Dakar, 15 mai (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye effectuera une visite d’amitié et de travail au Nigeria et au Ghana respectivement jeudi et vendredi, a t-on appris de source officielle.
”(.. .) le président de la République a informé le Conseil qu’il effectuera une visite d’amitié et de travail au Nigéria et au Ghana, respectivement les 16 et 17 mai 2024”, rapporte le communiqué du conseil des ministres qui s’est tenu ce mercredi.
Depuis sa prise de fonction, le 2 avril, le chef de l’État s’est rendu en Mauritanie, en Gambie, en Guinée Bissau et en Côte d’Ivoire.
COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 15 MAI
Evoquant la question de la valorisation économique et sociale de notre patrimoine culturel, le Chef de l’Etat a relevé que celle-ci passe d’abord par la promotion de nos langues nationales, nos valeurs culturelles, ainsi que la création littéraire.
Dakar, 15 mai (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 15 mai 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur le secteur de l’artisanat qui est un des moteurs de la vie économique et sociale du Sénégal.
Le Chef de l’Etat a indiqué que l’artisanat contribue au développement de l’apprentissage des jeunes et à la vulgarisation d’un savoir-faire national.
Dès lors, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’accélérer les réformes juridiques et financières nécessaires pour inscrire l’artisanat dans la dynamique d’une croissance économique endogène et d’un entreprenariat national porteur de progrès social.
Pour le Président de la République, les politiques de l’Etat dans le secteur de l’artisanat et la stratégie industrielle qui en découlent devront s’inscrire harmonieusement dans le PROJET d’un Sénégal souverain, juste et prospère.
D’ailleurs, le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il recevra, prochainement, avec le Premier Ministre et le Ministre en charge de l’artisanat, les présidents des quatorze (14) Chambres des métiers du Sénégal.
Evoquant la question de la valorisation économique et sociale de notre patrimoine culturel, le Chef de l’Etat a relevé que celle-ci passe d’abord par la promotion de nos langues nationales, nos valeurs culturelles, ainsi que la création littéraire et artistique.
Le Président de la République a d’ailleurs magnifié l’apport de tous nos artistes, hommes et femmes de culture dans la stabilité sociale et le rayonnement international du Sénégal.
Le Chef de l’Etat, premier Protecteur des Arts et des Lettres du Sénégal au vu de la Constitution, a ainsi demandé au Gouvernement d’accorder une attention particulière aux aspirations des acteurs du secteur de la culture dans toutes ses composantes mais également de veiller à la capitalisation et au développement de l’expression littéraire, culturelle et artistique sur l’étendue du territoire national.
Il a invité à la définition consensuelle avec les acteurs, d’un agenda culturel national cohérent et maitrisé capable de positionner le Sénégal en un véritable hub culturel international.
Le Président de la République est aussi revenu sur l’impératif de sauvegarder les bâtiments, édifices et sites historiques sur l’ensemble du territoire national par la mise en place d’un nouveau dispositif de préservation du Patrimoine historique dont le classement doit être actualisé et vulgarisé.
Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a rappelé la visite d’amitié et de travail que Son Excellence Monsieur Paul Kagamé, Président du Rwanda a effectuée au Sénégal du 11 au 13 mai 2024. Ce séjour a été ponctué par des échanges fructueux sur la coopération entre les deux pays.
Enfin, le Président de la République a informé le Conseil qu’il effectuera une visite d’amitié et de travail au Nigéria et au Ghana, respectivement les 16 et 17 mai 2024.
Dans sa communication au Conseil, le Premier Ministre a fait part des mesures envisageables pour la baisse du coût de la vie, après consultation des représentants des producteurs, des commerçants, des transporteurs ainsi que des associations consuméristes. Les denrées visées sont le riz brisé non parfumé, le pain, le sucre cristallisé et l’huile.
A la fin de ces concertations, le Premier Ministre remettra un rapport avec des propositions précises à Monsieur le Président de la République.
Le Premier Ministre a également informé le Conseil de la finalisation, par les départements ministériels, de leurs plans d’action d’urgence. Le Président de la République a invité les Ministres à en assurer l’exécution diligente, sur la base des ressources disponibles qui leur seront notifiées par le Ministre des Finances et du Budget.
Le Premier Ministre a, par ailleurs, rendu compte des principales décisions issues de la réunion interministérielle sur l’évaluation de la préparation du Pèlerinage à La Mecque, édition 2024 et du Conseil interministériel consacré aux préparatifs de la Tabaski 2024.
Il a, en outre, fait part des conseils interministériels programmés les jeudi 16 et samedi 18 mai 2024, relatifs respectivement à la prévention et à la gestion des inondations ainsi qu’à la préparation des examens et concours 2024.
Enfin, le Premier Ministre a évoqué les préparatifs de sa Déclaration de Politique Générale.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES
• le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait une communication sur la situation internationale;
• le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux a fait une communication sur le traitement judiciaire du rapport de la Cour des Comptes portant sur la gestion des fonds COVID ;
• Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait une communication sur la plateforme de gestion des offres d’emploi de l’administration ;
• le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication sur le personnel des collectivités territoriales ;
• le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur les prévisions pluviométriques, la préparation de la campagne de production agricole 2024 et le suivi des exportations de produits horticoles.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Mamadou DIOP, Magistrat, matricule de solde numéro 603 274/J, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Justice ;
Monsieur Alioune Aïdara NIANG, Administrateur civil principal, matricule de solde numéro 510 569/D, est nommé Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique ;
Monsieur Cheikh NIANE, Ingénieur énergéticien, matricule de solde numéro 744291/M, est nommé Secrétaire général du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines ;
Monsieur Serigne Ahmadou Bamba SY, Ingénieur centralien et géomaticien, Expert en sûreté et en management des projets, matricule de solde numéro 751 991/B, est nommé Secrétaire général du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens ;
Monsieur Fodé FALL, Administrateur civil, matricule de solde numéro 616 290/R, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique ;
Monsieur Mamadou Camara FALL, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, matricule de solde numéro 515 710/C, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Formation professionnelle ;
Monsieur Baboucar Mboundor NGOM, Administrateur civil, matricule de solde numéro 661 345/C, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement ;
Madame Fatou Bintou NDIAYE, Magistrat, matricule de solde numéro 616 187/K, est nommée Secrétaire général du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique ;
Monsieur Fary SEYE, Administrateur civil principal, matricule de solde numéro 510493/F, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ;
Monsieur Makhtar LAKH, Commissaire aux enquêtes économiques principal, matricule de solde numéro 604 656/E, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Industrie et du Commerce ;
Monsieur Mamadou Bassirou NDIAYE, Magistrat, matricule de solde numéro 513 972/C, est nommé Secrétaire général du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires ;
Monsieur Ndiogou DIOUF, Economiste, matricule de solde numéro 653 779/E, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Famille et des Solidarités ;
Monsieur Abdoulaye GUEYE, Conseiller en Planification de classe exceptionnelle, matricule de solde numéro 602 820/B, est nommé Secrétaire général du Ministère
Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions ;
Madame Mame Sané NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde numéro 624 552/F, est nommée Secrétaire général du Ministère de l’Urbanisme, des
Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;
Madame Khady Diop MBODJI, Inspecteur principal de l’Enseignement élémentaire de classe exceptionnelle, matricule de solde numéro 515 822/A, est nommée Secrétaire général du Ministère de l’Education nationale ;
Monsieur Serigne MBAYE, Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, matricule de solde numéro 516 909/H, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Santé et de l’Action sociale ;
Madame Thioro Mbaye SALL, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale de classe exceptionnelle, matricule de solde numéro 604 145/H, est nommée Secrétaire général du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public ;
Monsieur Moussa DIAGNE, Administrateur civil, matricule de solde numéro 518 911/C, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;
Monsieur Ousmane MBAYE, Commissaire principal aux enquêtes économiques, matricule de solde numéro 606 932/D, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;
Monsieur Gorgui NDIAYE, Administrateur civil principal, matricule de solde numéro 606 940/G, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire ;
Monsieur Mouhamadou Moustapha THIOUNE, Administrateur civil principal, matricule de solde numéro 608 875/H, est nommé Secrétaire général du Ministère du
Tourisme et de l’Artisanat ;
Madame Aïssatou MBODJ, Docteur en gouvernance territoriale, est nommée Déléguée générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), en remplacement de Madame Mame Aby SEYE ;
Monsieur Amadou Mbaye GUISSE, Magistrat, est nommé Agent Judiciaire de l’Etat, en remplacement de Monsieur Yoro Moussa DIALLO ;
Monsieur Habib SY, Commissaire aux Enquêtes économiques à la retraite, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Electricité (SENELEC), en remplacement de Monsieur Serigne Mbaye DIA ;
Monsieur Elimane POUYE, Inspecteur des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur général de la Société de Gestion et d’Exploitation du Patrimoine Bâti de l’Etat (SOGEPA SN), en remplacement de Monsieur Yaya Abdoul KANE ;
Monsieur Babo Amadou BA, titulaire d’un Doctorat en Sciences de Gestion, est nommé Directeur général du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT), en remplacement de Madame Sophie DIALLO ;
Monsieur Ndane DIAGNE, titulaire d’un MBA en Audit et Contrôle de Gestion, est nommé Directeur de la Société nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (SONACOS SA), en remplacement de Monsieur Kibily TOURE ;
Monsieur Abdou DIOUF, ingénieur statisticien, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), en remplacement de Monsieur Aboubacar Sédikh BEYE ;
Monsieur Isidore DIOUF, Expert-comptable, est nommé Directeur général de la Société Sénégal Numérique SA, en remplacement de Monsieur Cheikh BAKHOUM ;
Monsieur Lamine NIANG, Titulaire d’un Diplôme d’Etudes Supérieures (DESS) en
Technologie éducative, est nommé Directeur général de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication Le Soleil, en remplacement de Monsieur Yakham MBAYE ;
Monsieur Dame MBODJ, titulaire d’une Maitrise en Anglais, est nommé Directeur général de la Société de Gestion des Infrastructures Publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA), en remplacement de Monsieur Mamadou FAYE ;
Monsieur Lamine Barra LO, Docteur d’Etat en Science politique et Sécurité, est nommé Directeur général de l’Office National de Formation Professionnelle (ONFP), en remplacement de Monsieur Souleymane SOUMARE ;
Monsieur Toussaint MANGA, Médecin, est nommé Directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE), en remplacement de Monsieur Abdourahmane BALDE ;
Monsieur Diouma KOBOR, Professeur titulaire des Universités, est nommé Directeur général de l’Agence nationale pour les Energies Renouvelables (ANER), en remplacement de Monsieur Tamsir NDIAYE ;
Monsieur Serigne Fall GUEYE, Titulaire d’un Master 2 en Communication, est nommé Directeur général du Grand Théâtre national, en remplacement de Monsieur Ansoumane SANE ;
Monsieur Adama NDIAYE, Maitre de Conférences titulaire des Universités, est nommé
Directeur général de l’Agence sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT), en remplacement de Monsieur Papa Mahawa DIOUF ;
Monsieur Babacar NDIAYE, Avocat, est nommé Directeur général de la Société nationale de Recouvrement (SNR), en remplacement de Monsieur Bassirou NGOM ;
Monsieur Cheikh Ibrahima NDIAYE, Ingénieur des Ponts et Chaussées, est nommé Directeur général de la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express Régional (SENTER SA), en remplacement de Monsieur Abdou Ndéné SALL ;
Monsieur Seydina Oumar TOURE, Titulaire d’un Master 2 en Droit Public, est nommé Directeur général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), en remplacement de Monsieur Mamadou Salif SOW ;
Monsieur Ndiaga BASSE, Titulaire d’un Doctorat en Management des Affaires, est nommé Directeur général Agence nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), en remplacement de Monsieur Sidy GUEYE;
Monsieur Samba KA, Maitre de conférences titulaire à l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima NIASS, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de l’Aquaculture (ANA), en remplacement de Madame Tening SENE ;
Madame Fatima MBENGUE, titulaire d’un Master 2 en Marketing social, est nommée Directeur général de l’Office national des Pupilles de la Nation (ONPN), en remplacement de Monsieur Alpha KOUNTA ;
Monsieur Diamé SIGNATE, titulaire d’un Master 2 en Droit et Administration des
Collectivités locales, est nommé Directeur général de l’Agence de Développement Local (ADL), en remplacement de Monsieur Abdoulaye NDAO ;
Madame Soukèye DIOP, Ingénieur en Bâtiment et Travaux publics (BTP), est nommée Directeur général du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA), en remplacement de Monsieur Papa Ibrahima FAYE ;
Madame Sinna Amadou GAYE, titulaire d’un Master 2 en Gestion de Projets, est nommée Directeur de l’Agence nationale pour l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), en remplacement de Monsieur Tamsir FAYE ;
Madame Marième Soda NDIAYE, titulaire d’un Master 2 en Santé et Environnement, est nommée Directeur général du Commissariat à la Sécurité Alimentaire et à la Résilience, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIAO ;
Monsieur Babacar DIOP, Docteur en Sciences de l’Education, est nommé Directeur du
Centre Régional des Œuvres Universitaires de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, en remplacement de Monsieur Ahmadou Bamba KA ;
Monsieur Ibba SANE, Ingénieur en Planification Economique et Gestion des Organisations, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de Relance des Activités Economiques et Sociales en Casamance (ANRAC), en remplacement de Monsieur Ansou SANE ;
Monsieur Modou Mbéne DIOP, titulaire d’une Maitrise en Langue Etrangère Appliquée option Affaires et commerce international, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), en remplacement de Madame Zahra Iyane THIAM ;
Monsieur Bassirou DIOUF, Ingénieur en électrotechnique, est nommé Directeur général du Centre national de Qualification Professionnelle (CNQP), en remplacement de Monsieur Augustin NDIAYE ;
Madame Diarra SOW, titulaire d’un Master 2 en Géographie, option gestion intégrée de l’Eau, est nommée Directeur général de l’Office des Lacs et Cours d’eau, en remplacement de Monsieur Alioune Badara DIOP ;
Monsieur Cheikh Ahmet Bassirou SANE, titulaire d’un Doctorat en Ecologie et Gestion des
Ecosystèmes, est nommé Directeur de l’Horticulture, en remplacement de Monsieur Macoumba DIOUF.
Le Ministre de la Formation Professionnelle,
Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
par Youssouf Mbargane Guissé
LA RÉVOLUTION CONCEPTUELLE AFRICAINE EN MARCHE
EXCLUSIF SENEPLUS - Desserrer l’hégémonie conceptuelle de l’Occident impérialiste sur nos sociétés nécessite l’officialisation profonde des langues africaines et leur pratique généralisée
« Leur dépendance caractéristique a toujours empêché l’oligarchie et la bourgeoisie de se constituer une doctrine propre… Et, sur le plan idéologique, elles n’ont jamais produit un « corps d’idées » qui légitiment leur action politique. Elles étaient (et sont encore) des bourgeoisies incomplètes, doctrinairement castrées. Il n’est donc pas étonnant qu’elles aient toujours été à l’avant de la docilité dans le domaine de la pensée. Car comme elles ne produisent pas leurs propres concepts, elles reprennent à leur compte les concepts élaborés par les intellectuels (bourgeois) étrangers » - Edgar Monteil, philosophe et sociologue péruvien.
Depuis ces dernières années, des changements importants sont apparus dans le champ intellectuel africain au moment où la géopolitique mondiale est en train de basculer vers une nouvelle reconfiguration des rapports de forces. On assiste à une remise en cause de la volonté de l’occident impérialiste de soumettre son modèle aux Etats et nations de la planète. Ces changements marquent une étape majeure dans le processus de libération de l’étau conceptuel du monde occidental sur nos sociétés. Cette question capitale de la souveraineté de la pensée, condition de la libération définitive de l’aliénation, de la dépersonnalisation et de la dépendance a été la préoccupation de nombreux intellectuels de toutes disciplines sur le continent. C’est particulièrement à la fin de la première guerre mondiale, dans le contexte de ce qu’on a appelé « La question nègre », que s’est développe le réveil des colonies à l’indépendance, de même que les mouvements d’affirmation noirs aux Etats Unis d’Amérique et dans les Caraïbes.
Alors que se déroulaient sur le terrain révoltes, résistances et mouvements de libération, des intellectuels de ces communautés exploraient autour de la Revue « Présence Africaine » en France, les voies et moyens intellectuels de la souveraineté culturelle et politique dont témoignent les deux grands Congrès des Intellectuels, écrivains et artistes noirs, tenus à Paris en 1956, puis à Rome en 1959. Parmi les fortes productions intellectuelles alternatives de l’époque et celles après les indépendances, on peut en citer quatre fort marquantes : « Nations nègres et culture » de Cheikh Anta Diop,[1]« Les damnés de la terre » de Frantz Fanon,[2] « L’Afrique doit s’unir » de Kwame Nkrumah,[3]« L’accumulation à l’échelle mondiale » de Samir Amin,[4]« L’arme de la théorie » et « La pratique des armes » de Amilcar Cabral.[5]
Mais la consolidation des régimes répressifs dans les nouveaux Etats sous domination néocoloniale a vu le reflux de la résistance intellectuelle et culturelle qui cependant, n’a jamais cessé ni dans les académies, ni sur le terrain de par les luttes nationales et sociales des syndicats, de la jeunesse et des masses.
Cette période d’opacité de la réalité néocoloniale est en train de s’estomper progressivement, d’une part du fait de l’échec patent des politiques économiques libérales et de l’immense désastre causé sur le continent dont la pauvreté, l’insécurité et le désarroi,[6] d’autre part du fait de l’éveil de conscience et des affirmations identitaires nés de la pluralité culturelle ouverte par la mondialisation. Mais surtout le contexte est celui de l’émergence d’une nouvelle génération de chercheurs et savants « armés de sciences jusqu’aux dents » ainsi que d’artistes et créateurs de talent ayant repris le flambeau. Cette nouvelle période ouverte offre désormais l’opportunité de « la remise en cause des anciennes hégémonies et d’émergences de nouvelles légitimités ». En effet se dessine une reconfiguration dans l’armature intellectuelle jusqu’ici dominée par les traditions académiques universalistes occidentales dans leurs objets, méthodes et finalités. La pensée et les savoirs endogènes interviennent désormais avec une approche holistique des réalités vues sous leurs connexions multiples. La production des connaissances sur les dynamiques de transformations sociales, politiques et culturelles, doit désormais intégrer les dimensions des écologies, des héritages, de la symbolique et des pratiques anthropologiques. Une telle nouveauté introduit un renversement des paradigmes, visions et interprétations et met en scène l’intervention d’autres acteurs intellectuels de la tradition que le mode colonial de production des sciences avait jusqu’ici mis à l’écart de façon délibérée.
La rupture épistémologique qui s’enclenche porte sur la question essentielle de la souveraineté culturelle car les Africains doivent reconceptualiser de manière autonome et en toute responsabilité leur destin existentiel par la sélection des éléments constitutifs de leur propre futur.[7]La déconstruction de l’appareil idéologique d’hégémonie conceptuelle du capitalisme libéral a été menée de manière vigoureuse et savante par la première génération d’intellectuels africains dans les différentes disciplines académiques, mais aussi antérieurement dans la puissante littérature arabo islamique de résistance anti coloniale au 19e siècle, au sein des confréries soufi et aussi par des penseurs libres. Cette remise en cause se poursuit en de nouveaux termes au sein des générations actuelles qui se donnent la main dans les réseaux et nouvelles plateformes scientifiques, artistiques et culturelles.[8]Il s’agit dans ces nouveaux espaces de solidarité et de coopération intellectuelle et esthétique, d’inventer de nouveaux paradigmes d’un développement endogène intégral. Une nouvelle vision critique, prospective, opérationnelle se fortifie, fondée sur le potentiel créateur et subversif des héritages politiques et intellectuels africains et des enseignements des luttes des peuples pour la démocratisation et l’humanisation du monde encore si tardives.
En effet cette rupture épistémologique est une remise en cause du modèle universaliste de développement capitaliste imposé. Elle oblige de sortir définitivement du courant hégémoniste de la modernisation occidentale, de ses chiffres, mythes et falsifications. La rupture bouscule certaines traditions académiques figées et remet en cause le formatage intellectuel dû aux formations reçues. Elle implique un renouvèlement nécessaire des problématiques, des méthodes et approches, nécessitant la réévaluation des académies de recherche, d’enseignement et de formation et leur réadaptation conforme aux besoins du projet essentiel de la modernité africaine. La rupture trouve ses ressorts dans l’appropriation des multiples avancées artistiques, écologiques, philosophiques réalisées par les générations successives d’Africains de sources culturelles et de traditions intellectuelles diverses. Elle s’enrichit particulièrement des résultats probants issus de la coopération fructueuse entre disciplines au sein des équipes, réseaux et plateformes africains et internationaux. Mais ce processus d’élaboration conceptuelle trouve sa substance historique, sa force et sa légitimité politique lorsqu’il puise sa sève nourricière de l’expérience sociale et culturelle des masses et contribue de manière décisive à la rénovation de la pensée sociale.
L’approche totalisante fournie par l’économie politique et l’anthropologie culturelle permet alors aux chercheurs des différentes disciplines fragmentées de se rejoindre au carrefour de la transdisciplinarité et d’appréhender la dimension globale et intégrée des dynamiques au sein des sociétés. Elle doit mettre en lumière au sein de celles-ci, l’exploitation sociale fondamentale de classe, la base économique et les intérêts financiers qui fondent les alliances avec le capitalisme international dominant. Elle édifie sur l’existence d’un bloc hégémonique d’Etat compradore et sur les idéologies justificatrices de la domination et de la servitude.
Mais desserrer l’hégémonie conceptuelle de l’Occident impérialiste sur nos sociétés nécessite l’officialisation profonde des langues africaines et leur pratique généralisée dans l’éducation, les académies, l’administration, la vie économique et politique. Il s’agit de consacrer de manière irréversible et féconde la liaison de l’école à la vie, de la science et des innovations technologiques aux systèmes productifs, de fonder la gouvernance sur l’éthique. Seul en effet, ce nouveau paradigme de l’usage des langues africaines peut assurer la participation populaire libre, faisant désormais de l’espace politique, le foyer pacifié et véridique de la délibération, de la transparence, de la redevabilité. En réalité, la question linguistique, au-delà de son caractère pédagogique et de communication, constitue le cœur existentiel de l’identité, des appartenances sociales, des liens avec la nature et la Transcendance. La langue est en réalité le carrefour des temps et des espaces. Elle reproduit l’individu et les communautés en tant qu’histoire, mémoire, réponses et possibilités. La langue est donc le terreau fertile d’où germe l’esprit sacré d’insoumission et de révolte pour la reprise collective de l’initiative historique. La révolution conceptuelle repose ainsi sur les trois piliers suivants : la langue, la pratique sociale et l’esprit critique. Ces trois éléments sont porteurs de la rupture. Ils constituent le processus dialectique par lequel la pensée se régénère et l’homme s’affirme debout et résolu face aux défis.
C’est donc à travers les luttes sociales patriotiques et révolutionnaires que les individus et les communautés actent la désaliénation, valorisent leurs cultures et affirment leur identité africaine. C’est le « retour de soi à soi à un niveau supérieur », selon la belle formule de Joseph Ki Zerbo. Une telle perspective historique est déjà ouverte sur le continent et dans la Diaspora par l’action des intellectuels, savants et artistes, des partis politiques révolutionnaires et par les mobilisations des mouvements des jeunes, des femmes et des organisations citoyennes de veille. Désormais ces forces organisées prennent place sur l’échiquier politique africain tandis qu’émergent de nouveaux « dirigeants spirituels de la révolution », incarnation pour la jeunesse et les masses des modèles de courage et d’abnégation que furent les héros et les martyrs de la libération du continent. La tâche historique sans précédent est à présent de réveiller le génie culturel africain et de manière irréversible, « faire basculer l’Afrique sur la pente de son destin fédéral ».[9]
Les productions intellectuelles doivent pour cela éclairer le difficile chemin des luttes de classe anticapitalistes et des combats anti-impérialistes, démocratiques et citoyens en cours, mais aussi analyser les transitions complexes qui se dessinent dans la géopolitique mondiale, dans l’économie, la politique et la culture dans nos pays. Les avant-gardes révolutionnaires sur le continent devront à partir de là, élaborer et coordonner les stratégies unitaires libératrices qui s’imposent pour mettre fin définitivement à l’abject « néocolonialisme vivant »[10] qui ronge encore l’Afrique et ses enfants. Les prochaines saisons historiques verront alors s’ouvrir pour les peuples réunis, le vaste horizon de la paix, de la prospérité et du renouveau.
[1] Cheikh Anta Diop (1965). Nation nègre et culture. Paris : Présence Africaine
[2] Frantz Fanon (1975). Les Damnés de la terre. Paris : éd. Maspero.
[3] Kwame Nkrumah (1964). L’Afrique doit s’unir. Paris, Payot.
[4] Samir Amin (1971). L’Accumulation à l’échelle mondiale. Paris : éd. Anthropos.
[5] Amilcar Cabral (1975). I. L’arme de la Théorie, II. La pratique des armes. Paris : éd. Maspero.
[6] Voir Samir Amin (1989). La faillite du développement en Afrique. Paris : éd. L’Harmattan.
[7] Ndongo Samba Sylla (2014). (dir.) Pour une autre Afrique. Eléments de réflexion pour sortir de l’impasse. Paris : L’Harmattan. Felwine Sarr (2016.). Afrotopia. Paris, éditions Philippe Rey
[8] Voir parmi les nombreuses initiatives, les travaux et publications remarquables du groupe des samedis de l’économie : Déconstruire le discours néolibéral T1 (2014) - T2 (2015). (Sous la direction) Demba Moussa Dembélé, Ndongo Samba Sylla, Henriette Faye). Dakar : éditions Arcade-Fondation Luxembourg. Voir également les travaux, publications de l’Institut Panafricain de Stratégies sur les questions importantes de la sécurité et de la Paix sur le continent
[10] Abdoulaye Ly. (1981). L’émergence du néocolonialisme au Sénégal. Dakar : éd. Xamlé.<
BURKINA FASO, LES ASSISES NATIONALES PRÉVUES LES 25 ET 26 MAI 2024
Selon le ministre en charge de l’Administration territoriale, l’objectif des Assises est de réunir les forces vives de la Nation, les partis politiques et la société civile, pour évaluer le bilan de la transition et décider de la suite à donner.
Les Assises nationales prévues les 25 et 26 mai 2024 à Ouagadougou marquent une étape cruciale dans la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso. Ces concertations visent à délibérer sur l’avenir de la transition, qui doit prendre fin en juillet 2024 avec l’organisation d’élections générales, conformément à la Charte de la Transition adoptée le 14 octobre 2022.
Selon le ministre en charge de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, l’objectif des Assises est de réunir les forces vives de la Nation, y compris les Forces de défense et de sécurité, les partis politiques et la société civile, pour évaluer le bilan de la transition et décider de la suite à donner. Les participants auront ainsi l’occasion de discuter de l’évolution du pays après le 2 juillet 2024 et d’envisager d’éventuelles modifications à la Charte de la Transition.
Cette démarche souligne l’importance de la participation démocratique et de la souveraineté du peuple dans le processus de transition. Les décisions prises lors des Assises auront un impact majeur sur l’avenir politique et institutionnel du Burkina Faso a expliqué Emile Zerbo
La loi portant organisation des Assises nationales a été adoptée par les députés de l’Assemblée législative de Transition le 26 avril dernier, marquant ainsi une avancée significative dans le processus de transition.
LA LIGUE PRO SANCTIONNE JARAAF ET TEUNGUETH FC
L'instance a infligé une amende de 500 000 francs CFA à chaque club et les a contraints à jouer leur prochain match sur terrain neutre et à huis clos.
iGFM (Dakar) La Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) a lourdement sanctionnées les équipes du Jaraaf et du Teungueth FC après les incidents regrettables notés lors de leur match comptant pour la 22e journée de Ligue 1.
L'instance a infligé une amende de 500 000 francs CFA à chaque club et les a contraints à jouer leur prochain match sur terrain neutre et à huis clos. Pire, la Ligue sénégalaise de football professionnel, a interdit de stade, Secka Ndiaye Diakhate, pour trois matches. Ce dernier qui est l’officiel de Teungueth FC, a agressé verbalement le superviseur du match.
Pour rappel, le match entre le Jaraaf de Dakar et Teungueth FC a été marqué par des graves incidents marqués par des fumigènes et des projectiles sur le terrain, touchant même l’arbitre de la partie.
Pire, à la fin du match, des affrontements violents entre supporters ont éclaté, causant des dommages matériels et blessant un officiel.
CERTAINS CHAUFFEURS PRENNENT DE LA DROGUE, RÉVÈLE MATAR FAYE
Le facteur technique, la défaillance humaine et le déficit de la formation sont, entre autres, les différentes causes qui entraînent des accidents routiers selon le Directeur exécutif de l'Association des assureurs.
Les cas d’accident graves sont redevenus récurrents à Dakar. Matar Faye de la prévention routière surligne les causes principales de ce fléau qui emporte des vies innocentes.
Le facteur technique, la défaillance humaine et le déficit de la formation sont, entre autres, les différentes causes qui entraînent des accidents routiers au Sénégal, d'après Matar Faye, Directeur exécutif de l'Association des assureurs, en charge de la prévention routière.
Le spécialiste soligne, dans les colonnes de L'Obs, que les infrastructures routières occupent un pourcentage très faible dans les cas d'accident. Ensuite, le facteur technique représente 4 à 5% des accidents. "Les voitures ne sont pas en bon état. Parfois, les conducteurs roulent avec des pneus usés, sans lumière où avec des freins défectueux. Ce qui est inacceptable. Un simple clignotant peut provoquer un accident", signale-t-il.
Après le facteur technique, la défaillance humaine est le facteur le plus important, selon Matar Faye. «Les conducteurs roulent avec un excès de vitesse. Ils pensent qu'en accélérant, ils gagnent du temps. À cela, s'ajoutent les conditions physiologiques. Ils conduisent souvent en étant fatigués. Ils somnolent au volant. Pis, certains prennent de l'alcool ou de la drogue pour, disent-ils, améliorer leurs performances», explique-t-il.
Après le comportement peu exemplaire des chauffeurs, vient le déficit au niveau de la formation, qui est aussi une autre cause.
DÉCLARATION POLITIQUE, AMADOU BA VEUT CONSULTER L’AFP ET LE PS D’ABORD
Depuis sa lourde défaite à la présidentielle de mars 2024, Amadou Ba , le candidat de la majorité présidentielle a gardé le silence. Après un passage à la Mecque, l’ancien Premier ministre de Macky Sall s’apprête à faire sa première sortie politique.
Depuis sa lourde défaite à la présidentielle de mars 2024, Amadou Ba , le candidat de la majorité présidentielle a gardé le silence. Après un passage à la Mecque, l’ancien Premier ministre de Macky Sall s’apprête à faire sa première sortie politique pour décliner son avenir sur l’échiquier politique.
Une sortie qu’il veut grandiose et frappante. Seulement le candidat malheureux veut d’abord baliser le terrain. En dehors de remobiliser ses troupes au sein de sa propre formation politique , Amadou Ba veut ratisser large. Ainsi, de source sûre on apprend qu’il va d’abord rencontrer Moustapha Niasse le leader de l’AFP, ancien président de l’Assemblée nationale , conseiller spécial de l’ancien Président Sall et Aminata Mbengue Ndiaye, la patronne du PS, présidente du Haut conseil des collectivités territoriales. Deux poids lourds de la coalition Benno Bokk yakkaar.
L’objectif de ces consultations est très clair: S’assurer que ces deux formations politiques sont toujours dans la coalition .
CHEIKH OUMAR DIAGNE NOMMÉ DIRECTEUR DES MOYENS GÉNÉRAUX DE LA PRÉSIDENCE
Membre de la coalition "Diomaye président", il a été installé ce mercredi dans ses nouvelles fonctions.
Nommé ministre conseiller, directeur des moyens généraux de la présidence de la République par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, le professeur Cheikh Oumar Diagne a été installé ce mercredi dans ses nouvelles fonctions.
La cérémonie s’est déroulée dans la sobriété au palais de la République.
SALEMATA ABRITE LA QUATRIEME EDITION DU FESTIVAL 72 HEURES DE POESIE ET SLAM, VENDREDI
La quatrième édition du festival ‘’72h de poésie et slam’’ se tiendra du 17 au 19 mai prochains, dans le département de Salémata (Kédougou, sud-est), sur le thème ”Lire pour lutter contre les violences basées sur le genre” a appris l’APS des organisateurs
La quatrième édition du festival ‘’72h de poésie et slam’’ se tiendra du 17 au 19 mai prochains, dans le département de Salémata (Kédougou, sud-est), sur le thème ”Lire pour lutter contre les violences basées sur le genre”, a appris l’APS des organisateurs.
Le festival est initié par l’association ”Food for children (FFC)’’ de Kédougou, en collaboration avec le conseil départemental, l’inspection de l’éducation et de la formation de Salémata, indique un communiqué parvenu à l’APS.
A travers cette manifestation, l’association veut promouvoir la richesse culturelle de la région par la force de l’oralité, via le livre et la lecture, pour participer au développement du patrimoine culturel immatériel dont elle regorge.
La culture étant un puissant vecteur de communication pouvant déboucher sur un changement de comportement des populations, le festival demeure un moment ‘’fort’’ permettant de renforcer l’inclusion et la cohésion sociale, soulignent les organisateurs.
Lancé depuis 2021 à Kédougou, cet événement a été retenu dans le projet de labélisation des festivals, par le réseau européen des organisations engagées dans les relations culturelles (EUNIC).
LA DIRECTRICE DU CRDS SOULIGNE L’IMPORTANCE DE VALORISER LE PATRIMOINE DE LA VILLE
La directrice du Centre de recherche et de documentation du Sénégal (CRDS), Fatima Fall, a souligné, mardi, la pertinence de valoriser le patrimoine de Saint-Louis, en particulier la préservation de son île, classée patrimoine mondiale de l’humanité
Saint-Louis, 15 mai (APS) – La directrice du Centre de recherche et de documentation du Sénégal (CRDS, ex IFAN), Fatima Fall, a souligné, mardi, la pertinence de valoriser le patrimoine de Saint-Louis, en particulier la préservation de son île, classée patrimoine mondiale de l’humanité, en 2000.
‘’Pour valoriser le patrimoine de Saint-Louis, nous devons nous donner la main, nous serrer les coudes et surtout, pouvoir respecter les normes. C’est nous qui avons demandé l’inscription, donc il faudrait de notre côté qu’on puisse ensemble contribuer à la préservation du site mais aussi à tout ce qu’il y a comme aspect de valorisation au niveau de Saint-Louis’’, a-t-elle lancé.
Mme Fall s’entretenait avec des journalistes en marge d’une table ronde organisée dans le cadre des rencontres sur les architectures futures et les patrimoines initiées par l’organisation ‘’Hahatay’’ de Gandiol.
‘’Nous, ce qu’on a à Saint-Louis, ne n’est pas quelque chose qui est donné à tout le monde. Parce qu’on a ici le fleuve, la mer, on a notre +ceebu jen+ [riz au poisson] et on a le parc de Djoudj’’, a-t-elle fait valoir.
Elle estime que Saint-Louis est ‘’la seule ville aujourd’hui qui rassemble ces trois éléments, c’est-à-dire être sur la liste du patrimoine mondial par l’Île de Saint-Louis, avoir le parc des oiseaux de Djoudj, qui représente le patrimoine naturel et avoir un élément du patrimoine immatériel qui se trouve être le +ceebu jen+’’.
Président fondateur de l’organisation ‘’Hahatay’’, Mamadou Dia a également participé à cette table-ronde, laquelle avait pour thème ‘’Tisser des liens durables entre les villes et les espaces de l’humanité à travers le patrimoine’’.
Les Rencontres sur les architectures futures et les patrimoines à Saint-Louis vont réunir du 13 au 16 mai 2024 des acteurs et actrices de Cuba, du Sénégal et du Pays Basque (Espagne), selon un document reçu des organisateurs.
L’un des objectifs de ces rencontres est de promouvoir le dialogue et la collaboration entre les acteurs et actrices du patrimoine des trois pays participants, précise le document.
Les discussions vont, entre autres, porter sur les défis et les opportunités liés à la préservation et à la valorisation du patrimoine, dans une approche sociale et genrée, renseigne le même document.