TRANSPARENCE SUR LES VOYAGES OFFICIELS, UNE OBLIGATION INCONTOURNABLE
Qu’il s’agisse des déplacements présidentiels, ministériels ou de tout autre responsable public, ces voyages doivent impérativement faire l’objet d’un compte rendu structuré en trois phases, destiné à informer les citoyens

Qu’il s’agisse des déplacements présidentiels, ministériels ou de tout autre responsable public, ces voyages doivent impérativement faire l’objet d’un compte rendu structuré en trois phases, destiné à informer les citoyens sur leur nécessité, leur coût et leurs résultats.
1. Objectif du Voyage
Détailler les raisons du déplacement, les objectifs poursuivis et les activités prévues, afin de permettre aux citoyens de comprendre la finalité de l’engagement financier.
2. Coût du Voyage
Présenter les dépenses engagées, en distinguant les différents postes budgétaires (transport, hébergement, indemnités, etc.), tout en précisant la part prise en charge par l’État. Cette transparence permet de justifier les choix budgétaires auprès des contribuables.
3. Résultats Obtenus
Expliquer de manière claire les retombées concrètes du voyage, qu’elles soient immédiates ou attendues. Ces retombées peuvent être économiques, diplomatiques ou sociales.
Il est inacceptable de ne pas disposer d’un tableau de bord consolidé et actualisé regroupant toutes les dépenses de la République.
Tant que nous ignorons où va chaque franc dépensé, il nous sera impossible de prendre les meilleures décisions stratégiques pour le développement de notre pays.
Le Bénin a réussi à réduire drastiquement ses dépenses en billets d’avion, passant de 17 milliards de FCFA par an à moins 1 milliard de FCFA en 6 mois, grâce à la mise en place d’une Cellule de Gestion des Voyages Officiels.
Ce modèle prouve qu’une gestion rigoureuse et transparente des déplacements peut entraîner des économies significatives, tout en maintenant l’efficacité des missions.
La réduction drastique des dépenses publiques, y compris les voyages officiels, est la seule voie pour financer l’économie de manière endogène.
Tant que l’État ne saura pas maîtriser ses dépenses internes, il continuera de dépendre de la dette étrangère, compromettant notre souveraineté économique.
Un État qui prétend promouvoir une économie autonome doit prioriser ses ressources nationales et limiter les dépenses superflues.
La transparence et la cohérence ne sont pas des options : elles sont les piliers d’une gouvernance efficace et d’un développement durable.