LES MEDECINS PRIVES INTERPELLENT LE POUVOIR
Le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symes) a exprimé sa colère, hier, contre le Président Diomaye Faye, en listant ses vives préoccupations.
Le secteur de la santé n’a pas été pris en compte dans les 5 urgences déclinées par le nouveau gouvernement. Le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symes) a exprimé sa colère, hier, contre le Président Diomaye Faye, en listant ses vives préoccupations.
A l’attention du ministre de la Santé fraichement installé dans son fauteuil, le Syndicat des médecins privés du Sénégal (Symeps) a exposé un premier dossier sensible. Celui de la mise à l’écart de leur secteur par rapport aux urgences annoncées par le Président Bassirou Diomaye Faye. «Monsieur le ministre, nous sommes surpris et peinés de découvrir que la Santé ne fait pas partie des cinq axes prioritaires du gouvernement tels qu’énoncés par le chef de l’Etat. La santé devrait et doit être déclinée comme axe prioritaire du projet gouvernemental», ont dénoncé, hier, dans une lettre ouverte, les blouses blanches.
Ils justifient leur colère par le fait que «le système sanitaire sénégalais connait beaucoup d’insuffisances et d’inégalités avec une grande disparité des établissements de santé dans le territoire sénégalais, avec souvent des équipements insuffisants parfois vétustes». Toujours dans son diagnostic sur fond de doléances, le Symeps expose les chiffres alarmants du secteur. «Le Sénégal manque toujours cruellement de médecins avec près de 4000 médecins inscrits à l’Ordre national des médecins du Sénégal dont plus du cinquième sont installés dans le privé. Nous constatons avec une grande tristesse que le secteur privé de la santé est toujours relégué au second plan», ont fustigé Ardo Boubou Ba et ses camarades.
Estimant qu’«aucun pays ne peut développer son système sanitaire en se basant uniquement sur le secteur public». Ces médecins du privé soulignent que «malgré tout, force est de constater que les maux de la santé pourtant signalés par les syndicats et les professions médicales elles-mêmes, demeurent, au fur et à mesure que les ministres de la Santé et de l’action sociale se succèdent».