MENSONGES À CIEL OUVERT
Le Sénégal doit reconnaître avec humilité qu’il n’a jamais été une démocratie, cette « vitrine » ou « exception africaine ». Notre façon de faire la politique est violente, bestiale, directement héritée de l’oppression coloniale
Il arrive un moment où un peuple doit faire son examen de conscience. Se dépouiller de toutes les apparences pour faire face à son visage.
Le Sénégal a atteint ce moment critique où, avec humilité, il doit reconnaître qu’il n’a jamais été une démocratie, cette « vitrine » ou « exception africaine ». Notre façon de faire la politique est violente, bestiale, directement héritée de l’oppression coloniale. L’État voit en ses citoyens des sujets, des proies. Toute opposition est une ennemie à abattre, une voix discordante « à réduire à sa plus simple expression ».
Léopold Sédar Senghor, que ses compatriotes français veulent nous ériger en modèle parce qu’il a perdu sa vie à les révérer, a infligé les pires traitements à ses opposants. Malgré ses airs de poète raffiné, il n’a pas hésité à priver Cheikh Anta Diop de sa vocation d’enseigner à l’université ni à emprisonner Mamadou Dia à Kédougou durant 12 ans (après une amnistie, puisque la condamnation était à vie). Dia, qui était pourtant l’alter ego de Senghor, a perdu la vue en prison. Aussi, les manifestations sous Senghor étaient couramment réprimées dans le sang : 40 morts officielles en 1963, après des élections où le candidat unique s’est fait élire à « 100% des voix » ; au moins 3 morts au mois de mai 1968 ; des cas réguliers de torture, notamment sur les élèves, les étudiants et les militants anti-impérialistes du Parti africain de l’indépendance et d’Ànd Jëf. Sans gêne, Senghor se défendait de la sorte durant ses 20 ans de règne : « Les manifestants ont attaqué la police. » Un prétexte, un mensonge, devenu le refrain de ses successeurs.
Abdou Diouf, plus brutal que Senghor, se fendra d’un « Force reste à la loi ». Les crimes non-élucidés sont légion durant ses 20 ans de règne également. Le directeur de la sécurité publique, le commissaire Sadibou Ndiaye, a été retrouvé mort en 1987 au sortir d’une réunion avec le secrétaire général de la présidence Jean Colin, en marge de la suspension de toute la police nationale (6 665 policiers au total) suivie de la radiation de 1 265 policiers. En mai 1993, c’est au tour de maître Babacar Sèye, vice-président du Conseil constitutionnel, d’être assassiné (criblé de balles dans sa voiture) au lendemain des élections présidentielle et législatives. D’innombrables cas de tortures et d’exécutions extrajudiciaires dans le conflit en Casamance (né en décembre 1982) ont également été enregistrés, surtout à partir de 1990, année de naissance de la lutte armée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Enfin, l’opposant Wade sous Abdou Diouf était un locataire régulier de la prison. Il s’y était réveillé au lendemain des élections de 1988, marquées par des fraudes massives. Abdou Diouf avait alors décrété l’état d’urgence et s’était employé à traquer ses opposants durant trois années de crise.
Malheureusement, ce même Abdoulaye Wade a fait de la prison un passage obligé pour ses propres opposants, dont son ancien Premier ministre Idrissa Seck. Pis, celui qui a fêté ses 97 ans il y a quelques jours, a donné naissance à Macky Sall qui, selon moi, est le pire de tous nos présidents.
Laissons les faits parler d’eux-mêmes.
Contrairement à Senghor, Macky Sall n’a pas eu le malheur d’être élevé sous l’ère coloniale. D’une famille modeste (avec un père gardien et une mère vendeuse de cacahuètes, devant lui permettre de mieux comprendre la réalité du pays), il est né dans un Sénégal indépendant, où il a effectué presque toute sa scolarité. À l’image d’Abdou Diouf, il a eu le privilège d’occuper plusieurs hautes fonctions avant d’accéder à la magistrature suprême. Tour à tour, Macky Sall aura été : ministre de l’Énergie, ministre de l’Intérieur, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale. Normalement, il est difficile d’avoir une meilleure préparation.
Mais les atouts gâchés de Macky Sall ne s’arrêtent pas là. Le contexte de son élection à la tête du pays en 2012 en a fait un homme censé ouvrir une nouvelle ère pour notre Nation. Après les manœuvres constitutionnelles de maître Wade, hélas cautionnées par un Conseil constitutionnel qui ne s’est toujours pas remis de sa décision, le Sénégal a sanctionné Wade par les urnes. Après avoir enterré au moins 6 morts lors des manifestations contre son troisième mandat. C’est au prix de ces sacrifices ultimes que Macky Sall est devenu président de la République. C’est pour que le Sénégal ne soit la propriété d’aucune personne, d’aucune famille, d’aucune coalition, que nous l’avons élu. C’est pour que nos droits fondamentaux soient respectés que nous nous sommes battus.
À l’époque, Macky Sall a juré être conscient de tout cela : « Je serai le président de tous les Sénégalais (…) L’ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite exprime l’immensité des attentes de la population, j’en prends toute la mesure. » Puis, il s’est mis à faire tout le contraire. Dans une constance inouïe, n’ayant de nom que le mépris.
En mars 2016, Macky Sall a proposé aux Sénégalais un référendum à 15 points. Habituellement organisé autour d’un seul point, sous forme de question fermée (oui ou non), un référendum est en soi un exercice politique compliqué dans la vie nationale. L’organiser autour de 15 points, tout en étant conscient que le taux d’analphabétisme est de 54,6% et que 70% de la population ne parlent pas la langue officielle, relève d’un esprit trompeur. Dépeçant sa réforme constitutionnelle, Macky Sall se réfugie derrière le Conseil constitutionnel pour se dérober à son engagement, pris en février 2012 et maintes fois réitéré à travers le monde, de faire un mandat de 5 ans au lieu d’un mandat de 7 ans. En mars 2015, exactement un an avant son revirement, il s’adressait ainsi aux média nationaux et internationaux : « Avez-vous déjà vu un président réduire son mandat ? Moi, je vais le faire (…) Les gens doivent voir qu'en Afrique nous sommes capables de donner l'exemple pour montrer que le pouvoir n'est pas une fin en soi. »
En faisant campagne pour son référendum de 2016, Macky Sall a fait le tour du pays en martelant un nouvel engagement. Jamais, au grand jamais, la réforme constitutionnelle n’allait lui permettre d’envisager un troisième mandat. En 2017, voici les propos qu’il a tenus au Burkina Faso, pays qui venait de chasser le dictateur Blaise Compaoré du pouvoir : « Je suis à mon premier mandat qui finira en mars 2019. Nous avons, il y a un an, engagé une réforme majeure de la Constitution par voie référendaire pour justement arrêter le débat. » Il les réitérera en 2019, dans sa biographie publiée pour la campagne présidentielle : « Et me voici de nouveau devant vous en vue de solliciter votre confiance pour un second et dernier mandat. » Ce même homme, dont la parole est censée être la plus crédible de tout le pays, est en train de se dédire, comme l’avait fait Abdoulaye Wade. S’adressant au journal français L’Express en mars 2023, il affirme avoir reçu la garantie du Conseil constitutionnel que son premier mandat était « hors de portée » de la réforme constitutionnelle de 2016. Autrement dit, son premier mandat ne compte pas.
Seulement, le reniement de Macky Sall est encore plus tragique. Interpellé sur la question, dans un débat qui n’aurait jamais dû avoir lieu une nouvelle fois au Sénégal, Macky Sall a eu recours, le 31 décembre 2019, au « ni oui, ni non ». À moins d’un an de la prochaine présidentielle, il estime, à ce jour, n’avoir aucun compte à rendre à la Nation sur ce sujet. Il nous fait comprendre que sa volonté de simple élu prime sur la Constitution et que ses dernières envies priment également sur sa parole donnée : « Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps. Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? C’est un débat politique, je l’admets. Je n’ai pas encore apporté ma réponse. J’ai un agenda, un travail à faire. Le moment venu, je ferai savoir ma position, d’abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise. » À un moment, il a menacé de sanctionner tout membre de son parti qui parlerait de troisième mandat. En octobre 2019, Sory Kaba, alors directeur général des Sénégalais de l’extérieur, a été le premier démis de ses fonctions pour avoir tenu ces propos sur RFM : « Notre Constitution oblige le président de la République à ne pouvoir faire que deux mandats. Ce qui est clair, il est dans le dernier mandat et la Constitution lui interdit d’en faire un troisième. » Par la suite, ses ministres, professeurs, camarades de parti, ont continué à parler du sujet, sans être inquiétés. La raison se trouve dans leurs propos ci-dessous.
Doutant de la pertinence de la limitation des mandats, Mahammed Boun Abdallah Dionne, ancien Premier ministre de Macky Sall, avancera : « Les pays où il n’y a pas de limitations sont beaucoup plus nombreux que les pays où au niveau de l’exécutif il y a une limitation. » Sans surprise, l’argument est faux. Néanmoins, il est conforté par le ministre d’État Mbaye Ndiaye : « Aucune loi n’interdit au président Macky Sall d’être candidat à la prochaine élection présidentielle. Le mandat de 5 ans est le premier par rapport à la limitation constitutionnelle des mandats. Par conséquent, rien ne s’oppose à ce que Macky Sall se présente, s’il le veut, à la présidentielle de 2024. » Racine Talla, directeur général de la télévision nationale, ira plus loin : « Si Macky cherche à renoncer au troisième mandat, nous allons lui tordre le bras. »
Ce 31 mai 2023, voulant se croire au faîte de son pouvoir, Macky Sall a lâché à la figure des Sénégalais ces mots : « Si vous ne voulez pas que je me présente à un troisième mandat, il faut me le demander, avec la manière. » Par « demander », il faut entendre « quémander ».
Ainsi parle et gouverne Macky Sall, enfermé dans une logique permanente de démonstration de force. À l’heure où s’inscrivent ces lignes, plus de 500 personnes (activistes, anonymes, médecins, militants, journalistes, politiques…) croupissent en prison. Comme Senghor avant lui, il sait humilier ses opposants en les dépossédant de ce qu’ils ont de plus intime : leurs vocations respectives. Ousmane Sonko est chassé des impôts et domaines. Capitaine Oumar Touré est radié de la gendarmerie. Serigne Saliou Gueye est enfermé et accusé d’usurper la fonction de journaliste ; lui qui a été journaliste durant plus de 20 ans.
À raison, les Sénégalais ne croient pas aujourd’hui à la justice de leur pays. Celle-ci a été utilisée pour broyer les opposants Khalifa Sall et Karim Wade (que je n’essaie d’absoudre), tandis qu’au même moment, Macky Sall se vantait en août 2014 devant Jeune Afrique : « Vous serez surpris par le nombre de dossiers auxquels je n'ai pas donné suite. » Après nous avoir fait perdre 7 ans pour soit disant traquer les milliards mal acquis par Karim Wade, après nous avoir fait perdre beaucoup d’argent avec de multiples commissions rogatoires, après avoir jeté à la poubelle l’arrêt de la Cour de justice de la Cédéao du 22 février 2013 et les constations du Comité des droits de l’Homme de l’ONU du 8 novembre 2018 jugeant la présomption d’innocence de Wade fils et son droit à un procès équitable violés, Macky Sall a libéré son détenu, dans des conditions opaques. Aucune explication ne nous a été fournie : tout ce que nous savons est que Karim Wade est en exil au Qatar depuis sa libération. Inéligibles, Karim Wade et Khalifa Sall n’ont pu prendre part à la dernière présidentielle de 2019. Sans l’onction de Macky Sall, ils sont condamnés à rester spectateurs à la présidentielle de février 2024.
Cette façon de vaincre sans les règles de l’art est devenue une inélégance systémique ces dernières années. Tout le monde savait que le nom d’Ousmane Sonko, principal opposant dans le pays, était sur le tableau de chasse de Macky Sall. Personne n’osait imaginer que pour l’abattre, une histoire mal inspirée de « viols répétés avec menaces de mort » allait être répandue dans le pays. Durant deux longues années, avec l’appui des médias d’État et des médias occidentaux, plumes empoisonnées de l’impérialisme, son nom a été souillé. Alors même que l’officier en charge de l’enquête a déclaré que son procès-verbal a été modifié, sur demande du procureur, et qu’il a fait l’objet de pressions de sa hiérarchie. Alors même que le pays a attendu tout ce temps la naissance de l’enfant qu’à plusieurs reprises la plaignante a dit porter. Alors même que l’immunité du député Ousmane Sonko a été levée dans une précipitation douteuse (en 15 jours contre deux mois attendus quand il s’est agi de lever l’immunité des députés El Hadji Mamadou Sall et Boubacar Biaye, membres du parti présidentiel, impliqués dans une affaire de trafic de passeports diplomatiques). Alors même que ses manifestations politiques étaient régulièrement interdites. Alors même que les forces de l’ordre ont maintes fois arrêté l’opposant, disparu avec lui dans la nature, avant de l’assigner en résidence surveillée tandis que ses avocats se faisaient gazer. Alors même qu’il avait déjà été accusé d’intégriste, de terroriste, de rebelle…
Tout cela s’est passé au Sénégal, où dans un équilibrisme coupable, l’on a voulu mettre Macky Sall, le détracteur, et Ousmane Sonko, le persécuté, dans le même panier. Pis, des esprits se prétendant « régaliens », « légalistes », silencieux devant les supplices infligés à l’opposant, se sont plu à lui reprocher de ne pas s’être présenté à une justice de laquelle il a eu toutes les raisons de douter. Sans défense, Ousmane Sonko a été acquitté des grotesques accusations de « viols répétés et menaces de mort », mais a quand même été condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Condamnation suffisante pour le rendre, lui aussi, inéligible à la prochaine présidentielle de 2024.
Plus que le temps, ce sont des vies et de la dignité humaines que le Sénégal a perdues ces dernières années. Trop de vies humaines. 29 depuis le début de cette seule affaire de « viols ». Chaque corps de citoyen gisant sur Internet ou ramassé dans la rue désacralise la vie et nous fait régresser de plusieurs millénaires. Chaque homme de tenue qui brutalise son compatriote, ou prend la fuite sous la pluie des cailloux, fissure notre contrat social. Chaque adulte, politique ou dignitaire religieux, qui prend la parole pour faire les louanges de Macky Sall ou lui conseiller d’envoyer « des coups » ou « l’artillerie nationale » à Ousmane Sonko trahit notre contrat intergénérationnel. Dans un pays, un continent, où on assimile l’âge au respect et à la dignité, il a été violent, triste, de constater que ceux censés « guider » la Nation sont les plus prêts à la faire exploser.
En attendant que nous enterrions nos morts, Macky Sall se met en scène dans un énième « dialogue national » organisé pour isoler Ousmane Sonko et sauver les apparences vis-à-vis de ses interlocuteurs internationaux. Notons que la moyenne d’âge des 6 premières personnes à s’exprimer est de 61 ans et que Macky Sall s’est contenté d’ouvrir les « échanges », se faisant représenter par Moustapha Niasse pour la suite. Le ministre de l’Intérieur, lui, devra être en train de chercher les motifs des décès lors des manifestations. Le 16 mai dernier, il a affirmé que Pape Amadou Keïta est mort d’une blessure à l’arme blanche, tout en insinuant que les manifestations « sont souvent le terrain de prédilection d’individus malveillants qui en profitent pour commettre des agressions… » Quelques heures plus tard, l’autopsie réalisée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff constatait une mort causée par un « projectile ayant complètement traversé ». Comment être étonné de retrouver le faux dans les déclarations d’un ministre sénégalais ? En mars 2021, sur France 24, Malick Sall, ministre de la Justice, n’avait-il pas osé dire à la face du monde que « ce sont des lutteurs privés de leur passion qui ont manifesté dans les rues de Dakar » ?
Plus que les lutteurs, les « étrangers » sont régulièrement pointés du doigt par le gouvernement. « En tout état de cause (…), assure le ministre de l’Intérieur, il y a de l’influence étrangère. » Même son de cloche chez le directeur de la sécurité publique Ibrahima Diop et chez le ministre du Tourisme et des Loisirs Mame Mbaye Niang. Ce dernier s’enflammera : « Je ne parle pas de ces scènes de pillages ni de cette racaille et de certains serpents qui viennent de l’étranger pour déstabiliser notre pays. Eux, ils doivent être combattus par la nation tout entière et particulièrement la jeunesse de notre pays. » Ils sont les dignes héritiers de Senghor qui, en 1963, avait juré que les violences dans les manifestations étaient l’œuvre « des chômeurs, dont la plupart n’étaient pas des Sénégalais. »
Mais une équation impossible à résoudre attend Macky Sall et son ministre de l’Intérieur : comment organiser au Sénégal une élection présidentielle crédible à laquelle Ousmane Sonko ne participerait pas ? Cet opposant a le droit de soumettre sa candidature aux Sénégalais. C’est à nous, citoyens, électeurs, qu’il revient la prérogative de sanctionner sa candidature, positivement ou négativement, selon le niveau de confiance de chacun. Ce n’est ni le travail de Macky Sall ni celui de sa justice que de trier ou de présélectionner les candidats pour nous. Malgré toutes les déceptions que symbolise Macky Sall, nous l’avons enduré. Nous avons suffisamment été dignes pour le laisser finir ses mandats. À présent, qu’il fasse ses valises et nous laisse pour de bon. Nous avons un pays devenu fou : où la police se sert d’un enfant comme bouclier humain. Nous avons un pays en lambeaux : avec la promotion d’insulteurs publics et d’individus épinglés par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption ; avec l’inflation à 11% et le coût du loyer à Dakar ayant augmenté de 200% en huit ans ; avec 4 départements vivant actuellement dans l’insécurité alimentaire ; avec un taux de chômage estimé à 22,9% au dernier trimestre de 2022 selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie ; avec 90% des travailleurs sans protection sociale. Nous avons un pays assisté : empoisonné à l’aide internationale et pendu aux bottes de la France, si bien que, le 9 janvier 2022, nous n’avons pas eu honte de nous mettre dans ses rangs pour asphyxier le Mali frère. Bref, nous avons un pays à construire.
Dans la construction de ce Sénégal, il n’est pas question d’accorder une confiance aveugle à qui que ce soit. Les aspirations de notre Nation sont notre unique lanterne ; ses échecs, nos seules blessures ; et sa détermination à mieux vivre, notre seule force. Si élu, Ousmane Sonko se transforme en une déception, devient Macky Sall, il trouvera sur son chemin notre Nation. Immortel, le Sénégal le restera jusqu’au Jour du Jugement dernier.