ZAHRA IYANE THIAM ÉVOQUE SON AVENIR À L’APR
Après la perte du pouvoir lors de la dernière présidentielle, les activités de l’APR semblent être au ralenti. Devant le jury du Dimanche, l'ancienne ministre appelle les membres à se réunir pour faire une évaluation afin de comprendre ce qui se passe.
Après la perte du pouvoir lors de la dernière élection présidentielle, les activités de l’APR semblent être au ralenti. Devant le jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, Mme Zahra Iyane Thiam, membre du secrétariat exécutif dudit parti appelle les membres à se réunir pour faire une évaluation afin de comprendre ce qui se passe.
« Non, mais une évaluation, c’est normal, c’est comme un audit. Dans la vie de tous les jours, surtout si vous allez à des élections aussi importantes, une élection présidentielle, forcément vous devez évaluer votre stratégie de campagne, évaluer les actes qui ont été posés, évaluer ce que vous avez fait de bien, ce que vous avez fait de moins bien, évaluer votre discours, évaluer vos forces et vos faiblesses, et les failles. Et c’est pour ça, maintenant, comme vous le dites, je suis toujours à l’APR et je demande à ce que les instances se réunissent, qu’on fasse une évaluation pour qu’on sache ce qui se passe, pour qu’on sache où va l’APR, pour qu’on sache ce qu’il en est de la coalition, parce qu’on ne sait pas, depuis l’élection, il n’y a pas de réunion, on ne parle à personne, on voit des activités à travers la presse, … », a-t-elle déclaré.
« on peut communiquer à travers la presse, mais en tant que membre de l’APR, j’aime me reconnaître comme membre de l’APR, parce que je suis membre du secrétariat exécutif national. Je suis membre du secrétariat exécutif permanent de Benno, donc j’aimerais comprendre ce qui se passe dans le parti, comment il se fait », a-t-elle poursuivi.
À la question de savoir est-ce qu’elle n’envisage pas de quitter le navire ? Elle a rétorqué sans ambages : « je n’exclus rien. Je peux quitter. Je peux rester. Ce n’est pas ça le problème. Parce que moi, en entrant dans l’APR, je dirigeais un parti politique l’UDS Innovation. Donc ce n’est pas ça le problème. La question fondamentale, c’est que devons-nous faire ? Comment devons-nous nous organiser ? Quelles sont les relations que nous devons cultiver ? Parce que quand même, l’APR dans ces derniers temps a été très brutale. Nous avons vu des militants qui étaient très brutaux. On taxait les gens de l’opposition de violents. Mais pour les derniers moments, j’ai constaté qu’on avait des camarades qui étaient très violents ».
Et de conclure : « donc toutes ces questions-là, on doit, peut-être que c’était à l’image du pays, parce que quand même, il y avait beaucoup de violence dans le pays. Et donc toutes ces questions-là, on doit pouvoir les discuter. Trouver les meilleurs cadres. Trouver les meilleures ressources pour y aller ensemble. Encore une fois, moi je ne suis pas dans le fétichisme de « à chaque fois que je suis fâchée, je dois partir ». Quand je ne me retrouve plus dans ce qui se fait, je dois partir. Il faut essayer, jusqu’à la limite du possible, et prendre ses responsabilités. Et mes responsabilités, je les prendrai le moment venu en toute liberté. En toute connaissance de cause. Mais pour le moment, avant de prendre une quelconque décision ou attitude, j’aimerais comprendre ce qui s’est passé et ils me le doivent au moins ».