernementaux de l’UA à veiller au respect scrupuleux de la souveraineté des États membres.
Saisie de 365,4 kg de cocaïne d’une valeur de 29,203 milliards
Il n’y a pas de répit des douaniers dans la lutte contre le trafic international de drogue. A ce propos, les agents de la Brigade mobile des Douanes de Koumpentoum ont saisi, mercredi 10 juillet 2024, vers 15h, 338 plaquettes de cocaïne d’un poids total de 365,4 kg. Selon un communiqué des Douanes, la saisie a eu lieu lors d’un contrôle au barrage de Koumpentoum. En effet, sur la base de critères et d’indices probants, indique la même source, les agents des Douanes ont arrêté et inspecté un camion semi-remorque en provenance d’un pays limitrophe. Le contrôle a permis de déceler une cachette aménagée sous le plateau de ladite remorque dans laquelle la drogue était soigneusement rangée. La contre-valeur totale de la drogue est estimée à 29 milliards 203 millions de francs CFA. C’est la troisième saisie du genre réalisée par la Brigade mobile des Douanes de Koumpentoum depuis le début de l’année pour un poids total de 721 kg de cocaïne.
Arrestation de la terreur des femmes de Kafountine
La Gendarmerie a mis hors d’état de nuire celui qui constitue la terreur des femmes de Kafountine. Plusieurs cas d’agressions de femmes ont été notés dans cette commune avec les mêmes procédés. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est le meurtre d’Awa Cissé dans la nuit du 28 au 29 juin 2024, devant ses enfants. C’est ainsi que la compagnie de Gendarmerie de Bignona a diligenté une enquête avec l'appui de la Section de Recherches de Ziguinchor. Les investigations ont permis d'identifier et d'interpeller le mis en cause présumé, le 07 juillet 2024 à 17 heures. Il sera présenté aux autorités judiciaires compétentes. La gendarmerie rappelle dans un communiqué que depuis le mois de janvier 2024, les populations de Kafountine ont vécu une série d'agressions nocturnes de femmes dans leurs domiciles. L'agresseur, muni d'une arme blanche, infligeait des blessures à ses victimes et emportait leurs téléphones portables.
Guirassy apure plus de 10 000 dossiers d’enseignants
Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a mis les bouchées doubles pour évacuer les dossiers en instance qu’il a hérités du régime de Macky Sall, au grand bonheur des enseignants. Il annonce d’importantes avancées dans l’apurement des instances administratives concernant les enseignants, notamment les décisions de nomination et de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire. Ainsi, rapporte un communiqué reçu à «L’As», pour les années 2020, 2021 et 2023, toutes les décisions de nomination et de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire ont été signées. Ces mesures concernent un total de 2 890 enseignants, renseigne la même source. Pour ce qui est des arrêtés d’admission au CAP et au CEAP, M. Guirassy indique que pour la période allant de 2009 à 2023, tous les arrêtés d’admission au CAP et au CEAP ont été signés. Ils concernent 7 370 enseignants. Quant aux arrêtés de catégorisation des établissements du ministère de l’Éducation nationale, tous ceux qui concernent les années 2023 et 2024 ont été signés, garantissant ainsi une classification appropriée et actualisée des établissements scolaires. Pour Guirassy, ces actions témoignent de l’engagement du gouvernement à garantir des conditions de travail optimales pour les enseignants et à améliorer l’efficacité administrative dans le secteur de l’éducation.
Les syndicalistes reçus par le DG du Port, Waly Diouf Bodian
Le directeur général Waly Diouf Bodian veut un climat social apaisé au Port autonome de Dakar. A ce propos, il a reçu hier le cadre de concertation des secrétaires généraux des 5 syndicats. Il a expliqué aux syndicalistes l’importance des audits qu’il a initiés et qui se sont traduits par l’arrêt des contrats à durée déterminée arrivés à termes. Il a révélé avoir trouvé une situation alarmante du personnel au titre du bilan social qui nécessitait un audit du personnel et des services rattachés du Port autonome de Dakar. Raison pour laquelle, il a suspendu les CDD arrivés à terme le temps que l’audit tire les conclusions. Toutefois, précise-t-il, les CDD figurant dans le protocole d’accord signé entre les 5 syndicats et l’ancienne direction générale ne sont pas concernés. Le directeur général Waly Diouf Bodian a rassuré ainsi les syndicalistes.
Assy Lo, la mère de la victime placée sous mandat de dépôt
Mardi passé, les éléments du commissariat spécial de police de Ndamatou ont été alertés après la découverte du corps sans vie d'un bébé de sexe masculin âgé de onze mois. Lorsqu'ils se sont rendus sur place, les limiers qui y ont retrouvé les sapeurs-pompiers sont tombés sur une scène pour le moins insoutenable. A. Ndiaye, le corps trempé, avec seulement un slip pour tout habit, était recouvert d'un pagne près d'une bassine dans l'arrière-cour. Après avoir recueilli des témoignages au sein même de la famille Ndiaye, les soupçons des policiers portent sur Assy Lo (dix-huit ans), la mère du garçonnet. Ainsi, celle-ci a été entendue au commissariat sur les circonstances de la noyade mortelle de son jeune enfant. Mais les explications fournies aux enquêteurs étaient loin d'être convaincantes, tellement ses différentes versions étaient vides de sens. Tantôt Assy Lo déclarait qu'elle était dans la chambre de sa belle-mère au moment du drame, tantôt elle affirmait qu'elle était en train de vaquer à ses obligations entre la cuisine et la véranda. Devant ces incohérences, les flics n'ont pas eu d'autres choix que de la garder à vue. Déférée hier jeudi au parquet de Diourbel, Assy Lo a finalement été inculpée pour le chef de mise en danger de la vie d'autrui et envoyée à la maison d'arrêt et de correction (Mac) de Diourbel en attendant son procès devant le tribunal des flagrants délits de cette juridiction.
Le casse-tête des Sénégalais d’Espagne
Les Sénégalais d’Espagne sont confrontés à un problème de renouvellement et l'obtention de passeports. Cette situation, qui affecte des milliers de compatriotes, est devenue un véritable casse-tête administratif, provoquant frustration et exaspération au sein de la communauté, rapporte notre compatriote Momar Dieng Diop dans un texte. Le principal souci réside dans les longues attentes et les délais interminables pour obtenir ou renouveler un passeport. Nombreux sont ceux qui se plaignent de devoir attendre des mois avant de recevoir leurs documents. Cette lenteur administrative a des conséquences graves, notamment pour ceux qui ont besoin de renouveler leur carte de séjour ou de voyager pour des raisons administratives, professionnelles, familiales ou médicales. Le consulat est souvent débordé et manque de ressources matérielles suffisantes pour répondre efficacement à la demande sans cesse croissante, notamment en ce qui concerne la disponibilité des talons. De plus, l'obtention de rendez-vous reste difficile, ce qui complique davantage la situation, malgré les efforts déployés par l'autorité consulaire et ses collaborateurs pour trouver des solutions alternatives urgentes par rapport aux rendez-vous lointains. Pour pallier ces difficultés, certains Sénégalais se voient contraints de retourner au Sénégal, avec tout ce que cela implique comme coût et temps. Cette solution, bien que parfois inévitable, n’est pas accessible à tous, notamment aux petites bourses. L'impact de cette situation sur la vie quotidienne des Sénégalais résidant en Espagne est considérable. En plus des obstacles administratifs qu'ils rencontrent, cette situation génère un stress significatif, affectant tant leur stabilité professionnelle que personnelle. D'un côté, de nombreuses personnes perdent des opportunités en raison de la difficulté à obtenir les documents nécessaires à temps. Car sans passeport, il devient impossible d’accomplir certaines formalités administratives. Devant cette situation qui émeut, la communauté sénégalaise d’Espagne appelle à une intervention urgente des autorités sénégalaises. Plusieurs solutions sont souvent suggérées pour pallier ces insuffisances. D'abord, doter le consulat de moyens suffisants lui permettrait de mieux gérer le volume de demandes et de réduire les délais d'attente pour les rendezvous. Ensuite, l'augmentation de la durée de validité des passeports de 5 à 10 ans, une vieille promesse qui tarde à se concrétiser. Cette mesure, si elle était mise en œuvre, pourrait considérablement alléger la pression sur les services consulaires. En effet, avec un passeport à la validité plus longue, les Sénégalais auraient moins besoin de renouveler leurs documents fréquemment, réduisant ainsi le nombre de demandes traitées par le consulat. Malheureusement, malgré les promesses répétées, cette réforme essentielle reste encore en suspens. En outre, la mise en place de services décentralisés constituerait une solution efficace. Le déploiement d'équipes consulaires mobiles, comme cela se faisait, pour sillonner toute l'Espagne, pourrait résoudre une grande partie du problème des passeports. Cela faciliterait l'accès aux services consulaires pour tous et contribuerait à désengorger le consulat principal qui a dépassé sa capacité d'accueil. Enfin, il serait bénéfique d'améliorer la communication entre le consulat et les ressortissants sénégalais en Espagne. Des canaux de communication plus clairs et plus accessibles aideraient les citoyens à mieux comprendre les procédures, à obtenir des informations à jour et à se sentir soutenus par leurs représentants. Par ailleurs, l'instauration des rendez-vous s'est révélée être plus une source de problèmes qu'une solution. Revenir à des méthodes plus traditionnelles s'avère nécessaire pour répondre aux besoins de la communauté. En définitive, la situation actuelle nécessite une réponse rapide et efficace de la part des autorités sénégalaises, pour alléger les difficultés rencontrées par leurs citoyens à l'étranger et leur permettre de mener une vie plus stable et sereine.
Exploitation de l’huile de palme
La Direction de la Recherche et de l’Innovation du ministère de l’Enseignement Supérieur s’intéresse à l’exploitation de l’huile de palme en Casamance. A cet effet, elle a équipé les maraîchères du GIE Thionk Essyl Gnaganane Kafanta. Une presse à huile leur a été offerte par la Direction pour alléger leur travail et améliorer la production de l’huile de palme. Dr Lucie Awa Thione, chargée du projet Palmier à huile au sein du ministère de l’Enseignement supérieur, a souligné que l’objectif de cette visite est de former les femmes à l’utilisation de la presse à huile dont le prototype a été fabriqué à l’EPT de Thiès. Elle promet leur accompagnement pour faciliter l’arrosage des palmiers et l’arrosage du périmètre maraîcher à travers l’installation du système de goutte à goutte et des plaques solaires pour la réduction de la facture d’électricité. La présidente du Gie Thionk Essyl Gnaganane Kafanta, Safietou Sambou a soutenu que le jardin a été créé en 1977 et 77 femmes y travaillaient, mais c'est en 1981 que les premiers palmiers ont été plantés. Elles disposent aujourd’hui de 251 palmiers.