MULTIPLE PHOTOSL’ALERTE DU Pr KASSÉ SUR LE DANGER DES NOUVEAUX PRODUITS DU TABAC
Le docteur Abdou Aziz Kassé a fait un exposé, hier, portant sur les produits nouveaux et émergents. Cette activité a été organisée en prélude à la Journée mondiale sans tabac prévue le 31 mai.
Le docteur Abdou Aziz Kassé a fait un exposé, hier, portant sur les produits nouveaux et émergents. Cette activité a été organisée en prélude à la Journée mondiale sans tabac prévue le 31 mai.
Les acteurs de la lutte antitabac ont organisé, hier, une journée de sensibilisation des jeunes au collège Sacré-Cœur. A cette occasion et en prélude à la Journée mondiale sans tabac célébrée le 31 mai, Pr Abdou Aziz Kassé a alerté sur les dangers des produits nouveaux et émergents. Ce choix porté sur les jeunes se justifie, selon le président de l’association Prévenir, par le fait que les cibles marketing du tabac sont les soldats, les médecins, les femmes, les enfants.
Face à cette situation, le cancérologue indique que « la solution, c’est interdire la publicité, la promotion et le parrainage ». Il a expliqué qu’« aujourd’hui différentes industries et différents investisseurs sénégalais venant de la Turquie, du Liban, du Proche et du Moyen-Orient, de la Chine, de l’Inde ont introduit de nouvelles formes de tabagisme qu’on appelle la cigarette électronique et le puff. Il est inadmissible de laisser faire ce qui est en train de se passer ».
Le professeur Kassé a souligné que la chicha qui existe depuis quelques temps a été aussi « un objet de communication vers des enfants, ce qui fait qu’après la cigarette et avant toutes les formes de délivrance, c’est le tabac électronique et la chicha qui sont les premières causes d’entrée en tabagisme ».
« La chicha a été introduite par des djihadistes... »
Devant cette situation, le docteur Kassé insiste : « Il faut interdire l’utilisation de la chicha. En plus, elle est introduite par des djihadistes qui s’enrichissent du commerce de la chicha. N’attendons pas que la dernière de ces drogues qu’on appelle ‘’zombie’’ arrive au Sénégal. Il est encore temps de réguler ». Pr Kassé a par ailleurs souligné que les enseignants qui fument dans les écoles sont en marge de la loi, rappelant qu’il est interdit, à 200 mètres des écoles, de vendre du tabac ou des dérivés du tabac. Le cancérologue de préciser : « On s’est aperçu qu’au lycée Jean Mermoz, des gens venaient proposer à des enfants des formes alternatives d’usage du tabagisme ; c’est scandaleux ! »
Témoignage d’une élève
Awa Diagne, élève en première L2A, a confié : « Je sous-estimais l’effet du tabac, de la Chicha et des cigarettes électroniques. En toute franchise, je ne savais pas que la chicha était dangereuse à ce point ». En guise de solution, elle propose le théâtre pour une meilleure sensibilisation sur l’effet du tabac et de ses dérivés.
Adressant un message à la jeunesse, Mlle Diagne invite à éviter le suivisme. « Ce n’est pas parce que beaucoup de gens s’adonnent à la chicha, en font une mode, que c’est bien. Il faut penser aux conséquences, c’est votre avenir que vous ruinez et ce ne seront pas les gens que vous cherchez à épater qui vont souffrir à votre place ». Au gouvernement, elle invite à faire plus d’efforts en accompagnant les campagnes de sensibilisation, sur l’application des textes surtout du côté des jeunes qui représentent l’avenir.