LA CULTURE, PARENT PAUVRE DU NOUVEAU RÉFÉRENTIEL 2050
Les nations et les peuples, tout autant les États, ne se distinguent pas forcément par des produits intérieurs ou nationaux bruts mais, sûrement, par la manière dont on y prend en charge la culture !
Un seul regret et d’amer en tous plans et points de vue : la Culture encore mise, sinon remise, au 3è sous-sol ! (….)
Pour la Culture, il faut qu’on cesse d’en être encore à, tous les jours, devoir, malgré nous, tourner en rond en sautillant et, encore malgré nous, en clamant, comme c’est le cas depuis le siècle dernier : « la Culture est au début et à la fin du développement » !
Et puis ? Plus rien de viable si ce n’est de constater, en les déplorant seulement, l’incivisme sans répit croissant, la perte en continu des valeurs qui nous restituent à nous-mêmes, les acteurs socioculturels toujours se rongeant et les hardes et les sangs, des comédiens sans cesse flirtant avec la précarité et les affres du quotidien, des éditeurs et écrivains en légitime attente de tout et trop loin de pouvoir vivre de leur art et profession, le livre et la lecture comme prédestinés à la banalisation (et dire qu’il n’est pas une autorité d’Etat qui ne leur doive formation et instruction civiques, savoir-être, savoir-faire, savoir-vivre et réussite sociale).
Mais, il est aussi, en un tel paquet de désordres et fautes de goût, une outrancière folklorisation des objets qui donnent sens au secteur et en constituaient l’âme ! Et, au train où vont les choses, et qui voit la Culture mise en sandwich entre le Sport et la Jeunesse (autres domaines de souveraineté !), je dois à la vérité d’avouer ne pas m’attendre à quelque recouvrement de souveraineté (s) ! Sinon, ça n’est pas encore demain la veille !
Et ce serait dommage et malheureux ! Et l’on aura amputé le patriotisme de quelque chose d’essentiel : de ce qui lui est socle et levain, pardi ! Parce que les nations et les peuples, tout autant les États, ne se distinguent pas forcément par des produits intérieurs ou nationaux bruts mais, sûrement, par la manière dont on y prend en charge la culture ! En 1966, Mao Tsé Toung, avec la révolution chinoise, clairement et avec la froideur qui sied, montrait déjà le chemin.
Au fil des jours, les géants dits d’Asie ( Japon, Corée, Inde, etc.) nous en donnent la parfaite illustration. Sans oublier les États Unis d’Amérique qui, en gestes et en faits aliénants, mènent le monde : culturellement !
Ce matin, en l’Agora solennelle de Diamniadio, « Le Référentiel » a été mis en partage, à fin de « légitime appropriation par les populations », dit-on. Mes réflexes de patriote intransigeant ajoutés à mon refus éperdu de toutes les servilités qui sont des barouds, absolument d’honneur, que j’entretiens depuis le 20è siècle, c’est à dire depuis 1973 pour être précis, me contraignent et forcent à lui accorder de favorables préjugés.
C’est avouer que je suis sur des réserves et attends, plus que jamais, que « Diomaye & Sonko » rendent à la Culture et ses syllabes et toute sa noblesse ! Là et seulement là, et en sur-priorité, est le fiable et plus sûr chemin de la Souveraineté réellement convertibles en destin pérenne !
Le Professeur Cheikh Anta Diop et le capitaine Thomas Sankara, penseraient encore comme moi. Et pour sûr, Mame Abdoul Aziz Sy ! (…..)