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1 mars 2025
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JIMMY CHÉRIZIER, SYMBOLE D'UNE NATION À GENOUX
Haïti au bord du chaos : portrait de "Barbecue", le chef de gang qui tient Port-au-Prince sous la coupe de fer de son alliance criminelle et défie ouvertement l'État
La capitale haïtienne est aujourd'hui en proie à une violente guerre des gangs qui font régner la terreur. Au cœur de cette crise, un nom revient sans cesse : Jimmy Chérizier, surnommé « Barbecue ».
Ce chef de la puissante alliance criminelle G9an Family & Allies revendique le contrôle des larges pans de Port-au-Prince. Ses hommes lourdement armés défient ouvertement l'autorité de l'État et pratiquent un banditisme meurtrier à la rencontre des civils.
par Pape Chérif Bertrand Bassène
L'IMPACT D'UN DÉBAT UNIVERSITAIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le "Goordjiguène" a toujours existé en Afrique : il est temps de dépasser les polémiques stériles et de produire un savoir africain sur la question. À charge pour l’Université Cheikh Anta Diop d'assumer ce rôle
Pape Chérif Bertrand Bassène |
Publication 21/05/2024
Tandis que la presse occidentale et française en particulier, nous apprend que le "Premier ministre Sonko critique les droits LGBT" (Figaro, 2024), qu’il a prévenu sur le risque de casus belli entre l’occident et le reste du monde avec sa défense de l'homosexualité (La voix du nord, 2024 ). La presse sénégalaise quant à elle - se faisant l'écho d'une société civile d’obédience religieuse et d'une classe politique qui essaie d'habiller la nouvelle forme d'opposition - a relevé que le Premier ministre Ousmane Sonko (Pmos) l’a non seulement déçue (Conférence Jamra), mais devrait en plus "retirer ses propos sur l'existence d'une tolérance envers le phénomène d'homosexualité au Sénégal" (Lequotidien, 2024).
La nouvelle opposition en gestation, que veut réanimer l'honorable Moustapha Diakhaté, n'hésite pas à accabler l'université Cheikh Anta Diop (Ucad). Elle dit condamner "l’attitude opportuniste du recteur" qui aurait "violé la décision du Conseil académique portant suspension de toutes les activités politiques dans le campus." Pour M. Diakhaté, le Professeur Mbaye, n'aurait pas dû "autoriser cette rencontre qui n’a aucun caractère officiel et scientifique encore moins y prendre part."
Nous voulons pondérer cette posture plus politique que scientifique.
Comme le dit une sagesse biblique, « nul n'est prophète en son pays ». Et certainement pas un Ousmane Sonko – "prophète du Pastef" (pour coller à l'imaginaire de ses partisans qui l'appelle Ousmane Mu sella mi) – qui a prédit et œuvré pour la chute de cette élite politique qui le sera chez les thuriféraires d’un régime fraichement renvoyé dans l’opposition politique.
Sinon, le débat que messieurs Mélenchon et Sonko ont tenu à l'Ucad 2, a bel bien un cachet officiel dès lors que c’est l’Ucad qui invite. En plus du fait que les deux hôtes du jour sont deux leaders de mouvements politiques dont l’un est de surcroit le Premier ministre du Sénégal. L’Ucad dont la devise est Lux mea lex, est par sa tradition un espace de débat éclairé pour défendre les libertés et toutes les libertés. Dès lors, il aurait été plus pertinent d’analyser l’impact national comme international de cette rencontre.
Sur le plan national, cette conférence a permis au recteur d’initier une réconciliation (que l’on espère sincère) avec la communauté estudiantine dont les nouveaux venus – qui ont accusé plus de huit (8) mois de retard – à qui il avait l’obligation professionnelle pour ne pas dire pédagogique de redonner le goût du monde universitaire. C’est en conséquence que le Professeur Mbaye a accepté humblement la critique des huées qui n’étaient que l’expression de la colère des étudiants après les mesures "intellecticides" qu'il a appliquées – le recteur n’a jamais fait preuve de prise de responsabilité consciencieuse sur l’avenir des étudiants sénégalais de l’Ucad et telles que les franchises universitaires et les libertés académiques le lui autorisaient – et qui ont terni l’image académique de l’institution.
En outre, où mieux que l'Ucad pour insuffler un tel débat sur l'avenir des relations entre l'occident et l'Afrique, avec des questions aussi cruciales comme celles des droits humains qui nécessitaient une certaine dialectique. La pédagogie dialectique, c’est ce qu’une certaine presse au service d’une nouvelle opposition n’a pas voulu faire ; elle a préféré baigner dans la culture de crétinisation de l’espace public.
Rappelons qu'un débat sur la même thématique avait déjà eu lieu en 2007 à l’Ucad, quand le président Nicolas Sarkozy était venu "présenter sa conception de l'Afrique et de son développement" aux étudiants sénégalais (Elysée, 2007). En lieu et place d’une rupture, Nicolas Sarkozy s’est révélé un Hegel d’un autre âge avec des théories qui auraient fait sourire des Léopold Sédar Senghor et autres Cheikh Anta Diop.
Or cette fois-ci, dans ce débat (d’un Mélenchon) respectueux de l’Afrique, les questions de droits de l'homme dans l'Etat (nation) sur les relations entre l'Europe et l'Afrique ont littéralement dominé. Et paradoxalement, la nouvelle opposition n'a pas remarqué que le Pmos – tant qu'à parler de démocratie et de droits de l'homme – n'a pas hésité à critiquer l'Etat, "le gouvernement français (qui n'a pas) dénoncé" l’entrave des libertés au Sénégal. Pis, relève Sonko, le président Emmanuel Macron avait accueilli et "félicité" son homologue sénégalais "au pire (moment) de la répression". C'était tout comme, "une incitation à la répression, une incitation à la persécution et à l’exécution de Sénégalais dont le seul crime a été d’adhéré à un projet politique" (Casavance, 2024). Cette critique qui n'a certainement pas plu la nouvelle opposition, l'a empêché d’écouter de manière intelligible la suite du débat.
N'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. L’opposition a alors délibérément choisi de pervertir le propos du Pmos sur le phénomène "Goordjiguène". En le faisant, les journalistes et polémistes de tout acabit ont cherché à rabaisser le débat sur la place de l’homosexualité dans les rapports occident/Afrique ici posée dans l’espace universitaire, cadre scientifique par excellence et dont l’impact international est assuré.
Qui dit université dit universalité, là où comme le dit le Pmos, il faut et il est possible de "reconnaître, connaître, comprendre et accepter les spécificités" dans leur totalité. La question des mœurs par exemple, prévient-il à juste titre, risque d’être le prochain "casus belli" entre l’Occident et le reste du monde. Alors qu’elle ne peut pas se poser dans le contexte africain de manière verticale, elle "revient régulièrement dans les programmes de la majorité des institutions internationales et dans les rapports bilatéraux", souvent "comme une conditionnalité pour différents partenariats financiers"(Casavance, 2024). Toujours cette propension de l’Occident à se positionner comme forme de mission civilisatrice.
Ousmane Sonko ne tient pas un discours que ne peut entendre le monde universitaire, quand il fustige la prétention scientifique de l’Occident qui croit savoir que les "sociétés (africaines) ne connaissaient pas ces questions". Ce qu’il réfute donc en insistant sur le fait que chaque société "a établi et perpétue librement ses mécanismes d’absorption des effets sociaux qu’il faut respecter dans la limite de l’humainement raisonnable" (Casavance, 2024).
La théorie que défend le Pmos est ce qu’on appelle dans le monde de la recherche scientifique, les épistémologies du sud ou décoloniales. Ainsi demande-t-il une certaine "prudence" par rapport à cette problématique, demande de tempérer une certaine hégémonie de leurs systèmes de savoirs occidentaux. Car au Sénégal par exemple, le phénomène "Goordjiguene" n’est pas que "toléré", c’est une matérialité que les communautés historiques sénégalaises "gèrent et continuent de gérer à leur façon et selon leurs réalités socioculturelles".
En Afrique, le respect de la vie privée est une question très hautement morale et non légale. Ainsi dans l’Etat-nation où la présence d’Etat n’est pas encore totalement effective en termes de lois qui reconnaissent les droits et devoirs de chaque individu ; on n’en est pas encore arrivé à ce stade où le "borom niari tour" doit revendiquer un statut d’individu titulaire de droits et libertés du seul fait de son orientation sexuelle. Après tout, c’est l’Etat-nation d’héritage qui a appris les Africains à criminaliser l’homosexualité. Tous les journalistes et polémistes pro-loi sur l’homosexualité ne font en réalité que perpétuer honteusement un vieil héritage de l’Etat colonial. Alors même que le "Goordjiguène" existait comme individu dans nos communautés et conformément aux cadres de régulations sociales africaines qui doivent désormais rester comme la référence pour les Africains.
D’ailleurs, c’est comme en Europe où un "borom niari diabar", aurait des problèmes par ce qu’il "s’attaquerait au mode de vie" des Français s’il voulait faire reconnaître ses deux femmes comme individus avec des droits et des devoirs dans la loi française...Et pourtant au Sénégal, le code civil reconnait les coépouses comme personnalités juridiques !
Le monde est mutant et sera métissé ; ce n’est pas aux enfants du président Léopold Sédar Senghor qu’on va apprendre cela ; un jour viendra peut-être quand les Français reconnaitront la polygamie.
Le débat est complexe certes, mais pour autant, les Africains sont en mesure de le régler. Elle nécessite une certaine pédagogie politique, et à charge pour l’université sénégalaise de produire les connaissances qui vont avec cette pédagogie. D’ailleurs, parce que ce débat s’est posé à l’Université Cheikh Anta Diop, toutes les universités du monde ont le regard tourné vers l’université sénégalaise. Car c’est un défi qui est lancé au monde entier, une mission que le Pmos donne aux intellectuels sénégalais en qui il fait plus confiance pour produire les connaissances sur le sujet.
Gageons que les programmes de recherches tendant à promouvoir une perspective africaine des questions de démocratie et des droits de l’homme feront légion bientôt à l’Ucad et ne ferons que redorer l’image de l’université sénégalaise.
Pape Chérif Bertrand Bassène est maître de Conférences, Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
MIMI 2024 RÉITÈRE SON ANCRAGE DANS LA MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE
La coordination des cadres de la Coalition « Mimi 2024 » réunie, samedi, en journée de réflexion politique aux fins d’évaluer la situation politique nationale, ont réitéré leur soutien aux actions du gouvernement.
La coordination des cadres de la Coalition « Mimi 2024 » réunie, samedi, en journée de réflexion politique aux fins d’évaluer la situation politique nationale, examiner la vie de la coalition et envisager les perspectives, ont réitéré leur "ancrage dans la mouvance présidentielle" et leur "soutien à la gouvernance de l’Etat et aux actions du gouvernement". Selon leur président Ameth Dieng, la Présidente Aminata Touré "qui ne s’engage que pour des principes et des valeurs" et ses partisans n’ont pas adhéré à l’offre programmatique de la coalition « Diomaye Président » pour avoir des retombées mais sa vision sociétale nous convient et nous sommes décidés à l’accompagner le plus loin possible ».
La réunion ordinaire des têtes pensantes de la Coalition « Mimi 2024 » entre dans le cadre normal de la reprise de ses activités politiques et intervient après une pause bien méritée au sortir d’un scrutin présidentiel assez compliqué. Les 34 coordonnateurs départementaux aux profils divers et variés qui y ont pris part ont confirmé leurs convictions politiques et réitéré leur engagement à rester soudé dans le combat démocratique auquel ils ont adhéré depuis longtemps. « La coalition Mimi se remobilise pour montrer son ancrage dans la coalition Diomaye Président mais également pour confirmer son soutien à la gouvernance de l’Etat et aux actions du gouvernement. Quel qu’en soit le prix à payer, elle soutiendra les actions du gouvernement », a déclaré leur président Ameth Dieng en marge des travaux. Quid de leur participation dans la gestion des affaires publiques en tant qu’allié de la mouvance présidentielle. « Comme l’a soutenu la présidente Aminata Touré, superviseure de la campagne de la coalition « Diomaye Président », on ne s’est pas battu pendant un an et avoir battu campagne jusqu’au petit matin pour ensuite lâcher.
"Nous ne sommes pas préoccupés par les postes. Nous sommes engagés aux côtés du président Bassirou Diomaye Faye, sa vision nous convient et nous sommes décidés à l’accompagner le plus loin possible dans le cadre du travail qu’il compte faire pour le pays », a-t-il fait savoir. En outre, considérant que « ceux qui connaissent Mme Aminata Touré et ses amis peuvent attester qu’elle est une femme qui ne s’engage que pour des principes et des valeurs », M. Dieng en déduit que « les dividendes politiques sont vraiment pour nous des questions annexes ». Toutefois, « il est vrai que nous avons des cadres et des compétences ». Par conséquent, « si le Président de la république juge nécessaire de nous associer à la gouvernance, on est preneur mais on n’est pas demandeur et ce n’est quelque chose qui fonde notre décision d’accompagner ou pas. Je ne me souviens pas dans les discussions que nous avons eues un contrat dans ce sens et ce n’est pas une préoccupation majeure chez nous », dira-t-il. Après l’invalidation de sa candidature, « c’est en toute objectivité qu’elle a choisi le camp du peuple et de la rupture et le camp qui correspondait le mieux à notre vision et qui acceptait d’intégrer notre programme », a -t-il rappelé.
Il en veut pour preuve que « sur les quatre points à l’ordre du jour de notre rencontre, aucun ne porte sur des nominations ou des postes ». Un document final a condensé les conclusions de la réunion assez studieuse. Enfin, la coordination se réunissant tous les mois en mode virtuel et tous les 4 mois en présentiel, rendez-vous est donnée au mois d’août pour la prochaine réunion des cadres. Ce sera une rencontre technique axée sur des thèmes porteurs et qui seront sanctionnées par des propositions concrètes pour solutionner des problèmes. « Ce sera la contribution d’un allié à la gouvernance du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko », dira t-il.
AÏSSATOU DIÉMÉ DIALLO APPELLE À LA PROMOTION DES MODES ALTERNATIFS DE RÈGLEMENTS DES LITIGES
“Nous devons faire la promotion des modes alternatifs de règlement des différends (MARD) plutôt que d’en être des acteurs, être des promoteurs du dialogue et non des protagonistes”, a déclaré la présidente du Tribunal de commerce hors classe de Dakar.
Dakar, 21 mai (APS) – La présidente du Tribunal de commerce hors classe de Dakar (TCHCD), Aïssatou Diémé Diallo, a appelé mardi les juges sénégalais à “promouvoir des modes alternatifs de règlement des différends” (MAR), invitant les magistrats à appliquer les réformes engagées à ce sujet par le gouvernement.
“Nous devons faire la promotion des modes alternatifs de règlement des différends (MARD) plutôt que d’en être des acteurs, être des promoteurs du dialogue et non des protagonistes”, a-t-elle déclaré.
Aïssatou Diémé Diallo s’exprimait à la cérémonie d’ouverture de la Journée de la médiation, dont la commémoration s’inscrit “dans la logique des efforts du gouvernement à engager le Sénégal dans la modernisation des voies d’accès à la justice”.
La médiation se définit comme un mode amiable de règlement des différends (MARD) qui peut permettre d’aboutir à une solution plus rapidement qu’en saisissant la justice.
La médiation est confidentielle et apporte une solution souvent plus acceptable pour les parties.
La présidente du Tribunal de commerce hors classe de Dakar a rappelé que gouvernement sénégalais “a entrepris ces dernières années, dans le secteur de l’administration judiciaire, des réformes majeures visant à améliorer l’environnement des affaires et à faire du Sénégal un pays attractif pour les investissements”.
Dans ce contexte, “judiciariser à outrance” les modes alternatifs de règlement des différends, “c’est aller à l’encontre des objectifs et de l’esprit des réformes”, a soutenu Aïssatou Diémé Diallo.
L’objectif affiché est de “mettre un terme aux lenteurs de la mise en état des affaires et à l’encombrement anormal des rôles des juridictions”. Or, “encombrer les magistrats avec des dossiers de médiation ou de conciliation, dit-elle, c’est engorger de plus belle le tribunal avec la conséquence certaine d’exacerber le ralentissement du traitement des dossiers”.
“Il nous incombe d’observer l’étape nécessaire de la conciliation des parties mais cela consiste plus à les encourager à recourir aux MAR avant l’étape du procès […] par la médiation”, a ajouté Mme Diémé Diallo, avant d’appeler au règlement à l’amiable en accord avec les différentes parties.
“Avec l’accord des parties, nous comptons dorénavant renvoyer vers les professionnels de la médiation et de la conciliation les affaires qui n’ont pas encore été jugées pour tenter la conciliation pour des règlements à l’amiable”, a-t-elle indiqué.
Pour Aïssatou Diémé Diallo, “il appartient aux avocats de sortir des sentiers battus, de mettre un terme à la logique du tout judiciaire”.
La présidente du Tribunal de commerce hors classe de Dakar a également invité les notaires “à inclure dans les contrats des clauses de règlements alternatifs des différends”.
Cela devrait “encourager le justiciable à recourir aux [modes amiables de règlement des différends], le cas échéant”, a poursuivi Mme Diallo.
Elle conclut en s’adressant aux opérateurs économiques et aux acteurs politiques, en faisant valoir qu'”un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. Optez pour un accord consenti plutôt qu’un jugement contraint”.
DES ENREGISTREMENTS AUDIOS D’ANCIENS SOLDATS SÉNÉGALAIS RESTITUÉS PAR BERLIN
“Il s’agit pour la plupart de tirailleurs de la Première Guerre mondiale, prisonniers capturés, mais je pense relativement bien traités parce qu’on leur avait même construit une mosquée", a dit Hamady Bocoum.
Les autorités sénégalaises ont reçu de l’Allemagne des archives sonores d’anciens combattants sénégalais emprisonnés dans des camps, à Berlin, lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), a indiqué mardi le directeur général du musée des Civilisations noires, professeur Hamady Bocoum.
“Il s’agit pour la plupart de tirailleurs de la Première Guerre mondiale, prisonniers capturés, mais je pense relativement bien traités parce qu’on leur avait même construit une mosquée, et les Allemands en ont profité pour en savoir plus sur la culture de ces soldats noirs”, a-t-il dit.
Il s’exprimait lors d’une conférence de presse dans le cadre d’une exposition intitulée “Echo du passé : à la découverte du patrimoine culturel immatériel” et mettant en lumière des enregistrements audios réalisés par des Africains entre 1910 et 1920 en Allemagne.
Le directeur général du musée des Civilisations noires déclare avoir découvert, il y a moins de six mois, que près de 200 enregistrements “authentiques” dans 70 langues ont été “conservés, numérisés” depuis plusieurs années.
“Cela fait moins de six mois que l’on a découvert ces enregistrements. C’est une forme de restitution immatérielle. On n’a pas besoin d’aller chercher la cassette, ce qui pose énormément de problème. L’important, c’est le contenu, la substance”, a-t-il déclaré.
Hamady Bocoum estime que le patrimoine immatériel a l’avantage d’être transporté, sans toucher les supports qui sont souvent très fragiles et compliqués à conserver.
“Par contre, la numérisation et le transfert de la totalité des informations est quelque chose de tout à fait faisable”, a-t-il indiqué, précisant toutefois que ces documents classés depuis longtemps dans des archives n’appartiennent pas seulement au Sénégal.
“Ce sont des documents authentiques qui sont datés, classés dans les archives depuis très longtemps. Les documents ne concernent pas seulement le Sénégal, il y a la Gambie, la Guinée, etc. C’étaient les tirailleurs sénégalais qui venaient de toutes les régions d’Afrique”, a déclaré le directeur général du MCM.
Il estime que ces enregistrements audios peuvent avoir un intérêt particulier pour le pays, surtout que les communautés peuvent en tirer des enseignements.
“Les cultures évoluent, et avoir des éléments de langage d’il y a plus de 100 ans, les comparer aux éléments de langage actuels, donne une dimension diachronique qui permet de voir et de comprendre comment les langages ont pu évoluer”, a-t-il expliqué.
Des “khassaïdes”, “bourdes”, contes, anecdotes et autres éléments de langage ont été identifiés à travers ces enregistrements audios remis aux autorités sénégalaises qui vont, à leur tour, identifier les langues dans lesquelles ces enregistrements sont véhiculés, à travers l’interprétation, les radios, les réseaux sociaux.
“On va essayer de voir comment, par les recherches, la diffusion, on peut retrouver les communautés. Les chants ont été enregistrés en 1915 […] et on ne connaissait pas leur existence”, a-t-il rappelé.
Les spécialistes allemands expliquent que ”les enregistrements ont été réalisés entre 1915 et 1918, dans un camp de 4000 prisonniers musulmans à Wünsdorf, près de Berlin”.
Selon eux, il y avait plus de 8000 soldats faits prisonniers dans les rangs de ceux qui combattaient pour la France, et la plupart d’entre eux venaient des colonies françaises.
Ce camp faisait partie des 160 camps de prisonniers en Allemagne. Les détenus ont beaucoup souffert de la faim et de maladies.
Ils ont dans leur présentation donné l’exemple de deux Sénégalais, dont Abdoulaye Niang, qui faisait partie de ce groupe de soldats faits prisonniers.
Des acteurs et spécialistes de la culture ont animé deux panels pour échanger sur le patrimoine culturel immatériel, en présence du professeur Lars-Christian Koch, directeur du Musée d’ethnologie de Berlin et du Musée d’art asiatique, ainsi que de Hartmut Dorgerloh, directeur général du Humboldt Forum, à Berlin.
Etaient aussi présents, le docteur Massamba Guèye, fondateur de “Keur Leyti”, Maison de l’oralité et du patrimoine, le professeur de littérature Ibrahima Wane et Fatima Fall, spécialiste en conservation préventive au Centre de recherche et de documentation du Sénégal (CRDS) de l’Université Gaston Berger de Saint Louis.
BAKEL, UN ACCIDENT SUR UN SITE D’ORPAILLAGE FAIT UN MORT ET DEUX BLESSÉS
L’incident, survenu dimanche après-midi vers 17 heures, a été provoqué par un éboulement de terre alors que la victime tentait de dérober des pierres précieuses.
Un tragique accident s’est produit sur un site d’orpaillage à Diabougou, dans le département de Bakel, causant la mort d’un orpailleur malien, informe la Rfm.
Selon la source, l’incident, survenu dimanche après-midi vers 17 heures, a été provoqué par un éboulement de terre alors que la victime tentait de dérober des pierres précieuses. Deux autres personnes ont été blessées.
« Les orpailleurs maliens étaient en pleine recherche d’or lorsqu’ils ont creusé les flancs des galeries, provoquant la chute des rochers. En apprenant la nouvelle, les orpailleurs des sites environnants se sont précipités sur les lieux pour porter secours aux victimes. Des opérations de recherche ont été menées pour libérer une personne coincée sous les débris », renseigne la même source.
« Parmi les trois victimes, deux ont survécu avec des blessures, tandis que la troisième a succombé à ses blessures. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’éboulement », a-t-elle ajouté.
A en croire à la Rfm, les forces de la brigade de gendarmerie de Kénieba ont arrêté le propriétaire du site, qui sera présenté ce mardi au parquet du tribunal de grande instance de Tambacounda.
L'IMAM CHEIKH TIDIANE NDAO ARRÊTÉ PAR LA DIC
Appréhendé ce mardi matin vers 6 h 10 à son domicile de Castors par la Division des investigations criminelles (DIC), l'imam Cheikh Tidiane Ndao sera déféré devant le procureur de la République mercredi
Appréhendé ce matin vers 6 h 10 à son domicile de Castors par la Division des investigations criminelles (DIC), l'imam Cheikh Tidiane Ndao sera déféré devant le procureur de la République demain mercredi, a t-on appris de sources sûres. Il rejoint à la rue Carde (siège de la DIC) l'activiste Bah Diakhaté arrêté la veille pour des propos outrageants à l'endroit du Premier ministre Ousmane Sonko. C'est le procureur de Dakar qui s'est auto-saisi.
Le célèbre prédicateur est actuellement en garde à vue pour diffusion de fausses informations (article 255 du Code pénal) et outrage envers une personne exerçant tout ou partie des prérogatives du président de la République (article 254 alinéa 2 du Code pénal).
Le religieux a formulé de sérieuses accusations d'homosexualité à l'encontre du chef du gouvernement Ousmane Sonko. Le procureur de la République a pris l'initiative d'ordonner son arrestation.
MAME MACTAR GUEYE ANNONCE UNE TOURNÉE NATIONALE CHEZ LES FAMILLES RELIGIEUSES
Lors d’une conférence de presse, le vice-président de l’ONG Jamra s’est dit déçu que le leader du PASTEF ait varié dans son discours en disant que l’homosexualité est tolérée au Sénégal.
C’est le désamour entre le vice-président de l’ONG Jamra et Ousmane Sonko. Ce dernier qui a participé à une conférence co-animée avec Jean Luc Mélenchon à l’UCAD s’est attiré les foudres de Mame Mactar Gueye. Lors d’une conférence de presse, le défenseur des valeurs s’est dit déçu que le leader du PASTEF ait varié dans son discours en disant que l’homosexualité est tolérée au Sénégal.
«Nous avons été scandalisés par l’avocat des lobbies homosexuels qui a fait de la provocation au niveau du temple du savoir. Comment peut-on dire que l’homosexualité est tolérée au Sénégal? Je suis déçu de la réponse de Ousmane Sonko. Nous sommes plus que déçus. Si vous ne respectez pas vos promesses, nous allons vous combattre comme nous l’avons toujours fait », lance-t-il. Et d’annoncer une tournée dans les familles religieuses pour leur informer de la nouvelle situation.
«Nous comptons traduire intégralement en arabe et wolof les propos de propagande LGBT et d’apologie de l’homosexualité de Jean Luc Mélenchon. Nous allons dès la semaine prochaine dérouler un plan de riposte au niveau du territoire national pour faire le tour des cités religieuses », ajoute-t-il.
Pendant que Mame Mactar Gueye vilipende le leader du PASTEF, l’accusant de tolérer l’homosexualité, ce dernier est pris à partie par les médias français qui le présentent comme un « homophobe ».
AFRICAN LION 2024, UN EXERCICE MILITAIRE INTERNATIONAL LANCE A DODJI
Le centre d’entrainement tactique des armées sénégalaises de Dodji (nord) abrite l’’’African Lion 2024’’, un exercice militaire multinational d’une dizaine de jours organisé par le commandement des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique
Dakar, 21 mai (APS) – Le centre d’entrainement tactique des armées sénégalaises de Dodji (nord) abrite l’’’African Lion 2024’’, un exercice militaire multinational d’une dizaine de jours organisé par le commandement des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique, a appris l’APS de source sécuritaire.
‘’African Lion 2024’’, entamé lundi, est un exercice interarmées et multinational qui a pour objectif de renforcer les capacités communes de défense des armées pour contrer les menaces internationales et les organisations extrémistes violentes’’, a indiqué la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Dans un communiqué rendu public mardi, la DIRPA assure que plus de 900 militaires américains, hollandais et sénégalais prennent part à cette manœuvre militaire à Dodji, dans la région de Louga.
Elle signale que d’autres pays et organisations régionales sont représentés en qualité d’observateurs de cet exercice destiné à améliorer l’interopérabilité des forces armées des pays partenaires.
L’édition 2024 de ces manœuvres militaires est simultanément organisée au Sénégal, au Ghana, au Maroc et en Tunisie, rapporte le communiqué parvenu à l’Agence de presse sénégalaise.
CAMEROUN, LE STAFF NOMME PAR ETO'O SUSPENDU
Alors qu’il aurait reçu l’aval du président de la République, Paul Biya, le staff de l’équipe du Cameroun nommé par Eto’o, en remplacement de celui désigné par son ministère de tutelle, a été suspendu.
Alors qu’il aurait reçu l’aval du président de la République, Paul Biya, le staff de l’équipe du Cameroun nommé par Eto’o, en remplacement de celui désigné par son ministère de tutelle, a été suspendu.
Enième rebondissement dans le feuilleton rocambolesque sur l’encadrement de l’équipe du Cameroun. Le staff technique nommé par Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), a été mis à pied par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du comité national olympique et sportif du Cameroun. Cela fait suite à la demande de l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC) et de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC).
“En application de l'article 36 alinéas 1er, 2 et 3 des Statuts et Règlements de Procédures de la Chambre, ordonne la suspension immédiate des effets de (…) la décision AP008/FECAFOOT/PDT/56/2024 portant nomination des membres de l’encadrement technique, médical et administratif de la sélection nationale masculine ‘A’ de Football du Cameroun jusqu'à droit connu”, peut-on lire dans un communiqué.
Eto’o, dans une mauvaise posture
Cette décision intervient après que l’ancien numéro 9 des Lions Indomptables s’est affiché lundi aux côtés du chef d’État, Paul Biya, à l’occasion de la fête nationale, accréditant ainsi la thèse du choix présidentiel en faveur du staff d’Eto’o. Conséquence : l’ancien du Barça se retrouve en mauvaise posture. Même si cette suspension s’apparente à une mesure temporaire dans l’attente d’un examen de fond dont on ne sait pas encore qui d'Eto'o ou du ministère sortira vainqueur.
Pour rappel, l’encadrement choisi par la Fécafoot est composé des adjoints Ndtoungou Mpile et David Pagou, de Carlos Kameni (entraîneur des gardiens), Benoit Angbwa (coordonnateur des sélections nationales), du médecin Fotso ou encore du team press Thierry Ndoh. Ces derniers sont censés remplacer respectivement François Omam-Biyik et Cyprian Besong Ashu (adjoints), Alioum Boukar, Benjamin Banlock, William Ngatchou Djomo, Germain Noël Essengue, et le team manager Dany Nounkeu.