«ON NE PEUT PAS ACCEDER A CERTAINS POSTES A CAUSE DE LA MATERNITE»
Fatoumata Bintou Yaffa, a plaidé, lundi, pour la mise en place d’un Observatoire de non-discrimination des femmes en milieu du travail.
La présidente du Réseau national des femmes travailleuses du Sénégal (Renafes), Fatoumata Bintou Yaffa, a plaidé, lundi, pour la mise en place d’un Observatoire de non-discrimination des femmes en milieu du travail. «Nous voulons qu’on puisse mettre en place, le plus rapidement possible, l’Observatoire de la non-discrimination des femmes dans le travail», a déclaré Mme Yaffa. Elle s’entretenait avec des journalistes, à la fin des travaux d’un atelier de sensibilisation des femmes de la région de Diourbel sur les droits des femmes. «Cet observatoire, a-t-elle expliqué, va prendre en charge beaucoup de désagréments et de discriminations que les femmes travailleuses rencontrent dans leur milieu de travail.» «Nous nous sommes rendu compte de la discrimination des femmes travailleuses liée à la maternité. On ne peut pas accéder à certains postes à cause de la maternité», a-t-elle déploré.
Selon elle, «les femmes travailleuses ne participent pas aux débats ou encore aux prises de décision en milieu professionnel». Sur ce point, «nous appelons l’Etat à œuvrer pour que les femmes puissent participer aux négociations et au dialogue initiés dans le cadre du travail», a-t-elle encore plaidé.
Selon elle, «ceci va permettre aux femmes travailleuses de prendre en charge leurs préoccupations réelles».
En dehors de l’observatoire, les femmes travailleuses demandent aux autorités étatiques de faire en sorte que la loi sur la protection de la maternité, votée à l’Assemblée nationale, soit une réalité en milieu du travail. «Nous allons nous y atteler maintenant, nous avons besoin de crèches et autres espaces pour mère-enfant dans le milieu du travail», a-t-elle plaidé. Le Renafes «va faire un travail fast track en se basant sur la loi sur la protection de la maternité, votée à l’Assemblée nationale, pour qu’elle soit une réalité au Sénégal», a-t-elle assuré.
«C’est possible. Nous pouvons le faire et nous devons le faire», a insisté Mme Yaffa.