SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 mars 2025
L’ARCOP CASSE LE MARCHE
Attribution de la concession Dakarnave - Le recours contentieux opposant le Groupement DAMEN/ATMAR/MARITALIA à celui de DAKARNAVAL/OZATA/SHIPYARD vient d’être vidé par l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop).
Jugeant non conforme à la réglementation en vigueur la procédure de sélection ayant permis d’attribuer la concession DakarNave à OZATASHIPYARD/DAKARNAVAL, le Comité de règlement des différends de l’Autorité de régulation de la commande publique ordonne dans sa décision n°046/2024/ARCOP/CRD/DEF du 08 mai 2024 l’annulation pure et simple de la procédure de sélection dudit opérateur.
Le recours contentieux opposant le Groupement DAMEN/ATMAR/MARITALIA à celui de DAKARNAVAL/OZATA/SHIPYARD vient d’être vidé par l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop). En effet, après avoir ordonné la suspension de l’attribution du contrat pour l’exploitation des chantiers de réparation navale dans sa décision du 12 avril dernier, l’Arcop dans sa décision n°046/ 2024/ARCOP/CRD/DEF du 08 mai 2024 rendue par le Comité de règlement des Différents a ordonné l’annulation dudit contrat qui, de loin, ne s’est pas conformé à la réglementation en vigueur. Le Crd de l’Autorité de régulation des marchés publics (Arcop) sur la base de 19 motifs a légitimé l’opportunité de sa décision. Et ce, suite au recours visant la procédure d’attribution du contrat pour l’exploitation des chantiers de réparation navale au profit de la Société d’infrastructures de réparation navale (Sirn) pour le compte du Ministère de la Pêche et de l’économie maritime (Mpem) Pour rappel, l’octroi de la concession de chantier naval au groupement DAKARNAVAL/OZATA/SHIPYARD par l’ancien ministre de la Pêche, Pape Sagna Mbaye, et la direction de la Société des infrastructures de réparation navale de Dakar (Sirn) en mars 2024 avait fait jaser plus d’un alors que le régime sortant vivait ces derniers jours au pouvoir. La révélation d’attribution dudit marché de réparation navale à une société Turque, par le député Guy Marius Sagna, avait amené l’Autorité compétente (Arcop) à suspendre ledit contrat. Il s’en est suivi le recours en annulation déposé par le groupement DAMEN/ATMAR/MARITALIA. Après avoir statué sur le dit recours, l’Arcop à travers son Crd a purement et simplement ordonné son annulation.
Pour rappel, le processus de renouvellement de la concession de Dakarnave devant prendre fin dans un peu plus d’un an, avait été attribué au mépris des règles en vigueur. Et ca sonnait ainsi comme un scandale du fait de la violation «flagrante» des règles de passation de marché public. Retenons que le contrat qui lie la société DakarNave à l’Etat du Sénégal arrive à échéance le 24 juin prochain. Du coup, le groupement DAMEN/ATMAR/MARITALIA composé d’opérateurs économiques sénégalais avait fait une manifestation d’intérêt depuis 2022 pour reprendre le chantier, «accompagnée d’une note et d’un dossier technico-financier, qui réservait 90% du capital aux opérateurs privé nationaux, 10% devant revenir à la SIRN, le partenaire technique ne devant participer aucunement au capital». Le dossier avait été transmis à la présidence de la République et au Ministère de la pêche et l’économie maritime (Mpem).
Toutefois, dans un document de recours contentieux, il est fait mention que ce n’est que le 7 mars 2024 que « nous avons reçu un appel téléphonique du ministre, Pape Sagna Mbaye, nous demandant, si notre partenaire technique, en l’occurrence, les chantiers navals hollandais DAMEN SHIPYARD, pouvait envoyer un représentant à Dakar le 12 mars 2024 ». La même source de préciser en soutenant que c’est sur place que nous avons « constaté la présence d’autres candidats : chacun étant séparément pour une présentation sommaire des termes de référence du cahier des charges (… ). Il s’agissait sans doute possible, non pas d’un appel d’offres international en bonne et due forme qui aurait dû d’ailleurs, faire l’objet de publication partout où besoin sera, mais d’une simple consultation restreinte».
KEEMTAAN Gi - CONFRONTATION INTEL
Où sont donc les acteurs de l’armée mexicaine en déroute ? Ces messieurs et dames qui ont perdu la guerre du 24 mars sont en train certainement de panser leurs ecchymoses. Pour le moment, c’est la débandade généralisée. Le conglomérat de partis, mouvements et autres affairistes dont les communicateurs traditionnels — qui n’ont plus le monopole de nous indisposer — a déserté le champ de bataille. Parmi ce conglomérat, seul l’ancien parti au pouvoir, aphone depuis sa retentissante débâcle, qui s’est manifesté pour dire sa volonté de reconquérir le pouvoir. Pourquoi donc riez-vous ? Moins de deux mois et les voilà déjà nostalgiques des ors du pouvoir. Les pauvres ! On leur souhaite bien du plaisir car la traversée du désert sera très longue. Pour espérer revenir aux affaires, il leur faudra avoir une solide carapace, apprendre à s’opposer, à avaler de la poussière, à respirer des grenades lacrymogènes… Après avoir complètement siphonne les finances publiques du pays, sans vergogne, les voilà qui aspirent à reconquérir les faveurs de la population. Cependant, pour espérer retourner aux affaires, il leur faudra plus de jugeote et être plus intelligents dans leurs méthodes de s’opposer. Pour le moment, ils n’y sont pas. Plutôt que de débats d’idées, ils sont dans la manipulation et les débats de caniveaux. Bref, sur les réseaux sociaux, ils ne débitent que des âneries ou des propos à la mesure de leur indigence intellectuelle. C’est ainsi qu’ils réduisent la venue du leader de la France Insoumise à un débat sur le terrain de l’homosexualité. Que Monsieur Mélenchon déclare au cœur du temple du savoir qu’il a été le premier législateur français qui a déposé un texte de loi à propos de la légalisation du mariage homosexuel, il est dans son rôle. Celui d’un homme politique de la France qui aspire à diriger un Etat laïc en plus de porter sa toge d’intellectuel. On oublie que l’université de Dakar a cessé d’être un espace de confrontation intellectuelle depuis que les « dahiras » se sont imposés dans le campus, y tuant tout esprit critique. La belle époque des confrontations idéologiques est bien lointaine. Plutôt que de l’intellect, on y fait parler maintenant les muscles. C’est en ce sens que la présence d’une personnalité de la trempe de Mélenchon au cœur de cette université nous rassure. Qu’il assume son soutien aux homosexuels et que le leader du Pastef lui oppose des arguments massues, ça ne participe qu’à l’irrigation de la pensée et l’élévation du débat intellectuel. Ce qui manque cruellement à cet espace qui doit revenir à ce qu’il a été avant que des fanatiques ne viennent y imposer leurs délires confrérique. Des conférences du genre de celle d’hier, on en redemande et quelle que soit la coloration politique ou orientation sexuelle de l’invité. On n’en a rien à foutre de ces considérations. KACCOOR BI - LE TEMOIN
CRIS ET HUEES LES CHARMES D’UNE UNIVERSITE !
Il y a une dizaine d’années, « Le Témoin » quotidien avait eu le «malheureux » privilège de visiter les lieux de détention de la prison de Rebeuss pour un reportage en milieu carcéral. A travers une visite guidée de chambre en chambre, le régisseur d’alors avait essuyé des huées et des sifflets de la part de nombreux détenus derrière les barreaux « Pape (Ndlr : notre reporter Pape Ndiaye) vous voyez ! Ces cris et huées font partie des charmes d’une prison » relativisait le régisseur en prenant avec philosophie l’accueil hostile de ses pensionnaires. Justement, comme en milieu carcéral, les huées et sifflets font partie des charmes de d’une université où les étudiants sont toujours dissipés et contestataires. Hier jeudi à l’Ucad, le recteur Pr Amadou Aly Mbaye l’a appris à ses dépens ! Dès sa prise de parole au début d’une conférence co-animée par le Premier ministre Ousmane Sonko et Jean Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, les étudiants ont commencé à conspuer l’honorable recteur Aly Mbaye jusqu’à ce que le Chef du gouvernement intervienne pour faire revenir le calme. Une université où les étudiants ne sont pas bruyants ? Dieu nous en préserve !
PRIX KOFI ANNAN L’ARMEE SENEGALAISE PRIMEE A ADDIS-ABEBA
La vision du Chef d’état-major général des armées (Cemga), le Général de Corps d’Armée Mbaye Cissé en matière de concept «Armée / Nation » vient d’être illustrée par les travaux du directeur du service de Santé des Armées, le médecin-colonel Abdou Rajack Ndiaye. Professeur agrégé du Val-de-Grâce (France), l’ambassadeur voire le représentant de l’Armée sénégalaise a été distingué par la Fondation Koffi Annan pour le Leadership en Santé. Ce suite à un concours international très sélectif portant sur la protection des populations civiles vivant dans les zones de conflits armés en Afrique. Il s’agit de trois types de populations renseigne « Le Témoin » quotidien: celles coincées entre les belligérants et qui ont une mobilité réduite et exposées à toutes sortes de vulnérabilités à savoir les viols, enlèvements et épidémies. Pour le deuxième type de populations, c’est celui des personnes déplacées qui ne vivent plus dans leur localité habituelle. Pire, elles ont tout abandonné pour recommencer une autre nouvelle vie incertaine. Dans ses travaux, le médecin-colonel Pr Abdou Rajack Ndiaye a aussi fait focus avec pertinence sur la troisième catégorie de populations coincées entre les belligérants et les personnes déplacées exposées à la férocité des animaux, au manque de nourriture et d’eau. Pire, la plupart d’entre elles souffrent de blessures de guerre. Au finish, le travail du Pr Abdou Rajack Ndiaye avait pour but d’apporter des solutions sur cette communauté de populations sinistrées. Face aux membres du jury de la Fondation Koffi Annan pour le Leadership en Santé, le Pr Abdou Rajack Ndiaye a exposé des procédures et proposé des recommandations sur le plan préventif et curatif en tout en prenant en compte les conditions de vie des troupes combattantes exposées, elles-aussi, à toutes sortes de maladies transmissibles. C’est ainsi que le médecin-colonel Abdou Rajack Ndiaye a été primé. Une distinction qui honore l’Armée sénégalaise. « Le Témoin » félicite le Cemga Mbaye Cissé pour avoir donné une nouvelle orientation du concept Armée/Nation et le lauréat Pr Rajack Ndiaye, un pur produit de l’Ecole militaire de santé de Dakar.
BAPTISEE «RUE GAINDE FATMA» ROUTE DE BOUNE, 8 ANS DEJA !
Mai 2017-Mai 2024, il y a huit ans jour que la «Route de Boune » était baptisée Rue « Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké Gaïndé Fatma », du nom du premier petit-fils de Serigne Touba, disparu il y a 44 ans. Une cérémonie présidée par Serigne Omar Mbacke Gaindé Fatma sous le Ndiguel de Serigne Abdou Fatah Mbacke Gaindé Fatma. Comme si c’était hier, votre quotidien « Le Témoin » avait été convié à cette cérémonie de baptême initiée et organisée parle transitaire Sidy Moctar Ndiaye alias Borom Taif. Située dans la banlieue de Dakar, et plus précisément dansla commune de Yeumbeul, la Route de Boune avait été rendue célèbre par le quartier dit « Hafia » où habitait le vieux Alexandre Sewa dit Ablodé, un fidèle auditeur de l’émission Disque des auditeurs. Une émission dominicale de dédicaces qui passait sur les ondes de Radio-Sénégal au milieu des années 60, 70 et 80. Donc à force de faire passer des dédicaces dans l’émission « « disque des auditeurs », Alexandre Sewa Ablodé, domicilié au quartier Hafia situé sur la route menant au village traditionnel de Boune, avait rendu célèbre la route de Boune qui porte aujourd’hui le nom de «Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké Gaïndé Fatma».
FAUX MOYENNAGE DES BILLETS NOIRS D’UNE VALEUR TOTALE DE 7 MILLIARDS DE FRS SAISIS A THIES, KOLDAET ZIGUINCHOR
De nouvelles saisies de billets noirs ont été opérées à Thiès, Kolda et Ziguinchor entre le 10 et le 15 mai pour un total de sept milliards de francs CFA. A Thiès, dix millions de dollars en billets noirs ont été saisis par le GPR. « Le samedi 11mai 2024 aux environs de 11 heures, le Groupement polyvalent de Recherche et de Répression de la Fraude (GPRF) a procédé à l’arrestation de deux (02) individus en possession de 10 millions de dollars en billets noirs soit une contrevaleur de plus de six (six) milliards de francs CFA. L’opération fait suite à l’exploitation d’un renseignement et à la filature des prévenus. Les criminels ont été arrêtés sur l’autoroute à péage à leur descente de véhicule, à hauteur du quartier Thiès-Sud, où ils avaient vraisemblablement un rendez-vous d’affaire. Ils sont déférés au Parquet. L’enquête suit son cours’’, lit-on dans un communiqué de la cellule de communication des Douanes. A Kolda, des billets noirs d’une contre-valeur d’un milliard 300 millions de francs CFA ont été saisis. Les deux faussaires détenaient un carton contenant des billets noirs en coupures de 500 et 200 euros pour une contre-valeur totale d’un milliard 300millions de francs CFA. Les trafiquants ont été déférés au Parquet de Kolda. Toujours dans le sud, à Ziguinchor, c’est un lot de billets noirs d’une contre-valeur de 140 millions de francs CFA qui a été saisi. Trois individus de nationalité sénégalaise ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice. Bravo à nos douaniers pour leur défense résolue de l’économie nationale !
TRAGEDIE AU MARCHE NGELAW DE THIES : LES PRESUMES ASSASSINS ARRETES
Les trois présumés assassins du gardien du marché Ngélaw, près de la voie ferrée, au quartier Takhikao, dans la commune Thiès-Nord, des jeunes âgés entre 20 et 30 ans, habitant les quartiers Nginth, Sampathé et la Cité ouvrière derrière la voie ferrée, ont reconstitué les faits, ce jeudi après-midi 16 mai 2024,sous haute surveillance policière et en présence des populations sorties en masse pour saluer « l’excellent travail » abattu par les éléments des commissariats central, du 1er Arrondissement de Thiès et du poste de police de Médina Fall. La victime Assane Diop, née en 1959, mariée et père de 03 enfants, avait été sauvagement assassinée dans la nuit du vendredi 26 à samedi 27 janvier 2024. C’est quand la victime a lancé un cri d’alerte, au moment où ils dévalisaient un magasin dans le marché, que les mis en cause l’auraient terrassé par un coup de pied avant de le neutraliser pour, ensuite, l’égorger froidement.
LA VISITE DE MÉLENCHON ET LES RELATIONS DE L’AFRIQUE AVEC L’EUROPE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS
Les relations entre l’Afrique et l’Europe s’invitent dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne, à la faveur d’une conférence publique animée la veille par le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et le Premier ministre sénégalais
Dakar, 17 mai (APS) – Les relations entre l’Afrique et l’Europe s’invitent dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne, à la faveur d’une conférence publique animée la veille par le leader de la France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, et le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
M. Mélenchon, en visite à Dakar sur invitation de Pastef, le parti politique que dirige M. Sonko, a abordé plusieurs questions au cours d’une conférence relayée par les quotidiens.
‘’Le leader sénégalais et celui français ont [proposé des] solutions [en faveur du] renouvellement des relations entre les deux continents’’, sachant que le thème de la conférence portait sur ‘’l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe’’.
‘’La présence des militaires français [en Afrique], la polygamie, l’homosexualité et l’émigration étaient parmi les sujets évoqués’’, rapporte le quotidien EnQuête, qui insiste surtout sur ‘’le discours de politique étrangère’’ prononcé à cette occasion par le Premier ministre sénégalais.
Égalité, équité et respect mutuel
Ousmane Sonko ‘’a largement abordé sa vision concernant les relations entre l’Afrique et l’Europe, notamment celles entre la France et le Sénégal. Souverainiste, il veut notamment que le pays se débarrasse des bases militaires étrangères’’.
‘’Rien ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé par des bases militaires étrangères’’, note le quotidien Les Échos en citant M. Sonko.
Il en a profité pour dénoncer ‘’le ‘mutisme approbateur face à la sanglante répression du régime du président Macky Sall’ contre Pastef’’, son parti politique désormais au pouvoir, avec la victoire de Bassirou Diomaye Diakhar Faye à l’élection présidentielle du 24 mars dernier, rapporte le même journal.
‘’Au-delà de transformer notre pays, nous avons un continent à inspirer par notre capacité à faire des responsabilités qui nous sont confiées, des œuvres utiles pour les Sénégalais et les Africains’’, écrit Vox Populi en citant Ousmane Sonko.
S’agissant précisément de relations avec la France, il fait observer dans le même journal que ces dernières ‘’ont été jusque-là léonines au détriment des Africains et du continent africain’’. ‘’L’Africanité en bandoulière, Sonko dit ses quatre vérités’’, lit-on sur la une de Vox Populi.
Le chef du gouvernement sénégalais a réitéré, lors de cette conférence publique avec Jean-Luc Mélenchon, ‘’le plaidoyer pour des relations équilibrées. À son avis, les relations n’ont pas toujours été fondées sur l’égalité, l’équité et le respect mutuel’’, écrit WalfQuotidien.
Mais si les deux hommes se mettent d’accord sur des sujets relatifs aux relations entre Paris et Dakar, les bases militaires françaises à Dakar, la renégociation des contrats pétroliers ou la monnaie, ils sont en revanche en désaccord sur d’autres questions telles que l’homosexualité et la polygamie. ‘’Sonko-Mélenchon, un débat de sourds’’, titre à ce sujet L’As.
Un ‘’Sonko percutant et sans langue de bois’’
Tribune rapporte que ‘’Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé sa position de défendre les communautés LGBT’’, le leader de LFI allant même jusqu’à plaider pour la pratique du mariage homosexuel en Afrique, selon Kritik’.
Ce à quoi Ousmane Sonko a répondu que la question des LGBT ‘’risque d’être le prochain casus belli’’. Concernant la polygamie, il répond à M. Mélenchon en déclarant : ‘’Personne ne m’empêchera de débarquer à Paris avec mes deux dames’’, alors que son interlocuteur dit déplorer la pratique de la polygamie.
Il n’en faut pas plus pour que Bès Bi Le Jour relève une ‘’alliance contre-nature’’ entre les deux leaders politiques. Le journal parle d’un ‘’Sonko percutant et sans langue de bois’’ devant son interlocuteur, qui constate de son côté des ‘’désaccords radicaux’’ avec le Premier ministre sénégalais.
‘’Mélenchon les genres’’, titre le journal Le Quotidien sur cette question. ‘’Deux leaders politiques, des visions convergentes par endroits et un gros point de désaccord […] sur la question de l’homosexualité’’, résume-t-il.
Le Soleil revient sur le conseil interministériel sur la prévention des inondations en annonçant que le gouvernement ‘’arrête 22 mesures’’ pour une prise en charge adéquate de ce fléau.
Le journal, citant le Premier ministre, annonce un audit de l’usage fait des 717 milliards de francs CFA injectés par l’État dans la construction d’ouvrages de drainage, de stockage et de pompage des eaux pluviales.
Une partie de ce budget est destinée à la restructuration des zones inondables et au relogement des sinistrés, selon le journal.
‘’Vers un audit des 717 milliards’’, confirme Sud Quotidien.
par vieux savané
VIE ET MORT D’OMAR BLONDIN DIOP
Tel un journaliste ou plutôt un historien, Florian Bobin exhume les traces de vie de ce brillant intellectuel sénégalais, politiquement engagé, « rouge et expert » comme s’exprimait l’idéal de l’époque
Editions Jimsaan Dakar, 2024 286 pages Préface de Boubacar Boris Diop
«Omar est mort »! « Ils ont tué Omar »! Ces cris de rage et d’horreur échappent de la poitrine de ses deux frères cadets, Cheikh et Auguste, venus lui apporter ses affaires après que les visites ont été à nouveau autorisées. Dès que la nouvelle a pu trouer la chape de silence dans laquelle ses geôliers voulaient la contenir, parents, amis, anonymes, ont convergé vers la maison familiale de la Sicap Darabis. La jeunesse urbaine s’insurge devant l’infamie, occupe le macadam par vagues successives, érige des barricades de fortune, brûle des pneus, s’oppose violemment à la police qui riposte avec la lancée de grenades lacrymogènes. La tension est à son paroxysme. Tel un journaliste ou plutôt un historien, Florian Bobin exhume les traces de vie de Omar Blondin Diop, brillant intellectuel sénégalais, politiquement engagé, « rouge et expert » comme s’exprimait l’idéal de l’époque.
Nous replongeant dans cette atmosphère, l’auteur, jeune étudiant chercheur en histoire à l’Université Cheikh Anta Diop, déroule dans un style flamboyant, vivace, vivant, l’itinérance d’un « Enfant du siècle ». Personnage central de l’ouvrage, Omar Blondin, brillant élève promu à un bel avenir, aîné devant protéger ses frères et donner l’exemple, suivant les recommandations du « paterfamilias », aura fréquenté en France des lycées prestigieux : Montaigne. Louis-leGrand. Il réussit au prestigieux concours de l’Ecole Normale de Saint-Cloud en dépit des exclusions temporaires pour avoir récidivé des sorties sans autorisations. Il avait 19 ans.
La militance s’éveille, avec ses impondérables qui s’expriment dans la conflictualité. « Le voilà » lance-t-il à son père, de retour au Sénégal, en lui « confiant un chiffon logé dans sa poche, plié en quatre : son certificat d’admission à Normale Sup’ ». Amoureux des livres qu’il dévorait avec gourmandise, lui qui essayait de se frayer un chemin à travers la musique, le cinéma, se sentait en déphasage avec la France, pays dans lequel il avait grandement vécu. Il éprouvait le besoin d’étreindre fortement ses terres dakaroises, de s’enraciner dans sa culture locale. Mais cela rencontre le difficile métier de parents, beaucoup plus préoccupés par le devenir de leur progéniture. Et le voilà de nouveau à Paris, pour la rentrée universitaire. En même temps que les cours assez prenants, il refait le monde aux sons des Rolling Stones, Miles Davis, Pink Floyd, etc. « Gouailleur, dont le rire explosif secoue les murs, tournant tout le monde en dérision à commencer par lui-même, il joue avec les codes, s’en imprègne, les détourne ». Anti autoritaire, allergique à l’embrigadement, Omar se révèle un militant atypique qui « choisit les moments et les formes de sa présence ». Au cœur de la révolte estudiantine de Mai 68 à la Sorbonne, il avait conscience de « vivre une belle illusion, l’illusion de la révolution ». S’est posé ensuite l’impératif du retour au bercail où il débarque par bateau. Fini les chemises à fleurs, les pantalons à pattes d’éléphant. Bienvenue au col Mao, au Blue Jean, à l’Anango. Attiré par les Etats-unis, il va devoir retourner à Paris. Au moment des formalités de police à l’aéroport Bordeaux Mérignac, il apprend son expulsion du territoire français par le ministre de l’Intérieur, Raymond Marcellin.
« Une écharde dans la blessure »
Son père qui ne se fait pas à l’idée de voir son fils arrêter si brutalement ses études va jouer de ses relations pour faire annuler l’ordre d’expulsion. Et l’histoire va s’emballer, empruntant des chemins tortueux, suite à l’arrestation de ses deux frères, Diallo et Mohamed, qui se retrouvent dans les geôles senghoriennes au début de l’année 1971, pour avoir incendié le CCF (Centre culturel français). En vue de libérer « le groupe des incendiaires », avec des camarades, ils nourrissent le projet de prendre en otage l’Ambassadeur de France au Sénégal. Après la Syrie pour se former à la lutte armée auprès des combattants palestiniens du Fattah, l’Algérie pour nouer des contacts avec l’aile internationale du Black Panther Party que dirigeait Eldridge Cleaver, ils cherchent ensuite à se procurer des armes au Libéria et avec Paloma, ils seront arrêtés à Bamako et jugés à Dakar par un Tribunal Spécial.
Soumis à un régime d’isolement total à Gorée, au cachot disciplinaire, Omar entame plusieurs grèves de la faim pour faire respecter ses droits et protester contre les brimades et les sévices dont il était victime. Mohamed qui se trouvait dans une autre cellule raconte les râles de son frère qui lui parvenaient alors qu’il agonisait à même le sol froid et humide de sa cellule après un violent coup à la nuque. Une exécution dénonce les parents. Un suicide réagit le gouvernement avec la publication d’un Livre Blanc. Certainement, un pan d’une histoire tragique qui dévoile une facette du régime de Senghor faite de brutalité, de cynisme. A l’image de Kédougou et Gorée. Deux lieux qui évoquent la torture morale et physique ainsi exercées.
« En vérité », comme le relève dans sa préface, l’immense écrivain Boubacar Boris Diop, « Omar survit dans nos mémoires comme cette « écharde dans la blessure » dont parle, à propos de l’Afrique, le poète David Diop, parti lui aussi à la fleur de l’âge ». Et « Cette si longue quête » rappelle que dans l’histoire politique du Sénégal, comme le souligne le préfacier , « Omar est bien la seule individualité qui ait, en elle-même, sans qu’on ne puisse jamais le relier à une structure formelle, une telle puissance d’évocation».
Porté par un éblouissant travail de documentation, d’entretiens compilés dans différents lieux, d’anecdotes inédites, le livre de Floran Bobin nous replonge dans une période insouciante, rebelle, généreuse et tragique, visitée par une irrépressible envie de transformer le monde, faire sauter les digues, déconstruire les traditions, les manières de faire et d’être, et tels des Dieux, façonner un homme et une femme nouveaux. Un monde nouveau.
Par Gaoussou GUEYE
LES ENJEUX DES NEGOCIATIONS DE L'ACCORD DE PECHE SENEGAL - UNION EUROPEENNE
Alors que le protocole de l'accord de pêche entre le Sénégal et l'Union européenne (UE) arrive à échéance en novembre 2024, les acteurs de la pêche artisanale maritime invite les autorités de tutelle à évaluer le protocole actuel
Alors que le protocole de l'accord de pêche entre le Sénégal et l'Union européenne (UE) arrive à échéance en novembre 2024, l’association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime (APRAPAM) du Sénégal invite les autorités de tutelle à évaluer le protocole actuel du point de vue de la pêche artisanale, afin que les préoccupations de ce secteur soient mieux prises en compte dans les futures négociations.
ACCES AUX RESSOURCES THONIERES :
A l’exception de deux chalutiers pêchant le merlu, tous les navires qui pêchent dans le cadre de cet APPD sont des thoniers : 28 thoniers senneurs, 10 thoniers canneurs et 5 palangriers (espagnols, français et portugais). Le thon est une espèce de poisson hautement migratoire qui voyage dans l’Atlantique, en haute mer, mais aussi dans les zones économiques exclusives (ZEE) des pays africains qui bordent l’Atlantique, dont le Sénégal. Ces espèces de thon sont gérées par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA), qui est une organisation régionale de gestion des pêches (ORGP). Le rôle de la CICTA est de fixer des limites de capture pour une série d’espèces de thon, de répartir ces ressources par le biais de quotas entre ses membres qui ont un intérêt dans ces pêcheries, et de faire des recommandations pour la gestion durable d’autres espèces de thon sans émettre de quotas. Pour toutes les espèces, les pays membres qui souhaitent développer leurs pêcheries doivent soumettre un plan de développement durable à la CICTA. Les thonidés qui migrent dans les eaux sénégalaises à tout moment de l’année n’appartiennent pas au Sénégal. Pour les espèces qui sont gérées par des quotas, ils “appartiennent” aux pays qui ont reçu des quotas de la CICTA. Pour les autres, elles appartiennent aux pays qui les pêchent.
Dans le cadre de l’APPD entre l’UE et le Sénégal, les thonidés pêchés par les navires de l’UE sont le thon albacore, le listao, le thon obèse, l’espadon et le requin à peau bleue. Pour l’albacore et le listao, il n’existe pas de système de quotas à la CICTA. Comme le thon n’appartient pas au Sénégal, l’UE, dans le cadre de l’APPD, verse simplement une redevance au Sénégal pour accéder à ses eaux. Lire la suite ici.
PAS DE PLACE POUR LE MERLU :
Le merlu noir est une espèce démersale que le Sénégal partage avec le Maroc, la Mauritanie et la Gambie. Les données scientifiques disponibles indiquent une surexploitation de la ressource. Étant donné que ces ressources sont surexploitées et que les chalutiers merlutiers font concurrence à la pêche artisanale locale surtout sur les espèces constituant les captures accessoires, APRAPAM estime qu’il n’y a pas lieu de conserver l’accès au merlu dans un futur protocole.
APPUI SECTORIEL :
Certains projets financés par l’UE ne sont pas adaptés ou ne bénéficient pas à la pêche artisanale. De plus, il y a un manque de transparence dans les choix pour l’affectation et dans l’utilisation des fonds de l’appui sectoriel.
APRAPAM a demandé que des mécanismes transparents et participatifs soient mis en place pour assurer la transparence, la bonne utilisation et la reddition de comptes sur la façon dont l’appui sectoriel sera utilisé. Les impacts de cet appui sectoriel devraient également faire l’objet d’une évaluation.
L’étude récente sur les accords de pêche publiée par l’Union européenne souligne que la plupart des Accords de pêche contiennent aujourd’hui une clause enjoignant les parties à plus de transparence. Seule exception : l’accord avec le Sénégal, où une telle clause de transparence est totalement absente.
APRAPAM suggère que toute nouvelle proposition de protocole d’accord de pêche soit largement débattue au niveau du Parlement sénégalais, avec la participation des parties prenantes de la pêche artisanale sénégalaise, avant sa signature.
PRIORITES
APRAPAM estime que l’UE devrait soutenir la collecte de données scientifiques par le Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT) surtout pour les espèces partagées de petits pélagiques, qui sont un filet de sécurité alimentaire pour la population. L’UE devrait continuer à encourager une gestion régionale de ces petits pélagiques, qui sont une source importante d’emplois, de revenus et de nutriments pour les populations de la côte ouest-africaine.
COMPARAISON AVEC D’AUTRES ACCORD
Mauritanie
L’accord UE-Sénégal n’est pas comparable avec l’Accord UE-Mauritanie. La Mauritanie a décrété avoir un surplus de ressources qui ne peuvent pas être pêchées parla pêche locale pour une série de stocks, comme les crevettes, les petits pélagiques, le merlu, le thon, etc. Seul le poulpe, grâce à la mobilisation de nos collègues de la pêche artisanale mauritanienne pour qui c’est le gagne-pain, a été retiré de l’accord.
Cet accès important à une variété de ressources appartenant à la Mauritanie explique la taille de la compensation financière payée par l’UE. L’accord avec le Sénégal permet essentiellement aux flottes européennes de pêcher les espèces hautement migratrices de thon lorsqu’elles passent dans les eaux sénégalaises. Ces flotets ne pêchent pas de ressources appartenant au Sénégal.
Du cadre de l’accord de pêche Maroc-Ue
Le Protocole mettant en œuvre l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable (APPD) entre l’Union européenne (UE) et le Royaume du Maroc prévoit des possibilités de pêche pour un maximum de 128 navires pour 6 pêcheries différentes de l’UE à la zone de pêche couverte par le présent Accord y compris les eaux adjacentes du territoire du Sahara occidental.
La contrepartie financière du Protocole 2019 - 2023, financée par le budget de l’UE, est fixée à 37 millions (Mio) d’euros par an la première année d’application et atteint 38 Mio d’euros en seconde année puis 42,4 Mio d’euros en 3 et 4 année.
Les négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche Sénégal-UE sont une occasion importante d’aborder les préoccupations des professionnels de la pêche artisanale sénégalaise et de faire avancer des solutions durables et équitables. APRAPAM propose que ces négociations soient très bien préparées, avec la participation de tous les acteurs concernés. Elle espère qu’elles seront menées dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant et de respect mutuel, et que l’accord qui en résultera sera bénéfique pour toutes les parties prenante
Par Gaoussou GUEYE
Président APRAPAM
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 17 MAI 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'As, Yoor-yoor Bi; Le Soleil, Bes Bi le Jour, Le Quotidien, Stades, L'Observateur, Libération, Yoor-Yoor Bi
Baadoolo - Le discours de dakhaar !
Heureusement qu’on est à l’Université. Là où, il paraît, tout est permis. Rien n’est tabou. Au moins, Sonko a été (encore) clair. Il a laissé à Mélenchon ce qui appartient à Jean-Luc : l’homosexualité. Il a défendu notre polygamie au point de prévenir que personne ne l’empêchera de débarquer à Paris avec ses 2… hawma 3 galons. Lii moy diongué nak ! Mais l’insoumis hamoul loolou. Après tout, ce Mélenchon et son apologie de la légalisation des borom niaari tour yi, n’est pas loin de Sarko et son Discours de Dakar. Safna sapp entre les amis. Hier, c’était le discours de dakhaar !
Record de saisies de billets noirs au Sud et à Thiès Une contrevaleur de plus de 7 milliards FCFA dont les 6 à Thiès
Le samedi 11 mai 2024, le Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude (Gprf) a procédé à l’arrestation de 2 individus en possession de 10 millions de dollars en billets noirs soit une contrevaleur de plus de 6 milliards de FCFA. Après une filature, ils ont été arrêtés sur l’autoroute à péage à leur descente de véhicule, à hauteur du quartier Thiès-Sud, où ils avaient vraisemblablement un rendez-vous d’affaire. Kolda et Ziguinchor avec des Sénégalais et des étrangers La Brigade mobile des Douanes de Kolda a mis la main sur un groupe de malfaiteurs qui s’adonnent à la cession et au lavage de billets, selon les gabelous. C’est ainsi que, ce mercredi 15 mai 2024, vers 23heures, 2 individus de nationalité étrangère ont été interpellés dans un hôtel, à Kolda ville. «Les deux faussaires détenaient un carton contenant des billets noirs en coupures de 500 et 200 euros pour une contrevaleur totale d’un milliard 300 millions de FCFA. Le vendredi 10 mai, rapporte le communiqué de la Douane, la Brigade mobile de Ziguinchor a saisi un lot de billets noirs composé de coupures en francs CFA et d’autres en Euros pour une contrevaleur totale de 140 millions de francs CFA. Trois individus de nationalité sénégalaise ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice.
Visite et alliance Après Aminata Mbengue Ndiaye, Niasse a reçu Amadou Ba ce jeudi
Comme annoncé par Madiambal Diagne, Amadou Ba a été reçu mercredi, par la secrétaire générale du Ps, Aminata Mbengue Ndiaye. Mais pour lui présenter ses condoléances suite au décès de son frère, Gaston Mbengue. Même si, confient des sources proches de Amadou Ba, la politique a été aussi dans le menu. C’est ce jeudi, à 18h, que le candidat malheureux à la Présidentielle du 24 mars s’est entretenu avec Moustapha Niasse. L’ancien Premier ministre solliciterait la bénédiction et le soutien de ces deux partis importants de Benno bokk yaakaar, avant de rendre public son choix de partir ou de rester à l’Apr. Ce serait une question de jours.
136ème pèlerinage de Popenguine - La Senelec met 500 millions FCfa dans l’électricité
Popenguine va briller de mille feux à l’occasion de la 136ème édition du pèlerinage marial. Les équipes de la Senelec ont mis les bouchées doubles pour répondre aux besoins du Comité d’organisation en matière d’électricité. Le Directeur général Papa Mademba Bitèye était à Popenguine, ce jeudi, pour constater l’état des travaux. «Les équipes ont fait preuve d’anticipation. Nous avons deux postes supplémentaires dont un est dédié au sanctuaire», a-t-il indiqué. Il a annoncé que cette année, la Senelec a mis un investissement de 500 millions FCfa sur la question de l’électricité. «C’est avec l’électricité qu’on assure aussi bien la sonorisation que la lumière qui sont deux aspects essentiels. Nous sommes satisfaits mais nous appelons à redoubler de vigilance» a ajouté M. Bitèye. Le représentant de l’Archevêque de Dakar à Popenguine, a salué le «travail abattu par les agents de la Senelec, de jour comme de nuit». Père Prospère Joseph dit : «Il n’y a pas de village qui ne soit pas éclairé. Cela fait un mois que ces agents travaillent pour un bon éclairage de Popenguine.»
Promesses, «confusion de rôles»… Thierno Bocoum appelle Diomaye et Sonko à se ressaisir
C’est une alerte de Thierno Bocoum aux nouvelles autorités. Dans une note, le leader de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir) écrit : «Attention à ne pas s’embourber dans la zone de confort de l’Etat de grâce. Des promesses non respectées, des délais dépassés, une confusion de rôles… Et tout est assumé et justifié par ‘’ils viennent d’arriver’’. Comme si s’installer fraîchement devant un volant permet au conducteur de violer allègrement les règles du code de la route». A Diomaye et Sonko, l’ancien député rappelle : «Vos promesses fermes du ‘’projet’’ ont suscité beaucoup d’espoir et occasionné des sacrifices. Ne l’oubliez jamais ! Vous ne devez pas vous inscrire dans une logique de ‘’matéisme’’». Pour Thierno Bocoum, «la rupture c’est maintenant pour ce qui a été promis et faisable maintenant. Pas d’attente sur des promesses fermes dont la réalisation est à votre portée». Il conclut : «Ressaisissez-vous !»
Accès aux intrants pour la campagne agricole Le ministre Mabouba Diagne fixe le prix des engrais
Le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage a fixé les prix de cession des engrais minéraux subventionnés pour la campagne agricole 2024-2025. Le prix de l’urée subventionnée est ainsi fixé à 190 mille FCFA la tonne, soit un taux de 48,72%. Le phosphate est subventionné à 100%, soit 115 mille FCFA la tonne. La subvention des autres formules comme le phosphate diammonique (Dap) varie entre 205 mille à 250 mille FCFA. Mabouba Diagne a rappelé que les opérations de cession s’effectueront sous la supervision des commissions locales et des Forces de défense et de sécurité.
Mairie de Mérina Dakhar Mme Tiarra Sarr remplace Aymérou Gningue
La remplaçante du maire démissionnaire, Aymérou Gningue est connue. La commune de Mérina Dakhar est dirigée provisoirement par Mme Tiarra Sarr. La notification lui a été faite depuis le 14 mai par le souspréfet. Le choix s’explique, d’après l’autorité administrative, par la démission acceptée de Aymérou Gningue. «Le choix sur votre personne s’explique aussi par la décision de la Cour suprême dans son arrêt numéro 61 du 8 décembre 2022 confirmant l’arrêt numéro 42 du 28 avril 2022 de la Cour d’appel de Thiès qui a annulé le procès-verbal relatif à l’élection complémentaire des membres du bureau, à partir du premier adjoint, pour cause de non-respect de la loi sur la parité», a ajouté le souspréfet.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LE PAYSAGE MÉDIATIQUE ENTRE ÉBATS ET DÉBATS
EXCLUSIF SENEPLUS - La passation de service à la RTS, la nomination du nouveau DG du Soleil, autant de béquilles de la pire mascarade du service public de l’information au profit du pouvoir
On l’a déja dit. « Qui détient l’’information détient le pouvoir.» C’est l’alpha et l’Omega de la rhétorique servie par les détenteurs de pouvoirs pour monopoliser l’information par les pouvoirs notamment dans les situations de crise et de guerre. Cette rhétorique est aujourd’hui désuète. L’internet a desagregué les monopoles de la parole, des éléments de langage, de la production et de la diffusion de la pensée sociale.
La passation de service entre le DG sortant et le nouveau DG de la RTS, et la nomination du nouveau DG du quotidien Le Soleil, autant de béquilles de la pire mascarade du service public de l’information au profit du pouvoir en place. Elle ouvre de nouvelles perspectives dans la reconfiguration du paysage médiatique. N’en déplaise aux instances de contrôle et de régulation fantoches du paysage médiatique, le CNRA qui était si prompt à couper les signaux de transmission des chaines audiovisuelles.
L’histoire politique de notre pays raconte comment la colonisation du champ médiatique par les partis au pouvoir, a fait éclore des supports médiatiques clandestins sous forme de tract ou de journaux de partis. Les journaux And Sopi, Taxaw, Xarebi, Sopi ont été les principaux moyens de l’opposition pour contrer la pensée unique étatique et catalyser une déferlante de médias privés fondateurs (Cafard libéré, Promotion).
L’expérience de la gestion des médias sous le régime de Macky Sall nous a révélé à la fois, la dure réalité du supplice infligé au peuple par une propagande effrontée et son contraire : une productivité et une révulsion.
Plus jamais ça ! Plus jamais une mobilisation des supports médiatiques à travers une manufacture de manipulation de la production de la communication publique par le Bureau d’information (désinformation est plus exacte) du gouvernement.
Parallèlement à ce bureau de désinformation, ont vu le jour, un porte-parolat à plusieurs étages notamment au niveau de la présidence, celui du gouvernement et de l’APR, sans compter l’existence d’un ministre conseiller, chargé de la communication du président.
Des médias ont été également créés par des ministres, des Directeurs d’agence ou d’établissements publics ou des chefs de service pour amplifier l’emprise du pouvoir à travers une propagande préhistorique honteuse. Je passe sur les chroniqueurs du dimanche payés avec l’argent piqué dans les poches du citoyen. Je passe sur leur mauvaise foi répugnante. Je passe sur la modicité de leurs analyses.
Le monopole de l’information publique fait fi de l’existence des lois N 92-02 du 6 janvier 1992 portant création de la société nationale de radiotélévision sénégalaise modifiée par la loi 2000-07 du 10 janvier 2000, la loi 92-57 du 03 septembre 1992 relative au pluralisme de la radiotélévision : « L’école de Palo alto définit l’information comme le contenu de la communication tandis que la relation est la manière dont on doit entendre la communication ».
Imposer aux médias d’État l’exclusivité du traitement de l’information présidentielle, c’est faire preuve de cécité politique et d’ignorance du potentiel des nouveaux médias assujettis à la liberté d’accès et de diffusion. C’est ainsi que lors des crises politiques en Afrique, les signaux des données mobiles sont interrompus pour limiter les effets de la connectivité et du lien dans la communication sociale.
Les médias traditionnels, les réseaux sociaux, les web TV des activistes et des influenceurs de toutes sortes ont contourné le monopole médiatique pour diffuser des contre-messages du cartel du service public. Le paysage médiatique et des réseaux sociaux ont été un véritable champ de confrontation systémique. Les plateformes internet à travers les médias sociaux permettent de créer du contenu, de l’organiser, de le changer virtuellement ou le commenter et de le diffuser en temps réel.
Le plan bancal de domestication du service public de l’information a renforcé la capacite du Pastef à faire preuve de créativité et d’audace, en investissant les réseaux sociaux avec des formules qui épousent et parlent aux masses laborieuses, aux classes moyennes et aux élites révolutionnaires.
Des activistes les plus courus se sont relayés et élargi les champs de bataille de la connectivité. Les chroniqueurs indépendants ont investi massivement les TV du Web en utilisant le wolof accessible aux populations. Ils ont joué un rôle important dans la mobilisation citoyenne et dans cette continuité, dans la défaite finale.
Plus tu monopolises la communication publique, plus tu détournes l’opinion publique qui subit un seuil de saturation qui les oriente vers d’autres supports de communication. Le peuple est libre de sa télécommande et le zapping avec le smartphone a démocratisé la pratique du clic et du clap de fin du monopole des informations publiques.
Le paysage médiatique reflète les dynamiques sociales du moment et les contours de la sociologie politique. Les populations ont réinventé de nouvelles pratiques sociales du lien. Les nouveaux détenteurs du pouvoir doivent obligatoirement tirer les leçons et éviter de tomber dans le piège du tout communication unilatérale à travers les services publics de l’information et de la communication sociale. On ne communique pas de la même manière quand on passe du statut d’opposant unique au statut d’homme d’État. Le problème est plus complexe et il s’agit de gérer la communication publique autrement, en renforçant le pacte anti-système avec le peuple et réconcilier le peuple avec leurs services publics de l’information et de la communication. Faire de la politique et de l’information publique autrement, est-ce faire un publi-reportage avant le journal de 20h de la RTS sur la semaine du président Diomaye.
La RTS et le journal Le Soleil ne doivent plus être des officines du pouvoir. Il nous faut des services publics de l’information et de la communication portés sur le développement et non sur les éloges du prince de Diaganio. De nouveaux cahiers de charge des services publics de l’information et des radios-télévisions privées doivent être définis avec des indicateurs de performance évalués par des pairs et le grand public. A l’ère de la démocratie de la connexion, a-t-on toujours besoin d’un ministre de la Communication, gendarme du paysage médiatique ou d’un ministère de la Connectivité et du lien social ?
LE SÉNÉGAL REVENDIQUE SON INDÉPENDANCE STRATÉGIQUE
Sonko s'attaque à "l'occupation" militaire étrangère dans le pays. Dans une allocution choc, le président du Pastef dénonce la présence de garnisons étrangères, notamment françaises, qualifiée d'"incompatible" avec la souveraineté nationale
"Cette présence de base militaire suscite des interrogations légitimes plus de 60 ans après nos indépendances," a déclaré Ousmane Sonko jeudi 16 mai 2024 lors d'une conférence publique à l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) en compagnie du leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. "Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l'armée française, par exemple, bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays et sur l'impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique."
Soixante ans après les indépendances africaines, la question de la présence militaire étrangère reste un enjeu majeur pour de nombreux pays du continent, à l'instar du Sénégal. Comme l'a souligné Ousmane Sonko, cette présence soulève "des interrogations légitimes" sur la souveraineté et l'autonomie stratégique des États postcoloniaux.
Pour étayer son propos, le leader du parti Pastef a choisi de s'appuyer sur des "exemples sur la France elle-même", riche en "anecdotes intéressantes sur la problématique et les enjeux de la question sécuritaire."
Entre 1956 et 1958, "les Américains eurent le projet d'installer sur le territoire français un stock d'armes nucléaires et de missiles balistiques," a rappelé Sonko. "Le projet buta sur la double question du commandement et du contrôle des missiles, dont le déploiement était admis par les militaires français comme un bon moyen d'accroissement du pouvoir bishazif de l'OTAN."
"Je réitère ici la volonté du Sénégal de disposer de lui-même laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal," a affirmé Ousmane Sonko. "Ceci ne remet pas en question les accords de défense" que le pays entretient avec de nombreux pays, "mais on peut avoir des accords de défense sans que cela ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé aujourd'hui par des garnisons étrangères."