LE DIRECTEUR DE L’HOPITAL NE PEUT PAS ÊTRE CONDAMNÉ
Le décès de la dame, Astou Sokhna, à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga continue de défrayer la chronique. Les autorités étatiques, qui présument une certaine négligence de la part des agents sanitaires de garde le jour des faits, ont pris des mesures
Le décès de la dame, Astou Sokhna, à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga continue de défrayer la chronique. Les autorités étatiques, qui présument une certaine négligence de la part des agents sanitaires de garde, le jour des faits, ont pris des mesures conservatoires. Entre autres, le limogeage du directeur de l’hôpital, Amadou Gueye Diouf.
Interrogé sur cette affaire à l’émission JDD, sur Iradio, Colonel Massamba Diop dit ne pas commenter cette décision qui relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. « Le dossier est en cours d’instruction. Ce sont les conclusions du magistrat instructeur qui permettront au juge de trancher. Sur ce plan, je me réserve le droit de commenter. Le directeur a été relevé de ses fonctions. Cela relève des prérogatives du président de la République. La décision de suspendre les autres agents peut aussi être considérée comme une mesure conservatoire en attendant d’y voir plus clair », a-t-il signalé.
Mais il estime tout de même que la responsabilité pénale est individuelle. « Le directeur d’un hôpital est le responsable de la régularité et du bon fonctionnement de l’hôpital. Il suffit qu’il y ait un dysfonctionnement de l’hôpital, avant que l’on analyse les causes de celui-ci, c’est lui, le premier à être interpellé. Sur le plan administratif, c’est le directeur qui répond au nom de l’hôpital devant les instances judiciaires si l’hôpital intente un procès. Pareil si on porte plainte contre l’hôpital. Mais ça ne signifie pas qu’il est responsable des faits. Ça, c’est dans le cadre du droit civil des relations entre les tiers. Dans le cadre pénal, la responsabilité n’est pas partagée. Elle est individuelle. Elle repose sur les épaules de l’auteur du fait incriminé. Par exemple, la mort d’une personne, l’homicide volontaire, la non-assistance d’une personne en danger…, s’ils se traduisent au tribunal, à mon avis, juridiquement, on ne peut pas condamner le directeur de l’hôpital », a indiqué Colonel Massamba Diop.