Mort polémique d'un jeune à l'hôpital de Tivaouane
La mort du jeune Abdou Aziz Kane Guèye au bloc opératoire de l'hôpital Dabakh de Tivaouane continue d'alimenter une vive polémique. Après l'avoir inhumé hier, sa famille et ses proches continuent d'accuser les médecins de négligence, ce qui a conduit à la mort tragique et dans la fleur de l'âge, du jeune de 27 ans. Son frère Abdou Guèye est formel qu’il y a eu effectivement négligence car rien n’a été fait pour le prendre en charge. Mais les services hospitaliers sont montés au créneau pour dégager en touche et apporter des clarifications. Selon Dr Momar Mbengue Président de la commission médicale de l'hôpital, le patient a été admis dans l'hôpital le 30 avril dernier vers 13 heures, souffrant d'une fracture ouverte du péroné, à la suite d'un accident de la circulation. Selon lui, il a été mis sous traction collée et toutes les étapes du protocole devant mener à l'opération ont été respectées. Mais, se désole-t-il, c'est au cours de l'intervention qu'il y a eu des complications et il est malheureusement décédé.
Découverte macabre à Tenghory
Le corps sans vie d'un enfant âgé de 5 ans a été découvert hier dans un véhicule en panne, stationné dans un garage mécanique. La découverte a été faite par un mécanicien, non loin du marché Djiragone, situé dans la commune de Tenghory, collectivité frontalière à la ville de Bignona. La victime a été identifiée et elle répond au nom de Sadio Barry. Son corps a été transféré dans une structure hospitalière de la région de Ziguinchor pour les besoins de l'autopsie. La gendarmerie qui a fait le constat a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de l'enfant. Des découvertes macabres du genre sont devenues récurrentes dans le département de Bignona. En 2023, les corps de Kabirou Mané et Awa Badji, deux enfants de moins de 5 ans, avaient été retrouvés dans la forêt de Tenghory, des semaines après avoir été portés disparus. En 2017, la famille Sagna, résidant à Kadiamor dans la commune de Bignona a perdu un enfant de 3 ans dans des circonstances similaires. Le petit Amaye Sagna, porté disparu le 13 novembre 2017, avait été tué et jeté dans les rizières de Kadiamor. Son corps a été retrouvé 45 jours après.
Sonko reconnaît une faible marge dans la baisse des prix
C’est une interpellation sur laquelle le régime en place est attendu. Mais pour Ousmane Sonko, il est important de savoir d’où provient ce que nous consommons. Quelle estla cause de la hausse des prix ? Et pourquoi les prix augmentent ? Mais il jure, la main sur le cœur, que les prix des denrées de première nécessité vont baisser. Puis, ajoute Ousmane Sonko, dans les prochains jours, ils vont en discuter avec les Sénégalais. Selon lui, la problématique de la vie chère a déjà été étudiée. Car pour la baisse des prix, dit-il, il y a beaucoup de facteurs en jeu. « Tant que nous ne produisons pas ce que nous consommons, nous n’avons qu’une faible marge pour baisser les prix. On ne peut pas atteindre une souveraineté en un seul jour », a-t-il soutenu avant de faire savoir que leur programme de souveraineté est la solution pour le Sénégal.
Signature des arrêtés d’admission au CAP
Le ministère de l'Éducation nationale a rencontré les secrétaires généraux d’une quarantaine de syndicats qui n’ont pas obtenu un score de 10% au sortir des élections de représentativité. Ainsi, à l'issue des échanges qui ont duré quatre tours d’horloge, le ministre a tenu à rassurer les syndicalistes sur plusieurs points liés à l’équité et à l’inclusion dans la gestion du système éducatif. Moustapha Guirassy s’engage aussi à aller dans le sens d’étudier avec ses services techniques toutes les possibilités de trouver des solutions dans le court terme. Il leur a promis de prendre des décisions collégiales concertées sur le passif lourd, notamment la signature des arrêtés d’admission au CAP, le problème des enseignants décisionnaires, etc. pour assurer au secteur de l’éducation plus de paix et plus de stabilité. Le ministre a salué en outre leur engagement et leur détermination à accompagner le projet de transformation systémique qui vise, entre autres, à bâtir une école où chaque main est mise à contribution pour façonner l'avenir de notre nation. Il promet ainsi de maintenir le cadre de concertation avec ces syndicalistes afin de mieux recueillir leurs propositions.
Le Snias préconise une Police du travail
Pour mettre fin à la précarité que vivent les travailleurs du secteur de l’agroalimentaire, le Syndicat national des industries alimentaires du Sénégal (Snias) préconise la mise en place d’une police du travail pour renforcer les compétences juridiques des inspecteurs du travail, la révision du code du travail et de la convention nationale collective régissant ce secteur. A cet effet, le secrétaire général du Snias, Cheikh Sadibou Diagne Guèye, demande le renforcement des pouvoirs des Inspecteurs de travail. Car, à l’en croire, les lenteurs dans le traitement des dossiers judiciaires font que les employeurs en abusent en refusant même d’appliquer les décisions de Justice. Le Snias demande la révision du Code du travail et la convention collective nationale du secteur de l’agroalimentaire. En outre, le Secrétaire général du Snias a aussi fustigé le mauvais fonctionnement des Ipm et les harcèlements subis par les femmes dans leur secteur. Le Syndicat a ainsi invité les inspecteurs du travail et la Caisse de sécurité sociale à ordonner des missions de contrôle au sein des entreprises et de ces Ipm où règnent, selon lui, un business malsain. Cheikh Sadibou Diagne a à cet effet invité l’Etat à mener des enquêtes. Le Snias a enfin plaidé pour la ratification de la Convention 190 de l’Oit.
Saisie de 18 kg de cocaïne
La police a saisi une importante quantité de cocaïne et interpellé huit individus. Cette saisie a été faite hier par des services et unités de l'Office Central de Répression du Trafic Illicite des stupéfiants de Dakar, Kaolack et Mbour. Selon un communiqué, l'opération a permis dans un premier temps d'arrêter, au niveau du poste frontalier de Keur Ayib, en compagnie d'un de ses acolytes, le chef d'un réseau d'importation de cocaïne des pays de la sous-région, suivie de sa réexpédition vers l'Europe, à travers un groupe de mules. Ainsi, les investigations subséquentes ont conduit à l'arrestation de six autres individus impliqués dans les activités de ce réseau international de trafic de cocaïne. En outre, précise le document, quatre véhicules, un lot de documents administratifs, du haschich, un kit de consommation de skunk, une arme et des munitions, des titres de propriété portant sur du foncier, du matériel de télécommunication, ainsi qu'une importante somme d'argent, en CFA et en devises étrangères (Dollars et Pounds) ont été saisis par devers les mis en cause. Les individus arrêtés sont actuellement placés en garde à vue et les investigations se poursuivent en vue d'interpeller toute autre personne mêlée à ces activités criminelles. Il faut souligner que cette saisie fait suite à une opération de surveillance de cibles d'importance majeure lancée depuis plusieurs mois par l'Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants, en relation avec ses partenaires. Dans le communiqué, la Police nationale réaffirme sa détermination à combattre le trafic illicite des stupéfiants sous toutes ses formes et réitère son appel à la population pour une meilleure synergie contre la criminalité.
Le secrétaire d'Etat Amadou chérif Diouf en Espagne
Amadou chérif Diouf, secrétaire d'État aux Sénégalais de l’Extérieur, était en Espagne les 09 et 10 mai 2024, suite à une invitation de son homologue espagnol. Profitant de l’occasion, ce dernier a demandé aux représentations diplomatiques et consulaires sur place d’organiser des rencontres avec les communautés sénégalaises en Espagne afin d'échanger sur les problématiques relatives à différents défis les concernant. Selon une note, c’est dans ce registre que deux réunions ont été programmées par l'ambassade et le consulat général du Sénégal à Madrid. D’après la source, des autorités diplomatiques et consulaires, en coordination avec les entités sénégalaises, des participants venus de diverses zones d'Espagne ont pris part aux activités. Lors de son voyage, Amadou chérif Diouf a rencontré les 152 Sénégalais qui y sont arrivés récemment dans le cadre du programme de la migration circulaire entre l'Espagne et le Sénégal. Dans leurs échanges, le secrétaire d'État aux Sénégalais de l’Extérieur a apporté des réponses à ses concitoyens et a pris bonne note des difficultés évoquées.
Feu vert de l’Omvs pour le prélèvement de l’eau…
L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal(OMVS) a autorisé le prélèvement de l’eau à partir du fleuve Sénégal pour l’exécution de l’autoroute de l’eau, selon le Premier ministre Ousmane Sonko. Pour le chef du gouvernement, le fleuve Sénégal va traverser une bonne partie du pays pour régler tous les besoins en eau pour usage personnel, l’élevage et l’agriculture.
Sidath suspendu par la RFM
Le célèbre animateur de la RFM a été suspendu hier par le directeur de la radio, El Hadji Assane Guèye. Selon ce dernier, il lui a été donné de constater à travers une vidéo diffusée dans les réseaux sociaux, que Sidath a tenu des propos irrespectueux, relevant d'une insubordination hiérarchique à l'encontre du directeur de la RFM. Par conséquent, ElHadji Assane lui a adressé une lettre pour lui notifier une interdiction d'antenne à compter d’hier, jusqu'à nouvel ordre.
La formation duale comme une solution alternative
Chaque année, plus de 300 000 jeunes arrivent sur le marché de l’emploi. C’est dans ce sens qu’un forum national a été organisé sur la formation école et entreprise hier. Selon le conseiller technique du ministre de la Formation professionnelle, Ndiogou Sène, l'analyse des modèles des formations antérieures montre qu'il y avait toujours ce problème d'insertion des jeunes formés. A l’en croire, dans les pays où la formation duale est appliquée, le taux de chômage est devenu le plus bas surtout en Europe, notamment en Allemagne et en Suisse. Selon M. Sène, l'adéquation formation/ emploi ne veut pas dire que nous n'aurons pas des gens bien formés. Cependant, la formation duale appliquée dans les pays développés fait face à une réalité socio-économique différente de celle du Sénégal. L'entreprise recrute déjà les jeunes et les met en pratique moyennant un salaire ou un contrat d'apprentissage alors qu’au Sénégal, l’économie est basée sur l'informel. Il promet que le Sénégal va se réadapter. Dr Nina Neubecker chargée de coopération à l’ambassade d’Allemagne renseigne que des classes dans 12 métiers très divers, dans 5 secteurs, ont été lancées avec la participation de 30 établissements, 200 entreprises et plus de 800 nouveaux apprenants.
I. Tall assène un coup de poing à un policier
Ivre comme un polonais, I Tall a osé insulter et donner un coup de poing au limier, M Kanté. Il a été traîné en justice pour rébellion, outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions et violences et voies de faits. Le prévenu a réfuté les accusations devant le tribunal de grande instance de Dakar statuant en flagrant délit. Selon lui, il est victime dans cette affaire. Le juge renseigne que le policier qui était en faction avait vu I Tall en train de se disputer avec le taximan. Lorsqu’il est intervenu, il lui a asséné un coup de poing. Le mis en cause n’était pas à son coup d’essai car il a purgé des peines ferme d'un et 3 mois pour mise en danger de la vie d'autrui et coups et blessures volontaires. Me Iba Mar Diop et Me Mame Coumba Kane de la défense ont plaidé l’application de la loi parce que l'alcool a eu raison sur leur client. Le tribunal a déclaré I. Tall coupable avant de le condamner à 6 mois dont deux ferme.
OUMAR AMPOÏ BODIAN ET RENE CAPAIN BASSENE ENVISAGENT UNE GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE
À les en croire, ce jeu a commencé depuis leur arrestation en 2018 lorsqu’on a coupé leurs salaires et fermé leurs comptes bancaires. Ce qui a, selon eux, mis leurs familles dans le désarroi puisque n’ayant plus de ressources pour assurer leur survie.
Jean DIATTA, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 15/05/2024
Oumar Ampoï Bodian et le journaliste René Capain Bassène, condamnés à la perpétuité pour leur responsabilité dans la tuerie de Bofa-Bayottes, qui avait eu lieu au sud de Ziguinchor en janvier 2018, ruent encore dans les brancards. Les deux détenus menacent de déclencher une grève de la faim illimitée à partir de la semaine prochaine pour protester contre ce qu’ils qualifient de harcèlement, d’acharnement et de discrimination exercés par la justice contre eux.
À les en croire, ce jeu a commencé depuis leur arrestation en 2018 lorsqu’on a coupé leurs salaires et fermé leurs comptes bancaires. Ce qui a, selon eux, mis leurs familles dans le désarroi puisque n’ayant plus de ressources pour assurer leur survie. ‘’Aujourd’hui, nos familles sont disloquées, nos enfants ne vont plus à l’école faute de moyens. On a plus d’espoir pour rassembler nos familles’’, se plaignent-ils.
Toujours pour étayer ce qu’ils qualifient d’ « acharnement », Oumar Ampoï Bodian et René Capin Bassène soutiennent que, quand ils ont été transférés à Dakar en 2018 contre leur gré, ils avaient été totalement isolés, coupés du monde et privés de toute possibilité de téléphoner. Il s’y ajoute que leurs parents qui vivent à Dakar ou dans d’autres régions du pays et qui voulaient leur rendre visite, devaient venir jusqu’à Ziguinchor pour chercher des permis de visite. Une manière de les couper du monde, martèlent-ils.
L’autre complainte soulevée est liée au retard de leur procès en appel alors qu’ils avaient interjeté appel au lendemain de leur condamnation. Ils se plaignent de courir derrière ce procès en appel depuis deux ans sans suite, alors que d’autres personnes condamnées bien après eux, ont vu leurs affaires en appel enrôlées et jugées. Certaines d’entre elles ont été même acquittées et ont recouvré la liberté.
Le traitement réservé au chef de guerre du Mfdc, César Atoute Badiate condamné à la même peine qu’eux pour la même affaire les offusque au plus haut point. Ils indiquent, à ce sujet, qu’après leur condamnation, des émissaires du gouvernement se sont réunis autour d’une même table avec Badiate pour conclure un accord de paix. Alors pourtant que le chef de guerre faisait l’objet d’un mandat d’arrêt ! Ils qualifient cela d’une banalisation de la justice au profit de la politique.
Dans un autre registre, René Capin Bassène et Oumar Ampoï Bodian se disent étonnés de voir qu’à chaque fois qu’ils introduisent des demandes d’autorisation de sortie escortées pour des raisons sociales et notamment pour des cas de décès au sein de leurs familles, celles-ci sont rejetées alors que certains de leurs codétenus se voient réserver une suite favorable. Selon eux, ils remplissent toutes les garanties pour bénéficier d’une telle faveur car étant tous les deux des fonctionnaires de l’Etat.
’Il faut que cette justice verticale s’arrête. La justice doit être horizontale ou verticale pour tous les détenus’’, pestent-ils.
À signaler que les deux détenus continuent à clamer leur innocence et se disent persuadés qu’ils seront acquittés à l’issue de leur jugement en appel.
LES BESOINS ESTIMES A 810.000 MOUTONS
A l’issue du Conseil interministériel tenu hier, le Premier ministre Ousmane sonko a fait 14 recommandations pour garantir un approvisionnement correct du marché.
Les besoins pour la Tabaski 2024 sont estimés à 810.000 têtes. Le Gouvernement compte assurer aux Sénégalais la disponibilité de moutons à travers la production locale, mais aussi l’apport des pays voisins comme le Mali et la Mauritanie. En outre, 14 recommandations visant un bon approvisionnement ont été faites à l’issue du Conseil interministériel présidé hier par le Premier ministre Ousmane Sonko.
La Tabaski approche à grands pas. La plus grande fête religieuse du monde musulman sera fêtée le mois prochain. Les nouvelles autorités de notre pays entendent prendre toutes les dispositions utiles pour permettre aux Sénégalais de disposer de moutons en quantité suffisante et à la portée des bourses. Le besoins pour cette édition 2024 sont estimés, selon le Premier ministre Ousmane Sonko, à 810.000 moutons. « Le gouvernement compte sur l’esprit citoyen de tous les acteurs de la filière ovine, pour un approvisionnement correct du pays en moutons de Tabaski et à des prix accessibles. Nous voulons que la Tabaski soit une belle fête. Le président de la République lui donne une grande importance. C’est pourquoi le gouvernement compte sur l’esprit citoyen de tous les acteurs pour faire de la Tabaski, une belle fête”, a souligné le Premier ministre Ousmane Sonko. Pour arriver à un approvisionnement correct du marché, déclare-t-il, le gouvernement a pris récemment les dispositions nécessaires pour faciliter le travail des opérateurs maliens et mauritaniens.
Les 14 recommandations du PM Ousmane Sonko
Le Premier ministre a instruit les différents ministères et services impliqués dans les préparatifs de la fête de Tabaski d’œuvrer pour assurer un approvisionnement correct du marché en moutons afin de répondre aux besoins des fidèles. Au titre de la sécurité et de la facilitation, il engage le ministre des Forces armées et le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique à «veiller à l’application, par leurs services concernés, des mesures prises à travers la lettre circulaire N° 0736/PM/SGG/MSGG/SGA-TAP du 15 avril 2024, relatives à l’assouplissement du contrôle des camions et véhicules transportant des moutons à destination du Sénégal, sans préjudice des règles de sécurité routière. Les gouverneurs devront mettre en œuvre des plans d’actions régionaux définis lors des réunions des Comités Régionaux de Développement (CRD), en mettant un accent particulier sur l’identification, l’aménagement et la sécurisation des points de vente avec les commodités requises.
En outre les recommandations autour des questions du vol du bétail, le dialogue avec les autorités de la Mauritanie, du Mali et de la Gambie pour faciliter l’importation de moutons ainsi qu’avec les autorités gambiennes pour le transit du bétail vers les régions sud du pays, ce en parfaite collaboration avec le ministre de l’intégration africaine et des affaires étrangères ont été soulevées. Les ministres des Finances et du Budget, en relation avec les ministres de l’Intérieur et de la Sécurité publique et de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires sont chargés de veiller à l’application stricte des mesures d’exonération des droits et taxes sur les moutons de Tabaski à l’entrée du Sénégal, le long des axes routiers, au niveau des zones d’attente et des points de vente. Concernant la surenchère qui se fait observer souvent dans le domaine du transport à l’approche de la fête, il a été demandé aux ministres des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, de l’Industrie, du Commerce et de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de veiller au respect de la tarification consensuelle pour le convoyage des animaux issue des concertations entre les transporteurs et les opérateurs de moutons de Tabaski, afin d’éviter ce phénomène.
Ousmane Sonko a également invité le ministre de l’Industrie et du Commerce à entreprendre les démarches nécessaires auprès des provendiers pour faciliter aux opérateurs l’accès aux aliments usinés, par l’installation de stocks rapprochés au niveau des points de vente autorisés et des points de regroupements du bétail à l’intérieur du pays avant leur convoyage aux points de vente. Serigne Guèye Diop est aussi prié de veiller à l’approvisionnement correct du marché en denrées de grande consommation (oignons, huile, pommes de terre notamment) mais aussi de prendre les mesures idoines pour lutter contre la spéculation. Le Premier ministre a instruit le Gouvernement à prendre les dispositions nécessaires pour l’aménagement de points de vente autorisés, la fourniture d’électricité au niveau des points de vente, la mise à disposition de camions citernes en nombre suffisant, la mise à disposition de tentes, l’aménagement de toilettes en nombre suffisant avec l’entretien requis, le désencombrement des sites et leur nettoyage avant, pendant et après la fête de Tabaski, le ramassage général des ordures ménagères liées à la célébration de la Tabaski.
SONKO PLONGE DANS LE LITTORAL
Les nouvelles autorités semblent déterminées à mettre de l’ordre, arrêter l’hémorragie et récupérer ce qu’il reste des terres du Domaine Public Maritime (DPM) en proie à des prédateurs
Les nouvelles autorités semblent déterminées à mettre de l’ordre, arrêter l’hémorragie et récupérer ce qu’il reste, ou du moins ce qui peut l’être, des terres du littoral en proie à des prédateurs du Domaine Public Maritime (DPM). La mesure portant arrêt de tous les travaux de construction sur la corniche de Dakar et la bande des filaos de Guédiawaye, sur instruction du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dévoilée le dernier week-end du mois d’avril dernier ayant suscité des polémiques non pas sur l'intention jugée «noble», mais sur la démarche, la légalité et la nécessité de l’encadrer, le gouvernement y met la manière en instituant, par arrêté du Premier ministre, une Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification de tous titres et occupations du DMP dans la région de Dakar. Mieux, à titre conservatoire, il est décidé la suspension de toutes les constructions et autres travaux sur le DPM de Dakar, pour un délai de deux (02) mois.
Le nouveau régime passe à une vitesse supérieure dans sa volonté manifeste de mettre fin à l’occupation «illégale» du littoral dakarois. Par Arrêté n°006632, en date du 13 mai 2024 et signé le Premier ministre Ousmane Sonko, il a décidé de la «création d’une Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine Public Maritime (DMP) dans la région de Dakar». La mesure portant création de cette Commission dispose, en son Article premier : «il est institué, au sein de la Primature, une commission ad hoc chargée de procéder à la vérification de la légalité et de la conformité des titres délivrés et occupations faites dans les zones ciblées».
L’Arrêté, dans l’Article 2, définit l’organigramme de cette nouvelle entité. «Sous la présidence du ministre, Secrétaire général du gouvernement, elle est coordonnée par le ministre des Finances et du Budget. Son Secrétariat est assuré par le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires». Elle compte au moins une vingtaine de membres de plusieurs entités directement concernées par la question foncière et répartis en deux groupes de travail. «Sont membres de la Commission : trois représentants de l’Assemblée nationale ; un représentant du Conseil Economique, Social et Environnemental ; un représentant du Haut Conseil des Collectivités Territoriales ; trois représentants du ministère des Finances et du Budget (Impôts, Domaines, Cadastre) ; deux représentants du ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire ; un représentant du ministère de l’Environnement ; un représentant du ministère de la Justice ; le Gouverneur de Dakar ; les représentants des Collectivités territoriales concernées ; le Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DGSCOS) ; le Directeur général de l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM) ; un représentant de l’Ordre des Avocats du Sénégal ; un représentant de la Chambre des Notaires ; un représentant de l’Ordre des Architectes du Sénégal ; un représentant de l’Ordre National des Géomètres Experts du Sénégal ; un représentant du Laboratoire National de Référence dans le domaine du Bâtiment et des Travaux Publics (LNR-BTP). La Commission peut s’adjoindre les compétences jugées utiles de toute autre personne. La Commission est composée de deux groupes de travail : groupe de travail 1 portant sur les aspects juridiques et techniques ; groupe de travail 2 portant sur les impacts sociaux et environnementaux», détaille le document.
A la fin de ses investigations, la Commission va produire un rapport destiné au chef de l’Etat. «Les travaux de la Commission devront être sanctionnés par un rapport qui sera soumis à la très haute attention du président de la République», informe la même source en son Article 3. En attendant, renseigne l’Article 4, «A titre conservatoire, instruction est donnée au Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols, de procéder à la suspension de toutes les constructions et autres travaux sur les anciennes dépendances du Domaines Public Maritime (DPM) dans la région de Dakar, pour un délai de deux (02) mois, à compter de ce jours», note le présent arrêté dont le ministre, secrétaire général du gouvernement, est chargé de l’exécution et qui sera publié et communiqué partout où besoins sera (Article 5).
Une « réponse » aux préoccupations des spécialistes du foncier
L’Arrêté n°006632, «portant création d’une Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine Public Maritime (DMP) dans la région de Dakar», pris le 13 mai 2024 par le Premier ministre Ousmane Sonko, apparaît comme une réponse aux préoccupations d’acteurs spécialistes du foncier et juristes.
En effet, invité de l’émission «Sortie» sur la RTS1, le dimanche 28 avril 2024, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa a annoncé que, sur instruction du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, tous les travaux de construction sur la corniche de Dakar et la bande des filaos de Guédiawaye ont été arrêtés. Revenir sur le modus operandi pour l’appropriation privative du foncier du littoral par quelques privilégiés, dans des conditions scandaleuses, l’architecte déclare : «On l’achète à 2 450 FCFA le m2 ; on se fait octroyer un bail ; on prend le même terrain, on s’organise pour le faire déclasser et le transformer en titre foncier. Ils prennent ce titre, ils l’amènent à la banque. La banque leur donne l’équivalent d’au moins 1 million de FCFA le m2. Ils le revendent à 1,5 million le m2. C’est scandaleux», dénonce-t-il.
Une mesure qui sera confirmée par le Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (Dscos), le lendemain, lundi 29 avril dernier, puis par le gouvernement à travers une circulaire du ministre des Finances et du Budget adressée au Directeur général des Impôts et Domaines. Cette mesure de suspension des travaux, élargie à d’autres localités de l’intérieur du pays dont Mbour 4, sera validée par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, lors d’une visite surprise sur ce dernier site à Thiès, une semaine après. Cependant, la décision des nouvelles autorités avait suscité des réactions diverses chez des acteurs et autres spécialistes qui, tout en appréciant positivement l'intention jugée «noble», s’interrogent sur la démarche qui pose de sérieux problèmes quant à la légalité et l'équité de la mesure. D’où la nécessité de l’encadrer.
La privatisation du littoral, avec les constructions sur la corniche, a toujours été dénoncée par les citoyens. En 2020, les travaux de construction d’immeuble au pied du Phare des Mamelles avait soulevé l’ire de plus d’un, y compris les riverains et les défenseurs du littoral. Le promoteur qui brandissait un titre de bail datant du 9 avril 2020, avait été stoppé par la révolte du collectif «Touches pas aux terres du Phare des Mamelles», qui s’était érigé en bouclier contre la dégradation de ce site historique. Et face la forte pression, le président de la République d’alors, Macky Sall, en Conseil des ministres du 10 juin 2020, a donné instruction au ministre des Finances et du Budget, celui des Collectivités territoriales et au ministre de l’Intérieur de «veiller au respect des règles de gestion foncière au plan national…, la mise en place d’un ‘’Plan global d’aménagement durable et de valorisation optimale du littoral national’’ et de veiller, sur l’étendue du territoire, à l’application rigoureuse des dispositions du Code de l’urbanisme et du Code de la construction». Une directive présidentielle restée en l’Etat. D’ailleurs, alors opposant, Ousmane Sonko, avait déjà promis d’arrêter toute cette poussée vertigineuse de bâtiments le long du littoral, une fois au pouvoir.
Au-delà de la corniche, la façade maritime de Yoff à Tivaouane Peulh est également concernée par le fléau, notamment la bande des filaos de Guédiawaye. Ainsi, le jeudi 13 avril 2023, le sous-préfet de l’arrondissement des Almadies, Papa Serigne Niang, avait ordonné la suspension des travaux de construction sur le littoral de Diamalaye, à côté de l’arrêt des bus Tata, dans la commune de Yoff, pour absence d’autorisation de construire approuvée par l’autorité administrative et risques réels de troubles à l’ordre public liés à des menaces d’affrontements entre les habitants du quartier et le promoteur. De même, déclassée par le président Macky Sall, pour un programme dit «d’utilité publique», la bande des filaos de Guédiawaye a été morcelée en parcelles attribuées à des tiers, au grand dam des populations. L’Association pour la justice environnementale (AJE) a déposé un recours en annulation à la Cour Suprême du décret présidentiel portant déclassification de cette forêt côtière. La haute juridiction, lors de son audience du 25 avril 2024, a décidé d’instruire le dossier.
L’INITIATIVE FIT SENEGAL SOUHAITE ACCOMPAGNER 3 000 JEUNES
Amadou Kane Diongue, le chef de projet intervenait lors d’un comité régional de développement sur le déploiement de l’initiative, qui entre dans le cadre de l’organisation de la quatrième édition des JOJ Dakar 2026.
L’initiative ”FIT Sénégal” dédiée à l’insertion professionnelle de la jeunesse souhaite accompagner trois mille jeunes à travers le pays dans le cadre des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) prévus en 2026, à Dakar, a annoncé mardi, à Tambacounda (est), le chef de ce projet Amadou Kane Diongue.
”L’objectif de cette rencontre est de pouvoir partager l’information sur l’initiative à l’ensemble des acteurs concernés. C’est une occasion pour échanger sur ce qui nous attend dans le cadre de l’initiative FIT Sénégal pour la région de Tambacounda”, a-t-il expliqué. Le chef de projet intervenait lors d’un comité régional de développement sur le déploiement de l’initiative, qui entre dans le cadre de l’organisation de la quatrième édition des JOJ Dakar 2026.
”Nous allons accompagner un grand nombre de jeunes dans le cadre de cette initiative”, a-t-il dit, ajoutant qu’elle va permettre de toucher un grand nombre de jeunes à travers le Sénégal. Selon lui, ”FIT Sénégal” va travailler avec les dispositifs d’accompagnement à l’insertion des jeunes existant au niveau des territoires, les établissements de formation professionnelle et technique. A l’en croire, les JOJ Dakar 2026 constituent un bon prétexte pour travailler sur la problématique de l’employabilité des jeunes. ”Le projet a une durée de quatre années pour un global de plus 1,300 milles euro, soit plus de 852 millions de francs CFA”, a informé Amadou Kane Diongue. L’initiative FIT ! (courage en wolof) a été lancée par la Team Europe (Union européenne, Allemagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse) et le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
KOULIBALY S’OFFRE CS SEDAN
Après Sadio Mané, devenu actionnaire majoritaire dans le club de Bourges en mars dernier, un autre international sénégalais a décidé d’investir dans un club de foot français.
Le capitaine de l’équipe nationale de football du Sénégal, Kalidou Koulibaly a débarqué à Sedan comme actionnaire. Le défenseur, qui évolue en Arabie saoudite où il a décroché le premier de champion, est porteur d’un projet pour faire remonter le club français situé dans les Ardennes en National 2 d’ici à quatre ans.
Après Sadio Mané, devenu actionnaire majoritaire dans le club de Bourges en mars dernier, un autre international sénégalais a décidé d’investir dans un club de foot français. Le Lion Kalidou Koulibaly a ainsi rejoint le club des Sangliers de Sedan avec l’ambition de faire évoluer l’équipe, aujourd’hui en Régional 2 (7e division), en National 2 (4e division) d’ici à quatre ans. Récent champion d’Arabie saoudite, Koulibaly, né à Saint-Diédes-Vosges, à près de 300 kilomètres de Sedan, a été convaincu du projet par Teddy Pellerin, ex-entraîneur adjoint du club, et aujourd’hui préparateur physique des Lions du Sénégal. Ce lundi 13 mai, le nouvel actionnaire avait fait le déplacement dans son nouveau club et a visité les installations, en compagnie notamment du maire de la ville et du président du club.
SEDAN, UNE HISTOIRE SENEGALAISE
«Cela a été une très bonne prise de contact, à son initiative, car son calendrier le permettait, a confié, dans le journal l’Ardennais, Daniel Guérin, président du CS Sedan. Il a visité nos installations. Tout s’est très bien passé. Kalidou Koulibaly veut avancer avec nous. Nous sommes un club qui correspond à sa philosophie. C’est une nouvelle étape pour le CSSA.» Le CS Sedan, qui a connu des moments de gloire dans l’élite française avec deux Coupes de France remportées (1956, 1961) et une dernière finale disputée en 2005, espère que ce « mariage » sera le premier pas d’un retour vers le futur après sa rétrogradation administrative de l’été dernier. Mais l’instant, avec Kalidou Koulibaly, le club ardennais, qui a vu passer les anciens Lions, Henri Camara, Salif Diao, Aliou Cissé, et le défunt sélectionneur Bruno Metsu, renoue avec son « histoire sénégalaise ».
Par Seydina Ousmane DIAW
L’ASSAINISSEMENT DANS LA DECENTRALISATION !
A deux ou trois mois de l’hivernage, je saisis ce contexte pour préciser la responsabilité des collectivités territoriales dans la gestion de l’assainissement, notamment les eaux usées et pluviales.
A deux ou trois mois de l’hivernage, je saisis ce contexte pour préciser la responsabilité des collectivités territoriales dans la gestion de l’assainissement, notamment les eaux usées et pluviales.
L'intervention des collectivités locales dans le sous-secteur de l'assainissement se fait dans des cadres diversifiés comme les projets, en coopération décentralisée, en collaboration avec les ONG ou les services de l'Etat.
Il faut rappeler que l’Article L 7 du Code de l’assainissement prévoit que les collectivités territoriales, notamment les communes sont responsables, concurremment avec l’Etat, du financement des investissements et des exploitations des ouvrages de collecte et d’évacuation des eaux pluviales précisément les canaux à ciel ouvert.
Et l’Article L 8 préconise que toute commune doit être dotée d’un plan directeur d’assainissement des eaux usées et eaux pluviales et toute commune rurale doit également être dotée d’un plan local hydraulique et d’assainissement.
En somme, la Loi n°2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités territoriales précise les compétences des communes, notamment en matière de planification, particulièrement dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat et de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement qui impactent le sous-secteur de l’assainissement.
Bien que la compétence assainissement ne soit pas spécifiquement transférée aux collectivités territoriales à travers les textes législatifs et règlementaires, elles peuvent au regard de la compétence générale (Article 81 du CGCT) agir à plusieurs niveaux à savoir la planification de l’assainissement, la réalisation de plans directeurs de l’assainissement combinant les eaux usées et pluviales et les déchets, la définition de stratégie locale d’accès à l’assainissement (accès social, subvention des projets de l’Etat et ses partenaires) , la réalisation, la gestion et l’entretien d’équipement d’assainissement notamment dans les lieux publics (écoles, postes de santé et marchés…), la campagne de sensibilisation aux changements de comportement ou pratiques. Ces interventions des collectivités territoriales doivent être encadrées et accompagnées par les services techniques régionaux d’assainissement.
La Direction de l’Assainissement appuie les collectivités décentralisées dans la conception et la mise en œuvre de projets d’assainissement.
Cependant, un flou existe du fait que le Code général des Collectivités territoriales traite l’assainissement de manière indirecte. Il faut noter que les moyens financiers, les ressources humaines qualifiées et les compétences techniques suffisantes sont des défis pour les collectivités territoriales pour la prise en charge la gestion des infrastructures urbaines et de l’assainissement en général.
De manière générale, on observe que les activités de collecte, de transport et d’évacuation des eaux usées et pluviales sont régies par le Code de l’assainissement qui a pour motivation principale de regrouper l’ensemble des textes et lois relatifs à l’assainissement.
SEYDINA OUSMANE DIAW
* Juriste internationaliste, Spécialiste des questions de la mondialisation, particulièrement le commerce international et l’environnement,
* Chercheur à l’Institut des Sciences de l’Environnement, spécialisé sur les questions relatives à l’Eau, à l’assainissement et à l’Hygiène.
Par Malick NDAW
DIPLOMATIE PARALLELE
La diplomatie obéit à des règles et celles-ci ne sauraient être sacrifiées sur l’autel d’un pseudo « panafricanisme de gauche » qui prône une diplomatie parallèle : Bassirou chez les légalistes, Ousmane chez les putschistes. Une première au monde.
La présence du militaire putschiste, Doumbouya, lors de l’investiture du président sénégalais, le 2 avril dernier, pouvait encore faire sourire, encore que les salves d’applaudissements qui ont salué son apparition pouvaient faire grincer des dents. L’autre image que le recul permet de regarder à la loupe, se trouve dans les visites de proximité dans la sous-région que le nouveau président sénégalais entame depuis son installation. Mauritanie, Gambie, Côte d’Ivoire… Des pays qu’on peut qualifier de démocratiques puisque le principe en vigueur y est l’élection au suffrage universel. Au même moment, son Premier ministre, lui, a prévu de se rendre auprès des juntes militaires au Mali, Burkina Faso et Niger. La question est de savoir à quel titre il compte rendre visite à ces juntes qui s’éternisent dans la transition ; le chef du parti Pastef, ou le Premier ministre ?
L’un dans l’autre, « il serait dangereux que le chef de parti interfère dans la politique diplomatique de l’Etat », dixit Abdoulaye Seydou Sow, désormais ex-ministre de l’Urbanisme, lors d’une récente émission télé. Certains avancent que la motivation serait de tenter de convaincre ces pays constitués en Alliance des États du Sahel (AES), de revenir dans l’organisation sous-régionale de la CEDEAO qu’ils ont décidé, le 28 janvier dernier, de quitter. Que nenni !
D’abord cela ne relève pas des prérogatives d’un Premier ministre qui au demeurant, à beaucoup à faire au plan intérieur avec les dossiers chauds du coût de la vie qui l’attendent. Ensuite, une organisation comme la Cedeao a besoin d’un médiateur bien plus prestigieux qu’un Premier ministre (sans faire offense à la fonction), où à tout le moins son ministre des Affaires étrangères. Après tout, ne s’agit-il pas, là, de la politique diplomatique ? Par ailleurs, il y a tout de même un préalable au retour de ces pays dans l’instance Cedeao et c’est le rétablissement constitutionnel. Il n’est d’ailleurs pas certain que c’est le souhait de ces peuples de sortir de la Cedeao, une décision prise… manu militari.
Autrement dit, les juntes militaires doivent incessamment mettre fin à la transition et organiser des élections en bonne et due forme. C’est ce que ces mêmes peuples réclament.
Mais visiblement, les militaires putschistes n’en ont cure et affichent une volonté manifeste de s’éterniser au pouvoir. Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a d’ailleurs annoncé la couleur, récemment, en s’arrogeant l’outrecuidance de donner des leçons au Sénégal, allant jusqu’à nier la démocratie sénégalaise qui a permis l’actuelle alternance dans notre pays.
Lors de sa première adresse, le 25 mars 2024, le Président Faye avait plaidé pour la « construction de l’intégration » au sein de l’instance ouest-africaine. Une expression, on ne peut plus clair, d’une confirmation de l’ancrage du Sénégal dans la Cedeao. « Tout en corrigeant les faiblesses », avait ajouté le président Faye. Qu’à cela ne tienne !
Pour sa part, le rapprochement de Ousmane Sonko de ces juntes militaires n’a en fait rien de surprenant. Qui ne se souvient de ses appels du pied à l’armée sénégalaise pour qu’elle « prenne ses responsabilités ». On était alors en pleines tensions post électorales et, un peu plus tard, des informations persistantes faisaient état d’une incitation à un coup d’état militaire au Sénégal. Dans la période du report de la présidentielle où on a pu enregistrer quelques morts, plusieurs officiers subalternes auraient été approchés par leurs collègues des pays membres de l'AES, (le Mali, le Burkina, et le Niger), les incitant à… « prendre leurs responsabilités ». Des messages vocaux et écrits auraient même été interceptés par les services de renseignements sénégalais et feraient l'objet d'une enquête minutieuse de l'état-major, imbu des principes fondamentaux de l'intégrité et de la dévotion à la Nation qui sont censés guider ceux qui portent l'uniforme, qui avait pris cette affaire très au sérieux.
Toutes choses qui démontrent le mal fondé de ce rapprochement du sieur Ousmane aux juntes militaires.
La diplomatie obéit à des règles et celles-ci ne sauraient être sacrifiées sur l’autel d’un pseudo « panafricanisme de gauche » qui prône une diplomatie parallèle : Bassirou chez les légalistes, Ousmane chez les putschistes. Une première au monde.
MALICK NDAW
Par Fadel DIA
GAZA VS EL NIÑO
Dans quel état serait le monde si l’Etat d’Israël (qui est aujourd’hui deux fois moins vaste que la région de Tambacounda) comptait 1,4 milliard d’habitants et avait le potentiel humain, industriel, financier et scientifique de la Chine ?
Dans quel état serait le monde si l’Etat d’Israël (qui est aujourd’hui deux fois moins vaste que la région de Tambacounda) comptait 1,4 milliard d’habitants et avait le potentiel humain, industriel, financier et scientifique de la Chine ? Probablement un tas de ruines, pas un Arabe sur un rayon de plusieurs centaines de kilomètres autour de Jérusalem, la mosquée Al Aqsa rasée et celles de La Mecque et de Médine réduites en poussière, et sans doute quelques Hiroshimas parachutés à Téhéran, Johannesburg, Istanbul et peut-être même à Dublin !
Israël ,qui doit son existence à une résolution des Nations Unies , s’est toujours illustré par ses refus systématiques d’appliquer les décisions de cette institution, celles de son Assemblée Générale aussi bien que celles, pourtant contraignantes ,de son Conseil de Sécurité, et on peut donc se demander dans quel état serait l’organisation mondiale si l’Etat hébreu y occupait la place qui est aujourd’hui celle des Etats-Unis, avec droit de veto, le privilège de pouvoir infliger des sanctions et des représailles contre tous ceux qui ne votent pas comme eux et de décider ce qui est blâmable et ce qui ne l’est pas.
L’ONU, ou ce qui en reste, devra probablement renier sa charte fondée sur sa « foi dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droit des hommes et des femmes et celle des nations, petites ou grandes… dans le respect des obligations nées du droit international ». Israël pratique l’apartheid sur son territoire et démontre chaque jour le peu de cas qu’il fait des principes et des lois du droit international. Un de ses ministres a proclamé, sans avoir été dédit, que les Palestiniens étaient des bêtes et qu’il fallait les traiter comme telles, un autre que les Arabes grimpaient encore sur les arbres quand les Juifs administraient une nation, et l’un des partis qui compose la coalition qui gouverne le pays a pour doctrines la suprématie de la loi divine sur celle de la République et la suprématie du peuple juif sur tous les autres peuples du monde…
Israël c’est El Nino, et partout où sa main passe ce ne sont que ruines et désolation car ses dirigeants ne croient qu’à la force des armes et la guerre est devenue leur industrie lourde et la source principale de leurs revenus. Mais alors que le phénomène climatique échappe au contrôle des hommes et peut sévir partout dans le monde, le El Nino israélien résulte de la seule décision d’un gouvernement et a pour unique cible la même zone : le Proche Orient arabe ou musulman et son bilan au cours de ces derniers mois est édifiant et a été qualifié par les NationsUnies de « catastrophe sans précédent ».
Jugez-en :
-plus de 35000 morts sur le territoire de Gaza, dont la majorité sont des femmes et des enfants, 250 humanitaires et plus de 120 journalistes tués et Al Jazira est fermé…Il n’y a plus à Gaza d’assistance humanitaire ou de témoins indépendants des crimes qui y sont commis ;
-il n’y a plus d’écoles, d’hôpitaux, d’infrastructures ou de services publics, d’eau ou d’électricité, plus de nourriture pour plus de deux millions d’habitants et c’est la première fois que l’arme de la famine est appliquée à cette échelle.
Israël veut « tuer toute possibilité de réconciliation entre les peuples » (Elias Sambar), il a déjà entrepris « la reconfiguration de la bande de Gaza à sa main » (Le Monde), sans doute un prélude à sa recolonisation, à moins qu’il ne réduise l’enclave en désert absolu en noyant la nappe phréatique par des invasions d’eau de mer…
Ce qui était présenté il y a sept mois comme une opération de représailles anti-terroriste s’est transformé en massacre d’un peuple, au point que les plus hautes institutions internationales (ONU, CIJ, HCR etc.) n’hésitent plus à parler de génocide , ce qui est une insulte pour une nation rescapée des crimes nazis.
Le génocide, ce n’est plus les autres , et c’est un tournant dans l’histoire d’Israël !
Le scénario du pire est devenu réalité, Israël a occupé le poste frontière de Rafah, seule entrée de secours, a lancé, comme il l’avait promis malgré tous les avertissements, des attaques meurtrières contre ce qui était le dernier refuge des Gazaouis et où s’agglutinent, dans le dénuement le plus complet, 1,4 million de réfugiés !
Mais le El Nino israélien ne souffle pas que sur Gaza, il n’épargne ni le Liban ni la Syrie et il a porté le feu jusqu’à Ispahan, en Iran. En Cisjordanie occupée les colons israéliens se livrent à leur jeu favori, la ratonnade, voire l’exécution sommaire, des Palestiniens et les bédouins du Néguev se sont vus refuser le droit d’avoir des abris contre les missiles ! Toutes les institutions du système de Nations –Unies (HCR, PAM, OMS, UNRWA etc.), les organisations humanitaires les plus compétentes, les ONG et les organisations politiques du monde entier ont dénoncé ce recours systématique et impuni à la violence par un Etat qui compte moins de 10 millions d’habitants, mais Israël n’en a cure. Il a acquis ce privilège que toutes les attaques ou provocations auxquelles il se livre sont assimilées à des acte de défense légitime, que toute critique de sa politique est le signe d’un comportement antisémite. On ne tue jamais un Israélien, on ne tue qu’un juif. Seul au monde, il a ce privilège que ce sont les Etats qui se sont érigés en curateurs des droits de l’homme qui, avec la complicité de quelques pays arabes, arment son bras, défendent son ciel et lui assurent les soutiens financiers qui lui permettent de survivre en vivant audessus de ses moyens. Sa politique extérieure est faite de caricatures et de mensonges, il avait promis de mettre à jour la base sophistiquée que le Hamas aurait installée à Gaza , il fait croire au monde que Hamas et Palestiniens ne font qu’un !
Alors les étudiants des plus prestigieuses universités du monde ont ressuscité le town hall politique pour dénoncer les massacres d’innocents et exiger plus de lumière sur les accords qui lient leurs universités avec celles d’Israël, et l’on a déjà appris que les questions de sécurité y étaient souvent en première ligne. Eux n’ont pas peur de mettre en cause la légitimité même de l’Etat d’Israël et à défendre le droit de la terre des Palestiniens et leurs voix comptent parce qu’ils viennent des seuls pays dont les avis importent aux yeux des autorités israéliennes et parce que ce sont eux qui, demain, seront aux commandes des affaires dans ces pays.
C’est dire que le temps travaille contre Israël !
Il y a quelques jours l’Assemblée Générale de l’ONU s’est prononcée à une écrasante majorité pour l’admission de la Palestine en son sein, avec tous les droits d’Etat membre, et seuls neuf membres ont voté contre cette résolution, et parmi eux aucun Etat d’Afrique ou d’Asie et un seul d’Amérique Latine et des Caraïbes. C’est cela la vraie punition de Netanyahu : son pays qui était fondé sur des idéaux de justice et d’égalité, ne peut plus compter que sur le soutien de son parrain, lui-même rongé par le doute, les Etats-Unis, celui de micro-Etats d’Océanie qui lui sont embedded (ex : Palau : 450 km2,18 000 habitants !), et celui de gouvernements d’extrême droite, populistes, xénophobes ,libertaires ou « illibéraux », comme ceux de Viktor Orban , en Hongrie ,ou de Javier Milei ,en Argentine, qui appliquent des politiques condamnées, et c’est un comble, par le Comité international d’Auschwitz qui gère la commémoration de la Shoah !
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 15 MAI 2024
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