121 MILLIONS DE GROSSESSES SONT NON INTENTIONNELLES.
Près de la moitié des grossesses dans le monde sont non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année. C’est ce qui ressort du nouveau rapport de l’Agence des nations unis pour la santé sexuelle et reproductive (Unfpa).
Près de la moitié des grossesses dans le monde sont non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année. C’est ce qui ressort du nouveau rapport de l’Agence des nations unis pour la santé sexuelle et reproductive (Unfpa). La cérémonie s’est déroulée hier, au Musée national des civilisations noires. Ce rapport intitulé « Comprendre l’imperceptible : agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles » alerte sur les graves conséquences de la crise des droits fondamentaux pour les sociétés, les femmes, les filles et la santé mondiale. « Le choix qui a été fait de poser le curseur sur la grossesse précoce ou intentionnelle est pertinent, au regard des données fournies par le rapport.
Au Sénégal, la question a toujours été au centre des préoccupations des pouvoirs publics, qui déploient des stratégies adaptatives tenant compte de l’intégrité physique et morale, consacrée par la constitution. Cette volonté politique est illustrée par un cadre législatif et règlementaire comme la loi interdisant l’excision de 1999 et récemment celle de 2020, pénalisant les actes de viols et de pédophilie », a rappelé Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme de la famille, de la protection de l’enfant et du genre. Ainsi, à l’échelle mondiale, le rapport montre que chaque année, la moitié des grossesses, soit 121 millions, ne serait pas le fruit d’un choix délibéré. Il ajoute que plus de 60% des grossesses accidentelles se soldent par un avortement et 45% des interruptions volontaires de grossesse sont non médicalisées et à l’origine de 5 à 13% des décès maternelles. « Le nombre effarant de grossesses non intentionnelles prouve l’incapacité de la communauté internationale à garantir le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles. Pour les femmes concernées, le choix de porter la vie, susceptible de bouleverser durablement leur existence, n’en est pas véritablement un. En confiant directement aux femmes et aux filles le pouvoir de prendre cette décision absolument primordiale, la société peut faire de la maternité une aspiration et non une fatalité », a estimé Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’Unfpa. Elle ajoute que cette situation a également un impact majeur sur la capacité à atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) à l’échelle mondiale d’ici 2030.
Prévention des grossesses non intentionnelles
Le rapport montre avec quelle facilité les droits les plus fondamentaux des femmes et des filles sont relégués au second plan en période de paix comme en temps de guerre. Il appelle les décideurs et les responsables de systèmes de santé à faire de la prévention des grossesses non intentionnelles une priorité en améliorant l’accessibilité, l’acceptabilité, la qualité et la diversité des moyens de contraception, tout en étendant sensiblement la prestation des soins et la dispense d’informations de qualité en matière de santé sexuelle et reproductive. Il invite les responsables politiques, les dirigeants communautaires et les particuliers à permettre aux femmes et aux filles de faire valoir leurs décisions en matière de sexualité, de contraception et de procréation. A encourager également la société à reconnaître leur valeur en tant qu’individus. Ainsi, les femmes et les filles pourront participer activement à la vie de la société et disposeront des outils, des informations et des capacités nécessaires pour prendre elles-mêmes cette décision fondamentale : donner ou non la vie.