LES TRAVAILLEURS DU SUTSAS SONNENT LA CHARGE
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de la section de Matam n’entend pas baisser les armes dans le combat qui l’oppose au directeur administratif du centre hospitalier régional de Ourossogui.
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de la section de Matam n’entend pas baisser les armes dans le combat qui l’oppose au directeur administratif du centre hospitalier régional de Ourossogui. Durant une rencontre où les membres du syndicat se sont retrouvés afin d’apprécier le délibéré du Tribunal d’instance de Matam, suite au procès intenté par le secrétaire général de la section de Matam contre le directeur de l’hôpital, pour diffamation, ils ont décidé d’appuyer sur la pédale en continuant d’utiliser l’arme de la rétention des informations sanitaires et sociales ainsi que le boycott des supervisions au niveau de la région.
Le conflit entre le Directeur du Centre hospitalier de Ourossogui et une partie du personnel affiliée au SUTSAS, autour d’une généralisation de primes, est loin de connaître son épilogue. Suite au procès intenté par le secrétaire général de la section de Matam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Amadou Lamine Sano, le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui à Matam, Docteur Ousmane Gueye, a été condamné à deux (02) mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 3 millions de francs CFA.
Après plusieurs reports, le verdict de cette affaire a été rendu par le président du Tribunal d’instance de Matam durant une audience correctionnelle, jeudi dernier. On se rappelle que le responsable de la section régionale du SUTSAS avait porté plainte contre le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui pour propos diffamatoires à son endroit, qui l’accusaient de «mener des activités incompatibles avec sa fonction de technicien en santé au niveau de la structure hospitalière».
Retraçant les différentes péripéties du contentieux qui est allé grandissant entre le secrétaire général de la section de Matam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Amadou Lamine Sano et le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui, Cheikh Bouya Niang, le chargé de la communication de l’union syndicale SUTSAS de Matam, a parlé d’un «réconfort moral», étayant que le délibéré rendu par le Tribunal a donné raison au SUTSAS, en montrant que les travailleurs n’ont jamais été des mafieux. «Pour nous, cette condamnation est illustrative ; elle traduit un réconfort, parce que nous avons toujours déroulé la lutte syndicale sur des principes et sur l’honnêteté», déclare-t-il.
VERS UNE RADICALISATION DU CONFLIT !
Au niveau de la structure hospitalière où les revendications syndicales se sont accompagnées d’attaques interpersonnelles, avant d’atterrir au Tribunal correctionnel pour des faits de diffamation, la lutte engagée, pour dire non aux augmentations unilatérales des primes du directeur, est loin de connaître son épilogue. Depuis plus d’un an et 2 mois, c’est un bras de fer qui oppose le responsable de l’administration hospitalière à une partie du personnel. Sous ce registre, le secrétaire général régional du SUTSAS, Amadou Lamine Sano, a été démis de ses fonctions de chef de service des soins infirmiers, avant d’être affecté, le 23 janvier 2023, à la région médicale de Dakar, comme d’ailleurs son collègue Youssou Diop.
Aux yeux des syndicalistes, «la décision de la tutelle constitue une violation flagrante du Code du travail». «Nous informons l’opinion de la poursuite du mot d’ordre que nous avions lancé. Nous sommes toujours dans les rétentions d’informations sanitaires et sociales et aussi dans le boycott des supervisions au niveau de la région», annonce le chargé de communication. Déclarant ne ménager aucun effort, avec tous les moyens dont ils disposent, les syndicalistes exigent que leurs camarades soient remis à leurs fonctions respectives.