DES MEDIATIONS POUR LA REPRISE DES ACTIVITES A L'HOPITAL REGIONAL DE LOUGA
La famille Omarienne a entamé une médiation à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga pour permettre la reprise des activités de soins à la maternité paralysée par un mouvement des travailleurs, a appris l’APS.
Louga, 16 avr (APS) - La famille Omarienne a entamé une médiation à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga pour permettre la reprise des activités de soins à la maternité paralysée par un mouvement des travailleurs, a appris l’APS.
’’Je suis intervenu auprès des travailleurs de l’hôpital pour leur prier de surseoir à leur grève. La médiation est en cours et nous avons bon espoir qu’une issue favorable sera trouvée’’, a déclaré Serigne Cheikh Tall, fils du Khalife de la famille Omarienne.
Il s’exprimait en marge d’une cérémonie de récital du Coran et de prières organisée par l’Association ’’Fataliku Wayu Dawloyi’’ (en souvenir des défunts), aux cimetières Toll Pérot de Louga dans le quartier Thiokhna.
L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital a dénoncé, jeudi, les "mesures conservatoires" prises par le ministère de la Santé envers le personnel dont la responsabilité serait engagée dans l’affaire du décès en couches de la patiente Astou Sokhna.
En réponse à ces mesures, elle a décidé de suspendre toutes "les participations aux activités de soins à la maternité qui ne répondent pas aux normes qualitatives requises".
Depuis le début de ce mouvement d’humeur, ’’13 femmes ont été évacuées à Saint-Louis pour bénéficier de soins médicaux’’, a déploré Serigne Cheikhou, relevant que tout le monde n’a pas les moyens de se payer des soins dans les cliniques.
’’Le personnel médical et les habitants de Louga sont une seule et même famille. Les agents de santé ont toujours à cœur de soigner leurs patients. Mais, il arrive que dans l’exercice d’une fonction, des erreurs surviennent’’, a t-il dit.
Selon lui, ’’même s’il est avéré que le tort est du côté médical, le peuple doit être en mesure d’être tolérant et revenir à la raison’’.
Astou Sokhna est décédée en couches, le 1er avril. Une disparition qui a ému de nombreux Sénégalais. Sa famille, accusant le personnel médical de l’hôpital de négligence, a déposé une plainte devant le procureur de Louga.
S’appuyant sur une enquête administrative, la tutelle a, dans la foulée, pris des mesures conservatoires à l’encontre de six agents de santé dont la responabilité serait engagée dans ce décès tragique.
Au même moment à Louga, l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital observait un sit-in pour dénoncer l’empressement avec lequel certains de leurs collègues ont été suspendus.
Mercredi, dans la soirée, le directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, a été relevé de ses fonctions lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
Jeudi, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a indiqué que le décès d’Astou Sokhna pouvait être évité si une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale avaient été mises en avant.
Des centaines de personnes ont manifesté, vendredi, à Louga pour exiger la lumière sur la mort d’Astou Sokhna.