QUATRE MILLIONS DE SÉNÉGALAIS COURENT LE RISQUE DE FAIRE À TOUT MOMENT UN ACCIDENT CARDIOVASCULAIRE
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la journée mondiale du cœur. Les vecteurs des maladies cardiaques sont bien présents au Sénégal.
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La journée mondiale du cœur a été célébrée hier au Sénégal. A cette occasion, le Secrétaire général de la Société Sénégalaise de Cardiologie (SOSECAR), Dr Mounir Dia, a fait des révélations sur les maladies cardiovasculaires au Sénégal, qui constituent un problème majeur de santé public au Sénégal, en causant 17% des décès prématurés évitables. Selon lui, plus de quatre millions de Sénégalais courent le risque de faire une crise cardiaque. Au moins 24% sont dues à l’hypertension artérielle et 21% au diabète.
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la journée mondiale du cœur. Les vecteurs des maladies cardiaques sont bien présents au Sénégal. Selon l’enquête Steps, au moins 24% sont dues à l’hypertension artérielle. La part du diabète est de 21% avec un pourcentage de 5,4% chez les sujets âgés de 45 et 59 ans, 12,2% de ces pathologies sont liées au cholestérol et 5,9 au tabagisme.
En effet, les maladies coronariennes sont le premier motif d’hospitalisation en cardiologie avec 25%, soit 542 patients par an. 7% de ces personnes sont vues en consultations, soit 7 892 patients par an au Sénégal. Selon le spécialiste des maladies du cœur et des vaisseaux, expert en hypertension artérielle et prévention cardiovasculaire, par ailleurs S.G de la Société Sénégalaise de Cardiologie (SOSECAR), Dr Mounir Dia explique qu’au Sénégal, ces maladies cardiovasculaires constituent un problème majeur de santé publique au Sénégal, en causant 17% des décès prématurés évitables. Elles sont très nombreuses et variées. «Nous avons également au Sénégal une grande prévalence de maladies cardiaques dites rhumatismales. Il s’agit de problèmes cardiaques causés par les angines mal traitées et à répétition chez les enfants et les adolescents », annonce-t-il. Cependant, il déclare que 30% des adultes sont hypertendus au Sénégal.
90% DES HYPERTENDUS AU SÉNÉGAL NE SONT PAS CONTRÔLÉS
«Malheureusement, la majorité d’entre eux ne savent pas qu’ils sont hypertendus. Ce qui fait que plus de 80% ne sont même pas traités. La conséquence dramatique de tout cela, c’est que 90% des hypertendus sénégalais ne sont pas bien contrôlés, c’est-à-dire que leur tension est toujours élevée. Ce qui fait que près de 4 millions de Sénégalais risquent à tout moment de faire un accident cardiovasculaire : AVC, crise cardiaque, mort subite », révèle-t-il.
Interrogé sur les décès par malaise qui sont devenus très fréquents, Dr Dia explique que chaque fois que nous sommes devant un décès de survenue brutale, inattendue, nous parlons de « mort subite ». « Elle est presque toujours d’origine cardiovasculaire. Ces drames sont souvent provoqués par une affection cardiovasculaire sous-jacente qui n’était pas connue ou qui pouvait être connue mais mal prise en charge. C’est l’occasion d’insister sur la nécessité, pour tout sujet adulte de plus de 30 ans, de se faire consulter par un médecin en faisant un bilan de santé minimal. Ceci permettra à chaque individu de connaître son état de santé. Toute anomalie potentiellement grave pourra être dépistée précocement et facilement prise en charge», prône-t-il.
En outre, il préconise de connaître son état de santé. « J’encourage chaque personne qui se sent en bonne santé d’aller consulter un médecin pour dépister toutes ces maladies sournoises qui évoluent à bas bruit, causant des dégâts sans qu’on ne s’en rende compte au début. Le jour où on les découvre, c’est déjà avancé, parfois même déjà trop tard », indique-t-il.
Pour les facteurs de risque : l’hypertension artérielle, le diabète, les problèmes de cholestérol. « Certains autres de ces dangers ambiants doivent être évités. C’est le cas du tabac, de la cigarette, de l’alcool, de la mauvaise alimentation contenant trop de sel ou trop de gras et d’huile. Enfin il convient d’être actif, de beaucoup bouger dans la vie de tous les jours, afin d’éviter la sédentarité. »