SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 novembre 2024
LA POLITIQUE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les livraisons de ce vendredi traitent des sujets politiques relatifs à la mesure des sorties pour juger les cent jours du nouveau pouvoir incarné par le président Bassirou Diomaye Faye.
Dakar, 12 juil (APS) – Les sujets politiques suscitent un grand intérêt chez les quotidiens, à la mesure des sorties pour juger les cent jours du nouveau pouvoir incarné par le président Bassirou Diomaye Faye.
Il y a d’abord que plusieurs quotidiens parvenus vendredi à l’APS annoncent que le chef de l’Etat va animer une conférence de presse, samedi, pour marquer les cent jours de son arrivée au pouvoir et parler des actions entreprises depuis par son gouvernement.
“Il fera le point sur ses cent (100) jours de gestion. Un premier bilan pour lister ses réalisations face à un peuple qui s’impatiente”, renseigne le quotidien L’Observateur. “Diomaye se jauge”, dit Bès Bi Le Jour au sujet de cette conférence de presse prévue au palais présidentiel.
Cette rencontre avec des représentants de médias sera l’occasion “pour Bassirou Diomaye Faye de répondre aux nombreuses questions des journalistes, de faire le point sur ses premières actions mais aussi de dégager des perspectives”, indique Bès Bi Le Jour.
“Un exercice périlleux à surmonter”, juge le quotidien L’As, selon lequel en accordant une grande interview à certains médias, le président Diomaye Faye “prend le risque de se faire challenger sur diverses questions”.
Déjà, ils sont nombreux les journaux qui se font l’écho des avis politiques portés sur les cent jours du président Bassirou Diomaye Faye, à l’image du quotidien Les Echos, qui affiche : “Macky et Cie descendent en flammes Diomaye et Sonko”.
Le journal fait allusion aux critiques de l’Alliance pour la République (APR), l’ancien parti au pouvoir, visant le nouveau régime. “Le duo Diomaye-Sonko non seulement ne sait pas naviguer, mais n’a ni cap ni direction”, écrit le journal, citant la formation de l’ancien président Macky Sall.
Dans d’autres propos relayés par le quotidien Vox Populi, l’Alliance pour la République pointe “100 jours de confinement” du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, par le Premier ministre, Ousmane Sonko, jugé “encombrant”.
“Jamais un moment n’a été aussi attendu. Pour les 100 jours de Diomaye Faye à la tête de l’Etat, tout sera passé au laser. Scruté. Au rayon X. Pourquoi tant d’attentes ? Il y a le poids des promesses, du discours souverainiste, la faillite du +système+”, avance le journal Le Quotidien.
Et d’ajouter : “Les électeurs, qui ont fait un choix sans ambigüité le 24 mars, attendent une +transformation systémique+ du pays et visent le cap de bonne espérance. Même le président a décidé de tenir une conférence de presse ce samedi pour faire le bilan de 100 jours à la tête du Sénégal. Il y a un début à tout…, mais roule-t-il à 100 à l’heure ?”
Pendant ce temps, le chef de l’Etat discute avec le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop “pour un dénouement de la crise à l’Assemblée nationale”, en lien avec la décision du Premier ministre d’effectuer sa déclaration de politique générale devant un jury populaire si le parlement ne met pas à jour son règlement intérieur “d’ici au 15 juillet”.
Le chef du gouvernement, leader du parti Pastef au pouvoir, “pourrait changer de position, vu que des discussions ont été engagées” entre le président de la République et celui de l’Assemblée nationale, rapporte Source A.
Une modification a fait disparaître du règlement intérieur les mentions faisant référence au Premier ministre et à la motion de censure, ce qui qui fait qu’en l’état actuel des choses, le chef du gouvernent ne peut prononcer sa déclaration de politique générale devant les députés, fait valoir le camp du pouvoir.
Plusieurs quotidiens s’intéressent par ailleurs aux opérations de déguerpissement conduites dans certaines artères de Dakar délogées de leurs tabliers et autres marchands ambulants. “Une bombe ambulante”, relève à ce sujet le quotidien Enquête en allusion à la sensibilité de cette question.
“Après les affrontements à Colobane, Sandaga a pris le relais [de la contestation] ces dernières 48 H”, les jeunes marchands ambulants continuant de s’opposer à leur déguerpissement des artères qu’ils occupaient, rapporte le quotidien Enquête, selon lequel “le feu couve à Keur Massar et à Rufisque”, autres endroits de Dakar visés par cette mesure.
Le journal constate que la problématique des ambulants et des tabliers “est devenue, au fil des années, un vrai casse-tête pour tous les régimes qui doivent trouver le point d’équilibre entre le maintien de l’activité marchande informelle et la liberté de circulation des citoyens sur la voie publique”.
Le maire de Dakar-Plateau, en ce qui le concerne, “assume” ces opérations de déguerpissement, rapporte Rewmi quotidien. “si l’Etat veut qu’on arrête, dit Alioune Ndoye cité par le quotidien Enquête et d’autres journaux, qu’il nous le notifie de manière officielle”.
Le quotidien Yoor-Yoor craint un ”embrasement”, pendant que Le Mandat laisse entendre que ces opérations de déguerpissement contribuent à élargir le fossé entre le pouvoir et la jeunesse”.
Walfquotidien s’intéresse à la question de la renégociation des contrats stratégiques de l’Etat, une question revenue au goût du jour à la faveur du dernier Conseil des ministres. Mais cette question relèverait d’une ”mission périlleuse”, selon le journal dont l’avis se fonde sur celui de plusieurs experts.
LA GOUVERNANCE DIOMAYE À LA LOUPE
Baisse des prix, assises de la justice, coup d'envoi au dialogue régional mais aussi tensions sociales et échecs sur l'emploi : portrait en demi-teinte des débuts du nouveau chef de l'Etat à l'aune de son premier trimestre
Elu cinquième président de la République, dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a prêté serment, le mardi 2 avril 2024, au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) - à Diamniadio. Après une centaine de jours aux commandes, retour sur quelques faits saillants de la gouvernance du plus jeune chef de l’Etat que le Sénégal indépendant ait connu.
«Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine.» La formule du serment prononcée et reçue par la Haute juridiction constitutionnelle, le Conseil constitutionnel, en présence de chefs d’institutions nationales, de chefs d’Etat et représentants de Gouvernement et plusieurs invités, le mardi 2 avril 2024 au Centre International Abdou Diouf (CICAD) - à Diamniadio, le président de la République nouvellement élu, Bassirou Diomay Diakhar Faye, entre officiellement en fonction.
Aussitôt, dans son discours d’investiture, il annonce la couleur, déclinant sa feuille de route : la réduction du coût cher de la vie, l’emploi des jeunes, la réconciliation de la justice avec les justiciables, la diplomatie… entre autres seront érigés en priorité, sous le signe du «Jub, Jubal, Jubbanti».
Une centaine de jours à l’épreuve de la réalité de l’exercice du pouvoir, force est de relever, au titres des faits marquants, notamment les décisions impactant directement «goorgoolu» et des acteurs majoritaires de la société sénégalaise, l’épurement de la dette paysanne (campagne arachidières précédentes, éleveurs), la mise en place des semences, l’organisation d’Assises sur la Réforme et la Modernisation de la Justice dont les recommandations issues des conclusions feront l’objet des prochaines révisions constitutionnelles, entre autres actions dans le domaine socioéconomique.
Quelques mesures et initiatives à impact social direct
Dans le secteur de l’économie pour lequel le chef de l’Etat a réceptionné, des mains du ministre sénégalais de l'Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, le mercredi 12 juin 2024, un échantillon du premier baril de pétrole, produit au champ de Sangomar, situé à une centaine de kilomètres au large de Dakar, il s’est attaqué à la vie chère.
La cherté du coût de la vie étant aussi l’une des principales préoccupations des Sénégalais et le gouvernement, après plusieurs séances de négociations avec les acteurs concernés, a annoncé la baisse des prix des denrées, le mardi 13 juin. La mesure sera effective à partir du lundi 24 juin 2024. Une suspension de taxes d’un montant annuel de 53,4 milliards de F CFA a été faite pour soutenir la baisse, a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Serigne Gueye Diop. Les nouveaux prix ont été dévoilés à l’issue de la réunion du Conseil National de la Consommation, tenue le vendredi 21 juin 2024. Ces baisses concernent l’huile raffinée, l’huile de palme raffinée, le riz, le sucre cristallisé, la farine, le pain et le ciment.
Un autre acte posé par les nouvelles autorités, c’est la décision du ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Hadji Malick Ndiaye, avec le déploiement de plus de 100 bus de la société nationale de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) à des prix défiant toute concurrence, pour faciliter les déplacements. Une mesure saluée par plus d’un. Toutefois, à la veille du pèlerinage à La Mecque 2024, le convoiement des pèlerins sénégalais aux Lieux Saints de l’Islam, a connu plusieurs couacs et retards de vols. Avant que les autorités ne reprennent les choses en mains. Ils auront réussi, néanmoins, à ramener le séjour des «oujaj» en terre saoudienne de 28 à environ 23 jours, soit 5 jours de moins que les précédents Hajj.
L’emigration irrégulière par la mer continue, en attendant des mesures idoines
Seulement, en plus du patronat et des chefs d’entreprises qui redoutent la «pression» fiscale, le rapport «heurté» avec des médias Sénégalais dont les comptes de certains sont bloqués par le fisc inquiète nombre d’observateurs. En attendant la résolution de l’équation du logement et de l’accès à l’habitat, avec le coût exorbitant du loyer, malgré des actes posés çà et là dont la suspension de certains lotissements et des travaux sur le Domaine public maritime et la mise en place d’une Commission Ad Hoc chargée de tirer au clair les impairs dans ce secteur.
En outre, s’agissant de la question de l’emploi des jeunes, les nouvelles autorités cherchent toujours la bonne formule. D’ailleurs, face à la vague de déguerpissements entamée par des municipalités, suscitant désarroi chez les marchands ambulants et tabliers concernés par la mesure, le Premier ministre, Ousmane Sonko, qui s’est rendu à Colobane, le dimanche 30 juin dernier, pour livrer le message de compassion du président Diomaye Faye aux vendeurs à la sauvette déguerpis, a prôné des sites de recasement au préalable, tout en activant la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), pour le financement des projets de ces «braves jeunes qui méritent d’être soutenus».
En attendant, le phénomène de l’émigration irrégulière par la voie maritime et le désert du Sahara, avec des centaines voire des milliers de morts sur ces routes de l’aventure périlleuse vers «l’Eldorado européen» continue. En atteste, en plus de nombreuses tentatives tuées dans l’œuf par les Forces de défense et de sécurité, avec des centaines de candidats interpellées ces dernières semaines par la Marine Nationale, la Gendarmerie, un drame survenu début juillet a ému plus d’un. Une embarcation en provenance du Sénégal et en partance pour l’Espagne a chaviré au large des côtes mauritaniennes, avec à son bord près de 90 jeunes à la recherche d’une vie meilleur en Europe. «Les garde-côtes mauritaniens ont retrouvé les corps de 89 personnes à bord d'un grand bateau de pêche traditionnel qui a chaviré, le lundi 1er juillet, sur les côtes de l'océan Atlantique», à 4 kilomètres de la ville de Ndiago (Sud-ouest de la Mauritanie), a rapporté l’Agence mauritanienne d'information (AMI), le jeudi 4 juillet dernier.
Rupture dans la diplomatie, en privilégiant le bon voisinage
Le nouveau chef de l'Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a fait de la diplomatie du «bon voisinage» un axe majeur de sa politique diplomatique. Contrairement à ses prédécesseurs qui ont réservé leur première sortie aux partenaires occidentaux notamment la France, il consacrera ces premières visites officielles «d’amitié et de travail» à la sous-région ouest africaine. C’est ainsi qu’il a effectué, tour à tour, des déplacements officiels d’abord en Mauritanie voisine, le jeudi 18 avril, suivie de la Gambie, le 20 avril 2024, de la Guinée-Bissau, le 30 avril 2024.
Après ces pays limitrophes du Sénégal, le président Diomaye Faye fera cap sur la Côte d’Ivoire, la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), où il a été reçu à Abidjan dans la matinée du 7 mai dernier. Après l’UEMOA, place à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec ses visites officielles, le jeudi 16 mai dernier, à Abuja, la capitale de la République Fédérale du Nigéria (qui assure la présidence de la CEDEAO) et à Accra au Ghana, le lendemain, vendredi 17 mai. Dans ce dernier pays, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Nana Akufo-Addo au Jubilee House (Palais de la République), le chef de l’Etat sénégalais a exprimé son engagement pour la consolidation des acquis de la CEDEAO, entre autres.
Une CEDEAO qui «vit actuellement des moments difficiles» à cause des coups d’Etat dans quatre pays de la sous-région (Burkina Faso, Guinée, Mali et le Niger) et le départ annoncé (de la CEDEAO), depuis le 30 jan vier 2024, du Burkina Faso, du Mali et du Niger, trois pays à régimes militaires réunis au sein de l’Alliance des Etats du Sahel devenue, depuis samedi dernier, la Confédération des Etats du Sahel (AES). D’ailleurs, le lendemain dimanche 7 juillet, à l’issue du 65e Sommet de la CEDEAO tenu à Abuja, au Nigéria, les présidents Bassirou Diomaye Diakhar Faye du Sénégal et Faure Gnassingbé du Togo ont été désignés par leurs pairs pour arrondir les angles entre la CEDEAO et l’AES.
Par la suite, il s’est rendu, le vendredi 24 mai 2024, pour des visites de travail et d'amitié, au Cap-Vert et en Guinée. Quelques jours après, le président Faye sera reçu par ses homologues, chefs des juntes au pouvoir, du Mali et du Burkina Faso, le jeudi 30 mai 2024, respectivement à Bamako et à Ouagadougou. Le président Diomaye Faye était également à Freetown, en Sierra Léone, le jeudi 13 juin 2024, pour une visite d'amitié et de travail. Et la première visite du président sénégalais hors d'Afrique aura lieu le mercredi 19 juin. Il s’est rendu à cette occasion à Paris, en France, où il a pris part (le jeudi 20 juin) au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation de l'Alliance du vaccin (GAVI) et de l'Union africaine (UA), avant un déjeuner avec le président français Emmanuel Macron, le jeudi 20 juin, à l'Élysée. Un moment pour réaffirmer leur engagement pour «un respect mutuel, un partenariat équilibré au service des intérêts réciproques des deux peuples, unis par des valeurs démocratiques partagées, par un lien humain et une relation d'amitié», a souligné un communiqué.
VIDEO
LE PACTE N'APPARTIENT NI À MADEMBA NI À MAPENDA
Non seulement le Pacte n’appartient à personne, mais il est « une urgence » pour l’avenir de ce pays, de l’avis de Mademba Ndiaye parce que les réformes institutionnelles sont une urgence en vue de proportionner les pouvoirs du président.
Le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique (PNBGD) devrait bénéficier d’une grande promotion auprès de toutes les franges de la société même si sa mise en œuvre par le régime se fait attendre de manière préoccupante. Cet outil consensuel de gouvernance devrait surtout être connu des porteurs de voix et peu importe si l’on n'a pas idée avec précision ou pas de ce qu’il contient. C’est l’avis du journaliste et consultant Mademba Ndiaye dans l’extrait dans une entrevue accordée à AfricaGlobe Tv. Il est surtout important de noter que le Pacte n’est la propriété de personne. Même si Sursaut citoyen se dit disposer à accompagner le pouvoir dans la mise en œuvre de son contenu.
On peut bien associer le pacte national de bonne gouvernance démocratique aux personnalités comme Dior Fall sow, Mamadou Lamine Loum, Mamadou Ndoye et tant d’autres de Sursaut citoyen pour la bonne et simple raison que ce sont eux qui ont souvent occupé le présidium pour organiser les discussions qui ont abouti à la réalisation de ce document.
Toutefois, il est important de garder à l’esprit que le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique (PNBGD) n’est pas la chose de ces personnalités d’expérience.
Il s’agit d’un document consensuel issu d’un large consensus d’une grande coalition des organisations de la société civile sénégalaise et signé par 13 des 19 candidats à la dernière présidentielle du 24 mars. Mieux encore, le Pacte est surtout issus de deux substrats que sont d’une part, les Conclusions des Assises nationales tenus en 2009 - et qui avaient vu la participation et la contribution des différentes forces vives de la nation-, et d’autre part, les recommandations de la Commission nationale de la réforme des institutions instituée à la demande expresse du président Sall, se fondant notamment sur les conclusions des Assises.
Malheureusement, l’ancien président ne semble n’en avoir rien fait de sa bonne intention pour reformer les institutions. Fort de ce constat, la société civile a décidé de remettre en selle les Assises dans un format plus synthétique tout en montrant sa disposition à accompagner les dirigeants dans la mise en œuvre du PNBGD.
Partant, le Pacte a donc toute sa légitimité et ne vise que l’intérêt général, le vivre-ensemble. Il n’est la propriété de personne, mais plutôt vise l’intérêt de chacun et de tous y compris ceux qui gouvernent le pays en ce moment puis ceux qui gouverneront demain.
Par Mamoussé DIAGNE
LE GRAND JONC S’EST COURBÉ
Hommage à Momar Coumba Diop - Je ne sais plus en quel temps c’était Je confonds toujours présent et passé Comme je mêle la Mort et la Vie Un pont de douceur les relie
Je ne sais plus en quel temps c’était Je confonds toujours présent et passé Comme je mêle la Mort et la Vie Un pont de douceur les relie.
J e ne sais plus en quelles circonstances je l’ai rencontré pour la première fois. Sans doute dans « La Cafet’ de Kane », où nous aimions nous retrouver, tous de la Faculté de Lettres, aux ‘’intercours’’ pour parler de tout et de rien, de ce qui se passait dans et hors des murs de nos départements…
C’est ainsi que mon agrégation de Philosophie, c’est lui qui, dans mon Département, en a été le premier informé. Le premier qui, ouvrant de grands yeux, fit un pas de côtél en m’annonçant : « Tu vas nous faire reculer dans ce Département ! » Je ne compris la surprise que plus tard, quand j’ai réalisé que ce « Département de Philosophie » où je venais de le retrouver en 1977, était un « nid des sociologues » que Senghor soupçonnait d’être le point de départ de Mai 68, où Momar Coumba Diop, Boubacar Ly, Abdoulaye Bara Diop et Pierre Fougeyrolas enseignaient la Sociologie et Alassane Ndaw, la Philosophie.
En arrivant dans ce Département des Sciences Humaines avec de la « pure philosophie », je ne pouvais donc que renforcer la deuxième option, minoritaire, du Département en recomposition. Mon obédience trotskyste, donc éloignée du socialisme senghorien me rapprochait du marxisme (stalinien) et donc de la famille de Momar dans laquelle nous ne nous reconnaissions pas pour autant.
Eh bien, et pour faire court, celui qu’Aminata Diaw, entrée plus tard dans le Département, et moi-même appelions Njoolum-Siggi Lagg ou Le Jonc (sa taille) vient de s’incliner pour toujours, rejoignant nos grands aînés, les siens, Abdoulaye Bara Diop et Boubacar LY qui l’ont précédé en répondant au grand appel.
Ce grand appel auquel chacun d’entre nous aura à répondre un jour prochain, et qui dépeuple de plus en plus les rangs de ceux de notre génération, l’emporte sur les cérémonies gaies comme les baptêmes et les mariages.
Notre génération dont nous pouvons dire qu’elle est en première ligne, en toute première ligne, parce qu’il lui arrive d’enterrer nos cadets, sans logique apparente (y a-t-il jamais eu une logique de l’appel et de la réponse autre que le grand âge ou la longue maladie contre lesquels on lutte plus ou moins longtemps, avant de se laisser emporter) ?
Ne restent alors, ne subsistent plus que les traces laissées par nous et la narration qui est un piège dans lequel le Cogito a été pris et que d’autres auront à reprendre sous la forme d’une biographie.
Sur la biographie et l’autobiographie, il n’y a pas grand ’chose à dire, sinon le sentiment de la solitude qu’elles reflètent. Mais d’une finitude concrète et raffinée entre la belle musique et l’art, l’élégance et le charme. Le tout concentré dans la finesse et la souplesse d’un JONC que le destin courbe de plus en plus.
Sans oublier les mots qui le disent : la parole mouride. Momar Coumba Diop m’enviait d’avoir dit que « le Mouridisme, c’est le Jasawu Sakoor ». La gigantesque mise en scène qui s’y déploie permet de dire Dieu dans le Wolofal de Musa KA et la traduction dans l’imaginaire de Xelcom, Sandaga, Colobane et le minaret de Musalikul Jinaan.
L’UCAD ANOBLIT DJIBRIL SAMB
L'Université Cheikh Anta Diop a rendu un vibrant hommage à l'éminent philosophe dont les travaux sur Platon et la philosophie africaine ont marqué des générations d'étudiants à travers le continent et au-delà
L’université Cheikh Anta Diop de Dakar a rendu avant-hier, mercredi 11 juillet, un vibrant hommage à l’universitaire et philosophe sénégalais Djibril Samb dont les travaux portent essentiellement sur la philosophie et la communication. La cérémonie d’hommage s’est tenue à l’amphithéâtre UCAD 2, à l’occasion des cycles de rencontres dénommées « Le Dialogue des Savoirs », en présence du Recteur Ahmadou Aly Mbaye, d’anciens collègues et étudiants du professeur Djibril Samb.
Le Professeur Djibril Samb, éminent philosophe et ancien Directeur de l’institut fondamental d’Afrique Noire (IFAN), a été distingué par ses pairs, mercredi 10 juillet, à la salle de conférence dite UCAD 2. Profitant en effet d’une conférence organisée dans le cadre des rencontres dénommées « Le Dialogue des Savoirs », la plus ancienne des universités sénégalaises voire de la sous-région a tenu à décerner une médaille à l’un de ses plus éminents acteurs, en l’occurrence le Pr Djibril Samb, enseignant, formateur et auteur de plusieurs publications sur la philosophie ancienne, précisément celle de Platon et Socrate entre autres. « Universitaire émérite et acteur incontournable de l’enseignement supérieur auquel il a consacré les plus belles années de sa vie, Pr Djibril Samb est un philosophe, spécialiste de Platon et est considéré comme un esprit encyclopédique», pouvait-on lire sur le site de l’UCAD.
Prenant la parole à l’occasion de cette cérémonie honorifique, le Recteur de l’université de Dakar, Ahmadou Aly Mbaye, dira : « L’Ucad est honorée et fière d’avoir au sein de sa communauté l’éminent Professeur Djibril Samb, grand philosophe mondialement reconnu pour son érudition sans commune mesure. A cette sagesse et noblesse d’esprit, il faudra ajouter beaucoup de générosité dont seuls sont imbus les grands hommes ».
Aussi a-t-il ajouté : « L’université Cheikh Anta Diop, par ma voix, vous exprime toute sa reconnaissance et son infinie gratitude pour le magnifique geste à son égard ». Et de révéler dans la foulée que le Pr Samb a récemment fait un don d’ouvrages à la Bibliothèque universitaire : « Vous avez totalement cédé vos droits d’auteur sur l’Interprétation des Rêves en Afrique noire (Prix Noma) à l’université Cheikh Anta Diop mais aussi de quelques vingt-cinq ouvrages que vous avez publiés à ce jour auxquels il convient d’ajouter une dizaine de volumes en cours comprenant une biographie de Socrate (4 volumes) dont un déjà rédigé et un deuxième en cours de rédaction, une biographie de Kankou Moussa (2 volumes) déjà largement rédigée et enfin des commentaires sur la philosophie africaine (3 volumes) en cours de de rédaction parallèle. Il s’y ajoute un ouvrage, dont la publication était prévue courant 2022 et intitulé Chemins platoniciens ».
S’adressant toujours au Pr Djibril Samb, le recteur de l’Ucad dira : « Ce geste d’une haute portée historique nous obligerait à vous décerner le titre de docteur honoris causa si nos us et coutumes l’avaient autorisé. Néanmoins, je me ferai donc le plaisir de vous remettre la médaille de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en signe de gratitude pour le legs inestimable que vous avez consenti à votre famille académique. Votre riche bibliographie nous engage dans le cadre de l’animation scientifique à la revisiter dans des sessions destinées à l’édition scientifique».
Lui succédant à la tribune, le philosophe platonicien Djibril Samb a attiré l’attention du public sur la singularité du jour, via un discours improvisé et en citant la métaphore de l’abeille et de l’architecte, avec un brin d’humour. Qui plus est, tout en ayant une pensée pieuse à l’endroit des acteurs de l’Ucad ayant tiré leur révérence dont Momar Coumba Diop, « une lourde perte pour la communauté universitaire ».
Le Pr Djibril Samb, en véritable platonicien, a rendu grâce à ses maîtres et à l’Ucad, contrairement à la philosophie nietzschéenne qui considère que l’élève ne doit rien à son maître ! Il n’a pas cependant manqué de lancer une alerte : « J’ai entendu parler d’une recolonisation de l’Afrique. Il faut préparer les générations à faire face à cette folle tentative ». Né le 29 avril 1951 à Saint-Louis, le professeur Djibril Samb, membre de plusieurs sociétés savantes, est l’auteur de quelque 164 livres et articles dont « Cheikh Anta Diop » (1992) ; « Manuel de méthodologie et de normalisation » (1999) ; « Les premiers dialogues de Platon : structure dialogique et ligne doctrinale» (1997), entre autres ouvrages.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 12 JUILLET 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, Révélation Quotidien, Le Quotidien, Stades, EnQuete, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, Libération, L'Observateur
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, Révélation Quotidien, Le Quotidien, Stades, EnQuete, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, Libération, L'Observateur
Baadoolo – Saupoudrage
On balaie, on nettoie, on assainit, on désinfecte... na set waay ! Cheuuuut... deukk bi ndekete tilimna. 100 jours yii moom set setal est plus célèbre qu’autre chose. On attend de voir la suite. Parce qu’il y a beaucoup de promesses nak. Mais sant Yallah ! Chapeau ! Le Président a choisi d’accorder son premier entretien à la presse nationale. Pardon à des «délinquants fiscaux» et «chanteurs». Cette fois-ci il saura chanter sa belle voix du sèrère. Si ce n’est pas du saupoudrage kay. Prenez vos précautions rek. Allô service d’hygiène…
100 premiers jours au pouvoir Le Président Diomaye Faye face à la presse nationale ce samedi
Ce samedi 13 juillet 2024, le président de la République tiendra une conférence de presse au Palais présidentiel à 21h. Cette rencontre, marquant ses 100 premiers jours au pouvoir sera une occasion pour Bassirou Diomaye Faye de répondre aux nombreuses questions des journalistes, de faire le point sur ses premières actions mais aussi de dégager des perspectives. Face à la Rts, Gfm, Walf, Sud Fm, Aps et Sanslimites, le Président Faye devrait partager sa vision sur les initiatives entreprises pour renforcer la transparence et l’efficacité de l’administration publique, la récente baisse des prix de certains produits de première nécessité sera également au cœur des discussions, illustrant les premières mesures concrètes prises par son gouvernement pour améliorer le quotidien des citoyens. La lutte contre la corruption, un engagement clé de la campagne présidentielle de Bassirou Diomaye Faye ne manquera pas au menu. Mais aussi les dossiers chauds sur la polémique autour de la Dpg, le foncier ou encore les dossiers judiciaires.
Transparence L’Ofnac invite les Dg à faire leur déclaration de patrimoine
Après l’annonce faite ce mercredi en Conseil des ministres par le Premier ministre, qui a informé que le président de la République, lui-même et l’ensemble du gouvernement se sont acquittés de leur déclaration de patrimoine, c’est au tour de Serigne Bassirou Guéye d’inciter les directeurs généraux à en faire de même. Estimant que le «le ton est bien donné par le gouvernement», le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), qui s’exprimait à l’occasion de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption, a par ailleurs salué la réforme qui étend les prérogatives de l’organe qu’il dirige. Lesquelles lui confère le pouvoir, au même titre que le procureur de la République, d’ordonner la garde à vue de toute personne faisant l’objet de poursuites judiciaires pour des faits de corruption. «En mettant entre les mains de l’Ofnac le pouvoir de garder à vue, le pouvoir de gel et le pouvoir de saisine, je crois que les autorités ont pris une très bonne option», a dit Serigne Bassirou Guèye
Caisse de sécurité sociale - Les travailleurs alertent sur leur situation
Le Syndicat autonome des travailleurs de la sécurité sociale (Sat2s), affilié à la Fgts/B, a fait face hier à la presse. Une occasion pour son Secrétaire général Omar Foutah Badiane, d’alerter l’opinion publique sur «la situation préoccupante que traverse la Caisse de sécurité sociale (Css) en ce moment». Estimant que la Css a mis en place un système d’informations depuis 2014-2015 qui devait prendre fin le 30 juin 2018, ii déplore : «La mise en production totale du système n’est pas encore effective, en atteste les lancinantes difficultés rencontrées par les allocataires pour recevoir leurs prestations (allocations familiales, congés de maternité…).»
Coopération Russie-Sénégal La Chambre de commerce et d’investissement Afrique, Russie et Eurasie installée à Dakar
Le Vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie séjourne à Dakar. À côté de son homologue sénégalais, Yacine Fall et d’autres ministres comme Serigne Guèye Diop (Industrie, Commerce et Pme), Jean Baptiste Tine (Intérieur), des représentants du patronat, Mikhaïl Bogdanov a procédé, mercredi, comme prévu, au lancement de la Chambre de commerce et d’investissement Afrique, Russie et Eurasie. Ainsi, Bés bi a appris que Dakar fera office de première chambre et servira de hub avec comme objectif de rayonner vers d’autres chambres en Afrique et Eurasie. La création de cette nouvelle structure permettra d’établir des contacts plus approfondis avec des partenaires de la Fédération de Russie afin de mettre en œuvre des projets au Sénégal et sur l’ensemble du continent africain. Le Président du Cnp, Baidy Agne, Idy Thiam de l’Unacois Jappo, Moustapha Cissé, de l’Unacois Yessal, des diplomates, des notaires et hommes d’affaires Sénégalais ont assisté à cet événement. Une première en Afrique, la Chambre de commerce internationale Russie Afrique, Eurasie est dirigée par Karim À. Harati Sarr.
Alioune Ndoye, maire de Dakar Plateau «Si l’Etat arrête ces déguerpissements, ce sera un poignard dans le dos des habitants»
Le Sous-préfet de Dakar Plateau a déclaré hier que des propositions sont en train d’être faites aux marchands ambulants et tabliers de Sandaga pour leur recasement ailleurs. Mais Djiby Diallo précise : «Tout en recueillant leurs doléances, leurs propositions que je vais transmettre à qui de droit, je leur ai fait savoir que quelle que soit la situation, on ne peut pas continuer à mettre la pression et à exercer un chantage sur l’Etat. A son tour, le maire de Dakar plateau a indiqué que les attaques contre ses agents sont «totalement inacceptables». Alioune Ndoye est clair : «Si l’Etat nous notifie de façon officielle que pour des raisons qui lui sont propres, il faut arrêter ces déguerpissements, ce sera le plus grand poignard pointé dans le dos des habitants de cette commune.» Il exclut tout de même «toute manœuvre politico-politicienne» et appelle les autres maires de Dakar à «se serrer les coudes pour régler une bonne fois pour toutes la question du désencombrement».
VIDEO
LA FUMÉE BLANCHE SE FAIT TOUJOURS ATTENDRE
Le Sénégal a-t-il besoin d’un nouveau consensus national? Que cache le silence autour du Pacte de Bonne gouvernance ? Les Assises de la Justice seraient-elles un jalon vers d’autres assises disparates pour contourner le Pacte ? L’analyse de Mademba
Les 13 candidats qui ont signé le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique (PNBGD) pendant la campagne électorale semblaient l’avoir fait avec beaucoup d’enthousiasme. Le président Diomaye Faye y compris. Et fort heureusement, toutes les signatures sont faites sans réserve aucune.
Seulement le président Faye a bouclé récemment 100 jours au pouvoir et la fumée blanche annonciatrice d’un début de mise en œuvre, n’est aperçue nulle part dans le pays. Bien entendu, cela n’est pas bien grave puisqu’il a encore 100 autres jours devant conformément à l’horizon temporel de 200 jours qui avait retenu en commun accord avec les anciens candidats à la présidentielle du 24 mars 2024.
En effet, le Pacte prévoit que tout candidat ayant signé et qui serait élu, s’engagerait à le mettre en œuvre durant les 200 jours qui suivent sa prise de fonction comme président. C’est d’ailleurs une contre-proposition de certains candidats puisque les membres de Sursaut citoyen eux préconisaient un horizon de 100 jours. Théoriquement très court.
Mais quand bien même le président aurait encore quelques mois pour épuiser ses 100 autres jours, on doit à la vérité de dire que l’absence de signaux clairs jusqu’ici, pose question et incite à la réflexion. Le Pacte, ne serait-il pas en accord avec « Le Projet » de Pastef dont d’aucuns pensent que celui-ci n’est même pas encore finalisé ? Le président, hésiterait-il ? Le parti aurait-il pris le dessus sur la patrie (l’intérêt général) ? Surtout avec ces Assises de la Justice récemment tenues qui auraient dû être faite dans le cadre global du Pacte puisque a tout est prévu l’on est en droit de s’interroger. En tout cas la société civile observe sereinement.
Membre de Sursaut citoyen, Mademba Ndiaye craint d’ailleurs une flambée d’Assises de ceci ou de cela dans les prochains mois et années à venir de manière disparate alors que tout est dans le PNBGD. Lequel Pacte tire lui-même sa légitimité de deux substrats que sont les Conclusions des Assises nationales et du Rapport de la Commission nationale de la réforme des institutions conduite par le doyen Amadou Makhtar Mbow qui n’est pas n’importe quelle personnalité.
Que reprocherait donc le régime actuel au Pacte puisqu’aussi bien le Premier ministre Sonko comme le Président Diomaye ont participé aux Assises nationales en tant que représentants du syndicat des impôts et domaines dont ils sont issus comme l’a récemment rappelé le Pr Penda Mbow ?
Quoiqu’optimiste Mademba Ndiaye pense que le président pourrait être dans une dynamique de contournement pour créer un nouveau consensus autour de lui allant d’Assises en Assises en passant outre le Pacte. Ce serait bien dommage que cette hypothèse se confirme dans un futur lointain le long du magistère du président Diomaye.
Le Pastef a battu campagne sur le thème de la rupture. Mais Mademba Ndiaye se pose la question sur la faisabilité de cette rupture. Le Projet, peut-il réellement se substituer au PSE ? N’est-il pas plus raisonnable d’apporter les correctifs au PSE et le poursuivre ? D’ailleurs beaucoup se demandent si le « Projet n’est pas encore en construction, en cours d’amélioration.
Cela pose aussi la question, selon Mademba, de la propension des chef d’État en Afrique à concevoir des plans de développement en les personnalisant au lieu de faire des plans inclusifs, participatifs et ouverts qui permettent à tous les citoyens de se les approprier et surtout d’inciter les futurs dirigeants à les adopter et de continuer dans le même sillage. En clair, si le PSE de Macky Sall avait été participatif, le régime actuel n’aurait peut-être pas voulu le remplacer par son Projet. Même si l’attitude vis-à-vis du Pacte pourrait jusqu’ici pourrait battre en brèche ce postulat.
Mademba ne nie pas le fait qu’il est légitime que le président défende ses intérêts en tant que politicien, mais il doit aussi prendre en compte l’urgence des réformes institutionnelles qui sont aussi dans son intérêt. Sur un autre plan, le journaliste croit que le Pacte devrait faire davantage l’objet de promotion et de vulgarisation. Il faudra même arriver à faire en sorte que les candidats ne soient pas obligés de signer le PNBGD mais qu’il l’adoptent tout naturellement.
KEEMTAAN Gi - A L’ECHAFAUD, CES SALAUDS !
Après la conférence de presse de Seugn Bass, prévue demain, on s’attend à ce que les lignes bougent. Qu’il se décide enfin à nous débarrasser de tous les rebuts et scories de l’armée mexicaine déchue et dont certains continuent toujours de nous toiser. Les nouveaux hommes forts leur donnent encore l’opportunité de rester à leurs juteuses « stations » pendant que d’autres s’exercent à des contorsions administratives pour recruter leurs proches. Sur ce point, on ne sait toujours pas ce qui explique les lenteurs du président Diomaye Faye à procéder à des nominations pour remplacer les figures de l’ancien régime, surtout pour dégager des gens qui ont complétement pillé les ressources du pays ou qui trainent des casseroles avec une gestion jugée catastrophique par les corps de contrôle. Et Dieu sait qu’ils sont encore très nombreux à plastronner se permettant même d’accueillir des ministres qui leur lustrent les bottes, leur décernant des satisfécits. En tout cas, une chose ne cesse de nous siphonner, le Président ne procède à des nominations que toutes les deux semaines. Seraient-ce ses marabouts qui lui auraient conseillé de procéder de la sorte ? En tout cas, à ce rythme, en 2029, lors de la prochaine présidentielle, il y aura encore des responsables nommés par Macky Sall qui seront toujours en poste ! L’autre grand chantier, devenu une demande sociale grandissante et pressante, c’est la reddition des comptes qui traîne également et qui semble donner des ailes à cette racaille qui devrait raser les murs au lieu de défier les nouvelles autorités. Les gens du régime sortant tiendraient-ils les nouvelles autorités quelque part ? En tout cas, rien n’explique cette lenteur à poursuivre des voleurs et des criminels ! Des gens qui étaient misérables il y a douze ans, et qui revendiquent aujourd’hui une scandaleuse fortune, se permettent même de narguer le pouvoir Faye-Sonko. C’est louche. La disparition mystérieuse des militaires Didier Badji et Fulbert Sambou ne doit pas non plus rester impunie. Les auteurs et complices de ces crimes crapuleux doivent être recherchés et châtiés à la mesure de leurs actes. Le lapsus révélateur d’un ancien ministre qui était au cœur de tout ce qui s’est passé entre 2021 et février 2024, constitue un signe pour que la main de la Justice ne tremble point et aille jusqu’au bout de ce dossier. Et pour une justice libre et sans entrave, la réponse de normand de Seugne Bass ne rassure pas. Un Président, ça doit pouvoir trancher. Ce n’est pas aux Sénégalais de lui dire ce qu’il doit faire. Il doit décider de continuer à présider le Conseil supérieur de la Magistrature ou quitter ce machin, ce qui serait une faute impardonnable. Dans tous les cas, on en a assez de ses atermoiements sur la question. Il a été élu pour décider pas pour solliciter des « contributions » pour qu’on lui dise s’il doit ou non être au CSM ! Dans tous les cas, il est trop lent à la détente le nouveau régime aussi bien en termes de nominations, de reddition des comptes que de dissolution des institutions inutiles et budgétivores ! Et les Sénégalais commencent à s’impatienter… KACCOOR BI - LE TEMOIN
YOOLE ABDOULAYE SEYDOU SOW « LIVRE » A L’IGE !
Depuis quelques semaines, l’Inspection générale d’État (Ige) traque sans répit des directions, agences et fonds publics dans le cadre de la reddition des comptes. Ce, sur instruction du président de la République Bassirou Diomaye Faye épaulé par son premier ministre Ousmane Sonko. Dans la même foulée, des conseillers techniques, des fédéraux (Fsf) et autre Dage se sont rapprochés du quotidien « Le Témoin » pour dire au Chef de l’Etat de ne surtout pas oublier dans les audits M. Abdoulaye Seydou Sow ancien ministre l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Toujours est-il que sous la casquette de lanceurs d’alerte, ils supplient le président de la République et son Premier ministre de déployer les inspecteurs généraux d’Etat (Ige) dans les poubelles de Mbeubeuss. Mission : fouiller la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged) ex : Ucg et ses nombreux camions bennes dont certains étaient accusés d’effectuer des rotations fictives. Et bien rémunérées ! Souhaitons qu’au-delà des logements sociaux, l’Ige détectera les lingots d’or cachés dans les ordures ménagères.
PORT DE DAKAR WALY DIOUF BODIAN RASSURE LES SYNDICATS ET TRAVAILLEURS
Le directeur général du Port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodian, a reçu hier le Cadre de concertation des secrétaires généraux des 5 syndicats du Port autonome de Dakar. Le directeur général a voulu communier avec les représentants des travailleurs du Port de Dakar pour les rassurer sur les audits qu’il a initiés et qui se sont traduits par l’arrêt des contrats à durée déterminée arrivés à terme. Lors d’une rencontre qui s’est tenue hier après-midi dans les locaux de la direction générale du Port autonome de Dakar, le DG Waly Diouf Bodian a expliqué les contours de l’audit qui sera lancé pour une durée de deux mois. L’ancien inspecteur des impôts a indiqué qu’il a trouvé sur place une situation alarmante du personnel au titre du bilan social qui nécessitait un audit du personnel et des services rattachés du Port autonome de Dakar. C’est ainsi qu’il a décidé non pas d’arrêter les CDD arrivés à terme mais de les suspendre le temps de recevoir les rapports d’audits. Néanmoins, les CDD figurant dans le protocole d’accord signé entre les 5 syndicats et l’ancienne direction générale ne sont pas concernés par la mesure d’arrêt des CDD.
100 JOURS DE DIOMAYE FAYE L’APR DRESSE UN TABLEAU DE DOUTES ET D’INCERTITUDES
Si, du côté de Pastef, on fait dans le triomphalisme pour les 100 jours du duo Diomaye/Sonko, à l’Alliance pour la République, les 100 jours du duo sont vus comme « 100 jours de confinement d’un président de la République par un Premier ministre encombrant ». Selon le Secrétariat exécutif national de l’APR, « paradoxalement, les actes inauguraux posés par le nouveau pouvoir ont semé le doute et l’incertitude. Les excès du Premier ministre qui, cherchant à masquer l’insignifiance de l’actif des 100 premiers jours, saturent l’espace public par une parole qui crispe et irrite bon nombre de nos compatriotes. La dernière en date, relative à la Déclaration de Politique Générale, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase au mépris de son obligation de se présenter devant la représentation nationale, conformément aux dispositions de la Constitution ». Le SEN de l’APR ajoute que « Les Sénégalais, qui avaient fondé beaucoup d’espoir sur l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, restent préoccupés par l’inexistence du « Projet » dont la gestation proclamée semble avoir mis fatalement notre pays en mode pause. Nous le savons de science certaine, l’économie se fonde sur la confiance. Mais aujourd’hui, après cent jours, la conviction d’une très large frange de l’opinion est que le Président Diomaye et son Premier ministre n’ont pas de direction. Cette perception accentue la déception et le manque de confiance. « Il n’y a point de bons vents pour celui qui ne sait pas naviguer ». Les vents n’ont jamais été aussi favorables avec la stabilité politique, le pétrole, les ressources humaines mais le duo Diomaye-Sonko non seulement ne sait pas naviguer, mais n’a ni cap ni direction » estime en conclusion le Secrétariat exécutif national de l’APR.
EDUCATION NATIONALE L’ETAT APURE TOUTES LES DECISIONS DE NOMINATION ET ARRETES D’ADMISSION
Une bonne nouvelle pour les enseignants, les élèves et l’école sénégalaise ! Les décisions de nominations, les régularisations d’indemnités, les arrêtés d’admission au Cap et au Ceap, ainsi que les arrêtés de catégorisation des établissements ont tous été signés! Et dans les délais! Le gouvernement a apuré toutes les instances de décisions de nomination et arrêtés d’admission parfois vielles de plus de 5 ans. Les décisions de nomination et de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire concernent un total de 2890 enseignants pour les années 2020, 2021 et 2023. Pour ce qui est des arrêtés d’admission au certificat d’aptitudes pédagogiques et au Certificat élémentaire d’aptitudes pédagogiques, ce sont 7370 enseignants concernés. Aussi, tous les arrêtés de catégorisation des établissements de 2023 à 2024 ont-ils été signés. Pour ce dernier point, et selon le ministre de l’éducation nationale, Moustapha Guirassy, cela va garantir une classification appropriée et actualisée des établissements scolaires au Sénégal, des conditions de travail optimales pour les enseignants, mais aussi et surtout améliorer l’efficacité administrative dans le secteur de l’éducation nationale. Avec ces mesures tendant à valoriser le travail des enseignants et renforcer l’efficacité du système éducatif, le ministre semble marcher à pas de géant pour une éducation de qualité au Sénégal.