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1 mars 2025
TEUNGUETH, VERS LE SACRE, DERNIER VIRAGE POUR LE MAINTIEN
La course pour le titre de champion de Ligue 1 entre ce week-end dans une phase décisive avec la 24e journée. Avec en attraction déplacement demain dimanche 19 mai, de Teungueth FC sur la pelouse de l’As Pikine au stade Alassane Djigo (17h)
La course pour le titre de champion de Ligue 1 entre ce week-end dans une phase décisive avec la 24e journée. Avec en attraction déplacement demain dimanche 19 mai, de Teungueth FC sur la pelouse de l’As Pikine au stade Alassane Djigo (17h). Avec cinq longueurs d’avance, les Rufisquois pourraient en cas de nouveau succès larguer le Jaraaf et s’assurer du sacre à deux journées de la fin du marathon. La lutte pour le maintien dans l’élite s’annonce également cruciale aussi bien pour les équipes de milieu que du bas de tableau.
Le championnat de Ligue 1 engage un tournant décisif à l’occasion de la 24e journée qui se joue ce week-end. Leader du championnat avec 46 points Teungueth FC pourrait s’envoler dès ce dimanche vers le titre, après le déplacement qu’il effectue sur la pelouse de l'AS Pikine (5e, 34 points) à Alassane Djigo. Un match au sommet qui promet de chaudes empoignades au stade Alassane Djigo. Les Rufisquois devront encore batailler ferme pour un nouveau succès qui les ouvrirait grandement la voie vers le sacre. Ils devront en même temps scruter la prestation du Jaraaf (2ème, 41 points) leur concurrent direct. S’ils sont parvenus à rester en contact avec le leader, malgré la réserve du Stade de Mbour et le retrait d’un point lors de la précédente journée, les «Vert et Blanc» ont valablement des raisons de croire au sacre à deux journées de la fin.
Pour cela, ils ont un grand coup à jouer puisqu’un nouveau succès leur permettrait de mettre la pression sur le club de Rufisque et de relancer jusqu’au bout le suspense. Ce ne sera toutefois pas une simple formalité face au Jamono de Fatick (13e, 22 points). Les Fatickois ont pu obtenir gain de cause après une réserve portant sur la fausse identité d’un joueur Stade de Mbour et sanctionnée par une défaite du club mbourois (3-0). Si cette victoire sur tapis vert les relance, les promus, première équipe relégable, savent qu’ils restent encore en survie et une défaite pourrait sans conteste leur être fatale. Après sa bonne opération qui lui a permis de se hisser au podium, Dakar Sacré Cœur (3e, 36 points) engage pour sa part au stade Amadou Barry, le derby qui l’oppose à Génération Foot (10e, 25 points) plus que jamais engagé dans la bataille du maintien. C’est le cas de Diambars. Lanterne rouge (14e, 23 points), les Académiciens de Saly sont sur le qui-vive à l’heure de recevoir au stade Lat Dior, Guédiawaye FC (4e ; 36 points). En cas de nouvelle défaite, les pensionnaires de Saly pourraient être tout bonnement décrochés et se retrouver en Ligue 2. Le Casa Sport (12ème, 23 points) n’est pas moins loti dans ces deux dernières journées. Actuelle première équipe non relégable, la formation ziguinchoroise accueille le Stade de Mbour (11ème, 23 points). A égalité de points, les deux équipes ne lâcheront rien et savent qu’un revers sera sans doute lourde de conséquence. Confinée depuis quelques journées dans le ventre mou du classement, l'US Gorée (8e, 27 points) reçoit la Linguère de Saint-Louis (15e, 22 points). A l’opposée des Insulaires, les Saint-Louisiens ne sont pas à l’abri puisqu’un mauvais résultat serait malvenu dans le sprint final.
Mêlée également dans la course pour le maintien, l’Us Ouakam (9e, 26 points) aura de son côté le défi face à Sonacos de Diourbel (6e, 31 points) qu’elle reçoit sur sa pelouse du stade de Ngor. Il n’y aura pas une autre issue pour les Ouakamois. Il faut s’imposer pour continuer d’entretenir l’espoir de rester dans l’élite.
PROGRAMME 24E JOURNÉE
Samedi 18 mai 2024
Stade Lat Dior
17h00 : Diambars -Guédiawaye
Stade Amadou Barry
17h00 : Dakar Sacré Cœur/ Génération Foot
Stade Djagaly Bagayoko
17h00 : US Gorée-Linguère
Dimanche 19 mai 2024
Stade municipal de Ngor
17h00 : Jaraaf-Jamono Fatick
Stade Alassane Djigo
17h00 : AS Pikine -Teungueth FC
Stade Régional de Kolda
17h00 : Casa Sport- Stade de Mbour
Stade Lat Dior
17h00 : Sonacos-US Ouakam
Par Fadel DIA
PAS EN MON NOM
Nous ne pouvons pas brandir la Téranga d’une main et de l’autre pointer un doigt accusateur contre les étrangers vivant chez nous. Sauf à offrir en victimes expiatoire nos compatriotes devenus boucs émissaires pour Le Pen et Zemmour
Au plus fort des fanfaronnades et des élucubrations de Donald Trump, quand le président américain insultait et menaçait les élites et les minorités de son pays, les Etats pauvres d’Afrique et même ses alliés européens, une partie de l’opinion américaine, intellectuels, artistes, hommes et femmes politiques, défenseurs des droits de l’Homme, avaient répondu à ses dérives verbales par ce slogan devenu vite populaire : «Pas en mon nom !»
C’était une façon de se désolidariser de Trump, de dire qu’il ne parlait qu’en son seul nom et que ses prises de position n’engageaient pas l’ensemble du peuple américain.
C’est une habitude que nous devrions prendre chaque fois qu’un de nos concitoyens s’érige en imprécateur et prétend s’exprimer au nom du « peuple ». L’énergumène qui profère des insanités sur une composante ethnique bien ciblée et à travers des réseaux sociaux complaisants qu’il a transformés en Radio des mille Collines, n’est heureusement pas président de la République et n’a même aucune légitimité à s’exprimer au nom des Sénégalais. Il n’en reste pas moins que ses propos sont dangereux pour de multiples raisons et que quand on ouvre la boite de Pandore on ouvre la porte à tous les démons. Ce sont des propos dangereux parce qu’il donne à croire qu’ils participent à notre nécessaire reconquête nationale et qu’ils s’inscrivent dans les changements promis par les nouveaux dirigeants du pays. Parce qu’il remet en cause ce que Senghor avait appelé « notre commun vouloir de vie commune » et qu’il sape les fondamentaux de notre héritage historique. Parce que ce sont les propos d’un ignorant et que l’ignorance, qui est le pire défaut des hommes, est toujours source de violence et de désordre.
S’il avait fait l’effort de consulter nos archives, et c’est sans doute trop lui demander, fait l’analyse de ce que les Congolais appellent « bisso na bisso », le « nous en nous-mêmes »,il aurait appris que ce qui a fait la différence entre notre pays et plusieurs autres pays africains quand les Européens nous ont imposé des frontières artificielles, c’est que depuis près de trois siécles, des hommes et des femmes issus du patchwork culturel et ethnique de ce qui deviendra le Sénégal ont appris non seulement à vivre ensemble, mais aussi se sont alliés pour combattre les mêmes périls, sans qu’aucun d’entre eux n’ait été sommé de renier ses origines. Cela avait commencé à Saint-Louis et l’un des premiers recensements de la population de la vieille cité, sans doute l’un des premiers recensements nominatifs réalisé au sud du Sahara, y révèle l’existence, au milieu du XVIIIe siècle, d’un incroyable melting pot où se côtoient des gens issus de toutes les ethnies, des Fall, des Diaw, mais aussi des Gomis et des Sène venus du sud, des Anne et des Kane venus de l’est, et même des Sidibé venus de plus loin encore. Plus tard, vers la fin du XIXe siècle et au début du XXe, quand Saint-Louis était au faîte de sa gloire, capitale de l’AOF ou principale métropole du Sénégal, elle a compté un maire puis président du Conseil Colonial né Diarra, un cadi Anne et au sein de sa jeunesse dorée, celle qui se battait pour l’émergence d’un « Jeune Sénégal », certains des premiers rôles étaient tenus par des hommes qui avaient pour patronymes Diouf (Ngalandou) ou Traoré (Thiécouta). Saint-Louis fut la première cité sénégalaise à abriter, à quelques centaines de mètres l’une de l’autre, une église et une mosquée, toutes en dur, toujours debout, la première aura bientôt deux siècles et la seconde a près de cent soixante-dix ans.
C’est toute cette histoire qui explique que, dans les années précédant notre indépendance, les Sénégalais aient préféré donner la majorité de leurs voix à Senghor, sérère et chrétien, plutôt qu’à Lamine Guèye, wolof et musulman.
L’énergumène qui déverse ses injures contre ceux qu’il appelle « Peuls Fouta », appellation absurde car il n’y a pas qu’un Fouta, ignore aussi, et c’est impardonnable parce qu’il s’agit cette fois d’actualité, que les Sénégalais ont des semelles de vent, qu’ils ont toujours été de grands voyageurs devant l’Eternel et que, pour ne nous en tenir qu’au continent africain il n’y a pas, de Johannesburg à Casablanca,, une seule grande métropole qui n’ait pas sa colonie sénégalaise. Depuis des siècles des gens partis des territoires qui composent le Sénégal d’aujourd’hui sillonnent le monde, à la recherche de la gloire de la richesse ou du mieux-être. Certains d’entre eux avaient réussi à créer des royaumes et des empires à des milliers de kilomètres de leur lieu de naissance, d’autres plus modestes, ont enseigné la bijouterie en filigrane aux Djiboutiens, fait gouter au monde le ceebu jenn quand il n’était pas encore inscrit au patrimoine de l’Unesco, servi de courtiers à Bangkok, participé à l’exploitation de mines d’or ou de pierres précieuses au Congo, à Madagascar ou au Mozambique. Des Sénégalais sont présents dans les souks d’Istanbul, sur les chantiers de Tokyo, ils exercent des métiers à risques sur les plages d’Italie et sur les places de Montmartre, ou se livrent à des activités moins avouables à Manhattan. Avant de découvrir la route du Nicaragua, ils étaient présents en Argentine et au Brésil et comme on ne prête qu’aux riches, un quartier de Harlem porte le nom de Little Sénégal. Il n’est pas exclu qu’il y ait un jour en Chine un « ToubaGuangzhou », si ce n’est déjà fait !
Rappelons enfin que des hommes et femmes, issus de pères sénégalais et musulmans, ont exercé ou exercent d’éminentes responsabilités dans leurs pays d’adoption : vice-président de la République Démocratique du Congo, membre du staff des campagnes électorales de Barak Obama, chef du plus vieux parti politique de Cote d’Ivoire et, à trois reprises au cours des vingt dernières années, ministres de la République française! C’est l’honneur du Sénégal que son premier président ne se soit jamais adressé à la Nation, dans les grandes occasions, sans saluer « les hôtes étrangers qui vivent parmi nous ». La question que nous devrions nous poser ce n’est donc pas de savoir s’il faut expulser ces hôtes, dont certains sont devenus des citoyens à part entière, mais de nous demander à quoi nous devons ce privilège que jamais des Sénégalais n’ont été victimes d’expulsions massives et ciblées dans les pays qui les avaient accueillis et où ils ont fait leurs trous. Nous ne pouvons pas brandir la Téranga d’une main et de l’autre pointer un doigt accusateur contre les étrangers qui vivent chez nous, sauf si on veut offrir en victimes expiatoire nos compatriotes devenus les boucs émissaires sur lesquels Marion Le Pen et Éric Zemmour font reposer tous les malheurs de la France! C’est tout à l’honneur de notre pays que d’avoir toujours su accueillir avec bienveillance des hommes et des femmes fuyant l’injustice, la misère ou la guerre, et même d’avoir offert l’asile à d’autres, moins humbles, aux motifs plus contestables, parmi lesquels deux ont trouvé la paix dans ses cimetières…
Ceux qui distillent la haine et propagent des mensonges et des affabulations doivent d’abord être traduits devant la justice et, pour le moins, bannis des médias. Mais cela ne doit pas empêcher les Sénégalais, citoyens ordinaires ou hommes et femmes qui ont une parcelle de pouvoir, religieux, politique, coutumier, de clamer haut et fort qu’ils ne parlent pas en leur nom. Enfin, il est important que les nouvelles autorités qui nous gouvernent ne commettent pas l’erreur commise par leur prédécesseur qui avait manqué à ses responsabilités de « Gardien de la Constitution » en ne démettant pas de ses fonctions ministérielles un maire qui avait tenté de mettre à mal la cohésion nationale. Il est nécessaire et urgent qu’elles rappellent à tous ceux qui comme l’énergumène dont il est question ici se font une interprétation personnelle des « changements systémiques » qu’elles ont promis, que ceux-ci ne consistent pas seulement à nous défaire de nos mauvaises habitudes mais qu’elles visent aussi à préserver nos vraies valeurs. Parmi celles-ci il y a ce que nous appelons couramment « Téranga », pas celle qui n’est que paroles doucereuses et falbalas, mais celle qui est expression de générosité, de tolérance et de respect de l’autre et qui est une richesse plus précieuse et plus durable que l’or de Kédougou ou le pétrole de Sangomar qui font saliver tant de Sénégalais !
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Bes Bi le jour, EnQuête, Stades, Sud Quotidien, Révélation Quotidien, Le Quotidien
Baadoolo - Lac et le «viatique pour se muscler la tête»
La vie est un combat. Et nous sommes tous des lutteurs. Dans cette arène, il y’en a qui gagnent, il y’en a qui perdent. Il y’en a qui sont des poids lourds. D’autres sont des poids plumes. Mais le meilleur des lutteurs est celui qui supporte les coups. N’est pas Eumeu qui veut ! Takkaat ngemb. Dem Ardo nieuwaat. Mais il faut toujours trouver la voie pour se relever. Lac 2 vit une épreuve difficile. On le sait, il n’a pas demandé de visa pour aller en prison. Il a encore ses muscles. Mais, peut-être que Rebeuss est aussi un «viatique pour se muscler la tête». N’est-ce pas Dr Massamba Gueye
Le Président Faye sur le départ du Mali, du Burkina et du Niger de la Cedeao «Nous devons trouver des solutions pour les ramener à la maison»
Après Abuja, le Président Bassirou Diomaye Faye était à Accra où il a été reçu par Nana Akufo-Addo. Le chef de l’Etat sénégalais a prôné la une médiation pour retenir les pays qui veulent quitter la Cedeao. Il a souligné la «lourde responsabilité» des chefs d’Etat de «transmettre la Cedeao au moins dans les mêmes formes, la renforcer, l’améliorer dans sa gouvernance pour qu’elle puisse faire face aux difficultés». Le Président Faye a indiqué également que sur le pan de la sécurité, certains pays sont menacés avec les trafics illicites de drogue et de cybercriminalité. «La Cedeao a encore beaucoup de défis à relever et elle ne les relèvera que lorsqu’elle sera renforcée, unie et mieux intégrée», a-t-il dit. Il a exhorté le Président ghanéen et ses autres homologues à faire en sorte de retenir le Mali, le Burkina, le Niger qui sont sur le point de quitter la Cedeao. «Il faut qu’on trouve les moyens de leur parler. Je sais que si nous discutons nous trouverons des solutions pour les ramener à la maison parce qu’ils ont besoin de nous et nous avons besoin d’eux», a insisté Bassirou Diomaye Faye.
En garde à vue depuis mardi Lac de Guiers 2 envoyé à Rebeuss !
Sale temps pour le Puncheur du Walo. Snobé par les promoteurs, Lac de Guiers est dans une mauvaise passe, pour cause des démêlés avec la justice. Le lutteur de Guédiawaye a été placé sous mandat de dépôt ce, vendredi, après avoir été placé en garde à vue depuis mardi. La médiation pénale n’a finalement pas pu aboutir, puisque d’autres plaignants se sont ajoutés à la liste des 10 déjà enregistrés. Les 10 millions de FCFA offerts par Bacary Cissé, administrateur de Dsports, pour lui venir en aide ainsi que les démarches de bonnes volontés, n’ont pas été suffisants pour l’exfiltrer de la cave du tribunal de Pikine. Il était cité dans une affaire d’escroquerie présumée au visa, à la suite d’une dizaine de plaintes de candidats au voyage en Europe. Les plaignants lui auraient versé, par l’entremise de son bras droit nommé A. S. Diagne (en fuite), des montants variant entre 2, 4 et 5 millions de FCFA pour un préjudice d’une vingtaine de millions au total
Financements destinés aux Pme - Le ministère du Commerce dément et menace les auteurs
Le ministère de l’Industrie et du commerce, dit constater l’existence d’une «page doublon» intitulée «Ministère du Commerce, de l’industrie, de la Consommation et des Pme» utilisant les vidéos et photos signées «Cellule de Communication du Ministère» et invitant les internautes à s’inscrire sur un formulaire en ligne pour des financements destinés aux petites et moyennes entreprises, à la date du 21 avril 2024. Dans un communiqué, le département dirigé par Serigne Guèye Diop condamne ces agissements et précise qu’aucune opération de financement d’entreprises n’a été lancée. Ainsi, il annonce que les autorités judiciaires compétentes ont été saisies afin de démasquer le ou les auteurs de ces faits et de les mettre hors d’état de nuire. Le ministère invite par ailleurs les internautes à la vigilance en ne donnant aucune suite à ces annonces.
Tentative d’entrer illégalement en Australie 5 Sénégalais arrêtés
Cinq hommes, tous de nationalité sénégalaise, ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’entrer illégalement en Australie. Selon le site abc.net.au, ils ont été découverts cachés dans les mangroves de l’île de Saibai, située dans le détroit de Torres, à 4 km au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. D’après le commissaire de police, ils se seraient rendus en Papouasie Nouvelle-Guinée via l’Indonésie en utilisant de faux passeports. Le groupe aurait ensuite tenté d’entrer dans l’extrême nord du Queensland sur un petit canot, tentant de fuir la police de la frontière australienne. Les 5 personnes ont été arrêtées pour tentative d’entrer illégalement en Australie. Ils sont actuellement détenus sur l’île de Saibai, où ils subissent des examens médicaux.
Indemnisations des victimes des événements de 2021 à 2024 Un collectif rappelle au Président Faye sa promesse
Le Collectif des victimes des événements politiques de 2021 à 2024 (CV 21/24) a fait face à la presse, ce vendredi 17 mai. Il a rappelé que le mardi 23 avril 2024, le Président Bassirou Diomaye Faye a demandé à son Premier ministre Ousmane Sonko, en plein Conseil des ministres, de mettre en place une commission d’indemnisation des victimes des événements politiques et de rendre compte de l’état d’avancement du dossier tous les 15 jours. La mise en place du Collectif a été motivée par des «victimes» évoluant dans le milieu informel, notamment les commerçants. À ce jour, l’association dit ne pas être en mesure de donner un chiffre exact des pertes économiques, humaines, des détenus et des blessés. Cependant, le Collectif trouve «inconcevable» d’être victime et d’être interdit d’en parler à cause d’une loi d’amnistie «inique et abusive». L’organisation qui précise qu’elle «ne quémande rien», ne veut pas de «dilatoire» et reste disposée à «accompagner le nouveau régime dans cette noble mission».
Par La « Collectivité de Ouakam »
CONSPIRATION FONCIERE A OUAKAM : LA COLLECTIVITE SONNE L'ALARME
La collectivité est prête à tout sacrifice pour préserver le legs de leurs ancêtres !
La « Collectivité de Ouakam » |
Publication 18/05/2024
La Collectivité de Ouakam, sous la direction de ses éminents membres : le saltigué BadouLaye Ndoye, Président du conseil des notables, Pr Babacar Gueye éminent juriste constitutionnaliste, Agrégé de droit public et de science politique, Vice-Président du Conseil des Notables, et Blaise Diagne Président des Freys, également président de la commission des Finances de la collectivité, a rencontré la presse à Dakar le samedi 4 mai. L'objectif principal de cette rencontre était de dénoncer une conspiration interne, mettant en péril le précieux patrimoine foncier de la collectivité, notamment le titre foncier emblématique, le TF 5007 DG, désormais rebaptisé 1751 NGA (Ngor-Almadies). Cette rencontre a été également l’occasion de retracer l'histoire et l'organisation de la collectivité, tout en mettant en lumière les défis actuels, la résilience de la communauté et ses efforts pour protéger son héritage ancestral devant les tribunaux.
Quels sont les fondements et les mécanismes de gouvernance de la société Lébou, en particulier dans le village de Ouakam, et comment ceux-ci contribuent-ils à maintenir son identité et son fonctionnement démocratique ?
Réponse de Badoulaye NDOYE :
L'histoire de la société lébou, en particulier du village de Ouakam, remonte à leur arrivée à Dakar et à Mbokheekh, puis à leur dispersion en différents peuplements à l'intérieur de la Presqu'île, formant ainsi les villages de Yoff, Ouakam, Ngor, etc. L'organisation de la collectivité repose sur un pouvoir exécutif bicéphale et un pouvoir législatif bicaméral, avec un parlement composé de deux chambres, une assemblée des Diambours et un conseil des Freys. Cette structuration, loin d'être centraliste, est plutôt de type parlementaire populaire, avec une représentation exhaustive de toutes les couches de la population et de toutes les générations.
À Ouakam, la structure culturelle et coutumière, comprend sept Penc (quartiers), chacun représenté par cinq notables appelés Diambours. Au total, 35 notables âgés de 70 ans ou plus, complétés par les ndombous tanka (jaraaf, Ndeye ndiambour, Ndeye djirew, saltigué et farba) représentent l’Assemblée des Diambours. Ces derniers agissent comme une instance législative, appelée le collège des sages.
Les ndombous tanka sont désignés selon la lignée. Cependant pour le choix du JARAAF qui est le chef du village, une procédure spécifique doit être respectée.
Les Freys, une deuxième chambre composée de personnes âgées de 40 à 70 ans, mettent en œuvre les directives des Diambours, ils constituent les forces vives de la collectivité gérant entre autres, le patrimoine foncier et les comptes bancaires. Cette instance compte 70 Freys, issus des 7 Penc, choisissant en leur sein, un Président, un Bureau et des commissions de travail. Leur expertise est sollicitée par les autorités exécutives pour tous les aspects de la vie communautaire. Les Freys agissent également comme une police communale, participent à la sécurité publique en collaboration avec le mouvement des jeunes et se réunissent au moins une fois par mois pour gérer les affaires courantes de la collectivité.
Les décisions concernant les biens communs, tels que les titres fonciers, se prennent avec l'accord des Pencs, qui désignent des commissions dans les quartiers pour faire des propositions au conseil des Notables chargé d'entériner les décisions.
A l’âge de 70 ans, les Freys peuvent rejoindre l'assemblée des Diambours s’ils sont désignés par leur quartier.
Il est également important de souligner que la collectivité s’occupe d'autres secteurs tels que l'environnement, la santé, l'éducation et le sport.
Cette organisation sociopolitique, qualifiée de "démocratie consensuelle", est un héritage de leurs ancêtres et reste encore d’actualité malgré certaines tentatives pour la perturber. Elle coexiste harmonieusement avec les autorités civiles, l'État et les administrations municipales de la ville et de l'arrondissement.
En quelle année la Collectivité de Ouakam a-t-elle procédé à la régularisation de son statut juridique, adoptant ainsi le format d'une association de type loi 1901, conformément à la législation sénégalaise ?
Réponse du professeur Babacar GUEYE :
La « Collectivité de Ouakam », personne morale déclarée tardivement au ministère de l’Intérieur le 10 août 2011, a été immatriculée sous forme d’une association de type loi 1901, en application de la loi Nº 66-70 du 13 juillet 1966, pour se conformer à la législation sénégalaise au sein du ministère de l’Intérieur sous le récépissé numéro 0148. Cette régularisation s’est faite sous le règne du Jaraaf Seybatou Gueye, greffier à la retraite, donnant ainsi à la collectivité une organisation dotée d’un bureau et des organes fonctionnels sous le régime du Code des obligations civiles et commerciales (CCOC).
Qui est considéré comme le successeur légitime du Jaraaf Seybatou Gueye à la tête de la Collectivité de Ouakam, malgré l'émergence de plusieurs prétendants autoproclamés ?
Réponse de Badoulaye NDOYE
Après la disparition du Jaraaf Seybatou Gueye, plusieurs prétendants autoproclamés au titre (trois au total) ont émergé, s'ajoutant à celui du successeur officiel du Jaraaf Seybatou, à savoir Oumar Samba Gueye. Ce dernier demeure, le seul jaraaf légitime du fait de sa lignée et de son mode de désignation, doublé d’une reconnaissance écrite de l’état du Sénégal sous la signature du premier ministre d’alors Abdoul Mbaye enjoignant aux services de l’état de lui apporter assistance et soutien dans sa mission.
Comment la communauté Ouakamoise a-t-elle sécurisé ses terres au cours du siècle dernier et quelles sont les menaces actuelles sur son patrimoine foncier ?
Réponse de Blaise DIAGNE :
Nos ancêtres ouakamois ont très tôt compris l’importance de sécuriser légalement les terres de leur village OUAKAM.
Déjà en 1901, conscients de l'importance de protéger juridiquement leurs territoires, les habitants du village de Ouakam ont décidé de les faire enregistrer chez le notaire Me Georges Paterson. Ainsi 47 hectares constituant le domaine foncier d’une partie du village ont été enregistrés au nom du chef de village de l'époque, M. Alieu Gueye. Il est à noter qu'à cette époque, les titres fonciers n'existaient pas encore.
Plus tard, en 1948, les représentants du village ont procédé à l'inscription de leurs terres dans le nouveau Registre foncier. Cette inscription a été possible grâce à l'intégrité et à la conscience religieuse du fils de M. Alieu Gueye, après le décès de ce dernier. Ce fils a témoigné que les terres en question appartenaient à toute la collectivité de Ouakam, qui les avait enregistrées au nom de son défunt père. Ainsi, 35 hectares ont été immatriculés au nom de la « Collectivité de Ouakam ». Il est important de souligner que ces terres ont toujours été indivises, ce qui signifie qu'un consensus est nécessaire pour leur aliénation ou leur utilisation. Le patrimoine de la « Collectivité de Ouakam » constitue un héritage précieux, forgé à travers de nombreuses luttes et sacrifices des ancêtres ouakamois.
Acquis après des batailles juridiques menées avant même l'indépendance, ce patrimoine foncier incarne l'identité et la fierté de cette communauté. Les titres fonciers, notamment le TF 5007 devenu 1751 NGA et le titre 6869, sont des biens indivis qui témoignent de la solidarité et de l'unité de la collectivité.
Cependant, ce patrimoine est aujourd'hui menacé par des actes frauduleux perpétrés par une dissidence interne, mettant en danger l'intégrité et la pérennité de la communauté ouakamoise.
Le TF 5007 DG était à l'origine composé d’une carrière de basalte exploitée par des entrepreneurs et des champs de cultures. Les habitants de Ouakam l’avaient fait immatriculer pour sécuriser cette ressource minière et agricole.
Il est important de souligner qu'entre 1948, date de son immatriculation, et 2007, aucune transaction n'a eu lieu sur ce titre foncier TF 5007 DG. L'exploitation de la carrière a généré des revenus considérables pour la Collectivité au fil des années, ces revenus étant conservés sous forme de dépôts à terme et générant des intérêts significatifs. En 2007-2008, deux hectares ont été cédés à l'État pour cause d'utilité publique dans le cadre des préparatifs du sommet de l'OCI. Ces deux hectares ont permis de faire passer le prolongement de la corniche à l’intérieur du titre foncier TF 5007 DG devenu 1751 NGA en face de ce qui sera le monument de la renaissance.
Aujourd’hui cette dissidence interne, en complicité avec une partie de l’Administration des impôts et domaines par ses manœuvres a pu faire main basse sur 1.300.000.000 FCFA sur une indemnité globale attendu de 3.059.250.000 FCFA en vertu du décret numéro 2006-634 du 14 juillet 2006.
Youssou Ndoye, un des trois Jaraaf prétendants autoproclamés, animateur principal de la dissidence interne et sa bande ont négocié l’acte d’acquiescement avec un courtier connu du nom de Al Housseynou Malick HANN de la SUARL ISMAILA habitué à faire des transactions avec la DGID et le trésor public.
Quelles sont les actions entreprises par la collectivité de Ouakam pour contrer la dissidence interne et protéger son patrimoine collectif face aux manœuvres frauduleuses ?
Réponse de Blaise DIAGNE :
Avec l’apparition de Jaraafs autoproclamés, des membres de la dissidence ont tenté de s'approprier illégalement le patrimoine collectif en orchestrant des manœuvres frauduleuses, telles qu’une dation en paiement et la falsification de documents officiels.
Ces agissements délictueux ont défié la légalité et la légitimité des représentants légaux et légitimes. Ils ont ainsi entaché la cohésion et la solidarité qui ont toujours caractérisées notre collectivité.
Cependant malgré les obstacles et les défis rencontrés, la collectivité est restée déterminée à défendre son patrimoine et à restaurer l'intégrité de sa communauté, dans le respect de ses valeurs et de son héritage ancestral.
La collectivité de Ouakam eu à adresser des courriers à toutes les administrations concernées et elle a eu à entreprendre plusieurs actions en justice.
Face aux ventes illégales de parcelles sur son territoire et à la présumée complicité de certaines autorités et de certains acteurs judiciaires, quelles initiatives la collectivité de Ouakam a-t-elle menées ou envisage-t-elle de mener pour contrer ces transactions ?
Réponse du professeur Babacar GUEYE :
En 2018, une partie des terres, notamment 8 753 M2, a été cédée en dation en paiement à un entrepreneur du nom d'Issa Gassama, en échange de soi-disant travaux de terrassement jamais effectués. Cette transaction s'est déroulée de manière suspecte, à travers la déclaration de perte du titre foncier (FAUSSE) et la publication d'avis de perte dans le Journal Officiel pour pouvoir mener discrètement cette opération. En conséquence, une portion du titre foncier a été cédée à l'entrepreneur, malgré le caractère indivis du titre depuis 1948.
Cette situation a été contestée par la collectivité de Ouakam qui a obtenu une injonction du juge pour inscrire une prénotation sur la partie cédée et sur le titre foncier global. La bataille judiciaire est toujours en cours.
Toutefois le jaraaf autoproclamé Youssou NDOYE et son groupe auraient continué à morceler et à vendre à des prix variant entre 20 et 50 millions l’unité grâce à la complicité d’agents de l’administration et de la notaire Ndèye Lika BA
Une plainte de la collectivité avec comme avocat maitre Bamba CISSE a valu à Youssou NDOYE une inculpation et une mise sous contrôle judiciaire. Ce dossier est toujours pendant en justice malgré plusieurs relances.
Avez-vous une estimation des ventes illégales de parcelles ?
Réponse du professeur Babacar GUEYE
Nous pouvons estimer cela à 2.760.000.000 FCFA au minimum sur la base de 20 millions par parcelle plus une participation de 1.200.000 en guise de frais de bornage pour obtenir le permis d’occuper une parcelle sur le TF 1751.
Les paiements étaient effectués toujours en deux phases :
• 130 personnes ont versé dans le compte ouvert à la BICIS sous le numéro 06324 079667 000 83 intitulé conseil supérieur de la collectivité lébou de Ouakam chacun 1.200.000 FCFA. Cet organe est inconnu de la collectivité de Ouakam. Ces sommes ne sont jamais entrées dans les comptes officiels ouverts auprès de SGBS, PAMECAS et CMS.
• Ainsi une somme que nous pouvons estimer à 2.600.000.000 a été soustraite du patrimoine de notre collectivité.
Avec cette somme Ouakam aurait pu achever les travaux de sa grande mosquée dont les travaux sont toujours au niveau des gros œuvres. Cette dernière jadis exceptionnelle de par son architecture a toujours était la fierté de ouakam et nous a valu la visite de Elhadj Malick SY khalife général des tidianes.
La liste des acquéreurs et leurs prêtes noms est disponible. Parmi eux figurent d’anciens ministres, dignitaires, magistrats, préfets, hauts fonctionnaires de l’état central, au détriment de pauvres populations de Ouakam privées de tout :
• Défaut d’assainissement de leur village ;
• Défaut de lotissement ;
• Privation de zone d’extension de leur village
• Implantation dans leur zone d’extension naturelle de nouvelles cités : cité assemblée nationale 1 et 2, cité Magistrats, cité ASECNA 1 et 2, cités des Enseignants du supérieur, cité Cheick Amar, cité Mbackiyou Faye, comme si les populations de Ouakam étaient des citoyens de seconde zone.
Y a-t-il encore une justice dans ce pays pour qu’une prénotation inscrite depuis 3/06/2020 soit levée à la veille des élections le 18 mars 2024 alors que tous les recours ne sont pas épuisés (actuellement en cassation) pour permettre à la notaire de faire des actes de disposition et au conservateur de délivrer des droits réels sur notre titre 5007 aux prête-noms des acquéreurs blanchisseurs d’argent ?
La collectivité de Ouakam (primo occupant) a-t-elle bénéficié des terres pour l’extension du village après le déclassement des terres de l’aéroport LSS ?
Sur les 800 hectares de l’aéroport scandaleusement partagés, accaparés par le régime Abdoulaye Wade et Macky Sall, la collectivité de ouakam n’a pas bénéficié d’un seul mètre carré pour son extension. L’ancien maire de ouakam Samba Bathily Diallo avait initié en rapport avec les impôts et domaines plusieurs lotissements sous prétexte de l’extension du village. Les parcelles se sont retrouvées sur le marché de l’immobilier vendu au profit d’inconnus à la faveur des fameux baux ouvert pour faciliter la spoliation.
Le rapport 2010 de la cour des comptes a expliqué clairement comment 350 parcelles ont été attribuées en cachette à la famille du maire Samba Bathily DIALLO (fils, sœurs, frères et neveux) et à des autorités.
L’extrait ci-après du rapport explique bien le carnage :
« Au total, deux cent cinquante et une (251) personnes ont été attributaires de
parcelles au lieu de deux cent quarante trois (243) arrêtées dans le procès-verbal
de la commission. Par ailleurs, le procès verbal ne précise pas la destination des
trois cent cinquante (350) parcelles restantes.
L’analyse de la liste des attributaires révèle que la proche parenté du Maire a été
Généreusement servie. Il en est ainsi des onze (11) attributaires des parcelles 68,
21, 24, 169, 190, 202 203, 266, 268, 35 et 6 qui sont respectivement fils, sœurs,
Frères et neveux du Maire. »
Une bonne partie des immeubles en face du phare des mamelles dont la Tour des Mamelles du haut de ses 16 étages et un immeuble attribué à un haut magistrat proviennent de ce lotissement du Maire Samba Bathily Diallo, Maire Beno Bok Yakar sortant.
Pouvez-vous nous décrire comment la dation en paiement, initiée selon vous par certains membres de la branche dissidente, s'est déroulée ?
Réponse de Blaise DIAGNE :
La dation en paiement, entreprise par certains membres de la branche dissidente, a été entachée de graves irrégularités. Premièrement, elle a été effectuée sans contrat autorisé lors d'une assemblée générale extraordinaire, en violation des dispositions du code des obligations civiles et commerciales COCC. Le contrat avec l’entreprise de Mactar Gassama a été signé par Youssou Ndoye seul et sans autorisation préalable, elle est datée du 9 janvier 2012, donc bien avant la dation en paiement qui est signée le 07 juin 2018 De plus, cette dation a été encore plus problématique pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le titre foncier concerné était toujours en situation d'indivision lors de sa mise en œuvre, ce qui le rendait indisponible. En outre, des éléments de faux ont été découverts, incluant une fausse comparution du Jaraaf officiel avec une imitation de son cachet et de sa signature, le tout orchestré avec la complicité de l’office notarial Ndèye Lika BA. Pour aggraver les choses, une copie du titre foncier a été produite après une déclaration fictive de perte du duplicata, une manœuvre réalisée sans la connaissance des détenteurs légitimes des documents.
Pourriez-vous décrire la méthode utilisée pour mettre fin à l'indivision ?
Réponse du professeur Babacar GUEYE :
La levée de l’indivision a été réalisée de manière tout aussi frauduleuse, avec la production d'un faux procès-verbal d’une assemblée générale d’un conseil des notables. Ces faux documents ont été habilement conçus avec imitation des signatures des membres légitimes de la collectivité, dans le but de donner une apparence de légitimité à des actions illégales. De plus, la notaire a authentifié ces faux, contribuant ainsi à renforcer l'impression de légalité autour de ces actes frauduleux.
Très remontée contre l’État central, la collectivité ne peut comprendre comment son bien privé, patrimoine hérité de ses ancêtres qui ont eu l’intelligence d’y inscrire une charge d’indivision, leur a été retiré par une bande de malfaiteurs en complicité avec l’administration, la justice et la notaire Ndeye Lika BA, malgré toutes les preuves de faux, et autres violations des lois et règlements de ce pays.
Pourriez-vous nous fournir des éclaircissements sur l'autorisation de lotissement sur le titre indivis ?
Réponse de Blaise DIAGNE :
L’autorisation de lotissement acquise par fraude est un autre exemple flagrant de l’abus de pouvoir et de la manipulation de la loi. Malgré les multiples mises en garde et les alertes émises par différents acteurs, le Ministre de l'Urbanisme de l'époque Abdou Karim FOFANA passant outre la prudence de ses prédécesseurs sur ce dossier vu sa complexité a choisi d'ignorer les procédures.
En effet, aucune personne sur le titre 1751 n’est détenteur de titre de propriété, mais plutôt d’une autorisation d’utiliser une surface pour une période de 20 ans. Après ces 20 années le bénéficiaire pourra demander un titre individuel à la collectivité avec un versement de 90.000 FCFA par mètre carré. L’acte sous seing privé signé par tous les attributaires et la collectivité propriétaire du titre faisant office de loi entre eux.
Les premières attributions de permis d’occupés ont concerné le titre 6869 pour environs 120 parcelles conformément à la procédure d’attribution validée par les représentants des quartiers.
Sur ce titre aucune contestation n’est notée.
La deuxième attribution a concerné le TF 1751 NGA pour 750 parcelles validés par la commission des quartiers.
Dès lors aucun titre individuel ne peut être délivré avant avril 2026.
Ainsi il est clair que le Ministre Abdou Karim FOFANA s’était immiscé dans un conflit familial sur un patrimoine privé. Dans quel but ?
Pourquoi vouloir à tout prix octroyer des titres individuels sur un patrimoine indivis par le billet d’un lotissement du TF 1751 et ignorer le 6869 sous prétexte de régulariser une situation que monsieur FOFANA qualifiait d’anormale. Quid alors du titre de la ville de TOUBA ou des constructions à milliards sont érigés sans aucun titre de propriété. Pourquoi deux poids deux mesures en matière de régularisation urbaine ? Qui détient un titre individuel dans la ville de TOUBA (Titre foncier, bail de l’état du Sénégal) ?
Cette décision de ce ministre a permis de spolier les ayants droits légitimes au profit d'individus n'appartenant pas à la collectivité, entraînant ainsi un grave préjudice pour la communauté de Ouakam. En effet, la liste des attributaires officiels validée par les commissions des quartiers différe de celle soumise par la bande dissidente au ministère de l’urbanisme pour appuyer la demande d’autorisation de lotir. Face à toutes ces manœuvres frauduleuses, la collectivité de Ouakam a entrepris une série d'actions en justice pour défendre son patrimoine et ses droits légitimes. Toutefois, le chemin vers la justice est parsemé d'embûches, avec des décisions judiciaires parfois remises en question et des obstacles à surmonter.
La collectivité de Ouakam exprime son étonnement face au parti pris de l'administration en faveur du clan de Youssou Ndoye, malgré les preuves fournies. Les responsables de la collectivité soulignent également que la situation à Ouakam est d'une complexité remarquable, marquée par une série d'actes frauduleux et de manipulations juridiques visant à dépouiller la collectivité de son patrimoine ancestral.
Quelles actions la Collectivité de Ouakam suggère-t-elle pour arrêter les pratiques frauduleuses et protéger ses droits, notamment en demandant l'intervention de l'État et la restauration de la justice ?
Réponse Badoulaye NDOYE :
Nous lançons un appel pressant au Président BASSIROU DIOMAYE FAYE et à son premier ministre OUSMANE SONKO pour qu'ils interviennent rapidement afin de mettre fin à ces pratiques frauduleuses et garantir la préservation des droits légitimes de la « Collectivité de Ouakam ». Il est crucial que la justice soit rendue et que la vérité soit rétablie par le billet d’enquêtes (IGE, OFNAC,IGAJ) autour des opérations intervenues sur le titre foncier 1751 ex 5007 ( expropriation, non-paiement de l’indemnisation, cessions de biens indivis, dation inscrite sur un bien indivis, actes de dispositions) pour assurer un avenir durable à cette communauté et à son héritage culturel unique.
Nous sollicitons une intervention de l’état pour éviter une confrontation pouvant être incontrôlable au cas où les acquéreurs de terrains sur notre patrimoine indivis voudraient prendre possession de leurs supposé bien mal acquis !
La collectivité est prête à tout sacrifice pour préserver le legs de leurs ancêtres !
PARIS SE REFUSE DE RÉAGIR AUX CRITIQUES DE SONKO
Dans la capitale française, les diatribes tonitruantes du Premier ministre ont été accueillies par un silence calculé. En ne répliquant pas, l'Elysée et le Quai d'Orsay évitent de s'attirer les foudres d'une nouvelle campagne anti-impérialiste en Afrique
(SenePlus) - Les autorités françaises ont réagi avec la plus grande prudence aux attaques frontales du nouveau Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko contre l'attitude de Paris lors des manifestations réprimées sous l'ancien président Macky Sall, rapporte RFI.
Lors d'une conférence jeudi aux côtés de Jean-Luc Mélenchon en visite au Sénégal, Sonko a dénoncé avec virulence le "silence approbateur" de la France face à la "répression extrêmement violente" menée contre son parti d'opposition, ayant causé "la mort de plus d'une soixantaine de personnes".
"Vous n'avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s'est passé. Vous n'avez jamais entendu l'Union européenne dénoncer ce qui se passait au Sénégal", a-t-il lancé sous les applaudissements nourris du public.
Malgré ces attaques cinglantes, les autorités françaises ont choisi de ne pas répliquer officiellement. A Paris, "les propos ne sont pas passés inaperçus, même si personne n'a voulu les commenter officiellement, tant à l'Elysée qu'au Quai d'Orsay", souligne le média.
Cette retenue s'explique par la volonté de Paris "d'éviter de devenir la cible d'une nouvelle campagne antifrançaise, comme celle qui a accompagné les putschs militaires dans les pays du Sahel". La France se félicitait même d'être parvenue à échapper à un tel mouvement d'opinion au Sénégal, en maintenant des contacts avec l'opposant Sonko avant son emprisonnement.
Au-delà du cas sénégalais, le Premier ministre a également critiqué les embargos occidentaux contre les juntes au pouvoir au Mali, Burkina Faso et Niger, affirmant : "Nous ne lâcherons pas nos amis du Sahel". Il a aussi remis en cause la présence de bases militaires étrangères en Afrique.
Sur les droits LGBT, un autre sujet de désaccord avec l'Occident, Sonko a estimé que cette question risquait d'être "le prochain casus belli" avec l'Europe si elle continuait à "imposer sa vision".
Malgré ces divergences, Jean-Luc Mélenchon a salué "la sincérité" de son homologue, confirmant que "Mélenchon est reçu avant Emmanuel Macron" au Sénégal, d'après un député LFI.
BASSIROU DIOMAYE FAYE, ARTISAN DE LA DÉMOCRATIE EN AFRIQUE DE L'OUEST
Lors de sa récente tournée au Nigeria et au Ghana, le président a réaffirmé son engagement pour la démocratie dans la région, face aux récents coups de force militaires au Mali, Burkina Faso et Niger
(SenePlus) - Dans un élan démocratique, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué cette semaine une tournée en Afrique de l'Ouest anglophone, avec pour objectif de raffermir les liens avec les pays voisins et de réaffirmer son engagement en faveur des valeurs démocratiques sur le continent. Comme le rapporte RFI, lors de ses visites au Nigeria et au Ghana jeudi 16 et vendredi 17 mai, le chef de l'Etat a multiplié les signaux forts.
Au Nigeria d'abord, où il a rencontré son homologue Bola Tinubu, également président en exercice de la Cédéao, M. Faye "s'est engagé à défendre la démocratie et à maintenir le dialogue avec le Niger, le Burkina Faso et le Mali", des pays aujourd'hui dirigés par des militaires ayant pris le pouvoir par la force. Un message fort alors que ces trois nations ont annoncé leur retrait de l'organisation sous-régionale en début d'année.
Dans un communiqué de la présidence nigériane cité par RFI, on salue l'élection de Bassirou Diomaye Faye comme "un signe d'espoir pour l'avenir démocratique de la région et du continent" qui a "prouvé la valeur de la démocratie constitutionnelle à l'Afrique et au reste du monde".
Le jour suivant à Accra, le président sénégalais a réitéré son plaidoyer démocratique aux côtés de Nana Akufo-Addo. On attend de lui qu'il oeuvre à "ramener" au sein de la Cédéao ces "pays frères" touchés par des "renversements anticonstitutionnels". Bien qu'elle "traverse un moment difficile", l'organisation "n'est pas perdue" pour autant, veut croire Abuja.
"Les deux chefs d'Etat se sont engagés à défendre les valeurs démocratiques et à les mettre au service du peuple", poursuit RFI. Une collaboration renforcée est également prévue sur les questions sécuritaires comme "le terrorisme, le banditisme et la pauvreté".
Pour Maurice Soudieck Dione, professeur de science politique à l'Université de Saint-Louis, "le Sénégal a un prestige démocratique après avoir traversé une crise". Bassirou Diomaye Faye est donc légitimement positionné pour oeuvrer au retour des pays frondeurs au sein de la Cédéao.
Cette tournée diplomatique du nouveau leader sénégalais marque sa détermination à faire de son pays un ambassadeur des valeurs démocratiques, gage de stabilité et de développement pour toute la région ouest-africaine.
PONT DE ROSSO, LES TRAVAUX EXÉCUTÉS À 17 %
Le ministre mauritanien chargé de l’Equipement et des Transports, Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed, a déploré, vendredi, la lenteur dans l’exécution des travaux.
Rosso, 17 mai (APS) – Le ministre mauritanien chargé de l’Equipement et des Transports, Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed, a déploré, vendredi, la lenteur dans l’exécution des travaux de construction du pont de Rosso, dont le taux n’est que 17 pour cent, alors même que la consommation des délais a atteint 13 pour cent.
Il a dressé ce constat devant la presse en marge d’une visite de chantier en compagnie du ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye.
Il estime que ‘’des choses et des actions’’ devront être entreprises pour améliorer le rythme d’exécution du chantier. C’est un projet emblématique et très important pour les chefs d’Etat des deux pays, leur gouvernement et les peuples sénégalais et mauritaniens, a-t-il souligné.
Le ministre sénégalais des Infrastructures et des Transports terrestres aériens, Malick Ndiaye, a rappelé les instructions des dirigeants des deux pays sur l’importance de travailler rapidement main dans la main pour la réalisation du joyau que constitue le pont de Rosso.
Malick Ndiaye précise que l’achèvement des travaux est prévu dans le courant de l’année 2026, expliquant que c’est pourquoi il a entamé des discussions avancées avec son homologue mauritanien, sur notamment des points d’exécution du projet.
Il a salué la cohabitation harmonieuse entre les deux pays, laquelle reflète selon lui l’image des deux villes frontalières, Rosso Sénégal et Rosso Mauritanie. Cette cohabitation harmonieuse donne une signification particulière à l’intégration africaine, illustrant l’importance de baptiser le pont du nom des deux villes frontalières.
La rencontre entre les deux hommes a permis de procéder à une visite de chantier en présence du Walid (gouverneur) du Traaza. Elle a été suivie d’une réunion avec l’ensemble des opérateurs du projet : les administrations territoriale et centrale, les bureaux de contrôle, l’unité de gestion et la société chargée de la réalisation du projet.
Il y a eu ensuite un exposé de l’administration du projet, suivi de celui du bureau de contrôle avant de recueillir, puis de la société chargée de l’exécution du projet.
TINUBU ET DIOMAYE MAIN DANS LA MAIN POUR RAMENER LES BREBIS ÉGARÉES
Face aux dérives autoritaires qui gangrènent l'Afrique de l'Ouest, le président sénégalais et son homologue nigérian affichent leur détermination à "ramener au bercail" les pays frères ayant tourné le dos aux valeurs constitutionnelles
(SenePlus) - Les présidents nigérian Bola Ahmed Tinubu et sénégalais Bassirou Diomaye Faye ont affiché jeudi une front uni pour la défense de la démocratie constitutionnelle en Afrique de l'Ouest, région secouée par une vague de coups d'État militaires.
Lors de la première visite officielle de Faye à Abuja, les deux chefs d'État ont campé sur leur "intérêt commun pour la démocratie", selon un communiqué de la présidence nigériane cité par l'AFP. Tinubu, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a exhorté le Sénégalais à l'aider à "ramener au bercail" les pays frères ayant subi des "renversements anti-constitutionnels".
"La Cédéao traverse une période difficile, mais tout n'est pas perdu", a lancé Faye, faisant référence aux décisions récentes du Niger, du Burkina Faso et du Mali d'abandonner l'organisation sous-régionale. "J'espère qu'avec le Nigeria, nous pourrons convaincre d'autres pays de revenir et de partager nos valeurs démocratiques communes", a-t-il ajouté, selon la même source.
Cette union sacrée pour la démocratie prend un relief particulier quand on sait que le jeune président sénégalais de 44 ans, élu en mars dernier sur la promesse d'une "rupture" avec l'ancien système incarné par Macky Sall, fait figure de panafricaniste de gauche. Un profil qui aurait pu le mettre en porte-à-faux avec le libéral-conservateur Tinubu.
Mais c'était sans compter sur la force d'attraction du combat pour les libertés fondamentales qui semble transcender les clivages idéologiques. "Ce que vous avez entrepris, une lutte axée sur la liberté, est remarquable", a ainsi salué le dirigeant nigérian, citant Jeune Afrique.
Au-delà du défi démocratique, Tinubu et Faye ont également évoqué d'autres fléaux communs comme la traite d'êtres humains et le trafic de migrants, qu'ils entendent combattre de concert.