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1 mars 2025
Par Xaadim NJAAY
MALENTENDU CULTUREL
Que les politiciens français de gauche et les politiciens africains célèbrent leurs convergences de vues sur certains points. La culture les divisera toujours cependant sur d’autres points.
J’ai écouté Mélenchon et Sonko à l’UCAD et j’ai aimé les piques contre Macron. Le président français, théoricien opportuniste de «l’amour entre la France et l’Afrique», en a pris pour son grade pour son silence complice et sa collusion avec un président qui s’est procuré frauduleusement des armes qu’il a dirigées contre sa population. Sonko devait également, à mon avis, tancer vertement l’ambassadeur de France au Sénégal, très aphone lors des événements sanglants à Dakar et dans les autres villes du pays.
En général, un ambassadeur de France dans un pays francophone d’Afrique, ça parle fort ! Se croyant en terrain conquis, il est d’habitude très volubile sur les événements locaux. Je me suis un peu marré toutefois, je l’avoue, quand le désaccord s’est fait sentir sur la question des LGBT. Il y a eu là, me suis-je dit, un véritable malentendu culturel. Mélenchon, héritier de la Révolution française, d’où sont issues les valeurs de gauche et de droite, était conséquent avec lui-même en tant qu’homme dit de gauche. Il perpétuait l’héritage d’une des grandes idéologies politiques de la France.
Quand on est un homme de gauche en France, on défend un certain nombre de valeurs (justice sociale, solidarité sociale, progrès social, etc.) Un homme de gauche, un vrai, va même jusqu’à défendre le libéralisme sexuel. Dans les années 1970, des intellectuels de gauche parmi les plus réputés (Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Louis Aragon, Jack Lang, etc.) avaient signé un texte pour exiger la relaxe pure et simple de trois pédophiles poursuivis pour des rapports sexuels avec des filles et garçons mineurs. Derrière leur soutien, il y avait l’idée de libérer l’enfant du carcan familial. Voilà des personnes qui vont jusqu’au bout de leur logique!
La liberté sacrée de l’homme exige, selon ces hommes de gauche, que les humains se libèrent de tous les «assujettissements» : Dieu, la société, la famille, le mariage et même le corps ! Eh oui, il faut une libération des corps selon eux. Qui nous dit que ce que l’on voit dans un corps d’homme est un homme? Que ce que l’on voit dans un corps de femme est une femme ? L’être humain voudrait peut-être se considérer comme «non-binaire». C’est le terme consacré. Son «apparence de genre» doit être distinguée de son «identité de genre», nous dit-on aujourd’hui en Occident.
Un homme de droite défendrait de son côté les traditions (ceci va jusqu’à la défense d’une «identité nationale»), l’ordre, la limitation du rôle de l’État, les libertés individuelles, etc. Un politicien africain, élevé et grandi dans un contexte africain, se perd dans cette classification. Il se verrait au centre. Le «centre» est aussi une idéologie politique en Occident. Ousmane Sonko, dans un contexte français, serait plutôt un politicien du centre. Il partage certaines valeurs de la gauche : justice sociale, répartition des riches (li ñépp bokk, ñépp jot ci), besoin de réformes (on initie de grandes réformes en ce moment au Sénégal), solidarité avec les démunis, les parias, etc. Il a aussi des valeurs en commun avec la droite (sauvegarde de certaines traditions, notamment de la différenciation sexuelle).
Au libéralisme des mœurs que brandirait un homme de gauche en France, un politicien sénégalais ou malien opposerait la pudeur et la différenciation sexuelle (un homme est un homme, une femme est une femme : «góor ña ca góor ña, jigéen ña ca jigéen ña»). Si j’étais à l’UCAD ce jour-là, je me ferais médiateur. Après avoir écouté les deux conférenciers, j’aurais fait une synthèse sur les marqueurs culturels et la corporéité dans les deux espaces (France et Sénégal).
Les deux politiciens, Mélenchon et Sonko, qui avaient tous les deux raison du fait de leur histoire singulière, comprendraient beaucoup mieux leurs divergences. Cette rencontre était essentielle pour clarifier un certain nombre de points et saluer le courage d'un homme politique français de gauche. La voix bruyante de Mélenchon, au milieu d’un paysage politique français aphone sur les événements au Sénégal, est à saluer à sa juste mesure. Jërëjëf Melaŋson !
Que les politiciens français de gauche et les politiciens africains célèbrent leurs convergences de vues sur certains points. La culture les divisera toujours cependant sur d’autres points. Cheikh Anta Diop, dérouté par certains politiciens français de gauche, n’avait pas hésité à critiquer leur attitude : «Dès que vous parlez de patrimoine culturel, disait-il, la gauche et la droite occidentale se touchent et souvent la gauche est plus minable que la droite.» Pour finir, les politiciens africains, pour ne pas tomber dans une sorte de névrose, devraient, je le pense, créer des concepts et des idéologies politiques tirées de leur vécu propre. Le combat décolonial est aussi un combat conceptuel.
Xaadim NJAAY
Philosophe-Historien
MATI DIOP RETRACE L’HISTOIRE DES TRESORS PILLES DE L’AFRIQUE
Ours d’Or à la dernière Berlinale, le film «Dahomey» de la réalisatrice franco-sénégalaise a été projeté en avant-première à Dakar, vendredi dernier. Mati Diop retrace l’histoire des trésors pillés de l’Afrique.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 21/05/2024
Ours d’Or à la dernière Berlinale, le film «Dahomey» de la réalisatrice franco-sénégalaise a été projeté en avant-première à Dakar, vendredi dernier. Mati Diop retrace l’histoire des trésors pillés de l’Afrique.
Le Seanema du Sea plaza, à Dakar, a déroulé le tapis rouge à Mati Diop, vendredi dernier. Pour l’avant-première de son film «Dahomey», la réalisatrice franco-sénégalaise en a profité pour présenter son Ours d’or qu’elle a décroché lors de la dernière Berlinale. Ce documentaire de plus d’une heure suit le parcours d’objets volés, 26 trésors royaux du Dahomey rapatriés depuis Paris (France) vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. C’est également l’histoire de plusieurs autres objets d’art revenus sur le continent à l’instar d’objets en or et en argent pillés cette fois-ci à l’époque où l’empire colonial britannique régnait, et restitués au Ghana dans le cadre d’un accord de prêt à long terme. Les lumières s’éteignent dans la salle archicomble, les téléphones en mode vibreur, silence, ça tourne. La camera projette une image noire avec des voix off en langue locale du Bénin, où la réalisatrice fait parler des statues qui sont les principaux personnages d’ailleurs. Mais il y a le numéro 26 qui défile presque à chaque séquence, des numéros, à l’image du roi Ghézo avec ce chiffre qui se plaint de sa vie en exil, loin de la terre natale à laquelle il a été arraché. Avant de mettre en lumière la question de la restitution de ces «trésors volés» qui étaient en exil au musée Quai Branly. Le processus de rapatriement des œuvres composées de statues, de colliers et autres. Le retour de ces objets sacrés était très attendu pas la population béninoise, d’où une cérémonie solennelle et une atmosphère de requiem. C’était le défilé des personnalités, des badauds, des universitaires parés de leur boubou traditionnel… personne ne voulait manquer le retour de ces «trésors» rapatriés au Bénin.
La controverse sur le rapatriement des objets
Cependant, le rapatriement de ces objets n’a pas fait l’unanimité dans ce pays. Parce qu’un grand débat sur l’appropriation de cet héritage postcolonial et du patrimoine culturel a été posé par des étudiants dans un amphithéâtre archicomble. C’était un des temps forts du film avec beaucoup d’interrogations sur les relations entre les Africains et leur patrimoine, la place des langues nationales, les politiques de sauvegarde de ces œuvres d’art, et surtout, le discours à développer pour reconnecter ce patrimoine à ses héritiers. D’autres, plus critiques, parlent de manque de respect car sur les 7000 objets pillés, seuls 26 œuvres d’art sont rendues. Pour certains en renvoyant ces trésors, l’Europe veut «polir son image». «Au moins, nous avons reçu 26 œuvres, battons-nous, ou mettons nous des mécanismes pour faire rapatrier tout le trésor restant dans ces pays», tempèrent d’autres. (…). A la fin de la projection, la salle a réservé une standing ovation à Mati Diop et à son équipe pour la qualité de ce travail historique.
PONT DE ROSSO, L'IMPATIENCE GAGNE LES AUTORITÉS
Constat amer des ministres des Transports sur l'avancement trop lent du projet jugé crucial pour les échanges Sénégal-Mauritanie. Face au retard, des mesures fortes sont exigées au chantier
C’est une grosse amertume qui passe en travers de la gorge de Dakar et Nouakchott. En cause les travaux de construction du pont de Rosso qui évoluent à pas de tortue. Les ministres en charge des infrastructures des deux pays se sont rendus sur les lieux ce vendredi 17 mai, comme envisagé par les chefs d’Etat des deux pays suite à la visite du Président Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie.
El Malick Ndiaye et Mohamed Aly Ould Sidi Mohamed, accompagnés de leurs principaux collaborateurs, ont constaté «le niveau d’avancement du chantier peu satisfaisant», selon un communiqué publié par le ministère sénégalais des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, dans la soirée du vendredi. Les deux parties ont ensuite donné des instructions à l’Unité de gestion du projet pour prendre «les mesures appropriées pour amener l’entreprise Poly Changda, titulaire des travaux, à se mobiliser conformément aux dispositions contractuelles pour finaliser les travaux au plus tard au mois de juillet 2026». Et pour ce faire, les ministres ont exhorté les services en charge du projet que sont l’administration, l’Unité de gestion du projet et la mission de contrôle à «mettre en place un mécanisme de suivi rapproché du plan d’action que l’entreprise fournira sous quinzaine afin de résorber l’énorme retard constaté dans la mise œuvre du projet». Seck et Sidi Mohamed veulent une «mise en œuvre diligente et sans faille des travaux». Ils ont rappelé le «caractère intégrateur» et «les impacts socio-économiques importants attendus» de ce pont de Rosso pour le Sénégal et la Mauritanie qui marchent dans «un destin commun». Puisqu’en plus de ce pont, ils partagent l’exploitation du gaz de Grand Tortue Ahmeyim.
L’ARBITRAGE DU FOOTBALL LOCAL EST A REVOIR…
Malick Daf a décrié l’arbitrage après le match nul entre Jaraaf et Jamono Fatick (0-0). L’entraîneur du club de la médina a également souligné que le titre était toujours jouable même si Jaraaf n’a plus son destin entre les mains.
Malick Daf a décrié l’arbitrage après le match nul entre Jaraaf et Jamono Fatick (0-0). L’entraîneur du club de la médina a également souligné que le titre était toujours jouable même si Jaraaf n’a plus son destin entre les mains.
« Depuis le début du championnat il y’a eu beaucoup de penalties non sifflés. Aujourd’hui on aurait dû avoir au moins deux penalty. On maîtrisait ce mais avec certaines décisions arbitrales, il y’a eu de la nervosité chez les garçons qui ont par moment confondu vitesse et précipitation. Mais on aurait dû siffler nos penalties car c’était flagrant. On a marqué un but qui a été refusé contre Guédiawaye et on ne nous a pas accordé des penalties clairs contre GF, Sonacos et le Casa Sports. C’est regrettable !
Le titre est-il toujours jouable ?
Ce n’est pas encore fini. Il reste deux journées et c’est encore possible de jouer le titre. Teungueth a perdu aujourd’hui et l’équipe peut encore perdre lors de la prochaine journée. De notre côté il nous faut rester humbles et gagner les deux derniers matchs ».
Wiwsport.com
SENEGAL, PREMIER VERROU ?
Une douce musique commence à s’installer au Sénégal où, dit-on, il est possible de débattre des sujets qui fâchent. C’est, ajoute-t-on, le charme de ce pays au conservatisme exalté, ouvert et tolérant mais également crédible ...
Une douce musique commence à s’installer au Sénégal où, dit-on, il est possible de débattre des sujets qui fâchent. C’est, ajoute-t-on, le charme de ce pays au conservatisme exalté, ouvert et tolérant mais également crédible et influent pressenti pour jouer les premiers rôles dans les décennies à venir.
Dès lors, il importe de le fréquenter assidûment pour espérer fendre son armure en révélant ses failles ou ses faiblesses et permettre ainsi aux forces obscures tapies à l’ombre de s’engouffrer dans la brèche ouverte pour ramer à contre-courant de ses valeurs fondamentales.
Notre pays se charge d’une tâche épuisante, fatigante et éreintante, celle de devoir abriter à intervalles irréguliers, les débats portant sur l’homosexualité alors que les priorités sont ailleurs. Bien évidemment les politiques s’exposent en voulant acclimater un sujet qui ne trouve pas grâce aux yeux d’une société aux antipodes de cette orientation sexuelle.
Des digues infranchissables la protègent. Néanmoins, l’enchaînement des visites des Occidentaux à Dakar témoigne de cette volonté d’accentuer la pression par des moyens convenus. Vraiment convenus ?
Le président du Conseil européen, Charles Michel est venu en premier, « tâter le pouls» de l’opinion. Il ne cache plus ses penchants sexuels connus, il est vrai, de ses hôtes qui l’ont reçu à la hauteur de son rang en lui déroulant le tapis rouge.Seulement le tapis rouge… Lors de son séjour, il a plaidé pour des investissements massifs non sans souligner la nécessité d’une « stabilité en tous points » au Sénégal désormais dirigé par de nouvelles autorités.
A son tour, arrive plus tard Jean-Luc Mélenchon à l’invitation de Ousmane Sonko, président du Pastef et non moins Premier ministre du Sénégal. Au-delà de ses qualités de tribun, le chef des Insoumis en France est en campagne pour les élections européennes. Pour lui, la pêche aux voix n’a pas de limite. Pourvu qu’elle ne déborde pas justement les limites du bon sens.
En martelant dans la capitale sénégalaise, de surcroît à l’Université Cheikh Anta Diop, la question de l’homosexualité, Mélenchon sait le désordre qu’il peut provoquer. Mais peut lui en chaut. Il s’adresse à l’Europe via l’Afrique. Il a ainsi voulu surfer sur la vague de popularité de son hôte et, en tacticien averti, chercher à retourner à son avantage les faveurs de la jeunesse acquise à Ousmane Sonko.
Il a obtenu gain de cause. Mieux, Mélenchon a vendu sa « déclaration de Dakar » comme une preuve de témérité à un électorat « gay » très divisé ou partagé entre plusieurs offres politiques allant de Jordan Bardella du Rassemblement national (RN) au jeune Premier ministre Gabriel Attal, carte maitresse du Président Macron pour contenir la montée en puissance du protégé de Marine Le Pen, très en verve au demeurant dans les sondages.
Au même moment, la Mauritanie dépêchait une forte délégation au Texas où se tenait un gigantesque salon dédié aux techniques de forages en haute mer. Nouakchott prend les devant dans son projet gazier de « Tortue Ahmeyin » pour redéfinir son avenir économique.
Au-delà des péripéties de cette visite, la question se pose de savoir si Sonko a été bien inspiré d’inviter à Dakar, une figure clivante de la gauche française. N’était-il pas plus pertinent d’accueillir un panafricaniste de renom qui plancherait sur les forces et les tendances lourdes de l’intégration africaine à l’heure des méga-marchés ?
Toutes choses étant égales par ailleurs, l’ancrage dans le panafricanisme justifiait cette inflexion qui aurait pour avantage de légitimer la démarche au sein de l’Université, lieu par excellence du débat d’idées. N’est-ce pas Sarkozy ? Et puisque rien ne presse, l’exploration de ce patrimoine commun aux Africains servirait de doctrine à toutes les tentatives d’appropriation du modèle pastéfien de conquête du pouvoir par les urnes.
Tout porte cependant à croire qu’une rectification s’impose. Le patron du Pastef ne peut prôner le souverainisme et négliger les approches devant y conduire. Celles-ci proviennent généralement des groupes de travail à constituer lorsque des problèmes importants se posent. A lui, Sonko, d’arbitrer en les écrémant ou au mieux en les fusionnant dans une vision globale d’une Afrique au centre du monde par la force des choses.
C’est à la mesure de ces problématiques que le continent peut progresser en s’appuyant sur les travaux de ses chercheurs dont la finalité des études consiste à aider les politiques à prendre les bonnes décisions. Le monde marche ainsi. D’ailleurs, la recherche ou ses résultats se « vendent » au plus offrant. Après tout, c‘est à l’Université que s’élaborent les outils d’émancipation.
La Chine ne lésine pas sur les moyens pour anticiper sur des enjeux techniques, technologiques, économiques et commerciaux. Elle mène la course en tête et l’Afrique est ce « banc d’essai » qui lui va comme un gant !
L’Amérique, le Mexique et le Canada s’efforcent au sein de l’Alena, traité commercial qui les lie, de dessiner une puissance homogène susceptible de peser sur les destinées futures en termes de prospective.
Cette volonté de puissance habite Pékin qui tisse sa toile de la Route de la soie et séduit plusieurs régions du monde. La Russie de Poutine n’est pas en reste. Elle tente de vaincre son isolement né de la guerre imposée à l’Ukraine et privant le mode entier du blé, aliment de base de plus de deux milliards d’individus.
La céréale est devenue « l’arme fatale », une denrée stratégique dont se sert Moscou pour résister aux pressions. Sa croissance est en berne puisque toute l’économie est maintenant transformée en économie de guerre. Les Européens y voient une faiblesse et tentent d’accabler Poutine en livrant des armes offensives à Kiev qui redoute leur acheminement tardif.
Depuis plus de deux ans que dure cette interminable guerre, d’autres fronts de tension ont éclaté. La multiplication des théâtres d’affrontements révèle une capacité limitée des grandes puissances réduites à menacer plus qu’à agir.
La crise d’Ukraine est aux portes de l’Europe qui s’enlise dans des considérations secondaires alors que l’opinion publique s’oppose à l’envoi de troupes au sol. Ces conséquences incalculables divise l’Occident. La preuve, l’OTAN ne bouge pas mais gesticule avec des effets de manches qui prêtent à sourire.
Il en résulte un rapprochement Moscou-Pékin avec une ouverture vers l’Iran endeuillé par la mort de son Président dans un crash d’hélicoptère vers la frontière avec l’Azerbaïdjan. Pendant ce temps, Israël livre une bataille déchainée contre le Hamas.
La tragédie qui s’y déroule émeut le monde outré par les représailles disproportionnées. Le Procureur de la CPI, le Britannique Karim Khan, s’est saisi de ce conflit et a requis un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et son ministre de la défense. Naturellement le dirigeant israélien rejette avec mépris la décision.
Pour faire bonne mesure des dirigeants du Hamas sont également ciblés par la même demande d’arrêt du même Procureur de la Cour Pénale internationale (CPI). Washington se fâche sans réserve contre cette requête de la CPI, qualifiée « d’hypocrite » et qui vise son allié (et protégé) israélien. A ce niveau de colère, fait-on de la politique ou du droit ?
Par Jean Luc Mélenchon
LE SENEGAL DE SONKO, C’EST UNE REVOLUTION CITOYENNE VICTORIEUSE
Dans l’ambiance d’une révolution citoyenne victorieuse au Sénégal, il faut s’imaginer ce qu’a été pour notre délégation insoumise ce temps, hors du commun. Sur place : la dynamique, l’enthousiasme, l’intervention citoyenne à tout propos.
Dans l’ambiance d’une révolution citoyenne victorieuse au Sénégal, il faut s’imaginer ce qu’a été pour notre délégation insoumise ce temps, hors du commun. Sur place : la dynamique, l’enthousiasme, l’intervention citoyenne à tout propos. La joie ! Mais par connexion, le contraste avec l’ambiance pourrie de la France raciste et néocoloniale mobilisée dans les violences, les haines, les insultes et les menaces sur les Insoumis. La France…. Et son écœurante caste officielle entièrement mobilisée pour l’invisibilisation du génocide des Palestiniens de Gaza. Quelle tristesse ! Mais l’action permet de dépasser la démoralisation nauséeuse répandue par la France. Oui, heureusement l’action politique permet de garder espoir. Pour nous, depuis là-bas, c’était le suivi des meetings et des émissions de télé de la méthodique campagne européenne menée par Manon Aubry, l’action des milliers de groupes d’action insoumis et leurs porte-à-porte géants, la campagne de Younous Omarjee en Guyane et aux Antilles. Et bien sûr les échanges avec le groupe parlementaire que mène Mathilde Panot, à l’œuvre sur les dossiers brulants Nouvelle-Calédonie, fin de vie et loi de programmation agricole. Et chaque jour des manifs et rassemblements pour la fin du massacre à Rafah.
Le Sénégal d’Ousmane Sonko, c’est une révolution citoyenne victorieuse.
Elle a commencé dans l’ambiance d’une insurrection contre un pouvoir décidé à s’octroyer la possibilité d’un troisième mandat présidentiel. Pour cela, il n’hésita pas à agresser physiquement le peuple, emprisonner les chefs de l’opposition, tuer des manifestants, reporter les élections. En vain. Il s’effondra sous la pression de l’action du peuple, jamais relâchée. Il eut tout juste le temps de reconvoquer une élection présidentielle en dix jours ! Et elle fut gagnée dès le premier tour par le parti de l’insoumission sénégalaise : le Pastef d’Ousmane Sonko. Un parti dont le président était sous le coup de procédures judiciaires absurdes et diffamatoires, ainsi qu’une bonne partie de la direction du mouvement. Domestication de la justice et diffamation intense étaient devenues le quotidien de l’opposition dans les registres habituels des campagnes médiatiques contre les nôtres dans le monde entier : accusations d’antisémitisme, d’extrémisme islamique et, bien sûr, de terrorisme.
Comme partout ailleurs, la « goche », d’abord alliée au Pastef, a rompu l’alliance au nom du « style » (« le problème c’est Sonko »). Elle a servi de tireur dans le dos en maintenant des candidats et en laissant dire les pires calomnies contre le Pastef. Pour finir, l’ancien maire de Dakar, candidat, a fait un score du type de son amie la maire de Paris : moins de deux pour cent. Toutes les nuances, « sensibilités » et autres pacotilles mondaines furent balayées. Pour se faire une idée, disons que cette ambiance de décomposition c’est celle qu’encourage l’entité politique « Libération » en France à chaque élection. Face à cela, Ousmane Sonko a maintenu contre vents et marées la « ligne de rupture ». Cette ligne, c’était celle du programme du Pastef. Elle est sur le fond et sur la forme très largement similaire à « l’Avenir en commun ».
Ce n’est pas un phénomène isolé, cette révolution citoyenne sénégalaise ! Au contraire, elle est regardée avec passion par tous les peuples et nations africains. Le mouvement, commencé en Amérique latine pour répliquer aux politiques néolibérales qui avaient dévasté les sociétés du sous-continent américain, continué dans le Maghreb, avait déjà produit des effets au cours de la décennie dans l’Afrique subsaharienne comme au Soudan, au Burkina et au Mali par exemple. Mais ici, pour la première fois, l’insurrection débouche sur une victoire électorale et un programme complet. C’est pourquoi ceux qui ne veulent pas voir tout finir dans une impasse et une répression de type tunisienne ou soudanaise, ou bien dans les coups d’État type Mali, Burkina, etc.se tournent, pleins d’espoir, du côté de la méthode démocratique Sonko et son Pastef. Ce mouvement politique continental va s’approfondir en même temps que se creusent les conditions qui le provoquent.
Le nombre des humains est le moteur de l’histoire.
L’Europe vieillissante n’a pas idée de la dynamique qui soulève le continent africain, où aura lieu une naissance sur deux d’ici 2050. Dans le Sénégal actuel, 50 % de la population a moins de 19 ans et 70 % a moins de trente ans…L’adage dit: « Chaque génération est un peuple nouveau ». Connecté, urbanisé, alphabétisé, le « nouveau peuple africain » entre sur la scène de son histoire. La poussée démographique africaine achève de mettre en tension un système aux abois. Car le système est incapable d’inclure la nouvelle génération dans un quelconque projet d’avenir.
Cette impuissance est le résultat d’un désastre organisé de longue main par les néolibéraux. À la fin du vingtième siècle, dans les années quatre-vingt, l’Afrique a servi de cahier de brouillon aux politiques dites « d’ajustement structurel ». Elles furent ensuite appliquées avec le même aveuglement féroce à la terre entière, dévastant nations et peuples. La logique à l’œuvre est bien connue : moins d’État et plus de marché. Formule se réduisant vite à plus simple : le marché remplace les services publics. Donc, pour cela, il faut détruire l’État et les services publics. À l’époque, là où l’État était naissant, là où les services publics commençaient seulement, le désastre fut complet. Du peu qu’il y avait, il ne resta rien. Et rien ne remplaça ce qui était détruit.
Non seulement les PIB reculèrent, mais les différences entre pauvres s’accrurent. L’Asie pauvre, plus alphabétisée, moins démunie d’écoles, de routes, de voies ferrées et d’hôpitaux, résista. Et elle se releva. L’Afrique néocoloniale s’enfonça. Utilisée comme atelier du monde, l’Asie développa son activité en direction du marché mondial et s’inséra dans la division internationale du travail de l’ère de la mondialisation. L’Afrique, tournée encore largement vers son marché intérieur, accepta pourtant de s’ouvrir aux marchandises mondialisées. Elle se fit donc écraser et, pour finir, elle fut même remplacée sur son marché intérieur. C’est à ce désastre organisé que répondent les soubresauts politiques africains qui accompagnent le déploiement du nouveau siècle.
Notre étude de la révolution citoyenne sénégalaise confirme point par point les thèses de « la théorie de l’ère du peuple et de la révolution citoyenne ». Dans les échanges, nos interlocuteurs le découvrirent avec une joyeuse surprise. Et nous aussi, autant le dire. Les phases de l’action (instituante, destituante), les outils de celle-ci (réseaux et boucles de messageries), rythmes et phases, transcroissance des revendications, tout y est comme dans plus de vingt cas étudiés dans mon livre « Faites mieux ». La même remarque vaut pour les formes et moyens d’action déployés par le parti-mouvement, le Pastef, lui-même par comparaison avec le mouvement insoumis(le vrai, pas celui que raconte la classe médiatique sur la base de ragots).
Portées par une écrasante majorité de jeunes femmes et hommes, ces méthodes sont quasiment sans rapport avec le fonctionnement des partis traditionnels, notamment ceux de gauche. Gazeux, auto-organisé, il inclut d’amples zones floues où s’effacent les limites du mouvement et celles des structures de l’auto-organisation populaire. L’osmose dans l’action, ici, se combine avec la symbiose des organes de l’action concrète. Réseaux sociaux et méta-réseaux (un réseau de réseaux) forment la vraie trame de coordination au fil de l’action, chaque jour plus dense. Et cela jusqu’au détail. Au Sénégal aussi, chacun se faisait un devoir de « ne pas attendre les consignes ».
Un plan d’action se mijote entre Pastef et France insoumise. Notre choix n’est pas d’être des « partis frères » style années soixante, mais des partenaires attelés à des « causes communes ». Il s’agit de construire une mobilisation des opinions sur des sujets délimités. Nous ne sommes pas identiques, parce que nos sociétés ne le sont pas. Nous partons de cette évidence pour éviter de la nier au prix d’abstractions qui finissent toujours mal. « Mal », cela veut dire dans la confusion, les malentendus et les bavardages. C’est d’un ensemble volontairement limité d’actions concrètes dont nous partirons donc. J’en réserve le récit au moment où les deux organisations en auront convenu noir sur blanc.
La délégation insoumise était entièrement « fonctionnelle ». Cela veut dire que ses membres avaient tous une raison d’être là pour leur tâche. C’étaient Manuel Bompard (Bouches-du-Rhône) coordinateur du mouvement insoumis, Nadège Abomangoli (Seine-Saint-Denis), membre du bureau de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Arnaud Le Gall (Vald’Oise), coordinateur international de LFI, Aurélien Taché (Val-d’Oise), rapporteur sur la francophonie à l’Assemblée nationale. L’agenda était dense. Nous étions répartis sur des tâches et rencontres diverses, publiques ou non. Une rencontre au sommet des deux organisations politiques a eu lieu dès le premier jour, regroupant une centaine de hauts cadres du Pastef, en présence d’Ousmane Sonko et du nouveau secrétaire général du parti Sinon, nous n’étions regroupés que pour les conférences dont le prononcé me revenait
La conférence à l’université publique de Dakar a été organisée à l’initiative d’Ousmane Sonko en tant que président du Pastef. C’était sa première expression publique depuis son élection. Son discours a donc fonctionné sur le mode d’une déclaration de politique générale. L’ambiance survoltée dans la salle s’explique par ce contexte. Pour ma part, j’en suis resté à la démonstration « théorique » initialement prévue. Car, dès lors que le Premier ministre s’exprimait en général, en incluant la relation avec la France, il va de soi que je ne pouvais pas être celui qui pouvait « répondre » sur les sujets qu’il soulèverait. L’ambiance dans la salle et autour d’elle était extrêmement ardente, engagée mais aussi bienveillante à notre égard. En nous situant comme « l’autre voix de la France », Ousmane Sonko a désamorcé les confusions de rôle qui auraient pu paralyser la rencontre.
Quand on est entrés dans l’énoncé de nos divergences, l’exercice a été très sain car il a inauguré une autre façon d’avoir des relations internationales, non seulement moins formelles, mais plus ouvertes. Personne n’a plus besoin de faire semblant. Je ne m’attendais pas à l’évocation du sujet de la polygamie et des droits LGBT. La vidéo de ma réponse a beaucoup tourné. En France, et aussi au Sénégal. Je n’y ajoute rien. Il est clair qu’une majorité très nette de la salle ne partageait pas mon point de vue. Cependant j’ai eu le sentiment, en regardant les visages, que la réflexion avait aussi son chemin. Mais je veux témoigner du fait qu’il n’y eut jamais la moindre agressivité à ressentir. J’ai été formidablement accueilli et raccompagné dans la même ambiance amicale par les étudiants comme par Ousmane Sonko, enchantés de l’échange. Rien à voir avec la France et son ambiance de méchanceté, quand des commandos violents de type « Nous vivrons » ou de l’Union des étudiants juifs de France cherchent à pourrir l’ambiance des salles dans les facs.
À l’école supérieure de commerce, l’ambiance était évidemment dans le ton et le style d’une conférence académique, et de ce point de vue je m’y trouvais plus à l’aise, car j’en revenais à la présentation de mon livre. Je pense mettre en forme le texte de ce prononcé pour en faire une brochure sur mon blog. En tous cas, ce fut aussi le moment d’une certaine solennité. Il y avait des étudiants de huit pays d’Afrique et divers patrons de multinationales. Peu banal, des ambassadeurs avaient tenu à être présents : Afrique du sud, Algérie, Arabie saoudite, Égypte, Maroc, Palestine, RDC, Tunisie. Lamentable, la France des interdictions et du sectarisme n’avait pas trouvé le temps d’accompagner une délégation de cinq de ses parlementaires. Il y a dix ans, un tel sectarisme ne s’imaginait pas. Au contraire. Si, affectivement, cela me déçoit, il n’en reste pas moins qu’aux yeux des autres pays, ce n’est pas moi, ni les insoumis, qui sommes diminués par cette situation.»
Par Jean Luc Mélenchon
France Insoumise (Mouvement Jean Luc Mélenchon, le blog)
TOURNOI FEMININ UFOA U20, LE SENEGAL S’OFFRE LA GAMBIE
L’équipe du Sénégal U20 a dominé la Gambie sur le score de deux 2 buts à 0, ce lundi, au stade Lat Dior de Thiès, en match d’ouverture de la première journée du tournoi féminin de l’Union des fédérations ouest africaines de football, Zone A, (UFOA).
Dakar, 20 mai (APS) – L’équipe du Sénégal U20 a dominé la Gambie sur le score de deux 2 buts à 0, ce lundi, au stade Lat Dior de Thiès, en match d’ouverture de la première journée du tournoi féminin de l’Union des fédérations ouest africaines de football, Zone A, (UFOA).
Aicha Kales et Adji Ndiaye sur penalty, ont permis aux Sénégalaises de prendre le dessus sur les Gambiennes.
Détentrices du trophée, les Lioncelles réussissent ainsi leur entame lors de cette première journée de la poule A, avec cette victoire sur les Scorpions.
Les protégées du coach Mbayang Thiam occupent actuellement la première place de cette poule, à la faveur du match nul un but partout (1-1) entre le Mali et la Guinée.
Cette première journée sera clôturée ce mardi avec les affiches de la poule B : Libéria-Guinée Conakry et Mauritanie- Sierra Leone.
LES 19 ENGAGEMENTS DE SONKO POUR L'ÉCOLE
Le samedi 18 mai 2024, le Premier ministre a dirigé les travaux du premier Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours de l’année 2024
Le samedi 18 mai 2024, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a dirigé les travaux du premier Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours de l’année 2024. La rencontre avec les acteurs de l’Education nationale et de la formation professionnelle à Diamniadio a conduit à la prise de plusieurs décisions dont 19 engagements relatifs surtout au convoyage et à la sécurisation des épreuves, à la protection des centres d’examens et entre autres. Ce, pour une meilleure transparence et efficacité dans les processus d’évaluation pour tous les élèves et candidats concernés. Le premier ministre Ousmane Sonko s’engage :
1. J’engage les Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, en relation avec les Ministres des Forces Armées, de l’Intérieur, des Collectivités territoriales et des Transports terrestres à : procéder à la mutualisation des ressources et moyens logistiques pour assurer le convoyage sécurisé des épreuves d’examen ; assurer la sécurité des centres d’examen et des personnels mobilisés.
2. J’engage les Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, de l’Assainissement, des Collectivités territoriales et de l’Environnement, en collaboration avec les communautés, à assurer la mise en état et la propreté des centres d’examen.
3. J’invite les Ministres en charge de l’Energie, de l’Hydraulique et de l’assainissement, en relation avec les Ministres chargés de l’organisation des examens et concours, et le Ministre chargé des Collectivités territoriales à assurer : l’approvisionnement en eau et la mise hors délestage des centres d’examen ; la mise sur pied d’un dispositif de prévention des inondations durant toute la période des examens scolaires.
B. Au titre du déroulement des examens
4. J’engage le Ministre de l’Education nationale, en relation avec le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique et le Ministre chargé des collectivités territoriales, à mettre en place un dispositif de recueil d’identité des élèves inscrits à l’examen du CFEE et ne disposant pas de pièce d’état civil, aux fins de constituer une base de données à exploiter en vue de corriger cette situation.
5. J’engage le Ministre de l’Education nationale, en relation avec le Ministre chargé de l’enseignement supérieur et le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, à approfondir l’analyse du rejet des dossiers d’élèves au titre de baccalauréat et, le cas échéant, faire procéder aux régularisations nécessaires avant le démarrage des épreuves.
6. J’engage les Ministres chargés de la Justice et des Collectivités territoriales, en collaboration étroite avec les Maires et leurs associations, à apporter un traitement intransigeant aux abus sur l’état civil, notamment en identifiant et en sanctionnant les auteurs de contrefaçons dans les mairies et leurs complices externes.
7. J’engage le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec les Ministres concernés, à mettre en place un dispositif opérationnel de prise en charge sanitaire des candidats et de tous les personnels mobilisés autour des examens et concours, durant les épreuves physiques, les jours d’examen et de proclamation des résultats.
8. J’engage les Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, à mettre sur pied, dans tous les centres d’examen, un dispositif opérationnel de prise en charge des candidats et des personnes à besoin spécifique.
C. Au titre des aspects financiers
9. J’engage le Ministre des Finances et du Budget, en relation avec les Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, à mobiliser les ressources financières nécessaires pour la prise en charge correcte des besoins d’organisation des examens et concours, notamment en : créditant la caisse d’avance pour le paiement des indemnités de déplacement des correcteurs, des présidents de Jury du Bac, d’EPS, du Bac général et technique ; augmentant le Fonds d’Appui à l’Examen du Baccalauréat (FAEB), au prorata de l’évolution de l’effectif de candidats ; soldant le passif de 2023 des frais de mission liés aux examens et concours (indemnités et déplacements).
10. J’engage le Ministre de la Formation professionnelle, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, à prendre les dispositions appropriées, pour assurer la disponibilité de la matière d’œuvre (intrants pédagogiques) pour les examens professionnels et techniques.
11. J’engage le Ministre en charge de l’Education nationale, en relation avec le Ministre chargé de la Fonction Publique, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre chargé du Numérique à mettre en place un guichet unique pour : vider toutes les instances des arrêtés d’admission aux examens professionnels avant le 30 juin 2024 ; prendre les dispositions nécessaires pour payer les frais de mission liés aux examens et concours (indemnités et déplacements), au plus tard le 30 novembre 2024, conformément aux engagements pris avec les partenaires sociaux.
D. Au titre des perspectives et du suivi de la mise en œuvre des décisions
12. J’engage le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et le Ministre de l’Education nationale, à examiner l’opportunité de recourir à l’Imprimerie nationale du Sénégal et à l’Imprimerie du Ministère de l’Education nationale (IMPRIMEN), pour l’impression des épreuves des examens et concours nationaux.
13. J’engage le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en relation avec les Ministres chargés de l’Education nationale, des Collectivités territoriales, de l’Intérieur, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, de la Santé, de la Justice, des Affaires étrangères et du Numérique, à programmer avant la fin du mois de juillet, une réunion interministérielle sur la question de l’Etat civil dans les écoles.
14. J’engage les Ministres chargés de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, en relation avec les Ministres chargés du Numérique et des Collectivités territoriales à : à entreprendre la digitalisation sécurisée de tout le processus d’organisation des examens y compris, la proposition d’un mode opératoire pour le paiement digitalisé des frais d’examen ; à mettre en place un système de numérisation et d’archivage des diplômes de baccalauréat.
15. J’engage le Ministre de l’Enseignement supérieur, en relation avec les Ministres concernés, à examiner l’opportunité de réviser du statut juridique de l’Office du Baccalauréat en le dotant d’une autonomie administrative et financière.
16. J’engage le Ministre de l’Education nationale, en relation avec le Ministre de l’Enseignement supérieur, à procéder à l’évaluation de l’application effective des règles régissant l’organisation et la correction des épreuves en langue arabe et pour la filière arabo-islamique.
17. J’engage le Ministre de l’Education nationale, en relation avec le Ministre chargé des Finances, à examiner les modalités de gestion du Fonds d’appui aux examens et concours.
18. J’engage le Ministre de la Formation professionnelle d’examiner, en relation avec les partenaires sociaux et les structures représentatives des apprenants, l’opportunité de procéder à la suppression des notes éliminatoires de certaines épreuves des examens et concours de l’enseignement technique et professionnel.
19. J’engage le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en relation avec les Ministres chargés de l’Enseignement supérieur, de l’Education nationale, et de la Formation professionnelle, à assurer le suivi de la mise en œuvre de décisions issues de ce Conseil interministériel, et à me faire le compte rendu régulier.
LES HUIT EQUIPES QUALIFIEES POUR LES PLAY-OFFS SONT DESORMAIS CONNUES
Il s’agissait de la 13e journée du championnat national 1 ce weekend. La journée a vu l’officialisation de quatre équipes pour les play-offs, complétant ainsi le tableau des phases finales du national 1 masculin de la saison 2024.
Il s’agissait de la 13e journée du championnat national 1 ce weekend. La journée a vu l’officialisation de quatre équipes pour les play-offs, complétant ainsi le tableau des phases finales du national 1 masculin de la saison 2024. À une journée de la fin de la saison régulière, qui aura lieu probablement le weekend prochain, on a maintenant découvert les huit formations qui seront en lice pour le final 8, qui se déroulera en deux phases (aller-retour)
Incontestable leader de la poule A et tenante du titre, l’AS Douanes aura une nouvelle occasion de conserver son titre. Il convient de se rappeler que les Gabelous sont invaincus en championnat. Durant les playoffs, l’ASC Ville de Dakar (2e) sera présente et aspirera à faire mieux que la saison précédente. C’est la première fois de son histoire que la GBA (3e) participe aux play-offs cette saison. Finalistes de la Coupe Saint-Michel, les Académiciens affronteront la Ville de Dakar.
L’UGB (4e), qui a réalisé une saison remarquable, aspire à atteindre des niveaux élevés dans ces phases finales, même si cela sera difficile.
Dans le groupe B, le leader provisoire Dakar Université Club sera de nouveau en playoffs et a pour objectif de franchir le plus grand nombre de places possibles, après avoir remporté le titre en 2021. La Jeanne d’Arc (2e) vice-championne participera à ce final 8. La vieille dame cherchera à se hisser en finale comme la saison précédente tout en espérant atteindre le sommet.
rant atteindre le sommet. Les Cheminots de l’US Rail (3e), seule équipe à avoir battu la JA dans ce groupe, joueront également les phases finales après un parcours satisfaisant (7 victoires – 6 défaites). Mermoz BC (4e) a obtenu son billet pour les play-offs malgré sa dernière défaite face à l’ASFA.
(AVECWIWSPORT.COM)
Par Mody NIANG
D’ABORD RESTRUCTURER, RATIONALISER, NOMMER ENSUITE
Un texte de rappel ou d’alerte : tel entend être l’objet de cette contribution de Mody Niang, déjà publiée en mai 2012, et qui entendait alors attirer l’attention sur certains actes de gouvernement du nouveau président Macky Sall, rappelant le système...
Un texte de rappel ou d’alerte : tel entend être l’objet de cette contribution de Mody Niang, déjà publiée en mai 2012, et qui entendait alors attirer l’attention sur certains actes de gouvernement du nouveau président Macky Sall, rappelant le système qu’il s’engageait à combattre. Douze années après, une autre alternance à la tête de l’Etat, un autre engagement de rupture et d’autres premiers actes encore qui peuvent prêter à confusion.
Le président Macky Sall a bouclé son premier mois de gouvernance. Personne ne s’aventurerait à le juger en un laps de temps aussi court. Ce n’est en tout cas pas l’objet de cette contribution. Cependant, on peut d’ores et déjà se permettre d’apprécier les premières mesures qu’il a prises. Le proverbe wolof ne nous enseigne-t-il pas qu’avec les premiers effluves qui nous parviennent de la cuisine, nous pouvons nous faire une idée de la qualité du mets qui s’y prépare ?
Le président Sall a ainsi nommé un gouvernement de 25 membres, comme il s’y était engagé. Il ne s’en est malheureusement pas arrêté là et a nommé, en plus, deux ministres d’État et surtout de nombreux ministres conseillers spéciaux. N’est-il pas parti d’ailleurs, à ce rythme, pour égaler son prédécesseur ? Ce serait bien dommage ! En tous les cas, il a pris ou annoncé d’autres mesures : suppression de la Première classe pour les membres du gouvernement et réduction de leurs voyages, remise en cause des redécoupages politiciens et électoralistes de certaines collectivités locales, baisse de certaines denrées de première nécessité, audit de la gestion de deniers publics à tous les niveaux où ils étaient gérés, baisse de l’impôt sur les salaires dès janvier 2013, augmentation de 10 % des pensions des retraités de l’Ipres, etc. Il convient de signaler aussi ses trois premiers voyages avec des délégations restreintes, sa discrétion par rapport à la télévision, sa volonté de redonner au palais de la République son lustre d’antan. Ces mesures doivent être encouragées et soutenues, même si le rythme de mise en œuvre de certaines d’entre elles peut paraître plus ou moins lent.
Il a présidé le Conseil des ministres du jeudi 26 avril 2012, qui a pris 52 mesures individuelles dont l’essentiel (46) touche l’administration territoriale. Á cet égard d’ailleurs, un quotidien a titré : « Macky corrige les impairs ». Je crois humblement qu’il faut relativiser: il s’est agi d’abord, en réalité, de remplacer des gouverneurs, préfets et sous-préfets admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite depuis plusieurs mois et de pourvoir à des postes vacants. De nombreuses autres mesures étaient simplement des redéploiements.
En particulier, certaines de ces mesures rappellent trop les pratiques de l’ancien régime, de son vieux prédécesseur. C’est notamment le cas quand des enseignants (instituteurs, professeurs), des agents techniques de l’agriculture, des eaux et forêts, de l’élevage, des infirmiers, etc., sont nommés adjoints de préfets, sous-préfets, adjoints de souspréfets. Au cours de ce Conseil du 26 avril, le président de la République a même nommé sous-préfet un maître d’éducation physique et sportive. Ces nominations ne devraient pas survivre à la gouvernance des Wade. L’enseignement a surtout besoin de ses instituteurs et professeurs expérimentés qui servent dans l’administration territoriale. La Section B de l’École nationale d’Administration (ÉNA) peut former suffisamment de secrétaires d’administration, qui seraient mieux indiqués pour être nommés aux fonctions d’adjoints aux préfets, de sous-préfets et d’adjoints aux sous-préfets.
Deux autres nominations du Conseil du 26 avril ont retenu mon attention. Il s’agit d’abord de celle de Monsieur A. S. D., Commissaire aux Enquêtes économiques, en qualité de Directeur du Commerce intérieur. L’homme a bien le profil de l’emploi. Ce qui pose problème, c’est que cette nomination ne confirme pas exactement l’engagement du candidat Macky Sall à mettre en place une gouvernance sobre, vertueuse et efficace, ni sa volonté de réduire de façon drastique le train de vie de l’État. Dans cette perspective, un directeur du Commerce ferait l’affaire. La direction comporterait deux divisions : une division du Commerce intérieur et une division du Commerce extérieur. Chaque division serait dotée de suffisamment de moyens matériels, humains, financiers et logistiques.
Nous devons rompre avec la pratique de « saucissonnage » des structures administratives de l’ancien régime, sous-tendu par la seule préoccupation de « récompenser », de donner des sinécures. C’est ainsi qu’au Ministère de l’Éducation nationale, la Direction des Constructions et de l’Équipement scolaires a été scindée en deux : une Direction des Constructions et une Direction de l’Équipement scolaires. On peut donner aussi l’exemple, parmi de nombreux autres, de quatre directions: Direction de l’Assainissement rural et Direction de l’Assainissement urbain, Direction de l’Hydraulique urbaine et Direction de l’Hydraulique rurale. Pour une raison d’efficacité et d’économie, elles pourraient être fondues en deux : Direction de l’Assainissement et Direction de l’Hydraulique.
Une autre mesure qui surprend, qui me surprend, c’est la nomination de la dame T. D. F., sociologue de son état, semble-t-il, en qualité de Directrice générale l’Agence nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-petits (ANPECTP). C’est d’abord l’existence même de cette agence qui pose problème. Comme nombre d’autres agences, elle constitue presque une coquille vide. Elle n’est pas viable, elle n’a pas sa raison d’être. Elle devrait être purement et simplement fondue dans la Direction de l’Éducation préscolaire du Ministère de l’Éducation nationale qui prend en charge la petite enfance (les enfants âgés de 0 à 5 ans) dans les écoles maternelles. Cette Agence a été créée, pour la première fois, pour trouver un strapontin à Mme N. K. D., qui venait d’être virée du gouvernement. Il fallait la contenir, puisqu’elle était considérée comme une pánk, une terrible battante. Pour illustrer encore à quel point cette agence est une grosse farce, rappelons qu’à l’occasion du remaniement-réaménagement ministériel du 10 mai 2011 (décret n° 2011-618), Mme N. K. D., redevenue entre temps ministre, a été sévèrement rétrogradée pour se retrouver avec un squelettique Ministère : celui de la « Petite Enfance ». Un des six décrets signés par le vieux président politicien entre le 10 et le 16 mai 2011, et qui dépouillaient les uns et renforçaient les autres, lui ajoutait « l’Enfance ». Ministre de « l’Enfance » et de la «Petite Enfance » ! Quelle cocasserie ! La «Petite Enfance » est quand même partie intégrante de « l’Enfance » ! Une autre cocasserie, c’est que ce ministère squelettique allait cohabiter avec l’Agence nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-Petits (ANPECTP), en même temps que la Direction de l’Éducation préscolaire du Ministère de l’Éducation nationale
Voilà les incohérences que le président Macky Sall et son gouvernement devront éviter, s’ils ne veulent pas nous donner l’impression de prolonger les tares de leurs prédécesseurs. L’ANPECTP est, avec les bassins de rétention, l’une des plus vastes escroqueries de la gouvernance de l’ancien vieux président. Ce dernier se proposait, en 2000, de construire 44.000 cases des tout-petits dans les villes comme dans les villages les plus reculés. Selon son dernier décompte, il en était à 220, dont quelques-unes, dotées de salles de jeux et d’ordinateurs, servaient à abuser ses hôtes étrangers. C’est à la tête de l’Agence qui « gère » ces 220 maigres cases des tout-petits que le Conseil des Ministres du 26 avril a nommé une directrice générale, que la presse présente comme « la coordonnatrice des élèves et étudiants de l’Alliance pour la République », « l’inconditionnelle » de Macky Sall. Elle en serait donc à sa première fonction. De quelle expérience se prévaut-elle pour être bombardée – c’est le mot utilisé par un quotidien – à cette fonction ? En quoi la toute jeune promue pourra-t-elle faire avancer le système éducatif ? Combien va-t-elle coûter au contribuable sénégalais, avec ses collaborateurs et les locaux qui abritent la fameuse agence ?
Ces questions méritent d’être posées, sur cette agence comme sur de nombreuses autres qui n’ont été créées que pour trouver des sinécures à une clientèle politique. On en compterait plus de cinquante (50) aujourd’hui, dont certaines frisent carrément le ridicule. C’est notamment le cas de l’Agence nationale des nouveaux chemins de fer – quels nouveaux chemins de fer ? – et de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil. « Mais, c’est quoi au juste la Maison de l’Outil, Maître ? », s’était demandé avec raison, « Le Populaire » du vendredi 9 juillet 2010.
Le plus insoutenable encore, c’est que, à la tête de ces agences budgétivores qui n’apportent aucune plus-value au développement du pays, le vieux président nommait, non pas des directeurs, mais des directeurs généraux. Un directeur général est normalement assisté d’un ou de plusieurs directeurs. Ces agences bénéficiaient, en plus, de l’autonomie dans la gestion de leur budget. Parents, amis, militantes et militants libéraux, recommandés de chefs religieux, etc., y percevaient des salaires sans commune mesure avec leur maigre profil. Dans toutes ces structures, c’était donc la bamboula et leurs actes de mauvaise gestion étaient étalés au quotidien dans la presse écrite et orale. Pour permettre au lecteur de se faire une idée sur les nominations à la tête de ces agences, je lui propose ces quelques mesures individuelles prises lors du Conseil des Ministres du jeudi 4 novembre 2010 :
• Monsieur A. S., Enseignant-chercheur, est nommé Directeur général de l’Agence nationale des Écovillages au Ministère des Écovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture, en remplacement de Monsieur A. L. ;
• Monsieur M. D., Enseignant-chercheur, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de l’Aquaculture au Ministère des Écovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture en remplacement de Monsieur A. W. ;
• Monsieur Y. L., Ingénieur des Eaux et Forêts, est nommé Directeur général des Bassins de rétention et des Lacs artificiels au Ministère des Écovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture en remplacement de Monsieur M. T.
Ces « grands » directeurs généraux (dont j’ai préféré ne pas décliner carrément les noms et prénoms) ont été donc nommés au niveau du curieux « Ministère des Écovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture ». Où sont les bassins de rétention, les lacs artificiels et les activités de Pisciculture qui justifiaient autant d’agences ridicules et de nominations de directeurs généraux ? On constate les mêmes nominations à la tête de conseils d’administration taillés sur mesure. La nomination la plus cocasse à ce niveau, c’est sans conteste celle de ce président des « jeunes wadistes » à la tête du Conseil d’administration de la Société des Infrastructures de réparations navales (Sirn) et dont on ne connaît aucune compétence. Il n’aurait même pas le Brevet de fin d’Études moyennes (BFEM).
De nombreux autres exemples se bousculent dans ma tête. Je terminerai parles nominations au poste important de secrétaire général de ministère. Ce très haut fonctionnaire, l’un des plus gradés, des plus compétents et des expérimentés de sa hiérarchie, est nommé à ce poste : il est la mémoire du ministère dont il assure la permanence et la continuité des services. Quand le département change de titulaire, il accompagne le nouveau ministre tout le temps nécessaire pour le familiariser avec ses nouveaux dossiers. Il est surtout, il convient de le rappeler, caractérisé par sa stabilité. Ce haut fonctionnaire ne devrait pas être n’importe quel agent qu’on affecte à tout bout de champ et à la moindre incartade. On ne devrait pas non plus en rencontrer dans tous les ministères, y compris des plus insignifiants et surtout à durée de vie très limitée. Ce qui était souvent le cas avec la gouvernance des Wade qui en ont usé et abusé.
Au moment où les socialistes quittaient le pouvoir le 19 mars 2000, seuls quatre, peut-être cinq ministères en étaient dotés : le Ministère des Affaires étrangères, le Ministère de l’Éducation nationale, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Justice et le Ministère de l’Économie et des Finances. Aujourd’hui, cette importante fonction est galvaudée. Chaque nouveau ministre s’empresse de nommer un secrétaire général, sans se soucier le moins du monde de son profil. Pendant tout le magistère du vieux président, nous avons assisté régulièrement à des valses de secrétaires généraux, dont la majorité trouverait difficilement un poste de conseiller technique dans un gouvernement normal.
Cette modeste réflexion à laquelle je viens de me livrer, ne saurait être considérée comme une levée de boucliers contre toutes les nominations du président Macky Sall. Le 25 mars 2012, il a été démocratiquement élu. La Constitution lui reconnaît le pouvoir de nommer à tous les emplois civils et militaires. Cependant, en tant que citoyens, nous avons, nous aussi, un droit de regard sur la manière dont il conduit les affaires publiques de notre pays, et d’apprécier ses actes par rapport à ses engagements. Il s’est engagé, en particulier, à restructurer l’administration sénégalaise et, notamment, à diminuer de façon drastique le nombre des agences nationales. Certaines nominations à la tête de ces structures me semblent inopportunes et prématurées.
Sans doute, est-il l’objet de multiples sollicitations. Sans doute, pourrait-il être tenté de « récompenser » les premiers compagnons. Malheureusement, tous les prétendants à des postes ne peuvent pas être servis. Le président Sall n’a surtout pas été élu pour « récompenser » des compatriotes en particulier, même si on peut comprendre qu’il trouve des « stations » à nombre d’entre eux. Tous les hommes et toutes les femmes qui ont contribué à son élection méritent certes une récompense. Cependant, combien de ministères, combien de directions et autres structures faudrait-il pour satisfaire toutes les ambitions ? Le seul moyen dont il dispose pour satisfaire presque tout le monde, c’est de gouverner conformément à ses engagements, c’est-à-dire dans la sobriété, la vertu, la transparence, l’efficacité et la justice.