AUX NOMS DE TOUS NOS SAINTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Les Khalifes généraux, l’Archevêque de Dakar et le Pasteur de l’église protestante doivent se rendre tous ensemble, auprès du président, de toute urgence pour lui présenter certaines doléances. Le temps presse, il faut agir vite
L’Horloge de l’Apocalypse est cette montre virtuelle qui indique la proximité de la catastrophe nucléaire et de la fin du monde fixées à minuit.
Si une telle horloge existait pour estimer la proximité d’une catastrophe politique, elle indiquerait que nous sommes aujourd’hui au Sénégal à quelques heures seulement du point de bascule.
Nous sommes à quelques heures seulement de l’heure fatidique à laquelle, ailleurs en Afrique des sous-officiers, commandants et capitaines, forcent l’entrée des palais présidentiels avec leurs chars, et au nez et à la barbe des généraux repus et assoupis, se saisissent de son excellence le président de la République par le collet pour l’envoyer en prison quand il n’a pas été exfiltré par les barbouzes de quelques pays amis étrangers.
C’est alors que les pays plongent souvent dans l’abime, subissent coups d’États et contre coups d’États, guerres civiles et ethniques manipulées de l’extérieur, bradages sans précédent des avoirs et des ressources naturelles, exodes massifs, famines …
Le Sénégal est aujourd’hui à ce point de bascule : sombrera-t-il dans le gouffre lui aussi ou au contraire s’en éloignera-t-il pour faire face enfin à ce destin historique exceptionnel qu’il s’est attribué depuis toujours sans jamais l’accomplir ?
Il faut refonder l’exceptionnalisme sénégalais
Pour cela, il faudrait une initiative historique : que les Khalifes généraux des Tidianes, des Mourides, des Niassénes, des Layénes, l’Archevêque de Dakar et le Pasteur de l’église protestante, se rendent tous ensemble, en personnes, auprès du président de la République, de toute urgence.
À la manière du général Jean Alfred Diallo, face au président Senghor en 1968, qu’ils lui présentent abruptement les doléances suivantes :
le président de la République doit déclarer solennellement qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2024 ;
que l’amnistie sera accordée à toutes les personnes détenues au cours des trois dernières années pour délit d’opinion et/ou pour activités politiques ;
qu’Ousmane Sonko ayant été victime d’une erreur judiciaire selon les avis concordants des meilleurs spécialistes indépendants du droit, aura droit à la révision de son procès dans les meilleurs délais.
que toutes les personnes qui remplissent les critères établis par le Code électoral et notamment messieurs Karim Meissa Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko seront autorisées à se porter candidats à l’élection présidentielle de 2024 ;
que le président Macky remplira son présent mandat jusqu’à son terme ;
qu’un nouveau gouvernement d’union nationale sera mis en place dans les plus brefs délais.
Ces six mesures simples restaureront immédiatement le calme dans le pays.
Sans aucune intervention extérieure.
L’exceptionnalisme sénégalais, cette baraka que tous les Saints et mystiques de toutes les « tarikhas », saints chrétiens et des religions traditionnelles, enterrés aux quatre points cardinaux, ont transmis à ce vieux pays, sera dès lors refondé.
En outre, le prestige et l’autorité de nos chefs religieux seront restaurés auprès de nombre de jeunes gens désenchantés par leur silence face aux turpitudes des élites et aux excès des classes dirigeantes.
Mais le temps presse, il faut agir vite.
Aux noms de tous nos Saints !