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1 mars 2025
LE PRÉSIDENT IRANIEN VICTIME D’UN ACCIDENT D’HÉLICOPTÈRE
Ebrahim Raissi effectuait un déplacement en Azerbaïdjan, où il a procédé, la veille, à l’inauguration d’un barrage à la frontière entre les deux pays avec son homologue Ilham Aliyev.
Un hélicoptère, avec à son bord le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raissi, a été impliqué, dimanche, dans un accident dans le nord-ouest du pays, a-t-on appris de l’agence de presse iranienne, IRNA.
Le président effectuait un déplacement en Azerbaïdjan, où il a procédé, la veille, à l’inauguration d’un barrage à la frontière entre les deux pays avec son homologue Ilham Aliyev, indique la même source.
Elle précise qu’outre le président Raissi, le ministre des affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian et le chef de la prière du vendredi à la ville de Tabriz, l’ayatollah Mohammad Ali Al-e-Hashem, se trouvaient également à bord de l’hélicoptère.
Les recherches, retardées par des “conditions météorologiques défavorables” se poursuivent dans la zone de l’accident pour retrouver l‘appareil , renseigne-t-on.
LE GÉNÉRAL JEAN BAPTISTE TINE A MENÉ UNE INSPECTION NOCTURNE DANS PLUSIEURS COMMISSARIATS DE DAKAR
Le ministre de l’Intérieur a effectué une ronde nocturne dans certaines zones sensibles dans la nuit du samedi 18 mai de 22 h 45mn à minuit dans le but de renforcer la sécurité dans ces zones.
Le ministre de l’Intérieur a effectué une ronde nocturne dans certaines zones sensibles dans la nuit du samedi 18 mai de 22 h 45mn à minuit dans le but de renforcer la sécurité dans ces zones, informe une source du ministère.
Après le commissariat de Grand-Yoff, le Général Jean Batiste Tine a sillonné la banlieue de Guédiawaye en passant par la VDN 3, Gadaye, rond-point Malibu, rond-point Canada et le commissariat central de Guédiawaye. Cette visite de terrain a permis au ministre de l’Intérieur de constater la détermination des agents face aux défis sécuritaires.
Après avoir terminé sa tournée, le ministre a promis de renforcer les ressources logistiques de la Police pour améliorer leur efficacité.
« Une tournée dédiée à la sécurité qui témoigne de l’engagement du ministère pour la protection des citoyens », renseigne le communiqué.
Le Général Tine était accompagné de Seydou Bocar Yague, Directeur Général de la Police Nationale, du Commissaire Divisionnaire Ibrahima Diop Directeur de la Sécurité Publique (DSP), du Commissaire Principal, Daouda Bodian, chef de service du commissariat central de Guédiawaye, des éléments du Groupe opérationnel de Dakar et du Corps urbain.
SITUATION CONFUSE EN RDC
Dans la matinée de ce dimanche, des coups de feu ont retenti dans certaines zones de la capitale, notamment vers la résidence de Vital Kamerhe. L’armée parle d’une tentative de coup d’Etat.
En République démocratique du Congo (Rdc), la situation est confuse. Dans la matinée de ce dimanche, des coups de feu ont retenti dans certaines zones de la capitale, notamment vers la résidence de Vital Kamerhe. L’armée parle d’une tentative de coup d’Etat.
Les forces de défense et de sécurité de la République démocratique du Congo disent avoir déjoué une tentative de putsch ce dimanche. «Une tentative de coup d’Etat a été étouffé dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité», a annoncé le Général Sylvain Ékenge, à la télévision nationale.
Le patron de l’armée déclare que cette tentative a impliqué des étrangers et des congolais qui ont été mis hors d’état de nuire, leur chef y compris. Il assure que l’armée a, actuellement, une parfaite maitrise de la situation et que les populations peuvent aller vaquer tranquillement à leurs occupations.
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PLUS DE 20 000 PÈLERINS MARCHENT VERS POPENGUINE
Dans cette foule fervente, chaque visage porte le reflet d'une foi inébranlable, chaque pas annonce un voyage sacré.
Aux premières lueurs de l'aube, plus de 20 000 fidèles, animés d'une détermination sans faille, s'apprêtent à quitter le cap des biches de Dakar pour une longue marche vers Popenguine, bravant une distance de 52 kilomètres. Dans cette foule fervente, chaque visage porte le reflet d'une foi inébranlable, chaque pas annonce un voyage sacré. C'est le début d'une aventure singulière, où les voix se mêlent dans une harmonie spirituelle, où les pas résonnent comme autant de prières.
Par Ibra FALL DIAGNE
ETAT-ENTREPRISE, LA VOIE D’UNE GOUVERNANCE A SUCCES
Nos Etats sont en construction-gestion contrairement aux Etats des pays développés en maintien-innovation-gestion. Ce qui est un atout car qui dit construction dit production et industrialisation
Le MARDI 23 MARS 2021 déjà, pour l’émergence du Sénégal nous avions théorisé de façon paradigmatique la vision d’Etat-entreprise à l’occasion de notre invitation à l’émission SENEGAL CA KANAM AVEC MAMADOU SY TONKARA sur la 2S TV (sur YouTube).
Nos Etats sont en construction-gestion contrairement aux Etats des pays développés en maintien-innovation-gestion.
Ce qui est un atout car qui dit construction dit production et industrialisation parce que dans le territoire physique comme dans beaucoup de secteur de l’économie y’a un grand rien et donc la propension à dynamiser l’économie est intéressante.
Surtout que la production est un cycle important de l’économie réelle et un levier de création monétaire par son caractère de revitalisation des dépenses publiques, de l’investissement des entreprises et de la consommation des ménages.
Reste à savoir comment réhabiliter et redimensionner la structure économique et social de l’Etat en relation avec ses composantes que sont les ménages et les entreprises ainsi qu’avec le monde extérieur pour un équilibre d’exploitation, de service et à l’état ultime comme un équilibre face aux intempéries d’un système économique international.
C’est une telle ingénierie qui donnera tout son sens à l’adage qui dit « il ne faut pas mettre les charrues avant les bœufs » mais le temps d’une période de grâce. Nous dirons, en détaillé et en toute ingéniosité, qu’il ne faut pas mettre les charrues avant les bœufs et il ne faut pas non plus choisir les charrues sans connaitre les capacités des bœufs mais jamais ne choisir les bœufs sans connaitre la charge de travail à labourer.
A la lecture des premières impressions rendues par la vision, les missions et les valeurs du nouveau régime, nous relevons à la lumière des récents conseils des ministres et interministériels que tout porte à conforter leur engagement dans cette voie d’Etat entreprise à savoir la culture de la performance avec des budgets finalités et/ou programmes.
Notamment la refondation de l’idéologie d’Etat orientée gestion axée sur les résultats à porter par une fonction publique éthique républicaine et performante qui vise la performance de son personnel fonctionnaire et agent.
Dans cette optique, ayant servi notre pays dans le secteur privé pendant 12 années, nous avons trouvé nécessaire d’apporter notre contribution citoyenne en termes de modèles pratiques pouvant davantage aider à un chemin droit optimal et efficient menant à des résultats perceptibles et concrets d’impacts positifs dans les 3 mois et 6 mois de la période de grâce.
Il n’est pas superfétatoire de rappeler que ce régime a la période de grâce qui sera le plus empreint d’impatience et d’exigence des populations qui ont tant souffert par une chute du pouvoir d’achat et une palpabilité des conditions de vie très difficile marquées par un niveau de prix élevé des denrées de première nécessité comme un accès difficile aux soins de santé ainsi qu’un accès restreint aux logements abordables et aux soins de base en matière de santé.
Malgré les efforts faits par les régimes précédents, le panier du ménager et le pouvoir d’achat comme l’accès à un travail décent restent le ventre mou des politiques publiques en matière de l’atténuation et de l’éradication de la pauvreté.
Egalement, les coûts du transport comme la qualité d’un système de transport restent une casse-tête de la population à côté d’un cadre de vie peu moderne ne permettant pas de réussir ces deux fonctions fondamentales de nos villes à savoir se déplacer et se recréer l’esprit.
Saluant la vision engagée et les annonces de bonne foi du régime actuel nous tenons, pour l’intérêt supérieur de la nation, à partager notre retour d’expérience appliquée à la gouvernance en mode Etat-entreprise.
Ceci dit, nous rappelons que telle une entreprise existante certifiée ISO et performante aux normes des notations en la matière, un Etat doit sa réussite à son idéologie, son organisation, sa crédibilité et sa rentabilité sociale et économique durant un mandat ; ici de 5 ans.
Pour ce faire, un Etat performant doit miser pour chacun de ses démembrements sur un capital humain aux soft skills et un résultat d’exploitation performant chaque mois, chaque trimestre, chaque semestre et ine fine annuellement.
A savoir, pour chaque ministère, chaque direction générale, chaque programme, chaque collectivité territoriale, établir un résultat d’exploitation mensuelle via un rapport d’activité adossé aux demandes de paiement des salaires du personnel.
Ce rapport d’activité doit ressortir, entre autre, la situation détaillée :
-du personnel, des moyens généraux y compris le plan de recrutement ;
-du pointage de l’exécution des budgets de fonctionnement et d’investissement ;
- des engagements, des contrats clôturés, des contrats en cours, des contrats nouveaux ;
-des encours fournisseurs ;
-du pointage des plannings d’exécution ;
- des taux d’exécution physique et d’exécution financière ;
-du taux de consommation du budget alloué et ainsi apprécier la performance de consommation de dito ;
-des approvisionnements et des niveaux de stocks monétaire et matière ;
-administrative ressortant les faits saillants, les goulots d’étranglement, les référés sur difficultés, les plans d’action et les effectifs en termes de personnel ;
-des risques tous genres, régularisation, conformité, formalisation et certification des partenaires du secteur ;
-des indicateurs de performance macro et au niveau micro ;
-des indicateurs d’impact sur les populations, l’environnement et les générations futures ;
Pour ainsi voir la corrélation entre le taux de consommation du budget alloué rapporté à la masse salariale afin de noter objectivement la performance du capital humain engagé et d’avoir un support d’aide à la prise de décision avec lequel prendre, à temps opportun, les bonnes mesures de coordination et de pilotage de la performance de la gouvernance publique.
Oui, l’exigence d’une ponctualité est une bonne chose mais ne suffit pas car sans l’édition de fiche de poste de chaque employé public et sans la mise en place de procédure de traitement des livrables dans les délais à définir pour chaque livrable, il serait aléatoire, non objectif et partial de pouvoir apprécier la performance des uns et des autres ainsi qu’impossible de pouvoir évaluer et sanctionner.
Justement, il est d’une extrême urgence la mise en place de procédure de définition des périmètres de responsabilité des agents et fonctionnaires avec les taches et missions calées dans des délais bien précis en nette durée d’exécution avec la charge de travail pour valablement pouvoir mettre en place la mesure des performances opérationnelles des uns et des autres.
Et au-delà pouvoir instaurer la culture de prime de performance dans le sens de motiver et fidéliser les employés publics et leur appliquer en chaque trimestre une évaluation dont la grille sera backée à une matrice de points relative à la ponctualité, l’organisation, l’initiative, la discipline au commandement du supérieur hiérarchique, l’exécution des instructions, l’éthique professionnelle, le secret professionnel, la communication, le respect des procédures, etc.…
Et en conclusion en affectant un coefficient à chacun de ces caractéristiques, donner une note opérationnelle sur 20 à la fin de chaque trimestre avec avis-mention du supérieur du genre « blâme », « peut mieux faire », « passable », « assez productif », « bien productif », « très bien productif », « Honorable » selon la plage de note obtenue.
Cette démarche permettra plus d’occupation, d’émulation, de challenge et de valorisation du personnel public et ainsi passer à des appels à candidature interne et externe permettant de garder et/ou promouvoir les plus méritants avec un plan de formation continue et libérer les bras cassés pour ainsi assurer la construction d’un capital humain compétent à même d’opérationnaliser l’exécution des plans d’action publics.
Bien sûr qui dit résultat dit moyens et chaque institution et /ou démembrement doit dans son plan d’action travailler à la mise en disponibiltés des moyens logistiques et de fonctionnement nécessaire à l’atteinte des résultats assignés aux uns et aux autres.
Dans ce contexte de gouvernance en période où tout est urgence, l’Etat doit, dans un bon track, travailler simultanément et en mode autoroute des actions parallèles à :
L’évaluation des exécutions budgétaires conformément aux budgets de la loi de finance 2024 ;
Faire le choix stratégique de quels budgets programmes de quels institutions arrêter et modifier en réorientation aux budgets des secteurs dont la perception des effets et résultats est d’urgence telle la baisse des denrées de première nécessité et les projets d’urgence telle la prise en charge des dépenses pour les besoins de prise en charge de la fête de Tabaski, la campagne agricole, le plan d’atténuation de l’inondation et la subvention des factures de services comme l’électricité et l’eau ;
Faire un rattachement du référentiel budgétaire de l’ancien régime au référentiel budgétaire du nouveau régime afin de substituer, en bonne intelligence économique, les budgets et/ou budgets restants de certains programmes et projets moyens urgents et peu perceptibles dans les effets et impacts par un budget de financement des urgences ;
Faire opérer l’indicateur de masse salariale de 35% sur les recettes à chaque démembrement de l’état à chaque exploitation mensuelle comme critère de performance pour réaliser le respect de ce critère de convergence UEMOA : à savoir opérer par démarche différentielle ou micro pour obtenir l’indicateur macro ou intégral ;
Constituer un fonds de reddition des comptes en matières d’argent obtenu par enrichissement sans cause et de patrimoines foncier et immeuble acquis sans cause ;
Constituer un fonds à obtenir avec des partenaires à même de s’engager à financer le Sénégal moyennant des recettes futures sur le pétrole et les mines ;
Accélérer le recouvrement des taxes et impôts et redevances dûs et cachés non relevés ;
Miser sur un partenariat public privé orientée industrialisation dans les pôles aptes par leurs situations et ressources spécifiques dans l’ensemble du territoire à grande production avec des champions locaux qui ont déjà fait leurs preuves en matière d’agrobusiness, de production agricole, de production animale en mettant en place de nouvelles unités de production à même de constituer une offre en adéquation avec la demande en produits de consommation dont les chiffres sont disponibles au ministère du commerce et aux institutions en charge de ces informations ;
Mettre en place un partenariat public privé avec les écoles de formation, les cabinets de consultances privés, les universités pour en faire des think tank à même de livrer des avis d’expert en groupe de travaux avec les institutions concernées pour avis et aide à la décision ;
Recueillir et suivre, sans payer des études, l’ensemble des rapports des institutions internationales dont, en particulier, la FMI, la BM, FAO, OMS, FBI, que sur la sécurité, la famine, l’inflation, le déficit, l’état du monde pour anticiper ;
Poser les fondations d’un secteur privé à élever et finir la fortification en rendant formelles les 80% des sociétés informelles par une fiscalité à taux de pression en escalier dans le court moyen long termes et à une exigence progressive des certifications ISO de qualité pour une structure d’un secteur privé résiliente à même de créer d’emplois formels et décents et capable de porter la croissance non extravertie ;
Elaborer la carte et le répertoire des PME, PMI, des TPME et des TPMI par secteur d’activité et ceci dans toutes les collectivités locales et du Sénégal ine fine ;
Mettre en place une institution en charge du risque, de la performance, de l’authentification documentaire et de la conformité pour un rapprochement entre les démembrements sectoriels afin d’anticiper des faux et usages de faux ainsi que rassurer d’avantage l’attractivité du Sénégal à l’égard des investisseurs : ça pet étre une mission nouvelle des administrations décentralisées ;
Réhabiliter et relooker l’ASN (Agence Sénégalaise de Normalisation) et le BMN (Bureau de Mise à Niveau) pour une mission de délivrance de quitus de certification en formalisation des sociétés privées du secteur privé ;
Renforcer l’ANSD pour plus de disponibilité des statistiques d’aide à la prise de décision car en comparant avec les agences en la matière des pays développés l’ANSD n’a toujours pas les données tous secteurs pour l’accès aux informations : le CIVID 19 avait montré les limites de la non exhaustivité des données d’aide à la prise e décision notamment avec l’absence du nombre précis de ménage identifié par quartier lorsqu’il s’était agi de distribuer des kits de vivre et de gel aux populations lors du confinement ;
La digitalisation à suivi en temps réel à accès échelonné des exécutions des instructions pour tout démembrement et institution pour un suivi des taux d’activité, des taux d’exécution financière, des avancements des travaux des projets et des groupes de travaux, du suivi des effectifs et du solde, du suivi de la performance, du suivi du taux d’industrialisation, du suivi des engagements, du suivi de la consommation, du suivi de la production des biens et service, du service de la dette, de la balance commerciale, etc.
Concevoir et Construire à l’ère de l’intelligence artificielle et de la 5G, avec nos us et cultures ancrés par nos racines religieuses et génie sénégalais, des générations futures capables d’étre un renouvellement de capital humain à même de réaliser le développement durable : ceci passe par une éducation civique, une éducation repensée, une formation adéquate à nos réalités et objectifs de construction nationale, la construction d’une citoyenneté avec des primes de citoyenneté et une préparation à une ouverture sans complexe à l’universel.
Scanner, Soigner et Stabiliser notre corps social, aujourd’hui trop cosmopolite avec la génération Y et Z d’une autre culture induite par l’internet et les réseaux sociaux, et renforcer ses liens et appuis souples ayant garanti jusque-là la paix et les transition démocratique.
Cette batterie d’actions à entreprendre ressort le travail de titan à faire et nécessite à inciter le personnel public de la présidence, des ministères, des directions et des agences à travailler de 08H à 19H00 moyennant des primes d’heure supplémentaire et des primes de performance. Car cette horaire des 2Heures doit aller en rattrapage et vivacité à la prise en main de services et dossiers et le traitement-certification des factures de prestations exécutées pour la création monétaire et la poursuite de la réalisation des prestations engagées.
Ceci est une nécessité que notre expérience nous a permis de vivre quand nous avions pris en cours une direction dans le secteur privé pour souventes fois avoir des résultats perceptibles dans les 3 mois.
Gérer une nouvelle fonction exige investir plus de temps aux débuts et non jouer les prolongations car la continuité de mission exige une compréhension pointue et précise de l’existant pour comprendre le système de gestion trouvé dans les 3 premiers mois et ainsi innover, entreprendre et améliorer systématiquement les procédés et procédures capables de porter le changement, la vision, et un impact rapidement ressenti.
Nous faisions parfois de longues journées entre 08H00 et 20H00 dans les 3 mois de prise de fonction pour ainsi avoir ensuite des journées normales après maîtrise du système objet de la mission, avec ses failles et forces, pour travailler dans la plage 08H00-17H00.
Telle est la nouvelle version, la conscience et le sacrifice des nouveaux nommés et des employés publics en général, pour véritablement aider dans la division et la coordination du travail au plan opérationnel et stratégique dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale.
Justement cet état des lieux sectoriel par institution permet de faire une évaluation et un audit down up et disposer d’un tableau général des budgets restants ou des restes à dépenser (RAD) ainsi que des engagements en cours et échus pour pouvoir véritablement faire un rattachement du PSE avec le référentiel du plan d’urgence opérationnel (PUO) énoncé par le nouveau gouvernent.
C’est un petit exercice mathématique et d’algèbre pour un changement de base avec des vecteurs de base induits par les urgences de l’heure afin d’allier continuité de l’Etat et intégration de l’exécution de la vision du projet porté par son excellence Monsieur le président de la république et son premier ministre.
Le principe étant de ne pas arrêter complètement la machine de gouvernance mais d’identifier les fonctions à arrêter et celles à maintenir et redresser conformément à la vision du président et aux urgences de l’heure
Projet qui a l’adhésion du peuple sénégalais et qui doit faire ses impacts positifs le plus rapidement dans l’amélioration des conditions de vie des populations.
Oui, le budget 2024 du Sénégal est dans les 7 000 milliards mais nous osons affirmer que ce budget peu ambitieux, sans courir un risque d’inflation ou de déficit, peut étre modifié à la faveur d’une loi de finance à 15 000 milliards au 2ème semestre de 2024 avec le nantissement des ressources naturel garanti réel car des réserves bien certifiées estimées à date à coup de milliard.
Et le Sénégal doit, en perspective, viser un budget de 21 000 milliards en 2025 et une croissance à deux chiffres avec une meilleure coordination des secteurs impactant les domaines productifs et portant bien la croissance pour un impact positif de la redistribution des richesses créées aux populations par le biais de la promotion du facteur travail et entrepreneurial.
Vive le Sénégal, vive la contribution citoyenne, vive le changement à impact réel.
Vive un Sénégal plus développé, plus juste, plus souverain, plus réconcilié, plus résilient, plus pacifique.
Ibra FALL DIAGNE,
Ingénieur polytechnicien sénior en génie civil.
Ambassadeur international du livre Economie pour tous de M. GUILLAUME LIBY, banquier économiste ivoirien.
A DUBAÏ, LE PARADIS FISCAL DES BIENS MAL ACQUIS AFRICAINS
Une fuite de données révèle l'ampleur du patrimoine immobilier détenu par les proches de nombreux chefs d'État africains dans cette oasis du Golfe. Des villas de luxe, des gratte-ciel huppés, des biens dont la valeur atteint des dizaines de millions
(SenePlus) - L'enquête "Dubai Unlocked" menée par Le Monde a révélé une fuite de données confidentielle exposant le patrimoine immobilier substantiel détenu par les proches de nombreux chefs d'État africains dans l'émirat de Dubaï. Ces acquisitions de biens de luxe, souvent en décalage avec leurs fonctions officielles, soulèvent des interrogations sur l'origine douteuse des fonds utilisés.
Au Gabon, l'influente Marie-Madeleine Mborantsuo, ex-présidente de la Cour constitutionnelle, fait l'objet d'une enquête française pour "blanchiment de détournement de fonds publics". Selon Le Monde, "3M" et ses enfants auraient dépensé près de 6 millions d'euros en 2013 pour acquérir plusieurs propriétés à Dubaï.
En Guinée équatoriale, les fils du président Teodoro Obiang, Pastor et Teodorin, ainsi que le beau-frère Candido Nsue Okomo, disposent d'un riche patrimoine immobilier à Dubaï, évalué à plus de 14 millions d'euros pour ce dernier. Une enquête espagnole soupçonne M. Nsue Okomo de blanchiment dans une affaire de corruption.
Au Congo-Brazzaville, la belle-fille de Denis Sassou-Nguesso, Nathalie Boumba-Pembe, a acheté une villa de 3,5 millions d'euros en 2018. Son mari, le puissant ministre Denis Christel Sassou-Nguesso, surnommé "Kiki le pétrolier", est soupçonné de détournements liés à la société pétrolière nationale. Le ministre de l'Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou a également investi plus de 5 millions d'euros dans l'immobilier dubaïote.
Au Tchad, l'ex-beau-frère du président Idriss Déby, Mahamat Hissein Bourma, a acquis des biens d'une valeur de 14 millions d'euros à Dubaï, coïncidant avec des acquisitions suspectes au Canada. Incarcéré, il dénonce d'autres hauts responsables propriétaires à Dubaï.
L'angolaise Isabel Dos Santos, fille de l'ancien président et première milliardaire africaine, confirme avoir acheté un appartement à Dubaï il y a plus de 10 ans. Accusée de corruption, elle vit désormais dans l'émirat sous le coup d'un mandat d'arrêt international.
Pour les ONG, Dubaï sert de "base arrière" pour ces personnalités cherchant à contourner les réglementations européennes sur les biens mal acquis, grâce à un cadre juridique plus laxiste. La lutte contre ces pratiques reste un défi majeur malgré les progrès réalisés.
par Francis Laloupo
PURE HAINE
Comment expliquer l’interminable maintien en détention du président Mohamed Bazoumr enversé par le coup d’Etat du 26 juillet 2023 ? Ne pas le laisser sombrer dans l’oubli. Il faut réclamer sa libération. Maintenant
Le 10 mai dernier, la Cour d’Etat du Niger a rendu une décision, concernant la levée de l’immunité du président Mohamed Bazoum, en détention depuis le putsch de juillet 2023 dirigé par le commandant de la garde présidentielle, Abdourahamane Tiani. A la demande de ses avocats, l’audience a été renvoyée au 7 juin prochain, afin que «le droit à la défense puisse être pleinement assuré», selon Kadri Oumarou Sanda, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Niger.Mohamed Bazoum, dirigeant nigérien élu en 2021, qui n’a toujours pas formulé sa démission, est invariablement accusé par la junte au pouvoir, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), de haute trahison, complot contre la sécurité de l’Etat et soutien au terrorisme (sic). Des accusations jugées fantaisistes par nombre d’observateurs et destinées à justifier un coup d’Etat dépourvu de tout motif concevable. Rappelons que le putsch est intervenu en réaction à un éventuel limogeage du commandant de la garde présidentielle, dans un climat de querelle de palais, sur fond de conflit autour de la gestion de la manne pétrolière. Parmi les acteurs de cette guéguerre, l’ex-président Mahamadou Issoufou qui, malgré son départ de la présidence en 2021, n’a cessé de multiplier des manœuvres d’immixtion inappropriée dans les décisions de son successeur…
Une prise d’otage. Comment qualifier autrement le traitement auquel est soumis Mohamed Bazoum? L’homme et sa famille sont séquestrés, à l'intérieur d'une dépendance de la résidence présidentielle, sous haute surveillance, dans des conditions inquiétantes. Après la libération de son fils en janvier dernier, Mohamed Bazoum a été maintenu en détention avec son épouse Hadiza. Coupé de tout contact, à l’exception de son médecin, il connaît, au fil des mois, une détérioration continue de son quotidien. En décembre 2023, la Cour de justice de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) a, en pure perte, ordonné sa libération. Ses avocats, qui ne peuvent avoir accès à leur client, redoutent un possible désintérêt de la communauté internationale à l’égard cette situation. Un sentiment confirmé par l'un d'entre eux, Reed Brody, qui constate que « Mohamed Bazoum pourrait être imperceptiblement oublié dans les évolutions géopolitiques de la région ». Pour conjurer le risque de l’oubli, le New York Times, dans son édition du 4 mai 2024, décrit, sous la plume d’Elian Peltier, la situation actuelle du désormais ancien président du Niger : « Pendant ses premiers mois de captivité, M. Bazoum a été détenu avec sa femme, leur fils de 22 ans, Salem, et deux travailleurs domestiques, dans la résidence présidentielle. Ils n’avaient pas d’électricité mais pouvaient se promener à l’extérieur de la maison pendant que des gardes et d’autres personnes juchées sur des camionnettes armées les entouraient. D’après un proche de Mohamed Bazoum, la pièce est rapidement devenue un four gigantesque. Les températures qui ont dépassé les 40 degrés à l’extérieur, ont fait peler la peau des captifs. Mme Bazoum a également souffert d’un grave épisode de paludisme. (…) Désormais, les soldats sont postés à l’intérieur de la maison et ont retiré les clés des portes, afin que M. Bazoum ne puisse pas les verrouiller et garantir son intimité. Selon les personnes interrogées dans son entourage, il y a de l’électricité, mais les soldats ont confisqué tous les téléphones… »
Une entreprise de persécution
La séquestration de Bazoum s’est avérée, au fil des mois, une entreprise de persécution. Aux lendemains du coup d’Etat, l’équipe de putschistes a orchestré une campagne de diabolisation du président renversé, l’affublant des pires accusations au point de le présenter, aux yeux d’une opinion intérieure, comme l’auteur de tous les périls nationaux. Dans ce contexte critique, ceux qui, dans le pays n’ont jamais accepté l’élection de Mohamed Bazoum, ont trouvé l’occasion d’assouvir de ténébreuses revanches… Le discours officiel des nouveaux maîtres de Niamey s’est transformé en une chronique de la haine extraordinaire. Une logique de la haine, instaurée après le coup d’Etat, avec la volonté affichée de détruire un homme, et d’effacer le souvenir d’un dirigeant qui avait à peine accompli la moitié de son mandat jugé prometteur sur la scène internationale. A cet égard, rappelons quelques faits marquants de sa présidence, cités par le New York Times : « M. Bazoum a rapidement fait du pays l’un des bénéficiaires les plus privilégiés de l’aide étrangère en Afrique de l’Ouest. Il s’est attaqué à la corruption et a promis d’envoyer plus de filles à l’école, en partie pour limiter les grossesses précoces dans un pays où le taux de natalité est le plus élevé au monde. Il a travaillé en étroite collaboration avec la Chine pour construire un oléoduc qui est le plus long d’Afrique, que la junte a inauguré cette année… » On pourrait ajouter d’autres mérites, tels que la mise en œuvre de mécanismes innovants de lutte contre l’insécurité et l’extrémisme violent, ainsi que de pertinentes projections socio-économiques. Pour ceux qui, depuis longtemps, ont connu Mohamed Bazoum, l’ont vu agir et militer dans l’espace politique nigérien, difficile de comprendre et d’admettre le sort qui lui est fait actuellement.
Quelques mots suffisent pour qualifier cet ancien professeur de philosophie : Fidélité, droiture, loyauté, humilité, sens de l’engagement, haute idée de la chose politique et du service de l’Etat. Militant attaché à ses convictions, aimant les partager, avec un réel souci de la tolérance et de l’écoute de l’autre. Cet homme a toujours manifesté son amour des siens et ses contemporains. C’est donc ce serviteur de l’Etatque des putschistes projettent de supprimer, avec un rare acharnement. Mohamed Bazoum refuse de démissionner. Non pas du fait d’un attrait immodéré pour le pouvoir, mais en raison de l’idée qu’il se fait de l’Etat, de la raisond’Etat, et, partant, de la fonction qu’il a incarnée. En se gardant de démissionner, il continue de représenter la sauvegarde des intérêts collectifs d’un pays où une majorité devenue silencieuse de la population lui a confié les clés de la gestion du pouvoir. Comment alors admettre qu’un petit groupe d’officiers, mus par des motifs inavouables, et agissant au nom de honteuses conspirations, puissent se prévaloir exclusivement du droit de confisquer le patrimoine commun de l’Etat nigérien ?
Alors que l’intention du CNSP de s’installer durablement au sommet de l’Etat ne fait plus de doute, la procédure judiciaire engagée à l’encontre de Mohamed Bazoum a pour seul but de le soustraire durablement de l’espace public. Au regard des accusations alléguées, l’ancien président encourt la peine perpétuelle. La hantise de ses preneurs d’otages : que Bazoum retrouve sa liberté de parole, et livre sa vérité sur les véritables ressorts du coup d’Etat. Quels sont donc ces secrets si bien gardés qui ont amené ses geôliers à ordonnancer cette forme de violence à son encontre ? A en croire Amadou Ange Chekaraou Barou, l’un de ses proches conseillers, « le pouvoir de Tiani repose, en partie, sur lance de la libération immédiate de Mohamed Bazoum, auquel aucun crime ne peut être imputé. Il ne s’agit plus simplement de libérer un homme, mais de le sauver. Par-delà l’indignation que suscite cette affaire, il faut continuer de dire simplement, en tous lieux : libérez Mohamed Bazoum. Maintenant.
Francis Laloupo est journaliste, enseignant en Géopolitique.
L'OMBRE DES ÉTATS-UNIS D'AFRIQUE PLANE SUR LA CRISE BÉNINOISE-NIGERIÉNNE
Jean-Baptiste Placca rappelle l'immense gâchis de l'unité africaine perdue en 1963. Plutôt que de s'unir, les dirigeants choisissent trop souvent "d'écraser leur peuple à huis clos" par cynisme ou cupidité
(SenePlus) - La récente crise diplomatique et économique entre le Bénin et le Niger est un sombre rappel du rendez-vous manqué de mai 1963, lorsque les dirigeants africains auraient dû s'engager sur la voie des "États-Unis d'Afrique". Comme le souligne Jean-Baptiste Placca de RFI, "Voilà pourquoi certains dirigeants, au gré de leurs humeurs, écrasent leur peuple à huis clos et se jouent de la Constitution."
Les deux voisins ont frôlé une guerre économique paralysante pour les exportations pétrolières du Niger, qui transitent par le territoire béninois. Seule l'intervention de la Chine en tant que médiateur a permis de désamorcer un conflit aux répercussions potentiellement continentales. "N'est-ce pas à toute l'Afrique de remercier la Chine?", s'interroge Placca, tout en précisant que Pékin défendait surtout ses propres intérêts financiers colossaux dans les infrastructures pétrolières nigériennes.
Au cœur de cette crise se trouve un schisme ancien et profond entre les deux pays. Comme le décrit Placca, "Comme toujours, sur ce continent, chaque partie s'entête à imputer à l'autre les causes de ses malheurs." Le Bénin accuse la junte militaire au Niger de faire fi de sa souveraineté, tandis que les putschistes nigériens campent sur leur conception de "l'honneur" national.
Cette situation désespérante rappelle la fragmentation post-coloniale de l'Afrique. "Le véritable drame de ce continent est que les États-Unis d'Afrique n'existent même plus en projet", déplore l'éditorialiste. À l'inverse des 50 États sans frontières des États-Unis d'Amérique, l'Afrique reste morcelée en 54 "susceptibilités" nationales prêtes à s'embraser au nom de "la fierté nationale".
Dans une métaphore saisissante, Placca compare les relations entre États africains à celles entre voisins de village, obligés de traverser les cours d'autrui: "La bienséance impose de saluer ceux dont, par nécessité, l'on viole ainsi l'intimité." Cette "bienséance de l'interdépendance" fait cruellement défaut actuellement.
Pourtant, le Bénin a de légitimes griefs face au "mépris" nigérien envers le passage du pipeline pétrolier vital sur son sol. Et inversement, le Niger peut invoquer la sécurité nationale pour restreindre les mouvements à ses frontières. Dans ce climat de "suspicion" mutuelle, l'avenir s'annonce orageux.
En somme, cet éditorial percutant rappelle l'immense gâchis de l'unité africaine perdue en 1963. Plutôt que de s'unir, les dirigeants choisissent trop souvent "d'écraser leur peuple à huis clos" par cynisme ou cupidité. La Chine a pu temporairement éteindre ce feu de brousse béninois-nigérien. Mais jusqu'à quand ?
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LES FINANCES PUBLIQUES EN PÉRIL
Abdou Karim Sock dénonce les déficits abyssaux, une dette exponentielle et des infrastructures inadaptées sous Macky Sall. Selon lui, les caisses de l'Etat sont vidées par une politique d'endettement massif au profit de projets pharaoniques sans viabilité
Dans un réquisitoire sans concession, l'expert en gestion des finances publiques Abdou Karim Sock a dressé un état des lieux alarmant de la situation économique et budgétaire héritée du régime de Macky Sall, lors de son passage dans l'émission "Objection" de Sud FM ce dimanche.
S'exprimant dans le cadre d'un débat sur le nouveau "Projet Souverain" porté par le président Bassirou Diallo, M. Sow a fustigé la gouvernance financière de l'ancien régime, n'épargnant aucun détail chiffré pour étayer son constat accablant.
"Les finances publiques sont très mal en point", à tonné d'emblée l'ancien cadre du ministère des Finances, citant des déficits budgétaires et commerciaux abyssaux, une dette publique à 73% du PIB dépassant largement les normes communautaires, et des tensions de trésorerie équivalente à un besoin de financement quotidien de 5 milliards F CFA.
Selon lui, cette situation découle directement des "options politiques" prises par l'ex-président Sall, à savoir le financement de tous les azimuts d'infrastructures pharaoniques par l'endettement massif, au détriment du secteur privé national relégué au deuxième plan.
"Le PSE a privilégié des projets clés-en-main réalisés par des entreprises étrangères, excluant complètement le privé sénégalais", a déploré M. Sock, donnant l'exemple du BRT à 300 milliards ou des stades de Diamniadio adjugés à des turcs.
Pis, ces réalisations n'auraient selon lui aucune viabilité économique compte tenu de l'absence d'études de faisabilité et de planification préalable dignes de ce nom. L'expert n'a pas plus manqué d'épingler le défaut de sincérité budgétaire, avec un budget 2024 entaché d'irrégularités remettant en cause sa constitutionnalité selon lui.
Face à ce sombre constat, Abdou Karim Sock a plaidé pour des réformes d'envergure portées par le nouveau "Projet Souverain" : rationalisation rigoureuse des dépenses publiques, recouvrement effectif des impôts dus, remise à plat des subventions et renégociations de contrats publics et d 'emprunts.
Mais désavouant toute attente de changement à court terme, il a appelé les Sénégalais à la patience, jugeant qu'il faudra "2 à 3 ans" au moins pour commencer à ressentir les effets concrets de cette nouvelle politique économique.
"Le projet c'est un mandat de 5 ans, il faut du temps pour corriger les déséquilibres hérités avant de voir les fruits semés", a prévenu M. Sock, tout en exhortant les autorités à travailler dans la transparence et le respect des normes de bonne gouvernance.
par Ibrahima Diop
AVOIR L’ART DE LA DENONCIATION ET DE L’ALERTE
Les sénégalais exigent de connaître au centime près, le montant des revenus de leurs dirigeants et leurs origines licites. C’est dans cette logique les réformes tant attendues doivent aboutir à des lois de transparence.
Dénoncer et alerter sont deux mots très en vogue au Sénégal. Depuis le 04 avril 2024, date à laquelle le Président de la République nouvellement élu a émis le vœu pieux de recouvrer, à tout prix, les avoirs de l’Etat quitte à récompenser et protéger les dénonciateurs de détournement de deniers publics, d’escroquerie ou de recel portant sur des deniers publics, de corruption ou de concussion ainsi que les lanceurs d’alerte, le peuple sénégalais dans sa grande majorité a accueilli l’information avec jubilation et manifesté son désir de soutenir la reddition des comptes. Tout laisse croire que les sénégalais veulent s’assurer que les crimes en général, les crimes économiques en particulier ne vont pas payer sous le magistère de Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar FAYE.
Il est évident que le recouvrement des avoirs sera déterminant dans la lutte contre les crimes économiques organisés. Cependant, des publications inexactes, calomnieuses, injurieuses ou diffamatoires ne doivent pas pousser comme du champignon vénéneux sur les réseaux sociaux, dans les médias classiques ou tout simplement dans les livres et salles de conférence. La reddition des comptes consiste à priver les délinquants de leurs profits illicites, à promouvoir la transparence, à vaincre la corruption et la concussion, à moderniser la vie économique sans s’investir avec le plaisir de nuire. Il faut donc avoir l’art de dénoncer et d’alerter c’est-à-dire savoir «rendre le crime odieux, le vice saillant et la vertu aimable» pour reprendre le mot du critique littéraire André GIDE ! La dénonciation et l’alerte sont ainsi étrangères à la calomnie, à la diffamation, à l’injure, à la diffusion de fausses nouvelles et pour nous fonctionnaires, les deux notions doivent être mises à l’aune du secret professionnel.
En droit, la dénonciation est l’acte par lequel un citoyen porte à la connaissance des autorités policières ou judiciaires ou même une autorité administrative indépendante comme l’office national de lutte contre la corruption (OFNAC), une infraction dont il a eu connaissance. Elle peut être ordonnée par la loi dans certains cas. La loi sénégalaise n°2012-22 du 27 décembre 2012 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques en est un exemple parfait. Il institue une obligation de dénonciation en ces termes : «des sanctions prononcées dans le respect des règles de l’Etat de droit, sont prévues à l’encontre de tous ceux qui, élus ou agents publics, ont violé les règles régissant les deniers publics. La non dénonciation à la justice de toute infraction à ces règles par un agent public qui en aurait eu connaissance est sanctionné pénalement».
La dénonciation postule donc une connaissance exacte des faits incriminés. Quand on sait que les informations portées à la connaissance de l’autorité compétente sont fausses avec l’intention de nuire à autrui, la dénonciation est calomnieuse et son auteur peut tomber sous coup de l’article 362 du code pénal. Ce texte punit la dénonciation calomnieuse d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 50.000 à 500.000 francs. Lorsque les fausses nouvelles données de bonne ou mauvaise foi auront entraîné une désobéissance aux lois du pays ou porté atteinte au moral de la population, ou jeté le discrédit sur les institutions publiques ou leur fonctionnement, son auteur sera passibles de poursuites pour diffusion de fausses nouvelles sur le fondement de l’article 255 du code pénal. Si la diffusion de fausses nouvelles porte atteinte à la chose publique, l’injure et la diffamation nuisent aux personnes. L’injure consiste en des propos ou écrits grossiers qui portent atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. Il peut s’agir de propos ou d’écrits diffamatoires, mais ce n’est pas toujours le cas. La diffamation est le fait d’accuser une personne des faits précis qui portent atteinte à son honneur ou à sa considération, sans preuve ou avec des preuves insuffisantes. Les 258 à 264 du code pénal répriment l’injure et la diffamation sous toutes leurs formes.
A la différence des plaintes et dénonciations, l’alerte est pour le moment inconnue du droit pénal sénégalais. En attendant la loi sur la protection des lanceurs d’alerte annoncée en conseil des ministres, un regard sur le droit français permet de définir le lanceur d’alerte. La loi française n° 2022-401 du 21 mars 2022 visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte dispose en son article 6-1 qu’ «un lanceur d’alerte est une personne physique qui signale ou divulgue, sans contrepartie financière directe et de bonne foi, des informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général, une violation ou une tentative de dissimulation d’une violation d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, du droit de l’Union européenne, de la loi ou du règlement. Lorsque les informations n’ont pas été obtenues dans le cadre des activités professionnelles mentionnées au I de l’article 8, le lanceur d’alerte doit en avoir eu personnellement connaissance».
En France, le signalement d’une alerte est porté à la connaissance du supérieur hiérarchique direct, de l’employeur ou d’un référant désigné par celui-ci. L’absence de diligences de ce dernier dans un délai raisonnable porte le signalement devant l’autorité judiciaire, à l’autorité administrative ou aux ordres professionnels. Le défaut de traitement dans un délai de trois mois doit rendre le signalement public (art 8-I). Lesdits organismes peuvent recevoir directement le signalement en cas de danger grave et imminent ou en présence d’un risque de dommages irréversibles (art 8-II). Des procédures appropriées de recueil de signalements y sont instituées (art 8-III) et toute personne peut adresser son signalement au défenseur des droits afin d’être orientée vers l’organisme approprié de recueil de l’alerte (art 8- IV).
Il résulte de ce qui précède qu’il y a une approche formelle de l’alerte. Il est à noter aussi qu’au fond, le signalement n’est pas toujours admis : «les faits, informations et documents, quel que soit leur forme ou leur support, dont la révélation ou la divulgation est interdite par les dispositions relatives au secret de la défense nationale, au secret médical, au secret des délibérations judiciaires, au secret de l’enquête ou de l’instruction judiciaires ou au secret professionnel de l’avocat sont exclus du régime de l’alerte» (art 6).
Le secret professionnel et le secret tout court sont au cœur du débat dans le contexte actuel où le pouvoir politique entend recouvrer les avoirs de l’Etat. Le même débat s’était posé en 2014, au lendemain d’une conférence de presse lors de laquelle le procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a brandi une liste de vingt-cinq suspects. Nous reproduirons in extenso la note de lecture que nous avions faite à cet effet et qui a été publiée dans un journal de la place le 04 février 2014, sous le titre «le secret professionnel ou secret coincé entre transparence et opacité sous l’arbitrage des médias».
«Par ces temps qui courent, peu de sujets suscitent autant d’intérêt et de curiosité que le secret professionnel. Chacun suivant ses propres motivations, se fait insidieusement une opinion sur la question. Et tout le monde y va avec passion. Dans ce débat où juristes et non-juristes se confondent, où vérité et contrevérité convergent et où dame justice est la cible de tous, les médias jouent un rôle d’arbitre ô combien salutaire, mais sans verdict. N’est-ce pas le propre des démocraties de laisser subsister les contradictions ? Dans un bel article intitulé «le principe de justice», Paul-Albert IWEINS, ancien bâtonnier de la Cour d’Appel de Paris, répond par l’affirmative en écrivant que «médias et justice ne sont en plein accord que dans les dictatures». Seulement, professionnels de la justice et journalistes n’ont pas la même notion de temps. Cette notion fondamentale qui les sépare est la source des fuites, des malentendus, des incohérences que les droits de réponse ne pourront jamais réparer. Le temps est nécessaire à la justice pour la recherche de la vérité, pour le débat contradictoire avec l’exposé des thèses, l’analyse, puis la réflexion et la décision.
En revanche, le temps des médias est celui de l’immédiateté, de l’inévitable raccourci. Or, réduire pour être sûr d’être lu, cru ou compris ou tout simplement pour servir l’opinion, c’est trop souvent caricaturer. Maître IWEINS fait remarquer, à juste titre, que «conflit de droit, de devoir, de pouvoir… les relations entre la presse et la justice ne sont pas prêtes de s’améliorer». Le public a le droit de savoir et veut tout savoir alors que chacun a droit à une part de secret. Et, ajoute Jean-Claude Mangédie, ancien président du Tribunal de grande instance de Paris, «si l’opinion est avide de transparence, les mêmes qui désirent tout savoir sur autrui manifestent un souci également proportionnel de ne pas voir leur problème porté sur la place publique».
Au demeurant, la justice est rendue au nom du peuple, lequel fait l’opinion. C’est sous cet angle, pensons-nous, qu’il faut comprendre que le secret professionnel, archétype des secrets, est coincé entre transparence et opacité. A l’obligation de garder le secret, s’oppose une certaine communication utile. Le secret de l’enquête et de l’instruction s’oppose à l’information du public. Soit ! La publicité donnée par les médias à une affaire judiciaire peut porter atteinte à la vie privée, au secret professionnel. C’est vrai ! Mais, ironie du sort, le secret professionnel, c’est aussi l’arbre qui cache la forêt. Il sert de masque aux démagogues, aux détourneurs de deniers publics. L’homme «misérable tas de secrets» comme l’appelle André Malraux concède donc une partie de son intimité d’autant plus que sans cette concession, «le contrat social» théorisé par Rousseau s’avère impossible parce qu’irréalisable.
Dans le contexte d’un Sénégal qui se vante de privilégier l’information et la transparence, le secret professionnel comme le secret tout court a du mal à résister. Il est porteur d’obscurité, de ténèbres, de dissimulation, d’opacité, de clandestinité, de déloyauté. C’est pour cette raison qu’il empiète la transparence qui laisse apparaître les idées de clarté, de limpidité, de pureté et de netteté avec comme objectif la vérité. Selon le mot du juge Magendie, «cet état idéal de transparence est la conjugaison inquiétante de la passion de la vérité, de la vertu, du contrôle, du soupçon et du droit». Faut-il alors s’étonner que la sphère du secret, de l’intime soit rétrécie ? Sensément non ! Une communication utile parce que rare, sobre, limitée, bien documentée et précise permettra toujours de combler le gap résultant de la dialectique secret professionnel-transparence. Maître IWEINS a raison d’écrire à cet effet que «la justice a besoin de secret mais elle ne peut s’y abriter trop longtemps, au risque de tomber dans l’arbitraire».
Les sénégalais exigent de connaître au centime près, le montant des revenus de leurs dirigeants et leurs origines licites. C’est dans cette logique les réformes tant attendues doivent aboutir à des lois de transparence.