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28 février 2025
SONKO PROMET LA FIN DES INONDATIONS
Le chef du gouvernement a annoncé ce jeudi 16 mai 2024, une gestion plus efficace et responsable du problème, notamment par des mesures contre les constructions illégales et un audit approfondi des fonds déjà engagés
Le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé, jeudi, que le gouvernement du Sénégal allait mobiliser les moyens et les ressources nécessaires pour résoudre définitivement le problème des inondations. « Des moyens et des ressources seront trouvés pour le règlement définitif des inondations même s’il faut l’admettre, il restera toujours des zones inondables. » Une déclaration faite lors du Conseil interministériel sur la prévention et la gestion des inondations durant la saison des pluies.
Le chef du gouvernement a reconnu que certaines zones resteront toujours inondables, notamment les quartiers construits dans des zones non aedificandi (zones où la construction est interdite). Cependant, il a assuré que l’État mettrait tout en œuvre pour lutter efficacement contre les inondations.
Il a rappelé que l’État avait déjà investi 717 milliards FCFA dans divers projets visant à prévenir les inondations, incluant la construction d’ouvrages de drainage, de stockage et de pompage des eaux pluviales, la restructuration de zones inondables et le relogement des sinistrés. Malgré ces investissements, les résultats escomptés n’ont pas été atteints, ce qui a conduit à la décision de mener un audit approfondi pour évaluer l’utilisation de ces fonds.
Le Premier ministre a souligné l’importance de mettre fin à l’anarchie dans la gestion des inondations et de veiller à la protection des populations. Il a promis de prendre des mesures contre les constructions illégales dans les zones non aedificandi et sur les voies d’évacuation des eaux pluviales.
Il a également appelé à une mobilisation citoyenne contre les inondations, tout en remerciant les forces armées pour leur soutien. Il a insisté sur le fait que les inondations sont souvent causées par les négligences de certains services publics et les mauvais comportements des citoyens.
Enfin, il a souligné que ce Conseil interministériel est crucial car il engage fortement la responsabilité de l’État, qui doit assumer une responsabilité technique, administrative et politique dans la gestion et la prévention des inondations au Sénégal. Le premier ministre a conclu en affirmant que l’État doit intensifier ses efforts pour résoudre définitivement ce problème.
Le Conseil interministériel a réuni plusieurs membres du gouvernement, y compris le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, ainsi que des responsables de services publics, des autorités administratives des régions, des forces de défense et de sécurité, et des élus locaux.
L’ETAT DECONFINE LE DOSSIER
Dans le communiqué du Conseil des ministres, il y a un passage qui attire l’attention : «Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, a fait une communication sur le traitement judiciaire sur la gestion du fonds Covid-19.»
Le ministère de la Justice va-t-il mettre le coup d’accélérateur sur le traitement judiciaire du rapport de la Cour des comptes sur le fonds Covid-19 ? En Conseil des ministres hier, Ousmane Diagne a fait le point sur l’affaire. Alors que la Dic avait commencé les auditions de certaines personnalités épinglées dans ce rapport. Va-t-on vers une relance de l’affaire ?
Dans le communiqué du Conseil des ministres, il y a un passage qui attire l’attention : «Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, a fait une communication sur le traitement judiciaire sur la gestion du fonds Covid-19.» Qu’annonce cette communication de l’ancien procureur de la République, Ousmane Diagne ? Il s’agirait d’une relance de ce dossier qui fait partie de l’un des héritages les plus explosifs du régime Sall. Si le traitement du dossier avait débuté après qu’un soit-transmis a été donné à la Division des investigations criminelles (Dic), suivi d’un défilé de certaines personnalités épinglées par le rapport sur le fonds Covid-19, il était presque au point mort selon certains. Mais, la Dic, qui n’avait pas totalement bouclé ses enquêtes, va sans doute accélérer la procédure. En attendant la suite qui viendrait du Parquet de Dakar. Certains fonctionnaires avaient été attraits devant la Chambre de discipline financière pour des faits considérés comme des fautes de gestion.
Les conclusions du rapport de la Cour des comptes sur le fonds Covid-19 avaient ému le pays à cause de certaines révélations sur la gestion de cette manne financière. A l’époque, le gouvernement avait soutenu la polémique et avait voulu ramener le débat à de justes proportions. Mamadou Moustapha Ba avait souligné que la Cour a fait dans son document, «85 recommandations fort pertinentes, qui seront capitalisées et internalisées au titre des bonnes pratiques en matière de gouvernance des ressources publiques, dans des situations d’urgence et de crise». A côté de ces recommandations, certaines concernent des fautes de gestion qui ont été relevées et demandent que les auteurs fassent l’objet d’instructions judiciaires. Et sur ce point, le gouvernement laisse l’initiative à la Cour des comptes. Lors d’une séance d’explications, il avait soutenu que sur les 1000 milliards du fonds Covid-19, seuls 6 milliards 686 millions 784 mille 410 francs Cfa ont fait l’objet de réserves de la part des magistrats de la Cour des comptes. Donc, en valeur relative, 0, 4% du montant total. Et cette mauvaise utilisation aurait pour responsables, à la lecture du document de la Cour, des haut-fonctionnaires de 9 départements ministériels. Il s’agit, entre autres, des directeurs-chefs de service et des Dage en fonction à l’époque dans les ministères de la Santé, de la Microfinance et de l’économie solidaire, des Mines et de la géologie, du Développement communautaire et de l’équité sociale, de la Jeunesse, du Commerce, de la Femme et de la famille, ainsi que ceux de la Culture et de la Communication.
Les faits qui leur sont reprochés sont de natures diverses et vont, entre autres, de «défaut de justification des dépenses» ou «d’absence de pièces justificatives» relatives à des dépenses, à «des paiements sans service fait», en passant par des «surfacturations» pour l’acquisition de certains produits. Sans oublier certains paiements en espèces pour des achats, ce qui est contraire à la règle dans l’Administration publique.
Il faut savoir que sur les 1000 milliards du fonds Covid-19 dont il est question, 628 milliards de Cfa étaient tirés du Trésor public, tandis que pour 372 milliards, il s’agissait de mesures de renonciations fiscales visant à permettre à des entreprises privées nationales de pouvoir supporter le choc de la perte de leurs activités économiques et de ne pas mettre la clé sous le paillasson durant la période du Covid-19. Le fonds Covid-19 devait permettre la mise en œuvre du Programme de résilience économique et sociale (Pres) en ses 4 axes, à savoir le soutien au secteur de la santé, le renforcement de la résilience de la population et de la cohésion sociale, la sauvegarde de la stabilité macroéconomique et financière, ainsi que la sécurisation de l’approvisionnement et de la distribution des denrées alimentaires, des médicaments et de l’énergie.
Par Ibou FALL
MAITRE BABACAR SEYE ET LES QUARANTE FANTÔMES
Après les déclarations outrées sur le carnage foncier et les délires des «lanceurs d’alerte» sur le pillage de la République, on attend impatiemment la vérité sur le «complot d’Etat» qui nous a valu tant d’émotions
Hier, le 15 mai 2024, la République, soigneusement, évite de commémorer le 31ème sinistre anniversaire de l’assassinat de Maître Babacar Sèye, alors vice-président du Conseil constitutionnel.
En effet, il n’y a pas de quoi pavoiser : le vice-président du Conseil constitutionnel, alors qu’il rentre un samedi après une journée que l’on devine chargée, est abattu par une bande de sbires que les enquêteurs ne mettent pas longtemps à identifier. Il y a, dans le lot, un certain Clédor Sène, le plus fort en thème, plus grande gueule qu’autre chose, Pape Ibrahima Diakhaté et Assane Diop.
Ils se font remarquer tout ce temps-là comme des proches du pape du «Sopi». Assane Diop, un ancien militaire, est de la garde rapprochée de Ousmane Ngom, le bras droit d’alors de Maître Wade.
Déjà en 1988, alors que Wade est en prison pour diverses atteintes à la stabilité nationale dont la sûreté de l’Etat, après que quelques bombes explosent et qu’une «Armée du peuple» en revendique la paternité, la police en arrête les auteurs, au rang desquels on retrouve Clédor Sène. Après avril 1991, au nom de la réconciliation nationale et de l’entrisme de Wade et sa bande de casseurs dans un «gouvernement de majorité présidentielle élargie», une amnistie est décrétée par Diouf. Dans le lot, des séparatistes casamançais, et les poseurs de bombes de 1988 qui commencent à grogner drôlement depuis la prison et attendent d’être jugés.
Il faut dire qu’un an auparavant, le vrai maître du pays, Jean Collin, quitte la scène publique et prend une retraite méritée. C’est sans doute depuis lors que la République ne sait plus se faire respecter.
Arrivent les élections de 1993, qui ne sont plus couplées. Diouf remporte la Présidentielle les doigts dans le nez, mais lorsque surviennent les législatives, ça se corse. Un interminable contentieux pousse le président du Conseil constitutionnel d’alors, Kéba Mbaye, que l’on considère comme «le père du Code électoral consensuel», à remettre sa démission.
Officiellement, il dit reconnaître sa responsabilité dans le désordre ambiant. Officieusement, on parle de menaces anonymes d’attentats visant sa marmaille. Youssou Ndiaye, un des quatre autres magistrats qui se dévouent alors pour enfanter le «Code électoral consensuel», le remplace au pied levé.
On attend alors avec impatience les résultats des Législatives, agrémentés par le va-et-vient de Andrésia Vaz qui préside la Commission nationale de recensement des votes où se déroule, comme dirait l’autre, «le cérémonial chinois de l’administration de preuves, où il faut prouver les virgules, les points-virgules et même les soupirs». On n’est pas loin des 15 heures, ce 15 mai 1993, lorsque tombe la nouvelle : le vice-président du Conseil constitutionnel, Maître Babacar Sèye, vient d’être abattu.
Les enquêteurs ne mettent pas longtemps pour arrêter les coupables. Devant les gendarmes, sans qu’on ne le force vraiment, Clédor Sène se révèle bavard : ce sont des responsables du Pds les commanditaires du meurtre. Ses pontes défilent à la gendarmerie et font de la garde à vue. Dans les couloirs du Palais présidentiel, la dissolution du Pds est évoquée. Et puis, un beau jour, ô surprise, on découvre dans la presse privée, le «complot d’Etat». Clédor Sène, encore lui, depuis la prison, parvient à faire fuiter une lettre dans laquelle il retourne sa veste : ce serait le Premier ministre d’alors le vrai commanditaire du meurtre, avec des intermédiaires à trouver dans les rangs socialistes. Dans l’opinion, c’est clair comme de l’eau de roche : Maître Babacar Sèye est mort, on ne sait où, tué par on ne sait qui, avant d’être placé dans sa voiture avec la complicité du chauffeur et du garde du corps. Clédor Sène et sa bande ne sont là que pour faire joli : ces lampistes simulent tout juste un attentat sur la Corniche, à l’entrée de l’avenue des Ambassadeurs.
Pourquoi souriez-vous ?
Wade et sa bande, désignés comme les commanditaires, sont blanchis par… le juge Cheikh Tidiane Coulibaly.
Le même juge qui siège au Conseil constitutionnel et que le PDS accuse de corruption passive lors de la Présidentielle de 2024. Il aurait fait annuler en 1993 la procédure pour cause d’aveux extorqués sous la torture. Lorsque Wade retourne à la soupe gouvernementale, en 1995, il en fait son directeur de Cabinet.
Le monde est petit.
Après le 19 mars 2000, lorsque le «Sopi» arrive aux affaires, certains esprits chagrins se disent que la plus sulfureuse des énigmatiques affaires d’Etat va enfin trouver son épilogue et que les commanditaires de l’affaire Babacar Sèye vont être démasqués et pendus haut et court sur la place publique.
On attendra en vain. En lieu et place, on assiste à l’élargissement des assassins qu’une Cour d’assises en 1994 condamne à de lourdes peines, en même temps que des Moustarchidines, auteurs des émeutes du 16 février 1994 qui coûtent la vie à six policiers. Une loi, dénommée Ezzan, est votée dans la foulée pour gommer cette ignominie des tablettes de notre Histoire.
Mais la leçon est retenue : être pris la main dans le sac et accuser l’Etat de comploter, ça peut sauver des fesses…
Il faudra attendre février 2021 pour en avoir la plus belle illustration. Lorsqu’une jeune inconnue, Adji Raby Sarr, masseuse à Sweet Beauté, sort de nulle part pour accuser de viols répétés Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef. L’opposant surfe alors sur la vague du succès après un score de 15% à la présidentielle de 2019. Le Pros, comme l’appellent ses ouailles, est la figure montante de l’opposition, Idrissa Seck, le challenger de Macky Sall, ayant choisi de transhumer contre un strapontin au Cese.
Il est formel : c’est un complot d’Etat pour éliminer le favori de la Présidentielle de 2024. Tout le monde est impliqué… On y distingue dans le désordre, des magistrats, des avocats, des ministres, des militaires, des gendarmes, des policiers, de rancuniers hauts fonctionnaires véreux et leur cohorte de journalistes corrompus et, enfin, le président de la République et sa distinguée épouse.
Sur les réseaux sociaux, ça se lâche : pour ses inconditionnels, le monde entier est suspecté de barrer la route au futur président Ousmane Sonko de manière déloyale, comme cela s’est passé avec Karim Wade et Khalifa Sall, des enfants de chœur victimes du cynique «mackyavélisme» dominant.
Sauf que lui ne se laisse pas faire, et depuis sa forteresse de Ziguinchor, lance le «gatsa-gatsa» à la tête de ses troupes dont certains sont dangereusement armés de lance-pierres pour prendre d’assaut le Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor…
C’est près de Koungheul que la gendarmerie met fin à ce triste cirque qui dénombre tout de même, l’un dans l’autre, près de quarante morts dont deux enfants calcinées dans un car de transport en commun, des blessés et de considérables dégâts matériels. On le ramène chez lui où il est consigné près de deux mois avant d’être arrêté pour un «vol de portable» qu’accompagne un cortège d’accusations gravissimes dont l’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Dans l’opinion, ça se demande de quoi sera faite une Présidentielle sans Ousmane Sonko ni Macky Sall, alors que le parti Pastef est dissous. Les plans B, C, D et même E se bousculent dans la tête des analystes politiques. Lorsque la candidature de Bassirou Diomaye Faye passe par un trou de souris pour être validée par le Conseil constitutionnel, ça pavoise déjà : «Diomaye, c’est Sonko !»
Et puis, c’est le coup de théâtre : Macky Sall freine le processus électoral pour, selon ses dires, se donner le temps d’organiser une présidentielle «inclusive», avec Karim Wade et Ousmane Sonko. Et sans doute lui-même.
Les juges constitutionnels le ramènent à la raison. Et, à la fin, c’est Diomaye qui est élu…
C’est sans doute le moment de retenir son souffle : après les déclarations outrées sur le carnage foncier et les délires des «lanceurs d’alerte» sur le pillage de la République, on attend impatiemment la vérité sur le «complot d’Etat» qui nous a valu tant d’émotions.
En attendant, depuis peu, quarante fantômes tiennent compagnie à Maître Babacar Sèye dans la salle des pas perdus…
LE PROJET «BEHIND THE SCENES SENEGAL » LANCÉ À DAKAR
Le projet «Behind the scenes Senegal» a été lancé officiellement par les acteurs culturels et économiques. Le but est de favoriser une industrie créative plus équitable et inclusive
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 16/05/2024
Le projet «Behind the scenes Senegal» a été lancé officiellement par les acteurs culturels et économiques. Le but est de favoriser une industrie créative plus équitable et inclusive.
Les acteurs culturels et économiques ont procédé au lancement officiel du projet «Behind the scenes Senegal». «Cette initiative permet de catalyser le changement et de favoriser une industrie créative plus équitable et inclusive», a déclaré le représentant du Laboratoire de recherches économiques et monétaires (Larem), Ousmane Faye, selon Aps. Axée sur le thème «Les jeunes femmes et l’inégalité entre les sexes dans le secteur créatif africain», la rencontre a enregistré la présence de la directrice des Arts et de plusieurs acteurs œuvrant dans ce domaine. «Ce projet favorise la diversité culturelle et l’autonomisation de la jeune femme dans le secteur de la culture. L’industrie créative africaine est en plein essor avec une richesse des talents, des innovations dans les domaines notamment de la mode, de la musique, du cinéma, des arts visuels, etc.», a fait savoir Ousmane Faye.
Malgré cet immense potentiel, il a toutefois regretté que les jeunes femmes créatrices en Afrique soient souvent confrontées à des obstacles limitant leur accès aux opportunités et entravant leur succès. «Nous cherchons à explorer ces obstacles et à changer cette situation avec le projet Behind the scenes», a indiqué M. Faye. Avant de préciser qu’il s’agira aussi de cartographier le secteur créatif du pays pour, non seulement connaître l’infrastructure, mais également les systèmes permettant d’avoir un bon outil de travail. Il a exprimé sa détermination à faire en sorte que les voix et les talents des jeunes femmes ne soient plus jamais ignorés, mais célébrés et mis en valeur. «Ce projet est mis en place pour renforcer la capacité des chercheurs femmes dans l’industrie créative. Il est mis en œuvre dans 7 pays africains dont le Sénégal, le seul pays francophone», a dit M. Faye.
Le directeur de l’Institut des arts et de la culture (Isac) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Babacar Mbaye Diop, a noté que le projet permettra d’avoir une base de données créatives de qualité en Afrique. «Treize jeunes ont été recrutés, dont 10 femmes, pour une durée de 3 ans. Nous avons reçu plus de 100 dossiers et après délibération, seuls treize ont réussi», indique le directeur de l’Isac
AMADOU BA LANCE L’OFFENSIVE POUR L’HERITAGE DE BENNO
Selon Madiambal Diagne, le candidat de Benno, battu le 25 mars dernier au premier tour, devait rencontrer, hier, Moustapha Niasse et Aminata Mbengue Ndiaye avant de «rendre public son choix politique cette semaine».
L’ex-dauphin peine à nager dans les eaux de l’Apr. Amadou Ba lance ses filets sur les alliés après son retour à Dakar. Selon Madiambal Diagne, le candidat de Benno, battu le 25 mars dernier au premier tour, devait rencontrer, hier, Moustapha Niasse et Aminata Mbengue Ndiaye avant de «rendre public son choix politique cette semaine».
Le divorce n’est pas officiel. Mais il semble davantage plus proche entre Macky Sall et Amadou Ba. Chacun a(bat) ses cartes. Et en voilà une révélée par Madiambal Diagne qui affirme que le candidat malheureux de Benno bokk yaakaar, de retour au Sénégal, ce 13 mai, multiplie les rencontres. «Amadou Ba rencontre ce soir (hier mercredi), tour à tour, Moustapha Niasse (Afp) et Aminata Mbengue Ndiaye (Ps). Il compte leur parler de son choix politique qu’il rendra public cette semaine». Quel choix ? Probablement celui de prendre son destin en main. Après ses déboires et divergences avec le Président et ses hommes qui ont amoindri ses chances de gagner ou d’aller au second tour. Il compte donc sur les alliés de l’Apr, ceux-là sans qui il ne serait pas et ne resterait peut-être pas le candidat de Macky Sall. N’est-ce pas Abdoulaye Seydou Sow qui confirme, vrai ou faux, que le Président voulait changer de candidat ! C’est déjà une bataille à distance entre Sall et Ba pour hériter de l’Afp et du Ps, ou de ce qu’il en reste. L’appel (téléphonique et du pied) de Kaffrine ressemblait à une tentative de fidélisation des militants.
Amadou Ba tend la main à ceux qui avaient sauvé sa candidature
Pour le Ps, les choses sont encore plus complexes. Malgré cette offensive de charme sur Aminata Mbengue Ndiaye, Amadou Ba va devoir convaincre qu’il est le mieux placé que Khalifa Sall, qui tente un retour. Il peut en sortir «légitime» avec ses presque 36 %, même si Macky Sall en aurait des «actions». Pour l’Afp, Moustapha Niasse, qui est hors course, va-t-il se départir de la confiance du président de l’Apr ? En tout cas, Amadou Ba retourne chez l’homme qui l’avait «choisi» contre ses concurrents qu’il avait auditionnés pour le choix de Benno à la Présidentielle. Cette fois-ci, il devrait requérir la bénédiction de Niasse pour une nouvelle ambition. Mais, aussi bien pour les Socialistes que pour le Progressistes, le choix pourrait dépendre de l’engagement ou des nouvelles (?) ambitions de Macky Sall. Reviendra, reviendra pas ? C’est la question. Sinon, il comptera sur Amadou Mame Diop, Abdoulaye Daouda Diallo et autres. Ce «choix politique qu’il rendra public cette semaine», comme l’annonce le président du Groupe Avenir communication sera déterminant pour son avenir politique. S’opposer ou périr. Les Législatives, c’est aujourd’hui !
LA SEULE CHOSE QUI M’EMPECHE DE DORMIR C’EST D’AVOIR UN TITRE AFRICAIN
Mamadou Gueye Pabi qui dirige l’équipe de l'As Douanes depuis 2008 rêve d’un titre continental.
Championne du Sénégal 11 fois (NM1), l’AS Douanes est l’équipe la plus titrée du basket sénégalais avec 35 trophées remportés dont on compte aussi 7 coupes du Sénégal, 13 coupes du maire et 5 en coupe Saint- Michel. Quart de finaliste en 2021, finaliste en 2023, Mamadou Gueye Pabi qui dirige l’équipe depuis 2008 rêve d’un titre continental. Le coach l’a fait savoir dans l’émission Sports Solutions.
Qu’est-ce que cela vous ferait de remporter la BAL ?
Cela me fera énormément plaisir parce qu’ici au Sénégal, je n’ai pratiquement plus rien à prouver. La seule chose qui m’empêche de dormir c’est d’avoir un titre africain avec des sénégalais, des africains. Vous savez la NBA est une ligue américaine, et la BAL une ligue africaine, sans aucune discrimination parce qu’il en existe pas, j’aimerai remporter la BAL pour montrer qu’il y a un potentiel énorme en Afrique.
C’était donc la vision que vous aviez en faisant ce recrutement 100% africain
J’avais la possibilité de prendre un américain ou un européen. Et cela ne veut pas dire que je ne vais plus en prendre, il faut que cela soit clair. Mais cette année, ma philosophie était de montrer à la face du monde que nous ne pouvons compter que sur nous pour y avoir. Cette BAL est pour le continent africain. Il faut donner l’opportunité à nos jeunes d’y travailler.
Avec une veste aux couleurs africaine, vous avez rejoint le concept culturel de la BAL d’adopter un style africain dans le stade. Ce qui vous a encore mis sous le feu des projecteurs.
Cela fait chaud au cœur de voir que tout le courtside était en mode africain. C’est un ami qui est en Belgique, Mose Niasse qui n’est pas forcément styliste, mais qui a cette passion de coudre, qui me l’a donné. Tout le monde en parlait devant un beau public et des centaines de téléspectateurs dans le monde. J’ai tapé fort (il rigole).
wiwsport.com
TOURNOI INTERNATIONAL DU JUDO : DES DIFFICULTES À BOUCLER LE BUDGET
Saint-Louis sera la capitale du Judo, avec la 24ème édition du tournoi International de Judo prévu les 18 et 19 mai prochains
Saint-Louis sera la capitale du Judo, avec la 24ème édition du Tournoi International de Judo de la vieille cité qui aura lieu les 18 et 19 Mai prochains. Le comité d’organisation en conférence de presse ce mercredi, est revenu sur l’événement qui va accueillir des centaines de combattants et encadreurs.
Le président du comité d’organisation du tournoi international de Judo de Saint-Louis a rappelé l’historique du tournoi qui a été organisée pour la première fois en 1998, au stadium Joseph Gaye par feu Ababacar Mbaye Boye, avec à la fin une dette de 8 millions de frs CFA. « Au départ, nous étions quatre personnes membres de l’Institut des sports de Saint-Louis dont Mbaye Boye à organiser ce tournoi, sans moyens et sans soutien, mais grâce à son dévouement, le tournoi a pu se tenir durant toutes ses années. Pour cette édition, c’est organisé en même que le Festival International de Jazz de Saint-Louis et le Gamou de Serigne Babacar Sy » a d’emblée déclaré Ngor Faye qui a également précisé que c’est sur autorisation de la Fédération sénégalaise de judo que le comité organise.
Dans ce sens, il a annoncé qu’une forte délégation fédérale sera même à Saint-Louis pour assister à l’événement. Interrogé sur une soi-disante polémique avec la famille de feu Mbaye Boye, Ngor Faye s’explique : « On ne cherche pas à accaparer quoi que ça soit , nous ne sommes pas dans la polémique, après plusieurs péripéties, le tournoi de judo est pour tout Saint-Louis «.
Cependant, les difficultés ne manquent pas avec l’absence de sponsors, et la perte du pouvoir des principaux souteneurs. C’est pourquoi Mr Faye a appelé le nouveau ministre des Sports à les accompagner. « Nous appelons madame le ministre de la Jeunesse, de la Culture et des Sports Khady Diène Gaye qui sera à coup sûr à Saint-Louis dans le cadre du Festival International du Jazz à venir présider la cérémonie d’ouverture de la 24eme édition du tournoi « a-t-il estimé.
Cependant, le comité d’organisation a magnifié le soutien de la Fédération de judo, des communes de Gandon (où se trouve le centre de judo de Saint-Louis) de Saint-Louis et des amis du tournoi. Selon Baye Magatte Mbengue, entraîneur de l’Institut des sports de Saint-Louis (ISS) et entraîneur national adjoint, les pays comme la Mauritanie, les deux Guinées, la Gambie, le Gabon et le Congo , en plus des clubs de Saint-Louis et des autres localités du Sénégal vont prendre part à cette 24eme édition du tournoi international de Saint-Louis. Les délégations du Congo et du Gabon sont déjà à Dakar, après avoir participé au tournoi Amajelo et vont rallier la capitale du nord. La Casamance est arrivée ce mercredi et les autres délégations sont attendues dans la vieille ville au plus tard ce jeudi.
Un budget de 37 millions de frs qui peine à être bouclé
Le comité d’organisation peine à boucler le budget de cette année qui est évalué à 37 millions CFA. Bien que bien maîtrisé, les organisateurs estiment néanmoins qu’il est loin d’être bouclé et est à seulement 1%. Même s’ils estiment avoir le soutien des Saint-louisiens, le président du comité d’organisation Ngor Faye et son équipe disent attendre toujours les fonds des partenaires, le soutien de l’Etat, du Cnoss, des parrains et marraines qui ont promis de réagir. Il lance un appel aux nouvelles autorités étatiques, plus particulièrement à madame la ministre des sports Khady Diène Gaye, qui est la première personne indiquée. Il informe que le maire Mansour Faye a donné des instructions à ses services pour les accompagner dans l’organisation. Pape Samba Ly, inspecteur départemental des sports, par ailleurs membre du comité d’organisation a fait savoir que le tournoi international de Judo de Saint-Louis constitue un événement majeur dans l’agenda culturel et sportif de la commune. « Ce n’est pas donné à tout le monde d’organiser 24 éditions. Le tournoi a fait sa propre promotion et mérite d’être accompagné. Organiser un tournoi de cette dimension demande beaucoup de moyens et de sacrifices, c’est pourquoi nous appelons les autorités, les Saint-louisiens d’ici et de la diaspora et tous les mécènes à contribuer pour la réussite du tournoi, afin que l’héritage légué par feu Ababacar Fall Mbaye Boye puisse être gardé. Ce n’est plus un tournoi de l’Institut des sports, mais c’est un tournoi de la ville de Saint-Louis, qui est une vitrine, une lumière et qui pourrait un jour valoir beaucoup de satisfaction en terme économique, de tourisme, d’activités» a-t-il expliqué avant de demander à tous les fils de Saint-Louis de s’y mettre pour la pérennité du tournoi et redorer son caractère international. L’inspecteur départemental des sports d’ajouter : «Le judo est un sport de combat complet où corps et esprit sont liés. Il nous inculque des valeurs au quotidien et contribuerait à régler les problèmes de contrevaleur que nous rencontrons actuellement «
Un plateau technique relevé attendu
Pape Samba Ly est revenu sur les problèmes d’infrastructures qui se posent à Saint-Louis. « Le comité d’organisation a loué la salle gymnase Didier Marie qui est sans commodités aucune à 300000 frs la journée, c’est nous qui allons équiper la salle , c’est pourquoi j’invite les gérants de la salle à revoir le prix à la baisse « a-t-il souligné. Pour lui, c’est Saint-Louis qui est confronté à un problème d’infrastructures sportives. Ce qui selon lui influe négativement à l’amélioration de la performance de l’athlète Saint-louisien. « Nous ne pouvons pas imposer à nos Athlètes de performer, sans pour autant disposer du minimum de confort, d’où la nécessité et l’urgence de réaliser des-infrastructures sportives qui va permettre aux jeunes de pratiquer leur discipline préférée, comme le consacre la charte du sport. Le sport étant une compétence transférée aux collectivités territoriales, c’est à ces dernières de jouer le rôle qui sied pour la construction et l’équipement d’infrastructures sportives adéquates» conclu-t-il. L’innovation de cette année, c’est l’absence de stage pour les officiels, mais l’instauration d’une compétition par équipes où les quatre premières seront récompensées financièrement selon les moyens à disposition. L’entraîneur de l’Institut des sports de Saint-Louis et entraîneur adjoint de l’équipe nationale Baye Magatte Mbengue a indiqué que le plateau sera très relevé, avec la participation des pensionnaires de l’équipe nationale de judo comme les soeurs Georgette et Monica Sagna, Moussa Diouf, entre autres. Pour rappel , la 24ème édition du tournoi international de Saint-Louis qui se tiendra les 18 et 19 Mai à comme parrain officiel, feu Elhadj Mawa Séne, qui était un grand notable de Guet Ndar. Les autres parrains et marraines sont : Mme Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse des Sports et de la Culture, Mansour Faye, maire de Saint-Louis, honorable députée Amineta Gueye, premier questeur à l’assemblée nationale, Mame Boye Diao , maire de Kolda, Amadou Diagna Ndiaye, président CNOSS, BabaNgom , président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines assimilées, Babacar Wade, ancien président de la fédération de judo , et Baye Samba Diouf conseiller.
UNE DESTINATION AÉRIENNE HORS DE PRIX
Entre taxes et redevances excessives, commission des agences et marges des compagnies, le coût des billets d'avion au départ ou à destination du Sénégal apparaît comme l'un des plus élevés au monde. Cette situation pénalise fortement les voyageurs sénégal
Divers classements établis ces dernières années font apparaître Dakar comme étant la ville la plus chère d’Afrique par rapport au pouvoir d’achat des ménages. On pourrait dire de même que le Sénégal est la destination la plus salée au monde du fait de la cherté des billets d’avion provoquée par le cumul des frais et redevances aéroportuaires imposés par un Etat « Banabana ». Ce qui pousse en particulier nos compatriotes étudiants et émigrés vivant en Europe surtout à dénoncer l’inaccessibilité des billets d’avion. Ils supplient le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de faire tout pour que les prix de ces billets diminuent.
Jusqu’à une époque récente, le Sénégal était une destination touristique et académique pour de nombreux touristes européens et étudiants africains. Hélas, ces dernières années, sous le régime du président Macky Sall, le coût de la vie provoqué en particulier par la cherté du loyer ont fait fuir beaucoup d’étudiants camerounais, gabonais, centrafricains, burkinabés, nigériens, congolais etc. vers d’autres pays du continent où il est possible de se loger, de se nourrir et d’étudier à moindre coût. Non content d’avoir la capitale la plus chère d’Afrique, le Sénégal est aussi sans doute la destination la plus coûteuse au monde du fait de la cherté des prix des billets d’avion des compagnies qui le desservent. Des billets inaccessibles toutes destinations, saisons et compagnies confondues !
En tout cas, rares sont les voyageurs qui osent à présent prendre les compagnies Air France et Air Sénégal dont les billets coûtent les yeux de la tête. La plupart se rabattent sur Air Algérie et Royal Air Maroc (Ram) considérés comme étant les « moins » chères. Bien que cela dépende beaucoup de la « saison » et de la date à laquelle le voyageur réserve son billet par rapport à son départ. Jusqu’à avant-hier, mardi 14 mai 2024, pour se rendre de Dakar à Paris via Casablanca ou de Dakar à Paris via Alger, il fallait débourser entre 600.000 cfa ttc (950 euros) et 800.000 cfa ttc (1200 euros) ! Et pire, en classe économique avec un voyage qui peut durer plus de 12 heures si l’on compte les escales.
Quant à Air France et Air Sénégal n’en parlons puisqu’elles étranglent les passagers à travers des tarifs particulièrement exorbitants sur la ligne Dakar-Paris-Dakar considérée comme la plus prestigieuse. Et la plus empruntée. Là, les billets d’avion oscillent entre 850.000 CFA ttc (1300 euros) et 950.000 CFA ttc (1400 euros). Autant dire que, comme les avions, les tarifs décollent !
Notre compatriote Ib. Kébé vivant en France reconnait que les prix des billets d’avion sont généralement plus élevés pendant les périodes de haute saison c’est-à-dire les grandes vacances d’été et les fêtes de fin d’année. Seulement voilà, tempête-t-il, « sur la destination Sénégal, il n’y a ni haute saison, ni basse saison sur les vols d’Air Sénégal, d’Air France et même de Royal Air Maroc où les tarifs sont exagérés. Ce qui est déplorable, c’est le fait que ces compagnies prennent la fête de Tabaski ou le grand Magal de Touba comme une période de haute « saison » du fait de la très forte demande des Sénégalais pour augmenter leurs tarifs. Ce même si ces fêtes interviennent durant une période normalement considérée comme relevant de la baisse saison ! L’avènement du président Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême donne l’opportunité aux innombrables Sénégalais de la Diaspora, et particulièrement ceux de France comme moi, de revenir au Sénégal. Et surtout pour venir passer la Tabaski au pays, en famille. Malheureusement, il y a bon nombre de Sénégalais de France qui hésitent à venir à cause de la cherté des billets d’avion » déplore notre interlocuteur. « A défaut de satisfaire une vieille doléance des modous-modous visant à porter à dix ans la limite d’âge des véhicules d’occasion importés, le président Bassirou Diomaye peut aider nos compatriotes, non seulement de la diaspora mais aussi de l’intérieur du pays, à voyager à moindre coût en diminuant voire supprimant les taxes et redevances aéroportuaires. Quitte à faire appliquer une discrimination pour tout passager détenteur de passeport sénégalais pour éviter que les autres passagers des pays voisins n’en abusent » conseille Ib. Kébé, Sénégalais établi en France.
Le long périple des « Gp »…
Dans l’univers des « Gp » (Gratuité partielle), la plupart des transporteurs de colis ont pratiquement tourné le dos à la compagnie nationale Air Sénégal pour se rabattre sur Air Algérie via Alger où les tarifs semblent être moins chers. Opérant sur l’axe Dakar-Paris, Kh. Guèye, « Gp » de son état, préfère désormais emprunter les vols d’Air Algérie de Dakar à Metz (France) via Alger aux tarifs abordables puisque se situant entre 350.000 CFA ttc (550 euros) et 400.000 CFA ttc (650 euros). « Une fois arrivé à Metz qui se trouve être ma ville d’éclatement, je prends le train pour rallier Nancy, ensuite Paris où de nombreux clients attendent la réception de leurs colis » explique notre « Gp » tout en déplorant le départ de la compagnie française Corsair qui ne dessert plus la destination Sénégal. « Parce que du temps des vols économiques de Corsair, les sénégalais en partance pour Paris, ou qui quittaient cette ville à destination de Dakar achetaient des billets à bas prix. Presque toutes saisons confondues, les tarifs de Corsair ne dépassaient jamais les 600 euros ttc soit 390.000 CFA. En tout cas, tous les voyageurs sénégalais regrettent le départ de cette compagnie pour des raisons que nous ne comprenons pas » regrette notre « GP ».
Pourquoi les billets d’avion sont si chers au Sénégal
Lorsqu’on achète un billet d’avion à Dakar, on est parfois surpris par la différence entre le tarif affiché hors taxe et le prix Ttc (toutes taxes comprises). En poussant sa curiosité, « Le Témoin » a constaté que si le prix de base hors taxe du billet varie entre 200.000 CFA (euros) et 300.000 CFA (460 euros), le cumul des taxes de sûreté, d’environnement, redevances d’investissement et frais de gestion aéroportuaire imposés et perçus par l’État du Sénégal, ce cumul donc peut faire grimper le prix du billet jusqu’à 600.000 CFA (950 euros) voire 800.000 CFA ttc (1300 euros). Sans oublier les frais de service exorbitants (commission) rajoutés sur les prix de vente par les nombreuses agences de voyages et revendeurs intermédiaires n’ayant pas la capacité d’émettre directement des billets d’avion. Autrement dit des agences-revendeurs non agréés ou non accréditées par « IATA » qui rajoutent leurs marges au passage. Parfois, les commissions taxées sur les billets au niveau de l’agence peuvent aller jusqu’à 50.000 CFA ou 100.000 CFA. Une marge bénéficiaire exagérée qui alourdit davantage encore le coût du billet d’avion au détriment du client. Il est vrai qu’en dehors des marges bénéficiaires des agences de voyage sénégalaises, les taxes sur la valeur ajoutée (18%), les frais d’émission passager, les frais de gestion aéroportuaire, les taxes de sureté et d’espace aérien, les redevances d’investissement constituent une ressource pour l’Etat. Car elles permettent de financer des aérodromes ou aéroports comme celui de Blaise Diagne (Aibd).
Tout cela fait que les billets d’avion sur la destination Sénégal ou de ce pays vers le reste du monde sont parmi les plus élevés de la planète !
L’incursion des voyagistes étrangers dénoncée
Selon Mme Lo née Yacine, chef d’agence à Royal-Tours & Services, les agences de voyage sénégalaises traversent une période de crise très difficile à cause de la cherté des billets d’avion. « D’ailleurs pour maintenir nos clients, notamment ceux d’entre eux qui sont dans les affaires, nous sommes obligés de vendre à crédit. Nous profitons de cette occasion pour demander aux nouvelles autorités du pays et particulièrement au président de la République Bassirou Diomaye Faye de supprimer les redevances d’investissement et autres taxes pour alléger le prix du billet d’avion au Sénégal. Par exemple, en cette période sur l’axe Dakar-Paris-Dakar, même le billet de la classe éco sur les vols des principales compagnies aériennes a presque atteint la somme de 900.000 CFA » se désole Mme Lo. Elle interpelle aussi le Syndicat national des agences de voyages afin qu’il cherche les voies et moyens pour sauver la situation des voyagistes. Et surtout de trouver une solution pour que le transport aérien soit beaucoup plus accessible aux voyageurs sénégalais. Pendant ce temps, Mme Kh. Ba, propriétaire d’une célébré agence dakaroise de voyages, déplore l’incursion des voyagistes et hommes d’affaires indiens et guinéens dans le secteur sénégalais du transport aérien. « Sous l’ancien régime, les voyagistes indiens et guinéens raflaient tous les marchés relatifs aux voyages groupés des membres de délégations sportives ou diplomatiques de certains ministères. Des marchés nébuleux de billets d’avion qui sont toujours passés sous le nez et à la barbe des voyagistes sénégalais » dénonce Mme Ba. Une chose est sûre : le niveau élevé des taxes et redevances appliquées aux billets d’avion ne rencontre pas l’adhésion des voyagistes et voyageurs sénégalais puisque cela rend excessivement chère la destination Sénégal.
LES NOUVEAUX DÉFIS DU MOUVEMENT CITOYEN
L'organisation dirigée par Penda Mbow se concentre notamment sur la formation morale des jeunesses et l'évolution des mentalités féminines. Transparence, contre-pouvoirs et citoyenneté seront également au cœur de sa nouvelle feuille de route
La reprise du Mouvement Citoyen, présidé par le professeur d’histoire à l’Université, Penda Mbow, sera marquée par des aspects nouveaux, notamment le réarmement moral des jeunes, le changement de mentalités des femmes, le renforcement de la citoyenneté entre autres.
Le Mouvement Citoyen initié par le Professeur Penda Mbow va reprendre ses activités. Ces dernières seront orientées vers le réarmement moral des jeunes, le changement de mentalités des femmes, le renforcement de la citoyenneté, l’érection de contre-pouvoirs en démocratie.
‘’Le Mouvement citoyen a été créé en 2002 avec comme objectif le renforcement du leadership politique et intellectuel des jeunes. Le Mouvement citoyen va travailler désormais sur le réarmement moral des jeunes, le changement de mentalité des femmes entre autres’’, a expliqué sa présidente, Mme Penda Mbow, professeur d’histoire à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle a décliné les nouvelles orientations de son mouvement lors d’une conférence de presse organisée au WARC (West African Research Center). Selon l’universitaire, depuis l’an 2000, le Sénégal connaît d’intenses bouleversements au plan politique ainsi qu’en termes de réflexions, de propositions et de revendications récurrentes. ‘’Il est impératif de continuer l’approfondissement du système démocratique et d’œuvrer à la transparence dans la gestion des affaires publiques. Il existe au Sénégal une grande confusion entre bien public et bien privé.
Pour le citoyen, il y a urgence à définir les règles dans la gestion de l’espace public’’, a indiqué l’historienne. Se prononçant sur l’actualité, Penda Mbow préconise l’audit du patrimoine historique, du patrimoine bâti de l’Etat, tout en soulignant que la reddition des comptes est devenue un impératif catégorique. Elle estime que la transparence tant désirée exige des ruptures essentielles et une équité dans la redistribution des ressources. Elle appelle à s’interroger sur l’existence des caisses noires, des fonds communs, la neutralité de l’administration et des fonctionnaires des régies financières, la fin du clientélisme qui, selon elle, est la source première de la corruption. ‘’La rationalisation du jeu institutionnel relève d’un besoin de rééquilibrage du rapport de force entre exécutif et législatif. C’est le contexte qui l’impose après tant de violences, d’abus mais aussi un environnement pas très favorable à la réinvention de la démocratie’’, a-t-elle dit.
Concernant les femmes, Penda Mbow soutient que leurs droits se sont construits sur plusieurs décennies de lutte, cependant, elles ont besoin d’un changement de mentalités pour atteindre leurs objectifs.
LE GRADEC TIRE UN BILAN POSITIF DE LA PRÉSIDENTIELLE
L'organisation se félicite du déroulement globalement pacifique de l'élection, fruit selon elle de sa campagne de sensibilisation contre la violence. Elle formule également des recommandations pour renforcer la démocratie et le système électoral
Le Groupe de Recherche et d’Appui Conseil pour la Démocratie Participative et la Bonne Gouvernance (GRADEC) se réjouit de la manière dont s’est tenue la présidentielle du 24 mars dernier dans notre pays. Une élection, se sont-ils réjouis, qui s’est déroulée dans un climat de paix et de sérénité. Babacar Fall et son équipe ont présenté, hier, le bilan de campagne de sensibilisation sur les violences électorales qu’ils ont eu à mener. Le Gradec a formulé des recommandations visant à pacifier l’espace politique et à réformer le système électoral.
«Le projet a été globalement conçu dans la perspective de la tenue de l’élection présidentielle 2024. Comme vous le savez, beaucoup de menaces ont pesé sur le processus électoral. C’est la raison pour laquelle nous avions pensé qu’il fallait mettre en place un projet dénommé Wadial élections pour lutter contre les violences électorales. C’est ça en fait qui motive particulièrement le projet », a expliqué le secrétaire général du Gradec, Babacar Fall. Avec les émeutes survenues dans le pays en mars 2021 et celles de juin 2023 et qui ont engendré des tensions politiques et impacté la préparation de l’élection présidentielle, ainsi que les irrégularités sur le processus électoral, l’opinion craignait des lendemains incertains. Finalement, tout s’est bien passé. La démocratie sénégalaise est restée debout en dépit de ces tensions préélectorales. « Les périodes de compétitions politiques sont précédées parfois de tensions vives qui peuvent déboucher sur des violences. Par rapport à ce contexte-là, il nous fallait essayer de réfléchir sur un projet susceptible de garantir l’organisation d’une élection transparente, inclusive mais aussi calme et pacifique. L’approche que nous avons mise en œuvre pour la réussite du projet, c’est d’abord de sensibiliser les jeunes. Parce qu’en matière de violences politiques électorales, ce sont plus souvent les jeunes et les femmes qui sont victimes. Donc, nous avons développé un important programme de sensibilisation à travers les réseaux sociaux. Nous avons travaillé avec les influenceurs des réseaux sociaux », ajoute le chef de projet Wadial élection 2024, par ailleurs secrétaire général du Gradec, Babacar Fall.
Babacar Fall Sg du Gradec : « La grande violence tant crainte n’a pas eu lieu»
C’est donc un bilan satisfaisant de la campagne de lutte contre les violences électorales que tire le Gradec. Son secrétaire général se félicite du fait que la violence que tout le monde craignait n’a pas été au rendez-vous. « Il y a eu beaucoup de craintes. Les gens étaient très pessimistes par rapport à tous ce qu’on a traversé dans la dernière période avec la fixation de la date de l’élection. Ensuite, son report et tout ce que cela a soulevé comme tollé, comme manifestations à travers le pays. Donc, vraiment, nous avons été satisfaits à l’arrivée à part quelques incidents mineurs qui ont été notés dans un certain nombre de départements. La grande violence qu’on craignait n’a pas été au rendez-vous. Et si on est arrivé à cette situation, nous le devons aux différents programmes mis en œuvre par le Gradec mais également par d’autres organisations de la société civile qui ont fait beaucoup de dialogue communautaire, de monitoring, de la sensibilisation pour amener les acteurs à préserver le climat social. C’est ce qui nous a permis d’avoir une élection calme saluée à travers le monde « s’est réjoui le Sg du Groupe de Recherche et d’Appui-Conseil pour la Démocratie Participative et la Bonne Gouvernance (Gradec).
Les recommandations du Gradec !
Babacar Fall indique qu’au vu des résultats enregistrés dans la mise en œuvre de leur projet, il est envisagé de travailler à le pérenniser et l’élargir compte tenu des élections législatives anticipées plus que probables qui pourraient se tenir d’ici la fin de l’année.
Dans cette perspective, le Gradec fait des recommandations pour encore pacifier l’espace politique mais aussi réformer le système électoral. « Les recommandations sont nombreuses. Nous pensons que le travail ne s’arrête pas à la fin de l’élection. Il faut continuer. Nous avons un vaste programme d’éducation civique et électorale pour amener les citoyens à comprendre les enjeux d’une élection. A comprendre ou, en tout cas, à mieux appréhender leurs devoirs en tant que citoyens, mais également leurs droits. Nous avons également fait un certain nombre de recommandations concernant la collaboration qui doit exister entre les populations et les forces de l’ordre. Entre les partis politiques, les candidats et les forces de l’ordre par rapport justement à la gestion de la paix, du vivre ensemble, de la cohésion sociale. Il y a également d’autres recommandations concernant la nécessité de réformer le système électoral. D’ailleurs, même le président de la République l’a indiqué. Nous sommes revenus sur toutes ces questions dans le document. Il est possible, à travers la réflexion, la mise en œuvre de ces recommandations, d’arriver à un système électoral plus conforme à notre exigence en tant que nation démocratique. Nous sommes en train de travailler dans cette dynamique », a conclu le secrétaire général du Groupe de Recherche et d’Appui Conseil pour la Démocratie Participative et la Bonne Gouvernance (Gradec), Babacar Fall. Le Gradec va soumettre ses conclusions aux autorités.