LE COÛT DE LA PRISE EN CHARGE D’UN SEUL ŒIL
Avoir une bonne vue nécessite beaucoup de moyens au Sénégal. Pour une prise en charge de la chirurgie d’un seul œil, il faut débourser entre 300 000 et 500 000 Fcfa. Telle est la révélation de Demba Diop, technicien supérieur en ophtalmologie
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Avoir une bonne vue nécessite beaucoup de moyens au Sénégal. Pour une prise en charge de la chirurgie d’un seul œil, il faut débourser entre 300 000 et 500 000 Fcfa. Telle est la révélation de Demba Diop, technicien supérieur en ophtalmologie, responsable du service ophtalmologique du centre médico-social de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres). Il faisait des interventions hier au camp de cataracte qui a démarré depuis le lundi dernier et qui prendra fin ce jeudi 28 juillet.
Le praticien explique que « la cataracte n’est pas une maladie, c’est l’évolution des choses. Quand un individu commence à vieillir son cristallin vieillit également. Donc, c’est tout à fait normal. Il est normal aussi que la cataracte survient quand on prend de l’âge ». D’après Demba Diop, il y a plusieurs causes de cataracte. Mais la plus répandue est la cataracte sénile. La prise en charge est un peu chère. Raison pour laquelle, on a organisé ces genres de chirurgie pour soulager les patients. « Une prise en charge d’une chirurgie d’un seul œil varie entre 300 et 500 000 F CFA. Ce qui n’est pas donné à n’importe qui », a informé l’ophtalmologue.
Interpellé sur le fait que les patients se présentent de manière tardive, le médecin précise qu’« on ne peut pas parler de diagnostic tardif dans la mesure où la maladie évolue dans le temps. On évalue d’abord la vision à travers une échelle de 5 mètres où mesure sa vision ». Se voulant plus clair, le médecin ajoute « si l’individus parvient à avoir 5/10ème avec sa cataracte, là on ne touche pas. On attend que cela évolue maintenant arrivé à un moment où le patient ne voit qu’un dixième, là on dira que c’est opérable ». Il renchérit à sa suite : « Nous suivons les patients jusqu’à ce que la cataracte soit mûre. C’est pourquoi on parle de cataracte mûre. Si c’est opérable on le fait. Dans le cas contraire on attend que la cataracte soit mûre ».
« Nous avons une tranche d’âge de patients âgés. Raison pour laquelle, on parle de cataracte sénile qui atteint les personnes âgées », a dit le docteur Diop. À l’en croire, l’individu qui a la cataracte, a son cristallin qui devient opaque et a des difficultés pour voir. Cela devient flou. Donc la chirurgie consiste à enlever le cristallin et remplacer par un implant qui va rendre la vision un peu plus claire. Après l’opération il y aura impérativement un suivi, parce que dès le lendemain il va revenir pour qu’on lui enlève le pansement et faire un contrôle. Huit jours après il va revenir et reviendra un mois après. Donc, c’est un suivi qui se fera avec le temps.
Aymirou Khouma, chargé du partenariat et de la communication de l’Ong Ipo
a partagé : « nous visons 400 personnes et nous comptons élargir ce programme à l’intérieur du pays surtout dans les localités les plus éloignées où parfois le service est inexistant où les gens n’ont pas de moyens pour se faire soigner ».