PRES DE 45% DES DECES AU SÉNÉGAL, EN 2022 DUS AUX MALADIES NON TRANSMISSIBLES
Les maladies non transmissibles (MNT) ont été responsables de 45% de l’ensemble des décès survenus au Sénégal en 2022, a indiqué le directeur de la santé publique, Barnabé Gning.
Dakar, 12 sept (APS) – Les maladies non transmissibles (MNT) ont été responsables de 45% de l’ensemble des décès survenus au Sénégal en 2022, a indiqué le directeur de la santé publique, Barnabé Gning.
“Le Sénégal n’est pas épargné par le fléau des MNT. A l’heure actuelle, les données montrent que les MNT ont été responsable de 45% de l’ensemble des décès survenus dans notre pays en 2022”, a-t-il dit, lundi, en marge de la conférence de presse de lancement du 6e forum Galien Afrique et du troisième prix Galien Afrique, prévus du 3 au 7 octobre, au King Fahd Palace. Cet événement a pour thème principal : “Les maladies non transmissibles : l’Afrique en lutte !”.
Plusieurs rencontres scientifiques, notamment pour les jeunes et les femmes, sont prévues à l’occasion de cet évènement auquel sont attendus plus de 3000 participants.
Parmi ces MNT, a-t-il précisé, il y a les maladies cardiovasculaires dominées par l’hypertension artérielle (HTA). »La mortalité globale des maladies cardiovasculaires au Sénégal est estimée à 48% en 2019, chez les moins de 70 ans », a ajouté le directeur de la santé publique .
Il a indiqué que pour le diabète et les affections respiratoires, le Sénégal est à »3 % de décès pour chacune de ces maladies ».
S’agissant des cancers, a-t-il poursuivi, »nous n’attendons pas moins de 12.000 nouveaux cas chaque année au Sénégal, avec une prédominance des cancers du col de l’utérus, du sein, du foie, de la prostate et de l’estomac’’.
Il a salué les efforts de l’Etat du Sénégal qui, selon lui, a lourdement subventionné la prise en charge des cancers.
Concernant les maladies rénales chroniques (MRC), il a rappelé qu’elles touchaient déjà en 2023, entre 20.000 et 30.000 patients parmi lesquels 2000 à 4000 étaient au stade terminal.
M. Gning a fait part d’un taux de détection faible de l’hémophilie, une maladie pour laquelle seuls 322 cas sont dépistés et régulièrement suivis, sur 1600 cas attendus. Quant à la drépanocytose, a-t-il encore indiqué, son taux de prévalence est estimé à 10% dans la population.
Pour sa part, le président du comité scientifique du forum Galien Afrique, Amadou Gallo Diop, a alerté sur l’âge relativement jeune des patients qui fréquentent les structures sanitaires. »Nos lits d’hospitalisation et nos centres de suivi sont fréquentés par des personnes de plus en plus jeunes qui sont atteints par ces MNT », a-t-il fait savoir, indiquant que plus de 50 % des malades des MNT »ont moins de 50 ans’’.
Il a invité les jeunes à »une adhésion maximale » à la lutte contre ces maladies non transmissibles.
M. Diop, par ailleurs directeur général de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a indiqué que ‘’les addictions à l’écran touchent aujourd’hui des enfants âgés de 5 à 6 ans, installant ainsi de nouvelles pathologies cognitives, mentales et intellectuelles chez les enfants’’.
Il a dénoncé l’accès à l’alcool, au tabac et à d’autres substances nocives, devenu extrêmement facile aux alentours de tous les lycées et collèges.
Le Professeur Awa Marie Coll, présidente du CN-ITIE, le secrétaire général de l’Association Galien Africa, le professeur Ibrahima Seck, entre autres personnalités, ont pris part à la conférence de presse de lancement du forum Galien Africa.