VIDEOOUSMANE SONKO RAMENÉ CHEZ LUI
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Le ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome vient de déclarer à la RTS que le leader de Pastef a été ramené chez lui par les forces de l’ordre pour éviter des troubles supplémentaires de l’ordre public
Intervenant il y a quelques minutes sur les ondes de la RTS, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’Ousmane Sonko n’a pas été arrêté mais simplement transporté à son domicile de la Cité Keur Gorgui à Dakar pour éviter d’autres troubles à l’ordre public.
Le ministre a rappelé les dégâts humains et matériels causés par la Caravane de la liberté et indiqué que l’État ne peut en aucun cas tolérer de telles situations.
Depuis près de 24 heures, Ousmane Sonko n'était plus en contact avec ses avocats et les membres de son parti. Selon des responsables de Pastef, la Caravane de la liberté se trouvait aux alentours de Tambacounda. D'autres sources indiquaient que la Caravane avait été purement et simplement dispersée et qu’elle n'était plus opérationnelle depuis plusieurs heures.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le Bureau politique national de Pastef-Les Patriotes avait déclaré : "Le président Ousmane Sonko est introuvable et injoignable depuis plusieurs heures".
SenePlus avait pu s'entretenir par téléphone il y a quelques heures avec son principal avocat, Me Clédor Ciré Ly, actuellement en Guinée. "Je n'arrive pas à le joindre et je suis très angoissé, craignant qu'il ait été enlevé et séquestré." L'avocat expliquait que le fait de retenir une personne contre son gré, même à l'intérieur d'un véhicule, constitue une séquestration. Il ajoute : "Je m'inquiète pour sa santé et son intégrité physique".
"Dans tous les cas, s'il s'avère que les forces de défense et de sécurité l'ont enlevé, il est urgent et impératif que l'État communique à ce sujet, afin que ses avocats puissent au moins savoir où le trouver et ainsi le contacter pour lui apporter leur assistance".
Cette demande de Me Ly vient à l’instant d’être satisfaite puisque le ministre de l’Intérieur a expliqué les conditions dans lesquelles des forces de l’ordre ont ramené son client à son domicile à Dakar.
Concernant le verdict de son procès avec Adji Sarr, attendu le 1er juin 2023, des sources juridiques proches d'Ousmane Sonko indiquent toujours que s'il n'est pas acquitté purement et simplement, il pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, ce qui renforcerait son inéligibilité potentielle pour la présidentielle, cette possibilité étant déjà à l'ordre du jour en raison du verdict de son procès en diffamation avec le ministre Mame Mbaye Niang.