L’ONP NOTE UNE PERCÉE DES FEMMES À LA TÊTE DES CONSEILS DÉPARTEMENTAUX ET MUNICIPAUX
L’Observatoire national de la parité (ONP) a déclaré mardi noter une hausse du nombre de femmes maires et de présidentes de conseil départemental, au fur et à mesure que les élus des élections locales du 23 janvier prennent fonctions.
Dakar, 15 fév (APS) – L’Observatoire national de la parité (ONP) a déclaré mardi noter une hausse du nombre de femmes maires et de présidentes de conseil départemental, au fur et à mesure que les élus des élections locales du 23 janvier prennent fonctions.
‘’Nous avons noté (…) une progression du nombre de femmes maires, 18 contre 15 à la veille des élections. Il y a trois présidentes de conseil départemental contre deux en 2014’’, a indiqué Fatou Kiné Diop, la présidente de l’ONP, lors d’un point de presse.
Elle a salué le ‘’remarquable’’ travail de terrain du Réseau national de veille et d’alerte pour le respect de la loi sur la parité aux élections départementales et municipales de 2022, créé par l’ONP et dirigé par des organisations de la société civile.
Ne sachant pas encore combien de femmes ont été élues à la tête d’une municipalité, l’Observatoire national de la parité continue de faire le décompte, afin d’analyser plus tard les données, selon sa présidente.
Mais l’ONP n’est pas satisfait du niveau d’application de la loi sur la parité entre les hommes et les femmes au sein des conseils départementaux et municipaux.
‘’Nous avons répertorié beaucoup de cas de violation de la loi dans la constitution des bureaux des conseils départementaux et municipaux déjà mis en place’’, a-t-elle signalé.
Selon Mme Diop, la loi sur la parité n’a pas été respectée, soit à cause de sa ‘’méconnaissance’’ par les élus, soit par ‘’refus’’.
Au moins sept cas de violation de ladite loi ont été répertoriés dans les conseils départementaux, et plus de 80 cas dans les conseils municipaux, a indiqué la présidente de l’ONP.
Elle a identifié trois catégories de violation : l’absence d’alternance des genres entre le maire et le premier adjoint, entre le président du conseil départemental et le premier vice-président, l’absence d’alternance femme/homme entre les adjoints du maire, les vice-présidents et les secrétaires élus, et un troisième cas consistant à ne désigner aucune femme parmi les membres du bureau du conseil départemental ou municipal.
‘’Le premier adjoint du maire doit être de sexe opposé que lui (…) jusqu’à l’épuisement du nombre de postes’’ à pourvoir pour le bureau, a rappelé Fatou Kiné Diop, se basant sur la loi instituant depuis 2010 la parité entre les hommes et les femmes dans les fonctions électives au Sénégal.
Elle invite les préfets et les sous-préfets chargés de superviser l’installation des conseillers élus à veiller au strict respect des dispositions législatives et réglementaires sur la parité, pour les bureaux non encore constitués dans les conseils départementaux et municipaux.