DES ORGANISATIONS NE DESESPERENT PAS DE VOIR MACKY SALL PARTIR LE 2 AVRIL
Cela pourrait faire rire ou même prêter à des moqueries à certains niveaux. Mais pourtant certains intellectuels sénégalais croient dur à une subite marque d’élégance républicaine de Macky Sall le poussant à quitter le pouvoir le 2 avril 2024....
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Malgré le vote par l’Assemblée nationale d’une loi reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain, certains optimistes indécrottables veulent croire que le président de la République, Macky Sall, aura l’élégance de quitter le pouvoir le 02 avril au profit d’une suppléance assurée parle président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, qui devrait organiser la présidentielle en juin. Parmi ces optimistes, le Mouvement des Fédéralistes Sahélo-Guinéens qui mise lui aussi sur cette perspective d’un départ anticipé de Macky Sall le 02 avril.
Cela pourrait faire rire ou même prêter à des moqueries à certains niveaux. Mais pourtant certains intellectuels sénégalais croient dur à une subite marque d’élégance républicaine de Macky Sall le poussant à quitter le pouvoir le 02 avril 2024, date de la fin de son mandat. Ces derniers, sous l’anonymat, estiment qu’il est possible que des hommes et des femmes d’une certaine intégrité puissent travailler et obtenir le départ de l’actuel chef de l’Etat le 02 avril prochain. Ce qui ouvrirait la voie à une suppléance du pouvoir par le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop. Ce dernier, conformément à la Constitution, aura trois mois, soit 90 jours, pour organiser des élections inclusives permettant de sauver le Sénégal.
L’élection présidentielle pourrait dans ce casse tenir au mois de juin. Pour le Mouvement des Fédéralistes Sahélo-Guinéens, le président de la République, Macky Sall, doit partir au terme de son mandat en cours, c’est-à-dire le 2 avril 2024. Entre autres demandes, le MFSG réclame la mise en place d’une période transitoire de trois mois qui courrait dès le 3 avril 2024, l’organisation d’un dialogue politique au plus vite en vue de définir de manière consensuelle la gouvernance du pays pendant la période transitoire, l’organisation d’une élection présidentielle au cours de la période transitoire sur la base de la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel dont les décisions sont insusceptibles de recours et s’imposent à tous.
De son côté, le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) considère que cette décision ne fait que mettre le Sénégal en général et l’Université en particulier dans une période d’incertitudes avec l’option incompréhensible prise depuis juillet 2023 d’arrimer le calendrier électoral à celui académique. ‘’Avec ce report, l’avenir de dizaines de milliers d’étudiants de toutes les universités publiques se trouve hypothéqué et ceux-ci sont plongés dans la déception et le désespoir et plus particulièrement ceux de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar fermée depuis dix mois’’, lit-on dans le communiqué. Les commerçants et industriels du Sénégal, réunis au sein de l’ACIS, ne sont pas en reste eux non plus. Ils ont, dans un texte, condamné sans réserve cette violation flagrante de la Constitution et appellent à un retour diligent à l’ordre constitutionnel. Ils ont également lancé un appel solennel pour le respect du calendrier électoral. Quant à Afro Barometer, il souligne le mécontentement croissant quant au fonctionnement de la démocratie dans le pays.