ARAM SOUBALO, L’AUTRE «PATIENT» DE DR BABACAR NIANG PATRON DE SUMA ASSISTANCE
Bès Bi est allé à la découverte de ce village de l’Ile à Morphil.
Défenseur de Ousmane Sonko et dénonciateur de certaines pratiques du régime de Macky Sall, Babacar Niang est un natif de Aram Soubalo, un village de pêcheurs sur la rive droite de l’affluent, le Doué. Un village où, le médecin et patron de Suma Assistance est considéré comme un fils prodige. Car il a créé l’école élémentaire en construisant la première salle de classe (salle en banco), mis une unité de soins permanente avant la construction du poste de santé. Aram Soubalo lui doit aussi son implication pour la formation et l’emploi des jeunes devenus des cadres. Bès Bi est allé à la découverte de ce village de l’Ile à Morphil.
Doctor Babacar Niang, comme on l’appelle à Aram Soubalo, était présent lundi dernier comme beaucoup de cadres originaires de cette localité lors de l’inauguration de l’unité de transformation du riz par l’ambassadeur de la Pologne au Sénégal. Le patron de Suma Assistance est évidemment originaire de cette localité sur la rive droite de l’affluent Le Doué dans la commune de Madina Ndiathbé. C’est à Aram Soubalo qu’il a été cueilli en mars 2023 par les éléments de la brigade de gendarmerie de Pété pour être convoyé à Dakar. Suite à cette interpellation de la gendarmerie alors qu’il était en visite dans son village natal comme il a l’habitude de le faire, les populations avaient organisé un grand rassemblement pour exprimer leur solidarité à celui qu’’elles considèrent comme «le fils prodige de Aram Soubalo».
Sur cette reconnaissance des populations, Babacar Niang dit : «Quand Dieu te donne les privilèges de la réussite et quelle est la finalité du développement si les proches ne suivent pas. J’ai grandi en voyant ma mère faire à chaque fois la Zakat. J’ai su partager avec mes parents tout ce que j’ai eu, et tout ce qui touche le village me touche et vice-versa.»
A l’âge de deux ans, ses parents d’implantent avec lui à Ngor, village Lébou en bordure de mer. La famille Thioubalo qui a quitté une localité sur la rive droite du Doué ne s’est pas dépaysée.
Pionnier en matière d’éducation, santé et formation des jeunes
Aram Soubalo est une localité toujours enclavée. Mais Babacar Niang, sur fonds propres a posé les jalons de l’éducation, de la santé et de la formation. Malgré leur exode dans la capitale sénégalaise, ses parents ne se sont pas déracinés et leur fils a perpétué cette œuvre surtout en tant que médecin. A la suite de ses séjours dans son village, le tout nouveau médecin voyait des enfants faire des kilomètres, accompagnés d’un adulte pour aller à l’école, à Madina Ndiathbé, sur une distance de 5 km. Alors, il décide de construire la première salle de classe de l’école élémentaire de son village. Une salle en banco qui a accueilli de nouveaux enfants qui, pour la plupart, travaillent dans l’administration publique et privée et dans les Organisations non gouvernementales. Des actions pour le développement et des œuvres sociales à Aram Soubalo dont Babacar Niang est l’initiateur sont nombreuses.
«La moitié des bacheliers de Aram Soubalo ont travaillé à Suma Assistance»
Dans le domaine de la santé, Aram Soubalo qui n’a pas de poste de santé a bénéficié du «patriotisme» du médecin qui a installé un centre médical et une infirmerie durant des années. Et il révèle : «J’ai payé durant deux ans un infirmier au service des populations de Aram Soubalo.» Et c’est un peu plus tard qu’un infirmier y a été affecté. Son service, Suma Assistance a été le premier pont de passage des jeunes bacheliers originaires de Aram Soubalo, une fois à Dakar. Le médecin le dit lui-même : «La moitié des bacheliers de Aram Soubalo ont eu à travailler à Suma Assistance. Il y a toujours des infirmiers qui sont là-bas et d’autres sont maintenant dans l’administration ou dans les Ong.» Pour avoir participé depuis ses premières années dans la médecine à la formation des jeunes de sa localité d’origine, Dr Niang, dans son allocution lors de la cérémonie d’inauguration de l’unité de transformation du riz des femmes de Aram Soubalo, a interpellé les jeunes en ces termes : «Prenez la relève ! À 72 ans, je dois décrocher et passer le témoin aux jeunes pour pérenniser ce que nous avons initié.»