CE QUI A SAUVÉ THIONE SECK
Le juge Maguette Diop a mis hors cause, ce jeudi, l’artiste Thione Ballago Seck et Alaye Djité, dans l’affaire des faux billets de banque dans laquelle ils ont été impliqués depuis 2015.
Le juge Maguette Diop a mis hors cause, ce jeudi, l’artiste Thione Ballago Seck et Alaye Djité, dans l’affaire des faux billets de banque dans laquelle ils ont été impliqués depuis 2015. Ainsi, tous les deux sont libres de toute poursuite.
La main-levée du dernier nommé, s’il n’est détenu pour aucune autre infraction, a été également ordonnée. Djité était jusque-là dans les liens de la prévention tandis que le père de Wally Seck avait bénéficié d’une liberté provisoire pour, dit-on, des raisons de santé.
Le président du tribunal correctionnel de Dakar a annulé toutes les procédures relatives à ce dossier et ce, depuis l’enquête préliminaire menée par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Il a argumenté sa décision par le fait que les Thione Seck et Alaye Djité n’ont pas été assistés par un avocat dès les premières heures de leur interpellation. Le juge Maguette Diop a, toutefois, renvoyé le parquet à mieux de pourvoir.
"Le juge est parti du fait que les prévenus n’ont pas été assistés par des avocats, explique Me Bamba Cissé, un des avocats de la défense. Lorsqu’ils ont été interpellés au niveau de la gendarmerie, on leur avait refusé le droit d'être assistés d'un conseil. Or, à ce moment, il y avait le règlement numéro 5 Uemoa qui prescrivait l’obligation pour tous les officiers de police judiciaire, dans le cadre d'une enquête pénale, de notifier à la personne mise en cause son droit de se faire assister d'un avocat. Malheureusement ils ont manqué à cette obligation."
Me Cissé ajoute : "Ils ont même refusé l’assistance à ce conseil. Donc, le juge a admis l’importance, aujourd'hui, des droits de la défense et a annulé par conséquent toute la procédure. Et, toutes les pièces ont été également écartées des débats."
Thione Seck et Alaye Djité encouraient respectivement deux ans de prison dont 8 mois ferme et cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs, altération de signes monétaires ayant cours légal à l’étranger, blanchiment d’argent, tentative d’escroquerie et complicité.
La partie civile qu’est la BCEAO avait réclamé le franc symbolique.