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1 mars 2025
LE FOND DU FILM ATLANTIQUE
Le pillage des œuvres d’art en Afrique est un ‘’fait incontestablement historique’’ que le cinéma devait documenter, a estimé la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop dont le film ‘’Dahomey’’ est consacré à la restitution des œuvres pillées au Bénin.
Dakar, 17 mai (APS) – Le pillage des œuvres d’art en Afrique est un ‘’fait incontestablement historique’’ que le cinéma devait documenter, a estimé la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop dont le film ‘’Dahomey’’ est consacré à la restitution des œuvres pillées au Bénin.
‘’Il me semblait fondamental que le cinéma s’empare et documente un fait aussi incontestablement historique’’, a-t-elle dit, jeudi, lors de la projection en avant-première de son film au Seanema Dakar, dans le cadre d’une sortie sénégalaise du film.
La cérémonie a été présidée par le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr.
‘’Ce sujet de la restitution, estime Mati Diop, avait aussi besoin de toute cette dimension que le cinéma peut permettre à ce sujet.’’
Son film, ”imminement politique”, une docu-fiction d’une heure, met en exergue le point de vue de celles et ceux qui n’avaient pas été en réalité entendus sur ce sujet et qui sont, selon elle, pourtant les premiers acteurs et destinataires de la restitution.
Il s’agit, précise la réalisatrice de ‘’Dahomey’’, de deux protagonistes du film à savoir ces statues et cette jeune génération héritière de ce patrimoine culturel pillé du temps de la colonisation par des troupes françaises, allemandes, belges, entre autres.
Sacré Ours d’or à la Berlinale (Festival international du film de Berlin), en février dernier, un trophée présenté au public dakarois, le film raconte le voyage retour des vingt-six trésors royaux du Dahomey rapatriés depuis Paris (France) vers leur terre d’origine, devenue le Bénin.
La voix des aphones
Mati Diop donne la voix à ceux qui étaient aphones jusque-là sur la question de la restitution, à l’image de ces ‘’trésors’’ volés depuis 1892 par des troupes coloniales françaises et qui sont en exil au musée Quai Branly.
Dans une voix off, en langue Fon du Bénin, elle fait parler ces statues qui n’ont plus de nom, mais des numéros, à l’image du roi Ghézo avec le n°26 qui se plaint de sa vie en exil, loin de la terre natale à laquelle il a été arraché.
Dans une solennité et une atmosphère de requiem, les 26 œuvres d’art sont rapatriées au Bénin où la question de leur emplacement intrigue avec un lieu où elles ne se retrouvent toujours pas.
Le débat sur l’appropriation de cet héritage postcolonial et du patrimoine culturel, un moment fort du film, soulève de nombreuses questions sur les relations des Africains avec leur patrimoine, la place des langues nationales, les politiques de sauvegarde de ces œuvres d’art, et surtout, le discours à développer pour reconnecter ce patrimoine à ses héritiers.
”Comment redonner la vie à ces oeuvres d’arts ?”. Là est la question qui interpelle tous, estime-t-elle.
C’est un défilé de personnalités, de gens anonyme venus de tous le Bénin et d’ailleurs pour célébrer le retour de ces ”trésors”
Les étudiants insistent sur les seules 26 œuvres d’art rendues sur les 7000 pillées au Bénin du temps de la colonisation très peu à leurs yeux du fait de l’ampleur des dégats
Son film ayant bénéficié du Fopica, Mati Diop encourage les autorités à accompagner et à soutenir les artistes.
Pour le secrétaire d’Etat à la Culture, Bacary Sarr, qui a transmis les félicitations du président de la République, Bassirou Diomaoye Faye, et du Premier ministre, Ousmane Sonko, à Mati Diop, ce film traite d’une question ‘’cruciale’’, qui est la restitution des œuvres d’art dont l’Afrique a été spolié.
‘’Ce sujet de haute portée symbolique a été traité selon une démarche qui allie réalisme narrative et liberté de formulation, donnant une dimension plus touchante, sensible et productive. Là se trouve le génie de la réalisatrice’’, a dit M. Sarr.
Il ajoute : ‘’+Dahomey+ est un signe d’engagement, de prise de conscience et une direction d’action pour la souveraineté et la liberté. C’est aussi le sens du projet que porte le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, pour que soit recouvré la dignité’’.
Il a par ailleurs salué ‘’les qualités professionnelles, d’excellence, de rigueur et de succès’’ de la réalisatrice Mati Diop, ‘’une véritable lumière’’, selon lui.
L’idée du film ”Dahomey” tourné entre la France et le Bénin, est née en 2021, selon la réalisatrice.
MATI DIOP EXPRIME SA FIERTÉ ENVERS LE PEUPLE SÉNÉGALAIS
La réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop a fait part, jeudi, de son ‘’admiration’’ et de sa ‘’fierté’’ pour le peuple sénégalais après le ‘’chapitre historique et politique’’ vécu par le pays, à la faveur de la troisième alternance politique
Dakar, 17 mai (APS) – La réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop a fait part, jeudi, de son ‘’admiration’’ et de sa ‘’fierté’’ pour le peuple sénégalais après le ‘’chapitre historique et politique’’ vécu par le pays, à la faveur de la troisième alternance politique survenue en mars dernier, avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême.
‘’Je veux exprimer mon admiration, ma fierté, ma profonde gratitude au peuple sénégalais, à sa résistance et résilience extraordinaire. Je suis très admirative de ce grand chapitre historique et politique qu’on vient de vivre’’, a-t-elle dit lors de l’avant-première de son film ‘’Dahomey’’ au Seanema de Dakar.
Mati Diop se dit partagée entre la joie de célébrer son film au Sénégal et ‘’quelque chose de plus grave, plus solennel’’ qu’est ‘’cette victoire, cette révolution de la démocratie sénégalaise’’.
‘’On a vécu ces moments en tant que Sénégalaise de la diaspora, cela a été quelque chose de profondément déchirant. Je pense qu’on ne s’attendait pas à vivre cela, il est important de rappeler, parce que c’est la sidération d’une heure très sombre vécue’’, déclare la réalisatrice du film ‘’Atlantique’’.
Ce film sorti en 2019, a remporté le Grand Prix du jury au festival de Cannes, en France.
Mati Diop estime qu’il n’était pas possible d’imaginer qu’une telle violence pouvait survenir au Sénégal.
‘’Cela fait très longtemps que beaucoup de choses dérivées, beaucoup de signes avant-coureur’’ se manifestaient, rappelle-t-elle.
La réalisatrice de ‘’Mille soleils’’ (2013), très honorée par les mots prononcés sur son travail, son engagement et ses films, a exprimé son ‘’respect et sa gratitude’’ envers le peuple sénégalais.
Par Guimba KONATE
DE LA REDDITION DES COMPTES…
On reste sidéré, scandalisé et choqué par les montants dissipés en jeu et les méthodes mafieuses utilisées pour VOLER, ENCORE VOLER, TOUJOURS VOLER …l’Etat et le Peuple !!!
Depuis l’installation du nouveau pouvoir aux commandes de notre pays, la déclassification et la publication des rapports des corps de contrôle habilités et qui étaient sous le coude de qui on sait ; il ne se passe pas de jour où on ne décrie, ne dévoile ou ne découvre des scandales de toutes sortes et dans tous les domaines de la vie économique, sociale, sanitaire, domaniale, etc. Les histoires de détournements de deniers publics, de spoliation des terres du domaine national ; de malversations financières et autres indélicatesses commises par des personnes responsables à des niveaux très élevés, sont légions. On reste sidéré, scandalisé et choqué par les montants dissipés en jeu et les méthodes mafieuses utilisées pour VOLER, ENCORE VOLER, TOUJOURS VOLER …l’Etat et le Peuple !!!
La question qui nous revient à l’esprit est de savoir : «qu’est-ce qui peut bien pousser un responsable d’une structure publique nationale à consacrer autant d’énergie, de malignité et de roublardise à siphonner l’argent du contribuable pour ses besoins personnels quand bien même il est déjà assez bien payé pour le travail qu’il est censé faire et les responsabilités qui lui sont dévolues ?» La question mérite vraiment d’être posée tellement la pratique du VOL est devenue quasiment une pathologie chez nos dirigeants de tous bords. Ainsi assistonsnous dégoûtés jusqu’à la nausée à des révélations scabreuses des «hauts faits d’armes» de nos dirigeants se livrant sans retenue, ni honte ni pudeur ni même une crainte révérencielle de leur conscience à leur jeu favori : le VOL, LA MAGOUILLE ET LE GASPILLAGE …TERRIBLE.
La palme du dégoût aurait été certainement décernée à cette vidéo devenue virale d’une journaliste, ADF pour ne pas la nommer, expliquant sans gène et même avec une certaine délectation, le modus operandi des voleurs de la République. A l’écouter, on découvre avec colère et stupéfaction les pratiques délictuelles qui ont cours au plus haut niveau pour se sucrer sur le dos de l’Etat et du peuple sans coup férir. Ainsi, au Sénégal, on se glorifie de ses propres turpitudes. L’ignominie aura atteint son sommet avec la citation nommément d’un ministre de la République qui serait complice de ces pratiques mafieuses, livrant ainsi à la vindicte publique un homme qui n’a eu que le malheur d’avoir eu affaire avec elle. Oh ! Le Pauvre, Il doit bien s’en mordre les doigts d’avoir connu une telle chipie qui n’aura pas hésité à le couvrir d’opprobre. INACCEPTABLE ET NAUSEEUX.
Sur ce chapitre, l’aveu étant la mère des preuves et devant un tel aveu public aussi salissant et dégradant pour la profession de journaliste, il urge pour le CORED de prendre toutes ses responsabilités pour, à l’instar de l’Armée, de la Magistrature et d’autres corps de métiers, prendre des sanctions sévères allant jusqu’à la radiation à l’encontre de leur consœur qui se gargarise aussi impudiquement de ses turpitudes qui sont autant de balafres à leur profession. Il y va de leur réputation et de l’honorabilité de leur corporation. Au regard de tous ces scandales dévoilés et dont la liste actuelle n’est qu’exhaustive, on voudrait nous faire accroire que toute reddition des comptes serait «une chasse aux sorcières»
Si tel est le cas, on va ASSUMER. Car les sorcières, il faut bien les chasser non ? Wala ? Il faudra donc absolument passer au peigne fin toutes les formes de turpitudes reconnues, rendre compte et faire rendre gorge à tous ces prédateurs qui s’en sont donné à cœur joie dans la dilapidation des ressources du pays dans tous les domaines concernés. Sans peur sans reproche sans violence inutile ni faiblesse coupable, tous les incriminés dûment reconnus coupables doivent payer le prix de leurs forfaitures en toute justice. Pour que nul n’en ignore et que chacun se le tienne pour dit : LES CRIMES CONTRE LE PEUPLE SE PAIENT TOUJOURS ET…CASH.
Pour l’heure, FOCUS au 3J : JUBB-JUBBENTII-JUBBEL. Pour une prise de conscience salutaire de tous nos dirigeants pour le respect de l’argent et des biens publics par un comportement responsable et patriotique dans leur utilisation.
20 MESURES POUR DIMINUER LA VIE CHERE AU SENEGAL ?
Les nouvelles autorités du Sénégal ont martelé leur volonté de s’attaquer à trois chantiers prioritaires à savoir l’emploi, la lutte contre la vie chère et la corruption
Les nouvelles autorités du Sénégal ont martelé leur volonté de s’attaquer à trois chantiers prioritaires à savoir l’emploi, la lutte contre la vie chère et la corruption. Après la première réflexion bouclée il y’a une semaine sur le premier thème, nous allons attaquer la seconde concernant la vie chère et ce, à quelques heures de la fête du premier Mai.
UNE INFLATION IMPORTÉE INCONTRÔLABLE ?
Les autorités politiques et monétaires devraient se rendre à l’évidence que l’inflation actuelle n’a pas une origine monétaire classique et n’est pas liée à une surchauffe de l’économie. Elle est due plutôt à un déficit de l’offre mondiale, à une augmentation du coût du fret maritime et au renchérissement du pétrole et du dollar. Sans oublier les conséquences de la guerre russo-ukrainienne sur les chaines de production. Dans une moindre mesure existent quelques stratégies spéculatives des acteurs. Étant fondamentalement d’origine extérieure, les mesures conventionnelles monétaires ainsi que les longues concertations nationales entre les gouvernements et le secteur privé avec comme objectifs d’appliquer des remèdes administratifs au problème pourraient s’apparenter à un coup d’épée dans l’eau. Ça, le gouvernement sénégalais devrait en être conscient. En revanche, un travail de fond, dans la durée est absolument nécessaire pour venir à bout de la problématique.
DES MESURES STRUCTURELLES CONSTITUENT APPAREMMENT LE SEUL ET UNIQUE REMÈDE
D’emblée, il convient de préciser que les pistes classiques du genre homologation des prix et renforcement du contrôle par le recrutement de volontaires pourraient globalement sembler inefficaces. S’agissant de l’homologation des prix, c’est une piste peu gérable sur des produits multiples. L’État Sénégalais qui manage plusieurs priorités en ce moment pourrait objectivement ne pas avoir le temps nécessaire pour gérer cette question et ce, dans un contexte de forte évolution des prix sur le marché international et de nouvelles tensions géopolitiques au MoyenOrient Orient. L’État n’a pas les moyens humains techniques et financiers de tout contrôler. Quant à la proposition relative à la création d’un corps de volontaire des consommateurs, sa faisabilité pourrait être limitée en tenant compte du nombre important de commerces en activité sans compter les risques possibles de corruption détectés souvent dans les missions de contrôle. Toutefois, dans certaines filières comme celle de la banane des mesures immédiates s’imposent. Comment expliquer en effet qu’un kilogramme de bananes acheté par les grossistes à 200 FCFA dans la région de Tambacounda soit revendu à Dakar à 1000 FCFA au détail. Les commerçants grossistes et détaillants devraient être d’avantage contrôlés. Ce n’est pas décent qu’ils gagnent plus que le producteur. Cela étant, le vrai remède à la hausse des prix devrait être d’origine structurelle.
LES 20 MESURES PROPOSÉES
1 Auditer les subventions pour s’assurer de leur pertinence économique en termes de bénéficiaires et de coûts supportés par la collectivité.
2 Mettre en place une stratégie de maîtrise des cours sur les marchés internationaux en ayant recours aux techniques de couverture du risque de change sur les marchés à terme d’instruments financiers,
3 Augmenter la production locale: agricole, maraîchère, élevage, aviculture, pisciculture et produits transformés
4 Explorer de nouveaux fournisseurs internationaux.
5 Interdire temporairement l’exportation de produits viviers produits localement comme le mil, le haricot, le maïs, le sorgho et ce pour renforcera la sécurité alimentaire et mieux anticiper les risques éventuels de famine
6 Promouvoir un changement de comportement structurel concernant les deux entités les plus concernées par le pouvoir d’achat à savoir l’Etat (économie de dépenses et réorientation des priorités économiques) et les ménages (sensibilisation à un changement de comportement en matière de consommation notamment alimentaire, énergétiques et hydraulique). Les modules d’économie familiale devraient être renforcés dans les écoles.
7 Auditer les sociétés d’eau et d’électricité pour s’assurer notamment de la pertinence de leur politique de management et de tarification
8 Au niveau de la santé, acheter en gros et de préférence de médicaments génériques, accélérer les actions de prévention et valorisation de la médecine traditionnelle.
9 Organiser dans chaque quartier des actions communautaires de surveillance des prix pratiqués par le commerce de détails.
10 Corriger notre dispositif monétaire relatif au franc CFA. Notre impuissance face à la hausse du coût des importations induite par la montée du dollar en est une illustration. Si les pays utilisateurs de cette monnaie avaient une maîtrise sur leur monnaie commune, ils auraient pu envisager une dévaluation compétitive.
11 Anticiper et contrecarrer de possibles ententes délictuelles entre opérateurs sur des marchés oligopolistiques comme la cimenterie ou les télécommunications
12 Créer sur toute l’étendue du territoire national des boutiques témoins capables de concurrencer le commerce de gros et de détail. Pour plus de célérité, ces boutiques pourraient être confiées à l’armée. Oui nous sommes dans une situation de guerre contre les prix excessifs.
13 Développer des politiques commerciales de contingentement caractérisées par une limitation forcée de certains produits d’importation comme le blé, et le riz.
14 Relever le taux d’allocation de la commande publique aux nationaux par augmenter leur pouvoir d’achat
15 Mener une politique minimum de protection en dépit des règles de l’OMC. Tous les grands pays se protègent par les barrières non tarifaires, les crédits à l’exportation, les subventions à l’agriculture, etc.
17 Asseoir des unités compétitives de transformation des matières premières locales.
18 Appliquer des mesures sectorielles de télétravail pour limiter les budgets de transport des ménages
19 Appliquer des prix de références révisables dans les commandes publiques
20 Inciter les banques centrales à abandonner l’option de resserrement monétaire
Magaye GAYE
Economiste International
Ancien Cadre de la BOAD et du FAGACE
DES FIDELES ATTENDUS POUR LA 70 EDITION DU GAMOU A SAINT-LOUIS
Des milliers de disciples de la confrérie tidiane s’apprêtent à célébrer, ce samedi, à Saint-Louis, le 70e Gamou de Serigne Babacar Sy.
Saint-Louis, 17 mai (APS) – Des milliers de disciples de la confrérie tidiane s’apprêtent à célébrer, ce samedi, à Saint-Louis, le 70e Gamou de Serigne Babacar Sy.
La manifestation religieuse, prévue au lycée Charles de Gaulle, avait été instaurée en 1954 par le parrain.
Le guide religieux avait invité, à l’époque, ses disciples à venir célébrer avec lui le “Gamou” de Tivaouane, initié par son illustre père, El Hadj Malick, l’un des principaux propagateurs de la confrérie des tidianes au Sénégal.
A ses débuts, cet événement phare de la fédération des dahiras de Saint-Louis était organisée, chaque année, dans la “vieille ville”, le jour de la Pentecôte, au Camp-Nord (Stade Abdoulaye Diagne), affirme Mouhamadoul Moukhtar Kane.
Ce dernier est écrivain et auteur du livre “Les savants du Sénégal : Tome 1, Anthologie de oulémas et des figures religieuses de Saint Louis”.
Les fidèles venaient principalement par le train, souligne M. Kane. C’était selon lui une recommandation du guide né à Saint-Louis pour qui le train offrait le meilleur confort pour un tel déplacement.
Les disciples tidjanes s’organisaient pour louer auprès de la régie des chemins de fer un train spécial, dont l’arrivée à Saint-Louis, aux environs de 18h, était un événement.
Le train quittait Dakar le matin, puis passait notamment par Thiès, Tivaouane, Rao. Il arrivait à Saint-Louis avec un cortège de fidèles, venus célébrer le marabout originaire de la “vieille ville” et à laquelle il a revendiqué dans ses écrits son appartenance.
L’écrivain se souvient que “les organisateurs se rendaient à l’accueil à la gare ferroviaire avant de placer leur hôte dans les sites choisis, notamment les écoles en vacances ce weekend de Pentecôte”.
Dans un ouvrage en préparation, M. Kane indique que “cet évènement occupe, à côté de la ziyâra générale de Tivaouane et du Mawlid (appelé Maouloud par erreur, car ces deux mots arabes, de même racine, ont des sens différents)”, cet évènement occupe “une place importante dans le calendrier annuel de la fédération de Saint-Louis.”
“L’organisation inspirée de Tivaouane et la rigueur méthodique acquise au cours de sa carrière administrative, ont permis à Serigne Babacar Kane (1913-2004), de présider aux destinées de la fédération et de gérer convenablement ces activités”, écrit-il dans cet ouvrage en gestation.
Faisant l’historique de cet événement, il signale que “ces veillées religieuses à la gloire du Prophète (PSL) étaient présidées au début par le khalife de Pire, Serigne Amadou Cissé (1890-1984), puis par son fils, Cheikh Ahmed Tidjane Sy Al Maktûm (1925-2017), jusqu’en 1981”.
Le frère cadet de ce dernier, Cheikh Abdoul Aziz Sy Al Amine (1927-2017), a dirigé cet évènement, jusqu’en 2016. Ensuite, c’est le benjamin Pape Malick Sy (1940-2020) qui avait repris le flambeau.
Aujourd’hui, ce sont les petits-fils de Serigne Babacar Sy qui ont pris le relais, notamment Serigne Moustapha Sy l Amine pour la dernière édition.
L’événement a migré vers le lycée Charles de Gaulle il y a une dizaine d’années pour des raisons évidentes de recherche d’un espace plus vaste et pour éviter aux fidèles éparpillés à travers la ville les difficultés à rejoindre l’île où se tient au même moment le Festival de jazz de Saint-Louis.
Pour l’organisation de cet évènement, une fédération des dahiras de Serigne Babacar Sy est aux manettes.
Au départ, il était dirigé par El Hadj Madior Cissé qui a pris son propre chemin par la suite vers les années 60, indique M. Kane.
Il reviendra alors à son père Serigne Babacar Kane d’hériter du poste toute sa vie durant avant de céder le flambeau à Serigne Bathie Seck, qui en assure aujourd’hui la conduite.
Pour l’organisation matérielle et la restauration, cette fédération apporte son appui aux dahiras et bénéfice de l’accompagnement de l’administration.
Lors d’un comité régional de développement (CRD), le gouverneur Alioune Badara Sambe a réitéré l’engagement de l’Etat à aider à l’organisation de cet évènement. Celui-ci, dit-il, nécessitera la mobilisation de dix mille chaises pour les fidèles venus de toutes les contrées du pays.
Ce CRD a été l’occasion pour le président du comité d’organisation, Ousmane Samb, de noter l’impact économique du Gamou.
Ne serait-ce que pour cet aspect économique, le Gamou mérite amplement cette attention des autorités étatiques, a dit M. Samb.
Il invite les fidèles à attendre l’aube avant de rentrer. Ils ont tendance, regrette-t-il, à prendre la route aux environs de 3 h du matin. Ce qui est en contradiction avec les nouvelles règles du transport qui interdisent les voyages nocturnes de minuit à 6 h pour les bus, indique-t-il.
Parmi les dahiras mobilisés, le plus ancien, dénommé Dahira Kiram et basé à Dakar, vient avec des centaines de fidèles qui viennent en cortège le jour j, souligne M. Kane.
RUDE BATAILLE POUR LA MONTEE
En Ligue 2, la bataille pour la montée est plus passionnante que la lutte pour le titre de Ligue 1, entre seulement deux clubs. Au total, huit équipes peuvent toujours obtenir leur ticket pour l’accession en L1
En Ligue 2, la bataille pour la montée est plus passionnante que la lutte pour le titre de Ligue 1, entre seulement deux clubs. Au total, huit équipes peuvent toujours obtenir leur ticket pour l’accession en L1. En trois matchs, aucune bêtise n’est désormais permise. Au moment où Jaraaf et Teungueth se crêpent le chignon, pour le titre en Ligue 1, d’autres clubs ont des ambitions totalement différentes. S’il est possible d’être sacré en trois matchs, dans un étage plus bas, tout peut basculer. Huit équipes, donc plus de la moitié du tableau, se disputent deux tickets pour la montée. Entre l’AS Douanes, Oslo FA, Wallidaan, HLM de Dakar, Amitié FC, RS Yoff, NGB et même DUC, aucun faux pas n’est désormais permis, risque d’être largué.
Wallidaan, un leader fragile
C’est seulement grâce à la différence de buts que les Thièssois sont leader du classement avec 39 points. Wallidaan a tout de même l’avantage d’avoir son destin entre les mains. Il lui suffit juste de gagner ses trois prochains matchs pour accéder en Ligue 1. Les Cayor-Cayor n’ont visiblement besoin de l’aide de personne pour réussir. L’autre avantage de Wallidaan est le calendrier. Ils vont affronter Demba Diop (14e, 17 points) denier et Ndiambour de Louga (11e, 25 points). Seule Amitié FC (5e, 33 points) qui espère toujours la montée, risque de leur causer quelques problèmes d’ici la fin. C’est plutôt un programme assez abordable pour le leader.
Oslo, solide dauphin
Les Académiciens ont le même nombre de points que le leader, Wallidaan (39). Ce qui augmente davantage le suspense de ce dernier virage. Mais les jaune et noire soufflent le chaud et le froid. Ils sont sur 3 victoires, 3 défaites et 4 matchs nuls dans leurs 10 dernières journées de championnat. Une inconstance qu’ils doivent gommer. Ce qui ne sera pas facile parce qu’en face y’a du lourd. Il faudra se défaire de l’AS Douanes (3e, 37points) qui joue la montée tout comme eux. De Keur Madior (13e, 18points) qui lutte farouchement pour éviter la descente et du DUC (8e, 32 points) qui ne joue vraiment plus rien. Même si les étudiants gardent de très minces espoirs d’accéder en L1.
AS Douanes, à l’expérience
C’est l’équipe la plus expérimentée parmi ces prétendants à la montée. L’AS Douanes a envie de faire le chemin inverse, après avoir quitté la Ligue 1 l’année dernière. Les Gabelous, troisièmes au tableau ont donc trois matchs pour le faire. Mais avec surtout un calendrier démentiel. Oslo (2e, 39 points) et HLM (4e, 35 points) qui ont les mêmes ambitions se dressent face aux hommes de Ibrahima René Diouf. Deux confrontations directes, forcément plus difficiles que le déplacement à Keur Madior, qui fait de son possible pour se maintenir. Les Gabelous sont avertis, faux pas interdit.
HLM, la demande sociale
Bon disons-le, on a tous envie de voir les HLM de Dakar en Ligue 1, juste pour le derby face au Jaraaf. Le Catenaccio nourrit actuellement beaucoup de regrets après sa défaite à domicile face à Wallidaan (0- 1) lors de la 23e journée. Malgré tout, il est toujours dans la course pour la promotion. Le sprint final débuté par un pétillent déplacement à Yoff (6e, 32 points) qui est toujours mathématique en course pour la ligue 1. En plus le Yoffois sont la 4e équipe à domicile. Le match face à L’AS Douanes est aussi la finale qu’il ne faut surtout pas perdre avant de terminer par le pauvre Demba Diop. La Ligue 2 comme souvent est plus emballante que la Ligue 1 avec les huit premières équipes qui peuvent tout obtenir un ticket pour la montée. Quoi qu’il en soit, elles méritent toutes de jouer en première division pour avoir gardé le suspense jusqu’à présent.
LA SOUVERAINETÉ EST INCOMPATIBLE AVEC LA PRÉSENCE DE BASES MILITAIRES ÉTRANGÈRES
Le leader des Patriotes africains du Sénégal (Pastef), Ousmane Sonko, a réitéré ‘’la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères sur son sol.
Dakar, 17 mai (APS) – Le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, a réitéré ‘’la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères’’ sur son sol, sans que cette perspective induise une remise en cause des accords de défense que l’État sénégalais a signés avec des pays tiers.
‘’Je réitère la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères’’ sur son sol, a martelé le leader de Pastef.
M. Sonko et le leader de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, animaient une conférence, jeudi, à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, sur le thème : ‘’Échanges sur l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe’’.
La présence de bases militaires françaises au Sénégal ‘’suscite des interrogations légitimes, plus de soixante ans après nos indépendances’’, a-t-il déclaré, précisant s’exprimer en tant que chef de parti politique.
Le leader de LFI effectue une visite de quatre jours au Sénégal, sur l’invitation du Pastef, le parti au pouvoir au Sénégal depuis le 24 mars dernier.
‘’Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française, par exemple, bénéficie de plusieurs bases militaires dans nos pays, et sur l’impact de cette présence sur notre indépendance nationale et notre souveraineté’’, a insisté Ousmane Sonko, acclamé par des centaines d’étudiants.
Cette position, dit-il, ne devrait pas conduire à remettre en cause les accords de défense que le Sénégal a signés ‘’avec beaucoup de pays : les États-Unis, la Grande-Bretagne…’’
S’adressant à la nation, le 3 avril 2010, le président sénégalais de l’époque, Abdoulaye Wade, avait annoncé la ‘’reprise par le Sénégal des bases militaires françaises’’, sans que cela ne se concrétise par leur retrait définitif.
Il y avait près de 1.500 soldats de la France sur le sol sénégalais.
‘’On peut avoir des accords de défense, sans que cela ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé aujourd’hui par des garnisons étrangères’’, a encore dit M. Sonko dans un discours de près d’une heure entrecoupé d’applaudissements.
Officiellement, quelque 350 soldats français sont aujourd’hui déployés au Sénégal.
VIDEO
SONKO ET MÉLENCHON AFFICHENT LEUR FRACTURE SUR LES DROITS LGBTQ
Le Premier ministre a vertement critiqué l'Occident, accusé d'imposer son agenda LGBTQ. Réplique cinglante du leader de LFI : "J'assume ma position pour le mariage homosexuel"
(SenePlus) - À l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, la première allocution publique du nouveau Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko aux côtés du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon aura marqué les esprits. Si les deux hommes ont coanimé une conférence sur les relations Afrique-Europe, leurs divergences profondes sur la question des minorités sexuelles se sont exposées au grand jour.
Dans un hémicycle archi-comble, Ousmane Sonko a dénoncé avec virulence ce qu'il considère comme un "activisme" occidental en faveur des droits LGBTQ, contraire aux valeurs sénégalaises. "La question LGBTQ risque d'être le prochain casus belli entre le monde occidental et le reste du globe terrestre, si elle continue à être posée de cette façon", a martelé le chef du gouvernement.
Ousmane Sonko pointe du doigt le manque de "respect des différences culturelles" de l'Occident, accusé d'imposer la défense des minorités sexuelles comme condition aux financements internationaux. Une dérive qui selon lui "nourrit un sentiment anti-occidental" grandissant.
Face à ces prises de position, Jean-Luc Mélenchon n'a pas dérogé à ses convictions. "Je suis le premier législateur français à avoir déposé un texte pour le mariage homosexuel. J'assume ma position et ne chercherai pas à vous l'imposer", a rétorqué le tribun de LFI dans un dialogue de sourds.
Lorsque Mélenchon a évoqué l'éventualité d'un "mariage pour tous" un jour au Sénégal, les huées de la jeunesse estudiantine ont accueilli ses propos, illustrant le fossé avec la société civile sur ce sujet brûlant. Un clivage idéologique qui risque de peser lourd dans les relations du Sénégal avec ses partenaires occidentaux.
KARIM MOULAYE MARA MENACE DE COULER L’ETABLISSEMENT BAYE NIASSE
Abus de pouvoir du directeur de la surveillance des pêches, Menacé d’extinction à cause de multiples arraisonnements ciblés, l’établissement Baye Niasse menace de mettre la clé sous le paillasson
Menacé d’extinction à cause de multiples arraisonnements ciblés, l’établissement Baye Niasse menace de mettre la clé sous le paillasson. Avec ses cinq cents agents en tant que plus grand acteur du secteur de la pêche, l’établissement vient de subir un énième arraisonnement de quatre de ses navires. Ce qui est inédit, c’est que les balises montrent le contraire des allégations du directeur de la surveillance des pêches, qui menace, pour des raisons inavouées, de faire fermer l’établissement. Suffisant pour que son PDG monte au créneau pour mettre le projecteur sur le mal de la pêche.
L’établissement Baye Niasse est un établissement détenu à 100% par des Sénégalais. De dignes fils du pays qui travaillent pour le Sénégal, qui font tout leur possible pour lutter contre le chômage et la pauvreté dans le pays. Ils participent à l’économie et au développement du Sénégal. Mais malheureusement, selon nos sources, ils subissent une injustice totale à cause du directeur de la surveillance des pêches. Beaucoup de témoignages semblent confirmer que c’est l’établissement Baye Niasse qui l’empêche de dormir. Pourtant, tel ne devait pas être le cas puisque l’établissement Baye Niasse a plus de 500 employés et collaborateurs.
Au lieu de soutenir ledit établissement, Karim Moulaye Mara est accusé de vouloir éliminer et anéantir cette société qui participe à la bonne marche du pays sur le plan économique. Pour les tenants de l’établissement, le directeur a d’autres objectifs que de travailler pour son peuple. Selon plusieurs sources, depuis 2006, il y a un arrêté ministériel qui a gelé les licences de pêche démersale côtière. Cette licence est la meilleure des licences et ceux qui la détiennent sont pour la plupart des étrangers avec une couverture sénégalaise. Seulement depuis 2006, aucune évaluation n’a été faite. Ce qui fait que jusqu’à présent, l’établissement Baye Niasse n’a aucune licence démersale profonde l’obligeant à pêcher à plus de 20 mille miles. Mais les gardes côtières passent tout leur temps à arraisonner leurs bateaux souvent à tort. Et cela est un acharnement de la part du directeur de la surveillance des pêches parce que, après vérification, les bateaux n’ont pas été dans une zone interdite. Et les balises l’ont confirmé.
Pour les travailleurs de l’établissement Baye Niasse, le directeur cherche visiblement à couler leur boite, parce qu’il leur a envoyé une facture salée de 30 millions pour chaque navire. Ce qui équivaut à 120 millions de francs. Pire, il leur réclame daredare un chèque de caution sinon, il va mettre à l’arrêt tous les bateaux. Le PDG de la boite, Alioune Thiam, menace ainsi d’envoyer tous les employés au chômage technique à cause du comportement du directeur. Il appelle ainsi le gouvernement à prendre ses responsabilités pour mettre fin à ce qu’il appelle un acharnement, rappelant qu’il a payé la somme de 200 millions pour ses licences.
L’ETAT NE PRELEVE AUCUNE TAXE SUR LES BILLETS D’AVION
Prenant le contrepied de ce que soutiennent les responsables d’agences de voyage — ou ce qu’ont tendance à croire les voyageurs —, un responsable du ministère des Transports aériens, qui s’est exprimé sous anonymat, se veut formel
Prenant le contrepied de ce que soutiennent les responsables d’agences de voyage — ou ce qu’ont tendance à croire les voyageurs —, un responsable du ministère des Transports aériens, qui s’est exprimé sous anonymat, se veut formel : l’Etat ne perçoit aucune taxe sur les prix des billets d’avion. Tout au moins, précise-t-il, il n’y a pas le moindre franc qui est prélevé pour aller au Trésor public. Ce qui alourdit le prix de ces billets, explique notre interlocuteur, ce sont les redevances qui sont règlementées et surveillées par l’OACI (Organisation internationale de l’Aviation civile). Or, ces redevances ne sont pas pour l’Etat mais, par exemple, pour des sociétés comme celles qui gèrent les aéroports ou des organisations comme l’Asecna. Et dans la détermination de ces redevances et de leurs montants, jure notre cadre du ministère des Transports aériens, l’Etat n’intervient pas. Tout de même, les voyageurs achetant leurs billets au Sénégal payent une RDIA (Redevance pour le développement des transports aériens) qui sert à rembourser le prêt contracté par l’Etat pour construire l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass.
D’après ce spécialiste des transport aériens, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette cherté des prix des billets d’avion qu’il reconnaît lui-même.
Le premier, à l’en croire, c’est que les passagers ne peuvent pas recourir aux compagnies low-coast comme en Europe ou en Amérique. Ces compagnies, en contrepartie d’un minimum de prestations et en rognant sur les frais — pilotes payés presque au Smig, stewards et hôtesses réduits au strict minimum, boissons et sandwichs vendus aux passagers, décollage et atterrissage dans des aéroports secondaires, poids limité des bagages permis aux passagers — parviennent à offrir des taris très bas.
Les seules compagnies low coast qui embarquent des passagers à partir de Dakar, c’est NEOS, VUELING et TRANSAVIA qui desservent l’Europe du Sud où elles malmènent Air Sénégal qui n’arrive pas à leur y tenir la dragée haute.
Pour que la compagnie nationale parvienne à être compétitive sur ces destinations, il lui faudrait un taux de remplissage de…135% ! Ce qui est bien sûr impossible sauf à surcharger ses aéronefs comme des «Ndiaga-Ndiaye », des cars rapides ou des « carous Serigne bi »
La deuxième raison de la cherté des billets d’avion, c’est le quasi monopole exercé par Air France et Air Sénégal sur la ligne directe Dakar-Paris ou Paris-Dakar. Selon que les passagers sont nombreux (ce qui est toujours le cas sur cette ligne), la période et le moment où le voyageur achète par rapport à sa date de départ, les prix montent. La demande étant très forte, les prix sont constamment hauts. Comme nous l’expliquions dans notre édition d’hier, les lignes avec correspondances comme sur la RAM, Air Algérie, Tunis Air etc.sont beaucoup plus abordables même si le vol dure plus longtemps.
Enfin, notre cadre du ministère des Transports aériens explique que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans la détermination du prix du billet d’avion : il y a d’abord le moment où celui-ci est acheté par rapport à la date du voyage : ainsi, si on l’acquiert trois ou quatre mois avant son voyage, on peut l’obtenir à bon prix tandis que si on attend à une semaine voire quelques jours de son départ, alors là il sera hors de prix. Ensuite, il n’y a pas en réalité une classe économique mais plusieurs ou, plus exactement, des sous-classes économie qui obéissent à plein de critères. On retiendra que plus la date approche, moins il y a de places sur le vol prévu et plus les billets sont chers comme si les places étaient vendues aux enchères. Il existe des logiciels avec des algorithmes complexes qui font monter automatiquement les prix. Ce sans compter bien sûr les redevances et les commissions des agences de voyage ! Tout cela cumulé fait que les habitants d’un pays comme le Sénégal, qui fait partie des plus pauvres du monde, sont obligés d’acheter les billets d’avion les plus chers du monde ! Mais on n’en est pas à un paradoxe près, dans ce cher Galsen…