SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 mars 2025
INCIDENT SUR LE BRT
Un camionneur a provoqué, dimanche soir, des dégâts importants en tentant de forcer le passage sur le corridor réservé au Bus Rapid Transit (BRT), ignorant délibérément les barrières de sécurité mises en place.
Un camionneur a provoqué, dimanche soir, des dégâts importants en tentant de forcer le passage sur le corridor réservé au Bus Rapid Transit (BRT), ignorant délibérément les barrières de sécurité mises en place. L’incident s’est produit sur l’axe Liberté 6 vers Grand Yoff.
Le chauffeur de camion a défié les mesures de sécurité strictes et s’est retrouvé bloqué sur le passage du BRT. Cette imprudence a entraîné des perturbations pour les autres usagers de la route.
Depuis la mise en circulation du BRT, les autorités ont mis en place des mesures rigoureuses pour assurer la sécurité sur la voie dédiée. Le gouverneur de Dakar avait annoncé que le corridor du BRT serait sécurisé en permanence, 24 heures sur 24. Une présence constante de la Police de circulation était prévue aux principaux carrefours du parcours du BRT pour prévenir ce genre d’incidents.
Lors d’une réunion sur les dispositions sécuritaires du BRT, Al Hassane Sall, le gouverneur de Dakar, avait insisté sur l’importance de la signalisation pour éviter toute confusion et assurer la sécurité des usagers. Il avait également désigné un commissaire pour la gestion et la sécurisation du BRT, avec la collaboration continue de la police et des pompiers pour prévenir les incidents.
« Nous avons décidé que 24 heures sur 24, le corridor soit sécurisé et qu’il y ait une présence effective de la compagnie de la Police de circulation aux principaux carrefours du BRT, notamment là où nous anticipons des difficultés liées à la signalisation », avait-il instruit.
BAISSE DES PRIX, IL FAUT IMPLIQUER LES COMMERÇANTS DANS LES RÉFLEXIONS, SELON ZAHRA IYANE THIAM
"Le Sénégal est dans un contexte mondial assez difficile. Il faut que toutes les populations, de manière positive, puissent contribuer à ce qui se fait. Mais faudrait-il encore qu’elles soient impliquées", préconise l'ancienne ministre.
L’union nationale de comité d’entreprises du Sénégal « And Daan Doolé » s’est réunie, ce samedi, autour des 5 départements de la région de Dakar pour organiser une assemblée générale d’évaluation un an après son existence. S’exprimant à cette occasion, le superviseur national dudit comité, Zahra Iyane Thiam, est revenu sur l’objet de cette rencontre.
« Nous nous sommes retrouvés, nous avons vu l’état de l’organisation, les avancées notamment en termes de massification, nous avons également diagnostiqué quel rôle les commerçants doivent jouer, surtout dans la baisse des prix que le gouvernement a, en tout cas, a en ligne de mire. La particularité de cette association, c’est qu’elle est composée de commerçants au niveau des marchés, et on peut les qualifier de détaillants. Aujourd’hui, nous pensons que l’Etat du Sénégal ne peut pas parler de réduction des prix sans pour autant agir. Il faut aller au niveau le plus bas de la population. Et ce niveau le plus bas est représenté par les commerçantes et les commerçants, et pourtant, ils ne sont pas impliqués dans les réflexions », explique-t-elle.
Et de poursuivre : « c’est pourquoi nous nous sommes retrouvés, pour regarder cela, mais surtout moi-même, pour apporter mon expertise, parce que j’estime que l’accompagnement citoyen peut se faire à n’importe quelle échelle. Et aujourd’hui, nos compatriotes qui sont dans le secteur informel ont besoin d’être accompagnés, pour connaître d’abord les voies et moyens de la formalisation. Cela fait plusieurs années que nous travaillons autour de ces sujets-là, et aujourd’hui, nous faisons l’évaluation pour tracer nos perspectives. Et les perspectives, c’est la massification du Comité d’Entreprise Nationale « And Daan Doolé » vers les autres régions du Sénégal ».
Par ailleurs, le président du comité national et ses pairs ont invité les nouvelles autorités à s’asseoir avec eux pour parler du problèmes des marchés. « Le Sénégal est dans un contexte mondial assez difficile. Il faut que toutes les populations, de manière positive, puissent contribuer à ce qui se fait. Mais faudrait-il encore qu’elles soient impliquées. Et là, il faut aller les trouver au niveau de leurs associations, au niveau de leurs organisations, au niveau de leurs quartiers, pour leur parler et pour les impliquer. Parce qu’en définitive, les politiques publiques sont adressées aux populations. Les populations sont représentées ici », indique le superviseur national.
DES SEMENCES DE QUALITÉ NÉCESSAIRES POUR ATTEINDRE LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
“L’un des points de départ pour atteindre le développement agricole et la souveraineté alimentaire, c’est la semence. Il est vrai qu’il faut aussi des ressources en eau, des terres appropriées”, a dit Abdoulaye Camara.
Kaolack, 20 mai (APS) – La souveraineté alimentaire passe par des semences de qualité, qui conditionnent une bonne productivité agricole, a souligné le directeur régional du développement rural (DRDR) de Fatick, Abdoulaye Camara, dans un entretien avec l’APS.
“L’un des points de départ pour atteindre le développement agricole et la souveraineté alimentaire, c’est la semence. Il est vrai qu’il faut aussi des ressources en eau, des terres appropriées”, a-t-il notamment affirmé, en marge d’une rencontre des acteurs impliqués dans le développement agricole des régions Kaolack, Fatick et Kaffrine.
Selon lui, “tant qu’on n’aura pas de semences appropriées, on ne pourra pas atteindre une production agricole conséquente avec le niveau de productivité qu’il faut pour atteindre la souveraineté alimentaire”, même si les ressources en eau et des “terres appropriées” sont disponibles.
Il a annoncé que dans cette perspective, une réflexion est en cours, sur la stratégie opérationnelle d’acquisition de semences de prébase, la multiplication et la diffusion de semences certifiées pour les acteurs des filières arachide, maïs, mil, sorgho et sésame, dans les départements de Foundiougne, Nioro du Rip et Koungheul.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet “Gunge Mbay”, mis en œuvre à travers un partenariat stratégique entre le Fonds national de développement agrosylvopastoral (FNDASP) et l’Agence belge de développement (ENABEL).
Le projet est financé par l’Union européenne (UE), à hauteur de 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards de francs CFA.
Il est exécuté dans les départements de Foundiougne, Koungheul et Nioro du Rip, en soutien au projet des agropoles élaboré dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE).
Accompagner l’Agropole centre en semences de qualité
Le Fonds national de développement agrosylvopastoral (FNDASP), à travers le projet “Gunge Mbay”, travaille à accompagner l’Agropole centre en semences de qualité pour les filières prioritaires, selon son directeur exécutif, Jean-Charles Faye.
“Les semences constituent un intrant stratégique pour nous permettre d’arriver à atteindre l’autosuffisance alimentaire”, a soutenu M. Faye.
Il s’agit, à travers ce projet, d’accompagner la productivité pour permettre d’approvisionner en matière première les unités qui seront mises en place dans le cadre de l’agropole et au profit des filières prioritaires identifiées.
Dans cette optique, le FNDASP envisage de signer un contrat de production de semences de prébase avec l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), pour 15 000 kilogrammes d’arachide, 4 000 kilogrammes de maïs, 200 kilogrammes de sésame et 96 kilogrammes de sorgho.
“L’acquisition de ces semences de prébase auprès de l’ISRA permet au FNDASP, via les ressources de +Gunge Mbay+, d’accompagner la multiplication et la diffusion de semences certifiées auprès des producteurs cibles du projet”, a dit Jean-Charles Faye.
Ce volet multiplication de semences certifiées nécessite un accompagnement en intrants subventionnés par l’Etat et un encadrement technique des bénéficiaires par les spécialistes de la recherche/action, les services techniques et les partenaires financiers, selon le responsable du FNDASP.
Le président du conseil d’administration du CNCR, Nazirou Sall, reconnait qu’il y a “beaucoup d’argent investi dans les campagnes agricoles”. Mais il note que malgré tout, “on n’arrive pas encore à résoudre beaucoup de problèmes”.
M. Sall souhaite que l’Etat revoie la manière dont il finance les campagnes agricoles.
Le 3 avril dernier, lors de son message radiodiffusé à la nation, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, rappelait l'”urgence” pour le Sénégal de “gagner [sa] souveraineté alimentaire”.
“Il y a urgence à gagner notre souveraineté alimentaire en investissant plus et mieux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage, les trois mamelles nourricières de notre pays”, avait-il notamment déclaré dans son adresse à ses compatriotes, à la veille de la célébration du 64e anniversaire de la fête de l’indépendance du Sénégal.
La souveraineté alimentaire a toujours été un leitmotiv pour les différents pouvoirs qui se sont succédé au Sénégal depuis son indépendance en 1960.
Les différentes campagnes agricoles menées chaque année ont très souvent charrié des contestations de la part des acteurs agricoles, notamment sur des questions relatives à la fixation du prix du kilogramme de semences et aux subventions allouées par l’État.
Afin d’éviter que tels problèmes se reproduisent, le chef de l’Etat tient “particulièrement à ce que les subventions substantielles dépensées chaque année dans la campagne agricole bénéficient aux véritables producteurs et non à des acteurs intermédiaires”.
“Nous voulons des réflexions sur les problèmes liés au foncier, amorcés depuis 1996 et qui doivent aboutir”, a fait valoir M. Sall, également porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux du Sénégal (CNCR) et secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d’arachide (CCPA).
Il a appelé à revoir à la baisse le taux de crédit de 7,5% accordé au monde rural, pour permettre aux paysans d’être “moins dépendants” des établissements financiers.
Les exploitations familiales, parce qu’elles ”nourrissent le Sénégal et le monde”, doivent également bénéficier de plus de soutien, dit-il, de même que des solutions doivent être apportées au défi représenté par la transformation et la consommation des produits agricoles.
LE GRAND-PRIX HASSAN II POUR L’EAU DECERNE A LA FAO
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lauréate de la 8e édition du Grand-prix Hassan II de l’eau, a reçu cette distinction lors d’une cérémonie officielle, lundi, à Bali, en Indonésie
Dakar, 20 mai (APS) – L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lauréate de la 8e édition du Grand-prix Hassan II de l’eau, a reçu cette distinction lors d’une cérémonie officielle, lundi, à Bali, en Indonésie, a-t-on appris de source officielle.
La distinction a été remise à la FAO par le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, à l’ouverture des travaux du 10e Forum mondial de l’eau, a notamment indiqué le ministère de l’Equipement et de l’Eau du Royaume du Maroc dans un communiqué parvenu à l’APS.
L’agence onusienne en charge de l’alimentation et de l’agriculture a été primée pour son engagement en faveur de l’agenda mondial de l’eau et ses efforts visant l’amélioration de la disponibilité de l’eau pour la production agricole, la sécurité alimentaire et l’amélioration des revenus, souligne le texte.
Il précise que la FAO a été distinguée pour son rôle jugé important en matière d’appui technique, politique et stratégique à de nombreux pays à travers le monde, pour relever les défis liés à la sécurité hydrique et la sécurité alimentaire.
“Cette organisation s’est vue décerner ce prestigieux prix mondial pour toutes ses initiatives et projets sur le terrain, qui ont eu un impact direct sur les populations et sur la qualité de leurs vies”, fait valoir le ministère marocain de l’Equipement et de l’Eau.
Le prix est doté d’un chèque d’une valeur de 500 000 dollars américains, d’un trophée et d’un certificat.
LA CPI EMET UN MANDAT D’ARRÊT CONTRE BENJAMIN NETANYAHU
La Cour pénale internationale a émis lundi un mandat d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et du ministre de la Défense Yoav Gallant, pour leur responsabilité pénale présumée de crimes de guerre ...
La Cour pénale internationale (CPI) a émis lundi un mandat d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et du ministre de la Défense Yoav Gallant, pour leur responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire palestinien de Gaza à partir du 8 octobre 2023.
Dans un communiqué rendu public le même jour, le procureur de la CPI, qui siège à La Haye, aux Pays Bas, estime que sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par son bureau, le Premier ministre israélien et le ministre de la Défense de l’Etat d’Israël, portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire de l’Etat de Palestine à partir du 8 octobre 2023.
Il s’agit de développements liés à des suites judiciaires sur lesquelles bon nombre d’observateurs s’étaient accordés plus de sept mois après le déclenchement de l’opération militaire israélienne en riposte à une attaque meurtrière du mouvement palestinien le Hamas sur le sol israélien.
Près de 40.000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont perdu la vie dans la bande de Gaza soumise à des bombardements, raids de l’armée israélienne, sur fond de combats avec des combattants du mouvement palestinien.
Huit mois après le début de l’intervention militaire israélienne, la quasi totalité des infrastructures hospitalières et d’autres essentielles à la survie des population sur place ont été détruites dans cette enclave palestinienne.
VIDEO
GUINÉE : LE COUP DE GRÂCE DU GÉNÉRAL
Suite au coup d’État du colonel Mamady Doumbouya, désormais général, grand était l’espoir du peuple guinéen de retrouver l’espace démocratique dans toute sa plénitude et toute sa splendeur, mais force est de constater que le pays s'enfonce
Suite au coup d’État perpétré par le colonel Mamady Doumbouya, désormais général, grand était l’espoir du peuple guinéen de retrouver l’espace démocratique dans toute sa plénitude et toute sa splendeur, mais force est de constater que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs.
L’espoir suscité par le coup d’État est vite brisé en Guinée. L’espace civique va en se réduisant notamment pour les organisations de la sociétés civile. C’est le cas de La Maison de la démocratie et des droits de l’hommes qui travaille sur plusieurs thématiques : genre, bonne gouvernance, droits humains...
En marge de l’atelier sur la mobilisation des ressources et la durabilité organisationnelle tenu en mars dernier à Abidjan, AfricaGlobe Tv a interviewé Moussa Soumahoro, le directeur exécutif de cette ONG de gouvernance sur le climat politique. Notre invité est clair, il n’y a vraiment rien sous le soleil avec les militaires qui ont renversé Alpha Condé qui s’est octroyé un troisième mandat envers et contre tous.
La pente descendante qui prévalait sous le régime d’Alpha Condé se fait plus persistante. Toutefois, Moussa Soumahoro croit que les ONG, grâce à leur résilience habituelle, pourront continuer leur combat en faveur des populations. Bénéficiaire de l’accompagnement d’Open Society Africa depuis quelques années, il salue la formation offerte par cette fondation en collaboration avec WACSI.
IRAN: LE PRÉSIDENT EBRAHIM RAÏSSI EST MORT
Âgé de 63 ans, l'ayatollah était considéré comme un ultraconservateur et un partisan assumé de l'ordre. S'étant présenté comme le champion des classes défavorisées et de la lutte contre la corruption…
Le président iranien Ebrahim Raïssi est mort dans un accident d'hélicoptère, dimanche 19 mai, dans le nord-ouest de son pays, a annoncé ce 20 mai un représentant iranien à Reuters. Le président iranien avait inauguré dans la province un barrage, en compagnie de son homologue à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Il menait depuis 2021 l'Iran dans un contexte troublé à l'international et de contestation interne.
D'intenses recherches étaient en cours depuis dimanche 19 mai en fin de journée dans le nord-ouest de l'Iran pour retrouver l'hélicoptère qui le transportait et qui a été victime d'un « accident », selon des responsables et des médias officiels. Le ministre des Affaires étrangères Iranien, Hossein Amir-Abdollahian, était aussi à bord de l’appareil.
Âgé de 63 ans, l'ayatollah Ebrahim Raïssi était considéré comme un ultraconservateur et un partisan assumé de l'ordre. S'étant présenté comme le champion des classes défavorisées et de la lutte contre la corruption, Ebrahim Raïssi avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d'un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle, et l'absence de concurrents de poids.
Il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l'avait battu à la présidentielle de 2017 et ne pouvait plus se représenter après deux mandats consécutifs.
Ebrahim Raïssi est sorti renforcé des législatives tenues en mars et à la mi-mai, premier scrutin national depuis le mouvement de contestation qui a secoué l'Iran fin 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique. Le président iranien s'était alors félicité d'« un nouvel échec historique infligé aux ennemis de l'Iran après les émeutes » de 2022.
Le Parlement, qui entrera en fonction le 27 mai, sera très largement sous le contrôle des camps conservateurs et ultraconservateurs, qui soutiennent son gouvernement.
Adversaire résolu d'Israël
Ces derniers mois, Ebrahim Raïssi s'est présenté comme un adversaire résolu d'Israël, l'ennemi juré de la République islamique, en apportant son soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas depuis le début, le 7 octobre, de la guerre qu'Israël lui livre dans la bande de Gaza.
Il a ainsi justifié l'attaque inédite lancée par l'Iran le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l'aide des États-Unis et de plusieurs autres pays alliés.
Ebrahim Raïssi figure sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés pour « complicité de graves violations des droits humains », accusations balayées comme nulles et non avenues par les autorités de Téhéran.
Né en novembre 1960 dans la ville sainte chiite de Machhad, dans le nord-est, Ebrahim Raïssi a monté durant trois décennies les échelons du système judiciaire, après avoir été nommé procureur général de Karaj, près de Téhéran, à seulement 20 ans, dans la foulée de la victoire de la Révolution islamique de 1979.
Il a ensuite été procureur général de Téhéran de 1989 à 1994, puis chef adjoint de l'Autorité judiciaire de 2004 à 2014, année de sa nomination au poste de procureur général du pays. En 2016, le guide suprême Ali Khamenei l'a placé à la tête de la puissante fondation caritative Astan-é Qods Razavi, qui gère le mausolée de l'Imam-Réza à Machhad ainsi qu'un immense patrimoine industriel et immobilier. Trois ans plus tard, il prend la tête de l'Autorité judiciaire.
Sans grand charisme et toujours coiffé d'un turban noir de « seyyed » (descendant de Mahomet), M. Raïssi, barbe poivre et sel et fines lunettes, a suivi les cours de religion et de jurisprudence islamique de l'ayatollah Khamenei.
(Seneplus)- Dans le cadre d’une conversation intitulée “Combattre la corruption pour le bien commun", Mamadou Ndoye, coordinateur de Sursaut Citoyen, a tiré la sonnette d'alarme sur l'ampleur de la corruption au Sénégal. Selon lui, ce fléau, qui s'apparente à une "perversion des processus, procédures et règles, etc.", gangrène l'ensemble des secteurs de la société sénégalaise et freine considérablement son développement.
Des conséquences désastreuses sur l'économie et les populations
Selon l’ancien ministre, les conséquences de la corruption sont dévastatrices, allant au-delà de la simple violation des règles et procédures. Les dysfonctionnements observés dans les services publics, aggravés par le détournement des ressources, amplifient les effets néfastes de la corruption, impactant négativement tant l'économie que le tissu social. "Ce sont les plus démunis, les plus vulnérables, qui en souffrent le plus", souligne-t-il, mettant en lumière l'impact disproportionné sur les populations les plus fragiles.
Transparence, contrôle et éducation : les clés de la lutte contre la corruption
Pour lutter efficacement contre la corruption, Mamadou Ndoye insiste sur l'importance de la communication, de la transparence et du contrôle. "La communication est essentielle pour informer les citoyens et garantir la transparence des processus", explique-t-il. Il souligne également le rôle crucial des organes de contrôle, affirmant qu'ils "font leur travail" mais que "le traitement des rapports produits pose problème".
En termes de solutions, Mamadou Ndoye préconise une approche multidimensionnelle. La répression, bien que nécessaire, doit être accompagnée d'une sensibilisation et d'une éducation citoyennes. "Les citoyens doivent être conscients de leurs droits et de leur responsabilité dans la défense des ressources publiques", déclare-t-il. Il rappelle que ce sont ces ressources qui déterminent la qualité de l'éducation, de la santé et de l'avenir des générations futures.
TEUNGUETH FC S’INCLINE DEVANT L’AS PIKINE, SUSPENSE RELANCE POUR LA LIGUE 1
L’équipe de Teungueth FC, en déplacement au stade Alassane Djigo, s’est incliné sur le score de trois 3 buts à 1, face à l’As Pikine, en match comptant pour le compte de la 24ème journée de ligue 1.
L’équipe de Teungueth FC, en déplacement au stade Alassane Djigo, s’est incliné sur le score de trois 3 buts à 1, face à l’As Pikine, en match comptant pour le compte de la 24ème journée de ligue 1.
Cette défaite met sous pression les Rufisquois, candidats au titre, à deux journées de la fin du championnat.
Dans une rencontre qui a tenu toutes ses promesses avec un stade Alassane Djigo à guichet fermé, l’As Pikine a su trouver les ressources pour s’imposer devant le leader, Teungueth FC.
Ousmans Goudiaby a ouvert le score à la 14e minute de jeu, avant que Souleymane Cissé, sur un coup franc direct, ne double la mise à la 33e minute.
Les Pikinois partent à la mi-temps avec un avantage de deux buts à zéro (2-0).
Au retour des vestiaires, les visiteurs réduisent le score à la 86e minute par l’intermédiaire d’Adama Diarra.
Dans les arrêts de jeu, Ibrahima Dieng, entré en cours de jeu, marque le troisième but de l’As Pikine (90’+7) et scelle le sort de la rencontre.
Leader de la ligue 1 avec 46 points, Teungueth FC compte désormais quatre points d’avance sur son dauphin, Jaraaf, qui a concédé un nul vierge (0-0) à domicile, face à Jamono de Fatick, au stade de Ngor.
Les Rufisquois enregistrent ainsi leur quatrième défaite après vingt-quatre matchs.
À deux journées de la fin du championnat de ligue 1, le suspense demeure toujours pour le championnat, tout devant se jouer jusqu’à la dernière journée.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
IL FAUT JUBANTI LA PRESSE
EXCLUSIF SENEPLUS - Dévoiement de l’entreprise de presse, précarité du travail, atteinte aux droits des journalistes et techniciens, corruption, bradage des fréquences... sont autant de maux dont il faut impérativement guérir les médias sénégalais
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 19/05/2024
Oui, il faut certainement « jubanti » la gestion du foncier dans ce pays, arrêter l’accaparement sauvage et violent des terres, les enrichissements illicites et la corruption effrénée qui caractérisent ce secteur. Mais il est tout aussi nécessaire et urgent de « jubanti » le secteur de la presse et des médias en général. Il faut adresser la gestion informelle de ses entreprises, l’exploitation éhontée des journalistes.
Il faut mettre fin à l’attribution frauduleuse des fréquences de radiodiffusion par l’intervention de lobbys divers. Mettre fin à la collusion entre la presse et les milieux interlopes des « affaires » et des politiciens véreux. Mettre en place un écosystème susceptible d’assurer la viabilité des entreprises de presse et permettre l’information, l’éducation et le divertissement des Sénégalais en fonction de leurs besoins et intérêts réels. On doit mettre en œuvre pour cela une véritable stratégie de développement des médias.
Le modèle économique de l’entreprise de presse au Sénégal
C’est le modèle économique qu’on a imposé à la presse qui est sans doute à l’origine du mal. Il n’est pas basé ici sur la publicité qui partout ailleurs constitue la source principale du financement des médias.
D’ailleurs la loi qui régit le secteur est vieille de 41 ans. Elle date de 1983 (loi N°83.20 du 28 janvier 1983) et n’a même jamais été suivie d’une loi d’application. Aussi la publicité est-elle captée par des médias et des agences de l’étranger.
Comment dans ces conditions la trentaine de quotidiens à 100 Fcfa qui ne vend en moyenne que 1500 exemplaires par jour, quand le coût du papier représente près de 50 Fcfa, peut-elle s’en sortir ?Comment les 300 radios, les dizaines de télévisions et les centaines de sites en ligne ne peuvent-ils générer suffisamment de revenus pour couvrir leurs charges ? Que représente le Fonds d’Appui à la presse de 1.900.000.000 Fcfa par an, à partager entre tant de bénéficiaires ?
Pourtant le Code de la presse au Sénégal postule que les entreprises de presse sont des entreprises comme les autres, fonctionnant dans des conditions transparentes, tenant une comptabilité régulière, présentant des états financiers certifiés et payant les salaires de leurs employés, engagés contractuellement, selon la convention collective du secteur.
En réalité, seule une poignée de journaux, quatre ou cinq, et de radios, deux ou trois, respectent ces critères et s’en sortent économiquement. Malgré le sensationnalisme des titres, malgré les faits divers croustillants, les revues de presse radiophoniques tapageurs en wolof, malgré les attraits des présentatrices, le bagout tonitruant des éditorialistes des nombreux plateaux et les faits divers people des sites en ligne. La plupart fonctionne dans l’informel, comme 80% des entreprises du Sénégal sans aucun égard pour le Code de la presse et la Convention collective du secteur.
40% des journalistes et techniciens sont des stagiaires et « prestataires », seul 10.5% gagne entre 150 000 Fcfa et 200 000 Fcfa et 86% ne bénéficie ni de couverture maladie ni de cotisation retraite.
Pour survivre, les journalistes se transforment souvent en chasseurs de per diem et en prestataires privés de services journalistiques, hantant les séminaires qui servent repas et frais de déplacement quand ils ne se mettent pas au service de tous ceux qui souhaitent diffuser à moindre frais, ragots, revendications et accusations.
Les directeurs des entreprises de presse quant à eux se transforment bien souvent en agent RP d’une personnalité politique ou religieuse ou d’un entrepreneur dont il s’agit de renforcer l’influence si ce n’est de couvrir les frasques et les combines.
C’est ainsi que bon nombre de titres, de radios, de télévisions et de sites en ligne se sont fait les porte-plume ou les porte-voix de divers barons de l’APR et de Benno Bokk Yakar. Quand ceux-là ne les ont pas créés de toute pièce.
Bradage des fréquences radio électriques et la prolifération des radios et télévisions
Le bradage des fréquences radio électriques et la prolifération subséquente des radios et télévisions constituent l’autre aspect de la situation des médias au Sénégal. Plus de 525 fréquences étaient attribuées en 2022 déjà, le plus souvent de gré à gré, à des personnalités politiques, des autorités religieuses et des « hommes d’affaire ».
Il s’agit là d’un scandale assimilable à l’accaparement du foncier puisque la fréquence radio électrique est une ressource publique limitée et non renouvelable qui relève du domaine public de l’État et dont la cession doit se faire de manière à assurer l’accès équitable de tous les citoyens, à travers des procédures transparentes.
Interpellé par les éditeurs et patrons de presse, l’ancien président Macky Sall avait d’ailleurs dû s’engager à sévir. « J’ai décidé du gel des fréquences non encore exploitées et de l’audit de toutes les fréquences en dormance distribuées par dizaines sans discernement et sans bases légales de par le passé. Les attributaires devront justifier de leur condition d’attribution et de leur éligibilité, du respect de la convention et du cahier de charge applicable à l’exploitation d’un service audiovisuel. Il ne s’agit pas de répression, il s’agit juste de se conformer à la législation et au nouveau cadre… ». C’était en 2015 !
On retira bien 75 fréquences non exploitées mais rien de plus.
Pistes pour jubanti la presse
Dévoiement de l’entreprise de presse, précarité du travail, atteinte aux droits élémentaires des journalistes et techniciens, corruption, atteinte au droit à l’information des Sénégalais, bradage des fréquences, autant de raisons pour « jubanti » la presse.
Il faut considérer en effet que l’information est un bien public. Une presse véritablement libre et indépendante est indispensable pour instaurer et renforcer la démocratie participative que les Sénégalais attendent du président qu’ils ont plébiscité.
Elle est indispensable pour vivifier la culture et renforcer la confiance des Sénégalais en eux-mêmes, pour qu’ils osent entreprendre l’immense œuvre développement national et d’édification d’un panafricanisme des peuples.
Il convient d’abord de revisiter le cadre juridique et réglementaire, notamment le Code de la presse et les procédures d’attribution de fréquences. Ii faudra aussi de toute urgence remiser la loi N° 83.20 du 28 janvier 1983 dont le texte n’a d’ailleurs jamais été accompagné d’un décret d’application, puis élaborer et adopter enfin une loi sur la publicité en phase avec la réalité actuelle des médias et du marché.
Il est également nécessaire de revoir les attributions de l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ainsi que celles du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) pour une plus grande participation des journalistes, des techniciens et du public à la régulation. Il convient aussi d’augmenter considérablement le Fonds d’Appui à la Presse en en faisant éventuellement un guichet de la Banque Nationale de Développement Economique (BNDE).
Ce fonds ne devra plus être distribué en espèces sonnantes et trébuchantes qui finissent bien souvent dans les poches des patrons de médias mais plutôt servir à financer le développement des entreprises de presse. Autre prérequis pour « jubanti » la presse : auditer ou publier les audits des entreprises de presse publiques que sont la RTS, Le Soleil et l’APS.